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#226 02/08/2022 11h18

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INTJ

@Gwen11 : C’est un témoignage très intéressant, car il est en plein dans ce que j’appelais "contractualisation des relations".

Vous avez été cohérente et prévoyante en exigeant le contrat de mariage, par contre votre ex-époux semble avoir démontré très tôt qu’il ne respectait pas l’esprit de ce contrat et cherchait à tirer la couverture à lui. Honnêtement, la succession de mesquineries financières que vous égrenez semble suffisante pour que la relation devienne pénible, sans même avoir besoin de mentionner les remarques !

Il me semble que pas mal d’hommes en France ont cette attitude (en tout cas je l’ai observée assez fréquemment dans mon cercle de collègues et connaissances) que j’appelle le "pater familias à géométrie variable" : il s’agit d’assumer un rôle de père de famille traditionnel dans certaines décisions (comme l’achat d’une voiture, le choix des vacances que vous citez ici, mais ça peut aussi se voir dans le choix de la RP, ou même le budget nourriture…) quand cela les arrangent mais sans en assumer le pendant traditionnel : la responsabilité morale et financière, voire un minimum de générosité envers ceux qui après tout partagent leur vie.

Il faut savoir : soit on endosse le statut de "pater familias" et on accepte de se saigner pour la famille dont on a la pleine responsabilité, soit on est un "homme à responsabilité limitée" et on respecte son contrat.


✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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#227 02/08/2022 11h59

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Gwen11 a écrit :

Quelle n’a pas été ma surprise lorsque je me suis vue payer 100% des frais se nourrice et 50% de la voiture ! Je n’y arrivais plus, j’ai supprimé la voiture et je lui ai dit que par cette action il n’avait rien à me donner pour la nourrice (enfin ça ne l’a pas dérangé car il n’avait jamais commencé). Ce cinéma a duré 1 an et demi.

Merci pour ce retour. Il y a effectivement un problème dès le départ, mais pour moi la ligne rouge est franchi à ce moment là. Clairement, vous avez accepté beaucoup (trop) depuis le début de la relation.

Me concernant, j’ai payé la voiture à 100%, mais mis au nom de Mme (soit disant c’était plus facile pour les frais kilométriques).
Du coup j’ai du prouver que le virement venait de mon compte avant que l’on soit marié, et quand même payé des frais pour la remettre à mon nom au moment du divorce (au début son avocate voulait me compter l’argus).


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[+1]    #228 02/08/2022 12h25

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@Romm1 J’ai effectivement trop accepté mais je n’étais pas malheureuse financièrement au départ car je m’en sortais je prenais donc sur moi.

Ensuite il y a eu une augmentation des dépenses (voiture, enfant) et là j’ai eu plus de mal.
Ce qui me sauve aujourd’hui c’est que si le cash a fondu (11000 euros de divorce en 2 ans) + tous les à côté du moment (déménagement et cpie), j’ai toujours mes briques. Si aujourd’hui je dois remonter la pente, je ne suis pas à plaindre sur le long terme et c’est ma chance.

On va dire que j’aime l’argent car il sert quoiqu’on en dise. Mais (et heureusement vu le résultat) j’aime mon argent et pas celui des autres. Celui qui va me permettre d’être indépendante et me permettre de m’extraire de situations délicates (santé, travail, vie perso…). On ne sait pas de quoi demain sera fait et personne n’est à l’abri. Cependant c’est plus facile de gérer des choses lorsque le bas de laine n’est pas vide.

Les divorces ne sont pas simples car nous avons tous des tords (c’est mathématique). Le divorce n’est qu’une résultante de faits et d’une dégradation d’une situation.
Ensuite vient la partie financière qui je l’accorde n’est pas facile à gérer. Surtout lorsqu’il faut se fatiguer à chercher les preuves comme vous Romm1 et les relevés de compte. La vie continue et il faut gérer ces tracas en plus.

Personne ne sort indemne et ce même pour la personne qui souhaite partir. Cependant c’est un peu plus facile car il n’y a pas de choc à l’annonce car la décision est déjà consommée.

@doubletrouble c’est exactement ça. 

Alors lui aura sa version bien entendu et pendant longtemps la pression psychologique me faisait croire que j’abusais (c’est aussi pour ça que je prenais sur moi et que je ne demandais rien puisque je m’en sortais quand même). On va dire que j’ai un bon entourage qui a été assez patient le temps que j’ouvre les yeux. Et je les ai ouvert lorsque son aîné m’a parlé de ce que vivais sa mère (comme quoi…). Ça a été le déclic mais je n’ai vu un avocat que 3 ans après.  Il a quand même fallu que j’intègre et je digère des données.

Maintenant c’est de l’histoire ancienne (depuis peu mais ancienne) et je lui souhaite le meilleur même si je sais (l’avocate m’a déjà prévenu) qu’il allait essayer de m’atteindre à travers l’enfant.
On verra, je vais y aller par étape.

Enfin j’apportais mon témoignage pour donner un sens différent à la femme vénale en fait. La femme perd beaucoup au cours d’une relation sur le plan professionnel et financière. La société n’a malheureusement pas encore assez évoluée pour que les pères prennent un congé parental (ça commence mais ce n’est pas une généralité). Donc au moment de la rupture (la décision est parfois prise par les hommes quand même), les avocats regardent aussi l’ensemble de la relation (ils sont plus factuels et ne parlent plus d’amour qui est pourtant la base d’un couple).  Ce qui est une évidence au départ devient un handicap pour la vie future (surtout si la femme s’est arrêtée de travailler pour élever les enfants par exemple). Tout se paye un jour où l’autre (au plus tard à la retraite avec le manque de trimestres). Le conjoint a parfois du mal à visualiser que sa progression professionnelle se fait au détriment de l’autre personne du couple (attention là je parle en général… si c’est l’homme qui s’arrête le schéma est simplement inversé). Les relations humaines sont complexes.

Dernière modification par Gwen11 (02/08/2022 12h40)

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#229 02/08/2022 12h31

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Gwen11 a écrit :

Salaires : au début lui 2600, moi 1700 (à la louche pour les 2). Mais presque 1000 euros d’écart
(…)
Pendant les années de vie commune.  Nous devions faire du 50/50.

Mais pourquoi donc ?

Le code civil prescrit (article 214) : "Si les conventions matrimoniales ne règlent pas la contribution des époux aux charges du mariage, ils y contribuent à proportion de leurs facultés respectives."

Donc, chacun devrait contribuer à proportion de ses revenus, et non pas chacun au même montant !

Vous n’avez pas eu l’impression de vous faire entuber de plusieurs milliers d’euros chaque année, avec ce 50/50 ?


Ce qu'il y a de bien avec les vacances, c'est que ça donne du temps pour travailler.

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#230 02/08/2022 13h04

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Gwen11 a écrit :

C’est plus une compensation pour toutes ces années sacrifiées au profit de monsieur qui eux avancent professionnellement pendant que nous nous stagnons avec les enfants

Ne disiez-vous pas dans le même message que quand on fait un choix, il faut l’assumer ? wink


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#231 02/08/2022 13h50

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Bonjour,

Voici mon témoignage sur ma vie durant 21 ans et mon divorce,  en novembre 2010.

Très jeune, j’ai souhaité avoir une grande famille (j’ai eu 3 enfants) et, en 1988, je croyais avoir rencontré la personne idéale pour ce projet.

Nous nous sommes mariés en mai 1989 et notre premier enfant est né en août 1990, ma fille en avril 1993 et mon plus jeune fils en février 1996.

Très rapidement,  je me suis rendu compte que je faisais tout: non seulement je travaillais,  avec des horaires parfois à rallonge, mais je faisais les courses, la cuisine,  le ménage,  la lessive et c’est moi qui m’occupais des enfants( école,  sport, boum, achats de vêtements…).
Ma femme était absente 5 soirs sur 7, une fois à la gym, une autre fois à la musique,  sinon à ses cours d’escalade.
Le week-end,  elle invitait ses amis musiciens à venir jouer du violon, du violoncelle ou de la flûte.  Je préférais partir ma promener avec  les enfants.
Je sentais  bien que ce n’était pas " normal " mais j’étais si heureux avec mes enfants …

En mai 2005, une amie,  psychologue,  est venue vivre 2 mois chez nous car sa maison avait connu un incendie. 
Au bout de peut-être 3 semaines,  elle m’a pris à part pour me parler de ce qu’elle voyait et elle était effarée.  Non seulement ma femme ne glandait rien, mais elle me rabaissait devant les autres de façon systématique.  J’avoue que je n’y avais jamais prêté attention…

En octobre,  j’avais rendez vous à l’hôpital avec mon psychiatre ( je suis  suivi depuis 25 ans maintenant) et je lui parle de ma conversation avec cette amie. Cela ne l’a pas étonné.  Entre autres, j’étais son seul patient dont le conjoint ne l’avait jamais contacté, voire rencontré pour  se tenir informé de mon état de santé. Il voyait que j’étais renfermé,  peu sûr de moi , souvent dépressif.

Je voulais partir mais j’avais peur de perdre mes enfants et surtout peur de ma femme. Je commençais à réaliser qu’il y avait carrément de la méchanceté dans son comportement.

Début 2010, j’ai fait la connaissance d’une femme mariée qui, elle aussi, rencontrait de graves problèmes et qui n’osait,  elle non plus, partir de chez elle.

En juillet 2010, nous franchissons le pas en demandant le divorce chacun de notre côté.

Comme je savais que ma femme me mettrait des bâtons dans les roues, j’ai demandé un divorce à l’amiable et en cas de refus,  je pouvais fournir au moins 10 témoignages écrits de proches mettant en cause le comportement de mon épouse.  J’avais aussi un courrier de mon psychiatre (qui fût transmis ensuite à la juge), attribuant la majeure partie de mes difficultés au comportement de ma femme. Je la menaçais de porter plainte.

Ma femme a cédé,  ce fût un divorce à l’amiable,  et ceci dès début novembre 2010. Pas de pension alimentaire   pas de prestation compensatoire.et une avance de 30% de ma part sur la maison qui sera vendue 3 ans plus tard.
L’avocate a toujours pris ma défense ( elle détestait ma femme) et la juge m’a souhaité bonne chance à l’issue de l’audience.

Finalement,  j’ai rompu avec ma nouvelle copine en décembre 2011( mais nous sommes toujours amis). Nous avions réussi au moins une chose : nous barrer de chez nous !

Le 30 avril 2021, j’épousais Hélène au Cameroun. Elle arrivait en France le 1er novembre. J’avais retrouvé une famille!

Mafo

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[+1]    #232 02/08/2022 14h37

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Bernard2K a écrit :

Le code civil prescrit (article 214) : "Si les conventions matrimoniales ne règlent pas la contribution des époux aux charges du mariage, ils y contribuent à proportion de leurs facultés respectives."

Donc, chacun devrait contribuer à proportion de ses revenus, et non pas chacun au même montant !

1) si les conventions ne règlent pas les contributions … Les conventions prévoient souvent que les achats sont, à défaut de preuve contraire, considérées par moitié.
2) dans tous les cas, les dépenses de ménage sont irréfragables (ie : non exigibles à remboursement pour compenser une "surparticipation")
3) y compris en cas de mariage en séparation de biens, les dépenses liées au logement principal ainsi que les dépenses "normales" pour les conditions de vie sur le secteur du ménage sont des dépenses de ménages (merci la cass en 2015 !). Je l’ai écrit assez souvent ici.

Note 1 : en séparation, si achat en indivision, proratisez les dépenses formellement tout le temps. A défaut, ne croyez pas pouvoir, en cas de séparation, récupérer la part financée pour votre conjoint dans le cadre du partage.

Note 2 : je parle du secteur de vie. Dans le centre de Paris, posséder un véhicule est moins nécessaire qu’au fond de la vallée. Ce qui signifie que dans certaines zones, devoir posséder 2 voitures devietn une quasi nécessité, ce qui justifie pour les juges que ces véhicules soient des dépenses de ménage, et non un choix. Qui dit dépense de ménage dit que les frais d’achat ne seront pas compensables / remboursables si le véritable utilisateur du véhicule n’a pas participé au financement.

@Gwen : personne ne nie votre situation, votre ressenti. Mais étant confronté régulièrement à ces situations, celles de Mafo et Romm sont aussi fréquente, plus qu’on ne veut l’admettre …

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#233 02/08/2022 15h32

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xazh a écrit :

dans tous les cas, les dépenses de ménage sont irréfragables (ie : non exigibles à remboursement pour compenser une "surparticipation")

D’où l’intérêt de bien régler cette répartition, et de vérifier qu’elle est appliquée, parce qu’après c’est trop tard pour y revenir.

xazh a écrit :

3) y compris en cas de mariage en séparation de biens, les dépenses liées au logement principal ainsi que les dépenses "normales" pour les conditions de vie sur le secteur du ménage sont des dépenses de ménages (merci la cass en 2015 !).

Ce raisonnement peut même s’étendre à la résidence secondaire ; seuls les investissements immobiliers locatifs ou professionnels sont sûrs d’y échapper.

Encore plus fort : le même raisonnement peut s’étendre aux pacsés qui, au titre de l’article 515-4 alinéa 1er du Code civil se doivent une aide matérielle qui se rapproche de l’obligation de l’article 214 pour les époux : Civ. 1re, 27 janv. 2021, n° 19-26.140
Et même aux concubins, ce qui est moins évident car la loi ne règle pas la contribution des concubins aux charges de la vie commune : Cass. 1e civ. 2-9-2020 n° 19-10.477

Dernière modification par Bernard2K (02/08/2022 15h37)


Ce qu'il y a de bien avec les vacances, c'est que ça donne du temps pour travailler.

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#234 02/08/2022 15h50

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Bernard2K a écrit :

Donc, chacun devrait contribuer à proportion de ses revenus, et non pas chacun au même montant !

La théorie est un monde magnifique.  Je sais que la loi est là. Les avocats le rappelle d’ailleurs pour remettre les pendules à l’heure. Mais quand l’avocat parle c’est déjà trop tard.

Geoges a écrit :

Gwen11 a écrit :

C’est plus une compensation pour toutes ces années sacrifiées au profit de monsieur qui eux avancent professionnellement pendant que nous nous stagnons avec les enfants

Ne disiez-vous pas dans le même message que quand on fait un choix, il faut l’assumer ? wink

Je n’ai pas été confrontée à ce choix de vie car justement j’ai décidé de ne pas m’arrêter (c’est d’ailleurs aussi pour cette raison que j’ai peut-être supporté plus qu’un partage équitable).
Maintenant le choix de vie est quand même souvent orienté dès lors où l’homme gagne plus. L’amour c’est beau, manger c’est bien aussi.
C’est ce que j’ai constaté autour de moi pour celles qui se sont arrêtées.

Donc oui choix de vie… mais les 2 assumes… et si divorce il y a, il faut que le conjoint (H ou F) comprennent justement qu’il y a eu un déséquilibre.  Tant que nous sommes 2 il ne se voit pas ou est gommé par les revenus du conjoint. Dès lors où il y a séparation,  c’est l’hécatombe.

J’ai même une copine dans mon entourage qui doit rendre des comptes à son mari sur toutes ses dépenses alors qu’elle ramène un salaire. Elle n’est pas spécialement dépensière et n’achète que le strict minimum. Je ne rentre pas dans les détails car elle subi par choix, mais il y a encore du travail pour rétablir une égalité.  Cependant je note quand même dans la maigre expérience que j’ai vu et entendu que le déséquilibre coïncide souvent avec l’arrivée des enfants.

Je précise que je suis dans un environnement correspondant à la classe moyenne. Je ne sais pas si le raisonnement est le même dans toutes les catégories sociales. Je ne parle que de ce que je vois et connais.

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#235 02/08/2022 16h07

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Bernard2K a écrit :

D’où l’intérêt de bien régler cette répartition, et de vérifier qu’elle est appliquée, parce qu’après c’est trop tard pour y revenir.

Tout en restant conscient qu’il sera en pratique impossible de tout gérer … Donc prévoir au mieux, surtout les grosses dépenses, forcées ou non (y compris les voyages par exemple) … tout en retenant que prévu ou non, si une convention est invalide légalement, celui qui décide de ne pas la respecter ne risque rien, ce qui est typiquement le cas de non participation au remboursement d’un prêt RP.

Bernard2K a écrit :

Ce raisonnement peut même s’étendre à la résidence secondaire ; seuls les investissements immobiliers locatifs ou professionnels sont sûrs d’y échapper.

Oui mais … cela semble un peu moins stable que la résidence principale … qui consistait en un alignement sur le régime des loyers (dépenses communes depuis longtemps). Cet argument n’est pas utilisable pour la RS, puisque s’il est impératif de loger sa famille, il n’est pas impératif de disposer d’une résidence secondaire. La 1ere chambre civile a par exemple cassé une décision d’appel de Grenoble de 2018 (18-20.828) l’inexistance de créance de Mr sur Mme pour un bien indivis financé par Mr et servant de RS.

Reste que par prudence, vu que la Cass étend de plus en plus la notion de dépenses de ménage, il faut prendre les devants et reconsidérer la protection tacite reconnue des situations de séparation de biens (que ce soit le mariage avec contrat comme le concubinage simple ou le pacs), et de codifier au mieux ces dépenses.

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#236 02/08/2022 16h18

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Tout le monde ici parle de contrat de mariage avec séparation de biens comme la base. Je constate néanmoins autour de moi que le conjoint avec le plus gros revenu prend quand même une sacrée pilule.

Je ne veux pas rentrer dans les considérations homme femme et inégalités récemment débattues dans cette file. Il est logique de compenser au moins partiellement la perte de niveau de vie subie par lun des deux. Toutefois je vois des gens prendre un (gros) crédit pour payer la prestation compensatoire, là j’avoue que ca me dépasse, donc le sujet initial de cette file sur la protection de sa boule de neige pour perdre le moins d’années de capitalisation possible.


L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )

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#237 02/08/2022 22h29

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Lors des divorces conflictuels, les pensions alimentaires sont basées sur un tableau disponible sur internet (fonction du type de garde et de la rémunération de celui qui verse la pension) et les prestations compensatoires sont calculées sur la différence de rémunération nette annuelle multiplée par 7 (sous réserve d’une union minimale de 10 ans). C’est ce que m’avait expliqué mon avocate (très reconnue donc… très chère). C’est une règle de base où tout est discutable. Celui qui (à la crise de la quarantaine) contribue le plus au train de vie du ménage se retrouve souvent avec zéro cash et des emprunts pour sauver ce qui est possible du patrimoine. C’est ce qui m’est arrivé en 2006, j’ai réussi à sauver tout le patrimoine immobilier (au grand dam de mon ex), j’étais endetté à 60% (dont 20% de love money). J’ai mangé des pâtes pendant quelques années… avec le recul, j’aurai dû vendre un peu d’immo mais à l’époque j’étais trop content d’avoir sauvé mes montages financiers des griffes des profiteurs de tous poils. Quitte à manger des pâtes, autant que ce soit sous mon toit.

Mon ex-épouse a eu ce qu’elle demandait car j’estime que la liberté n’a pas de prix et je ne cherchais pas à mégoter la pension alimentaire pour notre fils (900€ à l’époque pour un enfant de 13 ans). Mon avocate avait relativisé le montant indiquant que je récupérais au moins la moitié en IR… certes…

Dans la salle des pas perdus le jour de l’onc, j’entendais les discussions entre les parties et leurs conseils sur les montants de pensions alimentaires de quelques dizaines d’euros…), , . Je n’ai jamais regretté ce qui avait été validé ce jour-là par le juge. Depuis 2006, je n’ai eu aucune nouvelle de mon ex sauf en 2015 quand elle a appris (par notre fils) que j’avais fait un gros investissement immobilier. J’ai reçu un recommandé me demandant de bien vouloir accepter une revalorisation de pension car mon fils entrait en cycle supérieur (il n’y avait pas de frais particulier car ecole publique). Cela s’est terminé au tribunal et le juge a refusé la demande (je n’étais plus salarié).

Il y a 10 ans, j’ai rencontré ma future épouse qui a vécu la même (més)aventure que la mienne (en beaucoup plus trash) et s’est retrouvée dans la même situation que la mienne. Avec quelques péripéties supplémentaires (comme un homme de loi qui se faisait régler pour partie en espèces…). Elle a eu la chance de tomber sur mon avocate.

Quelques années plus tard, elle a reçu le même recommandé avec une demande de revalorisation de pension alimentaire par son ex lorsqu’il a appris qu’elle avait eu une promotion…

Moralité : aucune. Chaque cas est particulier et l’absence de dialogue laisse la porte ouverte à tous les excès. De part mon expérience, j’ai tendance à penser que la justice a essayé de contrebalancer les dérives de la société patriarcale mais… qu’avec l’égalité homme/femme, nous aurons des abus à égalité des sexes dans quelques décennies même si je considère que c’est à la maman que revient l’éducation principale des enfants (moyennant finance forcément et sauf choix contraire du couple bien évidemment).


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#238 02/08/2022 22h57

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lachignolecorse a écrit :

Lors des divorces conflictuels, les pensions alimentaires sont basées sur un tableau disponible sur internet (fonction du type de garde et de la rémunération de celui qui verse la pension) et les prestations compensatoires sont calculées sur la différence de rémunération nette annuelle multiplée par 7 (sous réserve d’une union minimale de 10 ans). C’est ce que m’avait expliqué mon avocate (très reconnue donc… très chère).

Il faut relativiser ! Il existe des grilles d’aide pour déterminer et codifier les PC et PA … mais ces grilles ne sont pas obligatoire, elles sont indicatives.

Par ailleurs, si la PC vise à compenser (son nom), la PA n’est sensée que servir aux enfants, donc ne dépend que des capacités de celui qui doit la verser et de la situation de vie des enfants. Elle est fondée sur le fait que peu importe où ils vivent, un parent doit les assumer financièrement. Il est d’ailleurs curieux que la PA n’induise pas un calcul réciproque pour les cas de garde alternée et soit toujours considérée à sens unique.

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#239 02/08/2022 23h16

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Je suis un grand admirateur de vos réponses mais là,  vous oubliez de mentionner le bémol que j’ai ajouté "C’est une règle de base où tout est discutable". Donc on est d’accord…


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#240 02/08/2022 23h48

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On est d’accord sur le fond … Problème de priorité. Discute-on autour de ce qui est prévu dans la grille, ou discute-on sur la réalité en se servant des grilles comme aide à la décision.

Par expérience, la grille est mise en avant par celui qui y voit son intérêt uniquement. Souvent, c’est le parent demandant la garde, puisque la grille peut être plus favorable, niant les contraintes financières pour se baser uniquement sur le revenu net.

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[+1]    #241 25/08/2022 16h21

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J’avais évoqué ma situation en début d’année 2021… j’arrive enfin au bout de l’histoire…

La partie matérielle :
J’ai accepté de verser 12 k € de prestation compensatoire (que je verse en deux fois, sur deux années fiscales différentes mais suffisamment proches pour qu’elles soient défiscalisées à hauteur de 25% du montant total).
La PA est de 200 € pour les deux enfants, à noter que la garde est alternée en totalité mais que mon salaire est supérieur de 10% à celui de mon ex-femme et qu’en plus je ne paye pas de loyer contrairement à elle qui doit débourser 1200€ pour son logement (proche Paris).
J’ai gardé la résidence secondaire, j’ai repris le crédit entièrement à mon compte. La maison, encore en travaux, ayant été évaluée par plusieurs agents immo au niveau du crédit restant, je n’ai rien eu à lui verser. Cette opération, alors qu’elle avait investi de l’argent cash dans les travaux tout comme moi a été difficile à accepter pour elle. Je sais bien qu’à long terme, une fois la maison terminée, j’aurais fait une bonne opération mais factuellement la maison ne valait pas plus au moment de l’estimation. Contrairement à mon idée, stupide avec le recul, il n’y a aucun droit d’utilisation ni autre formule d’usufruit complexe au profit de mon ex femme. Merci aux intervenants d’avoir pointé l’incohérence de cette disposition, vous m’avez grandement aidé dans ma réflexion.

La gestion relationnelle :
Les relations sont conflictuelles par moments, personnellement je suis très zen car totalement passé à autre chose très rapidement. Alors que c’est elle qui a pris la décision de partir pour vivre un amour finalement transformé en feu de paille, elle a manifesté plusieurs fois l’envie de retenter une relation entre nous. Je n’ai pas donné suite, tout aurait été bancal et ma nouvelle vie me convient tout à fait.
Je pense d’ailleurs que la baisse du niveau de vie et les perspectives futures ont joué dans cette tentative de retour en arrière…

Au sujet de la charge mentale et des tâches quotidiennes, j’ai n’ai jamais eu à rougir de la comparaison des efforts déployés par l’un ou l’autre, je faisais ma part et m’occupais plus particulièrement de notre fils, souffrant de troubles autistiques.
Le passage à la vie en célibataire, avec gestion du quotidien de la maison + une semaine sur deux des enfants n’a présenté aucune difficulté pour moi. La seule chose que je ne faisais pas car elle tenait à le gérer était le linge (pas le repassage, nous avions une femme de ménage). Celà n’a présenté aucune difficulté là encore, c’est très simple, rapide et repasser ne me dérange absolument pas. Je m’occupais de l’administratif (impôts, demandes cadre handicap etc… ) et continue à le faire. Parfois je lui donne un conseil, elle n’est pas mon ennemie et je ne suis absolument pas dans la rancoeur. Elle reste très "sanguine" et m’envoie des piques de temps à autre, je reste stoïque, je n’ai pas d’énergie à perdre dans un conflit inutile. Depuis peu on m’a détecté un cancer lymphatique qu n’est que sous surveillance pour le moment (la chimio viendra un jour mais pas tout de suite tant qu’il est indolent…). Je vis les choses de la même façon, je reste positif et je dois dire que je n’ai rien à lui reprocher dans son attitude vis à vis de la survenance de cette maladie même si je ne demande rien.
Voilà, ce message est notamment rédigé pour ceux qui ont aimablement répondu à mes questionnements (existentiels !) et à ceux qui ont bien voulu en prendre connaissance tout simplement.

Dernière modification par pariswilfried (26/08/2022 09h41)

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