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[+2]    #1 14/07/2016 10h25

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L’énergie éolienne dite "industrielle" (non domestique) est aujourd’hui en pleine croissance, que ce soit en France, en Europe ou à travers le monde.



Considérée comme l’une des énergies renouvelables au plus fort potentiel à court et moyen terme, elle connait un développement soutenu depuis près de 30 ans. Face au changement climatique et aux différents accords mondiaux pour lutter contre ce dernier, le soutien politique envers les énergies renouvelables est aujourd’hui au plus fort. Le nucléaire, principale solution non carbonée, est quant à lui critiqué suite aux problèmes connus à Fukushima et un inconnue autour de la gestion des déchets nucléaires.

Dans ces conditions, l’éolien peut-il représenter une opportunité d’investissement ? Rapide tour d’horizon (vu principalement du côté français).

1. Fonctionnement

L’énergie du vent est captée par un aérogénérateur, plus communément appelée éolienne, généralement à axe horizontal et composé de trois pales. Les éoliennes transforment l’énergie cinétique du vent en électricité. Elles peuvent être placées sur terre et en mer quand les conditions le permettent.

La puissance unitaire n’a cessé d’évoluer avec l’évolution des technologies, passant de 500 kW à 3,5 MW (et jusqu’à 6 MW pour l’éolien offshore) en 25 ans. A priori la technologie devrait continuer à évoluer, mais difficile de dire jusqu’où. La puissance d’un parc éolien varie en fonction du nombre d’éoliennes installées.

L’investissement nécessaire varie selon les sites, mais le chiffre d’un million d’euros par mégawatt installé est souvent cité, la machine et le raccordement au réseau public d’électricité représentant la part de l’investissement la plus importante. Grâce à une certaine maturité, les prix des machines sont de moins en mois proportionnels à leur puissance unitaire.

Une fois construit, un parc reste en place entre 20 et 25 ans.

L’éolien est une énergie relativement compétitive en France en comparaison des autre sources d’énergie :



Des sources autres qu’EDF pour les coûts de l’électricité en France :
- Nucléaire (en 2013) : 59,8€/MWh (source) ;
- Nucléaire (si prolongement de la durée de vie à 50 ans) : 62€/MWh (source) ;
- EPR (prévisionnel) : 114€/MWh (source) ;
- Eolien : 85,6€/MWh (source) ;
- Photovoltaïque : 152,5€/MWh (source)

2. Avantages et inconvénient

Sans forcément rentrer dans le débat pour ou contre l’éolien, voici une liste non exhaustive d’avantages et inconvénients.

Avantages :
- Ressource gratuite et illimitée
- Technologie mature, abordable, propre et sûre
- Ressource locale

Inconvénients :
- Tant que les prix de l’électricité seront bas, le développement sera dépendant du soutien politique et des réglementations variables en fonction du pays
- Intermittence : une éolienne produit de l’électricité en moyenne 80% du temps, mais seulement 20 à 30% à pleine charge
- Faible puissance en comparaison de nos besoins actuels

3. Tentative d’analyse de l’évolution du marché de l’éolien

[Reflète l’opinion personnelle de son auteur]
Difficile de savoir comment évoluera l’éolien à travers le monde à court et moyen terme. Cette évolution sera fortement influencée par des facteurs comme le prix de l’électricité, les engagements gouvernementaux contre les émissions de gaz à effet de serre, les politiques publiques, l’avenir du nucléaire, etc.

Le marché européen semble atteindre une certaine maturité et la croissance devrait ralentir car la plupart des sites intéressants sont d’ores et déjà équipés. Des relais de croissance peuvent être trouvés dans l’éolien offshore ou encore à travers un repowering (démantèlement des parcs éoliens en fin de vie pour les remplacer par des aérogénérateurs plus puissants).

Le marché nord américain est quand à lui fortement dépendant de l’évolution du coût des matières premières, ainsi que de l’évolution du nucléaire.

L’Afrique est potentiellement un terrain d’avenir où l’éolien trouverait une place importante aux côtés de l’énergie solaire. Les aides au développement des infrastructures énergétiques sont en parties dirigées vers les énergies renouvelables, mais sont fortement dépendantes des pays à leur source.

L’Asie est également un territoire de développement important pour l’énergie éolienne. Suite à Fukushima, le Japon a relancé sur débat sur l’avenir énergétique du pays. La Chine, un des premiers producteurs mondiaux, connait une croissance fulgurante (bulle?) de son marché et le gouvernement a fixé des objectifs ambitieux. L’Inde, quatrième producteur mondial d’électricité éolienne, connait également une croissance importante.

La croissance mondiale devrait donc continuer à un rythme soutenu grâce à un relais de croissance important : l’équipement des pays en voie de développements. Il se peut que des situations de bulles se créent dans certains pays, notamment lorsque les soutiens financiers créent un trop fort engouement (type bulle du marché solaire photovoltaïque en France).

4. Moyens pour investir dans l’éolien

Entreprises cotées en bourse :

Les développeurs éoliens, principalement des entreprises privées, sont les principaux acteurs du secteur. Avec plusieurs sites en portefeuille, ils répartissent les risques sur plusieurs projets. Une fois un parc en exploitation, il peut être exploité pour la revente de l’électricité au gestionnaire de réseau, ou bien revendu à une autre société cherchant un rendement stable pour son float (banque, assureur, etc.).

Les constructeurs d’éoliennes fournissant les machines sont également des acteurs importants du marché. La plupart ont également une casquette "développeur", avec des équipes développant des projets pour y implanter leur propres machines.

Liste non exhaustive des entreprise cotés connues en Europe et intervenant dans le domaine :
- Développeurs :
     * Futuren (anciennement Théolia)
     * Voltalia
     * Enel Green Power
     * EDP Renewables
     * Iberdrola Renovables

- Constructeurs
     * Vestas (N°1 ou n°3 mondial en fonction des sources)
     * Gamesa (top 10)
     * Nordex (top 15)
     * Senvion (top 15)
     * Vergnet (constructeur d’éoliennes pour région cycloniques)

Une liste non exhaustive au niveau mondial peut être trouvée ici.

D’autres entreprises comme Siemens ou General Electric interviennent dans l’éolien (constructeurs d’éoliennes) mais ne sont pas citées car il ne s’agit pas de leur cœur de métier. Les énergéticiens sont également fortement présent dans ce groupe (EDF et GDF-Suez pour ne citer que les entreprises françaises) avec des équipes liées au développement de projets.

Investissement en direct :

Difficile aujourd’hui pour un particulier d’investir directement au vu des montants requis, des risques et des délais.

On observe cependant de plus en plus de regroupements de citoyens cherchant à financer leur propre projet. La création de Sociétés d’Économies Mixtes (réservées à des personnes publiques) par des communes (ou regroupement de communes) peut, dans le cas d’une ouverture du capital aux citoyens, être une autre porte d’entrée pour l’investisseur particulier. Le développement des parcs éoliens citoyens se fait parfois en collaboration avec un développeur éolien qui, moyennement finance, apporte son expertise ou ses moyens techniques au projet.

Une liste de projets citoyens peut être trouvée ici : http://www.eolien-citoyen.fr/. La rentabilité espérée dépend du projet, mais devrait tourner entre 3 et 7% garantis par an.

5. Risques

Généraux
- Abandon du soutien financier aux énergies renouvelables
- Réglementation contraignante
- Faible prix de l’énergie/électricité
- Diminution de la consommation électrique

Développeurs éoliens
- Refus des projets par l’administration
- Concurrence accrue avec d’autres entreprises
- Mauvais retour sur investissement des projets

Constructeurs
- Marché de l’éolien en situation de bulle
- Concurrence accrue des constructeurs à faibles coûts
- Ralentissement mondial du développement

Éolien citoyen
- Manque de diversification si fait sur un seul projet
- Inexpérience des intervenants

Mots-clés : investissement, énergies renouvelables, éolien


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#2 25/07/2016 18h24

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Une recherche très complète mps merci pour votre travail qui m’a donné envie de dépoussiérer mes connaissances. Vous ne dites pas si vous avez investi, je suppose que oui mais quelle(s) valeur(s) ?

Il y a beaucoup de choses à dire sur le vent et je commence par les ETF avec ce tableau d’énergies "alternatives" sur ETFdb.com.



Je ne retiens pas le solaire ou le nucléaire qui sont ici hors sujet. A l’aune des volumes traités, force est de constater que ces ETF ne soulèvent pas un grand intérêt. Celui qui offre le plus de volume est actuellement le bien nommé FAN US33736G1067 avec un expense ratio de 0,6%. Cela valait $30 en 2008 à son lancement et $13 aujourd’hui. Pour être complet je mentionne aussi YLCO, l’ETF des YieldCos, créé en mai 2015 et qui se traite aussi en volumes assez faibles. Rien d’enthousiasmant jusqu’ici, et pourtant je pense que le secteur atteint la maturité en ne dépendant plus que marginalement des aides publiques.

Il existe un deuxième instrument qui a un rapport assez direct avec le présent sujet, ce sont les options, les contrats spots ou à terme énergie / électricité. Aux USA ils sont échangés sur ICE (Intercontinental Exchange) ou CBOT/CME Group. Il existe en effet un marché de gros de l’électricité aux USA avec des hubs / (centres?) comme le montre l’EIA ici. Il y a la même chose en France/Europe, pour plus d’infos on peut voir le rapport annuel des marchés de la CRE. Pour les contrats spots c’est l’EPEX European Power Exchange Spot, pour les futures il y a l’EEX. Ce sont des marchés réservés aux initiés (et tatoués!) s’il y en a sur ce forum merci d’en faire part.

C’est donc sans doute encore une fois les actions qui seront les instruments privilégiés pour ce secteur, avec comme le présente mps une assez grande variété d’acteurs. Le site The Wind Power en propose deux catégories supplémentaires : les opérateurs et les propriétaires/owners (en plus des fabricants/manufacturers et des développeurs).
Dans les deux premières catégories toujours selon le même site les 3 premiers sont pour les opérateurs : NextEra Energy, EDF-EN (accessible seulement par EDF) et Dong Energy (1 US et 2 Européens);
et pour les Owners/propriétaires Dong et NextEra déjà cités plus Scottish & Southern. Dong est aussi le développeur numéro 1, suivi de Vattenfall et Iberdrola.

Avant de m’arrêter et en espérant ne pas trop alourdir, je donne quelques chiffres complémentaires, avec pour commencer une mise à jour : l’éolienne la plus puissante installée est la Vestas V164 avec ses 8MW en fonctionnement (164m c’est le diamètre!). Il existe des protoypes à 10MW et 190m pour le diamètre par d’autres constructeurs. The bigger the better.

Enfin voici des chiffres sur les nouvelles installations en Europe en 2015 (en GW) et le rang des principaux pays : 6 en Allemagne (n°1), 1,2 en Pologne (n°6), 1,07 en France (n°4) et 0,98 au UK(n°3). L’Espagne reste n°2 même s’il n’y a pas eu de nouvelles installations en 2015, et l’Italie est passée n°5 derrière la France il y a deux ou trois ans. Total installé en Europe, près de 150GW, nouvellement installé en 2015 : 13G, en progression par rapport à 2013 et 2014. Pour avoir un ordre de grandeur, la Chine a déjà installé 115GW, les USA 66 et l’Inde 24 (chiffres 2014). Le total mondial installé est de 432 GW fin 2015, en augmentation de 16% sur 2014.

Dernière modification par sat (25/07/2016 18h26)

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#3 26/07/2016 08h25

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Bonjour sat,

Étant du métier et dépendant donc de l’évolution du marché en France, je pense qu’il s’agit indirectement de mon plus gros investissement. Mais aucune société en portefeuille qui touche de près ou de loin à l’éolien.

Par rapport à la liste des ETF, les résultats ne sont en effet pas glorieux. J’aurais personnellement du mal à investir dans un pool d’entreprises actives sur le secteur. En effet, je pense qu’il y a assez peu de barrières à l’entrée. Malgré un savoir-faire qui augmente année après année, n’importe quelle boite avec un peu d’argent peu se lancer dans le domaine. Résultat : une concurrence accrue et des prix tirés vers le bas. Il faut être bon pour tirer son épingle du jeu, avoir un large éventail d’entreprises ne semble pas bénéfique, comme le montre d’ailleurs l’évolution de l’ETF FAN alors que l’éolien a explosé ces dix dernières années (quasi incompréhensible) !
Ne maîtrisant pas les autres instruments financiers, je me passerai de tout commentaire.

Les opérateurs sont effectivement d’autres intervenants. Je ne les avait pas cités car il s’agit rarement de pure player, avec des investissements dans le solaire ou encore le Oil & Gas. A ce titre, on pourrait également parler de deux grands groupes d’acteurs gravitant autour de ces entreprises :
- Les entreprises de conseil et/ou d’expertises : données de vent, expertises environnementales, etc.
- Les entreprises assurant la maintenance des parcs. Le relai de croissance est clairement là sur ce segment : l’entretien des machines sur 20 ans est un marché juteux et sûr. La plupart des constructeurs d’éoliennes ont bien évidemment des bases de maintenance à proximité des grandes régions éoliennes à travers le monde. On voit cependant de plus en plus d’opérateurs tenter de disputer une part du marché en internalisant cette compétence pour leurs projets, puis en grappillant des parts de marché par la suite.

A+


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#4 26/07/2016 17h36

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Je ne vous apprendrai donc rien - et vous me corrigerez si je dis des bêtises - si je souligne combien les sites choisis sont importants. La puissance installée est donnée en Watts (et ses multiples) mais cela ne signifie pas que la production suivra : la puissance des turbines est donnée pour un vent idéal indiqué dans des courbes de puissance comme celles-ci pour différentes turbines :



En effet il est difficile de trouver des pure players : je regardais le rapport 2015 de NextEra sans par exemple trouver quelle est leur production éolienne en TWh annuels. Je rappelle que NEE a son origine en Floride, the Sunshine State, où elle produit son électricité uniquement à partir d’énergies épuisables et rien en solaire. Dans le reste du pays et au Canada, ils parviennent tout de même être le premier opérateur éolien en Occident (je n’ai pas étudié en détail la Chine et l’Inde). Que NEE n’indique pas sa production électrique issue de renouvelables me fait penser que les sites qu’ils ont en portefeuille ne sont pas toujours excellents. Ils viennent de rater un beau contrat à Hawaï, les fiançailles annoncées n’ayant pas eu lieu à torts partagés je crois, Hawaï ayant toutes les ressources inépuisables possibles mais n’ayant fait que peu d’efforts pour les exploiter.

Pour le second opérateur, EDF, la longue dégringolade boursière n’incite pas vraiment à se placer, évidemment encore moins du fait du mélange des activités.

Dong est intéressant mais je m’interroge sur leur obsession du offshore. Cela paiera à un moment mais les quatre ans qui viennent seront longs. Ils ont un joli tableau des risques dans leur dernier rapport annuel :



Je n’ai pas trouvé beaucoup d’analyses en dehors de cet article de Reuters assez intéressant mais qui à mon sens fait une erreur en calculant 60% de subventions sur le vent.

Dong Energy est détenue à 50,1% par le royaume du Danemark et à 13% par Goldman Sachs. Aux cours actuels de 265 DKK la société est valorisée à plus de $16 Mds. Des projets importants offshore, le principal est un parc – Hornsea 1 – de 1,2G prévu en 2020m avec un objectif de coût associé de 100€ / MWh. Le prix moyen de vente déclaré en 2015 était de 48€.

Si vous avez des noms à nous donner pour les entreprises de conseil/expertise ou de maintenance ne nous oubliez pas.

En attendant voici quelques sociétés qui peuvent profiter de ce marché en expansion : Hexcel Corp. HXL dans les fibres de carbone, Woodward WWD dans les convertisseurs, et Valmont Industries VMI dans les tours sur lesquelles sont montées les turbines. Elles ont des rendements plutôt légers et sont proches de leurs plus hauts.

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[+1]    #5 27/07/2016 11h11

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sat a écrit :

La puissance installée est donnée en Watts (et ses multiples) mais cela ne signifie pas que la production suivra : la puissance des turbines est donnée pour un vent idéal indiqué dans des courbes de puissance […]

La plupart des développeurs installent un mât de mesure météorologique sur site pendant au moins un an, et ce pour deux raisons :
- Les banques finançant les projets demandent des garanties concernant les ressources. Un minimum de 9 mois est requis, mais plus les données sont longues, plus elles sont précises et donc intéressantes.
- Le régime de vent conditionne le type de machine implanté : il ne sert à rien de mettre une machine puissante dans un site peu venté. De même, une machine grande voilure et peu puissante sera sous exploitée dans une région ventée. Afin de cadrer le tout, une norme existe pour classer chaque machine en fonction du type de vent auquel elle est adaptée (très bien résumé dans cet article).

En réalité, le problème est bien plus complexe. Sans entrer dans trop de détails, le coût du raccordement au poste source (enterré et à la charge du développeur) représente une part importante des frais d’investissement. Chaque câble possède une capacité maximum, qui font qu’il peut y avoir plusieurs câbles pour un projet de grande dimension. Ainsi il peut arriver qu’un parc soit sous-dimensionné pour éviter à avoir à installer un second câble. Ceci peut être fait en diminuant le nombre de machines, ou la puissance unitaire de ces dernières.

En effet il est difficile de trouver des pure players

J’ai tenté de les lister dans le post initial, mais effectivement il y en a peu au final.

Pour le second opérateur, EDF, la longue dégringolade boursière n’incite pas vraiment à se placer, évidemment encore moins du fait du mélange des activités.

Il n’y a en effet aucune raison de vouloir investir dans EDF juste pour son investissement dans l’éolien à travers EDF EN.

Dong est intéressant mais je m’interroge sur leur obsession du offshore. Cela paiera à un moment mais les quatre ans qui viennent seront longs.

Dong s’est placé comme un acteur majeur de l’éolien offshore. Ils ont énormément investit dans les premiers projets et possèdent aujourd’hui une importante expertise du domaine. Ils font d’ailleurs un partenaire idéal dans les consortium pour le développement de l’éolien en mer, comme l’a montré les résultats du premier (techniquement second) appel d’offre en France où leur expertise a été nécessaire pour EDF qui n’y jouait qu’un rôle financier. Ils semble que ce ne soit pas fini car ils ont l’ambition d’être maître de la plupart de leurs projets (d’où je suppose leur sortie du marché français).

Sur une autre note, vous précisez que les quatre prochaines années seront longues. Je pense surtout qu’ils ne s’arrêteront pas à quatre ans, et que par conséquent ce genre d’entreprise sera toujours à risque tant qu’ils continueront à investir dans des projets aussi couteux.

Si vous avez des noms à nous donner pour les entreprises de conseil/expertise ou de maintenance ne nous oubliez pas.

Encore une fois, il y a assez peu de pure player, encore moins d’entreprises cotées.
- Veritas travaille sur l’éolien et est coté.
- FTI Consulting est également coté
- TUV et DNV GL font partie des experts les plus reconnus dans le secteur, mais il s’agit d’entreprises privées. Il y en a probablement d’autres mais je suis pas expert de cette partie du développement.

En attendant voici quelques sociétés qui peuvent profiter de ce marché en expansion : Hexcel Corp. HXL dans les fibres de carbone, Woodward WWD dans les convertisseurs, et Valmont Industries VMI dans les tours sur lesquelles sont montées les turbines. Elles ont des rendements plutôt légers et sont proches de leurs plus hauts.

Le livre Clean Money : Picking Winners in the Grenn Tech Boom paru en 2008 donnait une liste d’entreprises. Il serait très intéressant de savoir combien ont survécu et si elles ont réellement été profitables wink


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#6 09/02/2017 11h50

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En 2016, l’éolien a dépassé les capacités installées de centrales à charbon en Europe

Le Monde.fr avec AFP | 09.02.2017 à 06h33 • Mis à jour le 09.02.2017 à 10h19 a écrit :

Ce parc énergétique reste néanmoins derrière les centrales à gaz, en termes de capacités présentes sur le continent.

Les capacités installées en Europe d’énergie éolienne ont dépassé en 2016 celles des centrales à charbon, selon des données publiées jeudi 9 février par les industriels du secteur. Avec 153,7 gigawatts (GW) au total, l’énergie éolienne devient « le second plus grand parc de capacité de production d’électricité en Europe », écrit ainsi WindEurope dans son bilan annuel.
L’an dernier, 12,5 GW de nouvelles capacités éoliennes ont été installées, en baisse de 3 % en un an, mais elles ont représenté plus de la moitié (51 %) de l’ensemble des nouvelles capacités de production de courant mises en service l’an dernier, toutes énergies confondues. Dans le détail, 10,9 GW ont été mis en place sur terre et 1,56 GW en mer.

Record de nouvelles installations
Malgré cette place de choix, l’énergie du vent n’a représenté que 10,4 % de la consommation européenne d’électricité, du fait d’un rendement inférieur aux énergies conventionnelles. C’est un tout petit peu moins qu’en 2015 (10,7 %).
L’Allemagne en est restée le premier marché sur le continent en 2016 (+ 5,4 GW). Cinq pays de l’Union européenne ont battu leur record de nouvelles installations : la France (1,6 GW), les Pays-Bas (887 MW), la Finlande (570 MW), l’Irlande (384 MW) et la Lituanie (178 MW). Plus de la moitié des Etats de l’UE n’ont réalisé aucun investissement dans ce secteur, l’an dernier.

« L’énergie éolienne est désormais bien installée et essentielle à l’approvisionnement électrique de l’Europe. Elle est également mature et importante, totalisant 330 000 emplois et contribuant à hauteur de plusieurs milliards d’euros aux exportations européennes », s’est félicité Giles Dickson, le président de WindEurope.
En 2016, les investissements ont atteint 27,5 milliards d’euros, contre 26,4 milliards en 2015.

En 2016, l’éolien a dépassé les capacités installées de centrales à charbon en Europe


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#7 23/07/2017 17h59

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Un an après le lancement de cette file, quelques nouvelles du développement éolien en France :

Vergnet, constructeur français d’éoliennes spécialisé dans les petites machines et les régions cycloniques, a demandé vendredi la suspension de sa cotation sur Euronext. Elle fait suite à un manque de trésorerie l’empêchant de réunir les conditions nécessaires à l’obtention définitive de certains contrats. Peu présente dans le développement éolien en France, elle reste l’un des seuls (voir le seul) constructeurs d’éoliennes au niveau national.

EDF, au travers de sa filiale EDF Energies Nouvelles, a réussi une OPAS sur Futuren (anciennement Theolia). Elle détient désormais plus de 87% de Futuren, récupérant au passage les projets en exploitation mais aussi le pipeline accordé et en développement.

Opération similaire chez Direct Energie qui s’est offert il y a un mois les actifs de production du groupe Quadran (qui développe et exploite des parcs éoliens).

Cet article des Echos résume plutôt bien la situation actuelle : alors que le marché était jusqu’à présent assez éclaté (malgré une "professionnalisation" du secteur ces 10 dernières années), on observe désormais une consolidation. Cela n’est pas sans rappeler ce qu’à fait Engie il y a maintenant plusieurs années en prenant des parts dans les entreprises comme la Compagnie du Vent ou Maïa Eolis.

Concernant le financement participatif, de plus en plus de développeurs se mettent à ouvrir le financement d’études ou de projets aux citoyens (généralement limité aux personnes résidant à proximité des projets). Des plateformes comme Lendosphere servent de relai la plupart du temps. Les rendements sont proches de 5%.

A+
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[+1]    #8 10/11/2017 16h43

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Hello !

Semaine difficile pour l’éolien. Les turbiniers annoncent tour à tour une rentabilité en baisse. Hier c’était le constructeur Vestas qui perdait près de 20% suite à un fort vent de face (pun intended). Marges et revenus revus à la baisse pour l’année 2017, difficultés liées aux évolutions réglementaires (baisse du soutien aux énergies renouvelables aux Etats-Unis, passage aux appels d’offre et enchères dans plusieurs pays européens et en Inde), auquel il faut ajouter un brun de concurrence accrue, et vous obtenez des résultats en ligne avec les annonces de Nordex - Acciona Wind Power (nouvelle entreprise cotée suite aux rapprochement des deux sociétés) et Siemens Gamesa (Gamesa reste cotée suite au rapprochement des deux sociétés).

Siemens Gamesa a annoncé cette semaine mettre en place un plan de restructuration se traduisant par la suppression de 6000 postes (probablement prévu lors de la fusion). En septembre, c’était Nordex qui annonçait se séparer de 10% de ses effectifs (soit 400 postes environ).

Bref, malgré une croissance soutenue au niveau mondial, je ne vois toujours pas d’intérêt à investir directement dans une entreprise cotée spécialisée dans le domaine…


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#9 06/03/2018 13h52

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Bonjour,

BNEF a publié le top des constructeurs en 2017 (en puissance installée). Cela ne signifie pas grand chose, mais donne une bonne vision des principaux acteurs du secteur.



Sylvain


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#10 12/08/2019 10h05

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Bonjour,

Un peu dans le même style que le graphique de l’année dernière, Bloomberg a publié les parts de marché de l’éolien terrestre pour 2018 :

La Source parle bien d’une compétition qui fait rage et qui tire les prix vers le bas, au bénéfice du prix du MWh pour les états et les consommateurs, le tout au détriment de la rentabilité des constructeurs.

A noter cette année que c’est le constructeur SENVION qui est en difficulté. Les rumeurs laissent penser que le business serait vendu en pièces.

A+
Sylvain


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#11 12/08/2019 10h33

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Bonjour !

Dans vos schémas, je ne trouve pas RES, groupe anglais qui avait racheté le français Eole-Industrie (filiale d’Eole Technologie) qui possédait déjà le parc d’éoliennes en seconde place française, en termes de puissance installée.

Voir : Francais

Dernière modification par M07 (12/08/2019 10h37)


M07

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#12 12/08/2019 10h39

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Bonjour,

Le graphique ne présente que les constructeurs d’éoliennes, et non les développeurs et exploitants de parcs éoliens (tels que le groupe RES).

La distinction en France (au 30/06/2018) est présentée sur le graphique suivant :

Source

Sylvain


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#13 12/08/2019 11h09

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Re !

monpersylv a écrit :

Le graphique ne présente que les constructeurs d’éoliennes, et non les développeurs et exploitants de parcs éoliens (tels que le groupe RES).

OK. Merci.
Nonobstant cette information, une entreprise comme RES, qui est à la fois constructeur, intégrateur et exploitant se trouve éclaté dans plusieurs classements, pour chacun de ses métiers.

Du coup, je me pose la question de l’intérêt à suivre les purs constructeurs, qui ne sont finalement que des sous-traitants des (grands) exploitants.

Pour en revenir au secteur éolien, ayant accompagné (le développement informatique d’) Eole-technologie (et Eole-industrie) depuis leur début jusqu’à leur rachat par RES, j’ai pu remarquer que c’est un secteur très rentable (chaque projet était financé par un emprunt sur sept ans et garanti par un contrat de vente d’énergie à EdF sur sept ans également ; aux statistiques sur les vents était ajoutée une marge d’erreur/sécurité de 30 % ; et au bout de sept ans, chaque projet était complètement financé et amorti), mais surtout très politique (les discussions et négociations se faisaient systématiquement avec des responsables politiques). Le réseau relationnel est (était) donc particulièrement important.

À noter aussi que, systématiquement, pour chaque projet éolien, une ou plusieurs associations "écologistes" opposées au projet se montaient…


M07

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#14 12/08/2019 11h33

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Bonjour,

A l’origine ce topic a été créé pour l’investissement uniquement dans l’éolien. Or la plupart des développeurs/exploitants sont généralement diversifiées sur plusieurs domaines d’activité (problématique abordée dans les messages précédents). Les turbiniers, pour certains cotés en bourse, étaient donc la piste privilégiée pour investir dans l’éolien industriel. Une file dédiée aux producteurs d’énergies renouvelables aurait surement sa place en parallèle de ce topic.

Concernant la rentabilité, on parlait effectivement d’un retour sur investissement de 7 à 10 ans sur l’ancien système de rémunération garantit les premières années. Ce chiffre a évolué en France depuis l’arrivée des appels d’offre (nouveau système de rémunération), mais je n’ai aucune idée du nouvel ordre de grandeur.

Pour rappel un projet éolien est politique car il nécessite le soutien du conseil municipal et des propriétaires des terrains agricoles (pour la signature des baux). Allez faire un tour aux salons des maires des différentes région, vous constaterez que de nombreux développeurs y ont un stand. C’est vrai dans de nombreux secteurs industriels.

Quant aux opposants, les statistiques en France montrent que 70 % des projets éoliens font l’objet de recours juridiques. Par expérience, il s’agit le plus souvent (mais pas toujours) d’une minorité très active qui ne reflète pas l’opinion générale.


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#15 08/10/2020 09h22

Membre (2013)
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Bonjour,

Une infographie intéressante montrant les opérations de fusion-acquisition sur les 2/3 dernières années dans l’éolien onshore et offshore. La plupart des sociétés citées sont désormais cotées si certains veulent s’exposer au secteur. De nombreux majors pétroliers dans le lot…

Source

Sylvain


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#16 28/10/2020 10h51

Banni
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Une vidéo intéressante sur l’envers du décor de l’éolien :


Vidéo YouTube

Dernière modification par Dex94 (28/10/2020 10h54)

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