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#26 07/09/2020 10h14

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lachignolecorse a écrit :

Je crois que notre société n’apprend plus le courage ni la valeur des choses. Nous élevons nos enfants dans un confort matérialiste toujours plus présent.

j’avoue que sans aller jusqu’au années 1900, je suis choqué par les pré-ados que je croise.
A leur age (il y a environ 20/25 ans), je n’arrêtais pas.
Aujourd’hui, quitter le smartphone et sortir dehors est déjà une épreuve fatiguante
Ce qui était du luxe il y a 10 ans est devenu normal et banal aujourd’hui!

Bref, je crois que décevoir ses parents est la norme, et que Socrate parlait déjà de la déliquescence des jeunes! smile

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#27 07/09/2020 12h18

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@hgmm

Votre commentaire est plein de sagesse et de justesse.
Votre position en tant que jeune adulte lucide est intéressant et correspond à une position normal de la part de parents.

Comme le fonctionnement de ma fille est assez aléatoire voir erratique associé à une vision angélique du monde, nous avons quand même comme perspective l’Inde pour vivre au moins cher.
Bon j’ai rien contre ce pays mais il me semble que d’autres pays peuvent permettre de meilleurs perspectives pour des étrangers.
L’inde car nous avons un cout de la vie très bas , allez faire comprendre à une fille qu’avec 500-600 € par mois dans certains pays , vous êtes riche et une cible potentielle.

Nous avons eu aussi la période seule en camping car au Maghreb en supposant un retour en France  après être passé faire une révision du camping chez des bons copains d’amis en France qui habitent en cité.
J’imagine que la révision aurait eu son lot de chargement illicite….
Nous avons une longue saga d’idées pour le moins déconcertante voir dangereuses.

L’idée est d’aider pour une RP et ce faisant au minimum que nous puissions faire , sorte de corvée de la donation pour ensuite qu’elle se débrouille de son coté.

L’aspect psychologie ,  réflexion et compréhension me semble ubuesque au vue du phénomène , je suis dans le schéma "affaire à suivre…. "

@gunday

Ravi de votre constat , le smartphone et l’ordinateur semblent être devenu les seuls jouets de 3 à 25 ans et plus.

Je me souviens des boites de Meccano , des légos , des maisons forestières , des activités en plein air comme le ballon , le vélo.
Bref une jeunesse basé sur l’apprentissage , l’activité et le dynamisme.

Aujourd’hui c’est le vide sidéral en terme de jeu et de jouet , la seule envie c’est le dernier smartphone pour jouer et ceci pour des jeunes très tôt.

Les parents démissionnent pour être tranquille , c’est Steve Job qui avait dis qu’il n’avait pas donné d’ordinateur à ses enfants , ni de portable.

Quand on voit le type de jeu , on n’est pas vraiment dans des jeux de construction ….
Les thèmes récurrents sont la destruction de personnes , tout est bon soit des armes , des voitures pour écraser ses consorts , ensuite destruction de bâtiments , d’ennemis.

Une belle société en perspective avec des très jeunes sur les genoux du papa type adolescent attardé qui joue à démolition machin et le petit de 3 ans au première loge ( j’ai vu ça )

Surement de bons soldats à venir pour diriger des drones ( autre sujet )

Si décevoir est la norme alors nous semblons atteindre des sommets par contre la courbe des capacités cognitives des jeunes semblent décliner.

Un bon film est idiocracy pour ceux qui ne connaissent pas , une histoire d’arrivé dans le futur où les gens arrosent les champs avec du coca et le président est un joueur de foot, bref on en approche
Idiocracy ? Wikipédia


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Favoris 1    #28 07/09/2020 12h28

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Entretien de Socrate a écrit :

Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l’autorité et n’ont aucun respect pour l’âge. A notre époque, les enfants sont des tyrans.

Rien de bien nouveau sous le soleil en fait! smile

Sinon idiocracy est effectivement un excellent film à ce sujet (même si très orienté ados), l’idée de fond est loin d’être complètement incohérente.

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#29 07/09/2020 12h57

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Situation compliquée en effet.

Philippe30 a écrit :

L’idée est d’aider pour une RP et ce faisant au minimum que nous puissions faire , sorte de corvée de la donation pour ensuite qu’elle se débrouille de son coté.

En fait j’ai l’impression que les choses sont compliquées par ce que vous souhaitez avoir un droit de regard sur l’utilisation de cette donation.

Pourquoi ne faire une donation avec charge (qui pourrait être l’achat de la résidence principale xxx -vous feriez la donation une fois qu’elle se serait positionnée sur le bien- et sa conservation pendant une durée minimale) et clause de révocation en cas d’inexécution ?


Philippe30 a écrit :

Donc je revend tout mes biens en nom propre sauf ceux en SCI car les parts sociales sont définies , démembrés donc si je revend il faut que je rétrocède le produit de la vente aux associés enfants.

C’est à mon sens l’un des problèmes du démembrement (du bien ou de la totalité de parts) vs SCI avec bonne rédaction de statuts : vous perdez beaucoup de souplesse et vous désalignez les intérêts entre le nu-propriétaire et l’usufruitier.

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#30 07/09/2020 13h49

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Bonjour Philippe,

Des années que je n’ai pas posté sur ce forum mais je viens souvent lire et en 2012 2013 et 2014 vous étiez un peu mon mentor en immobilier donc je prends aujourd’hui ma plume pour vous répondre (le Petit clerc que j’étais à l’époque est devenu notaire).

Au regard du climat de défiance avec votre fille, pourquoi ne pas envisager dans premier temps un prêt notarié assis sur une garantie hypothécaire ?
Votre fille trouve un bien qui lui convient, de votre côté vous consentez un prêt avec une garantie sur ledit bien, de type PPD ou hypothèque.

De cette façon si elle veut vendre le bien sans vous le dire pour un motif foireux…Ou autre il y aura une inscription hypothécaire sur l’état hypothécaire et de cette façon le notaire ne pourra pas signer l’acte de vente sans votre feu vert.

A plus long terme vous aurez toujours la possibilité de lui faire un acte de donation pour constater l’abandon de votre créance si les choses se déroulent bien, en utilisant l’abattement pour don de somme d’argent, lequel don viendra compenser la créance due à l’origine du prêt.

Si on parle d’un petit montant le coût des actes ne sera pas énorme et vous aurez la tranquillité d’esprit que le coup de pouce soit utilement employé :-)

Bonne réflexion !

Maxime

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[+3]    #31 07/09/2020 13h51

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Je me risque à avoir un avis un peu différent de ce que j’ai lu dans pas mal des messages précédents.

Il faut, je pense, se garder de généraliser. Il y a peut-être (sans doute…) des cas quasiment irrécupérables, mais c’est sans doute une minorité.

Il ne faut pas oublier qu’un jeune peut (et va forcément) beaucoup changer en quelques années, entre 20 et 25 ans par exemple. J’en connais pas mal qui étaient un peu fou-fou vers 15 ou 18 ou 22 ou 25 ans, qui ont alors essayé pas mal de choses plus ou moins limite (je ne vais pas lister des  exemples concrets, mais je ne suis sans doute pas le seul à en avoir pas mal… y compris vivre en camping-car au Maghreb, ou devoir récupérer son enfant au commissariat), et qui se sont ensuite largement "rangé" (souvent aussi un peu parce qu’ils ont trouvé quelqu’un qui les y a un peu aidé, et c’est aussi le rôle des parents d’être là à ce moment-là…).
Il faut bien faire ses expériences ! Imiter Papa/Maman (qui ont 30 ans de plus, et d’ailleurs souvent une mémoire très sélective de ce qu’ils ont eux-même expérimenté quand ils étaient plus jeunes…) est rarement ce qui souhaité à ces âges. Ça débouche parfois sur des brouilles avec Papa/Maman, pas forcément souhaitées (des 2 cotés), et dont on aimerait bien sortir un jour… mais pour ça il faut un minimum de communication, de bienveillance et de confiance (laquelle ne se gagne/regagne que petit à petit …. à condition de communiquer). À qui donc d’autre que ses parents peut-on demander ça ?
Le rôle d’un parent est-il d’attendre de son enfant d’être comme lui, d’avoir les mêmes envies, la même vie ? N’y aurait-il qu’une seule façon de "bien" vivre ?

La fille de Philippe30 semble déjà avoir mis pas mal d’eau dans son vin : elle a un CDI (c’est déjà autre chose que la vie de bohème, ou au crochet des autres, ou sur les prestations sociales, ou en flirtant avec l’illégalité,…). Elle a déjà fait pas mal d’expériences (et en a sans doute tiré pas mal d’enseignements, même si elle ne l’admettra pas de sitôt devant Papa…). Elle semble avoir des projets concrets (par exemple vivre dans un autre pays, à bas coût  (comme certains membres de ce forum d’ailleurs…)), qu’elle ne mettra sans doute pas en oeuvre de la même façon qu’elle l’aurait fait quand elle était 5 ou 10 ans plus jeune, si toutefois ils sont encore d’actualité. Elle essaie de renouer le contact.
Ne serait-ce pas, pour Philippe30, une bonne opportunité à saisir (il n’y en aura pas forcément beaucoup d’autres…), plutôt que de renvoyer sa fille à ses errances passées (alors que lui-même indique avoir largement perdu le contact, et ne plus très bien la connaitre, alors qu’elle a sans doute changé sur pas mal d’aspects), pour renouer le contact, tout en sachant qu’il restera des divergences de vues (et alors, doit-on tous penser et vivre pareil) ?


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#32 07/09/2020 14h53

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Je trouve votre propos de la plus grande sagesse et intelligence GBL, vraiment.

Cela dit et c’est bien malheureux, c’est peut-être un peu idéalisé. Chez moi, nous somme confrontés au comportement des enfants bien moins jeunes souvent déjà retraités avec leurs parents âgés : les idées pour les dépouiller fourmillent, sans s’inquiéter de leur qualité de vie, leurs besoins ; l’incapacité à les considérer avec humanité et respect n’est pas, et de loin, un comportement marginal.

Pour revenir à la situation de Philippe, Dde mon point de vue, aussi bienveillant soit-on avec ses enfants, lorsque certaines bornes sont dépassées il faut du temps et une immense volonté pour revenir en arrière. Le respect mutuel est la condition sine qua non à l’entente.
Philippe, vous décrivez une situation où vous voudriez faire quelque chose tout en argumentant exclusivement contre ; comment peut-on vous trouver une solution s’agissant qu’il faut trouver une solution pour aider sans aider tout en gardant la main sans la donner etc etc
Votre fille n’a qu’à faire comme d’autres : elle ajuste ses choix/ambitions à ses moyens ; elle veut une maison avec l’aide de papa et maman ?
Et bien elle achète un petit appart sans l’aide de personne.

Là, peut-être que vous la respecterez enfin. En l’aidant financièrement, vous ajouterez encore au conflit voire au mépris mutuel pré existant.

Dernière modification par Range19 (07/09/2020 16h17)

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#33 07/09/2020 16h09

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@Geronimo
Il me parait normal de vouloir avoir un droit de regard sur de l’argent que l’on vient me demander …

Nous ne sommes pas dans une démarche de mon coté qui envisagerait de donner mais une demande émanant de la fille déjà je trouve la démarche limite donc oui je peux vouloir aussi savoir à quoi va servir et blinder une éventuelle donation pour ne pas être le dindon de la farce connaissant le temps qu’il faut pour obtenir certaine somme d’argent.

@Notariat76
Ravi de votre évolution professionnelle.
Votre réponse me redonne espoir quand à ma question initiale sur la mise en place d’une hypothèque ou PPD par un particulier sur un bien, ca me plait bien car le fait de savoir cela et de pouvoir le mettre en place risque de calmer ses ardeurs en voyant que nous pouvons verrouiller la somme avancé en bloquant la revente.

@GBL

L’eau dans le vin sert à noyer le poisson ….

La vie dans un autre pays est basé sur une rente issue du RSA car c’est pas sortie de sa tête associé avec la mise en location d’un ou 2 biens ,  là c’est utopique on a beau lui expliqué qu’il faut de la réserve et que l’on ne peux pas partir sur une rente avec si peu de bien car les  risques d’impayés , de vacances locatives ou autres problèmes  sont fréquents.

Disons qu’elle compte sur des copains pour faire le job et sur les parents pour faire un apport.

L’autre option étant achat puis revente sans prévenir la banque.

Pour aller au bout des idées foireuses , une pas si longtemps était de dire qu’elle signait un compromis , obtenait un emprunt et qua lorsque la banque versait l’argent sur son compte ……elle n’achetait pas le bien et remboursait la banque pendant quelques temps avant de disparaitre.
Bref on lui a expliqué que l’argent allait directement de la banque au notaire …elle a semblé très déçue …..

Et auparavant je lui avait expliqué la notion d’hypothèque qui avait remis en question une autre idée achat et revente sans rien dire

Voilà pour cerner le personnage qui n’est pas dans un démarche de construction.
Vos propos sont empreint de sagesse et de raison sur le rôle des parents mais en face c’est plus compliqué.
Et les fréquentations ont flirté bon avec les "bads boys" de ses dires , proche de milieu où le trafic est légion et l’utilisation de mules est fréquent ( camping car en Afrique du nord  , Thailande avec des bagages remis en dernière minute par un copain …)

@Range19
Ma position est plus tranché que celle de ma femme qui souhaite l’aider mais elle est bien consciente que le risque existe de faire n’importe quoi en face.
Les parents sont dans une attitude de vouloir aider les enfants , enfin je le vois comme ça de mon coté mais effectivement quand certaine limite sont franchis alors un retour aux bonnes relations relève de la gageure.

Il est un fait que cette file apporte des avis et des éclairages sur l’aspect de la transmission non en terme d’optimisation fiscale ou financière mais sur l’aspect optimisation à recevoir et à tenir compte de l’effort de la génération précédente.
Quand on voit clairement un manque de motivation à comprendre comment l’immobilier fonctionne et envisager des trucs alambiqués alors je vois mal la pérennité d’un patrimoine.


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#34 07/09/2020 16h26

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Vous avez une qualité relativement rare chez les parents : une grande lucidité et honnêteté.
Il est extrêmement rare qu’un parent décrive clairement son ressenti de son enfant. La plupart cachent, se racontent  des histoires et en racontent aux autres.
C’est courageux et vos interrogations légitimes sont intéressantes.

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#35 07/09/2020 16h57

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Souvent, les enfants se construisent (à tort ou à raison) par opposition aux valeurs véhiculées par les parents.
J’ai en tête le cas d’une famille avec un capital culturel et financier très bourgeois - plusieurs résidences secondaires - etc… Leurs deux enfants étaient des enfants modèles - en termes de comportement et de résultats scolaires, faisant la fierté des parents. Bref, presqu’aussi ennuyeux que leurs ainés.
Et puis est arrivée l’adolescence : l’un des enfants projette après le bac - dernier compromis accepté des parents - de "devenir zadiste" (le monde est pourri… etc) - l’autre a démarré des études supérieures - mais refuse qu’elles soient financées par les parents et a pris des jobs étudiants pour être autonome.

Le problème, c’est que l’adolescence peut durer jusqu’à trente ans, au moins.

Bref, vous avez élevé, nourri et logé votre fille. Vous avez financé ses études supérieures.
Donc vous avez fait ce que vous deviez faire.

Elle ne partage pas votre vision des choses. C’est défendable. Qu’elle vive sa vie.
Les solutions médianes (donation sans être complète) ne sont qu’un compromis plus ou mal bâti.
Au moins aujourd’hui.


Gare aux gourous

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#36 07/09/2020 19h08

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Je pense que l’on connait bien ses enfants après il faut être honnête avec soi même et lucide.

@Kundera

Vous avez tout à fait raison  , la perception de la situation de bourgeois des parents peux être insupportable pour certains enfants.

Toujours pareil les fréquentations influent beaucoup sur cette période rebelle.

La finalité d’être zadiste , rejet de la société , du monde pourri , je le comprends bien PAR CONTRE ces enfants potentiellement raté ou avec un très mauvais démarrage seront bien content de récupérer de l’argent , une maison et de finir tranquillement leur vie sur les acquis de la génération précédente.

Dans ce cas ce qui est fait par les parents en terme de patrimoine peux être défait facilement , c’est toujours plus simple de dépenser de l’argent et de tout cramer que de se constituer un patrimoine alors si ça doit partir en fumée je préfère être le pyromane de service.


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[+3]    #37 10/10/2020 16h56

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Bonjour Philippe30,

Tout d’abord, vous savez que vous pouvez me compter parmi les membres de votre fan club en matière d’investissement immobilier, comme je vous l’écrivais il y a quelques années !

J’ai été touché et attristé par la situation familiale que vous nous présentez et je voulais partager quelques idées avec vous à ce sujet, sans prétention.

La situation est délicate et je n’ai bien évidemment pas de solution miracle mais j’aimerais idéalement, comme tout le forum, vous voir vous rapprocher de votre fille. C’est mon côté fleur bleue !

Je ne connais pas votre fille et donc mes propos ne correspondront pas nécessairement à la réalité de votre situation. Par ailleurs, à titre personnel, je me sens bien plus proche philosophiquement de votre vision de "bâtisseur" que de la vision "bohème" de votre fille, avec des nuances, bien entendu.

Votre vision

Vous avez constitué un patrimoine immobilier grâce à vos efforts et votre sérieux.
Vous souhaiteriez idéalement que vos enfants poursuivent cette œuvre.
Vous souhaiteriez les aider et leur transmettre votre expérience et votre réseau pour les aider à démarrer la construction d’un moteur financier et également leur transmettre vos actifs après qu’ils auront apporté la preuve qu’ils sont capables de les gérer.

Je partage personnellement globalement cette vision mais j’y vois également des limites:

Un succès, qui plus est hors normes comme dans votre cas, peut être intimidant

Peut-être votre fille est-elle intimidée par votre succès hors normes ?

Pour donner un exemple personnel, j’ai un oncle investisseur immobilier à succès.
Je n’ai jamais discuté d’investissement immobilier avec lui bien qu’il ne fasse aucun doute que j’aurais pu bénéficier de son expérience et de son aide bienveillante. Il ne sait même pas que j’ai de l’immobilier résidentiel locatif.
Peut-être pour ne pas froisser mon ego (surdimensionné) ?
Peut-être pour garder ma liberté et mon autonomie ?
Peut-être pour ne pas avoir à me justifier en cas d’échec (et que cet échec soit connu de toute ma famille) ?
Peut-être que je ne veux rien lui devoir ?

Besoin / souhait de transmettre

Peut-être pourriez-vous diriger votre besoin/souhait de transmettre vos idées théoriques sur l’investissement immobilier à des tiers et non pas vers votre fille, ce que vous faites d’ailleurs déjà largement à la fois sur ce forum comme ailleurs, par exemple en prenant des "stagiaires rénovation".

La construction d’un moteur financier et son développement

Pour mon garçon, je souhaite également idéalement, comme vous, qu’il prouve qu’il est capable de s’en sortir lui-même de manière autonome par ses études puis son travail, avant d’effectuer une transmission patrimoniale, après qu’il aura fait ses preuves, idéalement par le démarrage de son côté d’un début de construction de moteur financier.

Néanmoins, d’un autre point de vue, dans la construction d’un moteur financier, la première phase (voir ici: Rentier en 20 ans : comment lancer sa fusée ?) demande objectivement plus d’énergie que les suivantes.

Ainsi, même si nous souhaiterions que nos enfants soient capables de dépenser eux-mêmes un niveau d’énergie de phase 1, peut-être qu’ils n’ont pas cette énergie, ce qui ne veut pas dire qu’ils n’auraient pas un niveau d’énergie permettant de poursuivre la croissance en phase 2 ou en phase 3.

Par exemple, il est possible que votre fille n’ait pas l’énergie et la capacité de construire un moteur financier immobilier ou même de gérer un moteur immobilier déjà tout fait.

Mais peut-être aurait-elle la capacité et l’énergie de gérer un montant équivalent, par exemple en investissements financiers en actions ?

Philippe30 a écrit :

Elle dispose de la culture capitaliste ce qui lui manque c’est la patience de faire prospérer les graines afin de disposer à terme d’un jardin.

Vous semblez vouloir nécessairement la faire passer par la phase 1, ce qui serait idéal j’en conviens, mais peut-être pas indispensable, vu ses limites, aspirations, contraintes, etc…

Les efforts et la paresse

Personnellement, je ne suis pas nécessairement partisan de l’effort maximal.
Je pense que votre goût pour l’effort est supérieur au mien.
Néanmoins, je suis bien évidemment prêt à effectuer des efforts (y compris importants pour parvenir à un objectif) et je reconnais par ailleurs que cet effort est une condition de mon bonheur cyclique, alternant phases d’efforts et phases de satisfaction de mes réalisations.
C’est par exemple l’une des raisons pour lesquelles j’appréciais les mathématiques dans mes études, comme le côté besogneux et l’apprentissage par cœur constituent des stratégies d’apprentissage sous-optimales devant la compréhension du sens et l’élégance d’un chemin plus direct, coûtant moins d’efforts bruts.

Si j’écris cela c’est parce que je pense qu’il y a plusieurs types d’efforts et l’effort pour un investissement immobilier résidentiel locatif en direct n’est peut-être pas le même par exemple que celui d’un investissement en actions, peut-être plus élégant. Le second est-il pour autant moins méritoire que le premier ? Pour ce qui est de ces deux types d’investissement, je pense qu’ils sont complémentaires: les actions pour la performance "pure" et l’immobilier pour l’effet de levier par le crédit.

Nom de pays: le nom / Nom de pays: le pays

Vous nous parliez de Balzac. Je vous parlerai de Proust !

Une situation de type phase 3 comme celle d’un Marcel Proust, que je vois mal adapté à une phase 1 (!), est-elle nécessairement à disqualifier ? La recherche du temps perdu n’est-elle pas le produit d’un individu ayant vécu toute sa vie en phase 3 ?

Je ne dis pas qu’un individu n’ayant connu que la phase 3 sera nécessairement une réussite, bien entendu. Mais je veux simplement illustrer d’un exemple que la vie d’un individu inadapté à la phase 1 et ayant vécu toute sa vie en phase 3 peut également être brillamment réussie !

Peut-être votre fille pourrait-elle directement passer dans une phase supérieure où elle serait potentiellement plus adaptée grâce à vous ?

Les amis

Contrairement à ce que vous écrivez, je pense comme votre fille que les amis, c’est super !

Par exemple, je gère les finances d’un ami en utilisant mon expérience d’investisseur en actions. Idéalement, j’aurais préféré lui apprendre à pêcher plutôt que de lui donner du poisson mais sa situation ne lui permet objectivement pas de passer du temps à cette activité.

Pour le prémunir de tout risque de baisse en capital de son patrimoine placé en actions et pour optimiser son démarrage, je lui ai même proposé de lui garantir son montant initial en lui donnant le montant de sa perte en cas baisse, ce que j’ai d’ailleurs fait en pratique au départ. Du fait de la volatilité, le portefeuille était effectivement initialement en baisse. Depuis, nous avons parcouru du chemin et le risque de perte en capital semble désormais peu probable. Bien évidemment, je n’en attends rien en retour. Mon plaisir vient simplement du fait de le voir réussir dans ce domaine.

Cela pour dire qu’un plan avec un ami n’est pas nécessairement mauvais. Mais je comprends vos doutes et je ne dis pas que dans le cas de votre fille, le plan qu’elle a échafaudé avec ses amis soit nécessairement pertinent. Néanmoins, si elle n’a pas le niveau d’énergie pour la rénovation d’un bien immobilier, il ne me semble pas nécessairement inadéquat de déléguer cet aspect à un tiers (dans une logique réaliste et carrée, bien entendu). Après tout, dans l’investissement action, nous sommes simplement propriétaires et nous nous en remettons à des tiers sur tous les plans. Dans l’investissement immobilier, nous endossons également la casquette de CEO et éventuellement celle d’ouvrier de chantier. Mais un investissement pertinent ne requiert pas nécessairement d’être un ouvrier.

Bien entendu, je n’ai aucun doute sur le fait que le choix de certains de ses amis était douteux, comme vous le décriviez et que certains plans échafaudés l’étaient également.

Néanmoins, avoir des projets et des idées me semble une qualité. Bien entendu, il faut qu’ils soient ancrés dans le réel, ce qui ne semble pas ici nécessairement le cas.

Liberté et autonomie

Peut-être votre fille a-t-elle besoin de liberté et d’autonomie ? Peut-être a-t-elle besoin de trouver un autre terrain d’expression dans lequel vous n’avez pas d’expertise ou même mieux dans lequel vous auriez échoué ?

Par exemple, à titre personnel, mon père a un niveau avancé en mécanique et l’une des raisons pour lesquelles je ne me suis pas intéressé à ce domaine est celle-là, probablement pour construire et développer ma propre personnalité.

Peut-être l’investissement en actions pourrait constituer un champ vierge sur lequel vous n’avez pas d’expertise forte (et même, si j’ai bien compris, quelques petits échecs historiques: parfait !) et où elle pourrait développer ses talents indépendamment de vous. Même mieux, imaginez qu’elle réussisse dans ce domaine alors que vous aviez indiqué il y a quelques années y avoir été rencontré quelques écueils ? Cela ne serait-il pas pour elle bien plus valorisant que de faire moins bien que papa dans l’immobilier (où son père serait toujours sur son dos pour souligner toute erreur ponctuelle et où il est douteux qu’elle fera mieux que vous) ?

L’investissement en actions nécessite également moins d’énergie physique et de contraintes que l’investissement immobilier. Par ailleurs, l’immobilier vous ancre physiquement à un endroit, ce qui est probablement trop tôt pour votre fille. Donc l’investissement en actions lui permet de conserver sa liberté.

Concrètement, vous pourriez par exemple lui déléguer la gestion d’un compte-titres sur lequel se trouveraient initialement par exemple 400 K€ à votre nom, sans qu’elle ne puisse en retirer d’argent (par exemple, possible chez IB). Le deal est qu’elle gère cet argent et, chaque année, en cas de performance positive, vous lui laissez deux options en fin d’année:

Option 1: Vous lui reversez intégralement son surplus et la barre est replacée à 400 K€.

Option 2: Si elle décide de laisser le surplus, vous remontez en plus de son bénéfice la barre des 400 K€ du montant de son bénéfice annuel, ce qui constitue la nouvelle base. Elle peut toujours retirer dans le futur son bénéfice, à chaque échéance annuelle. Donc, en contrepartie de cet effort d’épargne, elle bénéficie d’un bonus correspondant à son effort d’épargne, qui certes vous appartient mais lui permet de générer un revenu plus important les années suivantes comme la base de ses investissements s’est élargie.

Si elle parvient à une performance par exemple de 15 % / an (ma performance moyenne sur les 13 dernières années), cela lui générerait à court terme un revenu rondelet de 60 K€ / an (hors fiscalité), qui ne serait pas tombé tout cuit dans son bec ! À long terme, elle devrait avoir intégré qu’il ne faut pas entamer le principal mais retirer uniquement une partie des revenus générés et il est probable qu’elle continue à suivre cette logique quand vous lui transmettrez ultérieurement du capital. Si elle perd tout ou partie de cet argent, cela n’a pas d’impact majeur pour vous (laissez-lui aussi plusieurs chances au départ sans juger - considérez ce patrimoine perdu).

Philippe30 a écrit :

Pour rester dans la métaphore , elle souhaiterais que l’on repique directement nos plantations qui produisent  dans son jardin et en même temps qu’elle soit déchargé du jardinage.

De cette manière, vous l’aidez sans lui donner tout cru des liquidités, en la motivant à jardiner et à augmenter la surface du jardin, mais d’une autre manière que de gérer des locataires et des travaux, ce qui ne semble pas l’intéresser…

Philippe30 a écrit :

Bref des connaissances que je ne demande qu’à partager , j’ai fait quelques approches en ce sens et les retours que j’ai eu qu’elle ne ferait jamais comme nous , elle veux voyager , la liberté etc …."

L’investissement en actions lui permettrait potentiellement de conserver sa liberté et la possibilité de faire des voyages, l’investissement étant dématérialisé. Elle semble avoir du caractère, des idées et des projets, ce qui semble plutôt positif. Je comprends également son souhait de ne pas faire comme ses parents. Moi non plus, je ne voulais souvent pas faire comme mes parents (qui sont d’ailleurs des gens très bien) mais trouver ma propre voie, de manière certes un peu moins chaotique que votre fille.

En cas de succès, cela permettrait même globalement d’améliorer le moteur financier familial en ajoutant une jambe "actions" à la jambe "immobilier", ce qui pourrait faire votre fierté en améliorant peut-être à long terme l’image de votre fille à vos yeux !

Philippe30 a écrit :

Pour recoller les morceaux même si cela prendra du temps , certaines cassures sont  irréparables et personnellement je n’ai absolument pas envie de faire des efforts.

Pour l’absence supposée d’efforts de votre côté, ce n’est en tous cas pas l’image que vous me donnez: vous essayez en réalité de trouver des solutions à un problème qui se pose, ce qui est tout à votre honneur !

Dans le cadre de cette idée de gestion déléguée d’un portefeuille d’actions vous appartenant et dont elle tirerait les bénéfices, si votre fille est partante, je peux proposer un "stage Vauban" que je promets d’être à la fois ludique sur la forme et sérieux sur le fond, pour lui expliquer les bases de l’investissement en actions. Parfois, les messages passent mieux quand ils ne viennent pas des parents mais de personnes extérieures. Généralement, les personnes de tous âges (de jeunes adultes à personnes d’un âge avancé) avec qui je partage mes idées en matière d’investissement en semblent satisfaits.

Il faudrait trouver le moyen approprié de lui présenter la chose parce que si cette proposition venait directement de vous, elle serait probablement mal perçue. Peut-être cette proposition passerait-elle mieux si elle était émise par votre épouse qui pourrait lui proposer le package "gestion du compte", en l’assortissant d’un "stage Vauban" en lui disant qu’elle connaît un investisseur en actions sérieux qui pourrait l’aider à démarrer. Je suis par exemple en congés du 27/10 au 08/11, le cas échéant (si j’ai bien compris, à une distance de 350 km de la localisation de votre fille, bien desservie par les transports).

Je ne suis bien entendu pas naïf et je ne pense pas que cela fonctionnera nécessairement bien. Comme Bernard2K, je pense que certains types de situation ne sont pas nécessairement récupérables. Mais imaginons qu’il y ait par exemple 20 % de chances que cela fonctionne, le jeu n’en vaudrait-il pas la chandelle ? Après tout, qu’avez-vous à y perdre (hormis quelques euros qui seraient de toute façon perdus à long terme, si elle n’apprend pas l’investissement, d’une manière ou d’une autre, dans le domaine immobilier ou dans un autre domaine comme les actions) ?

Bien entendu, il va de soi que je n’attends pour ma part aucune contre-partie. Je considère avoir déjà suffisamment reçu, par vos contributions nombreuses et qualitatives, sur ce forum.

Et qui sait, peut-être un jour vous enverrai-je mon garçon en stage immobilier !

Si vous êtes intéressé, nous pouvons discuter des modalités pratiques par MP.

Cordialement,

Vauban

Dernière modification par vauban (11/10/2020 13h36)


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#38 11/10/2020 06h45

Membre (2011)
Top 10 Immobilier locatif
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Bonjour Vauban,

Je suis extrêmement touché par le temps et l’implication personnelle du message que vous avez composé hier concernant les problématiques familiales des mes enfants.

J’ai le souvenir que vous écrivez de longs messages en règle générale mais celui ci s’adressant directement à ma problématique est d’autant plus fort à mon égard.

Concernant certains rebondissements récents , il semblerait que ma fille est signée un compromis pour une maison en Alsace à un petit prix 40 Ke mais avec de très gros travaux et cette signature aurait eu lieu en Juillet.
A ce jour elle nous a appelé plusieurs fois car visiblement elle n’obtient pas d’emprunt , ceci nous semblent étonnant pour le moins car elle serait en capacité d’emprunt sur cette somme.
Au niveau travail il semble que ça parte en vrille vers un licenciement.
Bref comme nous n’avons aucune confiance et qu’elle n’a pas voulu nous indiquer et nous envoyer une copie des clauses résolutoires de son compromis , on ne sait pas trop quoi en penser.
Surtout qu’elle nous a demandé de l’argent , ce que j’ai refusé au vue du prix réduit  de cette maison.
Pour les travaux la maison étant constitué de 3 niveaux de 35 M2 plus un grenier , elle souhaite faire 3 appartements en toute logique , je lui ai conseillé de partir pour les travaux niveaux par niveaux en commençant par le 2 ième étage.
Se pose le problème des compteurs EDF à ajouter avec le surcout que cela représente.
Le projet semble pas mal mais nous en sommes à nous demander si cela est bien vrai , voilà le niveau de confiance ….

Concernant plus directement votre message , j’ai bien noté que ce que nous avons fait avec ma femme peut être intimidant , même si je ne l’avais pas vu comme cela , c’est effectivement ce que ressent notre fils.
Nous avons toujours été dans une notion de partage des projets , des idées , des réalisations  comme modèle d’envie pour avancer , pas forcement dans l’immobilier bien que ce soit un très bon vecteur de levier et de constitution de rente.

Je vous remercie pour le succès hors norme mais cela reste relatif , c’est je le concède un gros patrimoine que j’airais voulu faire grossir encore plus si j’avais senti une possible reprise en main par les enfants.
Ce patrimoine repart à la vente comme j’ai déjà dû l’explicité dans d’autres messages.
Actuellement j’ai un dernier appartement en vente et je viens de mettre l’immeuble de Béziers en vente.
Je dois rencontrer la banque pour voir si je peux conserver l’emprunt en cours sur Béziers afin d’acheter avec le produit de la future vente des nouvelles SCPI.

Dans mes connaissances , j’ai expliqué ce que nous faisions mais  la mayonnaise à moyennant pris , certains ont acheté un ou deux biens mais en général les premiers regroupent le maximum de problèmes donc c’est moyennement motivant alors que l’on dispose de plus de biens les problèmes ont tendance à se diluer , c’est une tendance d’optimiste.

Sur la construction d’un moteur financier mon point de vue est simple et ne dérogera pas , dans un premier temps ils doivent commencer à travailler , appréhender les difficultés du travail , de se loger et ensuite nous arrivons en aide pour le logement afin qu’il souffle financièrement.

Dans un deuxième temps, nous aidons pour avancer sur des achats immobiliers qui sont les meilleurs leviers immédiats.

De mon coté j’avance sur la constitution d’un patrimoine SCPI et actions US à forts dividendes dans une SCI holding, ça commence à générer des revenus que je capitalise et qui s’ajoute aux 2 immeubles et 2 locaux commerciaux générant du cash annuel sans que je touche à ces revenus.

Dans un troisième temps , j’envisage qu’il monte une SCI chacun dont la holding détiendrait 5 % des parts afin qu’elle je puisse leur transférer des apports en CCA qui seront remboursables avec intérêt mais exclue de toute forme de succession.
Je solderais les CCA que je détiens dans la holding pour optimiser au mieux.

Pour moi il est indispensable de passer par chaque étape , sans vouloir faire des comparaisons hasardeuses, les héritiers d’entreprises passent par plusieurs services afin de comprendre les rouages de l’entreprise avant que le contrôle leur soit laisser et encore sous l’œil du patriarche.
Quand on monte  un patrimoine on est passé par chaque étape , quand on est amené à en hériter il faut connaitre ces étapes afin d’être en mesure de bien gérer ensuite.
Il est clair que le temps passé dans ces étapes intermédiaires sera moins long.

Pour ce qui est du goût à l’effort , je me suis bien soigné ces derniers temps avec chaise longue , piscine et maintenant je suis devenu très raisonnable…

Si le projet de maison évoqué plus haut se fait réellement pour ma fille , elle va se rendre compte de l’ampleur de ce que représente des travaux même si elle ne va pas faire elle même les gros travaux mais elle va voir le temps qu’il faut , la poussière produite et les problèmes qui arriveront forcement.

Concernant les phases que vous évoquez , si un individu est inadapté à la phase 1 alors il doit tout faire pour avancer , cela me semble logique par contre sachant que ses parents disposent de ressources financières et compter dessus pour attendre d’être propulsé directement en phase 2 ou 3 ne me convient pas comme approche.
Mon coté psycho rigide se réveille immédiatement par contre si je vois que les projets de vie avancent , que la motivation d’avancer est bien réelle alors aucun problème pour aider.

Pour les amis , ce sont surtout de mauvaises fréquentations qu’elle a eu qui lui ont fait perdre  plusieurs années avec des gros perdants , adeptes du RSA , des petits trafics et dormant parfois au commissariat…Voilà le topo en raccourci

Pour ce qui est de l’investissement en actions et autres, j’ai évoqué plus haut un montage SCI pour chacun avec apport dans laquelle je leur indiquerais les actions à dividende intéressantes , les SCPI et des achats de locaux commerciaux ou d’habitations.

Je vous remercie vivement pour les conseils et les propositions au niveau des actions et d’une prise en charge par formation personnalisée , à mon sens à ce jour ce n’est pas dans ses aspirations , ni projets immédiats.

Encore une fois , je vous remercie pour votre message très bien détaillé et qui m’a fait réfléchir également de mon coté et des informations sur un possible projet d’achat de son coté me convient , la connaissant  je dirais que j’attends pour voir

Il est certain que sans voir ou connaitre la personne c’est toujours compliqué de bien comprendre et appréhender le caractère , de nombreux points que vous avez soulevé sont empreint de justesse.

Je serais ravi de recevoir votre fils en stage immobilier , j’ai énormément délaissé la partie rénovation car avec le recul je me dis que j’ai fait plus que largement ce que j’avais à faire.
Je ne le regrette pas mais je pense avoir atteint la surdose en rénovation et maintenant je pressens une allergie accrue aux travaux.

Je vous ai envoyé un message en MP

Cordialement

Philippe


Localisation 74 Montagne , Randonnée , VTT

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#39 11/10/2020 10h54

Membre (2016)
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Vous abordez dans cette file une problématique qui va au delà de l’aspect technique initial.

- probablement la situation actuelle de votre fille et de votre relation vous incombe en partie en ayant certainement manqué quelque chose dans votre relation passée.
-  vous n’êtes pas un flambeur et donc votre argent appartient (appartiendra) à vos enfants.

Alors soit la situation actuelle perdure, la relation avec votre fille est durablement mauvaise, elle hérite en deuxième partie de sa vie et si d’ici là elle a pris un peu de maturité, elle aura une retraite aisée.

Soit vous essayez d’améliorer vos relations et vous accepter aussi de perdre une petite somme eu égard à votre patrimoine (qui viendra en déduction de ce qu’elle touchera plus tard) en donnant sans conditions alambiquées qui engendrera de toute façon du ressentiment.

Idéalement, plutôt que de chercher la contrainte, pourquoi ne pas s’intéresser à son projet, évaluer avec elle ce bâtiment, mettre en avant les difficultés.
Faire un premier projet ensemble, peut être pas celui -là, n’est pas le meilleurs moyen de transmettre votre savoir ?
N’est-ce pas ce que vous souhaitiez, que vos enfants suivent votre exemple.

Au pire vous aurez perdu un peu d’argent et de temps, mais vous aurez  la satisfaction d’avoir vraiment essayer de faire changer la situation.
Mais pour que ça fonctionne avec votre fille, il faudra abandonner votre biais psycho rigide et ce n’est pas là la moindre des difficultés.

Il faudra vous montrez patient, bienveillant, pédagogue et compréhensif. Sinon autant ne rien faire.

Dernière modification par Barns (11/10/2020 11h22)

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