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[+2]    #1 09/02/2013 23h30

Membre (2013)
Top 5 Monétaire
Réputation :   24  

Beaucoup de gens ici sont en phase d’accumulation du capital et n’ont pas été confronté au problème de la décision de sauter réellement le pas, mais y sont suffisamment proches pour y avoir réfléchi.

Ma question porte sur la difficulté à sauter le pas. Je remarque que beaucoup d’entre vous ont un taux d’épargne important, ce qui implique naturellement qu’ils vivent en dessous du "niveau de dépense" habituellement associé à leur niveau de vie.

Lorsque cette frugalité correspond à l’état d’esprit général, et qu’elle ne procure pas de souffrance particulière, ce n’est pas gênant. Toutefois, si elle correspond à une privation (choisie) dans un objectif d’accumulation accélérée dans le but de s’affranchir de la contrainte du travail, est-ce qu’il n’y a pas quelque chose d’antinomique à hésiter au moment de franchir le pas ? J’ai lu avec intérêt beaucoup de gens dire qu’à mesure qu’ils approchaient de leur objectif, ils étaient de plus en plus réticent à profiter de leur liberté nouvelle et ne conservaient pas une activité parce qu’elle correspondait à leur inclination profonde mais parce qu’elle était leur "filet de sécurité". De sorte qu’elle était, en fait, contrainte.

Je m’interroge sur la psychologie de cette réticence. Est-ce simplement la peur qu’un scénario défavorable se réalise ? Peur évacuée pendant la phase d’accumulation car elle n’était pas d’actualité ? Car au final, si certains s’engagent dans le choix d’une frugalité contrainte dans l’espoir de poursuivre un but de retraite toujours plus lointain parce que le mental ne suit pas, et qu’au final ils aboutissent à l’âge de la retraite légale (et utilisent cela comme filet de sécurité), ils n’ont rien gagné par rapport à leur objectif initial et auront subi les désagrément de la phase d’épargne.

Est-ce que s’assurer de son mental ne devrait pas être un préalable au "voyage" de l’accumulation ? Après, si la problématique ne touche que des gens qui sont effectivement naturellement frugaux et n’ont pas de mal à épargner sans ressentir de privation, tant mieux ! Mais il faut le savoir aussi si c’est le cas.

Mots-clés : détermination, frugalité

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[+1]    #2 10/02/2013 10h29

Membre (2010)
Top 20 Dvpt perso.
Top 20 Obligs/Fonds EUR
Top 10 Finance/Économie
Réputation :   239  

Excellent sujet.
Je partage entièrement cet état d’esprit. Comme je l’avais dit dans ma présentation :

"Mais selon moi, le parcours "devenir rentier" n’est pas financier. En fait, je pense qu’il faut prendre son temps. On peut avoir le capital nécessaire et ne pas être prêt : le "chemin critique" passe par la construction du mode de vie et non par l’atteinte d’un seuil financier magique."

A part une petite minorité de cas particuliers, je pense que la plupart des membres de ce forum sont frugaux par habitude ou éducation et non par contrainte. Si on leur donne 200€ de revenus mensuels supplémentaires ils seront épargnés et non dépensés, par "manque d’opportunités de dépense/absence de goûts de luxe" et non par "volonté d’arriver plus vite à leur chiffre magique".
L’inverse de ces foyers où, si les revenus doublent, on double mécaniquement la surface de l’appart, le prix/la fréquence des sorties, le prix des vêtements, la consommation de la voiture…

Pour la suite de l’aventure de notre rentier frugal, je ne sais pas trop comment réagir. Je partage les mêmes observations et interrogations que vous.

Personnellement, je préfère me concentrer sur la construction du mode de vie plutôt que sur l’accumulation de pognon (ce qui explique que je n’intervienne pas sur tous les sujets de valorisation de sociétés).
Même si les aspects spirituels demandent davantage d’efforts que les aspects matériels, ils ont l’avantage d’être profitables dès aujourd’hui : chaque pas en avant est bénéfique dès maintenant. En outre, avoir atteint l’état d’esprit adapté sans avoir les ressources financières n’est pas gênant. En revanche, avoir les ressources sans avoir l’état d’esprit est dramatique.

A titre anecdotique, je suis en train de lire "L’utopie du temps libre",un petit essai publié dans la collection Esprit, qui est en train de me réconcilier avec le monde du travail smile

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#3 10/02/2013 12h02

Membre (2012)
Réputation :   19  

Effectivement, la question mérite d’être posée ! … mais ne nécessite pas obligatoirement de réponse :)

Pour ma part, avant de découvrir cet excellent forum, j’étais dans l’état d’esprit de me consituer une "pécule" en vue d’un avenir incertain.
Aurais-je du travail demain? Et si oui, me rapportera-t-il autant qu’aujourd’hui? probablement pas. (en regrdant les autres qui galèrent, j’ai toujours le sentiment que j’ai trop de bol en ce moment, et ça ne va pas durer)
Pire que l’activité : la retraite, ce sera quand et combien?
La durée de mes études, ne sera peut-être plus prise en compte, ni mon service militaire, et c’est sans compter sur les "trous" de carrière plus ou moins choisis (environ 3 ans dans mon cas)
Pour une retraite pleine j’étais donc parti pour 65 ans, et avec la récente réforme 67… et d’ici à ce que j’y sois ce sera vraisemblablement 72 (?)… je ne tiendrais jamais au travail jusque là (si je vis ;) et même à 72 ans, quel montant pour quel niveau de vie? Suffisement pour payer à mon épouse et moi une maison de retraite médicalisé? Serais-je une charge pour mes enfants? En bref, cet avenir m’est insupportable : je prends mon destin en main et j’épargne aujourd’hui pour demain.

Alors du coup la question de franchir le pas n’est pas déterminante, je me dis simplement que quand je n’en pourrais plus de faire ce que je fais (et déjà aujourd’hui je me force ;) la situation de rentier s’imposera naturellement à moi, je l’espère.

Comme dit Nikki, mon foyer fait parti de ceux qui transforment 200€ de revenu supplémentaires en 200€ d’épargne. J’ai choisi une maison petite et pas chère pour avoir une petite mensualité et moins de risque en cas de pépins, on s’alimente chez les hard discounter, on accèpte volontier les vêtements des enfants de nos amis pour les nôtres, je fais un potager…. mais je n’ai vraiment pas l’impression de vivre chichement. Au contraire même j’ai sentiment de vivre dans l’oppulence et le luxe ultime, celui qui me mermet de me payer tout ce que je veux quand j’en ai envie! (avec le gros avantage de ne pas avoir envie trop souvent de ce qui est trop cher :)

Pour moi la question de franchir le pas (le futur) est liée celles du style de vie, de l’épargne et de la frugalité (le présent)… et il n’est pas impératif de trouver aujourd’hui un réponse à une question qu’on devra se poser demain.
… avec la réserve que moi je suis loin de l’indépendance financière !

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#4 10/02/2013 13h28

Membre (2011)
Top 20 Expatriation
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Pour la volonté/capacité à franchir le pas, je pense que ça dépend aussi de la situation de la personne : célibataire (électron davantage libre de ses faits et gestes), avec ou sans enfants, marié ou pas, avec un job précaire, un cdi ou à l’inverse pas de job du tout.
Je pense qu’on franchit plus facilement le pas quand on a déjà mis de l’argent de côté et pas ou plus de job et qu’il est difficile d’en retrouver, à l’inverse je comprends qu’il soit difficile de franchir le pas quand on a un poste stable avec possibilité de progression régulière des revenus en restant dedans, il y a déjà plus à perdre, si en plus on est plutôt pas trop mal moralement dans le job en question, je crois qu’il y a vraiment beaucoup à perdre. La question mérite d’être posée : est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Est-ce que ça ne va pas générer des inquiétudes (mauvais pour le moral, rongeur de temps ensuite, questionnements) qu’on aurait pas sinon ? Il ne faudrait pas que ça occasionne des regrets ensuite.
Vraiment je pense que ça dépend énormément de la situation de chacun, les éléments qui font qu’on peut franchir le pas avec ou sans regrets. Moins il y a à perdre, moins il risque d’y avoir de regrets.

Dernière modification par zetrader (10/02/2013 13h33)

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[+1]    #5 10/02/2013 21h43

Membre (2013)
Top 5 Monétaire
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Effectivement, je pense qu’une grande partie des intervenants (dans cette file, mais également sur le forum en général) sont plutôt fourmis par nature, ce qui fait que l’épargne ne leur pèse pas (trop). Je pense que c’est toutefois une espèce rare (sinon, le taux d’épargne financière serait encore plus élevé que ce qu’il est en France).

Et c’est à mon avis indispensable de se livrer à cette réflexion au plus tôt. En effet, si on doit souffrir durant la phase d’accumulation (parce qu’on a l’âme dépensière) et qu’on se rend compte au final, que justement pour les raisons que Zetrader évoque, on ne peut pas sauter le pas (crainte irraisonnée, trop gros risque…), je pense qu’on s’expose à une certaine amertume.

zetrader a écrit :

Je pense qu’on franchit plus facilement le pas quand on a déjà mis de l’argent de côté et pas ou plus de job et qu’il est difficile d’en retrouver, à l’inverse je comprends qu’il soit difficile de franchir le pas quand on a un poste stable avec possibilité de progression régulière des revenus en restant dedans, il y a déjà plus à perdre, si en plus on est plutôt pas trop mal moralement dans le job en question, je crois qu’il y a vraiment beaucoup à perdre. La question mérite d’être posée : est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Est-ce que ça ne va pas générer des inquiétudes (mauvais pour le moral, rongeur de temps ensuite, questionnements) qu’on aurait pas sinon ? Il ne faudrait pas que ça occasionne des regrets ensuite.

Voilà, c’est au coeur de la démarche, et je pense que si cette inquiétude devient palpable à mesure qu’on approche du moment de sauter le pas, on s’expose à se dire : mince, je ne serai jamais près à dire réellement basta, et du coup, j’ai gâché mes plus belles années à épargner à outrance pour un objectif finalement inaccessible.

Vous mentionnez à mon avis à raison que la difficulté sera d’autant plus grande qu’on aura l’impression de lâcher la proie pour l’ombre. Quelqu’un qui se retrouve sans emploi suite à un licenciement peut se poser la question de se lancer avec plus de facilité que quelqu’un qui doit démissionner (un acte préalable) alors qu’il ne souffre pas terriblement de son travail, finalement, ou pire qu’un fonctionnaire qui sait qu’il peut rester en poste avec des facilités pour réduire son temps de travail (mi-temps ?) qu’il aurait plus de mal à trouver dans le privé. En gros, plus sa propre situation va sembler stable, plus on va avoir conscience de renoncer à quelque chose d’acquis pour quelque chose qui n’est pas garanti (le capital tiendra-t-il suffisamment longtemps, est-ce qu’un krach soudain ne va pas mettre l’avenir en péril ?)

C’est un des facteurs essentiel du travail à faire sur soi. Il y a deux "risques" au projet de devenir rentier, un risque technique (a-t-on accumulé suffisamment ?) et un risque moral. Je ne pense pas qu’il y ait de réponse absolue à apporter à ces questions, parce qu’il est bien difficile de dire à un instant T qu’on sera capable de franchir le pas dix ou quinze ans plus tard. C’est peut-être ce qui rend le choix frugal relativement rare dans notre société : les tentations sont nombreuses, et l’objectif potentiel semble tellement atypique qu’il paraît inaccessible. Du coup, personne ne s’y intéresse vraiment, ni ne se lance dans les calculs. Si on les fait, on risque de se rendre compte que c’est faisable, et là commence réellement, à mon sens, le questionnement.

Comme je le disais dans ma présentation, pour ma part, j’ai franchi le pas de quitter mon travail car je souhaite me consacrer à des aspirations universitaires. J’ai résolu le problème en traitant plus l’épargne comme une garantie d’indépendance pour me lancer dans autre chose, à la limite sans réellement me dire que mon retrait du travail comme gagne-pain était définitif. Donc je n’ai pas apporté de réponse à cette question. Je me demande si la notion de fuck you money n’est pas justement une sorte de voie de repli pour ceux qui atteignent leur objectif financier sans avoir fini leur cheminement intérieur : ils seraient capables de le faire, certainement un temps, mais plutôt que d’admettre qu’ils ont un doute, une crainte (attention, je ne juge pas), ils se "contentent" de se dire qu’ils ont "de quoi envoyer tout bouler" même s’ils ne le feront en fait jamais.

C’est bien compliqué, car je pense que les niveaux nécessaires pour avoir un matelas financier qui donne ce sentiment d’indépendance sont bien moindres que ceux qui sont nécessaires pour une totale indépendance financière. Du coup, si cela ne change rien pour ceux qui sont d’un naturel économes, parce qu’ils n’auront pas le sentiment de se priver, ça change radicalement la donne pour ceux qui souffrent durant la phase d’épargne (on va dire, sur la durée de privation).

Vraiment je pense que ça dépend énormément de la situation de chacun, les éléments qui font qu’on peut franchir le pas avec ou sans regrets. Moins il y a à perdre, moins il risque d’y avoir de regrets.

Tout à fait d’accord.

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#6 11/02/2013 10h21

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Dans mon cas personnel, c’est un très gros ras-le-bol professionnel qui m’a fait sauter le pas. Cela a commencé par le calcul du nombre d’années que je pourrai vivre avec mon capital et après avoir fait le calcul la décision a été prise. Dire que cela ne pas empêché de dormir quelques nuits serait faux.

J’ai repris une formation, j’exercerai peut-être un nouveau métier.

En tout cas, à presque un an jour pour jour d’avoir sauter le pas, je commence à m’ennuyer …
je dois être guéri.


«Voir c’est savoir, vouloir c’est pouvoir, oser c’est avoir. »Alfred De MUSSET

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[+1]    #7 11/02/2013 11h34

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Top 5 Monétaire
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carpediem a écrit :

Dans mon cas personnel, c’est un très gros ras-le-bol professionnel qui m’a fait sauter le pas. Cela a commencé par le calcul du nombre d’années que je pourrai vivre avec mon capital et après avoir fait le calcul la décision a été prise. Dire que cela ne pas empêché de dormir quelques nuits serait faux.

Peut-être vous confonds-je avec un autre intervenant, mais n’aviez-vous pas adopté la formule :
(patrimoine accumulé) / (dépenses annuelles * 2) ? J’aurais cru qu’une telle approche particulièrement prudente aurait permis d’éviter le plus gros du stress.

J’ai repris une formation, j’exercerai peut-être un nouveau métier.

En tout cas, à presque un an jour pour jour d’avoir sauter le pas, je commence à m’ennuyer
je dois être guéri.

C’est un autre aspect de la réflexion à mener sur soi. Je voulais à la limite en discuter dans une file à part, mais puisque vous le mentionnez… Oui, nos vies professionnelles nous occupent au minimum 35 heures par semaine, sans compter d’éventuelles heures supplémentaires et de probables temps de transports. Je pense que durant une vie active, la moitié du temps de veille est occupé par le boulot, la décompression des soucis du boulot, les migrations pendulaires et des temps semi-libres mais peu exploitables, comme les pauses déjeuner qui imposent là-encore des pertes de temps. Récupérer tout ce temps libre, au-delà d’une période initiale d’euphorie, peut entraîner l’ennui… On se retrouve confronté à la question : chic, je suis rentier… mais pourquoi faire ?.

Là où nous avons de la chance, c’est que beaucoup de gens arrivent chaque année dans la même situation, sans s’y être davantage préparé : les retraités. Je pense que l’observation de leurs comportements est riche d’enseignements. D’abord, il semble qu’il soit indispensable de conserver un lien social et une activité intellectuelle. Je ne suis pas certain qu’il n’y ait qu’une composante "âge" dans le déclin des facultés, conserver des stimulations doit jouer aussi et cela peut s’appliquer à celui qui saute le pas de la rente également. Pour ceux qui n’ont pas prévu une rente complètement passive (consommation progressive du capital placé sur des produits sans gestion comme les fonds en euros d’assurance-vie), je pense que le suivi économique fournit ces stimulations. L’investisseur qui s’est construit un portefeuille par stock-picking (ou bond-picking) a probablement un intérêt pour les affaires économiques et n’aura pas de mal à s’atteler à un suivi culturel.

Après… C’est plus compliqué. Le problème n’est pas nouveau : Sénèque, rentier qui ferait rêver l’immense majorité d’entre nous, vantait l’otium, qu’on traduit par oisiveté… pourtant il n’arrêtait pas d’avoir des activités. La différence principale, c’est déjà de ne pas être obligé, donc d’être libre, mais il disait que ça ne sert à rien si c’est pour se lancer dans une poursuite effrénée des plaisirs, et que l’oisiveté doit être consacrée à un travail socialement utile.

Ses écrits sont intéressants, même de nos jours, car finalement les problématiques n’ont pas réellement évolué. Si on regarde les retraités, que voit-on, hors des cas, qui se raréfient, de jeunes retraités très pauvres comme il y a pu y en avoir dans la génération précédente : on assiste au développement d’une offre de loisirs spécifiques à destination des seniors. Parce qu’ils ont besoin de s’occuper, ils se tournent vers la consommation de produits de confort, de vacances, etc. C’est particulièrement sensible en regardant les publicités autour de l’émission Des chiffres et des lettres wink Je pense que c’est le pendant contemporain de cette recherche effrénée des plaisirs dont parlais Sénèque.

C’est la "voix naturelle", qui semble la plus fréquente. En effet, si on regarde les calculateurs de retraites américains (l’idée m’est venue suite à un article du blog MMM) on constate quq’ils surestiment les besoins financiers. Pareillement, les gens sont matraqués ici en France de messages leur disant que leur niveau de vie va chuter à la retraite. S’il y a une partie de publicité dans le message (en général, diffusé par un gentil conseiller en gestion de patrimoine qui va proposer un gentil bien défiscalisant à louer pour compléter les revenus de notre futur retraité…), tout n’est pas faux. Les gens aux revenus les plus élevés connaîtront bien une chute sensible de leurs revenus à la retraite, mais comme ils n’auront plus les dépenses liées au travail et auront dépassé l’âge du pic de consommation des ménages, on pourrait penser que ce n’est pas un gros problème… Sauf qu’inactifs, l’ennui les menaces et leur propension à consommer des loisirs augmente. Surtout quand les liens familiaux se distendent et que s’occuper des petits-enfants n’est pas une activité réellement possible (façon XIXe siècle, où trois générations cohabitaient sous le même toit : ce changement n’est pas forcément une régression, hein). Résultat : les retraités ont besoin (où pensent avoir besoin), paradoxalement, d’un revenu discrétionnaire supérieur à ce qu’il était lors de leur période d’activité. Je pense que c’est également un des risques qui guette le rentier, surtout s’il ne s’est pas assuré dès le départ qu’il avait le bon état d’esprit pour réussir le parcours qu’il imagine.

Car s’il découvrait qu’il a finalement "besoin" de partir en WE tous les 4 matins, le rentier peut se retrouver confronté à l’ennui sans possibilité évidente d’en sortir, faute d’avoir prévu un budget correct. Il se retrouverait alors dans une situation bâtarde où il ne risque pas la ruine (admettons qu’il ait calculé correctement et que ses hypothèses économiques se réalisent) mais où il mène une vie qui finalement ne le satisfait guère… Là, Carpe Diem, au bout d’un an vous vous rendez compte que l’ennui pointe à l’horizon, mais votre situation est loin d’être défavorable : vous avez repris des études et la coupure a été courte : si jamais vous vouliez reprendre une activité, l’interruption est très facile à justifier sur un CV. En revanche, si le problème apparaît au bout de 6 à 7 ans chez un rentier déjà âgé, se réinsérer dans l’emploi, même comme passe-temps, risque d’être plus délicat.

Je pense que la problématique de l’activité à conserver doit être, tout comme celle de la crainte qu’elle cause, au coeur d’une réflexion très tôt dans le parcours vers la rente vu qu’elle conditionne le niveau de dépenses futures, donc le capital à obtenir. Là encore, c’est tout bénef pour ceux qui pourront résister aux sirènes des "besoins nouveaux" liés à l’oisiveté.

Il y a plusieurs pistes. Jacob du blog ERE annonce la couleur : il se choisit un loisir, et ambitionne d’y exceller, et y consacre tout son temps libre. C’est un bon moyen de s’occuper, que cela soit les arts martiaux ou la pratique de la cornemuse : il y a quantité de domaines où devenir excellent est chronophage plutôt que coûteux… Autant en profiter.

La solution de Sénèque (et de Cicéron, qui se définissait finalement comme oisif alors qu’on le dirait plutôt avocat de nos jours) c’est de s’engager dans la vie politique. Au sens large : engagement politique, mais également associatif, par exemple. Problème : ces activités peuvent imposer des déplacements coûteux et paradoxalement, le bénévolat a un donc un coût. Ce n’est pas seulement de son temps qu’on fait le don, c’est de la plupart des frais annexes qu’il entraîne si on veut s’investir beaucoup.

Heureusement, en France, pour peu que l’on habite une ville moyenne, la solution des études est une bonne troisième voie. C’est relativement statique, c’est quasiment gratuit (l’inscription en auditeur libre ne revient pas bien cher, moins cher qu’un abonnement de téléphone), c’est intellectuellement stimulant, et l’offre est généralement abondante. Sans compter que sans le stress de l’examen, la formation est beaucoup plus agréable. C’est à mon avis une très bonne solution à condition d’aimer ce type d’activité intellectuelle ; autant que les impôts payés durant la phase d’accumulation soient amortis par la consommation des services publics comme l’éducation durant la phase de rente, d’ailleurs smile

Sinon, il ne reste que la reprise d’une activité. Mais dans ce cas, on retombe sur le cas précédent : l’objectif devient non plus une vie de rente mais la constitution d’un matelas financier (comme dans le cas de la personne qui n’arrive pas à sauter le pas) augmenté du financement d’un congé sabbatique (qui est probablement la meilleure façon d’expérimenter la vie de rentier pour celui qui en a les moyens mais a un travail qu’il hésite à lâcher). Du coup, le patrimoine à accumuler change, et les efforts d’épargne changent également (toujours pour celui qui n’épargne pas par inclination personnelle et désintérêt pour la consommation à tout crin).

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Favoris 1    #8 11/02/2013 12h00

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Oui c’est bien moi qui ai fait la formule année de rentier = Capital/ (dépenses annuelles*2)

Oser franchir le pas n’est pas qu’un problème financier. Il y a l’aspect social ( comment vont me percevoir les autres?) et surtout ma principale inquiétude était pour mes enfants voir le post Rentier : comment l’expliquer à ses enfants ?

De plus, étant le premier de mon entourage à franchir ce pas et n’ayant pas de retour d’expérience d’autre rentier, il y a le risque d’erreur dans ses estimations de dépenses annuelles une fois rentier.

Le questionnement fait partie de ma nature sur les décisions les plus importantes.

Pour le moment, je ne regrette en rien ma décision.

Si je reprend une activité (et le si est important) se sera en libéral sans objectif de rentabilité.

J’avoue que mes objectifs sont pour le moment reprendre le golf à la belle saison, m’initier au violon, valider ma formation ( mais il faut que je motive plus smile) et je me suis renseigné un peu tard la rentrée dernière sur les conférences de l’université du temps libre mais cette année je serai plus rapide.


«Voir c’est savoir, vouloir c’est pouvoir, oser c’est avoir. »Alfred De MUSSET

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#9 11/02/2013 12h44

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En ce qui me concerne la motivation première est de faire en sorte d’avoir des rentrées financières "automatiques" et complémentaires produites par mon épargne, pour me permettre de me dégager du temps pour écrire (notamment, mais quand je lis notre colistier parler de ses aspirations universitaires, cela m’ouvre d’autres horizons - il y a tant de choses à apprendre). Et donc parallèlement de réduire mon temps de travail.

Et en effet plus j’avance dans la démarche, plus je lis, plus je calcule, et plus je me rends compte que je pourrais aller au-delà de cet objectif et arriver à une situation où je serais totalement libre de choisir à quoi je déciderais d’utiliser mon temps - et ceci bien plus vite que je ne l’avais jamais imaginé. Ceci est à la fois exaltant et terrifiant.

Je comprends que ceux d’entre nous qui ont l’objectif en ligne de mire marquent un temps d’hésitation. Pour ma part lorsque j’envisage cette possibilité, je vois d’abord la difficulté à gérer cela socialement. Comment j’explique que j’ai décidé de réduire drastiquement mon temps de travail, voire de fermer mon cabinet? Actuellement cela ne me paraît pas si évident que ça. Ce qui montre que je ne suis qu’au début du chemin…

Par ailleurs j’ai dans mes amis un couple de jeunes quarantenaires qui, après avoir été remerciés par leurs employeurs respectifs, sont passés à la caisse et sont venus s’installer à la campagne. Ils n’ont plus de travail en tant que tel. Ils font un peu de freelance mais il me semble que c’est juste pour la galerie. Et là je vois que lorsqu’on n’a pas d’enfants et qu’on n’a plus de boulot, on se trouve assez seul. Ces deux éléments sont d’importants facteurs d’insertion sociale. Cela dit d’ici à ce que j’atteigne mes objectifs, j’aurai l’âge d’une préretraitée donc à ce niveau ce sera plus facile à gérer.

Tout cela pour dire qu’en effet, cela ne me paraît pas si facile que ça de décider de devenir rentier.


The only real failure is the failure to try.

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#10 11/02/2013 14h38

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Hermann a écrit :

C’est la "voix naturelle", qui semble la plus fréquente. En effet, si on regarde les calculateurs de retraites américains (l’idée m’est venue suite à un article du blog MMM) on constate quq’ils surestiment les besoins financiers.

www.lesaffaires.com   É-U: les pauvres avec les pauvres, les riches avec les riches  :
Extraits de l article :
La mixité sociale dans le logement se réduit depuis 30 ans aux Etats-Unis,…..
où les personnes à faibles revenus habitent de plus en plus souvent dans des quartiers pauvres…
….Selon le Pew Research Center, 28% des foyers américains à faibles revenus étaient logés en 2010 dans un secteur où prédominent les faibles revenus ….
….Des dix villes les plus peuplées des Etats-Unis, New York est l’agglomération où cette ségrégation pour les personnes à faibles revenus est la plus notable, avec 41% d’entre elles vivant dans un quartier à majorité pauvre…….
….Il y a également de plus en plus de quartiers pauvres (18% contre 12% il y a 30 ans) et riches (6% contre 3% en 1980  ) ….
Mon commentaire
Pour ce que j en ai vu -Ne pas confondre le clinquant de  Miami Beach ,
avec le  Miami  très étendu que les Agences de voyages ne proposent pas  dans leurs catalogues
Je ne  mentionne que  les quartiers de  retraités Blancs , ou je suis allé
J ai pu constater que des milliers de Retraités venus du Nord , il y a plusieurs années , genre Régions des Grands Lacs  etc avaient  maintenant pour principales activités de découper dans les journaux des bons de réduction pour acheter de la nourriture -

Sans parler des    Noirs ou Latino, ou là c est la misère  …

Dernière modification par Swx (11/02/2013 14h44)

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#11 11/02/2013 15h26

Membre (2013)
Top 5 Monétaire
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Swx a écrit :

Hermann a écrit :

En effet, si on regarde les calculateurs de retraites américains (l’idée m’est venue suite à un article du blog MMM) on constate quq’ils surestiment les besoins financiers.

J ai pu constater que des milliers de Retraités venus du Nord , il y a plusieurs années , genre Régions des Grands Lacs  etc avaient  maintenant pour principales activités de découper dans les journaux des bons de réduction pour acheter de la nourriture -

Sans parler des    Noirs ou Latino, ou là c est la misère  …

Effectivement, beaucoup d’Américains, ayant totalement négligé de se constituer une retraite, compte tenu du caractère largement modulable de cette dernière chez eux, se retrouvent à la fin de leur vie avec de très faibles revenus. Mais en quoi est-ce en contradiction avec ce que je disais ? (A moins que j’ai mal interprété votre message ?)

Je ne pense pas que la chasse aux coupons de réduction, ou le réemploi comme Walmart greeters ou comme hommes-sandwiches, ou autres signes d’extrême précarité, soient des activités complémentaires d’un revenu de substitution de 70% du revenu en pic de carrière, actualisé de l’inflation (objectif du simulateur de CNNmoney, 75% pour le simulateur de Yahoo Finances, ou pour l’AARP 75%, 85% ou 95% (!). Et ce ne sont que ceux qui viennent dans la première page des recherches google sur la question. L’AARP a au moins l’honnêteté de définir un revenu de substitution de 95% du revenu antérieur de more extravagant lifestyle que durant la vie active.

Tous ces objectifs supposent que le retraité, qui réalisera d’importantes économies sur ces frais de transport, n’ayant plus besoin de couvrir les longues distances qui séparent les quartiers résidentiels des quartiers d’affaires, ainsi que sur des dépenses annexes (repas pris à l’extérieur, frais d’habillement…) et qui aura une structure de dépense très différente (les frais d’équipement, qui sont maximaux entre 30 et 50 ans, seront grandement diminués, ainsi que la charge du poste de logement car tous ces simulateurs supposent que l’emprunt de la résidence principale sera payé, et que le poste éducation aura disparu --- les enfants sont grands --- alors que le coût de l’assurance santé augmentera progressivement) aura besoin d’un revenu discrétionnaire supérieur à ce qu’il est quand il est en période d’activité. Je ne suis pas surpris par ce postulat qui doit bien refléter les aspirations profondes. Les économies réalisées sont rapidement affectées par la plupart des gens à des loisirs nouveaux (et dispendieux) pour se maintenir "actif".

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#12 19/02/2013 18h20

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Hermann a écrit :

Beaucoup de gens ici sont en phase d’accumulation du capital et n’ont pas été confronté au problème de la décision de sauter réellement le pas, mais y sont suffisamment proches pour y avoir réfléchi.

Ma question porte sur la difficulté à sauter le pas.

Bonjour,
J’ai sauté le pas l’été dernier et pris la décision il y a 1 an 1/2.
J’y réfléchissais parfois sans véritable conviction, la valeur travail étant une valeur forte chez moi, mais j’étais incapable de franchir le pas, la force de l’habitude sans doute.

C’est un étudiant pire que tout ce que j’avais connu jusqu’à présent qui a été le facteur déclenchant… Il fallait donc un facteur déclenchant !
J’ai mis 3 mois à me débarrasser de lui (quelle honte de s’exprimer ainsi !)
Grâce (à cause ?) de lui, je partais après avoir conduit ma promo jusqu’à l’examen 1 an 1/2 plus tard… soit 1 an 1/2 après ma décision.

Je ne regrette rien, pour l’instant en tout cas, même si les commentaires de mon entourage ne manquent pas toujours de sel.

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[+2]    #13 19/02/2013 19h16

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Effectivement l’entourage ne comprend pas toujours qu’on prenne (selon eux) un tel risque. Ma fille me dit que je ne fais rien de la journée, ce qui est totalement faux, et ma mère me demande quand est-ce que je retourne au boulot.

J’ai sauté le pas il y a 9 mois, je me suis dit à 22 ans "je serai rentière à 40 ans", j’ai mis 10 ans de plus, mais c’était un but de vie.
Aucun regret, j’étais super mal au travail, je prends effectivement un risque puisque j’ai un faible revenu 100% immobilier(moins de 2000 euros), mais dettes soldées me permettant de recommencer d’autres opérations. N’ayant pas de goûts de luxe, l’épargne a été naturelle dans ma vie, pourtant je n’hésite à dépenser pour nous faire plaisir, sans compter. Il ne faut pas que cela soit douloureux, sinon on passe à côté de sa vie. Et une partie de l’épargne est mise de côté pour payer les études (chères) de mes enfants.

Je ne m’ennuie pas car je "travaille" 10 heures par jour à chercher, apprendre, calculer, comparer, de manière à optimiser au maximum mon revenu et mon statut social. Quand tout cela sera clarifié, alors je reprendrai des activités plus "socialisantes" car oui, j’ai peur non pas de l’ennui mais de l’isolement, il faut se pousser pour faire des activités, se lever à la même heure que quand on travaille, recevoir ses amis, etc…. Il y a tant de choses à apprendre qu’en ce qui me concerne, l’ennui connaît pas.

On retrouve ce besoin vital d’avoir du temps, c’est ça le but de ma vie, la possession n’est qu’un moyen, en tout cas pour moi. Ne rien faire est également un luxe qui n’a pas de prix, rester néanmoins vigilant pour ne pas sombrer dans l’inactivité, la télé…. Il me paraît également important d’avoir des activités tournées vers les autres (bénévolat, politique…) pour ne pas tomber dans l’égocentrisme et l’autosatisfaction que l’on peut rencontrer chez certains rentiers (non, pas tous !).

Dernière modification par Marina (19/02/2013 19h29)

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#14 21/03/2013 20h07

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Bonsoir,

Intéressant cette discussion.
Carpediem comment analyses tu le résultat de l’équation "du rentier" dont tu es l’auteur ?

Pour ma part, j’ai pris pour engagement de m’arrêter de travailler à 55 ans (on verra si je respecte cette "auto-promesse"), il y a déjà 20 ou 25 ans !
J’aurais 45 ans en avril prochain……
En fait, j’aimerais pouvoir devenir rentier dès la semaine prochaine mais n’ose pas franchir le pas, ne sait comment faire et ai peur d’un revirement de situation (économique par exemple…) qui ferait que le rêve se transforme vite en cauchemar
Ma situation est la suivante : marié, une fille de 14 ans, patrimoine de 400k€ réparti sous la forme de PEP bancaire bloqué, Livret A x2 pleins, LDD x2 pleins, 3 assurances vies (actions, fd euros, SCPI, oblig), 3 comptes à terme et Obligations du CM 2018 à 5.3% brut
Aucun crédit sur le dos (la devise de la maison, c’est j’achète comptant et content), propriétaire et maison payée .
Comment préparer son dossier "Devenir Rentier" afin de pouvoir franchir le pas le plus sereinement possible ?
Vos avis et vos expériences m’intéresse !
Merci

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#15 21/03/2013 21h52

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Bonsoir dadou36
Je n ai rien d un gourou de service, mais je pense que vous n intégrez pas l idée qu il va vous  falloir un moyen d assurer votre pitance tous les jours , et la courbe démographique indique que nous vivons de plus en plus longtemps -
Penser qu on va vivre sous des cocotiers sans argent est un leurre
et le problème de l état de santé , qui peut provoquer des dépenses ruineuses avec le temps doit être pris en compte , au sens qu il faut disposer d une couverture en béton pour palier à cette situation .

Dernière modification par Swx (21/03/2013 21h54)

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[+1]    #16 21/03/2013 22h09

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dadou36 a écrit :

Aucun crédit sur le dos (la devise de la maison, c’est j’achète comptant et content), propriétaire et maison payée .
Comment préparer son dossier "Devenir Rentier" afin de pouvoir franchir le pas le plus sereinement possible ?
Vos avis et vos expériences m’intéresse !
Merci

Changer de devise et bénéficier de l’effet de levier du crédit immo! Vous ratez une sérieuse opportunité d’enrichissement.


Left the Rat Race in 2013

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#17 21/03/2013 22h20

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Tout dépend des objectifs. Si l’on accepte de consommer le capital, la donne change radicalement : dadou n’aurait besoin que de financer le "gap" entre l’arrêt de son activité et la perception de la retraite classique, ce qui ne nécessite qu’une dizaine d’année d’équivalent de revenu. Le problème de l’état de santé peut être résolu si Mme souhaite continuer à travailler (il sera alors ayant-droit).

En revanche, il n’est pas certain qu’avec un enfant la stratégie "consommation du capital" soit celle qu’il préfère (plutôt que celle visant à donner un coup de pouce pour s’installer), mais c’était juste pour dire que justement, la première page de la préparation pour sauter le pas c’est de déterminer très précisément les objectifs recherchés (et parfois camouflés à soi même, il y a un vrai travail sur soi !) par la notion de "devenir rentier" et de calculer en fonction de cela ce dont on a besoin. Les résultats peuvent être radicalement suivant qu’on veuille mener la vie de Paris Hilton et fonder une dynastie d’héritier ou mener la vie de Diogène smile

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#18 22/03/2013 09h31

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Oui, il est difficile de conseiller sans connaître le profil du futur rentier et ses aspirations profondes.

Je devais absolument consolider la question "assurance médicale et mutuelle" avant de franchir le pas et ai eu la chance que le ministère cherchait par tous moyens à présenter des statistiques de diminution des effectifs.
ça a pris du temps, mais la solution qui m’a été proposée me permet de considérer avec sérénité ce point là, déterminant.
Je peux maintenant me consacrer avec plus d’assiduité à la gestion de mon patrimoine et à son développement, mais aussi à des activités bien plus importantes pour moi grâce auxquelles je me sens plus actif qu’avant car plus "utile".
Je vous ferai prochainement un topo sur le sujet.

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#19 22/03/2013 14h34

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@Dadou36

Je pense que chacun doit être objectif dans la détermination de ses dépenses annuelles sans se priver, c’est le plus important et certainement le plus difficile.

Pour ma part, le revenu de mon capital ( mais la moitié du capital est en obligations HY) couvre mes dépenses actuelles donc je ne consomme pas de capital.

Je pense que l’arrêt de l’activité professionnelle doit être plus déterminer avec des facteurs financiers et psychologiques ( ai-je vraiment envie d’arrêter? que va penser mon entourage?) qu’une simple limite d’âge.

Bonne réflexion,

carpediem


«Voir c’est savoir, vouloir c’est pouvoir, oser c’est avoir. »Alfred De MUSSET

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#20 22/03/2013 17h43

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Bonjour à tous,

Effectivement le choix de vie une fois rentier est important ! Pour moi, j’opterai pour l’équivalent de mon salaire actuel soit 2500 à 3000€ /mois
Mon épouse garderait son activité professionnel du même ordre bien qu’à terme je ne sais pas ce que cela donnera un qui travail et l’autre qui profite ! smile (cas de divorce non ?) smile
Nos dépenses annuels (sans se priver mais sans excès non plus) sont de l’ordre de 40K€

Carpediem, quelles sont tes oblig HY favorites composants ton portif et assurant tes revenus ?

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#21 28/03/2013 20h20

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De mon coté, j’hésite depuis 2 ans à me lancer…

Je n’ai pas eu trop de mal à faire une évaluation approximative des besoins pour vivre.
J’ai plus de mal pour estimer les revenues perennes que je peux raisonnablement espérer.

Au départ j’avais une profonde aversion pour le risque ce qui m’a naturellement poussé vers une allocation basée sur les assurances vie et les obligations en direct. Ce forum m’a aidé à réaliser que ce n’était ni sécurisé ni optimum. Je suis en train de rééquilibrer mon patrimoine pour intégrer de façon plus significative les composantes action & immobilier. Ca va me prendre encore un an ou deux.

Avec cette allocation, si les revenus générés couvrent toujours mes dépenses, je pense que je franchirai le pas.

@carpediem,

La moitie de ton épargne en oblig HY. Peux tu me communiquer avec quels établissements bancaires tu travailles pour optimiser frais & fiscalité? Je t’envoie un email privé.

Dernière modification par GaroGarou (28/03/2013 20h47)

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[+1]    #22 22/12/2016 13h36

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ENTJ

Je déterre ce file :

Je suis en pleine réflexion pour sauter le pas :

Ma façon de voir les choses :

Sur le plan financier :

Je pense qu’il faut tout simplement avoir un recule sur 2 à 3 ans et voir combien on dépense mensuellement.
Par la suite, multiplier par 2 cette somme.
Si on arrive à cette somme en rente , financièrement on peut devenir rentier/indépendant financièrement.

Pour ma part , je dépense 800/1000 euros par mois sans me privé  ( pas de crédit sur la RP )
En 2017 , je serai à 3200 euros de rente immobilière en plus de mon salaire.

De plus , j’ai en épargne 10 ans de dépense.
Si j’arrête de travailler, je continuerai à épargner : effet boule de neige…
De plus plus , je rembourse du capital mensuellement et dans 18 ans , j’aurai remboursé 3 immeubles et 1 logement.

Nota: ma femme travaille à 80% pour 900 euros et souhaite continuer à travailler.

Sur le plan financier, je pense que c’est Good.

Sur le plan sociale :

C’est ambivalent, pour ma part , je me sens décalé avec mes collègues, toujours en train de se plaindre mais qui mettent rien en oeuvre pour avancer .
Je dis pas que je suis au dessus, mais je me sens de plus en plus différent.

Mais si on arrête de travailler , on s’isole socialement également.

A côté de cela j’ai tout de même des activités :
- je cours 8x/semaine ( et avec des amis )
- j’ai commencé le piano donc solfège et cours de musique .
- je suis pompier volontaire

Je vois donc du monde…

Sur le plan famille/amis :

C’est simple, la famille ne comprend pas, le cliché français de la valeur du travail et quelque part, inconsciemment , la réussite n’est pas vraiment bien vu dans nos mentalités .. ah.. la société française…

Et puis c’est compliqué, car notre réussite fait que notre entourage prenne leurs échecs en pleine figure quand on parle de nous on qu’on se justifie.
On peut donc se faire passer pour des gens hautain , méprisant….

Donc faut fermer sa bouche ? Même avec les réflexions du genre je n’ai pas la chance ce d’avoir des loyers ( alors qu’on parle de la météo smile )

Bréf   

Les enfants ? J’ai 28 ans et 2 petite filles de 3 ans et 20 mois …
Quelle image vais-je donner ? Alors que j’ai toujours été un mordu du travaille et que c’est la raison pour laquelle je peux me permettre de profiter de la vie ?

Vis à vis de ma femme , elle sait tout ce que j’ai accomplis mais avec le temps un décalage va se faire forcément….

Sur le plan entrepreunarial ( sa se dit ? smile )

Le fait de gérer et de moins entreprendre les choses peut être un problème quand on a l’habitude d’être à 200%.
Mais le fait d’être infirmier et de voir des malades quotidiennement nous donne envie de profiter de la vie que de tout le temps s’acharner sur le travail.
C’est de nouveau ambivalent mais bon …

Pour conclure :

C’est en phase de réflexion mais je pense arrêter de travailler en 2017 … disons pour cette été .
Depuis le 1er septembre je suis à 50% donc j’ai quelques part commencer ma route vers l’indépendance financière.

Mes journée par la suite : emmené mes enfants à l’école, faire mon sport, gérer mes affaires ( bourse/immo ) sport ( quand je double ) piano , chercher les enfants à l’école et passer la soirée en famille …

Un peu de pompier de temps en temps…
Essayer de rester le plus discret possible.

Mais beaucoup de questionnement quand même. ..

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#23 22/12/2016 13h46

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ENTP

Tel que vous présentez les choses,  je pense que ce qui vous préoccupe c’est l’image social du "rentier", mais vous n’exprimez pas le désir de continuer à travailler, sauf peut être pour le côté social.

Vous pourriez peut être tout simplement devenir entrepreneur et gérer votre immobilier comme activité principale. Ce serait votre "nouveau" métier.

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#24 22/12/2016 13h47

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cricri77700 a écrit :

Sur le plan entrepreunarial ( sa se dit ? smile )

Oui: entrepreneurial 
Je ne vois pas bien où est le problème. Oui cela va changer des relations puisque le regard des autres change. Mais le votre a déjà changé comme par exemple au sein du travail donc à vous de profiter de ces changements pour que vos relations soient en phase. Certains suivront, cela ne changera rien, d’autres prendront les distances.
Lorsque je suis rentré en France je me suis fait des amis "rentiers". En faisant une sortie tarot, hasard de la rencontre peut-être mais j’avais davantage d’atomes crochus avec eux qu’avec les parents d’élèves de notre village qui à peine je disais que j’étais propriétaire à Paris j’étais catégorisé.

Profitez aussi bien des enfants, il y en a du "temps à perdre" avec eux mais ne méritent-ils pas de grandir avec leur parents plutôt que des inconnus?

Dernière modification par kc44 (22/12/2016 13h59)


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#25 22/12/2016 13h54

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Lancez-vous !
D’autant plus que :
. gérer un parc immobilier est un véritable travail
. votre métier d’infirmier vous permet de reprendre le travail si nécessaire/envie
. les enfants seront ravis de votre disponibilité.

PS : d’après votre présentation, ça fait plus de 2 ans que vous avez 28 ans …

Dernière modification par ArnvaldIngofson (22/12/2016 13h56)


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