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Communauté des investisseurs heureux (depuis 2010)

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[+3]    #1 30/09/2012 15h03

Membre (2012)
Réputation :   4  

Bonjour à tous!

Je suis nouveau sur le forum (du moins en tant qu’intervenant dans les discussions) et j’aimerais partager avec vous une réflexion qui s’est étalée sur plusieurs années.

La plupart des gens recherchent le bonheur, c’est généralement leur objectif ultime : être heureux!

Je l’ai lis à plusieurs reprise sur ce forum-ci et régulièrement dans la majorité des blogs/livre de développement personnel.

Je me suis lancé dans une quête spirituelle à l’âge de 17 ans et, sans être encore très avancé, j’ai néanmoins beaucoup progressé depuis, du moins en terme de prise de conscience (en pratique, c’est toujours plus difficile).

Au départ, j’étais beaucoup influencé par des philosophies bouddhistes et jusqu’à il y a environ deux ans (prise de conscience majeure) je considérais l’Illumination (objectif ultime de la spiritualité orientale) comme une négation des désirs. Je pensais qu’il fallait arrêter de désirer pour être heureux.

J’ai continué ma progression et je suis tombé sur des auteurs plus contemporains (Krishnamurti, Arnaud Desjardins, Prajnanpad, etc.) avec une vision beaucoup plus intéressante de la spiritualité :
c’est un état d’acceptation total de la vie, un ­­’’Oui’’ inconditionnel à tout ce qui arrive. Ce n’est donc plus une négation des désirs mais bien une compréhension et une acceptation des désirs. C’est Krishnamurti surtout qui m’a ouvert les yeux. Et quel changement! J’avais donc le droit de désirer, mais je devais comprendre mon désir, comprendre son aspect mental, et l’accepter, lui donner le droit d’être, lui donner le droit de s’agiter, mais en l’acceptant pour ce qu’il est : un petit garçon insatisfait qui pleure pour qu’on lui donne de l’attention. Et surtout ne pas me laisser prendre à son jeu, rester lucide.

Récemment, j’écoutais la version audio du livre Le pouvoir du moment présent d’Ekhart Tolle et j’ai eu une nouvelle révélation spirituelle : le bonheur est une illusion.

Ce que les gens associent généralement au bonheur est en fait l’euphorie : la sensation de bien-être associée avec une activité particulière : faire l’amour, manger, être dans un party, une fête, avec des amis, contempler la nature…

Mais cette euphorie est condamnée à être temporaire: on ne peut être dans un état d’excitation psychologique continuel. Et à celui qui recherche le bonheur, tout état autre lui apparaitra comme malheureux, puisque ce n’est pas le bonheur. C’est donc faire fausse piste.

Ce qu’Ekhart m’a fait réalisé, c’est que ce qui est l’essence de la spiritualité c’est : la paix.

Si j’ai pour bonheur mon but ultime mais que nous déterminons que le bonheur est un état en constant changement et qu’il est impossible d’être constamment heureux, c’est un but illusoire

Toutefois, en ce qui concerne la paix, je peux travailler pour être toujours en paix avec moi-même. Ainsi il n’est plus question de ne plus être malheureux, de ne plus s’ennuyer, de ne plus pleurer (l’idée que je me faisais de l’Illumination au départ - l’absence de souffrance) mais bien d’être en paix surtout au niveau émotionnel avec l’état dans lequel on se trouve (peu importe l’état). Si je suis triste, mais que je suis en paix avec ma tristesse, alors je suis dans un état d’ouverture, d’acceptation, de OUI à la vie, je ne suis pas en train de combattre, donc je n’ajoute pas de la souffrance à ma tristesse. J’accepte ma tristesse, je la vie, mais je ne la nourris pas, je n’embarque pas dans le jeu du mental et de l’ego, dans le jeu de la grande victime qui souffre. Et ce serait la même chose avec un moment particulièrement plaisant : je ne me laisse pas emporter, je reste calme, en paix.

C’est donc de se distancer du moi inférieur (le mental, l’égo) de le comprendre, de l’accepter, mais de regarder de loin la tempête qu’il créé lorsque quelque chose va mal/bien. De ne pas se laisser prendre à son jeu, et donc de rester en paix à l’intérieur de soi.

Une phrase type mantra qui m’aide beaucoup lorsque je sens que je m’emporte avec mon mental :

Il n’y a aucune autre possibilité qu’ici et maintenant.

Je me répète cela dans ma tête jusqu’à ce que j’arrête de nourrir l’activité du mental et de l’égo.

Et donc, pourquoi je parle de cela sur un forum d’investissement et d’argent, me demanderez-vous?

Parce que, j’ai deux buts en cette vie, mais je me dis souvent que si je réalise le premier, le deuxième n’aura plus d’importance.

1) atteindre la paix intérieur telle que décrite ci-haut (état d’acceptation d’ouverture et d’acceptation total à la vie - attention! ce n’est pas d’accepter l’inacceptable, ni de ne avoir de conviction pour changer les choses, c’est plutôt la capacité de lâcher prise et de ne pas combattre ce qui est et qui ne peut pas être changé (parfois temporairement) (la mort d’un proche, la maladie, le manque d’argent etc etc)

2) indépendance financière. Toutefois, je me dis que si je développe la capacité d’être en paix avec tout ce qui m’arrive, que je sois riche, pauvre, malade ou non, cela n’a plus vraiment d’importance… parce que peut importe je serai en paix.

Qu’en pensez-vous? Croyez-vous que mon raisonnement fait fausse route? Où en êtes-vous dans votre propre cheminement spirituel? N’est-il pas illusoire de poursuivre le bonheur?

PS. Je suis conscient que ce n’est pas nécessairement un sujet qui rejoins tout le monde… mais j’ai le sentiment que nous ne sommes pas comme tout le monde sur ce forum… aucunement une idée de supériorité dans cela… seulement une vision des choses différentes.

Mots-clés : bonheur, paix intérieure, spiritualité

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#2 30/09/2012 16h18

Membre (2012)
Réputation :   8  

FrancoiL : bravo pour votre franchise pour un post aussi long. Il mérite d’être lu puisque vous avez pris la peine de l’écrire.
Je ne crois pas que les gens sensés confondent euphorie et bonheur, ou recherchent le bonheur à travers le plaisir, il est inutile d’argumenter beaucoup sur ce point.

Vous avez le mérite de vous poser des questions essentielles, et je vais seulement me permettre de vous donner un conseil :

Vous ne devez pas mettre sur un pied d’égalité la recherche du bonheur et l’indépendance financière.
vous formulez mal la question.

Nous sommes bien d’accord que l’argent n’a pas de valeur en soi, il est un moyen, au même titre qu’une maison, que des vêtements, une voiture, etc.  Votre rapport à l’argent ne conditionne pas le bonheur. Si vous n’êtes pas en phase avec vous même et les gens que vous aimez, l’argent ne vous apportera rien de plus dans la recherche du bonheur.

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#3 30/09/2012 16h31

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FrancoisL a écrit :

…. j’ai eu une nouvelle révélation spirituelle : le bonheur est une illusion.

C’est comme l’indépendance financière, qui est une autre illusions. Enfin, il faut quand même remarquer que pour ceux qui galèrent pour assurer leur quotidien, ce n’est pas une illusion (cette galère).


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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[+1]    #4 30/09/2012 17h15

Membre (2011)
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Je ne pense pas qu’il faille mélanger dans un même sujet spiritualité, bonheur et recherche d’indépendance financière.J’ai peur que ce sujet n’engendre des débats philosophiques sans fin suivant les convictions religieuses des uns et des autres.

Certains arrivent à être heureux  sans argent ni famille en vivant en ascète ou en se contentant d’aider les autres.

Personnellement, je reste très terre à terre et je me suis fixé comme objectif premier de satisfaire d’abord à mon besoin de "confort" minimal : nourriture quotidienne, logement, vêtements, chauffage, hygiène, accès internet, renouvellement de l’équipement électro-ménager (frigo, lave-linge) et multimédia (ordinateur, mp3…) tous les 6 ans.
Dans un deuxième temps , une fois ces besoins primaires assurés par une indépendance financière pérenne, et si en plus j’ai la chance d’être en bonne santé je réfléchirai plus sérieusement à la spiritualité.

Comme vous je me suis intéresse à la spiritualité très tôt mais je n’ai pas trouvé de réponse satisfaisante, il faut surtout se méfier des gourous et autres charlatans qui prétendent détenir la vérité.
Vous l’aurez compris j’ai fait le choix "inverse" au niveau de mes priorités parce que je pense que l’indépendance financière est bien plus susceptible de favoriser un état de paix intérieure propice au développement du bonheur (que je ne confond pas avec le plaisir éphémère !) du fait qu’elle nous évite toutes les contraintes du travail (35 heures de libérées par semaine, plus de stress, plus de contraintes géographiques sur son lieu de vie…)  alors que la spiritualité me semble beaucoup moins "fiable".

Sans compter qu’en matière de spiritualité, je ne suis pas sûr que l’on puisse affirmer que l’on "progresse" de manière mesurable au bout de dix ou vingt ans de pratique.
Au contraire en matière d’indépendance il nous suffit de faire bêtement une évaluation de notre patrimoine financier à comparer avec celui au départ après avoir retiré l’inflation, c’est bien plus rassurant !

Dernière modification par gilgamesh (30/09/2012 17h20)

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#5 30/09/2012 17h19

Membre (2012)
Réputation :   4  

LePetitPeredesPeuples a écrit :

Vous ne devez pas mettre sur un pied d’égalité la recherche du bonheur et l’indépendance financière.
vous formulez mal la question.

Merci pour votre réponse.

Toutefois, je ne crois pas l’avoir fait? Peut-être me suis-je mal exprimé, mais le message central de mon post était que si un homme atteint un état d’éveil spirituel qui lui permet d’être en paix profonde avec la Vie (et non pas d’être heureux/bonheur, un concept qui ne veut plus dire grand chose pour moi), même l’indépendance financière perd de son importance, puisque l’homme aura apprit à se contenter de ce qu’il a et en être satisfait, peu importe ce que cela est.

Pour reformuler donc, je voulais entamer un réflexion sur l’idée que :

Le bonheur est un concept abstrait qui ne peut être un but en soi puisqu’ inatteignable de façon stable et continue; la paix intérieure fait beaucoup plus de sens puisqu’elle peut être atteinte de façon stable et continue.

L’indépendance financière est de moindre importance à l’homme qui à atteint la paix intérieure puisqu’il est en paix avec ce que la Vie lui offre.

J’espère que cela éclaircit un peu mieux mes idées, et j’espère avoir bien compris votre intervention.

GoodbyLenine a écrit :

C’est comme l’indépendance financière, qui est une autre illusions

Voulez-vous dire qu’il n’est pas possible d’être financièrement indépendant? Si on s’en tient à la définition technique (du moins celle que j’ai comprise) qui consiste à faire suffisamment d’argent avec ses passifs pour couvrir ses besoins et ne plus avoir besoin d’être un salarié, cela me semble possible?

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#6 30/09/2012 17h31

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INTJ

j’ai rédigé le post avant de voir les interventions suivants celle de GBL

FrancoisL, j’ai bien aimé votre post, votre questionnement et votre cheminement et j’ai lu aussi Le pouvoir du moment présent, à peu près au même age que vous d’ailleurs (vous avez 26 ans j’en ai 32).

FrancoisL a écrit :

Qu’en pensez-vous? Croyez-vous que mon raisonnement fait fausse route? Où en êtes-vous dans votre propre cheminement spirituel? N’est-il pas illusoire de poursuivre le bonheur?

Concernant votre raisonnement, c’est vous qui avez donné à "bonheur" le sens d’euphorie… Le dictionnaire "parle" juste d’état général de bien-être, et donc rejoint la sémantique que vous donnez à "Paix".

Mais nous sommes d’accord que la société de consommation entretien volontairement la confusion entre "Bonheur", "Euphorie" et satisfaction de [faux] besoins.

Concernant Ekhart Tolle et la logique de lâcher prise qu’il sous-entend, il y a prendre dedans et un livre "amusant" comme J’arrête de râler pendant 21 jours !, que ce taquin de GoodbyLenine m’avait conseillé de lire, ne dit pas autre chose.

Après je trouve qu’Ekhart Tolle va trop loin en "niant" le futur et avec un lâcher prise excessif qui peut se transformer en résignation sous couvert d’acceptation et de paix intérieure…

Lâcher prise, ne pas nourrir son énervement, quand le train est en retard et que je ne peux rien y faire, OK ! :-)

Lâcher prise sur tout, se satisfaire d’un boulot ou d’une femme qu’on aime pas grâce à un travail de paix intérieure, oublier que notre avenir (et celui de la planète) dépend de nos actions, parce que l’on accepte [béatement] l’instant présent, bof, bof… Après peut-être que j’ai mal interprété le livre mais c’est comme cela que je l’avais perçu.

FrancoisL a écrit :

2) indépendance financière. Toutefois, je me dis que si je développe la capacité d’être en paix avec tout ce qui m’arrive, que je sois riche, pauvre, malade ou non, cela n’a plus vraiment d’importance… parce que peut importe je serai en paix.

Nous sommes bien d’accord, si vous arrivez à atteindre cet état (qui finalement n’est ni plus ni moins que celui d’un moine bouddhiste ou catholique) vous n’avez plus besoin de grand chose. :-)

EDIT :

FrancoisL a écrit :

GoodbyLenine a écrit :

C’est comme l’indépendance financière, qui est une autre illusions

Voulez-vous dire qu’il n’est pas possible d’être financièrement indépendant? Si on s’en tient à la définition technique (du moins celle que j’ai comprise) qui consiste à faire suffisamment d’argent avec ses passifs pour couvrir ses besoins et ne plus avoir besoin d’être un salarié, cela me semble possible?

GBL était ironique… ;-)

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#7 30/09/2012 17h38

Membre (2012)
Réputation :   4  

gilgamesh, merci pour votre intervention!

gilgamesh a écrit :

Je ne pense pas qu’il faille mélanger dans un même sujet spiritualité, bonheur et recherche d’indépendance financière.J’ai peur que ce sujet n’engendre des débats philosophiques sans fin suivant les convictions religieuses des uns et des autres.

Vous avez raison, le domaine de la philosophie devient rapidement subjectif et finalement c’est une question de choix/perception personnel, alors on ne peut pas vraiment débattre.

gilgamesh a écrit :

Certains arrivent à être heureux  sans argent ni famille en vivant en ascète ou en se contentant d’aider les autres.

Mais sont-ils heureux tout le temps? Le bonheur est un état d’esprit qui vient et qui part - aussi rapidement qu’en deux minutes. Le matin je passe du bon temps avec ma conjointe, je pars heureux, hop j’arrive dans le traffic et la je me fâche. J’arrive au bureau un dossier est finalement accepté, bonheur! mais ensuite je réalise qu’un autre est en retard (démoralisé). C’est quoi, donc, le bonheur? J’ai l’impression qu’on met beaucoup l’emphase sur cela mais qu’au fond c’est extrêmement abstrait et éphémère. 

C’est gens ne pourront être confortable dans cette situation que si elle est pleinement assumée et acceptée.

gilgamesh a écrit :

Vous l’aurez compris j’ai fait le choix "inverse" au niveau de mes priorités parce que je pense que l’indépendance financière est bien plus susceptible de favoriser un état de paix intérieure propice au développement du bonheur (que je ne confond pas avec le plaisir éphémère !) du fait qu’elle nous évite toutes les contraintes du travail (35 heures de libérées par semaine, plus de stress, plus de contraintes géographiques sur son lieu de vie…)  alors que la spiritualité me semble beaucoup moins "fiable".

Je respecte parfaitement votre choix, il en va de soi. Ceci étant dit, comment l’indépendance financière vous prépare-il à vivre des deuils important? à affronter la maladie, la vieillesse, la mort? Évidemment, comme je le disais à la fin de mon post, nous ne nous posons pas tous ce genre de question, personnellement un mélange d’une grande sensibilité et l’expérience d’évènement particulièrement douloureux m’ont poussé à chercher des réponses à la souffrance (psychologique) humaine, donc évidemment pour plusieurs ce ne sera pas aussi important que moi. Vous avez raison, la fortune peut libérer du temps et du stress, mais je doute qu’elle nous permette de se remettre d’un revers important de la vie… et que feriez-vous si ce revers était la perte de votre fortune? Plus de fortune, et pas de spiritualité pour affronter cette perte! Je joue sur les concepts, seulement pour alimenter la réflexion… je suis loin de juger ou de dire qu’une façon est meilleure que l’autre. Mais ce serait ma justification pour mettre la spiritualité avant l’argent.

gilgamesh a écrit :

Sans compter qu’en matière de spiritualité, je ne suis pas sûr que l’on puisse affirmer que l’on "progresse" de manière mesurable au bout de dix ou vingt ans de pratique.
Au contraire en matière d’indépendance il nous suffit de faire bêtement une évaluation de notre patrimoine financier à comparer avec celui au départ après avoir retiré l’inflation, c’est bien plus rassurant !

Personnellement, j’en prend la mesure chaque fois que je vis un évènement contrariant : garder mon calme dans le traffic, lorsque quelqu’un m’exaspère, ou dans des situations beaucoup plus délicate, comme une rupture amoureuse, une maladie, la perte d’un proche. Évidemment, ce n’est jamais une progression parfaitement linéaire, on recule, on fait du sur place, on avance, on se trompe, on recommence, mais en bout de ligne, si on persévert, je crois qu’il y a belle et bien une amélioration tangible. C’est n’est pas aussi mathématique et concret que les finances, vous avez bien raison!

Je ne veux surtout pas apparaître comme borné et fermé à mon idée smile Peut-être suis-je actuellement dans l’erreur et c’est pourquoi je veux partager ma vision des choses avec d’autres individus.

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#8 30/09/2012 17h48

Membre (2011)
Réputation :   85  

FrancoisL a écrit :

Toutefois, je me dis que si je développe la capacité d’être en paix avec tout ce qui m’arrive, que je sois riche, pauvre, malade ou non, cela n’a plus vraiment d’importance… parce que peut importe je serai en paix.

Je reste très sceptique sur cette idée.
A titre personnel je peux parfaitement comprendre que l’on puisse être en paix et heureux en étant pauvre si on croit, par exemple, que ce court passage sur terre doit être mis à profit pour aider les autres si par la suite il y a un paradis éternel.
Par contre en étant pauvre et en souffrant de la faim, du froid ou d’une maladie douloureuse, non je ne pense pas qu’une quelconque spiritualité nous permette de maintenir une paix intérieure durablement (par contre ça peut certainement aider à surmonter cette épreuve).

Aussi je vois plus la spiritualité comme un moyen d’être heureux et serein, une fois libéré des soucis du travail.C’est à dire une façon de savoir profiter et se satisfaire de ce que l’on a tant il est vrai que certains sont malheureux même en étant riches et en bonne santé.

Mais je ne vois pas la spiritualité comme un moyen de pallier à l’indépendance financière.

FrancoisL a écrit :

Personnellement, j’en prend la mesure chaque fois que je vis un évènement contrariant : garder mon calme dans le traffic, lorsque quelqu’un m’exaspère, ou dans des situations beaucoup plus délicate, comme une rupture amoureuse, une maladie, la perte d’un proche.

Je suis d’accord avec vous.Evidemment tout dépend de ce que l’on met dans la "spiritualité", savoir relativiser, garder son calme, mettre les choses en perspectives, les regarder sous un autre angle.Pour moi ce n’est pas vraiment de la spiritualité mais de la maîtrise de soi-même, de ses émotions, de sa sensibilité.

Pour compléter mon propos je pense qu’il est plus sûr et plus efficace de se concentrer sur quelque chose que tout le monde reconnaît comme nécessaire c’est à dire l’indépendance financière plutôt que sur la spiritualité qui n’est pas véritablement mesurable, échangeable, reconnu, (durable ?)…
Je reconnais que la spiritualité touche directement à l’essentiel de la vie contrairement à l’argent qui n’est qu’un moyen de nous mettre dans une situation favorable à l’émergence d’une forme de bonheur et de sérénité.
Il serait tentant de vouloir aller directement à l’essentiel mais en matière de spiritualité il y a tellement de choses invérifiables et de maîtres à penser différents qui ne peuvent rien prouver…

Je n’ai pas beaucoup de références en matière de spiritualité, mais je me souviens qu’étant jeune j’avais lu les histoires d’humour d’Anthony de Mello qui m’avaient bien plu.

Dernière modification par gilgamesh (30/09/2012 18h10)

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[+1]    #9 30/09/2012 18h01

Membre (2012)
Réputation :   4  

D’abord et avant tout, je voulais vous dire merci pour votre plateforme qui permet d’avoir accès à un mine d’informations et à des échanges courtois et très formateurs.

InvestisseurHeureux a écrit :

Concernant votre raisonnement, c’est vous qui avez donné à "bonheur" le sens d’euphorie… Le dictionnaire "parle" juste d’état général de bien-être, et donc rejoint la sémantique que vous donnez à "Paix".

oui, pardon, c’est mon erreur, mais je crois effectivement que les gens pensent plus souvent à de l’euphorie lorsqu’il parle de bonheur plutôt qu’à un état de paix, donc c’est la formulation que j’ai employé, mais je ne veux pas mettre tout le monde dans le même bateau.

InvestisseurHeureux a écrit :

Après je trouve qu’Ekhart Tolle va trop loin en "niant" le futur et avec un lâcher prise excessif qui peut se transformer en résignation sous couvert d’acceptation et de paix intérieure…

Lâcher prise sur tout, se satisfaire d’un boulot ou d’une femme qu’on aime pas grâce à un travail de paix intérieure, oublier que notre avenir (et celui de la planète) dépend de nos actions, parce que l’on accepte [béatement] l’instant présent, bof, bof… Après peut-être que j’ai mal interprété le livre mais c’est comme cela que je l’avais perçu.

Tolle n’est pas mon préféré, mais il est le responsable de ma dernière grande prise de conscience spirituelle. Toutefois, si je me souviens bien, il fait souvent référence au Temps et au temps horloge, et dit qu’il faut savoir utiliser le temps horloge pour planifier sa vie et ses projets, mais revenir au Temps le plus vite possible lorsque ce n’est pas nécessaire. Le problème, c’est que la majorité des gens passent 100% du temps dans le temps horloge, à se rappeler le passé, à rêver du futur, en oubliant ce qui se passe ici et maintenant. C’est bien correcte quand c’est pour se rappeler une leçon tiré d’une expérience, ou encore pour préparer un projet futur, mais quand c’est pour pleurer une vieille rupture amoureuse, ou quand c’est pour rêver d’un futur meilleure parce qu’on accepte pas la situation actuelle (ça ne veut pas dire de ne pas travailler pour la changer,) et bien le temps horloge ne fait qu’ajouter de la souffrance à la tristesse, parce qu’il sert à nourrir les illusions du mental, qui lui ne peut exister que par le souvenir du passé ou la projection du futur. L’égo n’existe pas dans le présent.

Donc, c’est surtout Krishnamurti qui développe beaucoup ce point, mais effectivement, ce n’est pas de la résignation. Ce n’est pas de se dire bon j’accepte les choses telles qu’elle sont de toute façon je suis en paix avec cela. Il faut continuer à utiliser le temps horloge, selon le concept de Tolle, pour améliorer sa vie et changer pour le meilleur. Le concept de l’acceptation total devient important face aux évènements douloureux qui ne peuvent être changé et qui doivent être accepté pour ne plus être souffrant (la distinction, pour moi, entre tristesse et souffrance est que la souffrance est une tristesse que l’on nourrit sur le plan mental et émotionnel). 

InvestisseurHeureux a écrit :

Nous sommes bien d’accord, si vous arrivez à atteindre cet état (qui finalement n’est ni plus ni moins que celui d’un moine bouddhiste ou catholique) vous n’avez plus besoin de grand chose. :-)

Haha, je crois que le moine ou catholique n’est pas le bon exemple puisque souvent ces individus refoule leur désir et ne vivent pas pleinement leur vie. Ça rejoint plutôt une spiritualité de négation comme celle dont je parlais au début. Je pense qu’il faut continuer d’espérer, de désirer, de vouloir réaliser nos désirs, mais sans s’identifier à nos désirs, à nos espérances. Et surtout d’accepter et de comprendre qui nous sommes et pourquoi nous sommes ainsi.

Mais sinon, effectivement, un homme qui accepte tout peut tout avoir comme il peut ne rien avoir, cela ne fait aucune différence. N’est-ce pas un bon objectif de vie? smile

InvestisseurHeureux a écrit :

GBL était ironique… ;-)

Oh, j’avais pas compris big_smile

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#10 30/09/2012 18h03

sergio8000
Invité

François, j’ai l’impression que si j’étais en paix avec la vie tel que vous le définissez, je n’aurais plus besoin de rien et tout me serait égal.
Si je suis un jour dans cet état, je serai probablement bon pour l’enterrement : N’est-ce pas pour vous profondément ennuyeux que d’être en paix avec la vie ?

Socrateaurait dit :

Socrate a écrit :

Mariez-vous sans réflechir : si vous avez de la chance, vous serez un homme heureux, autrement, vous deviendrez philosophe.

Peut être que finalement, Socrate avait raison quelque part : on ne devient pas philosophe lorsqu’on a connu le bonheur… Je ne suis pas certain que Tolle était vraiment heureux et que ce soit la vie idéale à laquelle vous et moi devrions aspirer.

 

#11 30/09/2012 18h20

Membre (2012)
Réputation :   4  

gilgamesh a écrit :

Par contre en étant pauvre et en souffrant de la faim, du froid ou d’une maladie douloureuse, non je ne pense pas qu’une quelconque spiritualité nous permette de maintenir une paix intérieure durablement (par contre ça peut certainement aider à surmonter cette épreuve).

Vous avez raison, et ça nous ramène à la bonne vieille pyramide de Maslow. L’éveil spirituel serait l’actualisation du Soi, le dernier étage dans la pyramide. Selon Maslow, il n’est pas possible d’atteindre un pallier supérieur tant que le pallier inférieur n’est pas comblé. Donc évidemment, si quelqu’un ne couvrent même pas ses besoin physique de base (manger, dormir, se loger) ou si quelqu’un souffrent de problème affectif/émotionnel important, se tourner vers la spiritualité ne l’aidera probablement pas beaucoup, et effectivement dans cette situation l’argent est nécessaire voire fondamentale.

Maintenant, une fois que quelqu’un à combler les besoins de base, je ne sais plus où se trace la ligne entre les bénéfices d’une spiritualité forte ou ne plus avoir besoin de travailler et qui est plus important que l’autre. Rendu là, cas par cas, j’imagine!

Donc ce n’est certainement pas aussi simple que j’ai voulu le laisser entendre avec ma priorité en deux points distincts. Peut-être cela prend-t-il un bon mélange des deux. Je ne sais pas neutral

gilgamesh a écrit :

Mais je ne vois pas la spiritualité comme un moyen de pallier à l’indépendance financière.

Vous avez raison, elle ne le peut pas, du moins dans les besoins les plus fondamentaux que les finances couvrent.

gilgamesh a écrit :

Je suis d’accord avec vous.Evidemment tout dépend de ce que l’on met dans la "spiritualité", savoir relativiser, garder son calme, mettre les choses en perspectives, les regarder sous un autre angle.Pour moi ce n’est pas vraiment de la spiritualité mais de la maîtrise de soi-même, de ses émotions, de sa sensibilité.

Oui, j’utilise peut-être le concept de spiritualité trop largement… c’est plutôt ce à quoi je fais référence moi aussi (maîtrise de soi, compassion, patience, compréhension, acceptation, lâcher-prise)

gilgamesh a écrit :

Pour compléter mon propos je pense qu’il est plus sûr et plus efficace de se concentrer sur quelque chose que tout le monde reconnaît comme nécessaire c’est à dire l’indépendance financière plutôt que sur la spiritualité qui n’est pas véritablement mesurable, échangeable, reconnu, durable…
Je reconnais que la spiritualité touche directement à l’essentiel de la vie contrairement à l’argent qui n’est qu’un moyen de nous mettre dans une situation favorable à l’émergence d’une forme de bonheur et de sérénité.
Il serait tentant de vouloir aller directement à l’essentiel mais en matière de spiritualité il y a tellement de choses invérifiables et de maître à penser différents qui ne peuvent rien prouver…

Je crois que, comme dans la nutrition qui est un sujet qui me passionne, les gens se perdent dans les détails et oublient l’essentiel.  (une bonne nutrition se résume en une ligne, mais ce n’est pas très vendeur - donc il faut créer des détails pour se donner le status d’expert et pouvoir vendre quelque chose -  c’est comme ça dans beaucoup de domaine, spiritualité inclus)

Deuxième corollaire, c’est beaucoup plus simple en théorie qu’en pratique!

Je pense que l’essentielle de la spiritualité passe par la compréhension du fonctionnement de notre mental et l’acceptation de ce fonctionnement, après le travail de désapprentissage peut commencer. Ce n’est pas beaucoup plus compliqué que ça. Maintenant, comment on fait….

Merci beaucoup pour vos échanges!

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#12 30/09/2012 18h34

Membre (2012)
Réputation :   4  

Bonjour sergio!

sergio8000 a écrit :

François, j’ai l’impression que si j’étais en paix avec la vie tel que vous le définissez, je n’aurais plus besoin de rien et tout me serait égal.
Si je suis un jour dans cet état, je serai probablement bon pour l’enterrement : N’est-ce pas pour vous profondément ennuyeux que d’être en paix avec la vie ?

Il faut faire attention effectivement de ne pas confondre lâcher-prise avec résignation. Il faudrait lire les textes de Krishnamurti pour bien saisir la différence. Mais au fond, la vie continue exactement de la même façon, excepté que nous ne sommes plus esclave de notre mental. Je désir l’indépendance financière : bien, j’y travaille. Mais si je ne l’atteints pas : bien, pas de problème. Vous comprenez? Vous pouvez-vois ca comme un optimiste inébranlable, une confiance en la vie (bien que je ne le vois pas vraiment comme ça) mais non pas par croyance ou parce que vous êtes idiots mais bien par choix et par travail sur vos perceptions des choses. Montaigne disait que le seul choix que nous avons toujours est le regard que nous portons sur les choses. Je crois qu’il avait raison. Un homme libre au niveau spirituel s’est libéré de l’aliénation du mental et de l’égo, mais il ne les a pas fait disparaitre. Toutefois, il les utilise à ses propres fins plutôt que d’être utilisé par elle.

Eh oui, c’est bien cela, vous serez-vous prêt pour l’enterrement. Arnaud Desjardins disait que les gens ont peur de mourir parce qu’il n’ont jamais vraiment vécut. Ou encore, que la vie n’est que la préparation pour notre mort. Il faut mourir alors même que nous sommes encore vivant pour que la vie prennent un tout autre sens… Bon, ce sont des réflexions qui peuvent en faire décrocher quelques uns alors j’arrête ça la tongue

Je dirais qu’un des meilleurs livres pour comprendre le tout serait Sagesses Concordantes (Amazon.fr - Sagesses concordantes : Tome 1, Quatre maîtres pour notre temps : Etty Hillesum, Vimala Thakar, Svâmi Prajnânpad, Krishnamurti - Alain Delaye, André Comte-Sponville - Livres) d’Alain Delaye.

sergio8000 a écrit :

Peut être que finalement, Socrate avait raison quelque part : on ne devient pas philosophe lorsqu’on a connu le bonheur…

Oui, pourquoi quelqu’un d’heureux rechercherait la réponse à la souffrance… il faut avoir souffert, probablement énormément, pour se lancer dans une telle quête. Mais je pense que cela en vaut la chandelle si en bout de ligne ça nous permet de vivre notre vie à un niveau de conscience plus éveillé.

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[+1]    #13 30/09/2012 22h23

Membre (2011)
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Les questionnements sur le sens de notre quête d’indépendance financière reviennent régulièrement. Et c’est une bonne chose.

Est-ce une fin en soi ? Une illusion ?
Que recherche-t-on réellement ?
Le bonheur ? Le pouvoir ? La liberté ?
Où se situe cette indépendance ?
Serons nous capables alors de sauter le pas ?
Doit-on sacrifier sa vie jusque là ? (IH, une meilleure qualité de vie en province, ça titille ?)

Je ne parlerai pas de spiritualité, terme trop connoté, plutôt de développement personnel. Personnellement, j’y suis venu suite à un moment difficile de mon existence, où la maigre boite à outils qu’on m’avait fournie n’était plus suffisante pour affronter la situation.

Le développement personnel n’a pas pour fonction de nous rendre plus heureux. Sa vocation est de nous rendre plus libre.

Je parle ici d’une liberté bien plus profonde que celle que peut nous offrir l’indépendance financière, celle d’être libre de l’emprise de notre ego, perpétuel insatisfait, qui génère cette agitation mentale et émotionnelle permanente, devenant tantôt frénésie d’action tantôt léthargie, anxiété pour les uns, agressivité pour les autres, le tout résultant en une usure psychique pouvant aller jusqu’à la dépression.

Vous ne vous trouvez jamais épuisants pour vous même ?
Vous n’avez pas l’impression d’agir comme un robot ?

Cette liberté, on y accède par une conscience plus aiguë de la réalité (les techniques de méditation issues du bouddhisme sont une voie d’accès), de nos mécanismes d’auto-illusion. C’est un chemin difficile, le travail de toute une vie. Chaque avancée est cependant bénéfique. L’ego nous fait agir comme un automate. Le lâcher-prise nous permet d’accéder à des ressources plus profondes : les pensées y sont plus claires, les émotions plus calmes et les actes plus justes.

Nous pouvons développer simultanément notre patrimoine financier et notre personnalité. Le bénéfice est mutuel. L’aisance matériel donne accès à des ressources pour travailler sur soi (mais cette même aisance peut nous rendre paresseux à le faire), et une conscience plus profonde aide à mieux cibler nos objectifs, à avoir une vision plus claire des marchés, à faire ses devoirs avec joie, à prendre ses décisions avec sérénité.

L’argent ne fait pas le bonheur, car il ne nous libère pas de nous même.

Un point notable qui ressort des Market Wizards est qu’une de leurs caractéristiques communes est le détachement vis-à-vis de l’argent, l’un d’entre eux étant même un fervent pratiquant de la méditation.

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#14 28/04/2014 20h21

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A partir du 9 septembre prochain un cours en open access (MOOC) va être donne par un professeur de psychologie enseignant a Berkeley avec une approche scientifique.

Le contenu a l’air très intéressant et les inscriptions sont ouvertes :

The Science of Happiness |

Greater Good


L?université de Berkeley lance un MOOC sur le bonheur - Le Figaro Étudiant


investment in knowledge pays the best interest

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[+2]    #15 28/04/2014 23h41

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Cette discussion est proprement passionnante et fait éco à la démarche de développement personnel que j’ai initié il y a de cela 2 ans (j’ai 28 ans).

Pour apporter ma petite pierre à l’édifice je dirais que le bonheur est un état psychologique que l’on atteint lorsque l’on agit en parfait accord avec ses valeurs, ce qui fait sens pour soi.

Certains éléments peuvent aider comme : la pratique du sport (le fameux esprit sain dans un corps sain), le fait d’exercer un métier passion (=qui nous passionne, toute autre considération étant très secondaire) ou encore l’indépendance financière dans le sens ou elle répond à notre niveau de "besoins" à un moment donné, nous affranchissant du "travail" (contraint, en opposition au métier passion qui lui est choisi). Selon moi le niveau de cette indépendance financière devrait décroitre à mesure que l’esprit s’éveille à la réalité des choses. Sans vouloir faire dans le prosélytisme je crois que certaines démarches, telle que la simplicité volontaire, permettent artificiellement de gagner du temps vis à vis de cet éveil (ou comment intensifier l’expérience pour gagner en compréhension, comment mettre en avant l’ "être" plutôt que l’ "avoir").

Pour résumer je dirais que cet état psychologique qu’est le bonheur est d’autant plus facilement atteignable que l’on se connait soi même, que l’on sait regarder avec justesse, interagir avec autrui et avec le monde environnant avec vérité (cf. Les quatre accords Toltèque, de Don Miguel Ruiz) mais aussi et surtout lorsque l’on sait apprécier les moments simples, particulièrement ceux basés sur nos sens (moins perfectibles que notre fichu mental!) et sur l’action (lorsque celle-ci est dictée par notre coeur), de manière à multiplier à l’infini les petits moments de joie.

J’interviens assez peu sur le forum, bien qu’étant un lecteur assidu, mais je voulais partager cette expérience qui continue de bouleverser ma vie au quotidien! ^^

Dernière modification par Maestria (13/05/2014 13h47)


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#16 26/05/2014 18h19

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La recherche du bonheur est un bien vaste sujet…
La paix dont vous parlez peut effectivement y aider.
Concernant l’indépendance financière, c’est plutôt un moyen qu’une fin. Si vous y arrivez, vous n’aurez plus à vous préoccuper de certains aspects désagréables qu’implique devoir travailler X heures par jours avec des collaborateurs que vous n’aimez pas et oui, à mon sens, cela peut contribuer à votre paix intérieure, même si en soi, ce n’est pas une obligation.

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Favoris 2   [+2]    #17 26/05/2014 18h39

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Bonjour

Moi je me considère comme heureux même sans avoir lu le moindre bouquin là dessus. C’est d’ailleurs bien un problème de notre société: aller chercher des "recettes" ailleurs alors que les réponses sont en nous. Le bonheur ne s’apprend pas, il se vit tout simplement.

le bonheur n’est pas l’absence de problèmes ou de conflits, je pense que c’est tout le contraire. C’est en surmontant les épreuves que l’on découvre le bonheur car à chaque fois on découvre un peu de soi même. Et on est heureux d’avoir réussi.

Le bonheur pour moi c’est simplement apprécié chaque instant à sa juste valeur et savoir en tirer un enseignement positif. Car tout est là: la positivité!  chaque expérience me permet de découvrir autre chose et aussi de progresser dans la maitrise de moi même, dans le champ immense de la connaissance ou tout simplement de me faire de nouveaux amis.

L’argent n’a rien à voir dans le bonheur: il suffit de lire sur ce forum les propos aigris de certains concernant leur taux marginal d’imposition pour s’en convaincre smile

Mafo

Dernière modification par mafo (26/05/2014 18h39)

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#18 26/05/2014 19h42

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mafo a écrit :

Moi je me considère comme heureux même sans avoir lu le moindre bouquin là dessus. C’est d’ailleurs bien un problème de notre société: aller chercher des "recettes" ailleurs alors que les réponses sont en nous. Le bonheur ne s’apprend pas, il se vit tout simplement.

Vous avez raison, le bonheur est naturellement en nous et n’a normalement pas à être cherché, puisque c’est avant tout un état d’esprit/spirituel.

Mais la société de consommation et les schémas sociaux (carrière professionnelle) peuvent nous pervertir et nous emmener sur de fausses routes.

C’est semble-t-il le cas de bcp de Français si on en juge par la consommation de psychotrope (32% des Français).

En ce sens, lire de bons livres (L’apprentissage du bonheur est mon préféré, également Focus de Leo Babauta) peut nous aider à retrouver notre liberté originelle.

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#19 26/05/2014 20h33

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le bonheur se résume à l’acceptation de sa mort. De sa propre finitude. L’homme s’occupe, se divertit, "cherche" les recettes du bonheur toute sa vie pour ne pas avoir à faire face à l’idée de sa propre disparition.

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#20 26/05/2014 20h36

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InvestisseurHeureux a écrit :

En ce sens, lire de bons livres (L’apprentissage du bonheur est mon préféré, également Focus de Leo Babauta) peut nous aider à retrouver notre liberté originelle.

Regarder un bon film également, simple non focalisé sur la société mais sur la nature humaine de l’homme et ces émotions premières m’aide souvent à voir plus large et plus loin que mes deux pieds, quand les choses "paraissent" me submerger.. des choses toutes bêtes qui quand nous sommes pris dans le tourment incessant des jours qui s’enchaînent semblent insurmontables, alors qu’elles sont toutes à fait banales.


"A man always has two reasons for doing anything: a good reason and the real reason." J. P. Morgan - - - Parrainage : Binck & Assurancevie.com

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#21 26/05/2014 20h39

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mais non Christian,
l’homme heureux accepte sa mort car il sait que sa vie a été pleine et riche.
La mort n’est finalement que la fin d’un long parcours plein de bonheur. Un peu comme un coureur qui franchit la ligne d’arrivée.

mafo

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#22 26/05/2014 20h48

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J’avais lu un livre (je ne me rappelle plus du livre unfortunately), qui arrivait à la conclusion que le fait de se poser la question "Suis-je heureux?" signifie que l’on ne l’est pas.
Je suis d’accord avec cette phrase. On peut vouloir se fixer de grands buts dans la vie avec un désir ardent de les atteindre, et être déçu tant qu’on ne l’est atteint pas. Cependant, il faut prendre du recul dans la vie, ce n’est pas parce qu’on a fait une perf de seulement 9% au lieu des 15 fixés qu’on a une vie malheureuse. Remettre chaque chose à sa place.

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#23 26/05/2014 21h17

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Sans doute avez-vous raison, Mafo. Je n’ai cependant rien inventé : la vision du divertissement de Blaise Pascal est un pur délice à étudier. L’agitation constante qui ponctue nos vies, que nous créons peu-à-peu, avec cette illusion de bonheur élaborée de toutes pièces, n’a pour but que de nous faire oublier inconsciemment notre condition périssable et notre misère organique.
Il n’y a rien de déprimant dans cette analyse, je voulais simplement souligner qu’en prendre conscience permet peut-être de vivre autrement, avec une sérénité nimbée d’un détachement que beaucoup prendront à tort pour du pessimisme résigné ou une forme de dédain poli.

Dernière modification par christian (26/05/2014 21h18)

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#24 26/05/2014 23h16

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alexandre511 a écrit :

On peut vouloir se fixer de grands buts dans la vie avec un désir ardent de les atteindre, et être déçu tant qu’on ne l’est atteint pas. Cependant, il faut prendre du recul dans la vie, ce n’est pas parce qu’on a fait une perf de seulement 9% au lieu des 15 fixés qu’on a une vie malheureuse. Remettre chaque chose à sa place.

En effet je crois qu’il faut se donner des objectifs comme point de mire (et pourquoi pas des objectifs très élevés ^^), mais qu’il ne faut pas se juger trop durement si le parcours pour les accomplir est fait de hauts et de bas.

Il faut garder à l’esprit que le "meilleur de nous même" diffère d’un jour à l’autre, d’une période à l’autre!

Il n’est rien de pire que de s’interdire de réaliser un projet par peur de l’inconnu (a fortiori lorsqu’elle est transmise par des proches, jaloux, etc) ou encore d’abandonner en chemin pour de mauvaises raisons.


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#25 26/05/2014 23h19

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Big Hairy Audacious Goal

Cela pourrait s’appliquer à l’homme..


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