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#1 09/08/2018 08h39

Membre (2017)
Réputation :   28  

Bonjour,

J’ai choisi le titre un peu provocateur !
Nous pouvons souvent rencontrer ce titre très vendeur que « il est possible de devenir un investisseur immobilier avec zéro ». Le plus connu est Olivier Seban qui tourne les vidéos en popularisant cette idée. Mais il n’est pas le seul. En ayant 10 ans d’expérience dans l’immobilier et un portefeuille de 12 biens je me suis posé cette même question et la réponse n’était pas ferme.
Je voudrais avoir vos avis.

L’idée de cet investissement est de trouver les biens rentables (généralement en province) et emprunter la totalité soit le capital, frais notaires, garantie, frais d’agence etc. de façon que au final le bien génère la trésorerie positive (cashflow). Vous ne sortez pas 1 centime de sa poche et commencez à toucher l’argent juste après la signature chez le notaire (si le bien est déjà loué). Donc en théorie quel que soit vos revenus/patrimoine (même avec un SMIC), à condition que votre situation financière est stable, vous pouvez devenir un investisseur immobilier. Cela l’air beau pour être vrai, mais pourtant ce n’est pas irréaliste.

Voici mon avis (je parle uniquement des investissements immobiliers « classiques » et pas saisonnier/colocations/transformation etc.):

Biens rentables : en effet la trésorerie positive sans apport peut être atteinte sur des biens TRES rentables (plus de 10%-12% brut avec peu de charges). C’est possible généralement en province et relativement facile avec des immeubles de rapport ou les prix à m2 sont beaucoup plus faibles.
Ce point est essentiel et pourtant déjà là on peut avoir des réserves. En effet dans tous ces scénarios il faut être assez expérimenté. Pour investir en province (souvent loin de son domicile) il faut connaitre le marché et savoir étudier ce marché. Pour investir dans un immeuble de rapport en plus il faut connaitre tout un tas de choses spécifiques à ce type de biens. Alors pour moi c’est vrai mais à condition que vous avez pas mal d’expérience.

Négociation :
Souvent les meilleurs affaires ne sont pas exposées directement sur leboncoin.com ou SeLoger. Alors il faut négocier…… Et comme dans un paragraphe précédent il faut savoir négocier et plus spécifiquement négocier dans l’immobilier.

Emprunter la totalité :
Il y a des banques (pas beaucoup) qui peuvent faire ce genre de montages. Mais attention souvent ce sont des banques traditionnelles (voir trop traditionnelles) ou les autres frais sont exorbitants. Puis souvent ce prêt est fait aux nouveaux clients uniquement dans le cadre d’une démarche commerciale afin que vous domiciliez vos revenus et placements dans cette agence. Donc cette approche, même s’elle fonctionne dans certains cas, ne peut pas être généralisée afin de construire un patrimoine immobilier. A un moment ou un autre la banque vous demandera un apport ou bien vous allez vous retrouver avec un nombre ingérable des comptes et des frais divers (c’était mon cas il y a quelques années).

Gestion au quotidien:
Les sociétés d’assurance propose une large gamme des assurances permettant de couvrir les risques majeurs liés à la locations et la gestion de l’immobilier. Bonne nouvelle que en France nous avons une culture d’être assuré parfois même sur-assuré. Pourtant il y a des nombreuses situations ou les assurances ne vont pas intervenir ou vont intervenir que partiellement. Les vacances locatives et les dégradations dont le coût dépasse le montant du dépôt de garantie sont probables également. Le risque des vacances locatives est souvent plus élevé dans les secteurs ou la rentabilité est élevée.
Sans avoir de capacité d’épargne suffisante et/ou le capital de secours il serait aventuriste de se lancer sérieusement dans l’immobilier.

Ma conclusion :
Alors le profil de cet « investisseur avec zéro » me parait assez contradictoire. C’est quelqu’un qui maîtrise la situation économico-sociale d’une région (souvent pas ou il habite), cible un sous-marché dans lequel il trouve une pépite. Ensuite il devra s’imposer dans la négociation avec l’agent immobilier (professionnel de négoce) et le vendeur. Ensuite il se présentera à la banque (avec zéro je rappels) et s’imposera comme un véritable entrepreneur avec un business plan au minimum formalisé. Après avoir signé il devra faire preuve d’un bon gestionnaire (encore plus délicat s’il y a des travaux à réaliser). Il devra également assurer un capital de secours pour les imprévus. C’est n’est pas vraiment un profil d’un salarié au SMIC, n’est-ce pas ? Pourtant cette stratégie a souvent pour but de motiver les ménages à faibles revenus.

Même si j’aime les vidéos motivantes et enrichissantes d’Olivier Seban (et les autres du même style) j’ai tendance à relativiser l’optimisme. Je suis d’accord que se former avant d’investir est primordial et non seulement dans l’immobilier. Mais investir avec zéro n’est pas forcément une bonne idée si l’investisseur a vraiment zéro dans sa poche (=capacité d’épargne moins de 100 euros par mois). Même après la meilleur formation sur l’immobilier cela reste des connaissances théoriques et sans avoir minimum d’expérience il sera difficile de réaliser une opération parfaite.

Par contre la capacité du projet immobilier de dégager une rentabilité/cashflow sans aucun apport – est un très bon « benchmark » pour juger la pertinence d’investissement. En effet si le projet est rentable « avec zéro » alors tous ce que vous allez apporter et/ou mettre en réserve de sécurité sera en plus. Donc l’idée tient parfaitement la route mais je ne la vendrais pas comme une baguette magique aux non-initiés.

Mots-clés : apport, financement, immobilier, rentabilité


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#2 09/08/2018 09h21

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Bonne réflexion, qui rejoint d’ailleurs des fils déjà existants :
Investissement immobilier et cash flow positif : comment avoir un cash flow positif ?
Investissement locatif avec un cashflow positif : réalisable ou non ?
Comment trouver des opportunités d’investissement immobilier locatif ?
Achat d’un imeuble de rapport avec cash flow positif : mon témoignage et remerciements
Etc.

Dans votre réflexion, il manque un point : avant de négocier, il faut trouver. Beaucoup de débutants disent en substance : "le forum préconise une renta brute >10 %, mais ça fait un an que je recherche, j’ai déjà visité NN biens, et je ne trouve jamais de telles rentabilités !".

Limiter sa recherche aux annonces publiées, c’est déjà un handicap… Pour savoir comment rechercher, il faut lire les bons tuyaux distillés par les foreumeurs au fil du forum. Entre autres, DDTee dans ce post : Comment bien négocier son achat immobilier (astuces et conseils pour négocier) ? Sachant qu’il n’y a pas de solution unique, il y a un "faisceau d’astuces".

Globalement, vous avez raison : on peut faire de très bonnes opérations… à condition d’être expérimenté. L’ambiguïté des marchands de rêve, c’est de citer en exemple, à des débutants, des opérations qui demandent en réalité beaucoup d’expérience et de savoir-faire. Comment être débutant et expérimenté ? C’est, je crois, toute l’ambiguïté !

Dernière modification par Bernard2K (09/08/2018 09h42)


Les vacances sont finies, au travail !

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#3 09/08/2018 10h04

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C’est pour cela , je le dis souvent, qu’il faut commencer petit.

Soit avec un studio soit avec un parking :
- cela vous fait travailler avec des artisans ( comment sa se passe )
- cela vous apprend l’administratif qui entoure un investissement ( TF , assurance PNO , impôt, fiscalité ect ect )
- cela vous met en confiance par la suite , vous motive également car vous avez maintenant une expérience.
- cela vous apprend à vous entourer ( notaires et tous les partenaires nécessaires que entoure un investissement immobilier ).

La chance n’existe pas mais elle se créer… comme le rendement.

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#4 09/08/2018 10h58

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PavelK a écrit :

Pour investir en province (souvent loin de son domicile) il faut connaitre le marché et savoir étudier ce marché. Pour investir dans un immeuble de rapport en plus il faut connaitre tout un tas de choses spécifiques à ce type de biens. Alors pour moi c’est vrai mais à condition que vous avez pas mal d’expérience.

Tout le monde n’habite pas à Paris, dans les villes de province où il parait bon investir il y a aussi des investisseurs.

PavelK a écrit :

Négociation :
Souvent les meilleurs affaires ne sont pas exposées directement sur leboncoin.com ou SeLoger. Alors il faut négocier…… Et comme dans un paragraphe précédent il faut savoir négocier et plus spécifiquement négocier dans l’immobilier.

Ne pas avoir d’argent à investir ne signifie pas ne rien connaitre à l’immobilier ni à la négociation, et inversement.

PavelK a écrit :

Emprunter la totalité :
Il y a des banques (pas beaucoup) qui peuvent faire ce genre de montages. Mais attention souvent ce sont des banques traditionnelles (voir trop traditionnelles) ou les autres frais sont exorbitants. Puis souvent ce prêt est fait aux nouveaux clients uniquement dans le cadre d’une démarche commerciale afin que vous domiciliez vos revenus et placements dans cette agence. Donc cette approche, même s’elle fonctionne dans certains cas, ne peut pas être généralisée afin de construire un patrimoine immobilier. A un moment ou un autre la banque vous demandera un apport ou bien vous allez vous retrouver avec un nombre ingérable des comptes et des frais divers (c’était mon cas il y a quelques années).

Ne pas faire de généralités d’un cas particulier. Bien au contraire la banque se sent plus en sécurité pour prêter à quelqun qui a déjà fait preuve de réussite dans un/des précédents projets immobiliers.

PavelK a écrit :

Sans avoir de capacité d’épargne suffisante et/ou le capital de secours il serait aventuriste de se lancer sérieusement dans l’immobilier.

Avoir un financement total pour acquisition, frais d’acquisitions, frais de garantie, de dossier, d’agence, de travaux, … n’est en rien incompatible avec le fait de détenir un capital de secours. Bien au contraire c’est aussi parfois pour avoir un capital de secours qu’il est demandé un financement total.

PavelK a écrit :

Ma conclusion :
Alors le profil de cet « investisseur avec zéro » me parait assez contradictoire. C’est quelqu’un qui maîtrise la situation économico-sociale d’une région (souvent pas ou il habite), cible un sous-marché dans lequel il trouve une pépite.

Je rappel qu’il y a des personnes qui vivent et investissent en province, qui ne sont pas pour autant des sous marché.

PavelK a écrit :

Ensuite il se présentera à la banque (avec zéro je rappels) et s’imposera comme un véritable entrepreneur avec un business plan au minimum formalisé.

Pourquoi celui qui veut tout emprunter aurai forcément zéro?

PavelK a écrit :

Il devra également assurer un capital de secours pour les imprévus. C’est n’est pas vraiment un profil d’un salarié au SMIC, n’est-ce pas ? Pourtant cette stratégie a souvent pour but de motiver les ménages à faibles revenus.
Mais investir avec zéro n’est pas forcément une bonne idée si l’investisseur a vraiment zéro dans sa poche (=capacité d’épargne moins de 100 euros par mois).

Je n’etais pas au smic, mais à 1250 euros/mois quand j’ai acheté mes deux premiers F2, location nu en provice dans une ville de 18000 habitant où je travaillais. Si j’avais du utiliser mes 5000 euros d’economies, je n’avais plus de capital de secours, tant pour le locatif que ma vie personnelle.

PavelK a écrit :

je ne la vendrais pas comme une baguette magique aux non-initiés.

Que la personne ai de gros revenus et/ou patrimoine, ou pas, je ne conseille pas l’investissement immobilier aux non initiés.

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#5 09/08/2018 14h01

Membre (2017)
Réputation :   28  

Bonjour,

Merci pour vos retours.

Bernard2K a écrit :

Beaucoup de débutants disent en substance : "le forum préconise une renta brute >10 %, mais ça fait un an que je recherche, j’ai déjà visité NN biens, et je ne trouve jamais de telles rentabilités !".

En cherchant la rentabilité il est très important également de tenir compte des risques des vacances locatives dans le secteur. Sur le marché efficient les deux sont très corrélés. Le bût est de trouver cette inefficience.

Bernard2K a écrit :

L’ambiguïté des marchands de rêve, c’est de citer en exemple, à des débutants, des opérations qui demandent en réalité beaucoup d’expérience et de savoir-faire. Comment être débutant et expérimenté ? C’est, je crois, toute l’ambiguïté !

Cela résume bien ce que je voulais dire. Mais je n’ai pas tendance de les appeler « les marchands de rêve » car en effet leur « business model » fonctionne à condition d’être formé et expérimenté. Et leur but est d’apporter au moins le premier éléments théorique. Donc ce ne sont pas des escrocs qui vendent les rentabilités de fou sur des marchés louches.

cricri77700 a écrit :

Soit avec un studio soit avec un parking :

Je suis d’accord avec l’idée mais pas les instruments. Personnellement je n’aime pas les studios (hors Paris + petite couronne) et surtout les parkings.
Studios – parce qu’il y a trop de rotation et les locataires un peu difficile parfois. C’est pas 100% en ligne avec ma logique d’investissement passif.
Parking c’est plus compliqué, mais à mon avis ce marché n’a pas d’avenir. C’est intéressant dans les centres villes mais là il y a des risques de transformation urbaine et d’interdiction de la circulation. J’ai des parkings mais c’est plus casse pieds que le revenu. Je pense que je ne le referai jamais (c’est rare que je dise ça).

Morey a écrit :

…..

Je ne suis pas sûr que vous avez correctement entendu le sens de mon message. Sur chacune de vos remarque je dis : « oui, mais ce n’est pas ce que je suis en train de dire ». Sauf une ou je ne suis pas du tout d’accord.

Morey a écrit :

Ne pas faire de généralités d’un cas particulier. Bien au contraire la banque se sent plus en sécurité pour prêter à quelqun qui a déjà fait preuve de réussite dans un/des précédents projets immobiliers.

Je ne parle que des généralités il me semble. J’ai travaillé dans 4 banques différentes et j’ai eu des comptes (pros et particuliers) dans 8 autres  Les banques sont traditionnelles, mutualistes ou pas, françaises, anglaise et suisse. J’ai quand même un petit snapshot je pense…..
Au début, quand elles veulent vous avoir comme client, elles sont très « open ». A l’ouverture d’une relation vous bénéficiez de la flexibilité maximale, pour le 2ièmme prêt ça passe généralement assez facilement si vous avez joué le jeu et tous vos placements et prélèvements sont chez eux. Une fois c’est le cas elles commencent à financer plus difficilement sous des divers arguments : votre encours est trop important, nouvelles règles imposé par le siège etc. Et ça avec le cashflow positif et quelque soit le rendement de vos projets! Peut être si vous avez un milliard chez eux c’est différent mais ce n’est pas mon cas.

La règle est simple toutes les banques adorent le cash. Et plus vous êtes engagé avec eux plus elles vont vous demander parce qu’il savent que avoir une banque par prêt est pénible à partir d’un certain niveau.

Donc si vous connaissez une banque qui est différente je voudrais vous demander de partager le nom si cela ne vous dérange pas. Mais à mon avis elles sera un vrai cas particulier (ce que ne diminue pas mon intérêt).


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