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#26 02/02/2019 14h04

Membre (2017)
Réputation :   85  

Et dire que si notre ami Edouard Philippe, l’entêté des combats secondaires, avait lâché plus tôt sur la taxe essence, et en étant moins déconnecté de la réalité terrain des campagnes, on en serait sûrement pas là…

Si mon patron acceptait de m’augmenter de 10%, je n’aurai pas besoin de faire grève big_smile

Et si les campagnards avaient acheté 50m2 de moins de terrain, ils auraient peut être pu acheter une voiture qui consomme moins ?

Dernière modification par Caceray (02/02/2019 14h04)

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#27 02/02/2019 14h08

Membre (2012)
Réputation :   228  

Taxer par exemple la plus value de la RP n’a aucun sens car si vous faites une PV mais vous achetez plus grand vous allez vous prendre le double combo impot sur la plus value, droits de mutation et vous allez devoir aligner plus pour acheter un plus grand appartement : imaginez les dégâts

Dernière modification par roudoudou (02/02/2019 14h08)

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#28 02/02/2019 14h08

Membre (2019)
Réputation :   12  

Bonjour Caceray,
J’apprécie la justesse de votre intervention car en fait, sous un masque provocateur, vous y dénoncez la lacheté fiscale et politique ou plutôt l’éternelle option pour la solution de facilité. Vous êtes clair, logique, d’évidence rompu au débat.
Par contre je n’ai pas saisi si vous étiez un investisseur dans l’immobilier locatif ou postulant à l’être. De même, je n’ai pas perçu votre point de vue sur l’évidente inégalité fiscale entre l’investissement immobilier et l’investissement en valeurs boursières, inégalité d’autant plus flagrante depuis le début du dernier mandat présidentiel.
Pour ma part, car je dois donner le mien avant de solliciter celui d’autrui, il est simple, j’ai une petite résidence principale, une maison de campagne donc des biens d’usage et rien d’autre en immobilier. J’ai fait mon choix mais je déteste la lacheté et l’injustice dans tous les domaines et c’est pourquoi je les dénonce.

Bonjour Julien,
Je suis entièrement d’accord avec vous sur ce mal français qui veut que ce soit toujours l’autre qui paye l’impôt. Par contre j’ai fait le choix de ne pas être investi en immobilier car je ne voulais pas aggraver ma situation d’otage en tant que contribuable français. Ma position est donc exempte de partialité quand je souligne la lourdeur de la fiscalité cumulée sur l’immobilier et plus particulièrement l’immobilier locatif.
Certes chacun fait ses choix et doit les assumer mais bloquer un investissement 18 ou 30 ans pour ne pas payer de plus value, c’est lourd, surtout quand on a besoin de liquidités dans les mauvais moments de la vie.
On n’investit jamais sur une ou deux actions et elles peuvent être vendues dans la seconde. On investit rarement sur plus de deux appartements et on ne les vend pas du jour au lendemain.

Dernière modification par gentilhomme (02/02/2019 14h25)


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#29 02/02/2019 19h10

Membre (2012)
Top 20 Dvpt perso.
Top 10 Entreprendre
Top 20 Finance/Économie
Réputation :   415  

INTJ

Bonjour gentilhomme,

Je suis assez neutre aussi pour une autre raison : je suis investi autant en bourse qu’en immobilier.

Pour résumer :
- La fiscalité pendant l’exploitation locative est effectivement défavorable à l’immobilier : taux d’imposition + prélèvements sociaux pour les loyers contre flat tax sur les dividendes, taxes foncières payées annuellement sur l’immobilier.
- La fiscalité de la revente en immobilier a des cotés sympathiques par rapport aux actions en Bourse : exonération de la plus-value sur la Résidence Principale, abattements pour durée de conservation. La Bourse a certes le cadre spécifique du PEA qui permet de ne payer que des prélèvements sociaux sur la plus-value, mais l’érosion monétaire n’est pas prise en compte en cas de détention de très longue durée.

Ce qui peut être choquant dans l’envie de taxer encore plus l’immobilier, c’est que finalement l’immobilier reste le dernier moyen pour les classes moyennes de s’enrichir grâce au levier du crédit.

Pour s’enrichir avec la bourse, il faut avoir en revanche un capital important au départ. Que l’on peut avoir à 20-25 ans si on est  issu de la classe aisé et qu’il a été donné par papa-maman.
Mais que si on est issu de la classe moyenne, soit on n’aura jamais ce capital, soit on aura une fois parce que notre activité professionnelle nous aura fait accéder à la classe moyenne supérieure / classe aisée, mais cela aura déjà pris 10-20 ans après nos études, et il faudra encore 10-20 ans pour voir l’effet des intérêts composés de la bourse à grande échelle.
Comme beaucoup ici, j’ai commencé à investir en bourse tôt. Mais les plus-values que j’ai réalisées quand j’avais 25 ans, si elles me ravissaient à l’époque, ne pèsent pas bien lourd en € eu égard à mon patrimoine actuel, tout simplement parce que je travaillais sur un capital trop petit à l’époque.

Même en termes de facilité intellectuelle, on peut voir l’immobilier comme un placement plus facilement accessible au + grand nombre de la classe moyenne que la bourse.

Bref, dans un sens, taper encore + sur l’immobilier coté fiscalité qu’actuellement, on pourrait presque le voir comme une mesure entraînant une perte de chance de plus pour la classe moyenne, alors que c’est elle qu’on dit vouloir aider…

Dernière modification par julien (02/02/2019 19h16)

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#30 02/02/2019 19h56

Banni
Réputation :   284  

BrisePif a écrit :

[i]

Interrogé par un intervenant qui suggérait de «réguler» certaines plus-values immobilières, le président de la République a répondu que son idée «est très bonne». L’éternel débat sur la fiscalité de l’immobilier est relancé.

Réformer la fiscalité de l’immobilier en l’alourdissant sur certaines reventes de logements? Emmanuel Macron a discrètement lancé la piste à l’occasion du grand débat national. «Votre idée est très bonne», a déclaré le chef de l’État fin janvier lors d’une rencontre publique à Bourg-de-Péage (26) à un intervenant qui suggérait de «réguler» certaines plus-values immobilières. À «Bordeaux, il y a eu beaucoup de plus-values immobilières quand le TGV est arrivé», a souligné Emmanuel Macron. Le chef de l’État pointe du doigt une «injustice» en faveur de propriétaires qui «n’ont pas travaillé pour ça.»

Bonsoir,

Je ne vais pas défendre Macron l’enfant-roi, mais il me semble que beaucoup ici se trompent en faisant l’exégèse de ses propos.

« Quos vult perdere Juppiter dementat », Virgile, L’Énéide, XII : « Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre »

Je comprends simplement qu’il s’agit ici de taxer l’enrichissement sans cause, à savoir la plus-value immobilière résultant de la mise en place de nouvelles infrastructures donnant de la valeur au logement concerné. Cette taxation s’appliquerait donc uniquement dans des zones bien particulières où les propriétaires bénéficient d’un tel effet d’aubaine et non sur la généralité du territoire.

Je me souviens d’ailleurs que Sarkozy avait prévu une surtaxation des plus-values dans les quartiers à proximité des nouvelles stations de RER créées au titre du Grand Paris ; cette surtaxe a ensuite été abandonnée sous Hollande.

Pour une fois où il a une bonne idée, je me garderai bien de la combattre : il me semble au contraire tout-à-fait légitime que les propriétaires qui s’enrichissent grâce aux investissements publics reversent une partie de leur plus-value à l’Etat.

Dernière modification par stokes (02/02/2019 20h31)

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[+2]    #31 02/02/2019 20h18

Membre (2019)
Réputation :   12  

Stokes bonjour,
Si on exclut le travail, le sacrifice (temps, économies, vacances), le savoir faire, le flair, l’anticipation, la prise de risque et le courage d’aller où d’autres ne vont pas, tout enrichissement est sans cause. Si on devait taxer le sans cause, on devrait surtaxer énormément l’argent providence que beaucoupo touchent sans rien faire et sans bouger de chez eux, si ce n’est pour aller casser le bien public. Mais c’est d’évidence le contraire que l’on pratique. On taxera donc des personnes qui se sont endétées et ont pris le risque d’acheter de l’immobilier là où il pouvait générer du patrimoine. Qui me dira pourquoi tout le monde ne l’a pas fait puisque c’était si évident, si facile et sans risque?


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#32 02/02/2019 23h01

Membre (2019)
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La taxation des pv, les Ddm sont une taxation lourde sur les ventes, donc sur une assiette faible, cette disposition limitant la rotation du parc et pénalisant la mobilité professionnelle. De plus, en France, les valeurs locatives retenues pour la taxe foncière sont notoirement sous-évaluées pour les meilleurs biens anciens, ce qui est sans doute la raison pour laquelle cette taxe est perçue comme inique en France. Personnellement, je suis plus scandalisé par les Ddm. Mais je trouve que la taxation des PV est une cotte mal taillée. Le principe de la TF parait plus sain.

Une autre façon de procéder est un faible taux sur une large assiette et la TF est idéale pour ça. Aux usa, les Ddm sont faibles et la taxe foncière  (nettement plus lourde) se calcule par un taux fixe de l’ordre de 1% sur la valeur de marché. Un peu comme l’ifi, sauf que c’est au premier euro. Je trouve que c’est une façon efficace de financer les collectivités locales. Ca améliore aussi le fonctionnement des marchés immobiliers et leur fluidité  (un peu trop parfois comme on l’a vu il y’a une douzaine d’années).

Ca a toutefois de graves inconvénients en cas de flambée des prix sur un marché spécifique pour les propriétaires modestes de biens devenus chers qui sont alors contraints de prendre leur PV. Mais un taux dépendant du taux moyen de l’irpp (genre 0,1% + Taux moyen de l’irpp fois 0.02 soit 0.1% pour les non imposables et 1% pour les très gros revenus) n’aurait pas cet inconvénient. Avec ça pas besoin de taxation sur les pv et de Ddm, voire d’ifi. Pour les personnes morales, un taux de 0.5% serait raisonnable, je ne sais pas quelle est la situation actuelle. Je présume que les hauts revenus seraient encore plus incités à créer des sci pour limiter les dégâts.

Se baser sur la morale pour examiner la politique fiscale me paraît absurde. Ce qui compte, c’est son rendement  et les effets socio-économiques qu’elle engendre. Dans le discours politique, le recours à la morale est un artifice rhétorique qui sert à culpabiliser l’adversaire pour l’affaiblir  ou le disqualifier face à l’opinion.

Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas que le citoyen se détermine en fonction de ses valeurs, au contraire. Il faut juste distinguer les fins et les moyens (et la politique fiscale est un moyen.).

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[+2]    #33 03/02/2019 10h46

Membre (2013)
Top 10 Immobilier locatif
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Je lis avec une certaine distance les discussions qui ont tendance à enfoncer les portes ouvertes, même si elles le sont souvent avec maestria. Voici mon coup d’épaule dans la porte.
Je m’étonne encore une fois des biais dans lesquels chacun tombe sans retenue.
Les "investissements publics" sont payés avec les impôts taxes etc qui eux mêmes sont justifiés par ces investissements.
Pourquoi faudrait-il à postériori pondre une nouvelle taxe pour le bienfait que ces nouveaux services/ infrastructures etc produiraient ?
C’est une conformation d’esprit de "petit malin" (escroc ?) qui prend les autres pour des c.ns, faire payer deux fois la même chose… ou alors je suis décidément trop simple (simplet ?).

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#34 03/02/2019 14h02

Membre (2019)
Réputation :   12  

Bonjour Range19,
Vous n’êtes pas du tout simplet. Vous allez à l’essentiel. Quand l’Etat a besoin d’argent, il le prend à celle, celui qui ne peut pas se défendre ou se défiler, toutes classes professionnelles ou sociales confondues. En discuter et argumenter là dessus est effectivement inutile. Et puis, qui veut tuer son chien l’accuse de la rage, donc les foyers taxés sont forcement des "profiteurs de guerre".


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