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[+1]    #101 18/03/2023 17h33

Membre (2018)
Réputation :   137  

Bonjour,

Les classes de prépa scientifiques de cette année travaillent, en Français-Philosophie, sur le thème du Travail. Je pense que ce thème peut intéresser de nombreux Investisseurs Heureux.

Les 3 livres au programme sont
- Les Géorgiques, de Virgile
- La Condition Ouvrière, de Simone Weil
- Par dessus bord, de Michel Vinaver.

Voici quelques idées personnelles pour aborder ces oeuvres.

1- A propos des Géorgiques

C’est un petit livre, facile à lire car il est petit. Virgile l’a écrit à la demande d’un sénateur qui voulait mieux connaitre la grandeur (ici productive agricole) de l’Empire. Il en résulte un texte emphasique / lyrique qui liste les productions agricoles de chaque province (le miel de telle province, les bœufs de telle autre province). Si vous vous mettez en mode "Guide Vert Michelin", c’est assez rigolo à lire. Il y a quelques notions de pratiques agricoles mais ce sont vraiment des portes d’entrée : ce n’est pas avec ça que vous allez mener à bien une exploitation agricole.

2- A propos de la Condition Ouvrière

Les élèves n’ont pas tout à lire de ce recueil posthume. En particulier, ils n’ont pas à lire les carnets de relevé de poste. Pourtant, c’est la partie que j’ai préférée. On voit bien comment Simone tombe malade souvent. Ma réflexion : avec tous ses arrêts maladie, elle ne travaillait guère plus que 35h par semaine. Le travail était assuré (elle n’a jamais eu de problème pour retrouver du travail et pourtant les patrons n’étaient pas contents d’elle) mais quel stress à chaque arrêt !
J’ai adoré me pencher sur le parcours de cette Simone Weil-avec-un-W. Moi qui suis prof de maternelle, j’ai adoré me pencher sur le cas de cette famille, très parisienne, qui avait une haute idée de l’éducation des enfants. Ca a donné son frère : André, avec une santé de fer, qui a formé le mouvement Nicolas Bourbaki. Et ça a donné Simone : très mauvaise santé mais carrément battante. Ou carrément folle-dingue : à quoi ça sert de se tuer à la tâche ?  La façon dont la religion lui est tombée dessus est aussi intéressante. Et entre les Géorgiques qui appellent à se mettre sous les auspices des Dieux et Simone qui pense que nos actes de création humaine sont notre part de divinité, il va falloir que nos jeunes en CPGE soient au clair avec la part de Dieu. Ca change de mes cours de philo de Terminale dans lesquels on nous apprenait que que la philo et la religion n’étaient pas sur le même plan.
Pour mieux comprendre Simone Weil, qui est citée par beaucoup comme la plus grande philosophe du XXe, et qui a été citée par Macron dans son discours d’investiture aux Bernardins, le podcast Radio France sur Simone Weil.

3- A propos de Par Dessus Bord

C’est une pièce de théâtre fleuve (7 heures de représentation dans sa forme initiale). Les élèves ont à travailler sur la version hyper-brève et c’est déjà pas mal. Pas de ponctuation. J’ai beaucoup aimé lire ce livre car, sans didascalie et ponctuation, on est très libre de penser la pièce de théâtre et… du coup, notre esprit créée la pièce dans notre tête. Et l’on comprend, par l’exemple, la force de création du travail. En fait, Vinaver est lui-même un objet étrange du travail. Dans la vraie vie, il s’appelle Michel Grinberg et a monté tous les étages de chez Gillette pour passer de travail posté en usine de production à PDG de la boite (ou directeur régional ? je ne sais plus). Et à côté de ça, il avait son travail d’écrivain : il a traduit des bouquins, écrit et monté des pièces. Si le microcosme de Par dessus bord est intéressant pour la valeur du travail (cette pièce se passe dans une entreprise), le cas Vinaver est, par sa double facette (Gillette + théâtre… triple, si on considère sa vie de famille… Mais bon, personne n’en parle), intéressante pour tenter de définir et d’analyser la notion de travail.
Pour mieux comprendre Vinaver, le podcast de Radio France sur Vinaver. et une autre page de Radio France sur l’Economie selon Vinaver.

Je suis assez impatiente de voir quelles questions vont être posées aux Concours sur ce thème.

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#102 01/08/2023 20h19

Membre (2010)
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ISTJ

Hello les lecteurs,

Et bien après mon dernier compte rendu de lecture fin 2022 (CR fin 2022), une petite bafouille en cet été.

Voila, j’ai terminé la saga principale Honor Harrington, les 14 tomes, pas grand chose de plus à ajouter à ma dernière chronique, si ce n’est que de tome en tome, la saga se bonifie avec une géopolitique de plus en plus profonde et une diplomatie de plus en plus présente. Certes au détriment des combats spatiaux, mais il y en a toujours. Il est même préférable qu’il y en ait moins, car sinon cela aurait été l’overdose.
Mais, c’est de la SF militaire, les batailles de centaines de vaisseaux, qui se balancent des centaines de milliers de missiles sur la tronche, et les descriptions des batailles spatiales sont vraiment époustouflantes. L’auteur décris les réflexions des stratèges, leurs analyses, leurs prises de décisions, et leurs doutes. L’aspect management, commandement est également très bien décris.
Ensuite, dans la saga, les 2 très gros temps fort, l’affaire de Cerbère et la dernière campagne militaires sont tout simplement jubilatoires.
Bref, je recommande vivement. Et je reviendrais certainement sur la saga "à coté", avec les nouvelles et les histoires connexes qui se déroulent également dans le Honorverse (Univers d’Honor Harrington).

Dans la foulée, comme indiqué en décembre, j’ai attaqué la trilogie des Poudremages. Seulement quelques chapitres lus, mais cette Fantasy moderne me plait bien. Je retrouve l’influence des Glen Cook (Les annales de la compagnie noire), Pierre Pevel (Le chevalier à l’épée) et toutes ces œuvres qui mêlent fantasy militaire, géopolitique et mêlées d’un soupçon de uchronie.

Le 4ème tome du Dévoreur de soleil est sorti au printemps, ce sera ma lecture suivante. Je n’ai pas encore décidé si je l’insérerai au milieu des Poudremages ou pas. Cela dépendra du contenu des Poudremages.

Et après, retours à Jaworski, les 2 premiers tomes de la trilogie du Chevalier aux épines sont dans la besace. Et quelle joie de retrouver l’espion assassin dans ce 2nd tome, à savoir l’immense Benvenuto Gesufal, héro de Gagner la guerre. Mais que peut bien venir faire dans le duché de Bromael, ce salopard à la solde de la République de Ciadula, enfin, plutôt à la solde de cette crapule de Ducatore ?

Voila, je pense que mon programme est fait pour les 12 prochains mois, sachant que le 3ème tome du chevlaier aux épines sortira en 2024, tout comme le 5ème et dernier tome du dévoreur de soleil, et j’espère la fin de la saga du Haut Royaume de Pierre Pevel.

Que du bon.

Bonnes lectures

Dernière modification par zeb (01/08/2023 20h32)


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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#103 01/08/2023 20h42

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INTJ

Le chevalier aux épines je l’ai acheté sans hésiter tant j’ai aimé Jaworsky…. et bien que c’était laborieux!

L’imagination est fantastique et l’auteur est doué, mais que de descriptions longues et usage de termes d’époque. J’ai lu avec un dico à proximité !

Alors du coup je ne sais pas. J’ai envie de connaître la suite, mais franchement quelle plaie à lire, trop long trop lent trop ardu. Le style choisi m’a profondément ennuyé alors que l’histoire est bonne.

Je n’avais pas eu ce ressenti dans les autres livres de l’auteur.


L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )

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#104 18/03/2024 20h22

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Je ne tombe sur cette discussion que ce soir, ce qui étonnant puisque la lecture est et reste mon loisir numéro 1 (et j’ai le goût plus sûr qu’en matière boursière smile )

Je suis surpris de ne voir personne ici faire l’éloge de la collection "une Heure-Lumière" du Bélial : une série d’une cinquante de nouvelles ou novelas de science-fiction / fantasy, qui se lisent "en une heure" (ou plus !), heure que j’imagine devoir passer à la vitesse de la lumière, bien sûr. C’est ma découverte de ces dernières années. C’est cher à la page, en revanche…

L’intérêt de cette collection est de permettre de découvrir beaucoup auteurs, qui sont souvent lauréats de prix, mais parfois inédits… j’aime tout particulièrement :
- le Cycle des Jeux, de Claire North (trois tomes) ;
- le Temps Fût, de Ian McDonald ;
- Opexx, de Laurent Genefort ;
- Sur la route d’Aldébaran, de Adrian Tchaikovsky ;
- Acadie, de Dave Hutchinson ;
etc., etc., etc. Ceux que je n’ai pas aimé ne sont pas si nombreux (mais ils peuvent plaire à d’autres).

On a cité Jaworsky, on a cité Damasio… (que je trouve un peu technique et prétentieux), on n’a pas parlé de Métro 2033 ( Dimitri Gloukhovski) récit post-apo se déroulant dans le métro moscovite. Le premier tome, notamment, est un vrai délice. Moscou détruite par des bombes nucléaires, fiction… ou réalité ? big_smile

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#105 19/03/2024 14h59

Membre (2015)
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A moi de m’ y coller :

Les gourmandises acidulées: Paasilinna : Petits suicides entre amis, Un homme Heureux et le Lièvre de Vatanen

Le sensible :  Marc Dugain : La chambre des Officiers

La claque de mes 20 ans:  Joseph Kessel : Le Lion, l’ Equipage, Fortune Carrée

Les claques de mes 30 ans: Kerouac : Sur la Route
                                         Mc Innerney : Trente ans et des poussières
                                         Colum Mc Cann : Les Saisons de la nuit
                                         Reinaldo Arenas : Avant la nuit

Les 3 livres non romans que je lis encore régulièrement :
                                        Jules Cesar : La Guerre des Gaules
                                         Daniel Arasse : On n’y voit rien
                                         Le Corbusier : Urbanisme


Travaillant dans la finance d'entreprise, travaillant pour en sortir

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