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#1 31/01/2018 17h12

Membre (2016)
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Bonjour,
Ma compagne exerce en tant que psychologue dans un appartement en location.
Statut actuel auto-entrepreneur mais passage en libéral courant 2018.
Elle vient de signer un compromis pour l’achat d’un appartement identique à celui qu’elle loue (T2) dans le même immeuble.
Elle compte utiliser le salon pour son activité et louer la chambre à une autre professionnelle libérale (hypnothérapeute).
Savez-vous s’il existe un mode de location en meublé pour les professionnels libéraux, équivalent au LMNP pour le logement, qui permettrait de bénéficier d’une fiscalité plus attractive (BIC au lieu de revenus fonciers) ?
J’ai fait quelques recherches et j’ai trouvé des avis contradictoires.
Quelqu’un aurait un retour d’expérience sur la location d’un appartement à une profession libérale ?
Merci !

Mots-clés : bail professionnel, fiscalité, imposition, lmnp (loueur en meublé non professionnel), location meublée, profession libérale, psychologue

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[+1]    #2 31/01/2018 21h26

Membre (2014)
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Bonjour,

Tout comme l’habitation, vous pouvez louer un local équipé/aménagé.
C’est une activité commerciale, et les recettes sont des BIC comme pour du meublé.
Comme pour du meublé, ça sous entend qu’un pro peut exploiter le local sans avoir besoin d’y amener du matériel/mobilier (fauteuil, bureau, ordinateur, imprimante …)

Par contre la location équipée est assujettis à TVA:
Si vous louez à un pro qui récupère la TVA, c’est bien, vous récupérerez également la TVA sur vos dépenses et ce sera neutre pour vous.
Si vous comptez louez à une prof lib qui ne récupère pas la TVA, il vaudra mieux opter pour la franchise de base (ne pas facturez de la TVA sur le loyer, et ne pas la récupérer), sauf à arriver à vendre le loyer TTC gonflé à votre locataire dans ce cas ne pas exerce la franchise de base.

BOFIP a écrit :

B. La location porte à la fois sur un immeuble et des biens meubles ou s’accompagne de prestations particulières
1. Location d’établissements commerciaux ou industriels munis du mobilier ou du matériel nécessaire à leur exploitation
30

Les profits correspondants sont en principe inclus dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux, en application du 5° du I de l’article 35 du CGI (BOI-BIC-CHAMP-20-60 au II § 20 et suiv.).

En revanche, si le bail ne porte que sur les terrains, les bâtiments et l’outillage fixe d’un établissement industriel, les produits de la location sont imposables dans la catégorie des revenus fonciers.

RFPI - Revenus fonciers - Champ d’application - Revenus tirés de la location - Limites avec les autres catégories de revenus

Art 35 CGI a écrit :

I. Présentent également le caractère de bénéfices industriels et commerciaux, pour l’application de l’impôt sur le revenu, les bénéfices réalisés par les personnes physiques désignées ci-après :
[…]
5° Personnes qui donnent en location un établissement commercial ou industriel muni du mobilier ou du matériel nécessaire à son exploitation, que la location comprenne, ou non, tout ou partie des éléments incorporels du fonds de commerce ou d’industrie ;

5° bis Personnes qui donnent en location directe ou indirecte des locaux d’habitation meublés ;


        Code général des impôts - Article 35 | Legifrance


BOFIP a écrit :

A. Locaux concernés
80

Il est rappelé que la location d’un fonds de commerce ou de certains de ses éléments, et celles de locaux pourvus d’un mobilier ou d’un agencement professionnel, entrent de plein droit dans le champ d’application de la TVA.

TVA - Champ d’application et territorialité - Opérations imposables sur option - Personnes effectuant des locations immobilières


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[+1]    #3 01/02/2018 07h38

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Lire aussi :
http://senart.carre-haussmann.fr/fichie … _AGIKA.pdf

Comme l’a bien souligné Nek, attention, la location de locaux équipés, ce n’est pas de la location meublée, même si ça ressemble. Il y a plusieurs différences, dont certaines sont des inconvénients notables par rapport à la location d’une habitation meublée.

J’ajoute que, pour une profession libérale, le cas le plus fréquent et le plus logique, c’est la location des locaux nus, par un bail professionnel, dont le loyer est imposé en revenus fonciers.

Dernière modification par Bernard2K (01/02/2018 13h09)


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#4 12/02/2018 21h58

Membre (2018)
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Bonsoir,
je reviens sur ce post. Je suis dans le même cas ;-)
Si la compagne de Sheiber exerce dans ce local alors qu’elle en est la propriétaire et qu’elle déduit donc le loyer de son propre bureau, les revenus tirés de cette location devront être déclarés en fonciers ?
C’est en tout cas ce que je comprends de ce point  du CGI
RFPI - Revenus fonciers - Champ d’application - Revenus tirés de la location - Limites avec les autres catégories de revenus

CGI a écrit :

C. Les propriétés ne sont pas inscrites à l’actif de l’entreprise industrielle, commerciale ou artisanale, mais sont affectées par l’exploitant propriétaire à l’activité professionnelle
100

Lorsqu’une propriété appartenant au patrimoine privé de l’exploitant est affectée à son activité industrielle, commerciale ou artisanale, le loyer fictif constitue une charge du résultat professionnel et peut à ce titre être déduit. L’exploitant doit soumettre à l’impôt sur le revenu le revenu fictif correspondant, dans la catégorie des revenus fonciers (CE, arrêt du 8 juillet 1998, n° 164657).

Quelqu’un peut-il me confirmer ce point ?

Dans ce cas est-il possible de déclarer le loyer que l’on se verse en fonciers et le loyer perçu par l’autre locataire en BIC ?

Merci d’avance pour vos réponses et votre aide ;-)

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#5 13/02/2018 12h41

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Bonjour Vallie,
C’est une très bonne question à laquelle je n’ai pas encore de réponse.
L’acquisition est en cours et j’en saurai plus dans les semaines qui viennent.
Je vous tiendrai au courant sur ce fil.

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#6 13/02/2018 13h08

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Une petite nuance : une psychologue et une hypnothérapeute sont en BNC, elles ne sont pas dans une activité commerciale, artisanale ou industrielle.

Deux conséquences :
- je doute que la location de locaux équipés, imposable en BIC, s’applique dans ce cas. Relisez l’étude de Me Le Boulc’h, qui cite l’article 35-5 du CGI " Personnes qui donnent en location un établissement
commercial ou industriel
muni du mobilier ou du matériel
nécessaire à son exploitation, que la location comprenne, ou
non, tout ou partie des éléments incorporels du fonds de
commerce ou d’industrie"
- dans la page que vous mettez en lien, vallie, la partie que vous citez ne s’applique pas. Il faut regarder les points 220 et suivants.

J’avoue que je ne sais pas ce qui s’applique pour un BNC, et je n’ai pas le temps de chercher pour l’instant.


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#7 14/02/2018 10h34

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Bonjour,

Merci de ces précisions concernant les locaux équipés, à priori cela s’applique bien pour les professions libérales mais j’attends confirmation … Effectivement cette information ne parait pas en accord avec l’article 35-5 du CGI.

En revanche je viens d’avoir confirmation que si le local est loué à soi-même, si, donc, on déduit le loyer de son BNC, il faut que ce montant soit déclaré en fonciers … (donc très taxé …)

Par deux arrêts en date du 11 avril 2008 (n° 287808, Ministre c/ M. et Mme Roche et n° 300302, Mme Huynh Kinh), le Conseil d’Etat a reconnu, sur le fondement des dispositions du 1° du 1 de l’article 93 du CGI, un principe de déductibilité des loyers à soi-même pour les titulaires de bénéfices non commerciaux qui conservent un immeuble dans leur patrimoine privé tout en l’utilisant pour les besoins de leur activité professionnelle, sous réserve d’un versement effectif de ces loyers et de leur imposition corrélative dans la catégorie des revenus fonciers.

Je suis toujours preneuse d’autres informations ;-) Merci pour toutes vos précisions et votre aide !
Bonne journée !

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#8 16/02/2018 06h48

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vallie a écrit :

Merci de ces précisions concernant les locaux équipés, à priori cela s’applique bien pour les professions libérales mais j’attends confirmation … Effectivement cette information ne parait pas en accord avec l’article 35 - 5° du CGI.

La loi, c’est la loi. Tout le reste n’est que commentaire et interprétation.

Pour ma part, en relisant bien l’article 35 du CGI et divers sites internet qui parlent de la location de locaux équipés, voilà ce que j’en conclus :
- l’article 35 du CGI ne dit rien d’autre que "Présentent également le caractère de bénéfices industriels et commerciaux, pour l’application de l’impôt sur le revenu, les bénéfices réalisés par les personnes physiques désignées ci-après (…) Personnes qui donnent en location un établissement commercial ou industriel muni du mobilier ou du matériel nécessaire à son exploitation, que la location comprenne, ou non, tout ou partie des éléments incorporels du fonds de commerce ou d’industrie".
- c’est une exception, puisque la règle est que toute location d’immeuble est imposée en revenus fonciers (y compris la location de locaux commerciaux d’ailleurs !). L’idée est que, en incluant les équipements dans la location, on donne en location un "établissement commercial ou industriel" et non pas seulement un local.
- certains sites disent que ça s’applique aussi pour les professions libérales mais ne citent aucune source à l’appui, et surtout aucun texte de loi. Une profession libérale est imposée en BNC : bénéfices NON COMMERCIAUX. En louant à un professionnel BNC, comment argumenter qu’on loue un "établissement commercial" alors que le régime fiscal dit clairement que c’est une activité NON commerciale ? Si le législateur avait voulu inclure dans l’article 35 5° du CGI la location de locaux équipés pour toute activité professionnelle, il l’aurait formulé autrement.

Après, rien n’empêche de déclarer ces loyers en BIC. Chacun est responsable de ses déclarations fiscales. Vous risquez "seulement" un redressement fiscal basé sur la requalification en revenus fonciers.

Rien ne vous empêche non plus de solliciter l’avis d’un spécialiste. Pas juste un expert-comptable mais un vrai spécialiste du sujet. Me Le Boulc’h me semblerait tout indiqué.

En revanche je viens d’avoir confirmation que si le local est loué à soi-même, si, donc, on déduit le loyer de son BNC, il faut que ce montant soit déclaré en fonciers … (donc très taxé …)

Est-ce intéressant de diminuer son BNC d’une certaine somme, pour payer IR et PS sur les revenus fonciers (c’est à dire cette même somme, diminuée de l’abattement de 30 % si micro foncier, ou des charges déductibles si foncier au réel) ?

Dernière modification par Bernard2K (16/02/2018 07h03)


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Favoris 1    #9 16/02/2018 08h21

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vallie a écrit :

Bonjour,

En revanche je viens d’avoir confirmation que si le local est loué à soi-même, si, donc, on déduit le loyer de son BNC, il faut que ce montant soit déclaré en fonciers … (donc très taxé …)

Je ne comprend pas trop le très "taxé"…

Dans tous le cas le montant du loyer (ou plus précisément du loyer moins les charges)
sera taxé à l’IRPP de la même manière. Ce qui change surtout c’est le social. Si vous le déduisez sur
votre 2035, vous économiserez les cotisations sociales de TNS, mais de l’autre vous payerez
les prélèvements sociaux (17.2%). A priori la CIPAV coûte plus que les prélèvements sociaux….

Situation de base:

BNC de 50k€ par exemple et loyer est de 12k€ avec 2k€ de charges (foncier, entretien…).
Si vous mettez à disposition de votre activité sans rien faire, vous payez de l’IRPP et la CIPAV sur 50k€.
Vous ne pouvez pas déduire les charges car le bien n’est pas un actif professionnel.

En déduisant le loyer:

Votre BNC ne sera plus que de 38 k€ (50-12) et vous aurez des revenus fonciers à hauteur de 10k€ (12-2).
Donc une base pour l’IRPP de 48k (38+10), vous gagnez déjà de l’IRPP sur 2 k€.
Ensuite vous gagnez la différence entre taux de la CIPAV et prélèvements sociaux sur les 10k€ (2k€ ne rentrent plus dans l’assiette).

Il faut avoir en tête que si vous cotisez moins à la CIPAV, vous aurez également
moins des prestations (prévoyance, retraite). C’est juste un exemple simple pour
vous illustrer le mécanisme. Dans la réalité la situation de base n’existe pas vraiment.
En générale le choix qui se pose, c’est faut-il acheter à titre pro (mettre le local à l’actif
de la 2035) et ou l’acheter à titre perso.

Dernière modification par Nek (16/02/2018 08h22)


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#10 26/05/2021 12h07

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Bonjour, je relance ce sujet car nous envisageons l’achat du cabinet de mon épouse (infirmière).
Pour le moment nous étions dans l’optique de créer une SCI à l’IS pour bénéficier d’une imposition plus favorable.
Avez vous eu des retours sur la possibilité de louer un bien équipé à une profession libérale et d’être imposé en BIC ?

Merci
Bonne journée

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#11 08/06/2023 23h59

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ENTP

Je relance le sujet.

J’ai un appartement en location meublé (je souhaite ne le louer qu’en meublé) et j’ai une proposition d’un avocat (profession libéral) qui souhaite me le louer pour y mettre ses bureaux.

Au niveau de la copro, il n’y a pas de restriction et déjà des professions libérale dans l’immeuble.

Il s’agit d’une ville de moins de 200000 habitants.

Est-ce que je peux lui faire un bail de type meublé et il se débrouille par la suite smile ?

Qu’en pensez vous ?

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[+1]    #12 09/06/2023 01h43

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Il existe quelque chose ressemblant sur bien des aspects à la location meublée pour que le locataire y réside, quand on loue pour un usage pro : la location équipée.

Voir par ex La location équipée. Une excellente stratégie?à manier avec précaution | AUREP …ou les messages 2 à 9 de cette discussion.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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[+1]    #13 09/06/2023 07h35

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AleaJactaEst, le 08/06/2023 a écrit :

Est-ce que je peux lui faire un bail de type meublé et il se débrouille par la suite smile ?

1) Option 1 : Location d’un logement meublé.
Vous pouvez. Vous lui louez donc un logement meublé (les deux mots sont importants), et c’est lui qui en fait ensuite un usage non conforme au bail en l’utilisant comme bureaux (et non pas comme logement) et en virant tous vos meubles pour mettre les siens. C’est une situation particulièrement tordue qui porte en germe bien des problèmes. C’est totalement tordu, donc une très mauvaise idée AMHA. Et n’oubliez pas que votre locataire est un avocat.

2) Option 2 : location équipée :
Le bofip dit au point 50 de cette page :
BIC - Champ d’application et territorialité - Revenus imposables par détermination de la loi - Autres activités | bofip.impots.gouv.fr

Le 5° du I de l’article 35 du CGI s’applique également dans le cas de location d’établissements munis de leurs appareils et servant à l’exercice d’une profession libérale.

Cela semble surtout concerner les cas où les appareils indispensables à la profession sont loués. En tout cas il faudrait que vous soyez propriétaire de l’essentiel du mobilier utilisé par l’avocat. Ca vous fait virer tous meubles de logement pour racheter des meubles de bureau qui doivent être à son goût (un avocat a une certaine idée de l’aspect que doit avoir son cabinet…).
Cela me semble bien compliqué. Ce n’est pas tordu, c’est juste compliqué.

A ma connaissance, le bailleur de locaux en location équipée est redevable des charges sociales dès le premier euro (s’agissant d’un BIC, c’est assimilé à une activité commerciale). A vérifier.

Option 3 : bail professionnel et revenus fonciers.
A mon sens, la seule façon vraiment carrée de louer des locaux professionnels à un avocat est :
- faire un bail professionnel
- déclarer le loyer en revenus fonciers.

Dernière modification par Bernard2K (10/06/2023 08h34)


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#14 10/06/2023 00h01

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ENTP

En fait, je ne souhaite pas faire quoique ce soit de particulier pour cet avocat.

Je veux louer en LMNP et il m’a demandé si je voyais un inconvénient si sa SEL était titulaire du bail et s’il se servait des locaux pour recevoir des clients.

Personnellement je n’en vois pas, mais après qu’il en fasse son affaire.

Ce que je ne souhaite pas, c’est risqué une sorte de requalification en "non" LMNP et payer les impôts que j’aurais du payé en BIC ou en revenus fonciers.

Je me disais que le risque était plutôt de son côté, mais à voir.

Dernière modification par AleaJactaEst (10/06/2023 00h02)

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#15 10/06/2023 08h42

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Profitez de la consultation gratuite. Ecrivez-lui :

Cher Maître, vous me demandez d’envisager de louer à votre SEL un logement meublé. Mon but est de continuer à être imposé en LMNP, ce qui nécessite de louer un logement meublé. Or, votre SEL n’a pas l’intention de l’utiliser pour l’habitation de personnes, mais de transformer ce logement en bureaux pour exercer votre profession libérale d’avocat.
1) Quel est selon vous le risque juridique et notamment fiscal que je prends en faisant cela ?
2) Etes-vous prêt à signer un accord disant que vous prenez personnellement l’engagement, si quelque chose m’était reproché du fait de lui avoir loué un logement meublé que je déclare en BIC LMNP, de prendre en charge gratuitement ma défense et de me rembourser intégralement de toutes pénalités, impôts, taxes ou même charges sociales qui résulteraient du fait que votre SEL a utilisé ce logement non pas comme logement meublé destiné à l’habitation, mais comme bureaux pour l’exercice d’une profession libérale ?

Ce qui précède relève surtout d’une démonstration par l’absurde. Je vous ai déjà dit ce que je pensais du fait de louer un logement meublé en sachant très bien que cela ne sera pas utilisé ainsi.

Dernière modification par Bernard2K (10/06/2023 09h29)


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#16 13/06/2023 00h27

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Merc.i pour votre retour Bernard et surtout pour avoir pris la peine de répondre.

Même j’avoue que je reste un peu sur ma faim, car je sais bien que c’est bancal.

Je pense que vous l’avez compris aussi de votre côté, ce qui m’intéressait était de savoir ce que je ’risquais’ réellement en le faisant.

En théorie c’est risqué, mais en pratique je me disais que peut être que je ne risquais en réalité par grand chose (mais j’aurais voulu avoir un peu plus d’éléments, car malgré mes recherches, j’en ai pas trouvé).

Je me disais que le risque pouvait être de deux natures :

1. Fiscal : Le fisc me reproche d’utiliser le statut LMNP à tord et requalifie. Je pourrais toujours dire que j’ai voulu loué à un avocat et que c’est lui qui a ensuite changé l’usage (défendable à mon sens si je ne fais pas le bail à sa SEL mais à son nom propre ?)

2. Le risque que l’avocat demande une requalification pour avoir un autre type de bail qui lui conviendrait mieux en disant que je ne pouvais ignoré son activité (etc etc).

Bref, dans le doute, j’ai laissé tombé pour le moment l’idée.

Dernière modification par AleaJactaEst (13/06/2023 15h07)

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#17 13/06/2023 09h55

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AleaJactaEst a écrit :

Même j’avoue que je reste un peu sur ma fin, car je sais bien que c’est bancal.

Je pense que vous l’avez compris aussi de votre côté, ce qui m’intéressait était de savoir ce que je ’risquais’ réellement en le faisant.

En théorie c’est risqué, mais en pratique je me disais que peut être que je ne risquais en réalité par grand chose (mais j’aurais voulu avoir un peu plus d’éléments, car malgré mes recherches, j’en ai pas trouvé).

Bien sûr que vous restez sur votre faim, car les forumeurs n’ont pas vocation à faire une analyse exhaustive des risques de toutes les idées posées par d’autres forumeurs. Il n’y a pas de limite à l’imagination pour trouver des idées d’actions bizarres et ça ne prend qu’un instant pour avoir l’idée et la poster sur le forum. Par contre, ça prend beaucoup de temps à expertiser.

1. Fiscal : Le fisc me reproche d’utiliser le statut LMNP à tord et requalifie. Je pourrais toujours dire que j’ai voulu loué à un avocat et que c’est lui qui a ensuite changé l’usage (défendable à mon sens si je ne fais pas le bail à sa SEL mais à son nom propre ?)

Fiscalement : selon l’article 155 du CGI, est imposée en BIC : "L’activité de location directe ou indirecte de locaux d’habitation meublés". Ce qui compte est donc d’avoir un bail disant qu’est loué un local d’habitation équipé des meubles adaptés pour y habiter tel que prouvé par l’EDL et la liste du mobilier. Peu importe que ça soit loué à l’avocat personnellement ou à la SEL. On, a le droit de louer un logement meublé à une société, c’est imposable en BIC LMNP tout pareil. Du fait que ça ne sera pas l’habitation principale de l’occupant, ça peut même être un bail "type code civil" ; il n’y a pas de raison de recourir à un bail "loi 1989".

Ensuite, vous savez que l’avocat va virer vos meubles (et en faire quoi ?) pour y mettre les siens. Vous savez aussi que ça va être un usage de bureaux et non pas de logement. A partir de là, il peut se passer de nombreuses choses pénibles. Comme déjà écrit, on n’est pas là pour expertiser l’ampleur des problèmes possibles. Le principe d’un contrat, c’est de l’appliquer. Si on écrit un contrat en sachant déjà qu’on va faire autre chose, cela porte en germe de nombreux ennuis possibles. C’est en tout cas là que s’arrête mon analyse.

Dernière modification par Bernard2K (13/06/2023 10h02)


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[+1]    #18 13/06/2023 10h44

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ESTJ

AJE,

je n’ai pas la réponse à votre question, mais j’ai sous-loué en bail précaire depuis ma société à l’IS locataire des bureaux (meublés) en courte durée pendant des années tout en étant propriétaire également via ma SCI IS.

les locataires étaient soient des sociétés, soient des libéraux.

j’ai rencontré deux soucis sur en gros 10 ans :

1/ un locataire à qui j’ai refusé le renouvellement de bail en bail commercial qui s’est fini au Tribunal après constat d’huissier de maintien dans les lieux au delà du terme, j’ai obtenu "seulement" une indemnité d’occupation égale au loyer….

2/ un autre en libéral à qui j’ai ensuite concédé un bail professionnel de 6 ans au terme du précaire et que j’ai eu un peu de peine à sortir (bien fait pour moi) …quand j’ai eu un autre projet pour ce bureau.

Tout cela pour dire que le jeu n’en vaut pas être pas la chandelle, avec ce genre de profil, car ayant eu des gens ni fûtés ni juristes en face, c’était déjà pénible … donc là bon courage si vous louez et qu’il vous cherche des noises ensuite, même si je ne vois pas trop lesquelles…(dans mon 1er cas, je l’avais pas vu venir non plus !)

Je gardai quelques leviers comme bailleur en fournissant gracieusement sans le mentionner nulle part l’accès internet depuis un de mes bureaux voisins, l’eau et l’électricité au forfait dans les charges.

Beaucoup de travaux dans le quartier au moment des litiges avec des coupures aléatoires intempestives qui ont gêné la bonne jouissance des lieux et sans doute contribué au départ final des locataires.

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[+1]    #19 13/06/2023 11h15

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Le statut des baux professionnels est d’ordre public donc risque de requalification à l’initiative du preneur et/ou redressement par les impôts (imposition  des loyer en revenu foncier avec toutes les conséquences sur la remise en cause des amortissements). Les ennuis pourraient arriver rapidement avec les nouvelles obligations de déclaration des occupants des biens immobilier si l’administration fiscale vient réclamer une taxe d’habitation ou croise le fichier avec la CFE de l’avocat …

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[+1]    #20 13/06/2023 12h54

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En complément des réponses ci dessus …

"Au niveau de la copro, il n’y a pas de restriction et déjà des professions libérale dans l’immeuble."

C’est une affirmation un peu simple et rapide. Qu’il y ait déjà des professions libérale avec réception de clients n’induit pas qu’un nouveau lot non destiné à des professions libérales soit possible. Il faut vérifier le réglement de copropriété qui a priori autorise les professions libérales mais peut limiter le nombre, les lots concernés, ou plus simplement demander l’accord en assemblée générale selon les modalités prévues au réglement.

Sans parler du risque concernant le type de bail, alors qu’il y a un changement d’usage du bien admis, et fiscal (avec la déclaration des biens immobiliers, le fisc VA croiser les données) … si vous passez outre les procédures de la copropriété, vous pouvez avoir un retour de flamme depuis un copropriétaire, un retour couteux (invalidation du bail, indemnisation du professionnel)

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#21 13/06/2023 15h19

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Bernard2K a écrit :

Fiscalement : selon l’article 155 du CGI, est imposée en BIC : "L’activité de location directe ou indirecte de locaux d’habitation meublés". Ce qui compte est donc d’avoir un bail disant qu’est loué un local d’habitation équipé des meubles adaptés pour y habiter tel que prouvé par l’EDL et la liste du mobilier. Peu importe que ça soit loué à l’avocat personnellement ou à la SEL. On, a le droit de louer un logement meublé à une société, c’est imposable en BIC LMNP tout pareil. Du fait que ça ne sera pas l’habitation principale de l’occupant, ça peut même être un bail "type code civil" ; il n’y a pas de raison de recourir à un bail "loi 1989".

Oui c’était le point de départ de mon raisonnement et du après tout, si dans le bail il est bien spécifié LMNP à usage d’habitation ou usage mixte, je me disais que je ne risquais pas grand chose.

durant18 a écrit :

Le statut des baux professionnels est d’ordre public donc risque de requalification à l’initiative du preneur et/ou redressement par les impôts (imposition  des loyer en revenu foncier avec toutes les conséquences sur la remise en cause des amortissements). Les ennuis pourraient arriver rapidement avec les nouvelles obligations de déclaration des occupants des biens immobilier si l’administration fiscale vient réclamer une taxe d’habitation ou croise le fichier avec la CFE de l’avocat …

Oui effectivement, sauf si l’avocat en fait un usage de type habitation officiellement. Après s’il reçoit des gens chez lui, c’est un changement d’usage, mais je ne vois pas tellement le fisc redressé un proprio car le locataire à fait un usage contraire des locaux.

Après je vous rejoins Serenitis, à long terme, ca pourrait quand même, tôt ou tard causer des ennuis.

Le scénario que j’envisage :
Je lui loue en LMNP avec usage habitation.
Il prend les locaux et s’installe, puis reçoit ses clients.
Son ordre, le fisc, son comptable, la co pro ou que sais-je lui demande des documents (à court, moyen ou long terme)
Il revient vers moi pour une autorisation de changement d’usage et/ou de bail, en refaissant les documents en conséquence / il est mis en demeure de régulariser.
Je lui dis non
Soit il part, soit il continue en jouant la montre, soit il demande la requalification en me disant que je ne pouvais ignorer l’usage réel.

Dernière modification par AleaJactaEst (13/06/2023 20h52)

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#22 13/06/2023 15h46

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@ AJE,

Vous ne nous avez pas dit pourquoi cet avocat veut louer votre bien en particulier ?

Pour le comprendre,  c’est pourtant essentiel à mon sens :

Le bien est-il proche de la cité judiciaire ? (Dans ma ville, à la grosse louche, 75% des membres du barreau local ont leurs bureaux à moins de 500m du tribunal ou sur la ligne de tram qui la dessert très vite …)

Si pas ou plus de tribunal dans la ville depuis la dernière réforme, ça peut aussi se concevoir : une de mes amies a ouvert un second bureau dans sa ville de résidence où il n’y a plus de tribunal car sa clientèle est de proximité et que justement il est important d’y avoir pignon sur rue, elle m’a même soutenu que le doublon était largement rentable.

L’immeuble en lui même est-il la motivation ? Certaines adresses prestigieuses expliquent un engouement (a moins que sa maîtresse ne loge déjà dans cet immeuble : humour !)

En tous les cas, à titre préventif, et même si cela ne vous exonère pas du risque bien identifié, je poserai par sms ou mail la question au candidat de sa motivation en gardant sa réponse écrite s’il lui prenait idée de vous coller une procédure ensuite, vous auriez alors un début de défense intéressant.

Concernant la copro, si votre bien est en étage, je parie que vous aurez bien un occupant au moins pour expliquer que votre locataire avec son usage pro, incessant va et vient de clients très relatif, monopolise l’ascenseur, salit les parties communes plus que les autres, etc.,, une amie médecin a acheté la paix sociale en proposant à la copro une surcontribution volontaire aux charges, depuis, elle a presque la paix, sauf qu’on l’accuse d’ouvrir la porte immeuble à tous ceux qui sonnent sans discernement…rendant caduque la porte sécurisée d’accès.

D’expérience, dans une copro mixte, le pro est toujours la cause de tous les maux en réunion de copro…

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#23 13/06/2023 16h12

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En fait, l’avocat était intéressé car l’appartement est un vaste appartement cossu (tapis, moulure etc), possibilité de faire bureau, salle de réunion, accueil etc, dans une des rues plus belles de la ville et à 5 min des tribunaux. Je propose 1500€ par mois CC.

Aussi, s’il voulait la même chose (même cachet et même surface), le loyer serait sensiblement le double avec un bail pro (ou presque) (quasi rien en dessous de 2500€ / mois)

Personnellement, je ne loue pas trop cher en LMNP, car le marché pour le résidentiel est déjà moins tendu, la surface/les volumes, ne sont pas toujours si ’utiles’ pour le locataire (faut chauffer etc) et fiscalement je m’y retrouve mieux en LMNP à 1500€ que bail pro à 2500€.

Dernière modification par AleaJactaEst (13/06/2023 16h12)

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[+1]    #24 13/06/2023 16h18

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serenitis a écrit :

Vous ne nous avez pas dit pourquoi cet avocat veut louer votre bien en particulier ?

Pour le comprendre,  c’est pourtant essentiel à mon sens :

Oui, c’est essentiel.

La résidence principale est exclue si le bail est au nom de la SEL. Pourquoi vouloir payer des cotisations et de l’IR sur un loyer ?

Reste 2 justifications possibles.

1) cette location est faite à titre de résidence ponctuelle dans le cadre de son activité. Typiquement, le bien est proche du tribunal alors que son cabinet comme sa résidence principale sont éloignés. Le bien "remplace" une chambre d’hotel proche du tribunal, et vu qu’il vient 3 ou 4 fois par mois sur place, la solution d’une location longue durée est justifiable économiquement.

Mais cela reste un logement, pas un cabinet. Il recoit ponctuellement des clients, exemple la veille d’une audience. Il ne pose pas sa plaque sur la devanture, il ne communique pas cette adresse comme celle à laquelle il exerce (de toute facon, le bail en question n’est pas un bail pro ni un titre d’occupation et ne lui permet pas d’être considéré comme une adresse d’exercice pour l’inscription au barreau)

Sur ce mode, le fisc n’a rien à vous reprocher a priori. C’est "un service hotelier" pour l’avocat. S’il y a des questions sur l’imputation comptable au niveau de la SEL, cela concerne l’avocat, pas le bailleur.

2) il veut en faire son cabinet, recevoir ses clients, poser sa plaque … quid d’ailleurs par rapport au barreau, vu que ce n’est pas un bail pro ni un titre d’occupation …

La question est alors : le fisc peut tiquer sur l’usage du bien. C’est un local utilisé à titre commercial, et plus un logement meublé. A défaut de pouvoir être considéré comme un bail équipé à destination d’une profession, le fisc pourrait considérer que c’est un bail commercial nu, avec mise à disposition de certains meubles pour des raisons pratiques, mais du coup avec une fiscalité différente. Donc erreur de déclaration, donc reprise, retard, intérêts, pénalits potentielles.

Le tout dépendant de la preuve d’usage du bien … Et là, que répondra le locataire apparent au fisca à la question : votre bailleur savait il initialement, lorsque vous avez conclu le bail, que ce serait un bail commercial déguisé en logement pour qu’il puisse déclarer en LMNP et déduire / amortir des montants qu’il ne devrait pas pouvoir imputer fiscalement ?

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