Comment créer son entreprise e-commerce de drop shipping ?

Bonjour à tous,

J’ai lancé une boutique en dropshipping sur Shopify en mai 2019, après 2 essais infructueux en 2017 (1er échec car niche qui ne m’intéressait absolument pas, second car trop ambitieux au regard de la qualité des produits chinois que je pouvais fournir en face, mais idée à conserver dans une optique de création de marque avec un budget Développement et un business model classique). 3 semaines à temps plein m’ont permis d’obtenir une boutique très pro, que j’ai récemment optimisée avec du code personnalisé disponible gratuitement sur des sites spécialisés pour un meilleur rendu. La partie la plus fastidieuse étant la rédaction des fiches produits.

Mon offre est très sensible à la saisonnalité, donc gros potentiel sur 5 mois de l’année. L’idée était :

- de lancer un hameçon à l’eau sans aucune pression, en parallèle de mon activité professionnelle
- de limiter au maximum l’investissement de départ, qui se borne donc à l’abonnement Shopify de 29€ par mois depuis 15 mois, et à l’achat et au renouvellement du nom de domaine
- d’attendre de faire un minimum de CA pour entreprendre toute démarche d’immatriculation ou de création de société (seuil pas encore atteint)

Bilan de la 1ère année (mai à décembre 2019) :

- 1418 visites
- 4 commandes
- 162,16€ de CA

Bilan de la 2ème année (1er janvier 2020 à aujourd’hui) :

- 5283 visites
- 9 commandes
- 447€ de CA

Je marge à environ 150%.

Bilan : Je suis très satisfait de l’évolution du volume de visites entre N1 et N2. L’évolution des ventes est également satisfaisante même si elles restent à un niveau embryonnaire. Seul le taux de conversion reste décevant (0,2% environ).
Pour un budget marketing nul, je trouve cela globalement satisfaisant, et également gratifiant et passionnant tant le e-commerce ouvre de nouvelles perspectives, notamment en termes de marketing et de recherche de visibilité, compétences très éloignées de mon quotidien.

Je compte poursuivre dans ce sens, sans y investir pour le moment ni argent, ni plus de temps qu’il n’en faut pour ajouter des nouveautés avant la saison (ce que je n’ai pas assez fait cette année) et gérer les commandes, le SAV, et mon suivi personnel.

Je pense que c’est le moyen idéal pour tester un business, et en faire éventuellement un business classique avec du stock et une création de marque si la demande est là. Je me laisse cette opportunité pour les années qui viennent, je sais que le potentiel est là et qu’avec un peu de budget pour optimiser mon taux de conversion au ras des pâquerettes, les perspectives de développement sont évidentes.

Dernière modification par Dex94 (29/09/2020 21h12)

Vendre plus cher un produit que le client pourrait acheter moins cher chez le fournisseur, c’est le principe du commerce.
Au bout du compte, l’entreprenariat, et le commerce en particulier c’est toujours in fine l’art de capter le client… A moins d’être passionné par le stockage, que le business model soit du dropshipping ou pas n’y change rien.

Et comme indiqué plus haut, c’est la partie la plus formatrice et la plus stimulante de ce business model : capter, créer la confiance , susciter l’acte d’achat, fidéliser… C’est très loin d’être un détail et ce sont des compétences que l’on peut appliquer à toutes sortes de business, voire même monnayer pour autrui, y compris sur le marché du travail.

Et je confirme que c’est un excellent moyen de tester une offre "in vivo", de la confronter à la demande, et d’optimiser son offre. Il est probable que je ne me serais jamais lancé si j’avais du investir des milliers d’euros dans du stock. Aujourd’hui je l’envisage et je me retrouverai possiblement un jour à la tête d’une marque avec un site eCommerce et une ou plusieurs boutiques physiques, simplement parceque j’aurais eu cette opportunité de passer outre mes freins psychologiques pour me lancer.

La concurrence fait partie de la vie d’une entreprise, et personne n’a vocation à detenir un monopole sur le long terme. C’est pour cela qu’il faut insister sur la marque, qui elle ne pourra pas être copiée légalement.

Dernière modification par Dex94 (29/09/2020 21h08)

Dex, votre profil en résumé :

2 lignes de présentation, et quasi autant de + que de - avec un goût prononcé pour la polémique stérile.

Continuez, vous êtes sur la bonne voie, c’est ce que vous avez envie d’entendre sur cette file sans pour autant que cela repose sur autre chose que 500 balles de CA sur 1 an et quelques..

Le CA est dénué d’importance, c’est sans doute la base même de l’entreprise d’après vous et comme on n’a aucune idée de ce que vous êtes dans la vie (un ado, un retraité, un expérimenté ou un novice …), il est certain qu’on va vous prendre au sérieux après ce genre de tirade d’autosatisfaction.

J’accompagne bénévolement depuis quelques années des entrepreneurs (des vrais..) et aucun ne m’en a jamais voulu de leur tenir un discours de vérité, certains m’en ont même remercié plus tard…

Fin d’intervention pour moi sur cette file, la réalité finit toujours pas prendre le dessus, question de temps.

InvestisseurHeureux a écrit :

Dex94, le 29/09/2020 a écrit :

…

J’avoue ne pas bien comprendre certaines des réactions précédentes, puisque vous vous êtes donné la peine de partager votre expérience.

Allez comprendre, heureusement que le système de réputation permet à certains de se défouler à peu de frais lorsque l’on ne prête pas le flan à leur morgue.

InvestisseurHeureux a écrit :

Mais vu les chiffres que vous donnez, votre témoignage montre plutôt que le dropshipping n’est pas très rentable.

13 commandes en un an et demi pour 609 euros de CA.

Comme précisé plus haut, je me concentre pour le moment sur l’acquisition de trafic, et le référencement qui, comme vous devez le savoir en tant que "web entrepreneur", est un travail de longue haleine qui porte ses fruits sur le long terme. Optimiser cette partie est ma priorité, parcequ’une fois les bonnes bases posées, c’est du trafic gratuit sur le long terme.

InvestisseurHeureux a écrit :

Que resterait-il si votre activité était déclarée et que vous deviez payer taxes et impôts ?

Pour combien de temps passé ?

Il n’en resterait rien effectivement. Mais je n’ai pas de pression de résultat à court/moyen terme concernant mon CA, et une croissance régulière me satisferait amplement. Je suis quand même à +175% sur mon CA annuel

En terme de temps passé, le plus chronophage a été la création du site. La rédaction d’article de blog l’est aussi mais rien de très lourd tout de même. Et l’avantage c’est que ce que je mets en place une fois travaillera pendant des années au service de mon business.

Je vois cela comme une activité ludique à développer à mon rythme pour avoir des bases solides qui me permettront dans quelques années, rentier, de développer le projet.

@numet

Merci pour cette contribution. Le dropshipping se développe effectivement en local, et certains artisans sont bien contents de pouvoir élargir leur zone de chalandise via internet en échange de tarifs négociés de gros ou demi-gros qui permettent au "dropshipper" de s’assurer une marge.

En dropshipping via aliexpress le problème des commandes de plusieurs produits de fournisseurs différents n’est pas lié aux frais de port qui sont généralement gratuits. Le souci principal est que les sites annoncent que les articles peuvent arriver dans des colis séparés, ce qui est immédiatement connoté Dropshipping avec le tout le bad buzz qui va avec.

Pour ma part je n’ai pas ce souci, ayant sélectionné un fournisseur unique dont je suis sûr de la qualité des produits.

Pour en revenir à votre expérience, le potentiel d’un tel site me parait énorme et aurait sans doute mérité d’envisager un hub permettant de consolider la commande en un envoi unique, quitte à perdre un peu de marge.

Dernière modification par Dex94 (30/09/2020 13h46)

Dex94 a écrit :

En terme de temps passé, le plus chronophage a été la création du site. La rédaction d’article de blog l’est aussi mais rien de très lourd tout de même. Et l’avantage c’est que ce que je mets en place une fois travaillera pendant des années au service de mon business.

Je vous le souhaite.

Mon expérience est plutôt qu’aujourd’hui, c’est une lutte permanente pour maintenir son positionnement sur Google. Il faut sans cesse créer du contenu récent, sans cesse obtenir de nouveaux liens entrants, sinon on descend dans les SERP.

Et même si avec tous ces efforts, on maintient son classement, de toute façon Google donne de moins en moins d’espace aux résultats naturels, et de plus en plus aux résultats payants et aux vidéos YouTube.

Ce qui importe pour durer dans le eCommerce est d’arriver à vendre des produits "inédits" ou perçus comme tel. Ensuite, que ce soit du drop shipping, expédié par Amazon, ou expédié par La Poste, ça n’a pas vraiment d’importance en soi.

Bonne chance en tout cas, et merci d’avoir donner des chiffres.

Le début de la fin pour dropshipping ?

Dropshipping : le gouvernement monte au créneau et dénonce certaines "pratiques douteuses" - CNET France

Le gouvernement s’intéresse de près au « dropshipping ». Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a publié un communiqué sur Twitter afin de mettre en garde les utilisateurs contre cette technique de vente qui est certes légale, mais qui s’apparente bien souvent à une pratique commerciale trompeuse.

Bruno Le Maire explique ainsi : « dans de nombreux cas, les produits sont présentés comme de bonnes qualités et vendus au prix fort alors qu’il s’agit en réalité de produits bas de gamme achetés à faible coût. Une pratique commerciale trompeuse qui est un délit pénal ».

Afin de mieux encadrer cette pratique et limiter les risques de fraude, le gouvernement prévoit dans la loi finance qui entrera en vigueur au 1er juillet un nouveau régime spécifique pour la « vente à distance de biens importés » afin d’obliger les vendeurs à déclarer leurs opérations.

Prix gonflés, influenceurs complices, produits décevants… le dropshipping, petites combines et vraies arnaques - Le Parisien

Prix gonflés, influenceurs complices, produits décevants… le dropshipping, petites combines et vraies arnaques

Bercy veut s’attaquer aux méthodes douteuses de dropshipping des influenceurs

Pour lutter contre cela, le code général des impôts introduira une nouvelle norme, valide à compter du mois de juillet, qui rattachera justement la vente à distance, « même si l’intervention du vendeur dans la livraison du bien est indirecte », précisent nos confrères du Figaro.

En février, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRG) a condamné la société Disinfluence à une amende de 10 000 euros, pour avoir indiqué des prix de référence qui n’étaient à aucun moment pratiqués. L’entreprise pressait même fictivement le client potentiel à transformer sa visite en achat, en se servant d’un compte à rebours suggérant que l’épuisement du stock était imminent.

Mais au passage, ils sont grassement rémunérés. Le Figaro nous explique par exemple qu’un électrostimulateur abdominal, que l’on trouve à 20 euros sur Wish, est vendu 80 euros sur certains sites douteux. Mais l’influenceur vous dira toujours qu’il s’agit d’une affaire en or, à saisir au plus vite, puisque par ses bonnes grâces, vous obtenez un super code promo qui fait tomber le prix de 130 à… 80 euros.