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Favoris 1   [+5]    #1 05/10/2013 20h47

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Bonjour,

Je suis un investisseur en actions avec une approche valeur, dans une optique long terme sur des positions longues. Si le contexte s’y prête, j’utilise un effet de levier via la marge IB et/ou via les options.

Le portefeuille est en date du 14/10/2022.

Actions US (ticker / nombre de titres / PRU)

TSLA    5000    262.83

Ventes à découvert d’actions US (ticker / nombre de titres / PRU)

N/A

Options UE

N/A

Liquidités à placer

-490 K€

Actions vendues

Mes transactions passées (achat suivi d’une vente) depuis 2007 et ma performance annuelle sont disponibles dans le message suivant: Portefeuille d’actions de Vauban (2/3)

Je suis notamment intéressé par d’éventuels commentaires critiques argumentés sur mon portefeuille.

Cordialement,

Vauban

Dernière modification par vauban (14/10/2022 07h12)


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#2 05/10/2013 21h00

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[+2]    #3 05/10/2013 22h04

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Bonsoir Vauban,

1/ Le risque des value est d’avoir raison tout seul, et d’acheter des sociétés pas chères mais qui vont le rester, ce qu’on appelle une « value trap ». Pour éviter cela, on cherche des catalyseurs, c’est-à-dire, une raison qui fait que la sous-évaluation qu’on mesure va être corrigée (Marc Renaud)
Prenons EXAC : c’est vrai que la société est énormément décotée par rapport à ses fonds propres (sans parler de l’immobilier parisien). Toutefois, quand je regarde la rentabilité des fonds propres je me dis que depuis des années il y a un problème avec la stratégie de l’entreprise. Donc, je constate que l’Echiquier est scotché depuis de nombreuses années, et à moins d’être de la famille Nusse et de toucher un bon salaire annuel, je ne vois pas le catalyseur, mais j’espère me tromper.

2/ « Le plus grand risque pour un investisseur, c’est l’entreprise qui fait faillite avant de se retourner. On peut donc trouver des dossiers pas chers en période de crise, mais il faut éviter qu’une situation de retournement ne se transforme en crise de liquidité (Marc Renaud)

Si je prends le Groupe Vial, les comptes 2012 ne sont pas validés, et vu les dettes, on joue au poker entre la société et les créanciers. Donc sur un secteur non porteur (voir Huis Clos), le risque est très important.

NB : Moneta s’était planté sur la valeur, comme quoi, même les meilleurs ont droit à l’erreur.

Bonne chance.

A+

CPaulus

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[+1]    #4 05/10/2013 22h16

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Bonjour Super_Pognon,

Je pense que dans le débat diversification vs concentration, plusieurs paramètres doivent être considérés:

Performance: La performance optimum serait obtenue en plaçant à un instant donné tout son capital sur l’action qui progresse le plus rapidement à cet instant. Dans l’immobilier physique, par exemple, il est rare qu’un investisseur locatif achète 13 appartements dans des immeubles et à des endroits différents. Pour faire une analogie qui a ses limites, l’investisseur achète généralement un bien qui est celui qui lui paraît le meilleur.

Profondeur de marché: Sur les small cap, la profondeur de marché peut être limitée et des achats en masse peuvent faire décaler les cours de manière importante. C’est par exemple pour cette raison que je n’ai pas plus d’actions EXAC.

Temps de gestion: Il est plus aisé de suivre 13 valeurs que 30.

Nombre d’opportunités offertes par les marchés: Il n’est pas toujours possible de diversifier autant que l’on souhaiterait, lorsque l’on est sélectif.

Risque: La concentration est généralement associée à un niveau de risque plus élevé et il est de bon ton de diversifier (pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, nous dit le dicton populaire). Je serais plus nuancé. Si la concentration me semble en effet induire un risque supérieur (si la centrale nucléaire située à côté de mon immeuble de rapport se met à éternuer, mon investissement locatif s’évapore), elle me semble également potentiellement permettre une rentabilité supérieure. Je pense que Sergio8000 est un bon exemple de ce que peut offrir une concentration réussie, par exemple.

Perte maximale par investissement: Perdre 8 % de mon capital (avec l’hypothèse d’un capital équiréparti entre mes actions, ce qui était vrai au départ) en cas de faillite d’une entreprise me semble acceptable.

En conclusion, je dirais qu’un nombre de lignes entre 15 et 20 me semble un bon compromis entre ces différents paramètres.
Quel serait le nombre de lignes que vous préconiseriez ? Pour quelles raisons ?

Cordialement,

Vauban

Dernière modification par vauban (18/11/2017 10h03)


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[+2]    #5 05/10/2013 23h07

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Bonsoir CPaulus,

Value trap

J’ai bien conscience du piège des "value trap". J’avais par exemple une ligne de TAIT (sur marchés US) que j’ai revendue pour cette raison.

Mon idée est que le prix et la valeur d’une action sont liés par un élastique et que plus cet élastique est tendu, plus il y a de chance que le prix revienne à sa vraie valeur. Lorsque l’écart est considérable, comme pour EXAC, cet écart même peut être le catalyseur car les acteurs du marché peuvent constater ce décalage et agir. Bien sûr, un catalyseur externe (que je ne vois pas bien non plus pour EXAC), permettrait également éventuellement d’amorcer le retournement.

Si je regarde la courbe historique d’EXAC, je note les cours suivants:
* 200 euros en 1996
* 60 euros en 2000
* 200 euros en 2004
* 40 euros en 2013

J’ai l’impression que l’encéphalogramme n’est pas plat et que la progression est possible sur des échelles de temps longues (je suis un investisseur long terme). A mon avis, il est probable qu’elle atteigne 160 euros au moins une fois dans les 10 ans qui viennent.

Pour ma part, je regrette la faible liquidité qui ne m’a pas permis d’en prendre plus d’une louche vers 40 euros. Et pour être complet, j’en avais également acheté une autre louche vers 80 euros (que je ne regrette pas).

Finalement, en observant mon portefeuille historique, il est rare que je constate que des actions stagnent sur des périodes de temps longues, en pratique.

Faillite

Je partage tout à fait votre analyse sur VIAL. Vous frappez là où le bât blesse ! Il me semble également que cette position relève plus de la roulette que de l’investissement. Je ne considère pas cette ligne représentative de ma façon habituelle d’investir. En réalité, quand je suis entré sur cette valeur, je n’avais pas conscience que son PDG avait été assassiné (faute d’analyse) ! Sinon, je n’y serais pas entré. Mais une fois parti sur le radeau de la méduse, il faut boire le calice jusqu’à la lie… En tous cas, avoir vécu la période du 19/09 au 24/09 (x 4 entre les extremums en 4 jours) était une expérience baroque. Après cette remontée délirante, je suis exactement revenu au niveau de mon PRU (1,2 euros), en clôture, vendredi. Je pense éventuellement vendre mes titres pour me remettre en conformité avec ma philosophie générale.

En revanche, en général (et je ne parle pas ici de VIAL), je pense que la peur de la faillite n’est pas pleinement justifiée. J’ai parfois l’impression que la peur de la faillite produit plus d’effets négatifs que la matérialisation du risque de faillite. Je ne dis pas que ce risque n’existe pas mais qu’il est exagéré. Par exemple, dans mon expérience limitée d’investisseur, je n’ai été actionnaire que d’une entreprise qui a fait une quasi faillite (passée en pink sheet) et de VIAL, dont la faillite est peut-être prochaine.

De plus, je pense, par ma diversification, être protégé contre ce risque. L’un des avantages des positions longues est qu’il n’y a pas de limite à la hausse mais une limite à la baisse. Si vous avez 10 actions, que l’une fait x 10 et que les 9 autres font faillite, vous n’avez pas perdu d’argent. Si 5 entreprises font x 2 et les 5 autres font faillite, vous n’avez rien perdu (et je pense que l’évènement que le cours d’une entreprise fasse x 2, sur mes actions, est plus probable que le risque de faillite).

Enfin, je suis d’accord avec les problèmes de liquidité que vous soulevez (une société en crise peut devoir faire une OPA à un mauvais moment, par exemple). C’est pour cela que j’essaie d’investir dans des sociétés qui ont une structure de bilan saine (généralement, endettement < capitaux propres, par exemple) et stable.

Je pense que CMO et LNC sont plus à même de correspondre à votre profil d’investisseur, tel que je l’ai perçu (sociétés solides avec des dividendes élevés).

Cordialement,

Vauban

Dernière modification par vauban (18/11/2017 10h04)


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#6 06/10/2013 09h09

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Bonjour Vauban,

Merci de vos réponses

Je comprends votre stratégie et l’investissement à long terme a prouvé que vous avez raison.

1/ Concernant Exac, pour moi, ce titre comme un certain nombre d’autres, n’a rien à faire en bourse.
Toutefois, le prix à payer par la famille pour sortir le titre de la bourse est peut être très (trop) élevé.

2/ Concernant les faillites (mot mal aimé on préfère redressement puis liquidation judiciaire),à ce sujet,  je suis curieux de connaitre la suite de l’histoire de Geci

3/ Vous avez raison CMO et LNC sont des titres qui me plaisent.

En conclusion, je me demande pourquoi vous n’êtes pas un peu plus agressif sur le secteur bancaire (ACA,GLE,…)

A+

CPaulus

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#7 06/10/2013 10h13

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Bonjour CPaulus,

Secteur bancaire

Le secteur bancaire me semble a priori actuellement une excellente opportunité d’investissement (notamment, BAK, GLE, ACA, etc…) et combine plusieurs éléments que je recherche quand j’investis dans un domaine. Mais d’autres points sont rédhibitoires.

Commençons par les éléments qui m’inciteraient à investir sur les banques:
* Le gros de la crise financière semble derrière nous
* Les cours sont historiquement bas
* Le public porte actuellement un regard très négatif sur les banques qui sont l’incarnation du mal (alors que le même public considérait en 2007 l’investissement dans les banques comme l’archétype de l’investissement "en bon père de famille")
* Upside supérieur au downside (reprise des dividendes, l’image du public actuellement très négative).
* Mr Market a été très dépressif dans sa vision des banques

Par contre, il y a également des éléments qui sont pour moi rédhibitoires:
* Je ne sais pas évaluer la valeur d’une banque. Difficile dans ce contexte d’estimer une divergence prix / valeur.
* Le levier dans les banques est par nature énorme et le risque d’image a un impact direct sur le résultat de l’entreprise. Une entreprise qui a une image négative auprès du public peut faire le dos rond et ignorer le cours de son action (sauf nécessité d’une augmentation de capital), sans que cela n’ait d’impact dans le monde réel et sur ses résultats. Pour une banque, une image négative peut être fatale vu les niveaux de levier en jeu et la nature du business.

En conclusion, pour les personnes qui savent déterminer la valeur d’une banque, je ne serais pas surpris que les banques citées apparaissent comme d’excellentes opportunités d’investissement. Pour ma part, je préfère m’abstenir d’investir massivement, faute de connaissance. J’ai néanmoins une petite ligne de CMO dont les niveaux de dividendes et la stabilité du bilan / des revenus (par rapport à mon prix d’achat, vers 30 euros) me semblent contrebalancer les inconnues existant par ailleurs.

Faillite

Pour moi, il y a un risque contre-intuitif bien plus réel que le spectre de la faillite dans l’approche valeur: c’est le fait de voir une OPA/OPR comme un évènement nécessairement positif !

Il y a 20 ans, je pensais sans expérience que les OPA/OPR étaient nécessairement une excellente chose pour l’actionnaire. Mais mon expérience des marchés m’a appris une leçon toute différente: méfie-toi comme de la peste des OPA/OPR. Imaginons une entreprise dont la valeur serait de 10 euros et que l’investisseur valeur achèterait à un prix de 5 euros, content d’avoir ramassé un billet de 5 euros gratuitement. Le cours continue à descendre à 1 euro et l’investisseur valeur ne se démonte pas. Il a fait une bonne affaire et même si d’autres personnes ont encore faire de meilleures affaires, à un moment d’égarement d’un Mr Market dépressif, cela ne veut pas dire qu’il a fait une mauvaise affaire (ce n’est pas parce qu’un fou vous propose d’acheter votre voiture pour 100 euros que vous êtes obligé d’accepter sa proposition).

Patatra, changement de décor: une OPA au prix imbattable de 2 euros vous est imposée, la mauvaise foi allant jusqu’à vous présenter la chose comme une excellente chose pour l’actionnaire, ce qui me semble insupportable. Vous devez manger votre chapeau. C’est par exemple ce qui m’est arrivé sur ACMR.

Ma vision des OPA/OPR est actuellement neutre:
* Négatif: elles empêchent souvent de réaliser le plein potentiel de hausse d’une entreprise (le prix de l’OPA est souvent inférieur à la valeur estimée) voire neutre
* Positif: elles permettre d’économiser du temps et donc se replacer sur d’autres titres, s’il existe d’aussi bonnes opportunités par ailleurs

J’ai constaté historiquement sur mon portefeuille que les OPA/OPR sur mes actions sont plus fréquentes que sur le marché dans son ensemble (ce qui d’ailleurs me paraît un signe positif, sachant que je ne les recherche pas: d’autres personnes plus compétentes que moi semblent également considérer les entreprises que j’achète comme intéressantes).

Cordialement,

Vauban


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#8 06/10/2013 10h19

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Bonjour Vauban et bienvenue,

interessant portefeuille qui aurait pu etre le mien, en tout cas pour la partie francaise.

Vauban a écrit :

Temps de gestion: Il est plus aisé de suivre 13 valeurs que 30.

Entierement d’accord sur ce point. Pour ma part, je trouve que votre portefeuille comporte trop de lignes (histoire d’aller a contresens smile); je me trouve a 11 lignes en ce moment et ma mission jusqu’a a la fin de l’annee va etre de regarder de plus pres les entreprises en portefeuille, solder celles dont je doute et garder celles ou je me sens en confiance. Objectif: 7 titres pour attaquer 2014.

Vous etes deja bien expose aux US en plus de la France, vous gagnez deja beaucoup en diversification (je que je ne fais pas assez). Avec 13 titres internationaux, vous etes a peu pres autant diversifie qu’un portefeuille de 40-50 actions uniquement US. Ca depend si vous vous sentez a l’aise dans vos choix ou preferez diluer la performance, mais en gagnant peu au niveau risque.

CMO et UG, j’aime bien, je m’etais penche sur LNC mais pas de declic de mon cote, meme si c’etait un bon candidat a l’achat. EXAC, je suis rentre assez bas et j’ai solde la moitie de ma position sur la recente remontee; l’entreprise peut rester comme ca pendant des annees, c’est la premiere vraie "value trap" que j’ai en portefeuille, je ne suis pas pres de l’oublier. VIAL, je n’ai jamais ose y toucher, ca part trop dans tous les sens, la menuiserie discount m’a refroidi.

Sur les titres US, je ne connais pas tres bien le marche, je vais regarder ca de plus pres, car je souhaite m’investir plus sur les US l’annee prochaine.

Apres, ceci n’est que mon humble avis, a vous de trouver ce qui vous convient le plus.

Avez-vous la performance de votre portefeuille?

Bien cordialement

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#9 06/10/2013 10h32

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Le secteur bancaire me semble a priori actuellement une excellente opportunité d’investissement (notamment, BAK, GLE, ACA, etc…) et combine plusieurs éléments que je recherche quand j’investis dans un domaine. Mais d’autres points sont rédhibitoires.

J’ai le meme probleme que vous sur les bancaires, c’est opaque, je n’arrive pas a comprendre ce qu’il se passe dans la boite noire. Au final, je n’ai investi que sur SG en 2011, le marche etait en train de dire que ma banque aller fermer et mon compte disparaitre. J’ai trouve ca excessif, et me suis dit que perdu pour perdu, autant mettre l’argent de mon compte sur l’action. Je suis sorti a 29, et depuis plus de bancaires.

Puis c’est vrai que les leviers sont inquietants, heureusement ce sont des chateaux de cartes dont personne n’a interet a ce qu’ils s’effondrent, donc ils resteront sur pied.

Bien cordialement

Dernière modification par Wawawoum (06/10/2013 10h41)

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[+1]    #10 06/10/2013 10h53

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Je ne sais pas si c’est important et pertinent mais je n’ai pas exactement la même définition du value trap.
Pour moi ce n’est pas simplement un titre décoté et oublié par le marché qui peut conserver sa décote 5 ans, voire 10 ans mais un titre qui est décoté à raison parce que l’entreprise va lentement mais surement détruire de la valeur.

Dans le premier cas on peut légitimement espérer que la métaphore de l’élastique soit pertinente et que le titre se rapproche un jour ou l’autre de la valeur qu’on peut espérer (pour moi la juste valeur sera toujours celle du marché), dans le second cas l’élastique perd en vigueur publication après publication jusqu’à devenir une ficelle sans ressort.

En soit ce n’est pas un gros problème d’être rentré sur une valeur oubliée par le marché ni même sur une valur trap ou effectivement on perdra au mieux 100% de son investissement pour un espoir de x2 supérieur.
Le problème se pose pour renforcer sa position à la baisse. Dans le cas simple valeur délaissée, la valeur a toutes les chances de remonter forcément au moins sur ses niveaux bas mais habituel (genre SCBSM ou CMO).
Le vrai problème se présente lorsqu’on s’obstine sur une vraie value trap qui détruit de la valeur.
Sans voir le mal partout des initiés connaissent la situation et vendent avant creusant l’apparente décote et on risque de s’obstiner sur un actif qui ne remontera jamais.

Sinon je pense qu’une OPA est rarement une bonne nouvelle sur ce genre de titre et représente un risque certain. Si on achète un titre espérant faire x2 ou x4 on ne saurait être content de s’en voir offrir 40% voire 80% de prime sur un cours qui est souvent plus bas que son PRU.
Certaines sont faites à des cours raisonnables (genre Sucrière de Pithiviers) d’autres à la limite (genre GNI et CRCL) jusqu’au vol pur et simple (MILU)


Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre

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#11 06/10/2013 15h03

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Bifidus a écrit :

Pour moi ce n’est pas simplement un titre décoté et oublié par le marché qui peut conserver sa décote 5 ans, voire 10 ans mais un titre qui est décoté à raison parce que l’entreprise va lentement mais surement détruire de la valeur.

Au contraire, je pense que tout est un probleme de temps, et a terme, toute entreprise va detruire de la valeur, elles ne sont pas immortelles. Je dirais que la value trap, c’est la non reconnaissance de la valeur percue par le marche, dans un laps de temps disons de 2/3 ans.

Le probleme d’Exacompta, ce n’est meme pas qu’elle detruit de la valeur, c’est qu’elle n’en detruit et n’en cree pas vraiment. Elle pourrait survivre comme ca pendant des annees, sans possibilite de vente, la famille Nusse semblant etre bien installee aux manettes. Des fois, j’aimerais qu’ils detruisent de la valeur pour qu’ils s’activent un peu. Dans le style de Peugeot un peu, panique a bord, on met un manager capable de redresser la barre, on se retrousse les manches et on attaque le probleme a bras le corps.

Il y a des produits de qualite, un beau portefeuille de marque, mais un secteur sinistre. Et ca peut durer des annees comme ca, sans que rien ne bouge.

Apres une value trap pour moi, peut etre une belle operation "value" pour quelqu’un qui rentre dans 2 ans et qui voit 6 mois plus tard, l’action doubler car l’entreprise, apres avoir vu disparaitre quelques-uns de ses plus ardents concurrents, est enfin a meme de creer de la valeur.

C’est la theorie de relativite de la value trap, une value trap pour moi n’est pas forcement une value trap pour mon voisin. Il y a aussi le probleme, du nombre de lignes du portefeuille. Si j’avais une centaine de lignes du meme style qu’Exacompta, je n’aurais pas vraiment de probleme a attendre (style daubasses ou Lynch et ses 1300 lignes). Sur une dizaine de ligne, ca devient un probleme. Du coup, ca n’est peut-etre pas un probleme pour vous si la valeur reste sous le radar pendant 5 ou 10 ans, mais ca l’est pour moi.

Graham disait que si une valeur n’avait pas pris 50% en 3 ans, il valait mieux la vendre. C’est peut-etre tout simplement cela une value trap, une action qui n’a pas fait le "pop" escompte en 3 ans.

Au fait Bifidus, etes-vous aussi actif qu’on le dit? smile

Bien cordialement

Dernière modification par Wawawoum (06/10/2013 15h06)

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#12 06/10/2013 16h32

Banni
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EXAC c’est soit pas assez cher au niveau des fonds propres ou cher vis à vis de la croissance ou du benefice.

Perso, je n’en prendrais sans doute pas même dans un portefeuille de 100 sociétés.  Mais dans un portefeuille concentré, je suis comme wawawoum, je n’en prendrais pas (et surement pas du Peugeot non plus, mais c’est une autre file).

Au niveau de la concentration et du message de superpognon.  L’immense majorité des investisseurs pros (Lynch et Schloss exceptés) qui ont fait nettement mieux que la moyenne sont concentrés.   Sur les portefeuilles qui semblent battre largement le marché sur ce forum, pas un seul n’est très diversifié.  L’un des avantages d’un investisseur particulier par rapport à un pro est la possibilité de concentrer ses investissements.  Pourquoi ne pas s’en servir plutôt que d’accumuler des tonnes de titres ou de trackers avec une mentalité de collectionneur mais pas d’investisseur?

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[+1]    #13 06/10/2013 18h40

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Bonjour Wawaoum,

Merci de votre message et de votre accueil.

CMO

CMO est une valeur assez tranquille (vu les niveaux de dividende), surtout pour un achat autour de 30 euros. Personnellement, je pense sortir autour de 50 euros, s’il y a de meilleures opportunités sur le marché, bien que son cours dépassera ce prix, à mon avis, à terme.

UG

Un achat d’UG à ce stade ne me semble pas nécessairement judicieux (j’ai acheté autour de 7 euros). La marge de sécurité ne me semble pas très importante. Probablement je vendrai autour de 20 euros, pour ma part.

LNC

LNC est mon meilleur investissement à ce jour. Entré à 1,5 euros (!) grâce à un Mr Market suicidaire (quelques promoteurs immobiliers avaient fait faillite et ce spectre a massivement fait fuir les actionnaires; j’aime le "risque" de faillite perçu), je pense qu’elle a le potentiel d’atteindre 15 euros dans les 10 ans (surtout si l’on tient compte des dividendes généreux), ce qui serait mon premier x 10. Je suis également curieux de voir ce qui se passera à partir du 8 octobre, date à laquelle Natixis passe à l’attaque (mandat de rachat de titres). Il existe également une possibilité de retrait de la cote vu le faible flottant.

EXAC

Je ne considère pas (encore ?) cette action comme une "value trap", pour ma part. Je pense qu’elle peut rejoindre les 160 euros dans les 10 ans. Mais il est clair par ailleurs que cette valeur est faiblement liquide.

VIAL

Je suis tout à fait d’accord avec vous. Il vaut mieux rester loin du dossier VIAL. J’ai expliqué dans un message précédent que je suis entré sur cette valeur en raison d’une erreur d’analyse et que se placer sur cette valeur relève plus de la roulette russe que de l’investissement. Et il est probable que j’en sorte prochainement, sans trop de dégâts (hormis le manque à gagner: - 30 % par rapport au CAC40).

Par contre, je ne suis pas d’accord sur votre analyse sectorielle: le principal défaut de VIAL ne me semble pas lié au secteur d’activité (mais à l’histoire haute en couleur de son PDG, assassiné par un snipper alors qu’il voguait tranquillement sur son yacht au large de la Corse et s’apprêtait à dîner !).

Performance

Comme indiqué dans ma présentation générale, j’ai une performance annualisée de 16 % depuis le début de la crise, en 2007, dont voici le détail:
2008: -10 %
2009: +100 %
2010: +32 %
2011: -17 %
2012: + 3 %
2013: + 30 %
2014: + 18 %

Je ne considère pas que cette performance soit nécessairement reproductible. Je vise de manière plus raisonnable un taux de 6 % annualisé dans la durée pour mes investissements actions.

Diversification vs concentration

Comme indiqué, j’ai une préférence personnelle pour un nombre de lignes entre 15 et 20. Comment pensez-vous gérer le risque d’une OPA/OPR à vil prix sur l’un de vos 7 titres (ou comment ressentiriez-vous le fait de perdre 14 % de votre portefeuille sur une action) ?

Exposition US / FR

Je ne cherche pas à diversifier fortement géographiquement. Je suis plutôt un stock picker d’actions individuelles qui a tendance à ne pas faire de pronostic sur le niveau macro.

Cordialement,

Vauban

Dernière modification par vauban (18/11/2017 10h04)


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#14 06/10/2013 18h59

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Bonjour Bifidus,

Value trap

Pour moi votre observation sur les "value trap" est en effet très pertinente et j’y ajouterais encore une composante. Imaginons une action dont la valeur estimée au moment de l’achat est le double du prix proposé par le marché.

Plusieurs scénarios sont possibles, dont voici quelques exemples:
* Le prix monte et la valeur monte: le scénario idéal.
* Le prix monte et la valeur descend: revendre lorsque le prix rejoint la valeur.
* Le prix descend et la valeur monte: attendre patiemment que la raison regagne le marché en espérant que l’effet élastique se déclenche.
* Le prix descend et la valeur descend: potentiellement, l’investisseur peut perdre tout son investissement. Seul ce scénario est pour moi représentatif du "value trap" (le premier ne l’est pas même si l’entreprise détruit de la valeur).

En conclusion, pour moi, acheter à un prix inférieur à la valeur d’une action induit une probabilité de gain favorable à l’investisseur, statistiquement, comme le montrent les 4 scénari ci-dessus de manière simplifiée: seul l’un des scénari est vraiment fondamentalement défavorable, à mon sens.

OPA

Concernant l’OPA, je suis globalement d’accord avec votre analyse à une nuance près. Certes, le potentiel de hausse est rarement réalisé lors de l’OPA. Mais l’investisseur gagne sur le facteur temps avec une possibilité de se replacer sur un autre titre avec un potentiel renouvelé. De ce fait, je qualifierais l’OPA d’évènement globalement neutre: ni positif ni négatif, donc.

Cordialement,

Vauban

Dernière modification par vauban (06/10/2013 21h09)


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#15 06/10/2013 19h04

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vauban a écrit :

Bonjour Super_Pognon,

Je pense que dans le débat diversification vs concentration, plusieurs paramètres doivent être considérés:

Performance: La performance optimum serait obtenue en plaçant à un instant t tout son capital sur l’action qui progresse le plus rapidement à cet instant. Dans l’immobilier physique, par exemple, il est rare qu’un investisseur locatif achète 13 appartements dans des immeubles et à des endroits différents. Pour faire une analogie qui a ses limites, l’investisseur achète généralement un bien qui est celui qui lui paraît le meilleur.

Profondeur de marché: Sur les small cap, la profondeur de marché peut être limitée et des achats en masse peuvent faire décaler les cours de manière importante. C’est par exemple pour cette raison que je n’ai pas plus d’actions EXAC.

Temps de gestion: Il est plus aisé de suivre 13 valeurs que 30.

Nombre d’opportunités offertes par les marchés: Il n’est pas toujours possible de diversifier autant que l’on souhaiterait, lorsque l’on est sélectif.

Risque: La concentration est généralement associée à un niveau de risque plus élevé et il est de bon ton de diversifier (pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, nous dit le dicton populaire). Je serais plus nuancé. Si la concentration me semble en effet induire un risque supérieur (si la centrale nucléaire située à côté de mon immeuble de rapport se met à éternuer, mon investissement locatif s’évapore), elle me semble également potentiellement permettre une rentabilité supérieure. Je pense que Sergio8000 est un bon exemple de ce que peut offrir une concentration réussie, par exemple.

Perte maximale par investissement: Perdre 8 % de mon capital (avec l’hypothèse d’un capital équiréparti entre mes actions, ce qui était vrai au départ) en cas de faillite d’une entreprise me semble acceptable.

En conclusion, je dirais qu’un nombre de lignes entre 15 et 20 me semble un bon compromis entre ces différents paramètres.
Quel serait le nombre de lignes que vous préconiseriez ? Pour quelles raisons ?

Cordialement,

Vauban

15-20 lignes types big caps liquides, je vous suis. Les news ne sont pas pléthore sur les valeurs type smalls.

Pour des smalls moins liquides etc… j’aurais modulé le nombre de lignes légèrement à la hausse (30-40).

Il est vrai que le nombre d’opportunité est un critère assez limitant.

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#16 06/10/2013 21h50

sergio8000
Invité

vauban a écrit :

Actions FR (ticker / nombre de titres)

CMO  735
EXAC 382
VIA    37423
HF      7400
LNC    13907
UG     5600
TRI    5000
VET    5337

Actions US (ticker / nombre de titres)

AIG    1173
BAMM 33668
HAST  40000
PCC    6580
TBAC  16700

Je suis notamment intéressé par d’éventuels commentaires critiques argumentés sur mon portefeuille.

Bonjour Vauban,

Il m’est honnêtement très difficile de donner un avis sur un portefeuille, et plus particulièrement sur le votre.
Je propose quelques pistes de réflexion, mais je ne détiens pas la vérité, surtout qu’à ce sujet, ma conviction est qu’il n’y en a pas.

Votre portefeuille me plaît pour les raisons suivantes :
- Il n’est pas standard
- Vous vous concentrez sur des entreprises ayant un certain patrimoine, et des marques pour certaines d’entre elles
- Vous savez assumer vos convictions et avoir une certaine concentration
- On voit que vous êtes une personne réfléchie
- Vous n’investissez pas dans des bigs caps à dividendes (je sens que je vais me faire des amis, mais j’assume :-))
(- Vous êtes actionnaire d’AIG)

Votre portefeuille soulève en moi quelques doutes sur les aspects suivants :
- Lorsque vous prenez une position comme TBAC, UG ou EXAC, je me demande si vous considérez l’aspect management. Je pense que toute personne ayant étudié ces entreprises comprendra qu’en termes de qualité, c’est à peu près nul ou très négatif pour les trois (pas de honte à avoir là-dessus, j’ai des entreprises plus que médiocres en portefeuille aussi, et j’en suis pleinement conscient). Je pense que, pour une entreprise de qualité allant de médiocre à moyenne, c’est le management qui fait tout. Admettons que, par le passé, EXAC nous ait reversé tout son cash-flow en dividendes, parce que le business n’est pas viable et peut au mieux être maintenu à flots (retours sur capitaux inférieurs à ceux d’un placement de trésorerie intelligent sans risque). dans un tel cas de figure fantaisiste, pendant de long moments, la création de valeur pour les actionnaires aurait été phénoménale. Le management ne semble pas du tout orienté dans ce sens… je n’ose même pas aborder la question pour Peugeot, mais je pense que vous voyez où je veux en venir à ce stade : s’il n’y a pas un management qui pense aux actionnaire dans une société qui, par défaut, ne peut que détruire de la valeur, est-il vraiment sage de les mettre dans un portefeuille aussi concentré ? (Je n’ai pas d’avis catégorique sur la question, mais je sais que je n’en serais pas capable)
- Lorsque vous misez sur une recovery comme TBAC ou UG, il me semble qu’il est essentiel de se poser la question de la possibilité d’un retour en arrière par rapport à la stratégie adoptée par le management. Quelles seront les conséquences si leur plan ne fonctionne pas ? (purement à titre de remarque : j’ai toujours préféré Tandy Leather à Tandy Brands, mais je suis bien souvent petit joueur. Tandy Leather a une clientèle qui n’a pas d’alternatives à vrai dire, ce qui m’a toujours rassuré. Je pense que cela a un certain prix)
- Si j’avais des UG, TBAC, HAST, BAMM, VET, EXAC, TRI qui représentaient la moitié de mes titres en portefeuille, j’en voudrais au moins 20 (parce que je sais que je ne peux trop en demander à ces businesses et leurs management). Vous avez des businesses décents à côté, soyons honnêtes, mais si j’avais un tel portefeuille, je me dirais que j’ai trop peu de droits à l’erreur, ce qui me dérange. Bon, vous avez qu’à pas vous tromper, mais moi, je sais pas faire !
(- Le warrant AIG me plaît plus que l’action depuis à peu près toujours)

Honnêtement, je suis récemment retombé dans une phase net-net et j’en trouve pas mal de part le monde (à titre anecdotique, j’ai limite envie d’aller m’installer en Malaisie tellement il y a de nets-nets par là), mais, malgré cela, j’essaie de rester à peu près concentré. Pour ce faire, j’essaie de vérifier la rationalité du management qui me semble vraiment le facteur déterminant. Sinon, il n’y a pas de mal à demander à ses net-nets d’être profitables. Il arrive même que les business aient des barrières. Je mets un peu plus de temps pour chercher, mais je dors bien.

Voilà les premiers commentaires que suscite en moi votre portefeuille. Cela dit, un bon investisseur sait aussi ne pas écouter la foule, dont je fais partie :-).

Dernière modification par sergio8000 (06/10/2013 21h56)

 

#17 06/10/2013 23h26

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Bonjour Sergio8000,

Merci de votre message, de vos observations et de vos encouragements.

J’assume mon portefeuille dans sa configuration actuelle (sauf VIA comme déjà expliqué) et je dors bien.

Big cap à dividendes

Je vous rejoins tout à fait. Déjà les big cap me semblent par nature présenter certaines caractéristiques défavorables par rapport aux small/mid cap, par exemple:
* La probabilité que l’entreprise double de taille est statistiquement moins grande que la probabilité que l’entreprise divise sa taille par deux.
* Même si un business détruit de la valeur, je pense que ce n’est pas une condition suffisante pour ne pas y investir.
* La visibilité dont bénéficient les big cap (entreprises connues présentes dans des indices) fait que ces entreprises sont populaires et vues positivement par les marchés, ce qui se reflète sur leur prix. Je préfère pour ma part un secteur mal vu avec un business rentable et des entreprises décotées (AIG en est un bon exemple, mais je n’apprends rien au spécialiste de cette valeur que vous êtes).
* Les big cap sont souvent plus difficiles à évaluer que des small/mid cap.
* Les niveaux d’endettement des big cap sont souvent élevés.
* Les dividendes passés ne préjugent en rien des dividendes futurs.
* La profondeur de marché est plus importante: les professionnels, pour des raisons de taille d’actifs à gérer, ne peuvent pas nécessairement investir sur des small/mid cap. Sur ces dernières, il est plus facile de jouer à armes égales avec les autres investisseurs.

Management

L’aspect management est pour moi une composante mineure car il me paraît très difficile à mesurer pour le prendre en compte de manière factuelle et chiffrée, mais je partage votre avis sur la faiblesse du management d’UG, TBAC ou EXAC. Je m’intéresse plutôt aux divergences prix / valeur: "le prix c’est ce qu’on paie et la valeur, c’est ce qu’on a", pour citer Warren Buffet.

La baisse de valeur n’est pas pour moi synonyme de baisse du prix, surtout si l’écart entre prix et valeur est important (ce qui justifie pour moi les achats EXAC, UG et dans une moindre mesure TBAC). Une valeur peut baisser et un prix monter pour se rejoindre. Simplement, si j’anticipe une destruction de valeur, je serai plus exigeant sur l’écart prix / valeur. Pour moi, ce qui est important, lors de l’achat d’une valeur est que l’upside soit plus fort que le downside, pour être statistiquement gagnant. De mon point de vue, un portefeuille équiréparti de 13 lignes me semble déjà assez diversifié.

Enfin, TBAC représente actuellement 1 % de mon portefeuille (placement risqué à un prix d’achat de 3 euros, comme l’a montré l’histoire !), EXAC 3 % (placement peu risqué à un prix d’achat de 40 euros et modérément risqué à un prix de 80 euros) et UG 10 % (placement peu risqué à un prix d’achat de 7 euros) soit 14 % au total. Je vendrai probablement UG autour de 20 euros si j’en ai l’occasion et EXAC autour de 160 euros.

Business

Je pense que je suis moins focalisé que vous sur la qualité intrinsèque d’un business. Ce n’est pas parce qu’un bien a une valeur intrinsèque élevée que c’est un bon investissement (et je ne dis pas non plus que c’est votre position). Pour moi, un bon investissement est plutôt un différentiel élevé entre prix et valeur (avec une valeur qui ne se dégrade pas trop avec le temps, si possible). Pour faire une analogie qui a ses limites, je dirais par exemple que je préfère acheter une voiture de marque française vendue d’occasion vers 10 000 euros avec 30 000 km au compteur plutôt qu’une berline allemande neuve, quand bien même la valeur de la française serait détruite plus rapidement (vu sa qualité intrinsèque moindre).

Parmi les actions citées (UG, TBAC, HAST, BAMM, VET, EXAC et TRI), TBAC ne me semble pas très fiable. Par contre, les autres entreprises me semblent assez solides (pas nécessairement au niveau de leur management, ni de leur business) car elles présentent des divergences prix / valeur intéressantes (au moins par rapport à mes cours d’achat). Ce ne sont pas non plus des entreprises structurellement et systématiquement déficitaires sur les 5 dernières années, par exemple (contrairement à une action comme GUYD, par exemple). Il s’agit aussi d’entreprises familiales où le management est souvent actionnaire et intéressé à l’entreprise (ce qui n’est pas nécessairement synonyme de bon management ! mais il y a au moins une volonté de principe).

Si une entreprise en déficit une année renoue avec les bénéfices l’année suivante, c’est également un upside potentiel qui peut faire monter le prix alors qu’une entreprise faisant une croissance à 2 voire 3 chiffres aura du mal à surprendre positivement sur ce plan !

Faut-il se donner droit à l’erreur ?

Personnellement, je ne crains pas une forte baisse de certaines de mes valeurs (cf TBAC à - 85 %) en faisant le raisonnement suivant. Admettons (et ce sont des approximations très grossières) que le prix d’une entreprise est égal à sa valeur, que la valeur est proportionnelle à la taille de l’entreprise et que l’évènement qu’une small/mid cap double de taille est équiprobable avec l’évènement qu’elle divise sa taille par deux. J’achète 2 entreprises, l’une double de taille et l’autre divise sa taille par 2. In fine, j’aurais gagné 25 % grâce à l’asymétrie induite par les exponentielles: (50 % + 200 %) /2. Une autre manière d’observer ce phénomène aux limites est de constater que sur des positions longues, la perte est limitée mais le gain est théoriquement illimité.

Imaginons un portefeuille initialement équiréparti entre toutes les actions qui le constituent. Que va-t-il se produire ? Les actions qui performent le mieux vont augmenter leur pondération tandis que les autres vont diminuer leur pondération. Si une société fait faillite, il suffit qu’une autre fasse x 2 pour compenser et la faillite est sans doute moins probable qu’un doublement du prix (et les autres contraintes que j’ai placées sur mes achats devraient renforcer cet aspect).

Je me suis déjà lourdement trompé sur des choix de titres, TBAC ou surtout VIA en sont des exemples éloquents, mais j’ai également eu une proportion non négligeable d’actions faisant des performances s’étalant de x 2 à x 5.

Enfin, perdre 8 % de mon portefeuille sur un titre ne me fait pas peur. J’ai déjà subi des variations de -35 % par rapport à des extremums locaux, sur mon portefeuille global, sans que cela ne remette en cause ma méthode à mes yeux (et sans que cela ne m’empêche de dormir ou même n’augmente mon stress).

En conclusion, je me laisse raisonnablement droit à l’erreur et considère également un nombre de lignes entre 15 et 20, initialement équiréparties, bien adapté à mon profil.

Investissements en Malaisie

Lorsque je fais tourner mon programme de screening sur le marché US, je tombe sur une multitude de valeurs chinoises qui me paraissent intéressantes, d’un point de vue net-net. Mais je n’ai jamais investi dans ces actions car les données inscrites au bilan ne semblent pas fiables.

Je ne connais rien des marchés en Malaisie, mais je me demandais à la lecture de votre recherche de nets-nets si les données financières y sont fiables. Sinon, une analyse macro-pipo m’incite à croire que la Malaisie est un endroit où il fait meilleur investir qu’en France (et j’ai un petit attachement sentimental à cette région car j’ai failli démarrer ma carrière professionnelle à Singapour).

J’ai trouvé suffisamment d’opportunités en France, en Allemagne et aux US (avec des amplitudes de cours de x 10 à / 10) pour ne pas avoir à creuser d’autres marchés à ce stade, mais si les opportunités venaient à tarir, nul doute que j’essaierais d’approfondir d’autres marchés, et pourquoi pas la Malaisie !

Cordialement,

Vauban

Dernière modification par vauban (06/10/2013 23h49)


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#18 07/10/2013 08h23

Membre (2013)
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Vauban a écrit :

LNC est mon meilleur investissement à ce jour. Entré à 1,5 euros (!)

Au moment ou je l’avais regarde elle cotait 6 ou 7 en plein boom fin de l’annee derniere, mais a 1.5 ce n’est pas la meme chose!

Vauban a écrit :

Comment pensez-vous gérer le risque d’une OPA/OPR à vil prix sur l’un de vos 7 titres (ou comment ressentiriez-vous le fait de perdre 14 % de votre portefeuille sur une action) ?

C’est vraiment un risque qui ne m’empeche pas de dormir, je pense au contraire que c’est une opportunite, et c’est un des problemes sur Exacompta, pas de sortie possible par une OPA/OPR. Si demain une OPA etait lancee sur mettons Peugeot, a 14 euros, l’action monterait rapidement, en rendement annualise, ce serait extremement rentable. J’aurais eventuellement pu vendre plus haut, mais dans combien de temps? Suis-je vraiment sur de pouvoir vendre plus haut? Je serais extremement content de sortir a 14 euros et investir sur une autre societe.

Idem sur Excompta, si demain OPA a 90 euros, je serai content de faire +50% en un claquement de doigt, beaucoup plus content que de faire 100% sur 5 ans. Par ailleurs, je ne me soucie pas de mes PRU, donc ce je que je peux gagner au-dessus du prix d’aujourd’hui est une bonne chose, c’est ma vision des choses. Malheureusement, ce n’est pas possible sur Exacompta.

Vauban a écrit :

Lorsque je fais tourner mon programme de screening sur le marché US, je tombe sur une multitude de valeurs chinoises qui me paraissent intéressantes, d’un point de vue net-net. Mais je n’ai jamais investi dans ces actions car les données inscrites au bilan ne semblent pas fiables.

Je vous rejoins completement, pour connaitre un peu les chinois, avoir travaille pour eux, et pour etre marie avec une chinoise, je ne mettrais pas un centime dans les petites boites chinoises qui ont une montagne de cash. La derniere chose qu’ils pensent en faire, c’est de le redistribuer aux actionnaires. Donc investir sur des grosses cap chinoises eventuellement (et encore, il faut une grosse decote), mais sur des petites avec un net-net interessant, jamais.

Sachant qu’en Malaysie, le business est tenu par les chinois, il faut etre mefiant egalement. Malgre tout, un peu moins, car les chinois qui sont la-bas sont souvent partis pour fuir le parti et pouvoir monter leur business tranquille. Ils ont plus une mentalite business et moins une mentalite "je brule la montagne de cash de la banque et des investisseurs pour accoucher d’une souris". Malaysie et Indonesie sont des coins il fait bon investir en ce moment, forte croissance qui prend le relais du nord de l’Asie, maintenant est ce vraiment fiable sur le long terme?

Management UG
Je vous trouve dur avec le management actuel, je trouve Varin bon dans ce qu’il fait et j’espere ne pas me tromper en pensant que c’est l’homme de la situation, meme s’il vient de la metallurgie. Evidemment, tout ce qu’il a autour, la famille Peugeot en particulier n’aide pas forcement, mais j’ai l’impression qu’ils ont compris qu’il fallait qu’ils laissent un peu leurs problemes de cote et se sont fait peur.

Je ne crois que ce que je vois, et je trouve les produits Peugeot/Citroen d’aujourd’hui largement au-dessus de ce qu’ils faisaient avant, et pour moi, cela compte beaucoup. Les produits, c’est la vie, le Xperia Z m’avait fait rentre sur Sony, et j’en ai achete un. J’investis souvent sur des produits auxquels je crois, je suis client SG, j’ai eu des GLE, j’ai eu des Peugeot, j’ai des actions UG, j’ai des appareils Sony en veux tu en voila, j’ai eu des actions Sony, j’ai toujours ete client Orange en France, j’ai des titres ORA. Et pour l’instant, ce sont de loin mes 4 plus grosses PV. C’est assez simple au fond l’investissement!

Bien cordialement

Dernière modification par Wawawoum (07/10/2013 08h55)

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#19 07/10/2013 12h04

Membre (2011)
Réputation :   74  

vauban a écrit :

LNC

LNC est mon meilleur investissement à ce jour. Entré à 1,5 euros (!) grâce à un Mr Market suicidaire (quelques promoteurs immobiliers avaient fait faillite et ce spectre a massivement fait fuir les actionnaires; j’aime le "risque" de faillite perçu), je pense qu’elle a le potentiel d’atteindre 15 euros dans les 10 ans (surtout si l’on tient compte des dividendes généreux), ce qui serait mon premier x 10. Je suis également curieux de voir ce qui se passera à partir du 8 octobre, date à laquelle Natixis passe à l’attaque (mandat de rachat de titres). Il existe également une possibilité de retrait de la cote vu le faible flottant.

Cordialement,

Vauban

Bonjour vauban,

Après avoir jeté un œil sur vos valeurs, j’ai remarqué que les sociétés que vous avez en portefeuille sont en général très décotées par rapport à leurs fonds propres. A titre personnel, je préfère celles qui gagnent de l’argent et distribuent un dividende. Toutefois, vous pourriez me répondre, et vous auriez raison que le levier est plus important sur celles qui ne gagnent pas d’argent dans l’immédiat, mais que le jour ou elles publieront un résultat positif leurs cours s’envoleront.

Par ailleurs, comme j’ai pas mal de liquidités, j’ai décidé de monter dans le bateau LNC. A terme, je crois, mais je peux me tromper, que Premier Investissement souhaite retirer le titre du marché.
Avec une capitalisation de 126 Me pour des capitaux propres de 226 Me, on va voir si Natixis va impacter le cours de la valeur par des rachats de titres. En effet, acheter des titres sur le marché coutera beaucoup moins cher que de lancer une opération proche des capitaux propres sur le flottant.

A+

CPaulus

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#20 07/10/2013 14h34

sergio8000
Invité

Wawawoum a écrit :

Sachant qu’en Malaysie, le business est tenu par les chinois, il faut etre mefiant egalement. Malgre tout, un peu moins, car les chinois qui sont la-bas sont souvent partis pour fuir le parti et pouvoir monter leur business tranquille. Ils ont plus une mentalite business et moins une mentalite "je brule la montagne de cash de la banque et des investisseurs pour accoucher d’une souris". Malaysie et Indonesie sont des coins il fait bon investir en ce moment, forte croissance qui prend le relais du nord de l’Asie, maintenant est ce vraiment fiable sur le long terme?

Je m’intéresse personnellement à des business familiaux locaux, qui font parfois mêmes des affaires avec des entreprises de premier plans comme LVMH par exemple.
Je ne sais pas vraiment si les business sont tenus par des chinois, je n’y suis jamais allé. Connaissez-vous ce pays ?
Je vois une énorme différence entre les chinoiseries et le marché malaisien : quand j’ai une net-net qui arrive à me payer 5 à 10 % de dividendes sans que sa position de cash ne diminue (sans même parler de rachats d’actions), je me dis que le business a ses chances d’être crédible. C’est cela que je rechercherais dans un tel marché en tout cas (mais je voudrais vraiment aller sur place avant de me lancer).

 

#21 07/10/2013 15h04

Membre (2013)
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Sergio8000 a écrit :

Je m’intéresse personnellement à des business familiaux locaux, qui font parfois mêmes des affaires avec des entreprises de premier plans comme LVMH

Cela ne m’etonnerait pas qu’ils aient des ascendances chinoises… Et souvent effectivement, ce sont des business familiaux. Ils ont plus la mentalite de chinois HK / Singapour voire Taiwan. Vu de la France, ca ne fait pas grande difference, pourtant, vu d’ici, il y en a une!

En tout cas, c’est certainement plus sur que la Chine continentale. Mais je ne connais pas la Malaysie plus que ca, j’ai eu des echos d’expats qui allaient travailler la-bas  ou qui en revenait, j’ai egalement croise quelques clients malaysiens qui venait faire leurs emplettes en Chine, mais je n’y ai jamais ete. D’apres Wikipedia, 24% de la population est d’origine chinoise, je ne serais pas surpris qu’ils tiennent 80% du business.

En Asie, le futur semble plus a l’indonesie et a la Malaysie. Des boites commencent a en avoir un peu marre de la Chine (quand on voit comment GSK et les autres pharmas sont traitees en ce moment, c’est d’une hypocrisie sans nom, mais c’est une autre histoire… Les US et UK ne sont pas mieux en essayant de se servir sur la bete) et lorgnent vers le marche indonesien, qui est un beau marche avec plus de 200 millions d’habitants. Mes connaissances s’arretent la, desole, mais si vous passez par la Malaysie, passez voir l’Indonesie, il y a peut-etre des choses interessantes.

@ CPaulus et Vauban: j’ai egalement pris qq titres de LNC pour rigoler un peu, avec un catalyseur qui part demain, l’histoire est plus interessante. Enfin, c’est juste un petit pari pour rire, c’est plus de la curiosite qu’autre chose.

Bien cordialement

Dernière modification par Wawawoum (07/10/2013 15h18)

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[+1]    #22 07/10/2013 20h26

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Bonjour,

VIA

Je suis sorti de VIA aujourd’hui. Etant entré sur une faute d’analyse, une sortie à mon prix d’entrée est finalement déjà très bien (bon il y a tout de même un manque à gagner de l’ordre de 33 % par rapport au CAC40). Et je préfère l’investissement à la roulette bien que cette dernière ait aussi ses charmes ! Mais ce n’est pas ce que je recherche principalement en bourse.

LNC

Quand j’ai acheté LNC à 1,5 euros, personne n’en voulait car d’autres entreprises du secteur avaient fait faillite. Mais une capitalisation boursière inférieure à 10 % du total du bilan était pour moi alléchante. Et finalement, quand les entreprises d’un secteur font faillite, les survivantes n’en bénéficient-elles pas, à terme ?

Concernant les intérêts de Premier Investissement, bien malin qui sera plus malin que Mitterrand:
* Le dividende est distribué en actions mais PI ne souscrit pas au dividende en actions à 100 % !?
* Il reste entre 10 % et 20 % de flottant
* Des achats de titres sont régulièrement effectués par Mitterrand
* Des rachats de titres par la société ont déjà eu lieu
* Programme de rachat via Natixis
* Mitterrand a déjà racheté sa société dans les années 1990

Mais si tout le monde parie sur un retrait probable de la cote, n’est-ce pas déjà l’essentiel !

Enfin, merci à Wawaoum et à CPaulus d’avoir soutenu le cours, aujourd’hui, en attendant que Natixis prenne le relais demain ! Bienvenue à bord et espérons que notre investissement soit conforme à nos attentes.

Catalyseurs

En réfléchissant, grâce à vous aux catalyseurs, je me suis posé les questions suivantes:
* Si j’identifie un catalyseur, suis-je le seul à le détecter ?
* Si je ne suis pas seul, le prix de l’action n’a-t-il pas déjà intégré cette information ?
* Qu’est-ce qui me laisse penser que je ne suis pas le dernier à le détecter ? Est-ce que le catalyseur aura toujours de l’effet pour moi ?
* Ne vaut-il pas mieux investir avant qu’un catalyseur n’ait été identifié avec un upside permettant statistiquement plus facilement l’émergence de nouveaux catalyseurs ?

Pour l’anecdote, l’un de mes meilleurs investissements est dû à un vrai faux catalyseur apparu après mon achat ! Il s’agit de Parrot, achetée à 4,5 euros (lorsque tout le monde prédisait la fin des innovations Parrot) et vendu à 25 euros. Après mon achat, l’entreprise a sorti son drone… et le cours s’est envolé. Personnellement, je n’ai jamais cru que le potentiel commercial du drone serait un jour significatif par rapport à celui des kits mains libres mais j’ai pris le pari que le public le croirait. L’essentiel n’est pas seulement la vérité mais ce que les gens peuvent croire. Quand j’ai vendu à 25 euros, je me suis senti soulagé.

Entreprises bénéficiaires contre entreprises déficitaires

Une entreprise systématiquement déficitaire sur les 5 derniers exercices me semble en effet problématique (à moins que l’écart prix/valeur soit si important qu’il contrebalance ce facteur pour moi négatif). En revanche, une entreprise tantôt bénéficiaire et tantôt déficitaire sur les derniers exercices et par exemple déficitaire sur le dernier ne me semble pas un obstacle important, pour la raison que CPaulus a indiqué (le retour aux bénéfices sera apprécié par le marché et le prix de l’action augmentera).

Invariants

L’un des points qui m’intéresse, quand j’analyse une société, ce sont les données invariantes à long terme (c’est à dire sur l’horizon temps de mon investissement). En effet, une société comme Peugeot n’est pas fort différente aujourd’hui de ce qu’elle était lorsqu’elle cotait à 60 euros. Le bilan me semble bien plus représentatif du fond d’une société que son compte de résultats très volatil et par nature conjoncturel. Je me base donc principalement sur le fond, invariant, pour évaluer une entreprise. Par exemple, des données stables me semblent être le CA, le bilan, le nombre d’employé, etc… Bien sûr, s’il y a croissance dans le positif plutôt que stabilité, je ne m’en plains pas.

Cordialement,

Vauban

Dernière modification par vauban (18/11/2017 10h05)


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#23 07/10/2013 23h35

sergio8000
Invité

Pour Peugeot, l’étude du bilan sur 10 ans m’indique une destruction ininterrompue de valeur à un rythme très soutenu. Je loupe peut être quelque chose…

Bien que je préfère 1000 fois étudier un bilan que toute autre chose dans une société, je pense qu’on ne peut pas le considérer comme figé et qu’on doit l’ajuster et le projeter (avec toutes les imprécisions de l’exercice). Malgré ma nature optimiste, je n’ai pas réussi à trouver qqch de concluant avec n’importe quel scénario envisagé (aucun n’inclut le retour au cash-flow positif cependant, chose à laquelle je n’arrive pas à croire par rapport aux 10 dernières années. Par contre, un bénéfice comptable positif est possible).

Depuis le temps qu’on parle de Peugeot sur le forum, je me suis toujours demandé pourquoi personne, à la même époque, n’a parlé de Renault, dont la seule participation dans Nissan justifiait un prix significativement plus élevé que 30 euros et même que 60 euros… alors qu’en plus, l’entreprise créée de la valeur pour ses actionnaires ! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué me semble un dicton approprié… Perso, j’ai choisi General Motors (d’abord par le trust de liquidation, situation complexe, puis par les warrants B, situation simple), mais j’ai pas mal hésité avec Renault.

 

#24 10/10/2013 11h30

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Bonjour Serge,

Concernant Peugeot et Renault, en regardant le bilan, vous avez certainement raison. Maintenant certains peuvent choisir une valeur par rapport à une autre pour d’autres critères.

1/ On roule en Peugeot ou Citroën depuis des décennies dans la famille, et on préfère investir et aider Peugeot.

2/ Quand on regarde les "sagas"(historique) de Renault et Peugeot, Peugeot a presque toujours mieux traité son personnel que Renault. N’oubliez pas que malgré les plus values réalisées sur les titres Volvo (holding) Renault a demandé et obtenu le blocage des salaires en France pour 2013. C’est vrai que le management préfère investir des centaines de millions dans la voiture électrique avec le très mauvais résultat que l’on connait, que l’on pouvait prévoir, avec les difficultés concernant les batteries, à commencer par la prise électrique.

Comme dirait bifidus, il n’y a pas que le fric, et certains d’entre nous peuvent choisir d’être un peu solidaire et philanthrope, pas uniquement dans ce qui est à la mode (arts: musique, peinture, ..) mais dans nos sociétés françaises.

A+

CPaulus

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#25 10/10/2013 11h47

Membre (2013)
Réputation :   11  

Bonjour,

Je suis bien d’accord avec vous, il n’y a pas que le fric dans la vie. Même si j’aime beaucoup d’autres choses que l’investissement, je ne vois pas l’intérêt de les mélanger.

A mon avis, la meilleure manière de perdre de l’argent, c’est d’investir selon des critères autres que économiques et financiers.

Si vous souhaitez être solidaire et philanthrope, pourquoi ne pas envoyer de l’argent à la croix rouge ou à bill gates? il saura surement en faire meilleur usage que les dirigeants de peugeot…

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