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[+6]    #1 07/04/2016 16h37

Banni
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Bonjour,

La grosse commande signée hier par STX (ex chantiers de l’Atlantique) rappelle si besoin en était l’importance du transport maritime sans lequel le commerce mondialisé ne saurait exister. Dès l’antiquité, les phéniciens avaient compris le caractère stratégique de ce moyen de transport sur lequel, grâce à une armée d’esclaves galériens, ils purent asseoir leur rayonnement et leur richesse ; plus tard, génois et vénitiens leur emboîtèrent le pas et après eux les britanniques et les bataves.

Inconnu à la bourse de paris, ce secteur n’a jusqu’ici guère été abordé sur le forum ; voici ce que j’ai trouvé concernant Exmar, BWLPG, Seaspan et Navigator holdings, discussions n’ayant hélas pas suscité un énorme intérêt :

Exmar : transport de gaz naturel liquifié - PER 9 et rdt sur dividendes : 4,8%

Seaspan - transport et logistique maritime : trappe à dividende ?

Navigator Holdings : un transporteur maritime leader injustement sanctionné ?

BW LPG : viens faire un tour sur mon tanker !

On distingue en règle générale :

- le transport en vrac, sec (céréales, matières premières) ou liquide (produits chimiques et pétroliers)
- le transport conteneurisé grâce auquel les produits finis quittent leur pays d’origine pour être exportés ; comme on s’en doute, une large part de ces flux part de Chine…
- le transport de voyageurs en mode charter (croisiéristes) ou régulier.

Si le transport de voyageurs profite d’un trafic stable et récurrent, voire en expansion pour les croisiéristes, le transport de marchandises et encore plus de vrac est particulièrement cyclique, avec des tarifs fortement corrélés aux prix des produits transportés. Dit autrement, la baisse du pétrole fait économiser des coûts aux armateurs pétroliers, mais les baisses de tarif qu’ils doivent consentir vont bien au-delà de ces gains.

L’évolution de l’indice Baltic Dry index reflète les baisses de tarif qu’ont dû consentir les armateurs après la chute des matières premières et du pétrole :

BDIY Quote - Baltic Dry Index - Bloomberg Markets

A ce jour, le Baltic dry cote 500 soit moitié moins qu’à sa création en 1985, mais déjà largement au-dessus de son plus bas historique à 291 début février.

Nous sommes donc en présence d’un secteur qui traverse un sacré "coup de chien", mais n’en est pas moins une pièce maitresse de l’économie mondialisée.

La France compte un très grand armateur à conteneurs CGA-CGM, entreprise non cotée dont le siège est à Marseille ; les amitiés libanaises du président Chirac ont coûté cher au contribuable : la compagnie a été donnée plutôt que privatisée à l’affairiste Jacques Saadé :

CGM: la note que l’on avait négligée - L’Express

Autre mastodonte du transport conteneurisé, le danois Maersk coté à Copenhague :

AP Moeller Maersk A/S: CPH:MAERSK-B quotes & news - Google Finance

Autre intervenant majeur du trafic conteneurs, MSC n’est pas cotée.

Dans le vrac sec et toujours à Copenhague DS Norden :

Dampskibsselskabet NORDEN A/S: CPH:DNORD quotes & news - Google Finance

Dans le vrac aussi, D’Amico cotée à Milan :

Dampskibsselskabet NORDEN A/S: CPH:DNORD quotes & news - Google Finance

Dans le pétrole, Euronav cotée à Bruxelles :

Euronav NV: EBR:EURN quotes & news - Google Finance

Dans le vrac sec et liquide, China Shipping Developpement cotée à Shangaï :

China Shipping Development Co Ltd: SHA:600026 quotes & news - Google Finance

Les investisseurs amateurs de valeurs moins cycliques pourront se rabattre sur les croisiéristes, mais ces valeurs sont assez chères :

Royan caribbean cotée à New-York :

Royal Caribbean Cruises Ltd: NYSE:RCL quotes & news - Google Finance

Carnival cotée à Londres et donc éligible au PEA :

Carnival plc: LON:CCL quotes & news - Google Finance

Je fais confiance aux quelques collègues du forum qui s’intéressent au secteur pour suggérer d’autres valeurs intéressantes, notamment dans le transport régulier de passagers.

L’âge de la flotte est bien sûr un élément crucial pour juger de la valeur aux livres d’une société et de ses perspectives : les vieux bateaux sont ceux qui polluent le plus et pour lesquels le risque d’accident est le plus important. A noter que les normes antipollution, jusqu’ici assez laxistes, font l’objet d’un net durcissement avec l’entrée en vigueur des normes MARPOL imposées par l’OMI. Il va sans dire, mais c’est mieux en l’écrivant, que la majeure partie de la flotte carbure au fioul, la propulsion électrique ou GNL restant encore confidentielle.

Pour ceux qui s’intéresseraient au transport fluvial, je ne connais aucune valeur cotée à Paris : le leader est la CFT non cotée et le reste principalement de l’artisanat batelier. il y a bien Touax, mais elle fait me semble-t-il de la location de barges davantage que du transport. Peut-être existe-t-il d’autres armateurs fluviaux cotés en Europe ?

Pour tous ceux que les bateaux font rêver, je terminerai sur une note plus poétique :

Paroles Charles Aznavour - Emmenez Moi - Paroles.net (clip, musique, traduction)

Message édité par l’équipe de modération (08/04/2016 11h44) :
- modification du titre ou de(s) mot(s)-clé(s)

Dernière modification par stokes (07/04/2016 17h13)

Mots-clés : armateurs, containers, croisières, maritime, transport, vrac

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[+1]    #2 07/04/2016 17h59

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Je suis loin d’être un spécialiste, mais d’après ce que j’ai lu à ce sujet, le secteur souffre depuis fin 2008 d’une surcapacité d’offre de transport. En effet, les bateaux se commandent plusieurs années à l’avance, et ensuite ils restent longtemps en service. Le secteur n’a donc pas pu réduire son offre rapidement, en face de l’effondrement de la demande dû à la crise qui perdure depuis septembre 2008.

Ainsi, le Baltic Dry Index avait chuté de façon très abrupte fin 2008 et n’a jamais retrouvé ses cours d’avant la crise :



Cette chute ne s’explique pas seulement par les prix du pétrole, puisque, le pétrole est resté cher jusqu’à mi-2014 (il évoluait entre 75 et 110 $ le baril) :


Si on fait un calcul rapide et grossier, le pétrole est passé de 145 à 30 $ le baril entre 2008 et son plus bas de début 2016 : divisé par 5. Le BDI est passé, à peu près dans le même temps, de 11500 à 291 : divisé par 40.

Il y a donc, au-delà de l’effet du pétrole, cette surcapacité qui provoque une très forte (et durable) baisse des prix.

Sur cette surcapacité et sa durée, lire par exemple cet article à propos du transport conteneurisé :
Transport maritime  > Offre conteneurisée : encore trois ans de surcapacité

Dernière modification par Bernard2K (07/04/2016 18h13)


Les vacances sont finies, au travail !

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[+1]    #3 08/04/2016 17h00

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Un autre moyen de jouer le secteur maritime hors des transporteurs :
Company profile | Boskalis
Les services à offrir à l’arrivée ou au départ du bateau !

Ca fait longtemps que je n’ai pas regardé cette société, mais la discussion m’y a fait repensé.

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[+2]    #4 08/04/2016 18h30

Banni
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Pour vous répondre un peu en vrac :

- bien qu’émettant pas mal de GES et utilisant des fiouls plutôt "sales" le transport maritime ne paye pour l’instant aucune taxe environnementale, mais cette situation ne sera peut-être pas éternelle.

- la massification permet en effet de diminuer le ration de GES/tonne transportée et va donc dans le bon sens de ce point de vue.

- le réchauffement climatique laisse entrevoir l’ouverture de nouvelles routes maritimes via l’Artique, mais il faudra mettre au point de nouveaux revêtements pour les coques ("antifouling"), de façon à ce que crustacés et divers végétaux ne puissent s’y accrocher et aller polluer des mers dans lesquelles ils étaient jusqu’ici étrangers.

- les lignes ferroviaires existantes eurasiennes ne sont pour l’instant pas adaptées au transport de masse (voie unique) et il est peu probable qu’elles le soient un jour car chaque pays traversé voudrait prélever sa dîme au titre du droit de passage.

- les pipelines permettent le transport des fluides mais pas des conteneurs.

Le gros souci engendré par la massification des bateaux est l’inadaptation des infrastructures : il a fallu reconstruire le canal de Panama, mais il est aussi nécessaire de remettre à hauteur les terminaux portuaires, ce qui est long et coûteux.

Pour citer un exemple français, le nouveau terminal Port2000 du Havre permet bien l’accueil des méga porte-conteneurs, mais il n’est hélas pas relié au canal de Tancarville, le transbordement se faisant par camions vers les fluviaux, ce qui occasionne une rupture de charge et des coûts supplémentaires. Il y a bien des navires fluvio-maritimes qui peuvent longer la côte estuarienne avant de remonter la Seine, mais encore faut-il que la houle ne soit pas trop forte.

De façon générale, il est très difficile d’agrandir les terminaux portuaires européens existants, compte-tenu de la proximité d’espaces naturels sensibles qui jouxtent les zones portuaires. En Chine, les choses sont évidemment plus simples : on construit des terminaux là où ils sont utiles sans trop se préoccuper des conséquences environnementales.

Enfin, moderniser les ports ne suffit pas : il faut que l’arrière-pays portuaire (l’hinterland) soit doté de réseaux routiers, ferroviaires et fluviaux performants et interconnectés pour permettre l’acheminement du fret. De ce point de vue, on ne peut que déplorer que les 2 grands projets de nouveaux canaux (Rhône-Rhin et Seine-Nord Europe) soient partis en eau de boudin. Pour mémoire, cela fait maintenant 50 ans que la France n’a plus construit le moindre canal ; il va sans dire que belges, bataves et allemands sont plus dynamiques en cette matière.

Lorsque ces infrastructures existent, encore faut-il qu’elles soient utilisées à pleine capacité ; le contre-exemple édifiant est ici celui de l’axe Rhône-Saône pourtant adapté au transport à grand gabarit. Allez-donc vous installer au pied de la colline de Fourvière et amusez-vous à compter les bateaux : vous allez vite vous ennuyer ! Dans le même temps, les camions sont à la queue leu leu sur la voie de droite de l’A7….Inversement, partez à Shangaï sur le bund et faites le même exercice : il y a tellement de bateaux dans les 2 sens que vous ne pourrez pas les compter !

Dernière modification par stokes (08/04/2016 18h54)

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[+1]    #5 27/04/2016 09h02

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Il existe egalement un ETF coté en USD, émis par Guggenheim, investi sur certaines des entreprises mentionées par Stokes :

NYSEARCA:SEA

Ci-dessous l’ensemble des positions du fonds en question, avec tout de même une trés forte pondération sur MAERSK :



Autre bémol, les volumes échangés sont un peu faibles (environ 6000 titres en moyenne).

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[+1]    #6 02/11/2016 17h38

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Si des gens sont intéressés par de l’investissement dans le secteur du transport maritime, Teekay Tankers (TNK) est à un prix que je n’aurais imaginé il y a peu … Il s’agit ici surtout de transport de pétrole et on est actuellement sous les $2, ce qui parait assez faible. ll y a tout ce qui a déjà été dit sur toutes les files liées au secteur (Offre abondante, navires toujours plus gros, etc ..) plus de la dette assez importante, comme assez souvent, mais tout de même.

Un dossier sur lequel jeter un œil peut s’avérer judicieux pour les intéressés. Chose bizarre (inquiétante ?) qui peut expliquer (en partie) la débandade actuelle: La société a mis en place une politique de dividende variable en fonction de ses profits, et la prochaine ex-date devrait être dans les prochains jours, pourtant, toujours pas de déclaration de dividende pour l’instant …

Important: Les résultats du Q3 sont demain matin jeudi avant marché, ça peut bouger de façon importante entre ce soir et demain (et le dividende sera sûrement annoncé en même temps, avec une bonne surprise, ou bien plus probable, une déception (sans doute anticipée))

EDIT: Il y a des options CALL strike $2.50 échéance 18 novembre dispo à 5 cents si quelqu’un anticipe une bonne surprise demain qui pourrait pousser le titre fortement à la hausse. J’en ai acheté un paquet, juste au cas où, il en reste actuellement 10 dans le carnet d’ordre…

EDIT2: Juste pour information, même sans ces CALL, je suis long TNK.

Dernière modification par Mevo (02/11/2016 17h47)

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[+1]    #7 21/10/2019 15h46

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La nouvelle réglementation, réduisant la pollution, IMO2020 entre en vigueur au 1er janvier 2020, le carburant marin ne pourra plus dépasser un taux de souffre de 0,5% contre 3,5% actuellement.

Pour répondre à la nouvelle réglementation les navires peuvent utilisé du carburant à faible niveau de souffre "low sulfur fuel oil (LSFO)", mais qui coûte une dizaine de pour cent de plus, seuls les plus grands ports disposeront de ce nouveau carburant en quantité suffisante début janvier ou équiper leur bateau d’un laveur (scrubber) qui lavera le carburant traditionnel à 3,5%.

Certain scrubber à "open loop" rejette tout simplement le liquide pollué à la mer, ainsi il ne pollue pas l’air, mais la mer, les "close loop" stock les liquides pollués pour les décharger dans les ports.

Déjà de nombreux ports interdisent de vider ces liquides pollués dans leurs ports et certains ports interdiront tous navires utilisant des scrubbers.

Autre solution, le LNG comme carburant, peu de navires existants seront transformés, c’est une solution qui sera utilisée sur de nouveaux navires, ce qui favorisera une entreprise comme GTT pour qui le LNG comme carburant est un nouvel axe de de développement. Seule une cinquantaine de navires utilise le GNL comme carburant.

Autres solutions encore, de nouveau carburant comme le MDO, MGO et le BIO, mais ils coûtent cher et sont peu répandus.

Il est peu probable que l’industrie maritime  sera  prête au 1er janvier 2020 ce qui entraînera des perturbations importantes et des hausses de prix.

2 à 4% de la flotte est retirée du marché pour pouvoir être adaptée dans les chantiers navals à la nouvelle réglementation si on y ajoute les perturbations politiques Trump, le Moyen-Orient et la Chine, c’est 6% de la flotte qui est retirée du marché.

L’industrie maritime est très cyclique et peu de nouveaux navires seront mis à l’eau les prochaines années, entre la commande et la livraison d’un bateau il faut environ 3 ans.

Les compagnies de transport maritime ont un énorme levier opérationnel, en plus d’un levier financier. Ce qui veut dire que les cours prendront rapidement de la hauteur et cela a déjà commencé, le momentum restera croissant durant les prochains trimestres.

De petits changements de l’offre et de la demande peuvent entraîner
des changements dans les tarifs d’affrètement globaux. Et  les changements dans les tarifs d’affrètement peuvent entraîner d’énormes changements de flux de trésorerie et de valorisation.

Si nous regardons plus particulièrement le transport pétrolier, plus sensible aux prix, et qui en plus est soumis à un effet saisonnier, l’hiver.

Le prix spot par jour pour un VLCC peut dépasser  $300k par jour; le coût d’utilisation d’un VLCC est de $16/20k par jour, durant le 2è trimestre le prix journalier a parfois été inférieur au coût d’utilisation.

Sur Euronext, nous avons quelques compagnies actives dans le secteur maritime du transport de produits pétroliers.

Exmar NV (EXM): LNG, LPG, ammoniac, et d’autre gaz pétrochimique. Les deux VLGC qui lui seront livrés en 2021 utiliseront le LPG qu’ils transportent comme carburant.
Euronav NV (eurn), la plus grande compagnie indépendante de transport de pétrole, a fait le choix stratégique d’utiliser le nouveau carburant marin à basse teneur en soufre contrairement à la plupart de ses concurrents.
Gaztransport et Technigaz SA (GTT) conçoit des enveloppes cryogéniques destinées aux méthaniers, 90% du marché. Le LNG comme carburant est un nouvel axe de développement pour GTT.

Le tarif du fret maritime va continuer à monté durant le 4è trimestre 2019 et le 1er trimestre 2020, ensuite il restera à un niveau élevé pendant quelques années tant que l’offre et la demande ne s’équilibre pas.

IMO 2020 sera extrêmement favorable pour le secteur du transport maritime.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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[+1]    #8 08/11/2019 16h54

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Tout le secteur du transport maritime est orienté à la baisse depuis quelques jours et pas seulement le secteur pétrolier qui est plus sensible.

Les affréteurs tentent de faire baisser les prix. Mais n’oublions pas qu’un maximum devrait être  transporté avant l’entrée en vigueur d’IMO 2020.

Cette baisse de prix n’est donc pas durable, les prix repartiront à la hausse, de nouveaux plus haut seront atteint d’ici la fin de l’année.

J’en ai profité pour me renforcer en Euronav.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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[+1]    #9 10/12/2019 22h25

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Les prix du transport sont en augmentation.
Les résultats du 4T seront supérieurs à ceux du 3T
Pour les transporteurs bien préparés à IMO2020 les résultats du 1er trimestre 2020 seront encore meilleurs.
Les besoins de transport maritime ne cessent de croître, la mise à l’eau de nouveaux navires sera insuffisante.
Entre la commande et la mise à l’eau il faut 3 ans, nous avons donc une excellente visibilité, l’offre sera insuffisante en tous cas pour 2020 et 2021 et probablement au-delà, car les chantiers navals constituent un goulot d’étranglement.

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[+1]    #10 21/05/2020 12h29

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De nombreux transporteurs ont sorti d’excellents résultats pour le 1er trimestre et les résultats du 2ème trimestre devraient être encore meilleurs, sans doute parmi les meilleurs historiquement… pourtant les cours des différentes sociétés de tankers de décollent pas. Les prix de location ont été élevés au 1er trimestre en raison d’une offre de bateaux assez faible (pour bien comprendre le contexte, la façon dont la réglementation joue sur l’offre de navires, l’effet d’une hausse des prix sur le cash que reçoit la société, etc. j’invite à (re)lire l’excellent article de Pvbe: Ratio Rating Ranking: Euronav surfe sur la vague), puis ils se sont envolés en raison du confinement mondial et du contango sur le pétrole qui a entraîné la location de nombreux navires à des fins de stockage. Ils sont retombés de ces plus hauts avec la reprise qui s’amorce un peu partout dans le monde (qui est à la fois négative et positive pour les tankers) mais restent élevés.

Le risk/reward me semble particulièrement intéressant en ce moment.
Ces sociétés engrangent d’énormes cash flows et les utilisent à différentes fins:
- payer un dividende (EURN va par exemple verser un dividende de 0,81 $ au titre du 1er trimestre, pour un cours d’environ 10$ /  chez FRO ce sera 0,70$ pour un cours de 8$)
- se désendetter puis racheter des actions (STNG et TNK notamment).

Si je prends l’exemple de TNK (cours actuel: 16$, market cap environ 500 millions $) qui vient d’annoncer ses résultats du T1:

TNK a écrit :

- Reported GAAP net income of $106.8 million, or $3.17 per share, and adjusted net income(1) of $110.0 million, or $3.27 per share, in the first quarter of 2020 (excluding items listed in Appendix A to this release).
- Total Adjusted EBITDA(1) of $155.4 million in the first quarter of 2020.
- Generated over $140 million of free cash flow(1) and completed approximately $60 million of vessel sales in the first quarter of 2020, reducing net debt(2) by approximately $200 million and increasing liquidity to approximately $368 million as of March 31, 2020.
- Entered into nine six-month to two-year time charter-out contracts for six Suezmaxes and three Aframax-sized vessels at attractive rates to a total of 13 time charter-out contracts since October 2019, securing $170 million of fixed forward revenues.

Teekay Tankers Ltd. Reports First Quarter 2020 Results | Seeking Alpha
C’est pas beau ça ? smile

Le marché semble se désintéresser complètement de ces sociétés, ou anticiper une chute des prix de location au cours des prochains mois. Il s’agit clairement d’une industrie très cyclique/volatile et beaucoup y ont laissé des plumes par le passé. Mais le contexte est vraiment particulier et les planètes sont peut-être enfin alignées. L’offre de navires devrait rester restreinte un bon moment, des contrats longue durée ont été signés à des prix élevés et devraient assurer des revenus importants pendant encore plusieurs trimestres, etc. Mes recherches sur la question me poussent à ne pas partager la vision pessimiste de M. le marché, et à voir au contraire une excellente opportunité sur un panier de sociétés de tankers à l’heure actuelle. On peut ainsi "jouer la sécurité" avec EURN (très peu endettée, dividende régulier) ou viser un profil plus risqué mais potentiellement plus rémunérateur avec STNG ou TNK.

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[+1]    #11 07/04/2022 17h52

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Un nouveau géant des mer est né

Euronav et Frontline ont annoncé leur intention de fusionner, ce qui a été approuvé à l’unanimité par les deux conseils d’administration.

L’accord est basé sur un rapport d’échange de 1,45 action Frontline pour chaque action Euronav, ce qui fait que les actionnaires d’Euronav et de Frontline détiennent environ 59 % et 41 %, respectivement, du groupe combiné.

Si la fusion est approuvée, l’entité s’appellera Frontline et sera dirigée par le PDG d’Euronav, Hugo De Stoop.

Au cours actuel de Frontline, Euronav est valorisé à environ 12,5€

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