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[+1]    #1 04/12/2013 12h04

Membre (2013)
Réputation :   39  

Bonjour a tous,

Je débute plus ou moins dans le vaste monde de la bourse et diverses lectures me mènent a mon poser cette question. Je vais essayer de développer mon questionnement, que j’espère le plus clair possible, ci dessous.

Le prix d’une action sur le marche (différent de la valeur de celle-ci, établie par différentes méthodes) est déterminé par un rapport offre/demande. Lorsque l’on achète une action (un morceau d’entreprise), on espère un retour sur investissement positif, par :

1- la revente de l’action a un prix supérieur a son prix d’achat (une plus forte demande acheteuse que lors de l’achat)
2- un versement de dividendes qui dans le temps va au minimum rembourser l’investissement (plus l’inflation)
3- dans le cas d’une mise en liquidation volontaire, un retour en cash de l’actif net aux actionnaires (supérieur au cash investi, ce qui veut dire que l’entreprise présentait une décote au moment de l’achat ou bien a fait de la croissance entre temps)

Prenons l’hypothèse ou une entreprise ne verse pas de dividendes et n’est pas proche de la liquidation. Qu’est ce qui me pousse a acheter cette action ?
J’espère une montée du cours (donc un mouvement acheteur) mais pourquoi des acteurs économiques achèteraient une entreprise qui ne compte pas redistribuer de cash a ses actionnaires ?

Je prends l’exemple de Berkshire Hathaway, il me semble avoir lu que Buffet ne comptait jamais verser de dividendes. Je ne pense pas que la société sera liquidée dans un future proche.
Pourquoi acheter des actions d’une entreprise qui ne me reversera jamais de cash ? OK, la valeur intrinsèque de l’action va augmenter (croissance), mais je suis seulement assure d’avoir en retour cash positif si d’autre gens achètent aussi (donc indépendamment de la volonté du management de rémunérer les actionnaires par du dividende).

J’espère avoir été le plus clair possible..

Merci d’avance pour vos retours!

PS : libre a la modération de déplacer ce sujet

Dernière modification par RatRacer (04/12/2013 12h47)

Mots-clés : action, remuneration actionnaires

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#2 04/12/2013 12h46

Membre (2012)
Réputation :   123  

Indépendamment d’une réponse adéquate à votre question, il me semble que vous oubliez une option : apporter son argent à une entreprise à laquelle on croit, par conviction plus que par intérêt (pouvoir dire : "j’en suis !" ou "j’y contribue !" ou "j’en suis propriétaire". Cela peut être une raison.

Vous dîtes que l’on est assuré du gain que si…
Mais les assurances, c’est pour les voitures. Vous n’êtes assurés de rien du tout, même avec un versement de dividendes. Vous mettez juste plus de chances de votre côté.

Donc pourquoi acheter une entreprise qui ne versera jamais de cash  ?
Pour la raison évoquée ci-dessus et celles que vous évoquez vous-même, et parce que "jamais" ne dure parfois qu’un temps…

Il n’y a pas que le rendement dans la vie à mon sens.

Nota: ma principale position a été pendant plus d’un an sur une entreprise qui ne distribue aucun dividende. (à relativiser par la durée et le montant smile)


Portefeuille : >12% de TRI sur 10ans | "Je peux être rentier à vie, à condition de mourir l'année prochaine :)"

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#3 04/12/2013 12h56

Membre (2012)
Réputation :   25  

Excellente question de Ratracer, je me pose exactement la même !

Geoges : si vous achetez des actions sur le marché secondaire (la bourse quoi) vous n’apportez pas un centime a l’entreprise , juste au precedent porteur des actions et a votre courtier! Lors d’une intro en bourse c’est différent.

Je serais ravi de lire l’avis d’autre forumeurs a ce sujet.

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#4 04/12/2013 13h04

Membre (2013)
Réputation :   39  

@Geoges

Oui en effet, on peut acheter par conviction plus que par intérêt, mais je ne me place pas dans ce cas de figure smile
Mon questionnement se place dans le cas d’un investisseur qui place son argent en actions pour générer des profits. De plus si les actions sont déjà émises (marche secondaire), vous n’aidez pas vraiment l’entreprise (a part soutenir son cours de bourse).

Quel intérêt pour un investisseur souhaitant générer des profits si la société ne rémunère pas a travers un versement de dividendes pérenne ou des annulations d’actions ?
Juste comme vous le dites "espérer" que ce soit le cas un jour ? Dans le cas de Berkshire Hathaway ca n’arrivera a priori pas de si tôt, qu’est ce qui justifie un investissement dans ce type d’entreprise, a part espérer que cela arrive un jour ?

Je ne sais pas si j’arrive a clairement exprimer mon questionnement…

Vous dîtes que l’on est assuré du gain que si…
Mais les assurances, c’est pour les voitures. Vous n’êtes assurés de rien du tout, même avec un versement de dividendes. Vous mettez juste plus de chances de votre côté.

Oui nous sommes jamais sur de rien (j’ai d’ailleurs ecrit "on espère un retour positif").
Par contre si le prix de l’action a augmente par rapport a mon achat, je suis sur de faire un gain smile

Dernière modification par RatRacer (04/12/2013 13h05)

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[+2]    #5 04/12/2013 13h16

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Bienvenue dans le monde merveilleux de la bourse…

Au premier degré la logique de l’achat d’une action est effectivement de toucher un dividende.

Au deuxième degré c’est d’acheter une action qui bien que ne versant pas de dividende accumule de la richesse qu’elle peut potentiellement distribuer à tout moment (Berkshire).

Au troisième degré c’est d’acheter une action dont on espère qu’elle va verser dans le futur (assez lointain) un dividende (Peugeot)

Au quatrième degré c’est d’acheter une action qui accumule des avantages concurrentiels qui potentiellement devrait lui permettre d’accumuler du cash et potentiellement de verser un dividende dans horizon qu’on ne voit pas (amazon)

Au cinquième degré c’est d’acheter une boite qui perds de l’argent et qui en perdra sans doute toujours (genre biotech) mais dont une bonne nouvelle fera bondir le cours.

Au sixième degré on achète n’importe quoi et on ne s’occupe plus que de la courbe de l’action.

Plus le rêve est lointain plus les gains et les pertes seront importants !

Attention il existe aussi des actions dont les revenus sont assez réguliers et prévisibles mais sont confisqués par les gérants qui ne se préoccupent pas des actionnaires minoritaires. ca le marché n’aime pas du tout même si un dividende est versé par ces sociétés.

Dernière modification par bifidus (04/12/2013 13h25)


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#6 04/12/2013 13h32

Membre (2010)
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Bonjour RatRacer,

votre question est tout à fait légitime.

Si vous vous positionnez en tant que co-propriétaire de l’entreprise, ce qui est une démarche relativement saine dans une optique d’investissement en bourse, qu’en attendez vous ?

Qu’elle gère intelligemment votre argent et qu’elle fasse croître vos profits dans une perspective à long terme, non ?

Aussi, et l’exemple choisis de Berkshire-Hattaway est pour le coup assez mal choisi car cette entreprise est sans doute une des plus grandes fabriques de millionnaires de l’histoire.
Pensez donc avec un rendement annualisé de près de 20%!

Les actionnaires d’Apple n’ont pas eu trop à se plaindre non-plus avant le versement des dividendes.

"A court terme le marché est une machine à voter, à long terme une balance", Ben Graham.

Ce qui signifie, si l’on se positionne dans un horizon relativement éloigné le cours de bourse est corrélé aux résultats des entreprises, avec des fluctuations plus ou moins importantes dans un horizon plus court.

Posez vous toujours la question du réinvestissement des capitaux. Dois-je préférer un réinvestissement à un taux de 10, 15 ou 20% ou bien le versement d’un dividende de 3%, qui plus est fiscalisé ?

Me concernant la question est vite tranchée. Après je comprends tout à fait l’état d’esprit des actionnaires souhaitant recevoir un dividende de manière régulière.
Chacun sa stratégie.

L’idéal sera de pouvoir investir dans un "Berkshire-Hathaway" pendant une phase de constitution de capital et dans des aristocrates du dividende lorsque que l’on compte dessus pour subvenir à ses besoin.

Je peux vous recommander la lecture très éclairante de W. Buffett himself sur cette question dans sa lettre aux actionnaires de 2012 (à partir de la p18) : http://www.berkshirehathaway.com/letters/2012ltr.pdf

Il démontre notamment qu’il est préférable de vendre des actions quand on a besoin de cash plutôt que de verser un dividende régulièrement.

Si le coeur vous en dit, la lecture de The Outsiders, de William Thorndike qui présente les cas de 8 excellents allocateurs de capitaux (dont Buffett).
La lecture de se livre peut vraiment vous faire changer d’avis.

Cordialement

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#7 04/12/2013 13h33

Membre (2013)
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Personnellement, je n’investit sur aucune actions de rendement. L’intérêt (oui oui je suis vénal) est uniquement dans la plus-value qui dois être la plus importante possible (en sachant que derrière il y’a les frais de courtage, la TTF, et la fiscalité relative au PEA et/ou au CTO). La bourse c’est la spéculation , l’anticipation de profits futurs pour la société donc il faut étudier le secteur d’activité de la société, les concurrents, les parts de marché à gagner (ou à perdre), les niches, les marchés de substitutions, les objectifs à long terme de la société, si elle souhaite se spécialiser encore plus (produit ou service de meilleur qualité donc plus cher et marge qui évolue) ou diversifier ses activités, etc……. A partir de toutes ses infos, tu peux établir une valorisation de la société et en conclure que : soit la société est sur valorisée, soit bien valorisée, soit sous valorisée. C’est dans ce dernier cas qu’on peut générer un ordre d’achat en spéculant que d’autres investisseurs auront la même valorisation que toi.

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#8 04/12/2013 13h49

Membre (2013)
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On peut aussi ne pas avoir besoin de complément de revenu maintenant, essayer de maximiser le capital, puis acheter des actions de rendement lorsque l’on a besoin d’une rente.

On peut éviter les taxes tant qu’on a pas besoin de la rente.

pour les situations spéciales a la peugeot, ces enterprises en difficulté ne payent généralement pas de dividende et permettent parfois de faire x2 x3 ou plus à l’investisseur dans la valeur.

Si on investit pour le long terme, dans la technologie par exemple, on peut esperer un (gros) dividende dans 10 ans si le secteur croit beaucoup.

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#9 04/12/2013 13h55

Membre (2013)
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spiny a écrit :

Bonjour RatRacer,

votre question est tout à fait légitime.

Si vous vous positionnez en tant que co-propriétaire de l’entreprise, ce qui est une démarche relativement saine dans une optique d’investissement en bourse, qu’en attendez vous ?

Qu’elle gère intelligemment votre argent et qu’elle fasse croître vos profits dans une perspective à long terme, non ?

Aussi, et l’exemple choisis de Berkshire-Hattaway est pour le coup assez mal choisi car cette entreprise est sans doute une des plus grandes fabriques de millionnaires de l’histoire.
Pensez donc avec un rendement annualisé de près de 20%!

Les actionnaires d’Apple n’ont pas eu trop à se plaindre non-plus avant le versement des dividendes.

Bonjour Spiny,

Merci de votre retour.

Oui je sais que Berkshire-Hattaway et Apple on enrichi énormément de personnes, mais seulement a travers la hausse de leur cours, pas du versement de leur profits sous forme de dividendes (jusqu’à récemment pour Apple) ou d’annulation d’actions (c’est pour cela que j’ai choisi cet exemple).
La hausse de leur valeur de ces entreprises a été intégrée dans leur cours (trop ou trop peu ensuite a chacun d’en juger).

Ma question est : pourquoi les gens achètent cette action sachant que la seule façon de faire un bénéfice réside dans l’espoir que la hausse de la valeur de l’entreprise (sa croissance) sera correctement intégrée dans le cours (donc qu’en gros on achète en espérant que d’autres achètent aussi) ?

A priori vous m’apportez la réponse :

"A court terme le marché est une machine à voter, à long terme une balance", Ben Graham.

Ce qui signifie, si l’on se positionne dans un horizon relativement éloigné le cours de bourse est corrélé aux résultats des entreprises, avec des fluctuations plus ou moins importantes dans un horizon plus court.

J’en déduis que c’est lorsque cela n’arrive jamais que l’on on parle de Value trap.

Dernière modification par RatRacer (04/12/2013 13h59)

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[+1]    #10 04/12/2013 14h01

Membre (2010)
Réputation :   219  

Oui c’est tout à fait cela RatRacer.

Acheter une entreprise en bonne santé qui fait des profits de manière récurrente et si possible en croissance est le meilleur moyen de faire progresser le cours de bourse…et donc de gagner de l’argent in fine.

Tout l’art consistera ensuite à :
1°) Identifier ces sociétés
2°) Les acheter à un prix d’ami…ce n’est pas forcément fréquent.

Vous citez le cas des rachats d’actions. C’est effectivement un excellent moyen de créer de la valeur, pour peu que le cours d’achat soit suffisamment bas, mais il en ressort de la même logique puisqu’il n’y a pas de retour aux actionnaires direct dans ce cas de figure.

En rachetant, et annulant, ses actions une société fera progresser son bénéfice par action et sa valeur comptable, ce qui, in fine, améliorera les résultats de la société et donc de s on cours de bourse…(et sans frottement fiscal sur ce coup là).

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#11 04/12/2013 14h03

sergio8000
Invité

Me concernant, je trouve que l’on a tendance à oublier trop souvent qu’on est propriétaire de toute l’entreprise quand on détient ses actions, indépendamment du fait qu’elle redistribue ou non ses profits.

Un exemple. Mon entreprise principale ne me redistribue aucun profit, alors qu’elle en fait, et j’en suis copropriétaire : vaut-elle 0 pour autant (je caricature exprès) ? Certainement pas, elle vaut au moins son patrimoine et un multiple de ses futurs profits (qu’on ne connaît pas certes).

En bourse, c’est exactement pareil. Si jamais une entreprise cote trop bas, quelqu’un voudra forcément acheter tout son patrimoine et un multiple de ses profits (OPA). La rationalité du capitalisme finit par l’emporter.

 

#12 04/12/2013 14h09

sergio8000
Invité

RatRacer a écrit :

J’en déduis que c’est lorsque cela n’arrive jamais que l’on on parle de Value trap.

Personnellement, j’ai déjà vu des erreurs d’analyses et j’en ai fait, mais je n’ai jamais vu de vraies value traps. Il y a beaucoup d’entreprises apparemment sous-évaluées qui ne se réévaluent jamais, mais il y a généralement de très bonnes raisons. On ne comprend généralement pas pourquoi parce que notre analyse est biaisée par un canevas de travail, par exemple le canevas value et ratios. Qu’on le veuille ou non, quand on arrive et qu’on commence à faire des calculs bilanciels et sortir des ratios, on a déjà un gros biais et on peut louper énormément de choses. Je suis convaincu, par exemple, qu’une entreprise non viable n’a pas à coter à sa valeur patrimoniale… Et pourtant, lorsque la décote est là depuis 10 ans, j’entends souvent dire "value trap". En fait, tout dépend de la perspective où vous vous placez du point de vue de l’analyse. Je trouve en fait que c’est un peu trop facile de dire "value trap" :-).

 

#13 04/12/2013 14h13

Membre (2013)
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Merci messieurs, c’est tres clair !

Je rebondis sur un point :

spiny a écrit :

Vous citez le cas des rachats d’actions. C’est effectivement un excellent moyen de créer de la valeur, pour peu que le cours d’achat soit suffisamment bas, mais il en ressort de la même logique puisqu’il n’y a pas de retour aux actionnaires direct dans ce cas de figure.

Lorsqu’il y a annulation d’actions le cours n’augmente-t-il pas "automatiquement", a la manière de la baisse du cours lors d’un détachement de coupon ?

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#14 04/12/2013 14h28

sergio8000
Invité

Le cours obéit à la loi de l’offre et de la demande, rien d’autre. Si vous vouliez dire qu’un rachat d’actions massif tend à augmenter la demande sur une action et contribue à booster son cours, cela est vrai à condition que le programme puisse être soutenu dans le temps, mais l’effet n’a rien d’immédiat par rapport à une OST comme le dividende.

Le processus d’annulation ou non des actions ne change absolument rien dans les faits. Que la société garde ou non ses actions auto-détenues, le prix de la société est toujours nombre d’actions en circulation x prix d’une action. Annuler, c’est rassurer les actionnaires sur une réduction de capital plus qu’autre chose… Mais il arrive qu’on ait des sociétés qui rachètent pendant des décennies sans jamais annuler.

Dernière modification par sergio8000 (04/12/2013 14h29)

 

#15 04/12/2013 14h41

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RatRacer a écrit :

Lorsqu’il y a annulation d’actions le cours n’augmente-t-il pas "automatiquement", a la manière de la baisse du cours lors d’un détachement de coupon ?

Et non ! Ce n’est pas l’inverse du dividende.

La remontée de cours, s’il y a, est indirecte est due à plusieurs facteurs :
- plus d’acheteurs > pression acheteuse
- signal de confiance et de sous-évaluation éventuelle
- à bénéfices et fonds propres constants > augmentation du bénéfice par action et de la valeur comptable, ce qui envoie un signal positif à Mr le Marché

Mais comme l’a dit Sergio, il faut pour cela que le programme soit suffisamment conséquent (racheter 1% des actions en circulation ne modifiera pas nécessairement la donne) et il faut surtout que la société annule ces chères actions !

J’en portefeuille, une société qui détient 10% de son capital…mais elle n’en fait absolument rien depuis plus de 5 ans…donc cela n’a pas un grand intérêt pour moi.

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#16 04/12/2013 14h41

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Non car une annulation d’action ce n’est pas palpable. Un dividende vous achetez 100, vous encaissez 3 que vous voyez arriver sur votre compte et le lendemain vous comprenez bien que ca ne vaut que 97.

Les annulations d’actions ca fait partie de la valorisation d’une action qui intègre des dizaines de facteurs dont le nombre d’actions et qui peut facilement varier du simple au double suivant l’humeur des marchés même pour une société normale et prévisible. En plus ca se passe en plusieurs temps : on apprends après coup que la société a racheté des actions, on apprends encore plus tard que certaines ont été annulée (en général pas 3% du capital à la fois). Si une société annule 0.5% de son capital c’est ce qu’un cours gagne ou perd en 10 minutes, ca passe inapercu sur le CT, pas de quoi justifier un mouvement.

Ca fait partie des points positifs long terme mais il n’y a aucun effêt mécanique. (il faut aussi tenir compte de tous les produits dérivés qui sont ajustés pour les dividendes et pas pour les annulations ou créations d’action)

Dernière modification par bifidus (04/12/2013 14h42)


Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre

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#17 04/12/2013 15h22

sergio8000
Invité

spiny a écrit :

Mais comme l’a dit Sergio, il faut pour cela que le programme soit suffisamment conséquent (racheter 1% des actions en circulation ne modifiera pas nécessairement la donne) et il faut surtout que la société annule ces chères actions !

J’en portefeuille, une société qui détient 10% de son capital…mais elle n’en fait absolument rien depuis plus de 5 ans…donc cela n’a pas un grand intérêt pour moi.

Etienne, l’annulation n’est pas forcément nécessaire. Si ta société met 50% de ses actions en autocontrôle (je dis n’importe quoi) après un nouveau programme de rachat, tu as de grosses chances de relution. Par contre, traîner 10% d’autocontrôle sans les augmenter dans le temps n’apporte absolument rien au cours de l’action aujourd’hui ni dans le futur, c’est certain, mais l’annulation non suivie de rachat n’apporterait rien de plus à ma connaissance. J’aurais loupé qqch ?

 

[+1]    #18 04/12/2013 15h51

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Ah, 50% oui, il y a des chances que le cours grimpe et que la liquidité du titre diminuant, on observe des mouvements à la hausse;
Dans ces proportions là, je suis d’accord avec toi.

Admettons que la société que je cite en exemple possède 100€ de fonds propres et réalise un bénéfice de 10€ par action (il y a 2M d’actions au total).
Si elle annule ses 10%. demain, on aura une valeur comptable de 111€ et un BPA de 11,1€.
EN partant du principe qu’elle cote 100€ avant annulation, soit un PER de 10 et un PB de 1, après annulation, on aurait un PER de 9 et un PB de 0,9.

Ce n’est pas grandiose mais je dis juste que cela peut attirer le regard de Mr le marché d’avoir des ratios de valorisation en baisse.
Par contre, si la société rachetait beaucoup plus d’actions (ce que je souhaite de tous mes voeux wink), il est évident que cela constituerait un catalyseur bien plus puissant que la simple annulation de 10% du capital.

Ensuite, selon le niveau d’informations financière et la réglementation dans les pays, cela peut varier.
Je prends un exemple simple, pour AIG, je ne me fais pas de souci, la market cap est égal au prix de l’action X les actions en circulation. Tout le monde a la même info, pas de souci.

Par contre, si je reprends l’exemple de ma société. Sa market cap, telle que je peux la vérifier aujourd’hui sur différents sites est calculée comme suit : cours de l’action X nombre d’actions total…alors qu’il y a 10% d’actions en circulation en moins…ce n’est pas la même donne.
On devrait faire cours X 1,8 M et non cours X 2M.
Bref, il faut quand même vérifier ce point là.

UN autre piège est à éviter dans le cadre d’un rachat d’actions.
Il faut en effet bien s’assurer quel est l’objectif du rachat. Parfois l’entreprise souhaite s’en servir de monnaie d’échanges dans le cadre de M&A à venir ou bien pou rémunérer les dirigeants en actions gratuites (dans ce cas là, elles ne sont pas gratuites, pour tout le monde wink.

Dernière modification par spiny (04/12/2013 15h59)

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#19 04/12/2013 16h50

sergio8000
Invité

Ah oui, tu es encore pire que moi : je présume quand même que le marché sait calculer un nombre d’actions en circulation, alors que toi, tu ne lui fais pas cette faveur… Je comprends mieux ton point ! "Fair enough" comme on dit.

 

#20 04/12/2013 17h24

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INTP

RatRacer a écrit :

J’espère une montée du cours (donc un mouvement acheteur) mais pourquoi des acteurs économiques achèteraient une entreprise qui ne compte pas redistribuer de cash a ses actionnaires ?

Si l’entreprise fait des bénéfices sans reverser de dividendes, elle va accumuler du cash, elle va donc pouvoir investir, ne pas s’endetter, etc.

Si le prix ne monte pas (ou pas tout de suite), mécaniquement le price/book devrait baisser (puisque le "book", ce que la boite a dans ses comptes, augmente). A terme un P/B faible avec des bénéfices corrects vont fatalement attirer des investisseurs et le cours devrait donc monter.

Après il faut faire attention, si le pdg passe son temps à dépenser tous les bénéfices de manière non productive (voyages autour du monde, voitures de luxe, train de vie démesuré) au lieu de gérer correctement les affaires de la boite, le retour pour l’actionnaire ne sera pas si évident…

Il y a des questions légitimes a se poser en tant qu’actionnaire : 1/ l’entreprise gagne-t-elle de l’argent et 2/ que fait-elle de cet argent si elle ne le reverse pas aux actionnaires?


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#21 04/12/2013 18h50

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1- la revente de l’action a un prix supérieur a son prix d’achat (une plus forte demande acheteuse que lors de l’achat)

Il me semble que personne ne l’a relevé, mais moi je suis en désaccord avec ça.
Le prix n’est pas supérieur parce qu’il y a plus de de demande que d’offre.

Le prix d’une action, c’est le prix d’échange lors de la dernière transaction.

Soit une action qui côte à 10€.
Tu peux avoir 30 millions d’acheteur en dessous de 10€, et un seul vendeur au dessus de 10€, tant qu’il n’y a pas de transaction possible à un prix d’échange, il n’y a pas de nouveau prix.

Comment chacun décide de sa position sur le marché ?
En estimant la valeur de la société et donc ses revenus futurs.

Ainsi, si j’estime que l’action va faire des bénéfices pendant longtemps mais que cette information n’est pas intégrée dans le dernier prix connu pour cette action, j’ai plutôt intérêt à l’acheter car si je l’achète je deviens co-propriétaire d’une société qui fait des bénéfices pour un prix inférieur à sa valeur réelle. L’hypothèse derrière tout ça est que sur le long terme, toute société tend vers sa valeur réelle.

Ainsi,

(1) acheter une action qui fait des bénéfices mais qui est correctement valorisée, c’est ne pas pouvoir espérer grand chose coté augmentation du cours (sauf si rachat d’actions). En général ce sera plutôt du coté des dividendes que la rémunération se fera.

(2) acheter une action qui fait des bénéfices (ou à un potentiel à faire des bénéfices, à nouveau ce sont des anticipations de bénéfices qui comptent) et qui est sous-valorisée au regard de ton anticipation, ça se traduira à terme dans le cours (si tu avais raison) et à plus long terme dans le dividende (qui, en plus, sera énorme au regard de ton PRU).

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#22 04/12/2013 20h16

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@Spiny  :  " Et non ! Ce n’est pas l’inverse du dividende. "

A ma connaissance, le dividende n’entraîne pas non plus de baisse automatique du cours.
J’ai déjà vu des boites versés un dividende exceptionnel de 30% entraînant une baisse de seulement 5% du cours boursier.

RatRacer pose une problématique très intéressante, qui n’entraîne pas de réponse automatique, et qui doit être sujette à de nombreuses nuances ( à mon humble avis ).

- RatRacer parlait d’une entreprise qui ne rémunère pas ces actionnaires et qui ne le fera jamais. Dans ce cas, d’après moi, le seul intérêt qu’il y a à acheter ce type d’entreprise c’est en tant que daubasse à liquider.

===> Je m’explique, raisonnons à partir d’un marché privé illiquide : prenons une entreprise privée à vendre à un PER de 5  avec des bénéfices certains et prévisibles ( hypothèse ) mais qui n’a pas le droit de verser de dividendes pour les 100 prochaines années.
Est ce que l’entreprise a encore de la valeur ?

Par contre si on peux l’acheter pour moins que sa valeur liquidative, le boni de liquidation pourrait rentabilisé notre investissement.

A titre personnel, je perçois le rachat d’actions comme un excellent moyen d’augmenter le dividende futur par action. ( Evidemment si l’entreprise peut réinvestir mon argent à 20% je préfère qu’elle ne verse pas de dividende, mais à très très long terme, elle devra en verser pour débloquer par le réel la valeur créée pendant des années )

Dernière modification par Nicolas222 (04/12/2013 20h17)

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#23 04/12/2013 20h20

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Pour rebondir sur l’exemple de Berkshire. C’est sans doute une bonne façon de protéger son argent (où une pas trop mauvaise) mais il est quasi impossible d’avoir sur plusieurs années de nouveau des 20 % composés… BRK est trop gros pour ça maintenant !

Imaginons du 20 % annualisé sur 7 ans (donc bcp moins longtemps que ce qui a déjà été fait) ça nous ferait une market cap de 1000 milliards de dollars ! J’ai dû mal à y croire. Cela étant, je suis heureuse propriétaire de qqs actions BRK.

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#24 04/12/2013 21h30

Membre (2010)
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Nicolas222 a écrit :

@Spiny  :  " Et non ! Ce n’est pas l’inverse du dividende. "

A ma connaissance, le dividende n’entraîne pas non plus de baisse automatique du cours.
J’ai déjà vu des boites versés un dividende exceptionnel de 30% entraînant une baisse de seulement 5% du cours boursier.

Vraiment…? Mais ce serait trop beau mon cher ami !

Il se peut que le jour du détachement il y ait de nombreux rachats, ce qui limite l’impact de la baisse.

Regarder n’importe qu’elle action

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#25 04/12/2013 22h02

Membre (2012)
Réputation :   6  

Justement, pour voir que le dividende n’entraîne pas automatiquement une baisse du cours proportionné il ne faut pas regarder n’importe quelle action.

Tu peux regarder Domino’s Pizza par exemple, en 2007 l’entreprise à verser deux dividendes successif de 13.5$ par action ( soit 27$ de dividende par action ) : le cours est passé de de ~33$ à ~20$… ça fait léger comme baisse pour un dividende de presque 100% !

Je sais pas, ça me parait logique… Imagine une daubasse qui cote sous son cash et verse un dividende exeptionnel de plus de 100% de sa capitalisation boursière, elle va coter dans le négatif ?

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