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[+2]    #1 30/09/2015 14h17

Banni
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Bonjour.

Depuis maintenant plusieurs années, les valeurs minières grandes ou petites sont véritablement massacrées par le marché, retrouvant leur niveau de 2003 ou 2004 voire même touchant des plus bas historiques.

Les vendeurs à découvert se régalent et font de l’argent facile sur des valeurs qui ne cessent de voir leur cour baisser de jour en jour.

Les analystes ne sont  pas en reste, prodiguant des "vendre", "rester à l’écart" ou au mieux "conserver", nous expliquant que l’on a encore rien vu et que le prix de la plupart des métaux va continuer de baisser à l’infini jusqu’à atteindre une valeur quasi-nulle. Les mêmes nous disaient il y a 4 ou 5 ans que cela allait encore monter quand les valeurs minières atteignaient leurs sommets….c’est qu’ils sont doués les analystes ! Cette unanimité des analystes me conforte dans mes choix même si je suis pour l’instant en perte sur es valeurs que je continue d’accumuler.

A titre d’information, je vous livre quelques valeurs minières toutes présentes dans mon portefeuille, la plupart cotées à Londres ou Johannesburg :

- Antofagasta (cuivre)
- Lonmin (platine)
- Pan african resources (or)
- BHP Billiton (diversifiée)
- compana de minas buenaventura (or)
- Exxaro resources (charbon et fer)
- Iluka resources (oxydes)
- Impala platinum (platine)
- Lucara Diamond (diamants)
- Newcrest (or)
- Tiger resources (cuivre)
- Vedanta resources (métaux divers et pétrole)
- Anglo-American (diversifiée)
- Rio Tinto (diversifiée)

Beaucoup de ces sociétés sont en perte ou affichent des PER astronomiques ; ce tableau est souvent complété par un fort endettement incommensurable avec les cours actuels des métaux. Le cas le plus caricatural est celui de la platinière Lonmin, écrasée par la dette, mais dont les coûts de production excèdent les prix de vente !

Pour autant, ces sociétés vont-elles faire faillite ? C’est peu probable ; au pire, les créanciers convertiront la dette en capital pour en prendre à bon compte le contrôle.

Je ne prétends pas détenir la vérité, mais je continue à accumuler ces titres et faire des moyennes à la baisse car je reste convaincu qu’il y a de l’argent à prendre sur ce secteur. Sans métaux, il n’y a pas d’industrie ; sans platine, il n’y a pas de pots catalytiques ; de fait, les cours des métaux de base finiront tôt ou tard par se stabiliser, même si la croissance chinoise reste atone. A la moindre remontée, les cours se retourneront aussi vite qu’ils se sont écroulés, même si les sommets de 2006 2007 ne seront pas atteints de si tôt.

Ajoutons enfin qu’à l’instar du pétrole, les actifs miniers sont souvent situés dans des zones politiquement instables ; quelques étincelles suffiraient pour faire planer le risque d’une rupture d’approvisionnement et faire flamber les cours aussi sec.

En résumé, le potentiel de gain sur les valeurs minières à horizon de 2 ans me semble largement supérieur au risque de perte. Evidemment, ceux qui attendront l’avis des analystes pour se positionner passeront à côté du festin.

Mots-clés : mines, métaux, or

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[+3]    #2 30/09/2015 19h45

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Ah les minières. Leur problème c’est qu’elles sont 100% dépendantes aux cours des métaux qu’elles extraient, et elles n’ont aucun contrôle là-dessus. Ok, c’est pareil pour toute société dans le secteur des commodités, et pour les agriculteurs, mais les pétrolières avaient jusqu’à il y a peu l’OPEP qui coupait sa production pour soutenir les cours du brut et l’agriculture a la PAC, les quotas, etc … (je ne dis pas que c’est la panacée, loin de là).

Dans le pétrole, les majors gagnent aussi leur vie sur le raffinage, le transport, le stockage. Les minières, elles, n’ont souvent pas d’autre source de revenus que la vente au prix spot de leurs métaux.

Et leur situation est qu’elles investissent lourdement pour développer des mines (après coûts d’exploration), le plus souvent en s’endettant. Elles se retrouvent au final avec des salariés à payer, des factures à régler, et surtout des crédits à rembourser. Elles n’ont pas d’autre choix que de produire COUTE QUE COUTE pour générer du cash flow, quel que soit le prix des métaux.

Et c’est là que tout le système du libre marché/de la libre concurrence devient relativement dingue: Au lieu d’arrêter de produire quelque chose lorsque le prix de vente devient trop faible, ils ont tendance à vouloir produire PLUS, à perte, juste pour avoir le cash flow afin de payer les intérêts et espérer des jours meilleurs.

On est dans cette situation merveilleuse où des prix toujours plus bas ne provoquent pas de baisse de l’offre mais a tendance à l’augmenter. Et on pourrait se dire qu’à un certain point, il y aura des faillites. Mais même ça ne résoudra pas grand chose: Les anciens actionnaires perdront leur investissement et les obligataires continueront à faire tourner les mines à plein régime. Ou au pire, les actifs seront vendus à perte à d’autres qui continueront également à exploiter (avec des coûts de départ plus faibles)

Investir dans les minières revient 100% à parier sur une hausse des métaux qu’il produisent. Je préfère encore parier directement sur les métaux en question, ça élimine tous les risques opérationnels. Ou alors il faut aller long sur les mines et short sur les métaux, les mines devraient rapporter plus proportionnellement en cas de hausse.

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[+3]    #3 19/11/2015 17h26

Banni
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Bonjour,

Ma contribution du 12 novembre sur cette thématique avait réussi à agacer un des membres parmi les plus anciens et les plus illustres de ce forum qui avait commenté sévèrement :

"Ne sais rien sur le sujet, mais réussit néanmoins à broder 25 lignes de sarcasmes sur le sujet. Contribution qui n’apporte rien au forum."

Sur le fait que je ne connaisse pas grand-chose et même presque rien au diamant et à son marché, je le reconnais humblement. Néanmoins, s’il fallait connaître pour s’exprimer, ce forum serait bien moins fourni qu’il ne l’est.

Quant à savoir si ma contribution n’avait rien apporté au forum, il me semble avoir fait état du mineur diamantifère canadien "Lucara Diamond" coté à Toronto, exploitant au Botswana et au Lesotho.

Une semaine après ma contribution, Lucara annonce avoir extrait le 2ème plus gros diamant de l’histoire de l’humanité : 1111 carats. Ce n’est plus une pépite, mais un monstre, une merveille…..personne ne peut dire ce que sa vente rapportera tellement il est atypique.

Canadian miner Lucara finds 1,111-carat diamond ? believed to be second-largest ever | Financial Post

Conséquence de cette trouvaille, l’action Lucara prend à cette heure 31,68% en bourse de Toronto.
Je n’ai peut-être rien apporté au forum, mais je me console en mettant ces 32% dans ma poche ; j’espère que quelques collègues avisés du forum en auront de fait même en achetant ce titre que j’avais signalé il y a une semaine.

Autre article en français sur cette merveille :

Voici le plus gros diamant découvert depuis plus d?un siècle

Dernière modification par stokes (19/11/2015 22h13)

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[+2]    #4 18/02/2016 14h52

Banni
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Je refais un point sur ma sélection de minières 4,5 mois après l’ouverture de ce fil :

Antofagasta passe de 499 à 481 pence (-4%)
Lonmin passe de 1625 à 79 pence (-95%)
Pan African resources passe de 7,50 à 12,75 pence (+70%)
Minas Buenaventura passe de 5,93$ à 4,85$ (-18%)
Exxaro passe de 5250 à 7531 rand (+43%)
Iluka resources passe de 6,21 à 6,87 A$ (+10%)
Impala platinum passe de 2645 à 3398 rand (+28%)
Lucara diamond passe de 1,5 à 2,30 cad$ (+53%)
Newcrest mining passe de 12,70 à 15,55 A$ (+22%)
Tiger resources passe de 0,057 à 0,044 A$ (-23%)
Vedanta resources passe de 425 à 266 pence (-38%)
Anglo american passe de 550 à 451 pence ( -18%)
BHP passe de 1055 à 748 pence (-30%)
Rio Tinto passe de 2210 à 1900 pence (-14%)

Soit 8 titres en hausse et 6 en baisse avec entre-temps une forte volatilité.

Dans le même temps, le CAC40 passe de 4455 à 4268 points (-4%)

On observe que tous les grands groupes diversifiés sont en baisse malgré leur vive remontée de cette semaine : BHP, Vedanta, Rio tinto, Anglo.

En revanche, certains mineurs spécialisés, notamment sur les métaux précieux, s’en sortent beaucoup mieux. Les charbonnières aussi sont à la fête avec Exxaro : le charbon c’est sale et ça pollue mais cela peut rapporter gros.

Depuis quelques semaines, j’ai le sentiment que le cours des minières ne fait qu’amplifier les variations du CAC dans un rapport parfois de 3 ou 4 ; si la reprise de cette semaine se confirme, les minières pourraient connaître un rallye intéressant.

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[+2]    #5 04/07/2016 17h57

Banni
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Voici un point à mi 2016 sur les valeurs minières que j’avais "conseillées" le 30 septembre dernier :

Antofagasta passe de 499 pence à 488 pence (-2%)
Lonmin passe de 1625 à 224 pence (-86%)
Pan African Resources passe de 7,5 à 19,67 pence (+162%)
Minas Buenaventura passe de 5,93 à 12,38$ (+109%)
Exxaro passe de 5250 à 7200 rand (+37%)
Iluka resources passe de 6,21 à 6,85 Au$ (+10%)
Impala platinum passe de 2645 à 5279 rand (+100%)
Lucara Diamond passe de 1,5 à 3,41 Cad$ (+127%)
Newcrest mining passe de 12,70 à 25,14 Au$ (+98%)
Tiger resources passe de 0,057 à 0,046 Au$ (-19%)
Vedanta Resources passe de 425 à 444 pence (+4%)
Anglo american passe de 550 à 764 pence ( +39%%)
BHP passe de 1055 à 952 pence (-10%)
Rio Tinto passe de 2210 à 2356 pence (+7%)

Soit 10 titres en hausse et 4 titres en baisse sur cette période de 9 mois, mais ce constat ne rend pas compte de l’ampleur des fluctuations survenues depuis le 30 septembre.

Considérons plutôt la situation d’un collègue du forum ayant acheté l’ensemble de ces valeurs suite à l’ouverture du fil le 30 septembre et ayant investi la même somme sur chacune d’entre elles sans participer aux augmentations de capital intervenues depuis lors : [b]son portefeuille afficherait ce jour un gain de 41% hors effet devises, cela en dépit de la quasi faillite de Lonmin.[/b] Pour mémoire, le MSCI world et le CAC 40 sont respectivement à 0 et -4% sur la période de référence.

Evidemment, un investisseur plus avisé qui n’aurait acheté que les producteurs de métaux précieux aurait fait la culbute…à condition d’éviter Lonmin. Celui qui aurait attendu fin janvier pour acheter l’échantillon aurait véritablement fait fortune en seulement 5 mois.

Sur un plan plus qualitatif, on observe que la plupart des métaux remontent plus ou moins à l’exception notable du cuivre ; l’intitulé "valeurs massacrées" n’a en tout cas plus lieu d’être.

Le résultat obtenu valide en quelque sorte la théorie des grands nombres : un portefeuille de minières diversifié permet d’amortir les éventuelles faillites ou augmentations massives de capital ; c’est vraiment un secteur où il ne faut jamais mettre tous ses oeufs dans le même panier.

Suite à la discussion sur le lithium, je suggère une nouvelle valeur : la  chimico-minière chilienne SQM, spécialisée dans le lithium et la potasse qui affiche 33% de hausse depuis le 1er janvier :

Sociedad Quimica y Minera de Chile (ADR): NYSE:SQM quotes & news - Google Finance

Après cet excellent 1er semestre, reste à savoir si la progression va continuer ; je n’en sais fichtrement rien mais conserve précieusement mes valeurs, la vague spéculative sur les mines d’or semblant très forte et puissante ces jours-ci ; pour les autres métaux, seule une série de bons indicateurs en provenance de Chine pourrait permettre un décollage, notamment sur le cuivre.

Dernière modification par stokes (04/07/2016 17h59)

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[+2]    #6 25/11/2016 16h48

Banni
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Pour ceux qui s’intéressent à la hausse du cuivre et des idées d’investissement connexes moins visibles, il est à noter que la plupart des minières aurifères produisent du cuivre "sans faire exprès".

Ce qui pourrait dire que la baisse actuelle des valeurs aurifères qui sont massacrées à cause de la baisse des cours de l’or, il y a peut être une opportunité à jouer.

En effet, la vente de cuivre et de tous autres métaux parasites extraits lors de l’extraction de l’or vient parallèlement réduire les coûts d’extraction de l’or de la société minière. Dit autrement, indirectement, les hausses des métaux autres que l’or peut permettre à certaines mines d’or d’exploiter leurs filons en réduisant fortement leur point mort / leur seuil de rentabilité.

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[+2]    #7 11/01/2017 23h25

Banni
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Dans la discussion sur BHP il est fait état de la remontée des cours du cuivre et du fer.

J’ai déjà cité ici plusieurs valeurs "cuivrières" ; en revanche, il est plus difficile de trouver des sociétés ne produisant que du fer. La seule que j’ai identifiée est Fortescue Metals en Australie :

Home | Fortescue Metals Group Ltd

Fortescue Metals Group Limited: ASX:FMG quotes & news - Google Finance

Son parcours boursier est impressionnant puisque le titre a retrouvé ses niveaux de 2011.

A part cela, il y a aussi à Johannesburg African Rainbow et Exxaro Resources, mais elles ce sont plutôt des minières mixtes fer et charbon.

African Rainbow Minerals Ltd: JSE:ARI quotes & news - Google Finance
Exxaro Resources Limited: JSE:EXX quotes & news - Google Finance

Ne pas oublier enfin toujours à Johannesburg Kumba Iron Ore filiale à 70% du géant Angloamerican :

Kumba Iron Ore Ltd.: JSE:KIO quotes & news - Google Finance

La cession ou le spin-off de Kumba ne semble plus être d’actualité depuis que le fer se réveille.

Contrairement à Fortescue, ces 3 valeurs sud-africaines sont encore très loin de leurs plus hauts.

Dernière modification par stokes (11/01/2017 23h33)

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[+2]    #8 12/01/2017 10h28

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Mon dernier investissement spéculatif concerne Katanga mining (KAT) qui est une mine de cuivre et de cobalt qui cote actuellement 0.12€.

Ce qui m’a poussé à acheter cette mine en quelques points:

- Les cours du cobalt sont amenés à augmenter pour soutenir la croissance du marché des véhicules électriques et l’ouverture de la première Gigafactory de Tesla !

- Les cours du cuivre sont en hausse soutenu par la relance économique de Trump, la croissance en Chine (6/7% cette année) ainsi qu’en Inde (à quand le décollage de cette nation ?)

- Une production qui a diminué suite à 5 années de marasme dans les cours de matière première

- Un cours actuel (0.12€) au plus bas car la mine est fermée depuis l’année dernière et ne rouvrira qu’en 2018 voire avant avec un peu de chance. D’importants travaux de modernisation sont en train d’être effectués pour baisser le seuil de rentabilité

- Une capitalisation ridicule (250M€) vs ses concurrents !

- Des actionnaires solides (Glencore) et Gecamines (état du RDC) qui garantissent sa solidité financière

- Un contexte géopolitique meilleur avec le retrait de Kabila

- Et le plus important un potentiel extraordinaire si les cours remontent ! Pour information le cours de Katanga était monté jusqu’à 26€ (x200).

Vous trouverez toute l’analyse ici et que je vous incite à lire fortement. analyse

ATTENTION: investissement ULTRA spéculatif, on parle d’une mine en RDC qui est un des pays le plus corrompu, violent au monde et ou on peut tout perdre du jour au lendemain, donc vous achetez quand même un ticket de loto, il faut le savoir.

Q (actionnaire de 83000 actions)


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[+2]    #9 18/01/2017 10h14

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En fait j’avais pris sans trop regarder le plus haut historique de l’action (26€) et déduit un potentiel (très) théorique sans tenir des éventuelles dilutions.

Après et pour être plus précis j’ai retenu les hypothèses suivantes:

Hypothèse basse: 0.12€ si les cours du cuivre et du cobalt repartent à la baisse comme en début d’année.

Hypothèse moyenne: 0.40€ avec les cours actuels une fois l’usine réouverte en fin d’année ce qui correspond aux cours d’avant la fermeture, sachant que l’usine sera plus endettée mais plus productive.

Hypothèse haute: 1.20€ avec les cours à 30$ pour le cobalt soit le niveau de 2012 (soit +100% vs today)

Hypothèse jackpot: 10/15€ si il y a emballement du marché et que l’offre n’arrive plus à suivre comme en 2007.

Il faut s’avoir qu’une mine concurrente a été vendue près de 5Md de dollars à un groupe Chinois Freeport
Dans l’article il est mentionné 2,6Md mais Freeport n’avait que 56% de la mine, et la capitalisation de Freeport est de 20Md donc sachant que Katanga dispose des plus importantes réserves de cobalt le potentiel est gigantesque.

Dernière petite chose concernant la mine, elle est fermée actuellement pour pouvoir procéder à des travaux ce qui devrait la rendre moins couteuse et plus productive. MAIS il y a une incertitude sur la réouverture de celle ci à la date prévue (fin 2017) car si les cours ne sont pas assez élevés ils ne la rouvriront pas et la je perds tout. Cependant, il semblerait que Glencore commence à réembaucher une partie des 6000 salariés donc je suis confiant.Glencore reembauche

Pour conclure, je dirais que je n’ai AUCUNE idée de la direction que vont prendre les cours du cuivre et du cobalt et que c’est un coup de poker mais avec l’ouverture de la Gigafactory, les lancements de la Tesla 3 et de la Bolt aux USA, je pense qu’il sera payant.

Encore une fois je précise que je n’incite pas à investir dans cette valeur ultra spéculative (voir témoignage de Stokes qui a perdu 98%…)

Q (139 000 actions and counting smile )


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[+3]    #10 18/01/2017 18h43

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Concernant Katanga, j’aime bien ce genre de dossier mais là je crois que je vais passer mon tour. Pourtant, une exposition au cobalt m’intéresse et surtout une teneur de cuivre de 4% est vraiment excellente. Mais 2 points sont très négatifs : la dette et la dépendance à Glencore. En fait, les 2 sont très liès, car si j’ai bien compris la note 12 du dernier rapport trimestriel, la dette de Katanga s’élève à plus de 3 milliards de $ US, elle est détenue par Glencore (avec comme garantie les 75% de Katanga dans la mine) et un taux d’intèrêt de 10%. Donc, chaque année Katanga augmente sa dette (les intèrêts sont capitalisés) de 328 millions de dollars soit presque autant que sa capitalisation boursière… Et il faudra financer les travaux d’amélioration de la mine ainsi que les dépenses courantes, ce que les 2 millions de cash ne vont évidemment pas permettre. Certes Glencore va mettre la main à la poche, mais la situation est quand même plus que tendue. Et Glencore peut gérer la situation à sa guise, y compris en éjectant les minoritaires via un défaut ou une dilution.

Concernant la dilution, elle a été très importante en 2009 quand 270 millions de dettes ont été transformés en 971 millions d’actions nouvelles. Le nombre d’actions est passé à ce moment là de 206 millions à 1,177 milliards ! Dans ces conditions, penser pouvoir retrouver un cours de 10 ou 15 $ me semble totalement utopique même en cas « d’emballement du marché ».

Ce dossier est donc effectivement ultra-spéculatif. C’est une sorte d’ETF cuivre/cobalt avec un énorme levier. A mes yeux, il faut plus compter sur un emballement de spéculateurs qui arriveraient successivement sur le dossier que sur les fondamentaux. L’énorme dette et la totale dépendance à Glencore rendent le dossier particulièrement périlleux.

Déontologie : je ne suis pas actionnaire de Katanga Mining

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[+2]    #11 16/02/2017 22h46

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Pour ceux qui aiment les tickets de loto, je vous propose de jeter un œil à Cape Lambert, micro-cap australienne qui investit directement ou via des participations dans des projets de matières premières (fer, lithium, cuivre, uranium, or) un peu partout sur la planète. Son patron Tony Sage possède aussi une équipe professionnelle de football et un magazine de mode. Plus intéressant selon mes critères, Cape Lambert a réalisé en Mars 2016 une augmentation de capital de 4 millions de Aus$ avec un premium de 300 % ! Coté cours de bourse justement, il y a 5 ans nous étions à 0,57 Aus$ et aujourd’hui nous sommes à 0,019, soit 97 % plus bas…

Participations
20% d’International Goldfields = 0 (cotation suspendue)
45% Fe limited = 4 millions de Aus$
16% Cauldron Energy = 3,8 millions d’Aus$
14% European Lithium = 3,2 millions d’Aus$
Total des participations = 11 millions d’Aus$

Participations en cours de cession :
Metals Exploration Cote D’Ivoire : 0,3 millions de $ US soit 0,4 millions d ’Aus$
Projet Mayoko : 1 million de Aus$
Total des cessions en cours : 1,4 millions d’Aus$

Cash : 3 millions d’Aus$

Autres (valorisé à 0 dans mon calcul) :
Royalty de 1% sur les concessions aurifères de Cote d’Ivoire vendues à Newcrest (cappé à 1 millions de $ US)
Projets minerai de fer en Sierra Leone
Projet cuivre en Australie

Total des actifs « standards » (participations cotées, cash et cessions en cours) environ 15 millions d’Aus$

Capitalisation boursière actuelle : 13,7 millions d’Aus $

Conclusion : on en a tout juste pour notre argent. Car attention, comme tout bon prospecteur la société brûle du cash. Environ 1,5 millions d’Aus$ par trimestre soit quand même 6 millions par an dont seulement 1/3 en coûts d’exploration (qui peuvent potentiellement valoriser les projets).

Ticket de loto : voilà le moment où les choses s’opacifient mais aussi où apparaît le ticket de loto. Opaque car nous entrons dans la galaxie d’un personnage sulfureux : Frank Timis. Retour en 2014. Timis controlait African Minerals Limited qui possédait la mine de minerai de fer de Tonkolili en Sierra Leone. Suite au passage sous administration judiciaire de London Mining, Timis rachète la mine de minerai de fer de Marampa également en Sierra Leone. Pour rendre la mine rentable, l’idée de Timis est de permettre à Marampa d’utiliser la ligne de chemin de fer et les installations portuaires que possède African Minerals. African Minerals est aussi un actionnaire important de Cape Lambert (CFE) et fin 2014 un accord est signé entre Timis Mining et CFE. CFE prête 8 millions de $ US et achète pour 12 millions de $ des royalties sur la production de la mine de Marampa (plus d’autres clauses sur un projet adjacent de Cape Lambert qui s’appelle Marampa Project mais je ne vais pas détailler car c’est déjà assez compliqué comme cela…). Mais, entre les cours du minerai de fer qui continuent de glisser et l ’épidémie d’Ebola, la situation des 2 mines devient intenable : Marampa s’arrête, African Minerals est placé sous administration judiciaire et la mine de Tonkolili est finalement vendue à son partenaire chinois, Shandong Iron and Steel. CFE se retouve avec une belle ardoise auprès de Timis Mining : un prêt de 8 millions de $ et potentiellement 48 millions de $ de royalties (2$ par tonne sur 24 millions de tonnes, dont un paiement de 2,5 millions de $ US pour la production de mars 2015). Nous en sommes toujours là… La valeur de l’empire de Timis a encore fondue (le « pauvre » était déjà sorti du classement des plus grosses fortunes australiennes en 2013).

Le ticket de loto peut devenir gagnant si grâce à une reprise des cours du minerai de fer, Timis Mining (qui aurait 225 millions de $ de dettes) peut reprendre l’exploitation de Marampa (ou revendre la mine dans de bonnes conditions). Alors, CFE devrait toucher à terme 56 millions de $. Mais pour que Marampa soit rentable, il lui faut avoir accès à la ligne de chemin de fer et au port détenus maintenant par leur concurrent chinois… Autre espoir, que CFE puisse se payer avec les actifs de Frank Timis, mais là ça dépend de la façon dont est bordé l’accord et en plus on arrive ici dans le domaine des trusts et autre sociétés panaméennes…

Bref, le chemin est très étroit mais cette option est « gratuite » wink Evidemment, il faut être à l’aise avec les sociétés d’exploration (et les énormes risques associés) car elles constituent la grande partie des actifs de CFE. Il faut aussi pouvoir acheter des actions CFE car Saxo ne propose plus le titre à la négociation.

Déontologie : je suis actionnaire de Cape Lambert

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[+2]    #12 07/05/2017 11h18

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Quelques remarques :

- 2016 était une année de transition puisque l’exploitation du cuivre dans le "supergene" s’est achevée en juin. La vente des "stockpiles" d’or (or contenu dans du minerai) me semble faire partie du "jeu". Ils disposent d’ailleurs d’autres stocks de ce genre et espèrent d’ailleurs vendre 10 000 onces d’or cette année. De même, des stocks d’autres minerais sont constitués au fur et à mesure de l’extraction. Par exemple, quand ils trouvent des poches de "supergene", il les mettent de coté. Ils envisagent de relancer le circuit de récupération du cuivre dans le supergene lorsqu’ils auront 1 ou 2 mois de production en réserve.

- concernant la récupération du cuivre le sujet est complexe. factuellement ils sont maintenant capable de produire du concentré de cuivre ce qui n’était pas le cas sur 2016 ou ils produisait un concentré "bulk" avec du cuivre et du zinc mélangés. Le bémol c’est la faiblesse du taux de récupération qui est à 27% sur le trimestre mais monte à 35% sur Février et Mars. De ce que je comprends de la conf call coté usine (process et chimie) les optimisations ont été faites et il y a peu de marges d’amélioration. Par contre, ils espèrent progresser encore sur la compréhension des différentes roches afin de les exploiter au mieux en faisant les bons "mélanges" et en jouant sur les mises en réserve ("stocpile strategy"). Nous verrons lors du prochain trimestre si les progrès continuent.

"Mais comment être optimiste sur une mine qui n’est pas encore en exploitation quand celle qui est censée déjà produire est loin de tenir ses promesses ?" Chaque mine est une histoire différente. Voire plusieurs histoires différentes. Bisha a déjà eu plusieurs vie en étant une mine d’or, puis une mine de cuivre "supergene" et maintenant une mine de zinc / cuivre. Et Timok c’est 2 projets de mine : la "Upper zone" et aussi la "Lower zone" qui est en JV avec Freeport McMoRan (après la réalisation de l’étude de faisabilité Nevsun aura 46 du projet).

Dans les risques et justifications possibles du cours bas, ne pas oublier l’Erythrée.

Déontologie : actionnaire Nevsun

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[+2]    #13 22/12/2017 17h27

Banni
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Toujours dans le registre du zinc, on note que Glencore va redémarrer sa mine australienne de Lady Loretta et a pris une participation dans une société américaine de recyclage-raffinage du zinc dont elle s’engage à racheter la production ; les détails sont ici :

As Glencore restarts capacity, is time up for zinc rally? Andy Home | Reuters

Chez Glencore, ils sont malins et avisés : ils augmentent leur production car ils sentent bien que le marché du zinc est en situation de "corner" avec des stocks à leur plus bas depuis 8 ou 9 ans, mais ils se gardent bien de faire tourner leurs mines à pleine capacité pour ne surtout pas obérer le rallye haussier qui se prépare.

On a observé la même chose pour la mine cuivre-cobalt de Mapoto, détenue via Katanga Mining : Glencore suspend la production quand les cours sont trop bas et met la mine sous cocon ; lorsque les cours se réveillent, la production reprend, mais à un rythme suffisamment modéré pour ne pas provoquer de retournement de marché.

“We’ll bring back tonnage when we believe the market requires it,” said Ivan Glasenberg, Glencore chief executive, on Tuesday. “We will not have a negative effect on the pricing”

Si les autres mineurs sont aussi intelligents que Glencore, il est sûr que le prix du zinc n’a pas fini de grimper au ciel…

……intelligent et généreux : le dividende de Glencore va doubler en 2018 pour représenter une distribution de l’ordre de 2Md$.

Dernière modification par stokes (22/12/2017 17h33)

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[+2]    #14 11/01/2018 13h50

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stokes a écrit :

Alex44, le titre de la discussion est devenu anachronique : en dehors du platine, il n’y a plus de minières massacrées sur le marché. Le massacre a cessé en février 2016, soit grosso modo 4 mois après l’ouverture de cette discussion.

C’est vrai que le rebond a été impressionnant sur la plupart des marchés. Néanmoins, la situation est quand même assez différente suivant les matières premières. Le cobalt s’envole mais comme indiqué par Stockes les platinoïdes se traînent. Un mot sur le zinc. Il me semble que vous arrivez un peu tard (mais ceux, voir le début de la file, qui pensent qu’il faut attendre des signes montrant que le secteur se relève vraiment ("On peut aussi attendre, pour rentrer, des signes montrant que le secteur se relève vraiment. Quitte à rater le début de la hausse.") seront comblés. Reste qu’ IKN par exemple écrivait "think zinc" en février 2016…

Les secteurs en difficulté : l’uranium (voir cet article de RFI) mais je n’arrive pas à m’intéresser au secteur, la potasse qui se traine toujours (file juniors de la potasse pour ceux que ça intéresse). J’ai aussi l’impression que le secteur du minerai de fer est mal aimé. Est-ce l’effet voiture électrique ? Les cours se sont bien redressés mais le marché semble ne pas y croire. On trouve des minières australiennes qui cotent au niveau de leur cash (Mount Gibson) ou qui sont capables d’avoir une mine très rentable (BCI Minerals mais les cash flow sont mangés par l’exploration dans d’autres projets et donc "cachés"). Coté canadien Fancamp évoqué plus haut ou encore son "sous-jacent" Champion Iron se portent bien mais ne s’envolent pas. Au contraire de Cape Lambert, cité également dans cette file, qui profite à plein de son projet cobalt (revendu à Fe limited mais Cape Lambert détient 40% environ de Fe).

Quelle est la matière à miner en 2018 ? That is the question… Pour 2017 on sait. C’était le cobalt ou mieux encore le bitcoin et ses acolytes.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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[+2]    #15 20/01/2018 18h17

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Petit point sur les valeurs que j’ai présentées dans cette file (performances dans la monnaie de cotation) :

Nevsun, évoquée plusieurs fois, a globalement bien baissé depuis octobre 2015 (-28% par rapport au pic du 4/10/2015) même si durant 2 périodes, en avril 2016 et en août 2017, l’on a eu l’opportunité de sortir en plus-value (ce que je n’ai pas fait). Sur le fond du dossier rien de neuf par rapport à mon dernier message : difficulté opérationnelle avec le cuivre à Bisha et forages prometteurs en Serbie.

La micro-cap australienne Cape Lambert présentée le 17/02/2017 a diversifié quelques jours plus tard son panier de ressources en ajoutant le cobalt. Comme le cobalt est à la mode, Cape Lambert en profite avec un cours qui a grimpé de plus de 300 %. L’exploitation du cuivre et du cobalt en RDC a  été cédé à Fe Limited dont Cape Lambert est l’actionnaire le plus important. Cape Lambert a ajouté à sa besace un projet en Zambie pour exploiter là aussi des résidus miniers contenant du cobalt. A noter qu’en octobre Cape Lambert a fait une augmentation de capital. Certes, avec un beau premium (une bonne habitude) de 20% mais à un cours de 0,03 qui paraît bien faible aujourd’hui (0,065 avec un plus haut à 0,08).

Fancamp, présentée le 18/02/2017, qui est un moyen détourné et décoté de détenir des actions de Champion Iron, s’est réveillé dernièrement. Et depuis mon renfort à 0,05 (message du 25/03/2017) la performance est intéressante (à 0,13 ça donne 260 % et on a même touché 0,18). Malheureusement, j’ai allégé trop tôt à 0,09 voulant faire un nouvel aller/retour mais ne pouvant me racheter plus bas. L’occasion de renforcer se représentera peut-être car si le minerai de fer et Champion Iron se comporte bien, Fancamp a quand même beaucoup amplifié le mouvement. Pour mémoire, la mine de Bloom Lake opéré par Champion Iron doit redémarrer au printemps.

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[+2]    #16 26/04/2018 21h10

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Voici un article que je trouve intéressant sur la situation de Katanga Mining : Glencore éludait le paiement de dividendes

Cela éclaire l’autre coté de ce genre de conflit. Coté multinationale, que ce soit pour Acacia-Barrick ou Katanga-Glencore on crie à la spoliation et on craint la nationalisation. Mais du coté des états, on désespère de toucher les dividendes des mines, car les multinationales, le plus souvent, organisent la non rentabilité des mines pour maximiser les profits. C’est ce que je vis par exemple au coté de l’état zambien comme actionnaire de ZCCM. ZCCM, qui est un peu la version zambienne de la Gécamines, attaque maintenant en justice ses partenaires internationaux pour essayer de récupérer sa part du gâteau.

Si dans l’affaire Acacia l’état tanzanien semble prêt à toutes les outrances, le cas de KCC est joué plus finement par la Gécamines qui prend Glencore à son propre jeu en constatant la situation catastrophique de KCC et en demandant la dissolution. Situation dont Glencore est en grande partie responsable…

Bref, dans ces affaires, il me semble que les torts sont largement partagés entre des états qui sont prêts à des abus de pouvoir, profitant du fait que l’on ne peut pas délocaliser les mines et des multinationales qui bafouent allègrement les droits des actionnaires minoritaires des mines que sont les états.

Pour revenir à Katanga, bien malin celui qui sait comment l’affaire va tourner. Il faudrait connaître le dessous des cartes, d’autant que l’on voit réapparaître dans l’article le sulfureux Dan Gertler qui pour mémoire a vendu ses parts dans Katanga il n’y a pas si longtemps. Lesquelles parts avaient été achetées grâce à un prêt de Glencore si j’en crois cet article sur les Panama Papers. Intuitivement je dirais que dans tous les cas Glencore devrait récupérer une partie du gâteau en cas de dissolution vu la montagne de dettes (9 milliars de $ !) qu’elle détient sur KCC. Seulement d’après cet article : "conformément à la loi, la société aurait pu être dissoute et les titres miniers récupérés par Gécamines sans contrepartie financière". Voilà qui serait beaucoup plus ennuyeux pour Glencore… La logique voudrait qu’un arrangement soit trouvé, entre abandon de dettes, application du nouveau code minier et petits arrangements entre amis. Car pour que l’état congolais touche des royalties il faut que la mine produise et changer d’opérateur n’est pas forcément la solution. Mais vu la situation actuelle en RDC, la logique n’est pas le seul facteur à prendre en compte. Et puis, mettre la main sur le gros gâteau KCC doit être tentant…

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Dernière modification par okavongo (26/04/2018 21h14)

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[+2]    #17 07/09/2018 21h29

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Bon, c’est la saison des vendanges, mais c’est toujours rageant. Pour vos consoler, il ne me restait plus qu’un 1/3 de ma ligne de départ, heureusement assez importante, car comme indiqué dans cette file j’avais alléger une première fois lors de la première tentative de Lundin, puis aussi lors de la 2ème. Pour l’instant je conserve le solde encore un peu car je n’ai pas besoin de liquidités, même si je ne pense pas qu’on verra une nouvelle surenchère.

Il faut dire que Zijin a bien joué le coup. Fin août les chinois sont désignés comme meilleur enchérisseur pour prendre une participation dans la mine et dans l’usine de Bor. 1,26 milliards + 1,41 milliards pour Nevsun, le carnet de chèques chauffe… Mais les voilà avec une mine mature, une mine très prometteuse à développer et une usine de traitement (fonderie), le tout dans la même zone (6 km il me semble entre Timok et la fonderie). C’est un gros avantage par rapport à d’autres concurrents qui voudrait surenchérir pour Nevsun.

Au final, Nevsun s’est révélé comme une belle opération mais ça aurait pu être plus juteux encore si le management avait été meilleur. La nouvelle direction a joué avec le feu à son arrivée, entre discours alarmiste (même si les difficultés de récupération du cuivre à Bisha étaient bien réelles) et réduction de la durée de vie de Bisha, ils ont déprimé le cours de l’action et se sont exposés aux prédateurs. Encore récemment le plan était de vendre une participation de 20% à un autre groupe, de s’endetter et de construire Timok. Ça se fera sous d’autres couleurs… Bravo, par contre, à l’ancienne équipe qui a construit une mine d’or à Bisha, l’a transformé en mine de cuivre puis en mine de zinc. Après de nombreuses recherches, ils ont pris le temps de trouver le bon projet où investir leur cash : Timok. Et le montage avec Reservoir pour racheter 100% de Timok et court-circuiter Lundin était brillant.

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[+2]    #18 24/11/2018 20h15

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Je vous partage mon analyse sur des entreprises qui me paraissent intéressantes dans le secteur minier. On assiste depuis le début 2018 à un fort rebond de l’activité dite d’Exploration par les géant miniers. En effet cette activité a été depuis 2012 drastiquement réduite du fait de la baisse prolongée du prix des matières premières.

Sur certaines matières nous sommes dans une situation critique avec un assèchement des stocks (zinc, uranium, etc…) mondiaux. Les géants ont donc attendu que les prix remontent au dessus du coût de production afin de relancer l’investissement.

Cycle d’une Mine



Aujourd’hui vous ouvrez les rapports financiers des entreprises ci-dessous et vous verrez l’amélioration de l’activité. Pas forcément au niveau de leurs bilans comptables car les 6 années de vache maigre ont eu un impacte important.

Rapport financier 2017 et Q3 2018

Boart Longyear
2017
Q3 2018

Major Drilling
2018
Q1 2019

Capital Drilling
2017
Q3 2018

Foraco
2017
Q3 2018

Orbit Garant
2018
Q1 2019

Energold
2017
Q2

Il y a actuellement une augmentation de l’utilisation des explosifs (blasting) et du forage (drilling).

Les foreurs sont assez nombreux dans le monde, c’est une activité qui demande beaucoup de capital. J’ai regardé les 6 entreprises suivantes :

EV/EBITDA :
Boart Longyear  / 49.5
Major Drilling / 13.8
Capital Drilling / 2.40
Foraco / 9.62
Orbit Garant / 6.38
Energold / n/a

ROE
Boart Longyear / n/a
Major Drilling / -5.22
Capital Drilling / 7.62
Foraco / -15.4
Orbit Garant / 2.46
Energold / -14.4

NET GEARING
Boart Longyear / -232.5 (sceptique sur ce chiffre tant la société va de recapitalisation en recapitalisation)
Major Drilling / -4.49
Capital Drilling / -11.6
Foraco / 300.4
Orbit Garant / 22.2
Energold / 26.7

D’après les chiffres, deux entreprises se distinguent, Orbit Garant et Capital Drilling.
Elles sont faiblement valorisée, peu endettées, et affiche déjà une rentabilité positive alors que nous sommes au début d’un nouveau cycle d’exploration.

Capital Drilling intervient exclusivement en Afrique et Orbit Garant principalement au Canada.

Le graphique permet aussi d’expliquer certaines baisse sur des titres miniers comme Nemaska Lithium. Après avoir été en phase d’exploration, les spéculateurs partent (comme moi avec une perte smile ), la mine se développe et rentrera en production d’ici H2 2019.

J’espère re rentrer dans cette valeur qui a reçu une participation non négligeable de SoftBank
SoftBank Group to Make Strategic Investment in Nemaska Lithium

Bien cdlt,

Carabistouilles

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[+2]    #19 04/01/2021 12h15

Banni
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Bonjour,

Ce sont de belles étrennes que les minières délivrent ce matin à leurs porteurs ; qu’on en juge :

Fresnillo : +9%
Exxaro : +4%
African Rainbow : +4%
Pan African : +9%
Glencore : +6%
Norilsk : +6%
Anglo American ; +6%
Rio Tinto : +5%
Antofagasta : +4%
Fortescue : +6%
Newcrest : +5%

Tous métaux confondus, cela flambe encore mieux que le bois dans ma cheminée qui crépite.

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[+2]    #20 11/11/2021 16h48

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Les minières pâtissent depuis pas mal de temps des incertitudes qui pèsent sur la croissance chinoise, mais semblent se réveiller ce jour si je puis en juger sur la base de celles présentes en mon portefeuille :

- anglo american : +6,56%
- vale : +5,93%
- polyus :+5,30%
- thingela resources : +5,18%
- antofagasta ; +3,84%
- glencore : +3,79%
- rio tinto ; +3,67%

Mention spéciale en cette période de COP26 pour la charbonnière Thungela Resources : ce n’est certes pas une valeur verte mais elle a plus que doublé depuis le "spin-off" d’Anglo American au mois de juin.

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[+2]    #21 26/11/2021 13h21

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@zurk, Tharissa  bénéficie de la double cotation, comme pas mal de minières Sud-Africaines.

Son siège est à Chypre, est-il besoin de le rappeler ?

Tharisa plc
Office 108 - 110 S. Pittokopides Business Centre 17 Neophytou Nicolaides and kilkis Street
PO Box 62425
CY-8011 Paphos

Téléphone : +357 26 257052
Fax :
Internet :   Home | Tharisa

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Dernière modification par Aigri (26/11/2021 13h37)


Donne un cheval à celui qui dit la vérité, il en aura besoin pour s'enfuir.

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[+2]    #22 25/02/2022 14h48

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Resultats de Trevali Mining 2021
Trevali_reports_fourth_quarter_and_full_year 2021

Achieved 2021 payable zinc production of 316.2 million payable pounds following a final
adjustment downward of 6.2 million pounds at Perkoa, below revised guidance of 325 to
350 million pounds of payable zinc normalized for the sale of Santander.
2021 revenues
increased 61% to $343.7 million compared to the prior year due to a 32%
strengthening of the average annual zinc price and a 47% decrease in treatment charges.
C1 Cash Cost1 of $0.91 per pound and AISC1 of $1.05 per pound, flat relative to the prior year.
AISC1 was above revised guidance of $0.89 to $0.97 per pound.
Adjusted EBITDA1 of $102.3 million, an $83.3 million increase over the prior year and
$25.2 million for Q4 2021, a 23% and 25% increase over prior quarter and Q4 2020, respectively.
Operating cash flows before changes in working capital of $90.8 million for 2021, due to
strengthened zinc, lead and silver prices and reduced zinc treatment charge rate.
Net Debt1
reduction of $27.0 million during the year to $78.0 million
as at December 31, 2021
with a $4.0 million reduction during Q4 2021, a result of the operating profit.



Nous avons donc une Market Cap de $125M pour un Ebitda de $100M, soit un ratio 1.25
L’entreprise genere desormais $25M d’ebitda par quarter, soit $100M par an.
L’EPS 2021 per share basic est de 0.27, donc si on multiplie EPS X Multiple de 10 = $2.7
                                                           si on multiplie EPS X Multiple de 15 = $4.05

Le prix de l’action est de $1.27 , soit une sous valorisation d’environ 100% par rapport a sa valeur du jour, retraite de la dette - cash par action.

L’entreprise possède $40M de cash, on est donc a une dette nette de $38M.

Cette dette nette sera potentiellement eponge au bout de 4 trimestres soit fin 2022.

L’entreprise a un PE de 4,8.

le hedging a 1.25 per pound, representait je crois 80% de la production realisee en 2021 n’a pas permis a Trevali de beneficier de la hausse du prix du zinc. En 2022, le hedging est seulement de 20% a 1.25 per pound. On a donc toutes les planètes alignes si le zinc reste au dessus de 1.5 per pound ce qui est deja le cas pour Janvier, Fevrier avec une moyenne autour de 1.6 per pound.

Contexte géopolitique: les smelters en Europe ferment car le prix de l’energie ne permet plus d’etre rentable. Il y a donc moins de zinc qui est disponible sur le marche alors que la demande est toujours présente a raison d’une croissance de 3/5% par an.

zinc smelter cramble

Le zinc:
Le zinc est un métal moyennement réactif qui se combine avec l’oxygène et d’autres non-métaux, et qui réagit avec des acides dilués en dégageant de l’hydrogène. La principale utilisation du zinc est la galvanisation des aciers : le dépôt d’une mince couche de zinc en surface de l’acier le protège de la corrosion. La galvanisation consomme 47 % du zinc exploité dans le monde. L’acier galvanisé est utilisé dans l’automobile, la construction, l’électroménager, les équipements industriels, etc. Le laiton, -alliage de cuivre et de zinc-, et le bronze -alliage de cuivre et d’étain auquel on ajoute parfois du zinc-, consomment 19 % du zinc. Les alliages de zinc pour pièces moulées (automobile, biens d’équipement manager, pièces industrielles…) représentent 14 % de sa consommation, les produits chimiques 9 %, et les autres applications (dont les plaques et pièces pour toiture), 11 %.

Morning Star


PS: actionnaire de l’entreprise

Cdlt,

Carabistouilles

Dernière modification par Carabistouilles (25/02/2022 14h53)

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[+2]    #23 06/03/2022 10h41

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Bonnes questions. Mais j’ai l’impression qu’il y a autant de styles d’investissement que d’investisseurs…

Certains ne vont jurer que par le dernier métal à la mode (« battery metals » en ce moment) et courir après les cours quand d’autres vont plutôt être contrariants et chercher les secteur déprimés.

Pour ma part, j’essaye d’avoir une approche « value » (recherche de décote) et de diversifier entre les différentes matières premières. Je ne sais pas à priori prévoir l’évolution du cours de tel ou tel métal, donc je diversifie. Je ne tiens compte de la dynamique d’un marché pour essayer de trouver un point de sortie lorsque je suis exposé. Et uniquement aussi lorsque je comprends mieux le secteur, soit après quelques années de suivi.

L’approche « value » au sens large me conduit à faire le choix d’entreprises plutôt faiblement valorisées (sur une base EV/EBITDA) et de secteurs plutôt déprimés. Sur un marché cyclique comme les métaux, si vous trouver un producteur en situation de cash net qui ne perd pas d’argent quand son sous-jacent semble a un cours bas par rapport à l’historique, alors une bonne surprise est toujours possible smile

Quelques remarques complémentaires :
C’est difficile de trouver des secteurs déprimés dans les minières en ce moment. Le titre du sujet (« valeurs minières massacrées ») date de 2015 et n’est plus d’actualité.
En général, je fuis les entreprises qui font la publicité de leurs métaux, des applications et des fabuleuses perspectives plutôt que de détailler leur mine, leur logistique et les autres aspects opérationnels.
J’ai raté des belles histoires (le nickel ou le lithium) en étant trop radin. Mais je suis fidèle à mon process et je m’en porte très bien smile

Le secteur est mal-aimé mais passionnant.

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[+2]    #24 06/03/2022 23h28

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Attercap a écrit :

Vous me permettrez je l’espère une question de presque néophyte.

Je comprends aisément que l’on puisse sélectionner une entreprise au regard de ces données financières et ainsi faire le tri entre plusieurs sociétés agissant dans des domaines proches sinon similaires.
En revanche il demeure la question du secteur d’activité : comment sélectionnez-vous ce qui je suppose vous semblera le plus porteur ?

Il existe 30 matériaux critiques (pour l’UE), une quinzaine d’autres étant économiquement importants ou très importants mais non critiques pour le moment (comme l’aluminium, le molybdène, le chrome…). Il semble délicat de couvrir l’ensemble des secteurs d’activité et donc d’opérer des choix.

Il y a les métaux dont on parle beaucoup : lithium, cuivre ;
Il y a les métaux au cœur des secteurs technologiques que l’on estime être ceux "du futur" (attention à la possibilité d’être substitué) ;
Il y a les métaux abondants et les métaux rares, les métaux critiques et les métaux stratégiques ;
Il y a les métaux concentrés géographiquement qui présentent des risques (politiques, logistiques) ;
Il y a les métaux polluants ou toxiques, et ceux qui le sont moins ;
Il y a les métaux que l’on pourra recycler (fort secteur secondaire), et ceux pour lesquels cela sera plus complexe, ou impossible.
Il y a aussi bien sûr l’état des stocks, le prix,

En somme quels critères vous semblent les plus pertinents pour savoir si vous souhaitez plutôt acheter du cuivre, du nickel, de l’or ou du plomb.
L’horizon d’investissement joue aussi. Mes demandes ont-elles un sens dans un secteur volatil ou les investissements sont souvent effectués à moyen terme ?

Pour completer le message d’Okavongo, je rajouterais les points suivants:

- Se focaliser sur 1 ou 2 commodites au départ.
- Glaner toutes les infos sur la commodité, producteurs, clients, marches, consommation mondiale.
- Essayer de faire le lien entre le cours en bourse et le prix de la matiere + niveau des stock mondiaux.
- Les risques vont crescendo a la hausse et a la baisse en fonction de la taille et du type de société: Streamer (Royalty) > Big producer > Small Producer > Explorer.
- Secteurs que je regarde en priorites et le niveau de stock et la rarete du metals vs la duree de mise en production d’une nouvelle mine et aussi le Grade % dans le sol. Si vous avez une mine 10% de grades vs 1%, c’est moins gourmand en capital a extraire qu’un concurrent pour la meme tonnes forer, explose, etc…Le secteur minier etant "capital intensive".

Vous pourriez être intéresse par etudier: L’Uranium et l’Etain.
Il y a moins d’acteurs que dans l’Or, ou le Cuivre.

Cdlt,

Carabistouilles

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[+2]    #25 04/04/2022 13h46

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La fête du charbon se poursuit : Thungela enfonce ce jour un plus haut historique à 208 ZAR. Depuis l’introduction il y a moins d’un an nous prenons 850 % sur ce dossier.

Toujours au charbon, Geo Energy resources se distingue aussi en prenant 6,25% à 51 centimes singapouriens. Le plus haut historique à 60 centimes est en vue.

Ce pauvre Jadot doit s’en trouver fort marri mais la centrale à charbon de Saint Avold ne sera pas fermée de si tôt. Au ressenti des températures de ce matin, -9°C chez moi, le prêche des climatistes (les climatologues eux sont moins nombreux que les climatistes) et autres ayatollah  prend un sacré coup de froid !

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Dernière modification par emilienlar (04/04/2022 13h46)

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