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#51 14/05/2013 21h21

Membre (2011)
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Dans ce cas, est-il pertinent que l’Europe investisse dans l’efficacité énergétique? (le thème semble à la mode)

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#52 14/05/2013 23h15

sergio8000
Invité

Une autre façon de voir la chose sans parler de révolution : Comme ça fait un bon moment que le pétrole est trop cher alors que le gaz ne l’est pas assez, les compagnies d’E&P US ont dirigé tout le capex vers le pétrole et ont freiné leur capex gaz. Du coup, on risque de se retrouver avec une surproduction de pétrole, et une production insuffisante de gaz.

C’est l’excès inverse. Par une série d’excès, le spread entre les deux finit par revenir à sa moyenne historique. "L’histoire ne se répète pas, mais elle rime", comme disait Marc Twain. Il me semble déjà avoir mentionné dans un autre poste cette histoire de spread.

Les managements des compagnies énergétiques sont extrêmement prévisibles dans leurs attitudes et excès si on les observe sur plus de 10 ans. Dès qu’ils mettent "à fond le capex", ça crée une bulle, dès qu’il arrêtent, ça revient à la normale.

Dernière modification par sergio8000 (14/05/2013 23h16)

 

#53 15/05/2013 14h21

Membre (2011)
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Puisque vous parlez de cela, le seul tracker sectoriel que je possède est un Europe "oil and gaz" (acheté sans trop savoir il y a quelques années, avec l’inconscience du débutant) :

Cours Lyxor ETF Stoxx Europe 600 Oil & Gas A/I, Tracker Lyxor ETF Stoxx Europe 600 Oil & Gas A/I, cotation Lyxor ETF Stoxx Europe 600 Oil & Gas A/I,FR0010344960 - Boursorama

D’après ce que vous dites, il doit donc être neutre que le pétrole baisse du moment que le gaz augmente, et réciproquement, non?

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#54 15/05/2013 15h21

sergio8000
Invité

Pour tout vous dire, je n’ai étudié que les cycles US.

Votre ETF détient des entreprises, pas des commodities directement d’après ce que je comprends. Je ne vois donc pas pour quelle raison il serait neutre si les entreprises dedans sont de qualité "moyennement bonne".

Par exemple, imaginons que je trouve une bonne entreprise E&P Oil & Gas : si le management est à peu près décent (chose rare dans le secteur d’après ce que j’ai observé, mais il y en a tout de même), il va gérer son portefeuille de projets et d’actifs de manière à être sur les crénaux profitables au moment qui va bien ou quelques années après. Dans ce cas, l’entreprise peut tout de même créer de la valeur.
En pratique, les années de retard son bien là, mais les entreprises, je pense, arrivent quand même à créer une certaine valeur en moyenne.

 

[+1]    #55 16/05/2013 22h16

Membre (2013)
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2 questions me turlupinent :
- une croissance économique dans un monde aux ressources physiques limitées et non-renouvelables comme plus 90 % de l’énergie consommée par exemple, n’est-elle pas irréaliste?
- une économie en décroissance globale ne signe-t-elle pas la chute des rendements d’investissement, soit la fin du capitalisme comme système économique?

La question en fait, n’est pas tant de savoir si notre croissance éco aura une fin car elle en aura une un jour mais quand aura lieu cette fin. Si c’est dans cinq siècles, ok on peut continuer à faire mumuse en bourse; par contre si c’est dans la décennie, il va falloir sérieusement revoir notre stratégie d’allocation d’actifs, n’est-il pas?


Une citation tirée du blog de Damien Perrontin a écrit :

Or les énergies fossiles abondantes et bon marché qui ont subventionné le mode de vie industriel se raréfient. La production de pétrole brut conventionnel stagne depuis 2004 et pour répondre à la demande nous sommes obligés de nous tourner vers des substituts coûteux et difficiles à extraire comme le pétrole de schiste ou les sables bitumineux. Naturellement si ces substituts, qui sont connus depuis longtemps, n’étaient pas exploités, c’est qu’il y avait une bonne raison : leur rendement est mauvais, parfois même négatif. Le rapport entre l’énergie qu’ils fournissent et celle nécessaire à leur extraction est très inférieur à celui du pétrole conventionnel, ce qui se traduit par des coûts très élevés.

Le résultat c’est qu’il reste de moins en moins de surplus pour entretenir les infrastructures et faire croître l’économie. De là vient son l’atonie actuelle, atonie particulièrement marquée en Europe car nous ne disposons pas de matières premières, devons entretenir une société très complexe avec quantités d’infrastructures matérielles et immatérielles et ne disposons plus d’outils monétaires, ou d’une puissance géopolitique qui nous permettrait, à l’instar des États-Unis, de pomper la richesse de notre périphérie.

Dans ces conditions, il est illusoire de croire que la croissance va redémarrer. En fait on peut s’attendre à ce qu’elle s’inverse et que nous subissions une décroissance forcée de longue durée. Les appels des uns et des autres au retour de la croissance tiennent donc plus de l’acte de foi que de la politique constructive.

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[+1]    #56 17/05/2013 10h00

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Cette thèse malthusienne est complètement bouleversée depuis deux ans avec le gaz et le pétrole de schiste, que personne n’attendait et qui est plus facile à extraire que le pétrole des sables bitumineux.

Non seulement du coup cela redonne de la marge sur les réserves totales, mais en plus cela laisse du temps supplémentaire pour de nouvelles innovations technologiques susceptibles d’extraire à moindre coût le pétrole des sables bitumineux.

D’autre part, le pb de coût est plus complexe que cela. Si l’extraction coute 80$ / baril, mais avec de l’argent dépensé entre sociétés occidentales, cela est différent d’une extraction à $20 / baril, mais dont l’argent va au moyen-orient (rente pétrolière avec un transfert de richesse des pays occidentaux aux pays pétroliers).

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#57 17/05/2013 10h15

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Hello,

Merci pour ce fil très intéressant.

Je suis de ceux qui pensent qu’un jour (pas trop éloigné) la France n’aura de choix que d’exploiter les fantastiques réserves de gaz de schiste que nous possédons dans notre sous sol.

Quelle(s) sociétés seraient susceptibles d’exploiter les gisements en France ? (Total, GDF ?) Plus généralement avez vous une idée d’un support / actif pour ’jouer’ la thématique ?

J’ai vu que l’on pouvait acheter des parcelles/ bouts de forets en France mais que le sous sol ne nous appartenait pas

Cdt,

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#58 17/05/2013 13h57

Membre (2011)
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InvestisseurHeureux a écrit :

Cette thèse malthusienne est complètement bouleversée depuis deux ans avec le gaz et le pétrole de schiste

Voilà ce que je j’appelle une réponse.

roudoudou a écrit :

Je suis de ceux qui pensent qu’un jour (pas trop éloigné) la France n’aura de choix que d’exploiter les fantastiques réserves de gaz de schiste que nous possédons dans notre sous sol.

Je ne partage pas totalement votre optimisme. L’Europe, France en tête, peut aussi pousser à financer des investissements énergétiques moins rentables.

Dernière modification par placementapapa31 (17/05/2013 14h09)

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#59 17/05/2013 15h44

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@placementapapa31

Avec quel argent ? (je ne parle pas de choix justement mais de nécessite pour sortir du trou [c’est une piste parmi d’autres en effet…] )

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#60 17/05/2013 20h10

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Je vous comprends. Mais justement, je parle de choix énergétiques peu rentables faits à défaut de pouvoir en faire des rentables.

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[+1]    #61 18/05/2013 18h50

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InvestisseurHeureux a écrit :

Cette thèse malthusienne est complètement bouleversée depuis deux ans avec le gaz et le pétrole de schiste, que personne n’attendait et qui est plus facile à extraire que le pétrole des sables bitumineux.

Aux USA peut être, ailleurs c’est encore a vérifier. La Pologne, s’est lancée la première en Europe dans l’exploitation des gaz de roches mères. Ses réserves supposées seraient les plus importantes du continent, mais les compagnies Américaines engagées dans des projets d’exploration et exploitation rebrousser chemin. Le boom du gaz de schiste Polonais pourrait être compromis.
Après ExxonMobil qui a annoncé il y a quelques mois l’abandon de ses projets d’exploitation de gaz de schiste en Pologne, Talisman et Marathon jette aussi l’éponge.

North American firms quit shale gas fracking in Poland - BBC News

http://www.terraeco.net/Gaz-de-schiste- … 5713.htmla

Non seulement du coup cela redonne de la marge sur les réserves totales,

Combien ? Quels sont les ordres de grandeurs ?

mais en plus cela laisse du temps supplémentaire pour de nouvelles innovations technologiques susceptibles d’extraire à moindre coût le pétrole des sables bitumineux.

Quelles innovations technologiques pourraient changer la nature épuisable d’une ressource de stock, par nature une ressource finie ?

D’autre part, le pb de coût est plus complexe que cela.

Ben oui le coût financier n’a aucune importance, ce qui compte c’est le coût énergétique matérialisé par l’EROIE

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#62 19/05/2013 10h36

Membre (2013)
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Investisseurheureux a écrit :

bat a écrit :

- une croissance économique dans un monde aux ressources physiques limitées et non-renouvelables comme plus 90 % de l’énergie consommée par exemple, n’est-elle pas irréaliste?
- une économie en décroissance globale ne signe-t-elle pas la chute des rendements d’investissement, soit la fin du capitalisme comme système économique? - See more at: Info
Cette thèse malthusienne est complètement bouleversée depuis deux ans avec le gaz et le pétrole de schiste, que personne n’attendait et qui est plus facile à extraire que le pétrole des sables bitumineux.

Non seulement du coup cela redonne de la marge sur les réserves totales, mais en plus cela laisse du temps supplémentaire pour de nouvelles innovations technologiques susceptibles d’extraire à moindre coût le pétrole des sables bitumineux.

D’autre part, le pb de coût est plus complexe que cela. Si l’extraction coute 80$ / baril, mais avec de l’argent dépensé entre sociétés occidentales, cela est différent d’une extraction à $20 / baril, mais dont l’argent va au moyen-orient (rente pétrolière avec un transfert de richesse des pays occidentaux aux pays pétroliers). - See more at: Info
Pour vous répondre je fais appelle à mes collègues du forum oleocene.org (spécialisé peak oil) qui sont plus compétents que moi sur certaines questions, c’est Ni-chaud-ni-froid qui s’y colle! :

Ni chaud ni froid du forum oleocene.org a écrit :

On développe toujours une stratégie sur la base d’un scénario (ici implicite) quand on investit. La stratégie développée est plus ou moins celle-ci: Acheter des actions dans le monde entier en se basant sur les leaders de chaque secteur, en entrant sur un point bas.

Clairement le scénario de base correspondant à ce type d’investissement est quelque chose comme : "économie en croissance et BAU".

Imaginons une récession mondiale de 20 ans démarrant dans pas longtemps, liée (exemple tout a fait innocent) à une énergie fossile de plus en plus difficile à obtenir:
http://www.dailymotion.com/video/x10typ … shortfilms
Peut importe que vos actions soient chez total, à un moment donné, elles perdront de leur valeur. Investissement en prospection et en exploitation de plus en plus lourds, retour sur investissement dépendant de la résilience de la demande : Pas évident d’investir dans une société qui brûle une quantité croissante de capitaux dans l’obtention d’une quantité toujours plus faible de ressources, vendues à un prix qui ne rencontre pas toujours la demande…

La réponse lapidaire du bonhomme suite à ta question ne montre pas autre chose : ne casse pas mon scénario de départ, sinon ça coince.

Pour répondre à sa remarque :

Investisseurheureux a écrit :

D’autre part, le pb de coût est plus complexe que cela. Si l’extraction coute 80$ / baril, mais avec de l’argent dépensé entre sociétés occidentales, cela est différent d’une extraction à $20 / baril, mais dont l’argent va au moyen-orient (rente pétrolière avec un transfert de richesse des pays occidentaux aux pays pétroliers).

Ce qui revient à dire que parce qu’on est passé sur le grand plateau en vélo, on a plus besoin de pédaler..
J’ai déjà dit ailleurs sur ce forum que l’on ne peut exploiter les hydrocarbures de schistes que grâce au pétrole bon marché actuel. Avec un EROI finalement assez faible (cf. fil dédié et le "recalcul" effectué), et forcément déclinant (n’en deplaise à sceptique, je maintiens mon analyse concernant les "sweet spots" exploités en premiers) ces hydrocarbures ne changent pas la donne : Il nous faut du pétrole pas cher pour ne pas avoir des hydrocarbures de schistes hors de prix.

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[+1]    #63 19/05/2013 11h24

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J’ai retrouvé assez facilement votre post sur le forum oleocene.org

Je vais vous répondre de manière plus philosophique.

Des crises financières, des guerres, des thèses malthusiennes, etc, il y en a toujours eu (lire : L’histoire ne se répète pas, elle rime : crises financières). Vous avez ceux qui vont de l’avant, comme Vincent Bolloré qui a investi 2 Md€ avant même les constructeurs automobiles dans la voiture électrique, Warren Buffet qui investi 2,5 Md€ dans le solaire, etc. Ce sont ce type de personnes et autres inventeurs/entrepreneurs qui ont permis la révolution industrielle, du chemin de fer, du nucléaire, Internet, etc.

Vous avez ensuite les déclinistes. Ils s’enorgueillissent de voir avant tout le monde qu’on est foutu. En général ils voient aussi le mal partout :

exemple a écrit :

Clique sur son lien c’est juste un attrape con …..pour placer des tunes …une bonne baignoire a bulles

..

On peut baiser son prochain ( euphémisme pour "investir"), en le vousoyant …. leurs signature et de leurs pseudo ne m’ inspire que mépris ….c’est a cause de ce genre de gus qu’ on est dans la merde ….Il faut revenir a des activités du premier , voire du 2e niveau , pour subvenir a ses besoins …et faire la guerre a ces parasites …bordel ou qu’ j’ai mis mon flingue !

Ils investissent en général dans l’or, actif qui ne produit aucun flux, ne sert à rien et n’a quasi aucune valeur intrinsèque. Ils utilisent tous les services et biens qui ont été créées par les entrepreneurs indiqués dans le précédent paragraphe. En dehors de cela, bien sûr, ils ne font surtout pas grand chose sinon essayez d’informer les autres qu’on est foutu et critiquer tout ceux qui font quelques choses (les crétins, s’ils savaient). Ils peuvent capter une certaine attention, à l’instar d’Olivier Delamarche, pourtant complètement incompétent.

Il ne s’agit pas de cultiver une optimisme béat et nier certains faits, moi-aussi je trouve qu’il a une bulle immobilière en France, que la France décline, que les bigs caps US sont actuellement surévalués, que la planète est polluée, etc ; mais néanmoins avoir conscience que globalement de part la nature humaine, l’humanité avance et qu’il est dangereux de parier contre celle-ci.

Sur les énergies fossiles, je maintiens : aucun scénario n’avait prévu le gaz de Schiste, qui modifie la donne énergétique aux USA et va probablement modifier les relations au proche-orient, si la dépendance des USA vis-à-vis de ces derniers diminue.

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#64 20/05/2013 21h27

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bat a écrit :

Il nous faut du pétrole pas cher pour ne pas avoir des hydrocarbures de schistes hors de prix

Je me demande plutôt si ce n’est pas l’inverse.

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#65 17/06/2013 22h27

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InvestisseurHeureux a écrit :

http://www.netprof.fr/Environnement/Ene … 147,0.aspx

Absolument génial et super pédagogique.

Merci pour ces vidéos, elles sont fantastiques !

Je viens également de finir The limit to growth de Donella Meadows et je dois avouer que cela fait froid dans le dos. N’étant pas particulièrement optimiste sur la nature humaine, j’ai peur qu’un des scénarios d’effondrement décrits dans le livre ne se produise.

De plus, il m’a semblé que vous étiez assez optimiste en ce qui concerne la disponibilité énergétique à bas prix et que vous croyez à la révolution du gaz de schiste. Il est certain que d’un point de vue court-termiste et en ne prenant en compte que l’énergie, le gaz de schiste permettrait de tenir un peu plus longtemps en gaspillant comme nous le faisons, mais, et comme le décrit bien un des scénarios de The limit to growth, même dans un monde aux ressources illimitées, l’effondrement se produira quand même du fait d’une augmentation de la pollution atmosphérique et de la baisse des rendements des sols.

Après avoir suivi les cours de Jancovici, j’ai du mal à comprendre votre enthousiasme pour le gaz de schiste. J’ai le sentiment que cette "révolution" est en fait le chant du cygne.

J’entends beaucoup de gens dire "oui mais les cassandres, ca a toujours existé et il ne s’est jamais rien produit. il y a toujours du pétrole et il y’en aura toujours" et vous l’exprimez très bien en évoquant les théories Malthusiennes, et à mon avis vous êtes dans le cas typique d’aveuglement au désastre. Selon moi, la plupart des gens rejette l’idée d’un changement structurel définitif, alors qu’il crève les yeux qu’exploiter le gaz de schiste pour gagner du temps pour exploiter les sables bitumineux, ne rend pas l’énergie durable et qu’il sera impossible de fournir l’énergie nécessaire de manière durable avec la consommation actuelle. Qui dit manque d’énergie, dit récession.
Après, il est évident que des secteurs et des entreprises seront toujours en croissance mais en moyenne ce sera la décroissance.

J’ai le sentiment que tout ce qu’on va réussir à faire en exploitant ce type d’énergie fossile, c’est accélérer encore la pollution des sols et des nappes phréatiques et retarder la transition vers une société plus respectueuse de l’environnement.

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#66 18/06/2013 09h52

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Je suis fan de Jancovici mais j’ai l’impression qu’il sous-estime le gaz de Schiste, effectivement.

Je crois aussi que la consommation d’énergie s’adaptera en même temps que l’augmentation des prix liée à la raréfaction de l’énergie fossile : il n’y aura pas de black-out du jour en lendemain.

Quand l’énergie coutera vraiment chère, on investira vraiment dans l’isolation énergétique, les petites voitures, le train, etc.

Après je n’ai pas d’enthousiasme particulier pour les pollutions de toute sorte, la surexploitation des océans, etc. C’est même plutôt le contraire… Mais je me contente de constater qu’actuellement les USA vont vers l’indépendance énergétique.

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#67 18/06/2013 10h33

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Je crois aussi que la consommation d’énergie s’adaptera en même temps que l’augmentation des prix liée à la raréfaction de l’énergie fossile : il n’y aura pas de black-out du jour en lendemain.

Quand l’énergie coutera vraiment chère, on investira vraiment dans l’isolation énergétique, les petites voitures, le train, etc.

Je suis assez d’accord avec vous, l’idée d’un black-out me parait peu probable. Mais l’adaptation du prix liée à la raréfaction, même si elle est inévitable, ne sera pas linéaire à mon avis. Le marché du pétrole est basé uniquement sur l’offre et la demande, pas sur la quantité totale qu’il reste à extraire, si bien que les prix vont augmenter mais pas suffisamment pour refleter l’état du stock.

L’autre possibilité pour entrainer la transition forcée vers le durable serait une intervention des politiques dans le prix des carburants, mais pour des questions éléctorales je pense que ca n’arrivera pas (jancovici évoque une discussion entre hulot et sarkozy qui refuse toute hausse des énergies (il parle de 4€ par litre d’essence)).

Je pense que malgré tout ce qui tend à la retarder la transition se fera, mais la question du "quand" est à mon avis cruciale. Je ne pense pas que Jancovici sous-estime le gaz de schiste, je pense qu’il est à mon avis bien plus préoccuper par les émissions de gaz à effet de serre pour se dire "chouette, on va pouvoir consommer de l’énergie encore moins chere". Le vrai problème est le changement climatique et son impact sur la vie de tous les jours (notamment sur l’agriculture).

Pour finir, je voulais juste préciser une chose sur ce retard de transition. Il est clair que nous pouvons "continuer de danser" un moment grâce au gaz et pétrole de schiste, mais le vrai problème est l’ordre de grandeur du changement à effectuer. Il est considérable et si nous ne le faisons pas avec une énergie à faible coût, ce sera extrêmement difficile à faire avec une énergie chère.

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#68 18/10/2014 02h55

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Baisse des cours du Pétrole ?    Deux avis différents a court terme mais qui semblent se rejoindre .

je vous fais part d’un article qui a retenu mon attention.
J’ai traduit l’article pour ceux qui ne sont pas trop a l’aise avec l’anglais.

le titre original : An Oil Rally Could Be Just Around the Corner

Jeff Clark | Octobre 17, 2014 a écrit :

Since peaking above $107 per barrel at the end of June, the price of West Texas Intermediate (WTI) crude oil recently collapsed to less than $82. That’s a 23% decline in less than three months. Oil is now trading at its lowest price in two years. And a lot of folks think it’s going to fall even further…/…

Deux titres bien différents
"Une appréciation des cours du pétrole pourrait être juste au coin de la rue" et ensuite en français :"Le baril de brent poursuit sa dégringolade"

Le pétrole a subi une baisse épique.Depuis le sommet atteint au-dessus de $ 107 le baril à la fin de Juin, le prix du pétrole West Texas Intermediate (WTI), pétrole brut, s’est récemment effondré à moins de $ 82. C’est une baisse de 23% en moins de trois mois. Le pétrole se négocie maintenant à son prix le plus bas depuis deux ans. Et beaucoup de gens pensent qu’il va encore baisser.

Je ne suis pas d’accord. Il est probable que les prix du pétrole aient  presque touché le fond. Et l’industrie semble se préparer pour une reprise à court terme.

Permettez-moi expliquer …

Comme tous les lecteurs réguliers  de « Growth Stock Wire » le savent, les actifs tels que le pétrole varient  en général a l’opposé  du dollar américain. Donc hausse du pétrole lorsque le dollar baisse et baisse du pétrole lorsque le dollar monte.

C’est ce que nous venons de voir.

Comme je vous l’ai dit il y a deux semaines, le dollar a été dans-un rallye paraboliques, ceux-ci ne durent jamais longtemps. Le US Dollar Index a augmenté de plus de 6% depuis Juin. Pendant ce temps, le prix du pétrole a plongé de 23%.

Mais les mouvements paraboliques ne durent jamais longtemps. Et il semble que le dollar a atteint un "plius haut" .

Jetez un oeil à ce tableau de l’US Dollar Index …



Comme vous pouvez le voir, le dollar a commencé à baisser légèrement. Il est probable qu’il baissera encore ._ Et c’est très bien pour le pétrole. Comme je le disais plus tôt pétrole, augmente lorsque le dollar baisse.



Les cercles rouges sur le graphique montrent les derniers pics de l’indice du dollar à court terme. Et comme vous pouvez le voir dans le tableau ci-dessus de pétrole brut WTI, les "plus hauts" les pics du dollar correspondent aux "plus bas" du prix du pétrole.

Cela vaut la peine de noter que, même dans chacune des trois dernières années, le prix du pétrole a touché le fond dans le courant Octobre. Le pétrole a alors fortement rebondi à la fin de l’année.

Ainsi, le décor est planté pour une forte reprise du pétrole qui pourrait commencer très bientôt.

Cela ne signifie pas que les traders devraient balancer tout leur portefeuille sur le pétrole en ce moment. Comme mon collègue Ambre Lee Mason a écrit hier, il y a quatre règles à la négociation lors d’une crise …

1 Attendez que le prix arrête de baisser.

2 Utilisez un stop serré.

3 Gardez la position faible taille

4 Donner un peu de chances au marché de travailler .

Ces règles s’appliquent au pétrole en ce moment.

Avec l’action du dollar, et avec la force saisonnière habituelle du pétrole en cette période de l’année, un excellent compromis à "contre-trade" ici. Mais d’abord, nous devons attendre que le prix du pétrole  s’arrête de baisser … et nous n’aurons probablement pas à attendre trop longtemps.

--- Il s’agit de l’opinion de Jeff Clark et surtout pas d’une incitation a acheter quoique ce soit ---

Et voici un autre article de LAURENCE BOISSEAU en français (titre différent mais même sujet)
"Le baril de brent poursuit sa dégringolade"

les echos a écrit :

En outre, le week-end dernier, le ministre koweïtien du pétrole a en effet déclaré que l’OPEP ne réduirait probablement pas sa production pour soutenir les cours. Selon des propos rapportés par l’agence officielle Kuna, il aurait même indiqué que, selon lui, le baril pourrait tomber à 76 ou 77 dollars,
En savoir plus sur Le baril de brent poursuit sa dégringolade
Modifications ajout des graphiques et quelques corrections orthographe.

Dernière modification par Miguel (18/10/2014 04h16)


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#69 18/10/2014 08h23

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Miguel a écrit :

Comme tous les lecteurs réguliers  de « Growth Stock Wire » le savent, les actifs tels que le pétrole varient  en général a l’opposé  du dollar américain. Donc hausse du pétrole lorsque le dollar baisse et baisse du pétrole lorsque le dollar monte.

Article assez bizarre… Que les pics locaux de valeurs du pétrole correspondent aux pics locaux du dollar est parfaitement évident, puisque le prix du pétrole est libellé en dollars !
Dans un fil concernant le peak-oil, je suppose que c’est plutôt la tendance long-terme qui intéresse, donc pas les soubresauts des cours dues aux fluctuations temporaire des devises.

Mais si on prend les deux courbes, qu’on les met à la même échelle (les analystes de pacotille, curieusement, ne mettent jamais les graphiques comparés sur la même échelle…), qu’on inverse les cours du pétrole et qu’on superpose les deux courbes, on observe… … … pas grand chose en matière de corrélation long-terme !

Je ne veux pas dire pour autant que je prédis une hausse ou une baisse, mais simplement que cette analyse me semble assez confuse ! Non ?


La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…

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#70 18/10/2014 09h54

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Bonjour,

Merci Miguel pour ces articles. Je rejoins Faith sur l’analyse : le problème selon moi avec ce type d’analyse est qu’à force de chercher des recoupements dans des graphiques, on fini toujours par trouver des "paterns".

Quand bien même une augmentation du prix du pétrole aurait réellement lieu prochainement (l’arrivée de l’hiver ainsi que le contexte géopolotique actuel pourraient par exemple peser dans la balance), je trouve l’analyse à court terme dangereuse. En effet, énormément de facteurs influencent le prix du baril, et non uniquement la valeur du dollar.

Ces facteurs me pousseraient à investir avec une vision plus long terme quant à l’augmentation du prix du baril. A mon humble avis, ce que le cours fera demain relève plus de la spéculation que de l’investissement.  Par conséquent, je garde mon argent au chaud pour d’autres aventures ! wink

Sylvain


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#71 18/10/2014 12h31

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L’Arabie Saoudite a récemment augmenté sa production, pas seulement pour mettre en difficulté son grand ennemi l’Iran qui a besoin de prix élevé du pétrole, mais pour faire pression lors la prochaine réunion de l’Opep le 27 novembre afin que la réduction qui sera probablement décidée soit répartie entre les différents pays producteurs et pas uniquement à sa charge.

D’autres pays ont besoin d’un prix du baril élevé comme le Vénézuéla ou la Russie.

Miguel a écrit :

Cela vaut la peine de noter que, même dans chacune des trois dernières années, le prix du pétrole a touché le fond dans le courant Octobre. Le pétrole a alors fortement rebondi à la fin de l’année.

Il a effectivement un effet saisonnier le pétrole augmente toujours à l’approche de l’hiver.

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#72 18/10/2014 12h54

Banni
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Je pense que en ce moment avant d’investir dans les pétrolières ou les équipementiers pétrolier il faut bien réfléchir aux risques que les état unis fait porter sur le secteur en baissant artificiellement les cours du pétrole pour attaquer la Russie sur son point faible . Ça risque de chuter bien bas et là il pourrai y’avoir des opportunités à saisir.

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#73 18/10/2014 12h58

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ESTJ

Pouvez vous préciser votre point de vue sur "cette baisse artificielle du coursvdu brut pour attaquer la Russie sur son point faible"


Vf = Vi . (1+ρ)α. But cash is king !

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#74 18/10/2014 13h07

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Je viens de lire qu’à 100$/baril, les importations de pétrole pèsent environ 5%/an du PIB des pays développés. Si le prix baisse de 20$/baril, ça allège la facture de 1% du PIB. Je donne ces chiffres juste pour avoir des ordres de grandeur, pour que chacun puisse se rendre compte de l’impact que peut avoir une forte variation du cours du pétrole sur l’économie qui a du mal à croitre dans qqs pays…


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#75 18/10/2014 13h12

Banni
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Comment justifiez vous la baisse de 25 % du prix du baril de brent en quelques mois ? les Etats unis ont tout intérêt à affaiblir la Russie quitte à rentrer en guerre contre elle mais pour cela il leurs faut un fait grave pour convaincre  l’opinion  la propagande US contre la Russie est en route.

Dernière modification par vincentbagnier (18/10/2014 13h13)

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