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#426 31/01/2023 10h17

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Bonjour Louis Pirson, avec quel produit avez-vous constitué votre position short?

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[+1]    #427 31/01/2023 11h43

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Bonjour Louis Pirson, avec quel produit avez-vous constitué votre position short?

Le DSP5 de Lyxor, pas le produit idéal parce non couvert contre le change : si le S&p baisse et que le dollar s’apprécie, le bénéfice sera minoré (disons que comme je dispose de quelques liquidités en usd, l’appréciation de mes liquidités devrait amplement compenser la minoration du bénéfice).

J’ai aussi acheté quelques options put sur le S&P500 et vendu à découvert un peu de QQQ.  Quoi qu’il arrive, les positons en options et en QQQ seront clôturées après la Fed.  Pour les ETF, j’ai juste placé un stop loss pour fermer si ça part "dans le mauvais sens"  mais je compte accompagner à la baisse si … ça baisse.

L1vestisseur a écrit :

En phase avec l’analyse pour un reflux à court terme.
Je pense qu’un facteur que l’on évoque peu quant aux causes d’un chômage faible dans les pays développés c’est le départ en retraite de la génération du baby boom qui laisse beaucoup de poste vacants et qui ont du mal à être comblés par les nouvelles générations.

Oui, sur le long terme, la démographie est un élément à ne pas négliger.  La Chine, le Japon, l’Italie, la Roumanie et quelques autres voient déjà leur population diminuer.  Et sur le plan de la population en âge de travailler par rapport à la population générale, c’est pratiquement partout que la décroissance a commencé (à l’exception de l’Afrique et, étonnamment, du Japon qui lui tend à se redresser).

Dernière modification par Louis Pirson (31/01/2023 11h44)


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#428 01/02/2023 09h06

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Vu que mes courtiers ne m’autorisent pas à "trader" sur des supports directement liés aux cryptos, j’ai vendu à découvert hier Micron Techology pour un montant équivalent aux cryptos que je détiens.

Comme je l’ai dit plus haut, je crains cette journée comme la peste (même si la toute dernière donnée pubiée sur l’évolution des salaires semblent annoncer, enfin, un léger refroidissement sur le marché du travail)

Je me retrouve donc avec

100 options put sur SPY échéance mars, prix d’exercice à 430
une vente à découvert de 10 qqq
500 DSP5
une vente à découvert de 60 Micron Technology

stop loss très serrés sur toutes les positions (aux alentours d’un équivalent S&p500 à 4100 et Nasdaq 11 700 qui sont les résistances identifiées par des chartistes plus compétents que moi.

Edit pour corriger le nombre de DSP5 (un zéro était resté dans le clavier)

Dernière modification par Louis Pirson (01/02/2023 13h58)


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#429 01/02/2023 13h39

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Je suis très surpris du nombre d’options.

100 options sur le spy, cela représente une exposition de 4.3 millions de $.

La marge demandé par IB est supérieure à 250 000 $ pour ouvrir le trade.

Si le sp 500 monte de 1 %, vous perdez 172 000 dollars.

les 10 QQQ sont aussi très importantes.

Si ce soir, les marchés gap à la hausse, vous pouvez perdre très vite 250 000 $.

Je ne connais pas la valeur totale de votre portefeuille mais pour être à l’aise avec ces positions, il faut avoir un capital de 5 à 10 millions de dollars.

C’est peut être votre cas.

Comme je trade uniquement les options sur les etf us, le sujet m’intéresse, surtout qu’il est rarement abordé finalement sur le site.

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#430 01/02/2023 13h57

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100 options, ce n’’est pas 100 contrats de 100 options mais  un contrat de 100 options 😉. 

Je vais donc vous rassurer, les montants exposés sont, en tenant compte des effets de levier, de +/- 53 000 euros, ce qui correspond +/- à 15 % de la partie action de mon patrimoine.

A cela j’ajoute la VAD sur Micron Technology qui représente +/- le miroir des quelques pouillièmes en crypto que je détiens.

Dernière modification par Louis Pirson (01/02/2023 13h59)


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#431 01/02/2023 15h15

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Je comprends mieux.

La terminologie des options veut qu’on parle en options et non en multiple.

Une option sur le spy vaut 100 actions mais cela reste une option.

Cela reste un petit pari pour jouer une protection comme la baisse.

Je n’ai pas ce souci car je suis baissier entre 70 % et 100 % du temps sur les marchés financiers.

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#432 01/02/2023 21h06

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Je suis de la vieille école : "de mon temps",  on parlait en contrat de 100.

De toute manière  suite à  l’emploi du mot magique "désinflation " par Jerome Powell, presque tous mes stops ont pété.  Il ne me reste, pour le moment, que la mini position en etf.

Édit : le stop loss a été activé sur l’etf aussi… tout ça pour ça 🤣

Dernière modification par Louis Pirson (01/02/2023 21h12)


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#433 02/02/2023 15h07

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Après l’interlude "Fed"  … qui n’a été qu’un non-évènement, reprenons notre surveillance "récessionniste" …

L’Empire State Manufacturing Survey de la Fed de New York a chuté de vingt-deux points à -32,9, des niveaux qui ont annoncé les deux dernières récessions.  On apprend, entre autre, que les nouvelles commandes et les expéditions ont considérablement diminué et que la semaine de travail moyenne s’est raccourcie. Pour l’avenir, les entreprises s’attendent à peu d’amélioration de la conjoncture économique au cours des six prochains mois.


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#434 02/02/2023 20h46

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Je suis avec attention vos interventions depuis plusieurs mois. Vous passez énormément de temps à rechercher des informations économiques , à décortiquer des déclarations pour au final être , je trouve , en décalage avec les mouvements de marché.
Est ce que cela peut remettre en cause le temps que vous passez à réunir, analyser tant s’il formations ?
M.erci.

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[+2]    #435 03/02/2023 10h49

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La valorisation des sociétés, pour simplifier, c’est la somme des free cash flow futurs actualisée à un taux d’intérêt adéquat.

Pour les taux, il semble que le "gros du boulot" soit (provisoirement ?) fait.

Pour les profit, hum … comment dire ?

1. Avec un per de shiller tel que celui auquel cotent les sociétés US actuellement, la rendement espéré statistiquement pour les 10 prochaines années est proche de … 0%



2. Quelques résultats publiés à ce jour

Tesla :

Chiffre d’affaires, variation  Q4 year to year : + 37 % (plus faible croissance depuis 2020)
bénéfice, variation Q4 year to year : + 60 %

Amazon

Chiffre d’affaires, variation  Q4 year to year : + 9 % (3e plus plus faible croissance depuis sa création)
bénéfice, variation Q4 year to year : - 83 %

Microsoft

Chiffre d’affaires, variation  Q4 year to year : + 2 % (plus plus faible croissance depuis 2017)
bénéfice, variation Q4 year to year : - 12 %

Netflix

Chiffre d’affaires, variation  Q4 year to year : + 2 % (plus plus faible croissance depuis la création)
bénéfice, variation Q4 year to year : - 91 %

Google

Chiffre d’affaires, variation  Q4 year to year : + 1 % (3e plus plus faible croissance depuis la création)
bénéfice, variation Q4 year to year : - 34 %

Meta

Chiffre d’affaires, variation  Q4 year to year : - 4 % (2e plus plus faible croissance depuis la création)
bénéfice, variation Q4 year to year : - 52 %

Apple

Chiffre d’affaires, variation  Q4 year to year : - 5 % ( plus plus faible croissance depuis 2016)
bénéfice, variation Q4 year to year : - 13 %

Sources : Charlie Bilello sur Twitter

3. Prime de risque (per de shiller inversé - obligations sans risque de la zone à 10 ans)

USA : -0,1 %
Europe : 2,6 % (taux des obligations allemandes)
Chine : 4,6 %
Japon : 4,4 %

Réflexions personnelles :

1. Les ralentissements au niveau des résultats des entreprises ont commencé.  Or, on admet généralement que l’impact de hausse de taux ne se fait ressentir dans l’économie réelle que dans un délai de 12 à 18 mois.  La Fed a commencé à monter ses taux au 1Q2022.  Je pense que les anticipations 2023 sont réellement trop élevée.

2. Les valorisations des actions restent trop élevées et plus particulièrement aux USA.  La Chine offre  non seulement la prime de risque la plus élevée mais l’inflation y est demeurée très faible, ce qui écarte, pour l’heure, l’idée de hausse des taux dans un futur proche.  Nonobstant les risques géopolitiques, la Chine me semble, plus que jamais, the  place to be  et les USA "the place to not be"

Swantonbomb a écrit :

Je suis avec attention vos interventions depuis plusieurs mois. Vous passez énormément de temps à rechercher des informations économiques , à décortiquer des déclarations pour au final être , je trouve , en décalage avec les mouvements de marché.
Est ce que cela peut remettre en cause le temps que vous passez à réunir, analyser tant s’il formations ?
M.erci.

Ca ne remet pas en cause le temps que je passe à réunir les informations parce que je le fais d’abord pour mon propre plaisir.  Tout comme j’ai analysé et investi en daubasses pendant 8 ans parce que j’aimais ça et j’ai arrêté quand çà ne m’a plus "amusé". 

Ceci dit, deux réflexions malgré tout :

- En ayant conservé une poche de liquidités conséquente en 2022, je ne peux pas dire que j’aie été en décalage avec le marché. Toutes mes opérations n’ont pas été couronnées de succès mais je ne pense pas avoir été totalement "à côté de la plaque".  Renforcer significativement en obligations depuis octobre, accentuer la thématique "émergent" depuis début décembre ne me semblent pas avoir été de mauvaises options non plus.  J’ai commis des erreurs mais j’ai aussi pris des bonnes décisions.  Quand à l’erreur d’appréciation sur la qualité du discours de Powell, j’ai placé des stops tellement serrés qu’elle ne m’a coûté même pas 0,3 % de la partie "actions" de mon portefeuille.  C’est l’intérêt d’une gestion calculée du risque : même si vous vous trompez, vous limitez malgré tout les pertes.

- Depuis bientôt 8 mois, j’anticipe une sortie de l’inflation par une récession, récession que j’ai "timée" à plusieurs reprises au plus tôt fin du 1S2023.  Il est donc trop tôt pour dire que je suis totalement en décalage avec le marché et pour le moment, je dirais même que les données disponibles semblent plutôt me donner raison.

Dernière modification par Louis Pirson (03/02/2023 11h10)


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#436 04/02/2023 14h38

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Le point hebdo sur les résultats 4q2022 publiés


- 50 % des entreprises du S&P500 ont publié leurs résultats

- En moyenne, les bénéfices sont supérieurs de 0,6 % aux anticipations des analystes, ce qui est inférieur à la moyenne des 5 dernières années (qui se situait 8,6 % au dessus des estimations).  Si ce pourcentage de 0,6 % se maintient jusqu’à la fin de la saison des résultats, ce sera le taux de "bonne surprise" le plus faible depuis 2008 !

-70 % ont déclaré un BPA réel supérieur aux estimations, ce qui est inférieur à la moyenne sur 5 ans de 77 %

- si on combine les résultats réels des entreprises ayant déjà publié et les résultats estimés pour les autres, on arrive à une baisse des bénéfices de 5,3 % par rapport au 4Q2021 (dégradation par rapport aux - 4% estimés avant le début de la saison des résultats).  Ce serait la première baisse de bénéfice depuis le 3Q2020

Les marchés baissiers sont souvent précédés de taux de surprise faibles, voire négatifs



Je pose ça en vrac …


Spread entre les obligations d’entreprise de "moyenne qualité" et les bons du trésor à 3 mois : le marché est sous ecstasy, ne voyant qu’éléphants roses, licornes gentilles et miel coulant à flot



Avant une récession, emploi à temps plein et emploi à temps partiel ont tendance à converger



On disait que lorsque les taux baisseraient, les actions de croissance redeviendrait "tendance".  Les taux longs ont baissé mais le "value" continue de surperformer.  Voilà qui confirmerait mon intuition que le cycle "growth" est remplacé par un cycle "value" ?


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#437 05/02/2023 16h01

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Louis Pirson, le 29/01/2023 a écrit :

Jaylis a écrit :

Pourquoi choisir des obligations chinoises CYBE qui sont hedgés sur la devise ?

Parce que les Chinois ont précisément tendance à faire trop mumuse avec leur devise.  J’ai l’intuition qu’ils vont être sérieux sur les obligations mais j’ai toujours des craintes sur leur devise.

Excusez-moi si je me trompe, mais, d’après le DICI de CYBE

BlackRock a écrit :

La devise de référence du Fonds est le dollar américain. Les actions de cette catégorie sont libellées en euro. Cette différence de devise peut avoir une incidence sur la performance de vos actions. Vos actions seront « couvertes » en vue de réduire l’effet des fluctuations des taux de change entre la devise dans laquelle elles sont
libellées et les devises sous-jacentes du portefeuille du Fonds. Toutefois, il se peut que la stratégie de couverture n’élimine pas totalement le risque de change, ce qui, par conséquent, peut avoir une incidence sur les performances de vos actions.

Je comprends que le fonds est donc couvert contre le risque de change USD/EUR et non contre le risque USD/CNY ou EUR/CNY, ce qui rend illusoire votre protection Louis quant à vos craintes sur les manipulations monétaires chinoises. Me trompe-je ?

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#438 06/02/2023 09h25

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Allègement de +/- 1/3 de la ligne en US10C (la force du marché du travail US me fait craindre que "l’inflation core" ne se maintienne à un haut niveau et que les baisses de taux soient moins rapides que prévus)  et renforcement dans Templeton Emerging Market Trust ainsi qu’achat d’un premier lot d’Halfords Group.

Gog a écrit :

Je comprends que le fonds est donc couvert contre le risque de change USD/EUR et non contre le risque USD/CNY ou EUR/CNY,

Dans le DICI, je lis ceci

Vos actions seront « couvertes » en vue de réduire l’effet des fluctuations des taux de change entre la devise dans laquelle elles sont
libellées et les devises sous-jacentes du portefeuille du Fonds. Toutefois, il se peut que la stratégie de couverture n’élimine pas totalement
le risque de change, ce qui, par conséquent, peut avoir une incidence sur les performances de vos actions.

Selon mon interprétation, les "devises sous-jacentes du portefeuille du fonds" sont les monnaies dans lesquelles les obligations ont été émises donc, à priori, le yuan.

Autre réflexion …

Contrairement au consommateur américain



le consommateur chinois dispose de pas mal de cartouches pour consommer

Dernière modification par Louis Pirson (06/02/2023 11h33)


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#439 07/02/2023 08h20

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Aujourd’hui, constitution d’une première position en ETF sur le DAX

Sur base du tableau ci-dessous, je constate :

- que l’Allemagne présente un per de Shiller inférieur à la moyenne européenne
- que l’Allemagne présente un écart inférieur à la moyenne européenne entre le per de Shiller de 2009 et l’actuel (ce qui, intuitivement, me fait penser qu’elle est plus proche d’un prix "catastrophe" que la moyenne européenne)
- que la prime de risque par rapport au taux des obligations d’état à 10 ans est supérieur à la moyenne européenne
- qu’elle est le pays d’Europe dont la part des exportations vers la Chine dans le PIB est la plus importante et donc qu’elle serait la première gagnante européenne de l’ouverture de la Chine (et 2e à l’échelle mondiale derrière l’Australie et ses matières premières)



A noter que c’est la Pologne qui semble le marché européen le moins cher (per de Shiller sous les plus bas de 2009 et prime de risque la plus élevée des grands pays européens)  Reste à voir si le "péril russe" est pleinement pricé.


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[+1]    #440 08/02/2023 09h53

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Petit point sur le marché de l’emploi US et ses "leads indicators"

En résumé : je ne vois pas vraiment de signes avant-coureurs convaincants d’un ralentissement du marché du travail.  Quelques signes ça et là mais pour le moment, ce marché reste solide nonobstant l’effondrement du marché immobilier, de la confiance du consommateur et des indicateurs PMI.  D’où l’allègement début de cette semaine de ma position en obligations US.  Le marché de l’emploi reste expansionniste et pas (encore ?) récessionniste.

Le marché de l’intérim : seul indicateur qui anticipait un refroidissement du marché de l’emploi jusqu’à présent, il repart timidement à la hausse en janvier



Les inscriptions au chômage toujours en tendance baissière



Léger rebond des temps partiels pour raison économique



L’emploi chez les camionneurs commence à prendre une tendance baissière



Le total des heures prestées reste en hausse



Autre chose : chaque fois que les ventes retail de décembre ont été négatives en dollars constants, le S&P500 a procuré un rendement négatif dans l’année qui a suivi.



Dernier point : les liquidités disponibles sur le marché

La Fed a commencé sont QT (retrait des liquidités du marché) de manière effective en avril 2013.  Depuis ce moment et jusqu’au 18/01/2023, elle a réduit son bilan de 476 millards de Dollars.  Mais on constate que sur la même période, le compte de trésorererie de l’Etat Fédéral américain a diminué de 208 milliards.  Autrement dit, l’état fédéral américain a puisé sur son "épargne" pour compenser, en partie, le retrait des liquidités du marché par la Fed et ça explique sans doute en partie le fait que le marché soit resté relativement résilient en 2022.  Mais le graphique ci-dessous nous montre à présent que le TGA est en hausse depuis le 18/01 quand la Fed poursuit son QT.  Le vrai retrait de liquidité n’a donc, selon moi, commencé  que depuis trois semaines.  Je suis curieux de voir son impact quand les acteurs de marché vont commencer à manquer de carburant …

Dernière modification par Louis Pirson (08/02/2023 11h34)


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#441 09/02/2023 13h44

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Jeff Weniger est un "récessionniste" convaincu … mais son graphique et la corrélation avec les périodes de récession mérite un peu d’attention

ratio des indicateurs de récession avancés/ indicateurs de récession retardés du Conference Board.

Chaque fois que le ratio a baissé significativement, les USA ont connu une récession …

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#442 10/02/2023 10h52

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Le secteur bancaire US à surveiller ?

Augmentation des escomptes en dernier ressort au guichet de la Fed, un mécanisme de financement que les banques n’aiment pas utiliser car négatif pour leur image.  Les dernières fois qu’elles ont utilisé cette technique, c’était en 2008-2009 et en 2020 …



Les pertes non réalisées à un niveau record


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#443 10/02/2023 16h45

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Je profite de la baisse d’Alphabet en émettant des options put au niveau de ce que j’estime être le "juste prix" pour la société.  échéance 19/01/2024, prix d’exercice 86 usd, prime encaissée 6,70 USD

Moi qui voulait rester à l’écart de la techno, me voilà, "à l’insu de mon plein gré", exposé à 4 des GAFAM : Alphabet et Amazon par le biais d’options émises, Apple indirectement au travers de BRK (qui est la plus grosse ligne de mon portefeuille) et Meta achetée lors du creux excessif de l’automne dernier.


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[+3]    #444 11/02/2023 11h31

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REVUE DU S&P500 10/02/2023 (et, aujourd’hui, accessoirement, de la Chine)


(EN PRINCIPE, JE RÉDIGE CETTE REVUE TOUTES LES 3 SEMAINES)

PREAMBULE


Ce qui est exposé ci-après représente une "mise à plat" de mes réflexions concernant le marché boursier US.  Je ne prétends absolument pas déterminer l’orientation du marché et, d’ailleurs, pour mes propres opérations boursières, je peux parfois prendre le contrepied de ce qui est présenté ci-dessous.

La principale utilité de ce travail est de poser des garde-fous qui m’éviteraient de prendre des décisions trop radicales en nuançant la vision que pourrait avoir l’indécrottable bull que je suis depuis toujours.

Enfin, je rappelle que je suis un investisseur "value" qui, s’il trouve des opportunités, les achètera quelles que soient les conditions de marché.  Je ne peux plus pratiquer le DCA car l’épargne sur mes revenus professionnelles est devenue symbolique par rapport à la taille de mon patrimoine.  Des investissements réguliers n’ont plus beaucoup d’impact pour permettre de "moyenner".  De là découle mon obligation de tenter de "timer" un tant soit peu le marché.


CONTEXTE, STRATEGIE ET REFLEXION PERSONNELLE


Depuis quelques mois, je suis plutôt positif vis-à-vis de la Chine et notamment par rapport aux USA. 

D’une part, le consommateur chinois semble disposer de plus de "cartouches" que le consommateur américain (graphiques exposés en 2e partie de ce message)

D’autre part, je pense que les marges des entreprises y seront plus solides et l’inflation sera mieux contrôlées qu’elle ne l’a été aux USA lors des déconfinements.  Je m’explique …

Le PPI (prix à la production) et le CPI (prix à la consommation) sont deux indicateurs particulièrement suivis pour le moment.  Je pars du postulat que lorsque les prix à la production baissent et les prix à la consommation augmentent, les marges des entreprises augmentent (et inversément).  Je pars aussi du principe que lorsque les prix à la production diminuent, les prix à la consommation vont diminuer dans la foulée, réduisant donc l’inflation.  La situation idéale me semblent donc être une situation avec un PPI en baisse et un CPI en hausse : les marges des entreprises sont en hausse et l’inflation à venir sera  réduite.

Je compare donc les PPI et CPI aux USA et en Chine (graphique ci-dessous)

1. Dans les deux pays, la différence entre CPI et PPI tend à augmenter en faveur du PPI (situation donc , à priori positives)

2. Pour les USA, cet phénomène est récent alors que ça fait 5 mois qu’il est actif en Chine.

3. 3e graphique en bas : la différence entre PPI et CPI est bien plus importante en Chine qu’aux USA depuis août 2022.  De mon point de vue, ceci annonce des marges pour les entreprises en croissance supérieure en Chine et, également, une stabilisation de l’inflation plus aisée dans l’empire du milieu



Je continue donc à m’exposer à la reprise chinoise au travers :

- d’investissement en actions du sud-est asiatique (Jardine Matheson et Templeton Emerging Market Trust)
- d’investissement en matières premières hors pétrole et gaz (raisons de ce choix évoquées ici)
- d’investissement sur la bourse allemande (raisons évoquéesici)

RESUME DE LA REVUE DES INDICATEURS


Tendance de marché  : bull (anciennement "légèrement bearish")
Récession : bearish mais marché de l’emploi toujours solide
Valorisation du marché : très bearish (anciennement "bearish")
Sentiment du marché : bearish
Sentiment des analystes : légèrement bearish
Bilan de la Fed : bearish
Smart Money : bearish (anciennement "légèrement bearish")

Déjà trop élevées fin 2022, les valorisations générales ont retrouvées des niveaux de folie collective. Le moindre "incident" dans le scénario rose bonbon élaboré par les intervenants de marché ne pourra que tourner très mal.

La tendance du marché à court terme est à présent devenue haussière et la solidité du marché de l’emploi n’indique pas une récession imminente (pas avant la fin du 1er semestre comme je l’ai timé précédemment)

I.    TENDANCE DU MARCHE


1. le placement des moyennes mobiles à 50 et à 200 jours

Quand la MM50 se situe au-dessus de la MM200, nous sommes en marché haussier.  Quand elle se situe en dessous, nous sommes en marché baissier.  Ca ne signifie pas que j’achète ou je vends en fonction de ce critère, ça signifie juste qu’il faut éviter de prendre des positions franches contre la tendance.  Ce qui n’empêche pas de se montrer raisonnablement contrarian comme en mars 2002 ou en novembre 2008.

La semaine dernière, nous avons eu ce que les chartistes appellent une "golden cross", soit le croisement à la hausse de la MM50 avec la MM200.  Nous venons donc de passer en marché haussier.

2. L’indicateur On Balance Volume

L’OBV reflète le volume des transactions et l’influence qu’exerce le volume sur les prix, à la hausse à la baisse.  Il permet donc de vérifier si la tendance des cours est confirmée par des volumes ou non.

La tendance haussière est confirmée par les volumes.

II.    RECESSION ?


1. Courbe des taux 2 ans et 10 ans :

Le spread entre les taux continue de se creuser.  Nous sommes sur des niveaux plus vus depuis le choc Volcker.  Comme abordé précédemment, cet évènement qui me fait anticiper une récession dont j’avais "timé" le début dans une fourchette allant du 01/10/2022 au 05/01/2024.



2. Courbe des taux 3 mois et 10 ans :

Ici l’inversion a eu lieu brièvement le 18/10 et durablement depuis le 25/10.  Historiquement, j’ai constaté qu’une récession se produisait entre 8 et 14 mois après ce phénomène.  Ce qui ferait théoriquement démarrer la récession entre le 18 juin 2023 et le 25 mars 2024.
Le spread sur trouve sur des niveaux jamais connus mais il a commencé à se réduire.  Par le passé, les récession ont toujours débuté APRES que la courbe se soit retournée.



==> la période possible de récession, si récession il y a, se situerait donc dans la fourchette commune aux 2 périodes d’inversion des taux, soit entre le 18/06/2023 et le 05/01/2024.

3. Truck Tonnage Index :

Par le passé, cet indicateur était presque parfaitement corrélé avec le S&P500.   Aujourd’hui, la divergence entre l’indice boursier et l’indice "camions" reste importante.  Après avoir connu une hausse presqu’ininterrompue depuis août 2021, le "TTI" a entamé une tendance baissière depuis octobre et se décorrèle encore un peu plus du S&P500.  Le dernier chiffre publié, en décembre, est stable par rapport au mois précédent.



4. ISM "New Orders" : 

Il s’agit d’une des composantes du célèbre ISM Manufacturier. Si l’ISM manufacturier représente, en lui-même, un indicateur avancé de l’activité économique permettant, souvent, d’anticiper les récessions, l’ISM "new orders" est, quant à lui, un indicateur avancé … de l’indicateur avancé.  Il permet d’anticiper la tendance de l’ISM Manufacturier.

Sur le graphique ci-dessous, j’ai repris la moyenne à 4 mois de l’ISM new orders (pour éviter les faux signaux qu’un indicateur passant brièvement sous les 50 pourrait envoyer).

Et c’est assez troublant : chaque fois que la moyenne à 4 mois est passée sous le seuil des 50, ce fut un bon timing pour vendre.

Je note que la baisse tant de l’index que de sa moyenne à 4 mois se poursuit.


5. ISM Manufacturier :

C’est l’indicateur avancé de la santé économique.  Un ISM sous 50 traduit une contraction économique.  Il est en diminution constante et est passé sous le seuil des 50 pour le 3e mois consécutif.

6. Baltic Dry Index :

Il mesure le coût de transport par bateau dans le monde entier.  On constate qu’il est en tendance baissière depuis une bonne année et que son niveau actuel se situe au niveau du plus fort de la crise du covid en mars 2020, quand toute l’économie avait été stoppée brutalement.



7. Confiance du consommateur :

On constate que chaque récession a été précédée d’une perte de confiance du consommateur américain.  Cet indicateur est en tendance baissière depuis la période "pré covid" (ce qui démontre, une fois de plus, le caractère "bullesque" de la hausse de 2021).

Le rebond initié en juillet semble avoir été stoppé et l’indicateur est reparti à la baisse en octobre et novembre et s’est stabilisé en décembre.

Je note aussi que le moral des consommateur américain n’a jamais été aussi mauvais dans l’histoire récente que ce soit au moment de l’éclatement de la bulle techno, de la crise des subprimes, de la crise de l’euro ou de la crise du covid.



A propos du consommateur américain, je poste à nouveau ce graphique : comment va-t-il pouvoir continuer à alimenter l’économie américaine quand il a puisé dans son épargne et augmenté ses en-cours de crédit à la consommation ?



8. Case shiller index :

L’économie américaine est dépendante du consommateur mais aussi de son marché immobilier (lui aussi en situation bullesque en 2021).  Les prix confirment leur courbe descendante (données arrêtées à fin novembre)

9. Pouvoir d’achat immobilier des ménages américains :

Logiquement, avec la détente sur les taux fin 2022, l’index s’est légèrement redressé … mais il se situe toujours près de 30 % sous son niveau fin 2021. En toute logique, les prix immobiliers devraient, eux aussi, baisser dans la même proportion.

   

MARCHE DE L’EMPLOI


Je ne vais pas détailler les données du marché de l’emploi,je l’ai fait il y a quelques jours.  Voici juste une synthèse.

10. Travail intérimaire : récessionniste
11. Demandes initiales de chômage : expansionniste
12. Temps partiels pour raison économique : récessionniste
13. Emploi chez les camionneurs : récessionniste
14. Nombre total d’heures de travail prestées : expansionniste

III.    VALORISATION DU MARCHE AMERICAIN


1. Price to book : 4,11

Le Price to book actuel correspond à celui de fin 2000.



Repères :

Moyenne 2000-2022 : 2,95
Plus bas crise covid (mars 2020) : 2,92
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 1,85
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 1,78
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 2.43

2. PER de Shiller : 29,71

Repères :

Moyenne 2000-2022 : 26,99
Plus bas crise covid (mars 2020) : 24,82
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 19,70
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 13,32
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 21,96

Plus bas 1ere guerre du golf (octobre 1990) : 14,82
Plus bas « choc Volker » (aout 1982): 6,64
Plus bas stagflation année 70 et choc pétrolier (décembre 1974) : 8,29

3. Prime de risque (per de Shiller inversé – taux des t-bond 10 y) : -0,37 %

Repères :

Moyenne 2000-2022 : 0,70 %
Plus bas crise covid (mars 2020) : 3,20 %
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 2,12 %
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 1,78 %
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 0,61 %

4. "Buffet Indicator corrigé"
(capitalisation boursière US - bilan Fed / PIB) : 123,7 %

Repères :

Plus bas crise covid (mars 2020) : 95.8 %
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 57.7 %
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 37.5 %
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 64.5 %
Début du grand bull market 1982-2000 (août 1982) : 31,16 %

IV.    PSYCHOLOGIE DES INVESTISSEURS


1. Ratio S&P500/WTI : 51.41

L’économie est de l’énergie transformée, quand le pétrole est cher (la courbe brune vers le bas) par rapport aux actions, on anticipe un ralentissement futur et donc le marché n’est pas trop euphorique.  Pour le moment, le niveau du ratio est relativement élevé et il confirme la rupture de son canal descendant. La bourse et le pétrole envoient donc des signaux contradictoires et la "zénitude" semble toujours présente.


Moyenne 2000-2022 : 35,43
Plus bas crise covid (mars 2020) : 86,95
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 14,90
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 17,57
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 26,77
Plus bas marché baissier actuel (28/06): 34,22

2. Ratio S&P500/Gold : 2,19

Quand l’or est chère, les investisseurs ont peur et privilégie la sécurité.  Le marché n’est alors pas trop euphorique. Le ratio reste proche de sa moyenne historique n’indiquant ni crainte de l’avenir, ni confiance aveugle pour le futur.

Repères

Moyenne 2000-2022 : 2,19
Plus bas crise covid (mars 2020) : 1,62
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 0,68
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 0,75
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 2,52
Plus bas marché baissier actuel (16/06) : 1,98

3. Ratio S&P500/consummer staples (comparaison de l’évolution du S&P500 avec le secteur le plus défensif de la quote, le secteur des produits de consommation de base (parmi les poids lourds de ce secteur, on trouve Procter and Gamble, Coca Cola, Pepsico, Walmart, Costco, Philip Morris, …) : 5,59

La tendance baissière commencée début 2022 s’est arrêtée et le ratio est reparti plein nord.  Le marché est complètement zen et ne voit qu’un avenir rose et sans accroc.



Repères

Moyenne 1998-2022 : 4,78
Plus bas crise covid (mars 2020) : 5,06
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 4,03
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 3,54
Plus bas éclatement bulle internet (septembre 2002) : 4,13
Plus bas marché baissier actuel (16/05) : 5,17

4. Ratio junk bonds/obligations sans risque (attrait du risque) : 0,89

Comme pour le ratio spy/xlp, l’attrait du risque reste élevé.



Repères :

Moyenne 2007-2022 : 0,97
Plus bas crise covid (mars 2020) : 0,51
Plus bas crise de l’euro (août 2011) : 0,86
Plus bas crise des subprimes (mars 2009) : 0,75
Plus bas marché baissier actuel (04/03) : 0,73

5. EPCR 5 jours (mesure le rapport entre les options put et les options call) : 0,62

Plus haut atteint depuis le début de ce marché baissier (22/12) : 1,20

Un 4e"pic" a été atteint le 22/12 qui marque à nouveau un plus haut jamais atteint sur cet indicateur même aux pires moments de paniques de la crise de 2008-2009.  Un tel niveau aurait dû indiquer une période de capitulation finale dans un marché baissier violent … ce qui, manifestement n’est pas le cas.

Aujourd’hui, cet indicateur …n’indique plus rien du tout.   Je continue à le suivre malgré tout pour tenter de trouver des points d’entrée notamment lorsqu’un ratio élevé coïncidera avec un vix élevé (ce qui n’est pas le cas pour le moment)

Repères :

Plus haut crise de l’euro : 0.93
Plus haut crise du covid : 1.48

Marché baissier 2008-2009 :
Pic le 22/01/08 : 0,93
Pic 17/03/09 : 1.01
Pic 16/07/08 : 0.91
Pic 17/09/08 : 0.97
Pic 10/10/08 : 0.98
Pic 21/11/08 : 1.01
Pic 16/01/09 : 0.95
Pic 23/02/09 : 0.88
Pic 06/03/09 : 0.84

6. Vix : 20,53

Plus haut atteint depuis le début de ce marché baissier (07/03)  : 36,45

Le marché se maintien en zone "zen" …

Repères :

Plus haut crise covid (mars 2020) : 66,04
Plus haut crise de l’euro (août 2011) : 43,05
Plus haut crise des subprimes (novembre 2008) : 79,13
Plus haut éclatement bulle internet (septembre 2002) : 42,66

7. Pourcentage d’actions dont le cours se situe au-dessus de sa moyenne mobile à 200 jours : 58,55 %
Plus bas atteint au cours de ce marché baissier : 15,57 % (le 16/06 et le 29/09)

Repères :

Plus bas crise du covid : 10,2 %
Plus bas crise de l’euro : 14,9 %
Plus bas crise des subprimes : 7,1 %
Plus bas éclatement bulle internet : 25,2 %
Plus bas atteint depuis le début de ce marché baissier : 18 %

Conclusions : en ce début d’année, le marché semblent avoir retrouvé toute leur zénitude.  Il semble que plus rien ne viennent troubler leur volonté de faire repartir le marché des actions plein nord …
Avec mon esprit contrarian, je pense qu’il faut, dans ce cas, redoubler de prudence puisque plus aucun "accident de parcours" ne semble envisagé.


V.    Optimisme des analystes et normalité des résultats des entreprises


1.    Prévision des bénéfices (yardeni.com)

Enfin ! Petit-à-petit, les analystes reviennent les pieds sur terre et anticipent, à présent, +/- une stagnation des bénéfices pour 2023.  A noter que c’est évènement est arrivé 7 fois précédemment et que, à 4 occasions, il y eut une récession juste après.


2. Bénéfices prévus et réalisés, écart par rapport à la moyenne

Les bénéfices du S&P500 réalisés jusque 2021 et prévus en 2022, 2023 et 2024.  Depuis 2021, ils se situent largement au-dessus de leur moyenne + 31 %.  Par le passé, on peut constater que cette situation ne dure jamais longtemps. Pour le moment, malgré les révisions à la baisse, les bénéfices attendus 2023 et 2024 restent "hors norme"



VI.    LIQUIDITES


Le QT se poursuit et le total de bilan de la Fed est revenu au niveau de la mi octobre 2021.  Si on tient compte d’une dizaine de pourcents d’inflation, on peut même considérer qu’en dollar constant, nous sommes revenus au niveau de mars 2021.  La décrue est lente mais constante

J’attire l’attention sur ce graphique que j’ai publié cette semaine.  On peut voir que la Fed a commencé sont QT (retrait des liquidités du marché) de manière effective en avril 2022.  Depuis ce moment et jusqu’au 18/01/2023, elle a réduit son bilan de 476 milliards de Dollars.  Mais on constate que sur la même période, le compte de trésorerie de l’Etat Fédéral américain a diminué de 208 milliards.  Autrement dit, l’état fédéral américain a puisé sur son "épargne" pour compenser, en partie, le retrait des liquidités du marché par la Fed et ça explique sans doute en partie le fait que le marché soit resté relativement résilient en 2022.  Mais le graphique ci-dessous nous montre à présent que le TGA est en hausse depuis le 18/01 quand la Fed poursuit son QT.  Le vrai retrait de liquidité n’a donc, selon moi, commencé  que depuis trois semaines.  Je suis curieux de voir son impact quand les acteurs de marché vont commencer à manquer de carburant …



VII. SMART MONEY


Les insiders (CEO, CFO et actionnaires de + de 10 % de sociétés cotées) sont réputés anticiper les cycles boursiers.  Ils sont passés à l’achat (ligne bleue) lors des crises de 2008-2009, lors de la crise de l’euro et lors de la crise du covid mais aujourd’hui, ils sont toujours nettement vendeurs.


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#445 12/02/2023 21h16

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Le point hebdo sur les résultats 4q2022 publiés

- 69 % des entreprises du S&P500 ont publié leurs résultats

- En moyenne, les bénéfices sont supérieurs de 1,1 % aux anticipations des analystes, ce qui est inférieur à la moyenne des 5 dernières années (qui se situait 8,6 % au dessus des estimations).  Si ce pourcentage de 1,1 % se maintient jusqu’à la fin de la saison des résultats, ce sera le taux de "bonne surprise" le plus faible depuis 2008 !

-70 % ont déclaré un BPA réel supérieur aux estimations, ce qui est inférieur à la moyenne sur 5 ans de 77 %

- si on combine les résultats réels des entreprises ayant déjà publié et les résultats estimés pour les autres, on arrive à une baisse des bénéfices de 4,9 % par rapport au 4Q2021 (dégradation par rapport aux - 4% estimés avant le début de la saison des résultats).  Ce serait la première baisse de bénéfice depuis le 3Q2020

Les marchés baissiers sont souvent précédés de taux de surprise faibles, voire négatifs


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#446 12/02/2023 22h13

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La thèse de la récession peut encore tenir si la Fed décide de maintenir ses taux en territoire restrictif jusqu’à la fin de l’année 2023 comme elle le dit.

Mais je vois mal Biden et les démocrates faire campagne en 2024 en pleine crise économique, avec un chômage qui monte en flèche, et des américains qui s’appauvrissent, et tout cela à cause d’une récession inutile et sciemment orchestrée par la Fed et le gouvernement.

Si les effets d’une politique monétaire restrictive ne se fait sentir que 12 à 18 mois plus tard comme l’affirment certains économistes, alors monter les taux n’a servit à rien, puisque l’inflation revient à la normale d’elle même, les goulots d’étranglement se résorbent, les prix de l’énergie se stabilisent et les ménages ont vidé leurs bas de laine, ce qui rend une deuxième jambe inflationniste difficile à imaginer.


𝓛1𝓿𝓮𝓼𝓽𝓲𝓼𝓼𝓮𝓾𝓻. 𝒫𝒶𝓇𝓇𝒶𝒾𝓃 𝐵𝒾𝓉𝓅𝒶𝓃𝒹𝒶, 𝐵𝑜𝓊𝓇𝓈𝑜𝓇𝒶𝓂𝒶 (𝒸𝑜𝒹𝑒 𝒟𝒜𝐻𝐸𝟩𝟫𝟣𝟨), 𝐵𝒻𝑜𝓇𝐵𝒶𝓃𝓀 (𝒸𝑜𝒹𝑒 NG0K), 𝐼𝓃𝓉𝑒𝓇𝒶𝒸𝓉𝒾𝓋𝑒 𝐵𝓇𝑜𝓀𝑒𝓇𝓈 𝑒𝓉 𝒟𝑒𝑔𝒾𝓇𝑜

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#447 13/02/2023 14h32

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Vous avez peut-être raison mais j’ai quelque peine à penser que l’inflation sera maîtrisée sans une récession sérieuse.  Cela a toujours été le cas dans le passé et, même si, cette fois, se peut être différent, je préfère avoir la statistique avec moi.

J’ajoute que, récession ou pas, inflation ou pas, les valorisations actuelles du marché des actions US est tout à fait irrationnel et sort complètement du bon sens.

Bref, je pense,  quel que soit l’avenir macro économique, le bénéfice/risque du marché des actions US est, aujourd’hui, en défaveur des investisseurs.


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[+2]    #448 14/02/2023 11h23

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Les profits des entreprises baissent toujours pendant et après la fin des resserrements monétaires.

Au cours des 40 dernières années, la plus petite baisse a été de 7,5 % et la plus forte de 40 %. 

Aujourd’hui, le consensus anticipe une stabilisation pour l’année 2023 et une hausse de plus de 10 % pour 2024.  Le consensus ne peut être que trop optimiste …



Le marché reste zen …  Les sociétés qui ont publié des résultats 4Q2022 inférieurs aux attentes n’ont pratiquement pas été sanctionnées au niveau de leur cours



Pourtant, les analystes ont abaissé leurs estimations de bénéfice pour 1Q2023 de 3,3 % (ce qui est supérieur à la moyenne de révision à la baisse de 1,1 % pour un Q1 au cours des 5 dernières années)



Par contre, ce qui est certain, c’est que les autorités américaines font tout ce qui est en leur pouvoir pour que le CPI baisse 🤣

Bureau of Labor Statistic a écrit :

Starting with January 2023 data, the BLS plans to update weights annually for the Consumer Price Index based on a single calendar year of data, using consumer expenditure data from 2021. This reflects a change from prior practice of updating weights biennially using two years of expenditure data.

Calculer le CPI non plus sur 2 années comme auparavant mais sur une seule, ça signifie que l’inflation 2023 ne sera pas calculée sur base des années 2021-2022 comme c’était le cas précédemment mais sur base de l’année 2022 uniquement.  Quel excellent timing pour modifier la méthode de calcul ! 😉

Dernière modification par Louis Pirson (14/02/2023 12h06)


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[+1]    #449 14/02/2023 12h44

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Bonjour LP, autant j’apprécie vos contributions argumentées en général, autant sur la méthode de calcul du CPI il me semble que vous propagez une fausse nouvelle.

On en a parlé ici:
Hyper-inflation et inflation : comment se protéger ? p.19

Il est question de mettre à jour les poids dans l’indice sur une base annuelle plutôt que bi-annuelle, pas la base de comparaison du prix.

Avant, si en année n-2 les américains achetaient plein d’ordinateurs, et en année n-1 plein de voitures, alors on déterminait le poids des ordinateurs et des voitures dans l’indice en considérant les deux années. Désormais, les voitures auraient un poids bien supérieur aux ordinateurs en année N, puisque N-2 ne serait plus considérée.

Je vois mal comment cela pourrait influer très significativement la valeur de CPI publié, puisqu’à priori on continuera à comparer les prix au mois précédent pour le CPI mensuel et à l’année précédente pour l’annuel. Sinon ce serait un peu gros non ? 😁

Donc beaucoup de bruit pour pas grand chose m’est avis. Peut être un petit effet d’aubaine mais de quelle nature? A moins bien sûr que je n’ai rien compris auquel cas je suis persuadé qu’un esprit plus brillant que le mien saura nous éclairer !

En toute bienveillance bien entendu…

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#450 14/02/2023 13h00

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ESTP

Oui, vous avez raison, mauvaise interprétation de ma part 👍


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