TotalEnergies (ex-Total) : fleuron pétrolier français

L’information est disponible sur les screeners de l’IH, sur dix ans :



Mais entre temps, le pétrole de schiste est arrivé et le passé ne présage pas de l’avenir, puisque l’environnement a complètement changé : l’OPEP n’est plus en mesure de "fixer" les prix.

Dans la continuité des infos précédentes :

AOF a écrit :

- Total a signé l’acquisition de la société ’Blue Point London’ auprès du Groupe Bolloré. Dans ce cadre, Total reprend la gestion et l’exploitation du réseau Source London, premier réseau de recharge pour véhicules électriques de Londres avec plus de 1600 points de charge installés dans les rues de la capitale britannique. L’actuel réseau Source London, créé en 2010, a été développé en coopération avec les municipalités londoniennes (’’Boroughs’’) et représente à ce jour plus de la moitié des points de charge en opération dans Londres.

Les perspectives de croissance de Source London sont portées par l’ambition de la ville de Londres d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, notamment en visant à décupler le nombre de points de charge installés d’ici cinq ans.

Total s’engage par ailleurs à alimenter ce réseau de recharge avec de l’électricité garantie à 100% d’origine renouvelable, qui sera fournie par sa filiale Total Gas & Power Limited.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

On parle de Total sur Morningstar:

https://www.morningstar.fr/fr/news/2062 … trole.aspx

De la nourriture pour vos réflexions :-)

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L’écologie est le domaine à la mode en ce moment. Donc comme de nombreuses entreprises, Total fait du greenwashing. À partir de là, faut-il se focaliser sur des déclarations d’ordre écologique qui necseront probablement pas tenus (comme pour tous ses concurrents) ou bien sur les objectifs économiques ?

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ONDRES/PARIS (Reuters) - Total n’envisage pas d’opérations de fusions-acquisitions dans les énergies renouvelables en raison d’une "bulle" qui survalorise le secteur mais dont le groupe compte néanmoins bénéficier en développant ses propres actifs et en cédant ensuite une partie de ses projets, a déclaré mercredi son PDG, Patrick Pouyanné.

Total a annoncé fin septembre qu’il comptait accélérer sa diversification dans l’électricité et les énergies renouvelables et a revu à la hausse ses ambitions en la matière, le groupe anticipant une baisse de ses ventes de produits pétroliers de près de 30% au cours de la prochaine décennie.

"Il y a une bulle et l’erreur serait de faire du M&A (des fusions-acquisitions NDLR) aujourd’hui dans les renouvelables. Nous ne faisons pas de M&A. Que ce soit clair : si vous voulez acquérir aujourd’hui une société d’énergies renouvelables qui a un multiple de 20 ou davantage, bien sûr qu’il y a une bulle", a dit Patrick Pouyanné lors d’un forum organisé par la société Energy Intelligence.

"Pourquoi y a-t-il une bulle ? Car les actifs sont rares et beaucoup d’investisseurs rechignent à [développer] leur propre portefeuille (…). Mon conseil à mes collègues est de ne pas acheter des actifs opérés qui sont valorisés à des niveaux incroyablement élevés", a-t-il ajouté.

"Cela ne veut pas dire que ne nous pouvons pas nous-mêmes investir, développer notre portefeuille et bénéficier de la bulle."

Patrick Pouyanné a également estimé à 100 milliards de dollars l’investissement pour produire 100 gigawatts (GW) d’électricité, un chiffre qu’il a comparé aux 30 à 50 milliards nécessaires - voire moins - pour produire un milliard de barils équivalent pétrole.

"Bien sûr, les renouvelables sont aidés et d’une certaine manière subventionnés aujourd’hui par le bas coût du capital. Cette dynamique (…) pourrait changer et mon sentiment est que, si le coût du capital augmente, tous les retours sur investissements devront augmenter."
Source : zonebourse. com/barons-bourse/Patrick-Pouyanne-4053/
actualites/Total-Pas-de-M-A-dans-les-renouvelables-pour-cause-de-bulle--31538128 /

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gustou, le 23/10/2020 a écrit :

Neo45, le 09/10/2020 a écrit :

L’écologie est le domaine à la mode en ce moment. Donc comme de nombreuses entreprises, Total fait du greenwashing. À partir de là, faut-il se focaliser sur des déclarations d’ordre écologique qui necseront probablement pas tenus (comme pour tous ses concurrents) ou bien sur les objectifs économiques ?

Le "green washing" il en prend un coup avec la controverse au sujet du projet Tilanga mené par Total : il s’agit d’extraire du pétrole en Ouganda et de construire un oléoduc pour l’acheminer à travers la Tanzanie. Plusieurs ONG et 4 rapporteurs spéciaux de l’ONU estiment que ce projet recèle de graves atteintes à l’environnement et met en péril le mode de vie des autochtones ; ces ONG évoquent un risque de déplacement contraint de 90 000 personnes.

Six ONG ont assigné Total en référé pour manquement à la loi sur "le devoir de vigilances des multinationales". Le tribunal de Nanterre s’étant déclaré incompétent, l’affaire sera audiencée en Cour d’Appel de Paris le 28 octobre. A suivre donc.

Les projets de Total en Ouganda inquiètent les habitants

Afin d’avoir une vue plus équilibrée du sujet, il est amusant de constater que, lorsqu’on lit la presse africaine (soit à l’échelle du continent, soit à l’échelle de l’Afrique de l’Est), on a une vue quasiment inverse du sujet ! Au contraire, la majorité des habitants localement trouvent que ça… ne va pas assez vite.

Les "stakeholders" (donc toutes les personnes concernées par le sujet) considèrent que ça ne va pas assez vite car ils ont besoin des retombées économiques particulièrement en temps de COVID-19 dont l’impact a été bien plus fort, malheureusement, dans ces régions.

Total Deal Catalyst for Uganda Oil, COVID-19 Should Not Delay Upstream FID | Africa Oil & Power

Par exemple :

Stakeholders are hoping the Total transaction will accelerate development.

Autre exemple amusant, le gouvernement ougandais (l’Ouganda est un régime hybride considéré comme plutôt démocratique pour la région, voir le democracy index des ONG) donc le représentant du peuple s’inquiétait au contraire que le projet n’aille pas assez vite voir tous les détails donnés dans ce lien :
Subscribe to read | Financial Times

Je ne parle pas bien sûr du nombre incroyable de fake news (ce qui ne signifie pas que tout est faux mais toujours étonné de constater que la moitié des informations relayées par un certain milieu associatif sont faux). A commencer par le fait que : la banque africaine de développement aurait participé au financement (c’est faux) ou qu’il y aurait des réserves sur le tracé du pipeline (faux aussi non pas qu’il n’y ait pas d’impact, loin de là… dommage d’en rajouter avec des fake news).

UGANDA-TANZANIA: AfDB says no funding for crude oil pipeline (EACOP) | Afrik 21

Ceci afin d’avoir une vue plus équilibrée la question.

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Pour ceux qui s’intéressent à la stratégie de Total par rapport aux enjeux climatiques, Patrick Pouyanné répondait ce matin à Alexandra Bensaid dans "On n’arrête pas l’éco" :
On n’arrête pas l’éco - 12/12/2020 -  émission spéciale, 5 ans après l’accord de Paris sur le climat.

"Je" le trouve plutôt pédagogue pour décrire l’approche pragmatique de Total. Il y même une petite séquence consacrée "aux actionnaires"…

Bien à vous,
cat

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Concernant le site au Yémen, Total a publié un communiqué de presse il y a plus d’un an. Je trouve suspect que le sujet émerge de nouveau.

C’est un site en sommeil en attendant meilleure fortune.

Lien vers le communiqué

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