La randonnée et les IH

Pour vivre la solitude des grands espaces, certains partent dans la pampa argentine, d’autres dans les plaines ouzbekes.
Pas besoin d’aller aussi loin, il existe le Velay.
Je suis parti pendant sept jours marcher sur le GR40 qui s’appelle Le Tour des Volcans du Velay. Une belle boucle de 200 km autour du Puy en Velay. J’ai pu expérimenter la solitude absolue des journées entières car j’étais le seul sur ce chemin, traversé des hameaux ou petits villages sans y croiser personne en journée. Une drôle d’expérience que de ne pas ouvrir la bouche de la journée.
Et de très beaux paysages très changeants entre 900 et 1300 mètres d’altitude, la vue porte souvent loin, alternance de plateaux, de champs agricoles, de forêts. Et surtout une multitude de "verrues" géologiques que sont les anciennes bouches volcaniques du Velay. Le chemin en escalade quelques unes, un paysage de terres rouges vraiment insolite.

Le seul moment où j’ai rencontré du monde, ce sont les 2km communs que j’ai fait avec le GR 65, chemin de Compostelle. J’ai croisé 30 pèlerins d’un coup, ça m’a changé.

Niveau hébergement, c’est assez facile, il y a des gites communaux à 13 euros, des gites d’étapes à 35 euros en demi pension, parfois à la ferme, ce qui est sympathique.
Niveau transport, au départ de Paris, TGV et TER jusqu’à Vorey sur Arzon en 4 heures.
Il existe un topo guide sur ce beau chemin encore peu fréquenté mis qui constitue une belle initiation à la randonnée au long cours.

Bonjour à tous,

Vivant à Hong Kong et étant un adepte de randonnées, trails, outdoor en général, je vous partage le site que j’ai découvert il y a maintenant 1 an par le biais d’un pote américain.

http://peakmaster.top (édité par un Français à ma connaissance).

Une fois enregistré sur le site avec son compte Strava on peut suivre facilement notre progression sur les différentes zones (Asie, Europe, America …). L’idée étant de gravir tous les sommets (peaks).

188 peaks en 2022 sur 290, zone HK 🇭🇰
J’ai encore un peu de boulot 😎

Une belle façon de découvrir de nouveaux paysages et de rester motivé :)

De retour depuis dimanche de mon petit périple sur le chemin de St Jacques.
J’avais initialement prévu d’aller jusqu’à Cahors mais je me suis finalement arrêté à Figeac après donc 9 jours et 250 km de marche.
Je n’ai pas fait le dernier bout car j’ai trouvé peu d’intérêt au chemin après Conques, beaucoup de route à longer, un relief de moins en moins marqué.

Dans un esprit randonneur, je recommande donc de s’arrêter à Conques, ce que font la majorité des gens. Après, si vous avez la chance de vous transformer en pèlerin la voie est ouverte.

Ce que je retiens d’une manière générale, c’est donc la beauté des paysages traversés, la succession des plateaux du Velay, de la Margeride, de l’Aubrac, la descente ensuite vers le Lot, la traversée de trois villages sublimes en quelques kilomètres (St Côme, Espalion, Estaing) et l’arrivée majestueuse à Conques.
D’un point de vue humain, la bienveillance des hébergeants qui ont pourtant une longue saison à gérer, la gentillesse des autres marcheurs et marcheuses, croisés une fois ou plusieurs, le salut toujours amical des habitants. Le rituel du tampon sur la crédentiale.

Il est donc vrai que ce chemin est différent des autres GR plus classiques par son esprit général et que c’est une belle expérience. Mais tout en gardant à l’esprit que ce GR se veut historique par son tracé donc qu’il n’ira pas chercher le plus beau petit sentier du coin, ou n’évitera pas forcément des tronçons de route un peu monotone ou des pistes larges. Enfin, ça reste tout de même très varié de ce point de vue jusqu’à Conques. Pour faire la suite jusqu’aux Pyrénées, il faut être un peu plus pèlerin que randonneur, ce que je n’ai pas réussi à être.

D’un point de vue personnel, une randonnée au long cours, avec des étapes d’environ 8 heures de marche dans la quasi solitude permet de se sentir dans une belle relation avec la nature, de ne penser à pas grand chose, de laisser filer le temps, les journées, de marcher vite ou pas, de s’arrêter ou pas, de ressentir la petite ivresse des endorphines libérées par le corps après 20-25 km de marche, où je me suis surpris à chanter plus ou moins fort, à parler aux vaches, aux poules.
De voir que tous les matins, le corps est refait à neuf, prêt à repartir pour la dose quotidienne.

Je ferai peut être un jour un nouveau départ depuis Figeac pour faire plutôt la variante par Rocamadour et/ou celle du Célé qui est très belle d’après ce que j’ai entendu.