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[+1]    #1 20/10/2010 22h01

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Le rendement sur dividendes est peut être le plus élevé (ou de peu), mais tout les autres ratios ne sont pas parmi les meilleurs des CRCAM (PER, rentabilité des capitaux propres, décote…).

J’ai posté un fichier comparatif dans une file à ce sujet. CCN, CIV ou CNF proposent un rendement équivalent pour des ratios bien meilleurs.

Le PER de CRBP2 est le plus élevé des CRCAM ! La rentabilité des capitaux propres n’est que de 25%, alors que la moyenne est de 40%. Son pay out est le plus élevé (25%)… D’autres caisses ont un meilleur potentiel de rendement sur dividendes (pay out plus faible, rentabilité plus élevée…) et de plus values (faible part des CCI dans le capital, décote sur capitaux propres…).

Cependant, ça reste une très belle valeur. wink

Dernière modification par Super_Pognon (20/10/2010 22h02)

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[+2]    #2 07/03/2011 18h20

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GoodbyLenine a écrit :

Je me demande si ce n’est pas juste "de la chance" en raison d’une configuration donnée des marchés par exemple.

Je reconnais bien volontiers que la performance sur la valorisation est mieux qu’espéré. Toutefois, je redis que mon objectif, par mes placements, est de disposer de revenus complémentaires à un horizon relativement lointain (10 à 20 ans), et je ne recherche pas la plus-value en capital. Je caresse l’espoir d’augmenter mes dividendes reçus de 20 à 30% chaque année. Je crois, juste avant la moisson de mai-juillet, que je suis bien parti pour assurer mes +30% cette année. Ceci dit, les dividendes ne peuvent longtemps augmenter sans que le capital ne suive. Dans l’hypothèse de dividendes qui augmentent de 20% l’an, il faut s’attendre à long terme à avoir une performance similaire du capital.
C’est pourquoi le rythme de 40% l’an qu’est le mien actuellement ne devrait pas durer très longtemps sad
Bref, je conviens que la situation actuelle n’est certainement pas tenable très longtemps et qu’il nous faut attendre encore quelques années (et notamment des phases de correction sensible des marchés) pour tirer des conclusions plus tranchées.

GoodbyLenine a écrit :

[1] Peut-être qu’en choisissant quasiment au hasard des actions de votre "watching list" (qui semble élaborée avec des critères pleins de bon sens), on peut obtenir de très bon résultat dans un marché comme celui de ces dernières années…. Avez-vous comparé le rendement (plus-value + dividende) de l’ensemble des titres de votre watching list, avec celui de votre portefeuille, sur la période depuis laquelle vous appliquez votre méthode ? Les "permutations" de lignes dans votre portefeuille se sont-elles toujours (à 100%, ou à un plus faible %) avérées judicieuses (en terme d’évolution ultérieure des titres permutés) ?

Je n’ai pas fait cet exercice. Ce qui est sûr (puisqu’on parle ici de progression du capital), c’est que la position statique (je ne vends jamais) finit nécessairement par plafonner selon l’adage des arbres qui ne montent pas au ciel. Pour avoir une bonne performance à long terme, vous devez nécessairement changer de monture de temps en temps.
J’ai lâché quelques affaires trop tôt au sens de la progression des cours, comme AN et TOUP. Mais je n’ai aucun regret car si je les détenais encore à ce jour, j’aurais bien moins de dividendes. Lorsque je fais une permutation, sauf à m’être trompé sur le montant des dividendes attendus, je suis forcément content.
A l’opposé, j’ai fait plusieurs aller-retours sur CNF et EIFF par exemple, ce qui a participé à augmenter substantiellement ces lignes.

GoodbyLenine a écrit :

[2] Peut-être que votre portefeuille a évité les "accidents" liés à des mauvaises nouvelles non anticipées par le marché (encaissant les hausses régulières, évitant les baisse brutales)…. Comment a évolué votre portefeuille quand un des titres de votre portefeuille (ou de la watching list) a subi une grosse baisse (suite à la prise en compte d’une information nouvelle en général) ?

Je ne vois que DNX dans ce cas. Les cours intègre des marchés réputés de plus en plus difficiles, mais j’observe que la société améliore sa marge et je n’ai pas de raison, à ce jour, de douter de la qualité du business et donc du montant du dividende.

GoodbyLenine a écrit :

[3] Est-ce que vous faites un suivi comparatif de la valeur de votre portefeuille (voire des cours des titres sur votre watching list) et du ou des indices qui lui sont le plus proche (cac40, voire cac next20 et cac mid100) ? si oui, quelle corrélation peut-on observer ?

Je fais un pointage mensuel et je compare au CAC40. J’observe une bien moindre volatilité et une tendance ascendante claire qui n’apparaît pas sur le CAC40.
Ci-dessous les courbes à jour de ce soir, en échelle logarithmique.

Dernière modification par Jean-Marc (07/03/2011 18h24)


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[+1]    #3 08/03/2011 20h17

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jean a écrit :

En ce moment, j’imagine que vous regardez à vous renforcer dans FT non?

Je suis déjà pas mal chargé sur cette valeur. De plus, j’avoue ne pas comprendre pourquoi un titre qui affiche un tel rendement, avec des engagements du management de maintenir le dividende à 1,40 pendant 3 exercices, ne progresse pas depuis 2 ans. Je ne vois vraiment pas quel critère serait à intégrer pour écarter ce titre.

jean a écrit :

Et sinon pour vos oblig? vous allez chercher sur le marché secondaire les rendements actuariels les plus élevés?

Je ne pratique pas les obligations pour trois raisons :
- par méconnaissance du sujet mais ça peut se travailler,
- à cause d’une fiscalité qui tue,
- parce que (sauf si je me trompe lourdement) le cours des obligations est globalement très corrélé, ce qui écarte les possibilités de permutation pour augmenter les revenus.

L’avantage des actions de rendement, c’est que les cours ont une relative décorrélation ce qui permet de constater, de temps en temps, des écarts de rendement à mettre à profit pour augmenter la performance.
Donc, même en période de très faible rendement des actions, je préfèrerais initier une position action car l’espoir d’augmenter les revenus est bien plus réaliste que sur une position obligataire.


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[+2]    #4 16/04/2011 09h17

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Ulysse a écrit :

J’ai constaté depuis le détachement réçent de dividende que FMU et surtout KMU (deux valeurs que vous avez peut-être encore actuellement) ont subi une chute bien plus violente que le montant dudit dividende.
Je me permets ainsi de vous demander de part votre experience si cette réaction sur FMU et KMU est classique (vente après encaissement du dividende, valeur moins attractive car le dividende devient désormais très lointain ?) ou s’il s’agit de cas plutot isolés.

Les petites valeurs de rendement ont un comportement bien particulier : le cours monte avant le détachement, il baisse après (plus que du montant du dividende) puis nous partons pour plusieurs mois de calme, essentiellement parce que les investisseurs pensent qu’il y a mieux à faire ailleurs.
Ceci dit, si les choses étaient aussi ’mécaniques’, nous serions riches… Parfois, le ’trou’ du détachement est comblé en une poignée de séances.
Si vous modifiez les courbes en actualisant du montant du détachement, vous verrez que la tendance graphique est très différente. J’en viens donc à mon propos : le but de ma méthode est, certes, de maximiser les dividendes perçus; mais ceci dans un souci de long terme (lorsque j’aurai besoin d’un complément de revenu). D’ici là, en phase d’épargne, ce qui m’intéresse est plutôt le rendement courant. Si je vois une grosse opportunité, j’accepte de vendre un titre qui n’a pas détaché au profit d’un autre qui a déjà détaché; j’ai alors raté le dividende de l’année sad.
C’est pourquoi (comme je l’ai indiqué précédemment), je compare les rendements en ’coupon zéro’ i.e. le dividende rapporté au cours après détachement. Le jour du détachement, ce rendement ne change pas.

S’agissant de KMU, la baisse actuelle vient vraisemblablement du fait que le dividende 2010, très élevé, a été clairement annoncé comme non souhaité par l’entreprise qui répond à ses obligations fiscales. Ainsi, il est prudent de considérer que le prochain dividende se situera plutôt vers les 1,15; du coup, le rendement baisse pour une valeur peu liquide et pas du tout diversifiée. Je crains que le plancher du cours ne soit pas encore atteint.
Pour cette raison (baisse du dividende prévisible pour l’exercice 2011), j’ai coupé ma position au profit de NEO.

S’agissant de FMU, j’avais une très grosse ligne dessus, et j’en ai basculé plus de la moitié avant le détachement pour profiter de la hausse substantielle de ces derniers mois. J’ai ’remonté’ un capital certain sur IML et ALP notamment. Je me suis rendu compte à cette occasion que des lignes déséquilibrées offraient des possibilités de permutation partielle interne, ce qui offre d’autres occasions d’augmenter les revenus : au lieu de se concentrer sur l’interface entre le plus petit rendement des valeurs détenues et le plus gros de la watching list, je peux aussi jouer sur toutes les lignes détenues, c’est sans doute un relai de croissance de mes dividendes futurs.
Si FMU continue de baisser, je vais bientôt recharger !


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[+2]    #5 06/08/2011 14h23

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Après une semaine catastrophique, je sors de mon mutisme pour faire un point sur mon portefeuille, particulièrement exposé puisque, par principe, je suis en permanence investi à 100% en actions.

Nous avons pu constater que, dans la dégringolade générale, le foncières ont assez bien résisté dans un premier temps, avant de capituler vendredi. D’autres titres comme FTE, habitué à fermer la marche du CAC40, ont paradoxalement bien résisté. Son rendement dorénavant supérieur à 10% doit jouer son rôle de parachute.

Le bilan de la semaine est de -9,10% contre -10,70% pour le CAC40GR. J’avoue que je suis assez déçu que les valeurs à haut rendement n’aient pas joué un rôle d’amortisseur plus important. Ceci dit, mon portefeuille affiche un rendement courant net de 9,29% ce qui est assez stratosphérique.

Comme je l’ai indiqué, je me ’désintéresse’ des cours, sauf à réaliser des arbitrages entre lignes. Or les arbitrages se font au gré des écarts entre les cours, chaque titre ayant sa ’trajectoire’. Ainsi, étant rivé devant mon écran ces derniers jours, j’ai pu profiter de quelques décalages entre les titres qui plongent et ceux qui résistent — au moins quelques heures, le temps de procéder à un arbitrage.

Si la valeur de mon portefeuille a pris une bonne claque, j’ai néanmoins pulvérisé mon objectif d’augmentation des dividendes futurs. J’espère tenir 80 € d’augmentation des dividendes futurs chaque semaine; la semaine passée se solde avec une augmentation de 269 €.

Notamment, j’ai pu renforcer des titres comme VIV, IML, ABCA, AURS et EIFF au détriment de CCN, CRBP2, FMU et NEO qui ont — au moins dans un premier temps — relativement résisté aux dégagements.

La crise de 2008 a montré que les investisseurs peuvent ’jeter’ du papier à n’importe quel prix. A ce jour, il n’y a aucune raison de penser que les entreprises vont arrêter de payer leur loyer à leur foncière, que les français vont arrêter de téléphoner etc.  C’est pourquoi, à une petite marge d’erreur près, les dividendes attendus sont relativement sécurisés à ce stade. Je reste fidèle à ma méthode.

Mention spéciale pour ABCA qui profite de l’envolée de la volatilité et dont le dividende de l’exercice 2011 devrait être réjouissant; il est amusant de voir que ce titre, qui profite des fortes baisses, baisse avec les autres. Une bonne occasion de recharger — ce que j’ai fait — au vu d’une prévision perso d’un dividende un peu augmentée pour l’an prochain…

A suivre !

Conformité AMF : je suis investi sur VIV, IML, ABCA, AURS, EIFF, CCN, CRBP2, FMU, NEO.


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[+1]    #6 02/09/2011 17h08

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Bonjour Jean-MArc,

J’ai régulièrement lu vos différents messages, et je dois dire que je suis assez impressionné par les résultats obtenus jusqu’à présent avec votre "méthode".

Pour ma part, depuis presque 30 ans, j’ai été incapable de discipliner mes investissements boursiers selon une quelconque méthode, et je procède plutôt à des investissements "au feeling", en restant constamment explosé au marché (car je ne pense pas qu’on puisse régulièrement deviner mieux que le marché quand il est opportun de se retirer, et que ceci permet en gros d’espérer capter une partie de la croissance de l’économie à long terme), ne faisant que des arbitrages "à la marge" (c’est à dire sur une partie limitée du portefeuille), parmi les titres que je suis (ma "watching list", moins formalisée que la votre) et le cash (qui représente rarement plus de 5-10% du portefeuille).

Il y a cependant un point qui me chagrine dans votre méthode. En effet, vous supposez que, pour les titres qui ont été analysés comme "éligible à la watching list", seul le dividende distribué (tel que vous l’anticipez) est représentatif de la valeur de l’entreprise, et vous basez vos arbitrages sur ce seul élément.
Ceci me semble avoir différents inconvénients :
    - vous ne détiendrez jamais de titres de société avec un faible taux de distribution de bénéfices, qui peuvent cependant être de très bons choix, à savoir les sociétés en croissance qui ré-investissent une grande partie de leurs bénéfices dans cette croissance, privilégiant ainsi la progression du cours de leur action sur le versement de plus gros dividendes. Des exemples de telles sociétés, sur le marché de Paris, sont Air Liquide et Essilor. Assurément ces sociétés devraient répondre aux critères de votre watching list. Mais elles n’auront pas de sitôt un rendement suffisant pour rentrer dans votre portefeuille.
    - vos arbitrages conduisent à augmenter le montant total des dividendes générés par votre portefeuille, mais vous avez (depuis que vous suivez cette méthode) rarement du rencontrer des événements conduisant à le voir baisser, à savoir une révision à la baisse (voir une suspension) du dividende pour une des sociétés de votre portefeuille. Ceci constituera sans doute une "épreuve de vérité" pour votre méthode. Je vous souhaite que ça n’arrive pas de sitôt (même si, en privilégiant les forts rendement, vous devez augmenter le risque que ça arrive), mais je suis quand même curieux de savoir si c’est déjà arrivé et quel a été l’impact sur le portefeuille.

Je souhaite aussi partager avec vous quelques informations sur une autre méthode, qui vise plus à estimer si le marché est globalement sur ou sous-évalué, mais qui pourrait aussi se décliner action par action, détaillée sur Quelques repères ?.. L’édito BOURSE de Jean Noel VIEILLE.
Ce genre de méthode, qui se base aussi sur les dividendes, pourrait permettre de diminuer ou d’augmenter l’exposition d’un portefeuille au marché selon la situation.   
Appliquée à chaque action, et en y ajoutant la prise en compte de la croissance future anticipée des dividendes, elle pourrait permettre de déterminer la sur ou sous-évaluation d’une action.

Ceci vous inspire-t-il, ou préférez-vous en rester à un modèle purement basé sur le niveau des dividendes futurs anticipé ?

Dernière modification par GoodbyLenine (02/09/2011 17h09)


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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[+2]    #7 27/09/2011 14h26

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Bonjour Jean-Marc,

Ta méthode est très séduisante. Sa simplicité et le comportement "mathématique" me plaisent énormément.
Le point faible reste pour moi un imprévu sur les résultats d’une des boites…
Je comprends bien que tu limites ce risque par la rigueur que tu appliques dans tes critèresde screening pour rentrer dans la watching list, (et c’est d’ailleurs certainement là que réside tout ton talent), mais je reste très inquiet cependant:
Si demain l’action la plus pondérée de ton portefeuille (donc qui offrait le meilleur rendement) annonce brutalement un profit warning qui fait chuter le rendement potentiel au delà de la dizième place de ton classement, tu vas devoir solder cette position en catastrophe avec un triple sanction:
- Chute brutale du revenu futur espéré (tu remplaces le meilleur rendement par le onzième)
- Chute brutale du capital (nul doute que la valeur de l’action chutera proportionellement à la chute du rendement)
- Le tout agravé par le fait que c’est la plus forte pondération.

Tout ceci à une probabilité assez faible, mais je crains qu’une seule occurence de ce type d’évenement pourrait réduire à néant plusieurs années de permutations pour améliorer le revenu futur.
Il serait interessant de réaliser un "crash-test" (c’est devenu à la mode) pour étudier les conséquences d’un tel scénario.

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Favoris 1   [+2]    #8 23/10/2011 16h45

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Jean-Marc a écrit :

Bonjour Sylvain,
ta notion de matrice 7x7 aiguise ma curiosité, mais nous manquons d’éléments pour bien comprendre comment elle est constituée et comment elle est exploitée.
Peux-tu nous en dire plus ?
Merci.

Bien sûr !

J’utilise plusieurs méthodes de calcul pour déterminer les permutations. A terme, je pense n’en retenir qu’une ou deux, les plus efficaces. Au mieux, je les combinerai.
Voilà mes méthodes de calcul :
1. Calculs quand deux ou plusieurs valeurs permutent et uniquement si une ligne se retrouve en sur-pondération par rapport l’allocation cible. Le calcul du montant d’ordre est fait à partir de la « sur-pondération » par rapport à l’allocation « cible ». Je l’utilise peu, les calculs ont tendance à trop prioriser les lignes les plus hautes dans le classement.
2. Calculs quand deux ou plusieurs valeurs permutent et uniquement si une ligne se retrouve en sous-pondération par rapport à une autre. Le calcul du montant d’ordre est fait à partir de la pondération cible. En pratique et c’est normal, elle diffère de moins en moins de la précédente. Elle optimise mieux l’allocation du portefeuille lors d’une permutation, après effort d’épargne. En ce moment, j’utilise celle-là pour mes ordres sur mon portefeuille.
3. Calculs quand deux ou plusieurs valeurs permutent, en priorité sur les lignes en plus-value. Là, c’est l’approche « je limite au maximum les pertes en capital ». Elle a un côté rassurant. Je ne l’ai pas encore assez testé.
Très prochainement :
4. Calculs qui minimisent les frais de courtage. C’est là que le bât blesse : j’ai des lignes tellement petites que les frais de courtage vont limiter vraiment mes possibilités de permutation.
[Edit] 5. Une petite promenade qui donne des idées : des calculs en priorisant le plus grand écart entre deux rendements, sur des titres qui permutent.

Chaque méthode regroupe les calculs dans une matrice 7*7. (X*X avec X titres en portefeuille).

Ci-dessous, voilà ce qui se passe pour la seconde méthode.
Je reprends une situation réelle. Jeudi dernier soir, quand j’ai lu les articles sur les amendements sur les SIIC et le PEA. Vu les mics-macs que j’avais fait (cf. mes posts précédents), je décide de revenir à des conditions « normales », i.e. pas d’incidence sur le dividende 2012.
PS : je verrai après le traitement des SIIC, le fait de ne plus pouvoir en acheter en PEA changera peut-être la donne. C’est une autre affaire.

Première étape :


Résultat : la composition du portefeuille et les classements des sociétés selon leur rendement sont complètement bouleversés :
Voilà la première étape, commune à toutes les méthodes. Les lignes surlignées en vert sont celles dont le rendement a changé de place et que je peux potentiellement permuter.

Deuxième étape :


Ensuite, voici la partie « calculs ».
La première ligne et colonne représentent les actions sur la première valeur en portefeuille (la plus pondérée), ici IML
Ainsi de suite… jusqu’à ALP dans le portefeuille.
Les lignes en dessous et à gauche de la diagonale représentent le nombre de titres à vendre.
Les colonnes au-dessus et à droite de la diagonale représentent le nombre de titres à acheter.

Je détaille le calcul pour arriver au « vente de 34 ABCA » pour acheter « 13 VIV ».
D’abord des contrôles (si(conditions,valeur si vrai, valeur si faux)) pour vérifier que l’opération est cohérente :
La ligne « ABCA » doit bien permuter avec la ligne « VIV » ?
La ligne « ABCA » n’est pas déjà sous-pondérée ?
Les opérations effectuées au-dessus de la ligne « ABCA » ne conduisent pas déjà à sur-pondérer la ligne « VIV » ?
L’opération conduira bien à un nombre réel d’actions (pas un nombre < 0) ?

Contrôles effectués, le calcul du nombre de titres ABCA à vendre est fait par (attention la phrase sera longue) :
(
La troncature de :
   (
(la différence d’allocation réelle et cible de « VIV », corrigée des opérations faites au-dessus (ici   aucune, mais il y aurait pu y avoir une vente de EIFF au profit de VIV, cette action aurait été intégrée))
Amputée de :
(Des ventes déjà effectuées sur la ligne « vente ABCA » (à gauche du « 34 », ici c’est zéro, mais il y aurait pu y avoir une vente d’ABCA au profit de IML)
Des frais de courtage)
   )
Divisé par :
Le cours de l’action ABCA à l’instant donné (en ce moment je travaille avec le cours de la dernière opération. Je vais corriger en prenant le cours de la première ligne « d’achat » du carnet d’ordre d’ABCA).
)
La partie achat de titres « VIV » est la case « 13 » dans la partie droite de la matrice. Le calcul est bien plus simple :
Contrôles si les lignes doivent bien permuter.
Calcul : la troncature du nombre d’actions « VIV » achetables à partir de la somme libérée par la vente des « 34 » actions « ABCA », amputée des frais de courtage.
Aujourd’hui, je travaille avec le cours « VIV » de la dernière opération, je vais la corriger avec le cours de la première ligne « vente » du carnet d’ordre de « VIV ».

Après, c’est la même chose pour les autres titres smile

3ème étape :


Enfin, j’ai la partie « contrôle », où j’ai une synthèse des opérations effectuées. Apparaît en vert l’évolution des revenus de portefeuille. Ici en vert puisque positif : youhou ! + 0.26%, tout ca pour ca smile !

Quand je passe un ordre, je ne regarde que ce tableau synthétique, qui me permet en plus d’aller optimiser un peu plus les ordres.
Ici par exemple, la case à droite de la verte montre qu’il reste « 15.65€ » non affecté après les opérations. Pourquoi ? Cela vient tout simplement des multiples troncatures qui laissent quelques euros non affectés.
En passage d’ordre réel, je peux ajouter un achat d’un ou deux titres supplémentaires.
Ok, vu les montants en jeu dans le portefeuille, c’est normal que je sois à un titre ou deux près.

J’espère être assez clair. N’hésite pas, (n’hésitez pas) si tu (vous) as (avez) des questions ou des suggestions. Je compte bien l’améliorer !

A+

Dernière modification par Sylvain (23/10/2011 18h30)

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[+2]    #9 08/12/2011 11h39

Membre (2011)
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Bonjour,

Je pensais avoir un certain répit avec les foncières en PEA. Nenni !
Je cherche donc à remplacer les foncières en PEA et watchlist par des « industrielles ». J’ai commencé par screener des sociétés avec un rendement assez proche des autres titres actuellement en PEA, puis filtré en regardant rapidement les grands chiffres des bilans, comptes de résultats et historiques de dividendes. J’ai complété avec quelques titres évoqués ça et là sur le forum.

Les données sont issues de Boursorama (bilan, compte de résultat) et Trading Sat (historique de dividendes).
Mon analyse est très, très rapide !

Voici quelques pistes :

RUBIS - RUI
Stockage et distribution d’énergie (gaz, pétrole) et produits chimiques
RUI est peu endettée (taux de 28% au 30 juin 2011), le RNPG est en hausse, la trésorerie également.
Le dividende est en hausse constante depuis 2000, 3,15€ en 2010, pour un taux de distribution de 68%.
La conclusion du communiqué au 30 juin 2011 : « Le Groupe est confiant sur la réalisation de son objectif de 70 M€ de résultat net sur l’exercice 2011 et d’une forte croissance attendue sur l’exercice 2012, qui bénéficiera pleinement des acquisitions finalisées en 2011 ». Cela correspond à une hausse d’environ 16% par rapport à 2010.
Objectif atteint, et avec un taux de distribution de 68%, le dividende 2011 pourrait être à 3,4€. Je table sur un 3,25€, sur la base des historiques d’accroissement des dividendes.
Cours actuel : 40,695€

Les Nouveaux Constructeurs - LNC

Promoteur immobilier
Sur la base des comptes 2010. Le bilan est sain (cf. Analyse sur le site des Daubasses et Investisseur débutant).
En 2010, LNC s’est désendettée. La trésorerie est importante (11 € / action).
Elle est contrôlée à 80% par le PDG, mais d’après l’historique de dividende, quasiment constant à 0,5€, cela semble être un objectif. Je table sur le même dividende pour 2011.
Sur les 9 premiers mois 2011, le CA est en baisse de près de 10%, mais le carnet de commande est en hausse et plein pour 18 mois.
Toutefois, le coup d’arrêt du Scellier et quelques incertitudes sur l’immobilier me font un peu hésiter. Cours actuel : 5,11€

Société internationale de Plantation d’Hevea - SIPH
Caoutchouc
Michelin en possède une partie. La hausse du cours du caoutchouc semble profiter à SIPH, qui semble être une belle vache à lait (dividende 2010 à 5,5€).
J’ai l’impression qu’il y a une erreur sur boursorama concernant le BPA (données financières, BPA 2007 de plus de 30€ ?).
Le bilan semble sain (quasiment pas endettée, peu d’incorporel…)
Le RNPG est en hausse de 10% sur le premier semestre 2011.
Je table sur un dividende au moins constant pour 2011.
Mais est-ce pérenne ? D’autre part, les communiqués parlent toujours d’une hausse du caoutchouc, mais j’observe une baisse de près de 25% (Osaka, Singapour) du cours depuis le début de l’année… Quid ?
Cours actuel : 61,490€

Lagardère - MMB
Edition
Je ne sais pas trop quoi en penser : évolution à la baisse du CA / RN ces dernières années (numérique), capital avec beaucoup d’institutionnel, français et étranger (80%)…
Dividende à 1,1€
Cours actuel : 18,47

Euler Hermes - ELE
Assurance crédit
ELE a distribué un bon dividende croissant entre 2000 et 2007 et 2010. Toutefois, je ne le juge pas pérenne : contexte incertain, majeure partie de l’actif sont des placements d’assurance, avec certainement de la dette souveraine à droite à gauche. A ce stade, je n’ai pas regardé la composition de ces placements.
Pourtant, le BN est en hausse de 7% sur les 9 premiers mois de l’année. Pour info, le dividende 2010 était de 4€. Cours actuel : 41€.

SCOR SE - SCR
Réassureur
De la dette souveraine dans les placements d’assurance ? Je ne suis pas allé voir dans le rapport annuel.
Dividende 2010 à 1,1€
Cours actuel : 17,945€

Bouygues - EN
BTP
J’aurais besoin d’appui, je ne sais pas trop quoi en penser, vu comme c’est tentaculaire. L’action est quasiment à un plus bas de puis 5 ans. Le rendement est proche de celui des entreprises de la watchlist.
Dividende 2010 à 1,6€
Cours actuel : 23,97€

Compagnie des Alpes - CDA
Exploitation de domaines skiables et sites de loisirs (ex : Musée Grévin)
Le RN est en légère hausse sur les 5 dernières années. Je n’ai pas vu d’incohérence en regardant les grands chiffres du bilan sur boursorama : assez endettée (56%) et de nombreuses immo, qui doivent bien correspondre aux activités de ski (remontées mécaniques, etc.).
Le taux de distribution est correct, autour de 50%, sauf pour 2010 (100%). CDA dispose en plus d’une trésorerie de près de 4€ / action.
Dividende 2010 à 1€
Cours actuel : 15,82€

Canal + - AN ?
Elle distribue tout son RN, mais a un peu moins de 2€ de cash / titre…
Dividende 2010 : 0,27 €, stable depuis 2000, en légère hausse
Cours actuel : 4,223€

Rapidement écartés, peut-être à tord pour certaines :

Veolia : contexte incertain de l’activité vis-à-vis des collectivités, très endettée
Suez Environnement : même chose que Veolia. Je me pencherai plus sur l’activité « énergie » de GDF.
Toupargel : peut-être un biais de parisien, mais je ne juge pas du tout l’activité pérenne (d’ailleurs le RN est en baisse depuis 2005). Pourtant, c’est le n°1 français.
La société est contrôlée à près de 85% par 2 personnes. Mais, vu l’historique de dividende, j’en conclus que c’est leur objectif.
Enfin, une énorme part d’intangibles. Je ne comprends pas à quoi cela correspond dans la distribution de surgelés. Je ne suis pas allé regarder dans le rapport annuel.
Cegedim : endettée, beaucoup d’intangibles (a priori, plutôt normal, c’est une société d’informatique). Dernier point, le rendement semble un peu trop faible par rapport aux autres sociétés en watchlist.
Eiffage : très endettée, beaucoup d’intangibles (là je ne vois pas le rapport avec le BTP, des immobilisations incorporelles (autant de brevets ?). Je ne suis pas allé voir dans le rapport annuel. Le rendement est proche des sociétés en watchlist, légèrement en dessous.
Ciments Français : RN en baisse depuis des années…
LaCie : en 2009 et 2010, elle a distribué plus que son RN, même si LaCie dispose d’une bonne trésorerie (1,7€ par action, pour un dividende à 0,3€). Elle est contrôlée par une personne.
Rallye : trop endettée (déjà discuté dans cette file)
Esso : taux de distribution de plus de 100% pour 2008, 2009 et 2010.. et pourtant peu de cash…
Metrologic group : j’ai été induit en erreur par un dividende exceptionnel en 2010 smile. Le rendement est trop éloigné des sociétés en watchlist.

A+
Sylvain

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[+2]    #10 01/03/2012 11h57

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3 ans de pratique — une analyse sans concession

C’est l’occasion de faire un point de cette méthode qui donne globalement de bons résultats, au sens où elle génère, sauf "problème" (voir ci-dessous), une performance moyenne estimable, et avec une moindre volatilité que le marché.
Sur trois ans, la performance annualisée est de +22,4% l’an contre +13,0% l’an pour le CAC40 GR. Cette performance s’entend nette de courtage et de fiscalité (prélèvements sociaux, impôts sur le revenu). Elle gagne à être logée dans un PEA (ce qui est mon cas dorénavant, contrairement à mes débuts où j’opérais intégralement en CTO).

Toutefois, cette méthode présente une faiblesse importante : c’est la sensibilité à la prévision du dividende. Cette information annuelle peut bouleverser la donne. Dans certains cas, le dividende affiche une stabilité malgré quelques fluctuations du résultat net. En ce sens, la prévision peut être facilitée : une entreprise qui affiche une politique de distribution volontariste, sur un exercice stable, proposera un dividende reconduit à l’identique.

A l’opposé, l’anticipation de lendemains qui déchantent peut amener l’entreprise à conserver une marge de manoeuvre en diminuant substantiellement le dividende par anticipation. Le cas de PAJ est caricatural même si, c’est l’occasion de le rappeler, ce titre n’a jamais été éligible à ma watching list; la suppression du dividende est dans ce cas salutaire.

Quoi qu’il en soit, un titre comme ABCA, qui distribue toujours généreusement, offre un dividende de plus en plus difficile à appréhender. La dilution substantielle et semestrielle du capital rend la prévision du dividende hasardeuse.

Or ceci est une véritable faiblesse de la méthode puisque les permutations se font au vu d’une prévision du dividende futur pendant 9 mois de l’année; ensuite les ajustements se font sur la base des dividendes publiés pendant environ un mois, les deux derniers mois, sur cette même base mais qui n’a plus vraiment d’intérêt puisque les dividendes ont été versés.

Sans remettre en cause tout ceci (ce serait injuste au vu de la performance générale), je m’interroge sur le choix d’un critère alternatif plus stable et moins sensible à la décision arbitraire de la direction. Lorsque je me suis lancé sur les foncières, j’ai ciblé l’ANR qui, remarquons-le, est relativement stable et sans surprise, d’autant plus qu’il est publié semestriellement, ce qui atténue les fluctuations par étapes. Après avoir monté mon portefeuille de foncières et alimenté une file spécifique sur ce remarquable forum, j’avais été sensible à la contribution de notre ami Bifidus :

bifidus a écrit :

J’avoue ne pas comprendre du tout l’intérêt d’accumuler de l’ANR… Augmenter le dividende Ok, augmenter l’ANR ? […] L’ANR n’est qu’un élément pour juger une foncière. L’interview d’IH sur les foncières est absolument passionnant et remet bien l’ANR a sa place : un critère parmi d’autres.

C’est comme si on permutait les sociétés avec leur PER ou leur VE/ROP…

eh bien… pourquoi pas ?

J’en reviens aux principes fondamentaux de l’idée exposée dans cette file : trouver un critère de classement des titres qui permet de procéder régulièrement à des permutations en vue d’augmenter un paramètre (revenus, ANR, …).
Plus ce critère est prévisible, voire connu a priori, moins l’exercice est risqué; plus ce critère est stable dans la durée, moins les déconvenues sont à craindre.
Par ailleurs, la présélection de titres "de qualité" (au sens de la prédiction dudit critère et de sa stabilité) permet de renforcer le dispositif. L’idée est donc bien d’installer un schéma :

Critère prédictible / critère stable       <------>        liste de titres adaptée

Je m’interroge depuis quelques jours sur un autre critère que le dividende qui serait potentiellement moins heurté que le dividende choisi arbitrairement par le conseil d’administration. L’approche de l’annonce du dividende de ALP est un exemple : j’ai misé jusqu’à présent sur 1,20, les semestriels faisaient apparaître une charge additionnelle d’impôts, le consensus mise sur 1,00; c’est 20% d’écart !

Je travaille actuellement à un critère alternatif, basé sur les cash-flows.

A suivre.


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Favoris 1   [+3]    #11 04/03/2012 13h37

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ENTJ

Ma démarche reste identique : je formule quelques remarques pour essayer de vous aider dans vos réflexions, en tout humilité. N’y voyez aucune volonté de pinaillage ou de vous présenter « la » méthode parfaite. Chacun a son expérience et sa sensibilité.

- Pour revenir sur les investissements : justement, l’EBITDA sert à les financer et il n’y a pas les amortissements dans l’EBITDA. Il faut donc regarder le rapport entre les investissements (moyenne du passé, évaluation du futur…) et l’EBITDA. On touche ainsi à la notion de FCF (Free Cash Flow) et cela soulève la problématique des industriels et des cycliques pour lesquels les investissements ne sont pas constants (je pense à Michelin en 2011 ou à Vallourec en 2012 par exemple).
L’autre point, c’est les dividendes. Au regard de la pression exercée par les marchés et de l’évolution du cours de l’action quand un dividende est annoncé en baisse ou supprimé, je considère pour ma part, en qualité d’investisseur, cette dépense comme une dépense contrainte.

- Le ratio (total de bilan - capitaux propres) /  CAF.
1 - La CAF : c’est un serpent de mer. Aucune définition officielle, surtout depuis le passage en IFRS. S’agit-il de la CAF avant ou après frais financiers ? / S’agit-il de la CAF avant ou après impôt ? / Quelle différence entre la CAF et l’EBITDA ?

2 - ce ratio revient à considérer que tout ce qui n’est pas des capitaux propres est de la dette. Malheureusement, c’est le raccourci que fait l’IH pour le calcul de VE dans ses tableaux (il nette ensuite de la trésorerie active). Je ne suis pas du tout d’accord avec cette façon de voir les choses. Voici mes arguments :
- ce n’est pas exact : il y a notamment les provisions qui ne sont pas de la dette.
- cela induit un gros biais entre les sociétés de différents pays du fait des plans de retraite qui sont traités de manière différentes en fonction des législations.
- la dette fournisseur : j’analyse l’augmentation de cette dette comme un élément positif. Elle permet de réduire le BFR. Soit la société arrive à négocier un délai fournisseur plus long (c’est positif), soit son activité augmente et son volume d’affaire augmente aussi d’où un encours fournisseur plus élevé d’une année sur l’autre. Ce n’est pas un mauvais signe (sauf si finalement les marchandises achetées finissent en stock et ne sont pas vendues).
- Dette financière à court terme / long terme. A mes yeux, c’est la seule « vraie » dette.  Notons qu’il y a deux sortes de dette : la dette court terme qui est en fait une dette qui ne se rembourse jamais et la dette long terme qu’il faut impérativement rembourser sinon c’est le défaut de paiement. Le problème de la présentation des bilans c’est qu’elle sépare la dette > un an (pas de problème : c’est de la dette long terme) et la dette < 1 an et dans cette partie, il y a la dette court terme (qu’il n’est pas nécessaire de rembourser) et la part à moins de un an de la dette à terme (qu’il faut impérativement rembourser).
- capitaux propres : ca ne veut plus rien dire. Les capitaux propres vous indiquent simplement qu’il y a eu un jour des sous dans la société mais si en face, il y a une énorme goodwill cet argent est parti depuis bien longtemps. Comparons deux sociétés identiques : l’une qui a grandit par croissance organique et l’autre par acquisition. La deuxième aura des capitaux propres bien supérieurs à la première. C’était juste un aparté pour vous indiquer qu’il faut bien se méfier du ratio de gearing : Long Debt / Equity (Dette long terme/ capitaux propres) qui ne veut absolument plus rien dire, amha.

En synthèse, je retiendrais :
- Les flux ne mentent jamais.
- Pour aller vite, il y a deux choses à regarder dans un bilan : le montant de la dette financière au passif et le tableau des flux (ou des « cash-flows ») pour récupérer le « flux généré » par l’activité, le montant des investissements et celui des dividendes.
- il ne faut pas ajouter des choux et des patates. On règle le problème du BFR (soit des variations, de la dette fournisseur, des stocks, des créances clients) en utilisant le « flux généré par l’activité » et en regardant son évolution sur plusieurs années.
- Un ratio pertinent me semble être le levier (« leverage ») soit Flux généré par l’activité / Dette financière < X.  avec X = 3 sauf pour certains secteurs particuliers (utilities, cycliques suivant la position dans le cycle, immobilier détenu en propre ou non…). A vous de voire si vous préférez raisonner en dette brute ou en dette nette (de la trésorerie active). Pour ma part, je préfère la dette nette et toutes les sociétés communiquent en net.
- Pour comparer les sociétés d’un même secteur, il est claire que EV / EBITDA est un excellent ratio. Mais d’une part, le calcul de l’EV ("Entreprise Value") est compliqué : à mon sens c’est capitalisation boursière - dette financière nette et d’autre part, je remplacerais EBITDA par "Flux généré par l’activité" du tableau des flux.
- Méfiance par rapport au « window dressing » notamment l’affacturage qui a un impact direct sur la trésorerie et donc sur le calcul de la dette nette (et donc sur celui du leverage et de l’EV).


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[+3]    #12 29/04/2012 10h58

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ENTJ

Je vais essayer de vous répondre en quelques mots. L’idée de base pour un investisseur comme Jean-Marc est d’augmenter le plus possible son revenu. Ainsi, si à un instant t, JM detient une action A qui a un rendement de 8% et qu’il existe une action B (de qualité) avec un rendement de 10%, JM vend A et achète B.
Quel que soit le prix auquel l’action A a été achetée, lors du détachement de dividende, JM aura reçu un meilleur revenu en étant en possession des action B qu’en ayant gardé ses actions A.
JM passe son temps à répéter ce mécanisme en se limitant à une liste fermée de valeur de qualité (suivant des critères qu’il a défini) et en veillant à rester diversifié sur plusieurs valeurs, afin de limiter son risque.

J’espère avoir été clair.


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[+2]    #13 07/09/2012 22h22

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Sylvain m’ayant gentiment indiqué que je semblais assez absent du forum, voici un petit billet pour ne pas perdre la main, où je vais vous parler un peu de flux.

Les grands penseurs de la finance vous disent que le top est d’apprécier les free cash flow futurs d’une société et de miser sur ceux-ci lorsqu’ils sont élevés et en croissance durable. Certainement. Mais une telle appréciation relève à mon avis du professionnalisme et nécessite de plus d’avoir accès à des informations sur les velléités du management dont le quidam ne dispose pas.

J’ai donc cherché une solution de repli. Une société génère des flux, classiquement ventilés entre flux d’activité, d’investissement et de financement. Ce qui semble se rapprocher de l’esprit des free cash flows au sens du paragraphe précédent, c’est le flux d’activité courante augmenté/diminué du flux des investissements nécessaires pour maintenir l’outil de production/de vente. Je m’explique.

Les flux d’activité représentent les flux des achats et ventes liés à l’activité courante de la société. Jusque là, nous dirons que cette composante nous intéresse dans sa globalité.

Hélas, les flux d’investissement sont beaucoup plus complexes puisqu’ils regroupent tous les achats et ventes "d’outils", que ce soit en renouvellement des outils disponibles ou pour investir sur des nouvelles capacités de production ou de nouveaux secteurs d’activité. Ainsi, de forts cash flows d’investissement (négatifs) peuvent correspondre, soit à des investissements importants pour maintenir à bout de bras les capacités actuelles, auquel cas c’est inquiétant, soit à de nouvelles aventures qui génèreront prochainement de nouveaux cash-flow d’activité. Dans le second cas c’est une bonne nouvelle.

Je reviendrai dans un post ultérieur sur la façon pragmatique que j’ai retenu pour distinguer ces deux catégories, sachant que rien n’indique, dans les bilans, la distinction entre ces catégories, et que plein de situations intermédiaires existent; prenons par exemple l’informatique, le renouvellement d’un PC implique de facto une amélioration de ses performances. Il me semble que cette question est centrale et, étonnamment, je n’ai jamais vu le moindre topo là-dessus. Je suis intéressé à lire vos contributions sur ce point.

Ainsi, je m’échine dorénavant à identifier les flux récurrents, en puisant dans les différents postes les lignes qui relèvent de l’exploitation, des charges courantes, du coût de la dette etc., mais aussi du rythme courant d’investissement lié au renouvellement des "outils" amortis. Ce flux est, quelque part, disponible pour la société, pour, au choix :
— rembourser ses dettes,
— verser un dividende,
— investir sur de nouveaux créneaux ou augmenter sa capacité de production.

Dans tous les cas c’est bénéfique à l’actionnaire. J’en profite d’ailleurs pour vérifier que le dividende ne représente bien qu’une partie de ce flux, faute de quoi ça ne sent pas la pérennité.

Je suis donc dorénavant à la recherche de la maximisation de tels flux parmi les sociétés qui servent un dividende substantiel; en effet, parmi les possibilités d’utilisation du flux, le versement d’un dividende a le mérite, pour l’actionnaire, de pouvoir le réinvestir et ainsi, augmenter directement le flux total de son portefeuille.

Voilà où j’en suis à ce stade.
Bonne continuation à tous,

Dernière modification par Jean-Marc (30/11/2013 17h31)


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[+2]    #14 03/01/2016 01h01

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Bonjour Jean-Marc.

Vos résultats sont remarquables, bien que vous restiez pourtant très critique sur vos choix sur votre site.

Votre reporting 2015 est un peu difficile à suivre avec le décalage de 3 mois que vous vous imposez. Avez-vous déjà évalué la surperformance liée aux permutations? Un calcul rapide m’amène à constater qu’un possesseur de MGI Coutier, Le Bélier, PSB Industries, Constructions industrielles de Méditerranée et Delta Plus Group le 1er Janvier 2015, aurait enregistré une plus-Value Jeudi de 47%, sans permutations.

Votre stock picking paraît donc cette année encore particulièrement pertinent. Mais qu’en est-il réellement de l’apport des permutations, qui doivent engendrer quelques frais et surtout du travail?

Au plaisir de vous lire.

Cordialement,
Trahcoh, qui ne sait toujours pas faire fonctionner un flux RSS pour suivre votre site.

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[+8]    #15 01/01/2017 23h16

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Bonjour à tous,
eh oui je suis alive.
J’ai arrêté de maintenir mon site, qui me demandait beaucoup de temps à un moment où mon job m’en prenait vraiment trop. Par ailleurs, je ne retirais pas grand chose de ce site monologuiste. Désolé de ne pas avoir donné de nouvelles, j’avais un peu délaissé le suivi des files de ce forum. Merci à ceux qui se sont inquiétés !
Pour me joindre, l’envoi de message via le forum doit marcher.

S’agissant de mon portefeuille, je le gère toujours dans la lignée de tout ce qui est écrit ici. Après une belle hausse, j’ai lâché DLTA de sorte que je ne suis plus positionné que sur CNIM, BELI, MGIC et PSB.
La performance 2016 est très satisfaisante, avec un joli +29,2% net de tout (essentiellement investi en PEA).
Après avoir quitté DLTA, je n’ai pas trouvé de titre qui remplit mes critères et cote à un prix attractif, de sorte que j’ai une poche de liquidités sur les bras. J’ai donc décidé de recueillir quelques fruits de ces affaires en procédant à un (petit) retrait et je vais solder un crédit auto avec.
Je n’en suis pas encore à pouvoir vivre sous les bananiers mais j’observe que j’aurai récolté des gains nets ces trois dernières années correspondant au prix de ma maison (j’en avais payé la moitié en liquidant mon portefeuille de foncières fin 2014).

Cette gestion, qui a évolué (cf cette longue file) mais est restée fidèle au principe d’une présélection puis d’une optimisation de la répartition sur les lignes les plus décotées, tient un +23,3% l’an net de tout depuis presque 8 ans (février 2009) de sorte que la valeur de la part a maintenant dépassé les X5.



Voilà pour ces quelques nouvelles. Désolé d’être peu présent mais je concentre le peu de temps que me laisse mon boulot à la gestion de mes lignes.
Bonne continuation à tous, que 2017 nous apporte plein de satisfactions. Ya pas que le business dans la vie !


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[+5]    #16 16/06/2017 23h11

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Le site est encore accessible via Web archive :

La méthode | Condi?Harazée | Condi-Harazée

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[+2]    #17 20/06/2017 17h53

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Lorsque les marchés baissent, il est probable que mon portefeuille suive cette tendance. Disons que la performance résulte d’une moyenne des cours de N valeurs détenues. Quelle que soit la tendance, certains montent et d’autres baissent, lorsque les écarts se creusent à moyen terme, il s’ensuit un rééquilibrage.
En cas de baisse très rapide du marché, les titres détenus baissent fortement mais pas toujours exactement au même moment. Dans les quelques séances d’abdication que j’ai connues, j’ai souvent pu vendre des titres qui n’avaient pas encore plongé pour ramasser des titres qui étaient déjà au tapis. Ainsi, j’accompagne la baisse et profite mieux du rebond.
Quoi qu’il en soit, et ça répond aussi à votre 2e question, la marge brute est bien sympa mais il s’ensuit, au compte de résultats, quelques lignes additionnelles dont certaines ont un véritable intérêt. Tout repose sur l’idée que si une entreprise dégage du cash, c’est une très bonne nouvelle pour l’actionnaire. Encore faut-il qu’il y ait génération de cash. La marge brute peut être amputée de tout un tas de dépenses qui peuvent limiter sensiblement le cash disponible. Tout mon travail repose sur l’objectif d’identifier précisément le cash disponible qui rentre, hors éléments exceptionnels (cessions d’actifs, provisions etc.)
Enfin, lorsque je balaye la cote à la recherche de quelques bonnes affaires, je regarde la tendance sur les 5 derniers exercices. Un chiffre d’affaires en yoyo, un résultat net aléatoire etc. ne sont pas très bon signe. La récurrence du cash est évidemment un facteur important. Concrètement, je choisis des titres dont le cash est plutôt en augmentation, ce qui signifie que le processus vertueux bénéfique à l’actionnaire est en place : le cash disponible sert soit à se désendetter, soit à investir (donc pour générer demain encore plus de cash), soit à verser des dividendes (alors c’est moi qui réinvestis).
Le top est de dénicher des valeurs qui sont en passe de générer du cash mais pour lesquelles ça ne se voit pas encore (trop). Réalités (ALREA) est le meilleur exemple de ce premier semestre. Le cash généré jusqu’en 2016 est assez faible mais tous les paramètres sont au vert (CA en hausse, marge en hausse, joli carnet de commande etc.). Du coup l’exercice 2017 ne peut être que bon. Je suis rentré en janvier sur ces perspectives, je suis toujours dessus avec déjà +60% de plus-value latente.
Dernièrement, je viens de tenter une ligne sur Genoway (ALGEN) jeune entreprise qui semble aussi avoir installé un processus de génération de cash et n’a déjà plus de dettes. J’attends que le titre entre dans le faisceau des radars.
Ayant pratiquement tout mon portefeuille en PEA, et ne souhaitant pas gérer un risque de change, je suis plutôt sur du franco-français. Du coup je ne ferai pas d’analyse des minières !

Je complète avec l’exemple de CNIM. L’exercice 2015 présentait des ratios classiques assez peu flatteurs car une énorme provision avait été passée. Le cours était bas (et j’ai chargé car le cash généré était environ deux fois le RN).
En 2016 c’était le contraire : le RN était stratosphérique car il intégrait une cession d’une grosse filiale. Mais le cash généré par les filiales restantes s’était complètement effondré. Il était temps de sortir, avec une jolie plus-value puisque le RN (et le dividende somptueux qui l’accompagnait) avait propulsé le cours sur les plus hauts.

AMF : actionnaire de ALREA et ALGEN.

Dernière modification par Jean-Marc (20/06/2017 17h59)


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[+2]    #18 21/06/2017 10h59

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Je ne vais pas répondre aux 3 intervenants ci-dessus, même quand ils disent des choses en partie vraies. Tout simplement parce qu’ils sont hors sujet par rapport à mon message ci-dessus.

Je maintiens mes points:
- un point factuel: le cours d’ALGEN a monté (et même de +3% à cet instant) dans un marché nettement en baisse (-1%), même si à l’évidence le soufflet peut à tout moment se dégonfler (ou augmenter …) piur une nanopcap qui par sa taille ne peut être que peu liquide.
Cette hausse, sans actualité particulière, est due à la recommandation de Jean-Marc relative à ce titre oublié (et c’est là un point fondamental, car ALREA au contraire est sous les projecteurs depuis plusieurs mois - une recommandation d’un simple forumeur aura forcément bien moins d’effet sur ALREA, sans compter que sa capi est plus élevée). La recommandation ALGEN a provoqué la hausse.

- un point général: la plupart des boursiers préférent obtenir le poisson gratuitement et non apprendre à pécher.

Le reste de vos propos n’est que l’interprétation très erronnée de mes propos.
En tout cas, si Jean-Marc voulait continuer à en acheter, en parler était une mauvaise chose car il risque de devoir payer un prix plus élevé, sauf si le soufflet retombe vite …

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[+3]    #19 21/06/2017 11h53

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Parisien,
si la hausse de 1 à 2% de ce jour est due à des lecteurs qui me suivent, comment expliquez-vous la hausse de +3,35% le 8 juin, puis +3,24% le 9 juin, puis +6,28% le 12 juin, tandis que la dernière nouvelle sur ce titre remonte au 30 mai ?
Les fluctuations de cette nanocap sont induites par un tout petit nombre de titres représentant quelques milliers d’euros. Tout actionnaire fait fluctuer le cours dès qu’il prend position, c’est comme ça pour toutes les entreprises dont le ticker commence par AL*** et puis c’est tout.


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[+2]    #20 21/06/2017 19h36

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Je vise le cash récurrent. Celui qu’on espère retrouver tous les ans, idéalement en augmentation. Donc je sélectionne en deux temps :
1/ je cherche des titres qui génèrent un tel cash, en augmentation chaque année, avec un bilan sain.
2/ parmi ces titres, je regarde combien je peux acheter de ce cash avec 100 € et je vais sur les titres décotés de ce point de vue (grosso modo les faibles PER). Ensuite j’attends.

Je balaye la cote quand j’ai un peu de temps et j’en ai peu, je fais quelques mises à jour sur les titres suivis ou que j’ai en portefeuille lors des comptes semestriels. Une grosse nouvelle peut m’amener à faire des hypothèses un peu pifométriques sur l’exercice en cours. Mais le gros rendez-vous est bien annuel lors de la publication des comptes.

S’agissant de l’évaluation du cash récurrent, faites comme vous voulez ! Lorsque des actifs sont cédés, je considère que ce n’est pas une opération récurrente, je ne tiens pas compte de ce poste. De même je neutralise la variation des provisions qui comprennent soit des dotations (on s’en fiche) soit des reprises utilisées (et l’utilisation apparaît dans une autre ligne des comptes donc j’en tiens compte) soit des reprises non utilisées (et j’ai bien fait de ne pas en tenir compte !).
Etc. cf la file. Ceci est subjectif et je laisse le soin à chacun de parcourir les comptes et retenir ce qui lui semble pertinent pour se faire une philosophie sur chaque titre.

Je sors des graphiques assez parlants. Voici l’exemple de Réalités qui montre un cash en belle croissance qui laisse augurer d’un avenir radieux (je choisis ce titre car Parisien m’a rassuré sur ma modeste influence sur ce cours au regard de la capitalisation du titre wink).

Voilà les actions comme je les aime. Quand en plus je peux acheter le cash 2016 pas cher, je collectionne les actions.


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[+2]    #21 22/06/2017 09h28

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J’ai bradé mon portefeuille de foncières pour en faire ma résidence principale il y a maintenant deux ans. Ce portefeuille n’était pas géré sur les cash-flow mais les décotes sur ANR.

Disons qu’il y a sans doute confusion dans mon propos, entre "récurrent" et "issu de l’activité courante". J’espère que le second relève du premier. Dans mon appréciation, je regarde le cash-flow sur 6 ans et je m’intéresse aux titres qui affichent une progression régulière. Ce n’est certes pas suffisant, ça ne présage pas de l’avenir, mais ça peut aider.

Le secteur automobile est cyclique. Mais le sous-secteur des émissions polluantes / effet de serre est à mon avis en croissance pour longtemps. Je pense (peut-être à tort) que MGIC est assez à l’abri d’un retournement de cycle.

Il m’arrive de constater que la progression des années passées n’empêche pas des retournements brutaux. Je redonne l’exemple de CNIM dont les résultats nets des deux derniers exercices ont été "perturbés" par des éléments non récurrents, une fois en mieux une fois en pire. Les cash-flow sont ceux-ci :


et du coup je ne vois aucune raison de rester. Par chance j’ai pu sortir très honorablement car la Bourse a plutôt salué la publication 2016 par une belle hausse (inexplicable pour moi).
J’avais cru en ce titre dont le flux progressait bien, entreprise pas trop endettée, bon dividende etc. J’avoue ne pas avoir compris cette chute des marges.

S’agissant des nano-caps, l’observation des exercices sur la plus longue période disponible permet de mesurer l’appétit des dirigeants, le recours régulier aux augmentations de capital, la fragilité des contrats etc. Exemple : si Prodware présente des ratios intéressants, l’augmentation des cash-flows est strictement compensée par des augmentations de capital le plus souvent réservées de sorte que le minoritaire voit son cash-flow par action totalement stagner.

Tous les choix ne sont pas gagnants, mais globalement la sélection permet d’éviter les grosses déroutes.


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[+4]    #22 04/09/2017 18h11

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Petite mise à jour car je m’aperçois que ça fait un moment que je n’ai pas publié de situation.

J’ai lâché COM pour ATI, BELI pour ALGEN et PSB pour RNO. Voici mon portefeuille :



Le gris correspond à la somme misée, le vert correspond au gain. Lorsque la ligne est en perte, la mise s’entend {le gris} + {le transparent}, ce dernier correspondant à la perte courante.

+16% depuis le début de l’année, après être passé par un joli +23,8% début juin. Snif.


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[+4]    #23 31/12/2017 12h14

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Et voici le bilan 2017.

Progression sur l’année : +31,6% net de tout (courtage, impôts, taxes).

Quelques tops : Réalités avec une position à +120% sur l’année, et MGI Coutier qui poursuit son bonhomme de chemin.
Quelques flops : Actia Group qui a beaucoup déçu aux semestriels et Genoway déjà évoqué plus haut (respectivement -18% et -14% dans mon portefeuille à ce stade).

Au bout de bientôt 9 ans (ça ne nous rajeunit pas), la régularité est toujours là (mais les performances passées etc.) avec une moyenne de +24,2% l’an.

Bon réveillon et meilleurs voeux pour 2018.




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Favoris 2   [+1]    #24 09/07/2023 13h03

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Après un toilettage du portefeuille, je dispose de 131 600 € placés sur :
— Icade, Carmila, Klepierre en CTO pour les foncières,
— Engie, TF1, BNP Paribas, Amundi, ABC Arbitrage, Axa, Orange, TotalEnergies en PEA
— Bouygues, Vicat, Rexel, Bic, Verallia en watching-list.
11 lignes pour le montant placé me semble amplement suffisant.

Ce portefeuille rapporte 9 200 € de dividendes nets par an au 30 juin (net = brut en PEA, net = brut – flat tax en CTO)
Je me fixe comme objectif un revenu de 12 300 € de revenus nets par an d’ici un an, la progression provenant :
— de l’épargne
— du réinvestissement des dividendes
— de l’augmentation des dividendes des titres détenus
— de permutations internes pour augmenter le revenu du portefeuille

Mon objectif est concentré sur les dividendes perçus, le fait que le montant global augmente induit irrémédiablement à terme un alignement de la valeur globale du portefeuille (le rendement ne peut indéfiniment augmenter).

Dernière modification par Jean-Marc (22/07/2023 15h23)


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[+1]    #25 30/12/2023 13h03

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Point semestriel :

Le portefeuille : je suis actuellement positionné sur Icade, Altarea, Carmila, Klepierre en CTO; Coface, CASA, Amundi, BNP Paribas, ALD, Engie, ABC Arbitrage, TF1, Orange en PEA.

La watching liste : Axa, Vicat, Rexel, Bouygues, TotalEnergies, Michelin, Bic.

Les dividendes attendus : après quelques ajustements de perspectives de dividendes, plutôt à la baisse (ALD, Altarea), je considère mes prévisions de dividendes 2024 (exercice 2023) plutôt réalistes. Sur mes hypothèses, j’attends 12 203 € de revenus nets au titre de l’exercice 2023, en hausse de 32% par rapport au 30 juin, principalement grâce à des permutations entre titres (prises de bénéfices sur des titres qui ont bien monté et donc le rendement a mécaniquement baissé, recharge sur des titres à rendement plus élevé).

Les gains : depuis l’origine de ma présence sur ce forum, j’en engrangé 310 000 € de plus-values dont la plupart ont été retirées pour financer l’acquisition de me résidence principale. A ce jour, j’ai 145 000 € placés tandis que j’ai plus retiré que misé, de sorte que ce montant est "sans risque" (un reliquat de plus-values).

Rendez-vous fin mars 2024, j’aurai actualisé des dividendes annoncés et m’apprêterai à les percevoir. Les derniers ajustements de ce tour 2023-24 !
D’ici là passez un bon réveillon et profitez !


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