PlanèteMembres  |  Mission   xlsAsset xlsAsset
Cherchez dans nos forums :

Communauté des investisseurs heureux (depuis 2010)

Echanges courtois, réfléchis, sans jugement moral, sur l’investissement patrimonial pour devenir rentier, s'enrichir et l’optimisation de patrimoine

Invitation Vous n'êtes pas identifié : inscrivez-vous pour échanger et participer aux discussions de notre communauté !

Flèche Louve Invest (partenariat) : achetez vos SCPI avec un cashback jusqu’à 3,5% en cliquant ici.

#1 27/07/2020 13h14

Membre (2014)
Réputation :   213  

Bonjour,
Je viens vers la communauté avec un cas d’école assez précis qui pourra je pense intéresser nombre de forumeurs.

Le problème à résoudre est de trouver une (ou plusieurs) approche(s) pour qu’un couple marié procède à la répartition des biens de la communauté de manière équitable tout en respectant deux projets de vies qui sont devenus (très) divergeant.

Données du problème
- Couple Anne et Berthe marié sous le régime de la séparation de bien (non séparé légalement), conjoints en retraite (recours à l’emprunt proche de 0)
- 3 enfants tous majeurs, vaccinés, avec des situations évidemment différentes mais que l’on peut qualifier de stable (pas de besoin de revenus, pas de sous de côtés non plus pour faire face à une très grosse dépense du type achat d’une RP et/ou d’une part importante du patrimoine des parents, sauf pour un; ce détail est d’importance pour la suite - enfin il me semble)
- RP estimée il y a plusieurs années à entre 280/300 k€ - indivision (les prix semblent plutôt stables dans la région)
- Biens locatifs vendus récemment pour un total de 220 k€ (hors frais) - indivision
- Toutes dettes soldées
- Deux âmes qui ont un projet de vie différent. Anne ayant quitté le domicile conjugal depuis une dizaine d’année (besoin de liberté totale), Berthe ayant décidée de rester dans le domicile conjugal

Situation actuelle
A ce jour, Berthe est toujours dans la maison RP du couple et souhaite y rester autant que possible. Le souhait est aussi, in fine de récupérer cette résidence en son nom propre, à l’issue du montage.
De son côté Anne ayant procédé à la liquidation des biens locatifs, souhaite utiliser les produits des ventes pour acheter sa RP en son nom propre et pour y habiter seule

Questions
Rapide renseignements pris auprès d’un notaire, celui-ci indique qu’avant toute chose, il faut faire estimer la RP à date, sa valeur ayant pu évoluer depuis la dernière estimation. Suite à quoi il faudra revenir le voir. Par ailleurs, il ne propose pas d’autres pistes à ce stade que le divorce pour liquidation de la communauté, en insistant sur les frais engendré (sans toutefois en donner l’ordre de grandeur).
Q: Quelle serait l’approche optimisée pour permettre à Anne et Berthe de suivre leur chemin en mettant tout au clair?

Un avocat de l’immobilier indique que Anne étant parti depuis des années, il pourrait réclamer des loyers à Berthe (ou des indemnités d’occupation) qui occupe le domicile conjugal.
Q: A mon sens c’est une farce mais parfois les surprises arrivent. Qu’en penser?

Anne a touché intégralement avec l’accord de Berthe le produit des ventes en propre et va utiliser ces fonds pour acheter sa nouvelle résidence.
Q: Aux yeux de la loi, a qui appartiendra réellement le bien acheté puisque les fonds utilisés proviennent du fruit de la vente d’actif de la communauté non dissoute?

Dans un scénario ou Berthe rachèterait la part d’Anne pour la RP d’origine, faut il faire estimer également le mobilier de la RP?
Quelles solutions Berthe a si le soulte à verser à Anne s’avère insupportable (recours au crédit compliqué et mensualité écrasantes a priori)? Peut-il être envisagé un recours à la donation aux enfants pour faire diminuer l’assiette restante pour Berthe sachant que cela ne fait pas forcément les affaires d’Anne qui cherche à avoir le plus de fonds possibles pour son projet de maison?


S’il manque des données au problème, n’hésitez pas à demander précision.

Mots-clés : divorce, partage de patrimoine immobilier, protection des conjoints, séparation


Bien à vous, Dooffy

Hors ligne Hors ligne

 

[+1]    #2 27/07/2020 13h30

Modérateur (2010)
Top 20 Année 2024
Top 10 Année 2023
Top 10 Année 2022
Top 20 Dvpt perso.
Top 10 Expatriation
Top 5 Vivre rentier
Top 20 Actions/Bourse
Top 20 Obligs/Fonds EUR
Top 5 Monétaire
Top 5 Invest. Exotiques
Top 20 Crypto-actifs
Top 10 Entreprendre
Top 5 Finance/Économie
Top 5 Banque/Fiscalité
Top 5 SIIC/REIT
Top 5 SCPI/OPCI
Top 5 Immobilier locatif
Réputation :   2807  

Dooffy a écrit :

Couple Anne et Berthe marié sous le régime de la séparation de bien

Soit ceci est une erreur de frappe, soit ça élimine toutes les questions : il n’y a pas de communauté, donc rien à partager. Le notaire et l’avocat qui ont été consultés n’ont pas répondu ceci ?


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

Hors ligne Hors ligne

 

[+1]    #3 27/07/2020 13h39

Membre (2016)
Top 20 Année 2024
Top 20 Entreprendre
Top 20 Immobilier locatif
Réputation :   264  

ISTJ

Ça n’est pas si simple. Les biens immobiliers sont indiqués comme étant en indivision, donc il y a bien un partage à faire !

Pour reprendre les questions :

Q: Quelle serait l’approche optimisée pour permettre à Anne et Berthe de suivre leur chemin en mettant tout au clair?

Le divorce semble le seul moyen juridique de tirer les choses au clair. A minima il faudrait une séparation de corps + la vente de tous les biens indivis. Mais le divorce est un bon plan.

Un avocat de l’immobilier indique que Anne étant parti depuis des années, il pourrait réclamer des loyers à Berthe (ou des indemnités d’occupation) qui occupe le domicile conjugal.

C’est pourtant exact, et il n’y a pas besoin d’attendre des années. Dans un divorce de ma connaissance le juge a ordonné une indemnité d’occupation avant de statuer sur le divorce.

Q: Aux yeux de la loi, a qui appartiendra réellement le bien acheté puisque les fonds utilisés proviennent du fruit de la vente d’actif de la communauté non dissoute?

Anne s’est vue verser par le notaire la quote-part de Berthe, et le notaire n’a rien dit ? Ce n’est pas du tout normal. "L’accord" de Berthe s’analyse sous la forme d’une donation entre époux, obligatoirement faite par acte authentique.
Dès lors que cette donation est régulière, la propriété du bien ne fait pas discussion.
A vrai dire même si la donation est irrégulière il y aura une créance de Berthe sur Anne mais pas de remise en question de la propriété du bien, je *pense*.

Hors ligne Hors ligne

 

[+1]    #4 27/07/2020 16h44

Membre (2018)
Top 20 Année 2024
Top 20 Année 2023
Top 10 Dvpt perso.
Top 20 Vivre rentier
Top 5 Entreprendre
Top 20 Immobilier locatif
Réputation :   520  

ESTJ

doofy….Un avocat de l’immobilier indique que Anne étant parti depuis des années, il pourrait réclamer des loyers à Berthe (ou des indemnités d’occupation) qui occupe le domicile conjugal.

J’ai déjà entendu le même raisonnement sur un divorce conflictuel et l’idée m’avait tout autant surpris que vous… et la réponse bien davantage : dans le cas qui m’a été rapporté, ou  idem que vous si j’ai bien compris, grosse disparité de revenus entre A et B, B perd son emploi et n’en retrouve pas (car à mon sens dépression trop marquée pour faire tilt en entretien). Quand l’avocat de A a commencé d’invoquer des loyers, période de fin de droits chômage de B, l’avocat de B a invoqué (et obtenu) une compensation financière de la baisse significative de revenus au titre de la clause de solidarité entre époux jusqu’au jugement définitif environ 2 ans après de mémoire.

Inutile de préciser que depuis, les relations peinent à s’apaiser entre les 2 !

Hors ligne Hors ligne

 

[+1]    #5 27/07/2020 17h48

Membre (2014)
Top 20 Année 2024
Top 20 Vivre rentier
Top 20 Entreprendre
Top 5 Immobilier locatif
Réputation :   494  

Je confirme le scénario proposé par l’avocat où celui qui est parti "pourrait" demander à récupérer la moitié des loyers correspondant à la jouissance d’un bien commun.

La question est plus complexe et dépend de ce qui a été écrit/convenu à l’époque de la séparation. Je peux vous donner l’exemple d’une séparation d’un couple où lors de l’ordonnance de conciliation, vous avez 2 possibilités :
- un loyer est convenu par celui qui occupe le bien commun. Ce loyer sera pris en compte lors de la liquidation de la communauté.
- le logement est laissé à titre gratuit à disposition de celui qui y reste. Ce pseudo avantage n’en est pas un car celui qui quitte le bien peut déclarer comme avantage en nature la jouissance du bien et calculer un loyer équivalent qu’il déduira fiscalement de son revenu et informera celui qui est dans le bien qu’il doit le rajouter à ses revenus…

Donc tout dépend de l’ambiance… et surtout de ce qui a été écrit/convenu.

Si les 2 personnes sont intelligentes, elles ont tout à gagner à discuter avec un notaire spécialisé en liquidation de communauté et éviter une guerre où les conseils seront les seuls gagnants.

Pour la prestation compensatoire, elle est legale suivant la loi mais pas obligatoire. Sur ce point, tout dépend du nombre d’années de mariage, de la différence de revenu et de la volonté de celui qui gagne le moins à la réclamer. Et parfois, il peut-être intéressant fiscalement d’en  prévoir une…

Dernière modification par lachignolecorse (27/07/2020 18h16)


Faire et laisser dire

Hors ligne Hors ligne

 

#6 28/07/2020 08h51

Membre (2014)
Réputation :   213  

Réponses de beaucoup d’intérêt me concernant et faisans avancer le débat.

@GoodbyLenine: L’ensemble des biens immobiliers ont été acquis en indivision. En effet, l’utilisation du mot "communauté" est probablement impropre dans ce cas.
Cette réponse indique ausi que si Anne achète un bien seule, elle en sera propriétaire seule désormais.

Le notaire et l’avocat consultés n’avaient pas connaissance du fait qu’Anne avait quitté le domicile conjugal depuis des années. Étant plus simple aux yeux de la loi, de rester "comme si rien n’avait changé". Probablement une erreur in fine.

@sven337: De fait Anne et Berthe sont séparé de corps, mais rien n’est acté "sur le papier" (le notaire vient d’être mis au courant en fait vu que les choses semblent se préciser et semblent nécessiter des actes un peu plus tranchés désormais).
Votre proposition est sans doute la bonne dans le cas ou Berthe souhaitait tirer un trait aussi, mais ce n’est pas le cas, Berthe souhaite jouir de la RP acquise il y a plus de 35 années en fait.
Il faudrait alors que Berthe rachète les parts d’Anne:
Patrimoine total hors produit mobilier (insignifiant dans les faits): 520 k€, soit 260 k€ par tête.
Anne est partie avec 220 k€, Berthe lui devrait donc encore 40 k€, ce qui est une somme très conséquente dans le cas d’une personne retraitée.

Quant aux loyers: voici ce que je pense, en intégrant vos premiers éléments. Vu que:
- Anne continue d’être domicilié" au domicile conjugale (elle y reçoit ses courriers et est toujours sur les factures de contrats gaz etc)
- Il n’a pas été fait mention du départ (même si factuellement Anne ne passe plus son temps dans la RP, mais y repasse parfois)
- Il n’y a pas de contrat de bail
Il semble compliqué de faire valoir ce stratagème. Si cela devait arriver, Berthe n’aurait pas de choix que de vendre et de passer par la case déprime intégrale (de très loin un scenario souhaitable, même pour Anne)

En vérité, le notaire a bien indiqué deux part égales mais les fonds de Berthe sont allé sur le compte d’Anne (on pourrait imaginer qu’il s’agit d’un compte joint ou utilisé pour les besoins de la communauté), non? En l’espèce effectivement la "donation" n’est pas régulière (pas de papier de Berthe qui indique, je donne 110 k€ à Anne). Le notaire n’a pas tilté car pas ou courant à ce moment là de ce qui se trame entre les deux parties. La réponse de GoodbyLenine semble quand même indiquer que les époux peuvent disposer des fonds sur leurs compte un peu comme ils veulent sachant que les enfants ne sont plus un argument opposable, le juge ne devrait pas ergoter, sauf si les sommes sont importantes au regard des patrimoines globaux (ce qui les cas, 110 en face de 260). C’est donc comme vous l’indiquez une créance de Berthe sur Anne (mais qu’il faudrait avoir par écris quelque part)

@serentis: vu le paragraphe ci-dessus et vu que le divorce n’a pas été à l’ordre du jour depuis tout ce temps, probablement que le stratagème du loyer est assez lointain, et s’il devrait arriver et être sérieusement considéré, cela ferait glisser une situation pour le moment apaisée vers, comme vous l’indiquez, une situation pour le moins venimeuse

@lachignolecorse: on pourrait aussi le voir d’un autre oeil: Anne étant parti de son propre chef sans demander le divorce, c’est une abandon du domicile conjugale. J’aurais tendance à penser qu’il ne faut considérer ni l’un ni l’autre pour le moment et que le sujet va se représenter de façon plus claire entre le sdeux partie, dans le cas ou une procédure de divorce propre verrait le jour.

L’ambiance est bonne mais anxiogène pour Berthe qui se demande à quelle sauce elle pourrait être mangée. Le loyer à titre gratuit viendrait nécessairement dans la balance pour une négociation, c’est donc quand même un élément en défaveur de Berthe in fine.

Le conseil de discussion avec un notaire spécialisé en liquidation de communauté est effectivement le plus pertinent à ce stade. "Liquidation de communauté" est équivalent à divorce on est d’accord?


Bien à vous, Dooffy

Hors ligne Hors ligne

 

#7 28/07/2020 10h21

Membre (2014)
Top 20 Année 2024
Top 20 Vivre rentier
Top 20 Entreprendre
Top 5 Immobilier locatif
Réputation :   494  

Non. Liquidation de la communauté, c’est lister et valoriser les actifs et définir un partage des biens. Le notaire tiendra compte bien entendu du régime matrimonial, des éventuelles donation,/successions etc. Il faudra ensuite passer par un avocat qui peut-être commun aux 2 parties s’il n’y a pas de désaccord sur le partage et la prestation compensatoire (si elle est réclamée). L’avocat rédigera les documents qui serviront à prononcer le divorce par le juge.

Généralement, s’il n’y a pas de souci d’argent  un divorce n’est qu’une formalité administrative.

Suite à la remarque exacte de B2K ci-après. Il n’y a pas de communauté en séparation de bien mais des biens achetés en indivision, la RP dans votre cas. Il faut trouver un accord entre les 2 parties pour qu’un seul reste propriétaire.

Je crois que dans votre cas, il faut trouver une personne neutre en qui les 2 parties ont confiance. Cela peut-être un notaire, un ou les enfants. Et mettre un peu de sérénité après toutes ces années et trouver une issue à cette situation. Il faut éviter les sujets qui fâchent au début mais il faudra bien aborder les sujets comme l’occupation de la RP durant 10 ans, la prestation compensatoire… ne pas se braquer et trouver une solution globale qui convienne à tous.

Dernière modification par lachignolecorse (28/07/2020 14h04)


Faire et laisser dire

Hors ligne Hors ligne

 

[+1]    #8 28/07/2020 11h04

Membre (2015)
Top 5 Année 2024
Top 5 Année 2023
Top 5 Année 2022
Top 5 Dvpt perso.
Top 10 Vivre rentier
Top 20 Monétaire
Top 5 Invest. Exotiques
Top 20 Crypto-actifs
Top 5 Entreprendre
Top 10 Finance/Économie
Top 5 Banque/Fiscalité
Top 5 Immobilier locatif
Réputation :   3311  

J’ai beaucoup de mal avec ce cas, dès une lecture rapide :
"Le problème à résoudre est de trouver une (ou plusieurs) approche(s) pour qu’un couple marié procède à la répartition des biens de la communauté" et un peu plus loin "séparation de biens".
Comme je l’ai expliqué dans l’autre fil, il n’y a pas de communauté si régime de séparation de biens. Apparemment, suite à la remarque de GBL, vous avez corrigé par la partie sur le régime matrimonial, mais vous laissez perdurer cette histoire de communauté. Merci de clarifier.

- "[le notaire] ne propose pas d’autres pistes à ce stade que le divorce pour liquidation de la communauté".
Ca n’est pas possible qu’un notaire ait dit cela à propos de gens mariés sous le régime de la séparation ! Soit vous avez tort sur le régime matrimonial (êtes-vous sûr du régime matrimonial ? Etes-vous sûr d’être précis ? Il existe par exemple le régime de séparation de biens avec clause de société d’acquêts, ce qui, si c’était le cas, pourrait contribuer à votre confusion), soit vous déformez totalement les propos de ce notaire.

- Anne et Berthe : deux prénoms féminins. Ca ne me pose aucun problème (vive le mariage pour tous), mais dans ce cas, d’où sortent les enfants majeurs ? Depuis combien de temps sont mariés ces deux conjoint()s ? Qui sont les deux parents de ces enfants ? Préciser si les conjoints sont homme ou femme, et de qui sont les enfants, m’aiderait grandement à comprendre.

- Qui sont ces gens ? Vous ? Vos parents ? Un peu de personnalisation aide à comprendre le cas, et à comprendre en quoi il vous concerne. Les cas purement théoriques, désolé mais ça ne m’inspire pas.

Vraiment désolé mais, à ce stade, le problème est trop mal posé. Ce n’est pas une étude de cas, c’est un jeu de colin-maillard.

Dernière modification par Bernard2K (28/07/2020 11h41)


Les vacances sont finies, au travail !

Hors ligne Hors ligne

 

#9 28/07/2020 11h43

Membre (2019)
Réputation :   166  

Anne est également un prénom masculin même si cet usage est rarissime. L’unique exemple moderne que je peux citer est littéraire: Anne d’Orgel dans le roman de Radiguet.  Je crois également qu’il s’agissait d’un prénom masculin en usage dans la classe sacerdotale de la Judée antique.

Une possibilité est que les prénoms sont des prénoms d’usage - que Anne ou Berthe soit une personne transgenre. Ca ne devrait aucunement changer les paramètres légaux de la chose. Il suffit d’imaginer qu’Anne s’appelle Antoine et nous tombons dans une affaire banale.

Dernière modification par Caratheodory (28/07/2020 11h56)

Hors ligne Hors ligne

 

#10 28/07/2020 12h32

Membre (2010)
Top 20 Dvpt perso.
Réputation :   190  

Caratheodory a écrit :

il s’agissait d’un prénom masculin en usage dans la classe sacerdotale de la Judée antique.

Oui, Anne et Caïphe cités dans le Nouveau Testament


Ericsson…!  Qu'il entre !

Hors ligne Hors ligne

 

#11 28/07/2020 15h12

Membre (2014)
Réputation :   213  

@lachignolecorse: Entendu, il s’agirait donc de "faire le ménage" avant tout. Probablement également une étape préalable à une procédure de divorce, le sujet du patrimoine ayant été évacuée lors de cet exercice.

Oui tout à fait j’ai été imprécis. Le contrat est un mariage sous le régime de la séparation de biens.

Probablement qu’il faut effectivement d’abord voir un notaire comme vous le suggérez (quitte à ce que ce dernier soit un spécialiste de la liquidation, et ce même si la communauté, de ce que je retiens, n’existe pas; il s’agit finalement que de gérer les patrimoines distincts de sorte qu’ils soient in fine équivalents. Je pourrais faire ce "tiers" de confiance, mais je ne suis pas non plus tout à fait neutre. C’est aussi pour cette raison que je faisais appel au forum IH.

@Bernard2K: vous avez raison, le contrat est la séparation de bien, il n’y a pas de communauté, vous m’avez détrompez et GoodbyLenine également. Le propos du notaire était effectivement plus de procéder à une répartition des actifs entre les époux, puis d’aller vers une procédure de divorce, le cas échéant.

Anne et Berthe étaient initialement A et B en fait. Sauf que le correcteur ne souhaitait pas voir de particule isolées. Toutefois oui nous sommes bien dans un couple standard comme on en fait pratiquement plus qui a élevé ses 3 enfants sans anicroche jusqu’à ce que le dernier soit totalement autonome. C’est ensuite que les chemins ont commencés à diverger. Les enfants majeurs sont frères et sœurs et je fais partie de la fratrie. Caratheodory avait vu juste.

En espérant que le problème soit désormais un peu mieux posé, en tout cas suffisamment pour donner aux contributeurs, que je remercie, l’envie de continuer à avancer avec moi.


Bien à vous, Dooffy

Hors ligne Hors ligne

 

[+2]    #12 28/07/2020 15h58

Membre (2015)
Top 20 Immobilier locatif
Réputation :   164  

Le duc de Joyeuse, un favori de Henri III, s’appelait "Anne de Joyeuse" (1560-1587). Anne est encore un prénom masculin au seizième siècle, même si Joyeuse appartenait au groupe des "Mignons", jeunes hommes proches de Henri III, en tout bien tout honneur, avec Epernon, O, Caylus etc. C’est la propagande de la Ligue, parti catholique "dur" hostile à Henri III au temps des guerres de Religion, qui va donner un sens homosexuel à ce surnom… 

  Sur la question du partage, vous avez deux options : divorce ou séparation du patrimoine avec un mariage maintenu. Le divorce semble plus risqué, avec l’intervention d’avocats, d’un juge et d’une possible prestation compensatoire. Le mariage avec une séparation de corps me paraît plus efficace, car il garantit la pension de réversion au plus pauvre des deux, en général l’épouse (mais pas toujours…). C’est aussi un argument efficace pour la négociation. Pour que cela se passe en douceur, je demanderais une expertise des biens par deux agences indépendantes, pour un partage 50/50, sans évoquer les loyers possibles et autres embrouilles. La maison reviendrait à celui qui l’habite. Ce qui est fait est fait, le mieux est d’assurer une transition en douceur, dans l’intérêt de votre famille.

Rastignac

Dernière modification par Rastignac (28/07/2020 16h09)


“L'épargne est une magnifique réalité, spécialement quand nos parents l'ont pratiquée.” Mark Twain…

Hors ligne Hors ligne

 

Favoris 1   [+2]    #13 28/07/2020 21h07

Membre (2015)
Top 5 Année 2024
Top 5 Année 2023
Top 5 Année 2022
Top 5 Dvpt perso.
Top 10 Vivre rentier
Top 20 Monétaire
Top 5 Invest. Exotiques
Top 20 Crypto-actifs
Top 5 Entreprendre
Top 10 Finance/Économie
Top 5 Banque/Fiscalité
Top 5 Immobilier locatif
Réputation :   3311  

Bon, Anne et Berthe ou Albert et Blandine ou Amélie et Bernard sont mariés sous le régime de la séparation de biens. Donc, pour continuer la tradition que vous avez lancée, j’appellerai un conjoint par n’importe quel prénom commençant par A, et l’autre par n’importe quel prénom commençant par B. wink

Ils ont par ailleurs acheté en indivision des biens locatifs et leur résidence principale. On va supposer que les indivisions sont à 50/50, puisque vous n’avez pas indiqué les taux effectifs. Si ce n’est pas le cas, il faudra corriger avec les taux réels.

Supposons que les biens locatifs ont été vendus pour 300 k€ et que la RP vaut 320 k€.

Dans un mariage en séparation de biens, le mariage n’a quasiment aucun impact sur le patrimoine. Certes, si, un peu, en allant dans le détail, mais dans les grandes lignes, non. Donc, c’est une erreur de lier les deux.

Donc, ces questions de RP et de biens locatifs en indivision sont avant tout une question d’INDIVISION.
Or, on peut être en indivision pour plein de raisons :
- indivision volontaire, comme c’est le cas ici. C’est très probablement l’acte authentique d’acquisition des biens qui créait et précisait cette indivision. Cette indivision peut être entre personnes non mariées et non apparentées, par exemple trois collègues de travail qui veulent investir ensemble dans l’immobilier locatif !
- indivision subie : c’est le cas des divorcés après un mariage en communauté, des héritiers, des associés d’une société en liquidation. Il y a toujours une phase où ces gens sont en indivision, avant le partage. Par exemple, une SCI de 3 associés possédant un immeuble. Pour une raison X, les 3 associés en ont marre de la SCI, ils voudraient être propriétaires indivis, ils trouvent que ça serait plus simple. Facile : il suffit de procéder à la liquidation volontaire de la SCI, et ils seront propriétaires indivis de l’immeuble, automatiquement.

Donc, à mon sens, c’est une erreur de raisonnement de lier le partage de l’indivision et le divorce. Ce sont deux sujets différents.

Donc, mon analyse :
I) Les biens locatifs.

Deux personnes ont vendu les biens locatifs qu’ils possédaient en indivision. Le notaire qui a tout viré sur un seul compte mérite des baffes. Ce qu’il aurait du faire : "ah, oui, séparation de biens, donc amenez chacun votre RIB d’un compte PERSONNEL et je virerai à chacun la quote-part, selon les taux de l’indivision". Sous -entendu : "que vous vous entendiez bien ou non, que votre ciel soit bleu ou gris, ce n’est pas mon problème de notaire. Mon problème de notaire, c’est de respecter le contrat de mariage d’une part, et l’application des taux d’indivision d’autre part. Le reste ne me regarde pas".
Puisque la somme a été virée sur le compte d’Anne, Anne doit à Berthe la moitié de cette somme. C’est très clairement une créance entre époux. Et, en fait, le mariage n’a aucun impact sur ce raisonnement. Si Anne et Berthe étaient de simple amies, la question serait identique.

II) La RP
Deux personnes possèdent ensemble un bien immobilier qui est une résidence principale. Bernard l’occupe seul. Là aussi, le cas est hyper classique.
Par exemple, un frère et une soeur ont hérité d’une maison de campagne en indivision.
2 a) Frère y va souvent pour les week-ends et les vacances. Soeur n’y va jamais. Soeur serait tentée de demander un loyer ou autre dédommagement. Sauf que Frère n’y est pas en permanence, donc il n’empêche pas Soeur d’exercer son droit concurrent (expression très importante) d’y aller aussi. Dans ce cas, Frère ne doit rien du tout (à la rigueur, les charges liées à son occupation saisonnière).
2 b) Frère y établit sa résidence principale. Il fait alors, bien évidemment, obstacle à Soeur d’y habiter. Dans ce cas, et dans ce cas seulement, il doit payer un loyer à l’indivision et il doit prendre en charge les charges courantes (comme des charges locatives).
2c) dans le cas des époux, il y a le fait que c’est leur résidence principale, leur domicile conjugal. Ils y ont habité ensemble pendant des décennies. Le fait que Bernard y habite ne fait donc absolument pas obstacle au fait que Amélie y habite, comme ils ont toujours fait.
Donc, l’analyse de l’avocat sur le "loyer dû" me semble très douteuse. Rien n’empêche Amélie d’y habiter encore. C’était son choix d’aller ailleurs. En plus, en ne laissant quasiment aucune preuve qu’elle n’y habite plus (puisque c’est sa résidence officielle à tous points de vue et qu’elle y revient même de temps en temps), elle a fortement affaibli son cas. A mon sens, cette histoire de loyer ne tient pas la route, puisque 2c1) rien n’empêche Amélie d’habiter le domicile conjugal 2c2) elle n’a jamais officialisé son départ du domicile conjugal. Du coup, l’analyse de l’abandon de domicile conjugal ne tient guère non plus. A mon sens, il vaut mieux résoudre cette affaire à l’amiable (que les deux conjoints se mettent d’accord pour que Bernard rachète les parts d’Amélie sur la maison, puis continue à y habiter seul) plutôt que de "judiciariser" la question en parlant de loyer dû à l’indivision ou d’abandon de domicile conjugal, alors que l’argumentation en faveur de ces deux sujets est bien fragile voire inconsistante.

Patrimoine total hors produit mobilier (insignifiant dans les faits): 520 k€, soit 260 k€ par tête.

Arrêtez d’écrire des trucs pareils. C’est une abomination. Vous raisonnez une fois de plus comme s’il y avait une communauté, une masse totale à partager.
Or, les biens locatifs ont déjà été vendus, donc l’indivision a été partagée. Donc chaque co-indivisaire devrait avoir reçu sa moitié de ces biens locatifs. Le fait que ça n’ait pas été fait à cause d’un notaire distrait, cela a entraîné une créance entre époux.
Alors que la RP n’a pas été vendue. Donc le droit de chaque époux sur cette RP est indivis. Il n’y a pas à dire "moitié chacun" ou autre chose équivalente. Tant que le partage n’a pas été fait, ils ont chacun un droit d’une moitié de cette RP, mais sans que ça corresponde à des euros ou des m². Tant que le partage n’a pas été effectué, il est fondamentalement érroné de faire un partage virtuel.
Voilà pourquoi c’est une abomination : vous réunissez dans la même réflexion un ensemble de patrimoine, alors que cet ensemble n’existe pas. Il n’y a pas d’ensemble, puisqu’il y a séparation de biens. Il y a le patrimoine de Anne d’un côté, et le patrimoine de Berthe de l’autre. Il y a d’une part des biens déjà vendus, pour lesquels le partage a déjà été fait, donc une somme qui a déjà rejoint le patrimoine privé de chacun des conjoints (enfin, surtout l’un, mais ça c’est à cause de l’erreur du notaire) ; et un bien indivis, donc pas encore vendu, donc pour lequel le partage n’a pas été fait, et pour lequel il n’y donc pas à calculer tant d’euros chacun.

Pour sortir de là :
I) du strict point de vue patrimonial :
Biens locatifs : Anne doit la moitié des sous des biens locatifs. Il faudrait qu’elle les paie à Berthe.
RP : C’est une indivision. Si Anne veut des sous correspondant à sa part, elle dit à Berthe : "je voudrais que nous provoquions le partage". Premier solution : vendre la RP. Deuxième solution : Berthe rachète les parts d’Anne.

Si les deux sommes sont assez proches, la solution est simple. On passe chez un notaire, qui constate :
- Anne doit 150 k€ à Berthe suite à la vente des biens locatifs.
- Berthe veut racheter à Anne sa part de la maison commune. Ca tombe bien, ça vaut 160 k€, à peine plus.

Moyennant un peu de paperasse, quelques délais et quelques frais :
- Berthe devrait payer 10 000 € à Anne (en plus des 150 k€ appartenant à Berthe et qui sont déjà sur le compte de Anne) et sera pleinement propriétaire de la RP. Elle poussera un grand ouf d’être enfin pleinement chez elle.
- Anne aura 10000 € de plus. Sauf qu’au lieu d’avoir, à tort, l’intégralité des 300 k€ résultant de la vente des biens locatifs, elle aura sa moitié de la vente des biens locatifs, à savoir 150 k€, et la valeur des parts de la RP rachetées par Berthe, à savoir 160 k€. Il n’y aura que 10 k€ de différence avec la situation précédente, mais la différence, c’elle qu’elle sera en droit de les avoir, qu’elle ne devra plus rien. Tout sera à nouveau clair et carré.

2) Du point de vue vie conjugale :
Divorce, ou bien rester marié avec séparation de corps (pour garder notamment la possibilité de pension de réversion). C’est possible et sans doute souhaitable, mais ça ne doit pas venir polluer la réflexion sur la sortie de l’indivision.
Alain et Blandine peuvent très bien sortir de l’indivision sans modifier en rien leur régime conjugal.
Alain et Blandine peuvent aussi sortir de l’indivision et dans le même temps modifier leur régime conjugal en divorçant ou en se séparant de corps.
Les deux options sont possibles, et c’est pourquoi il ne faut pas les conditionner l’une à l’autre, car ça empêche de raisonner clairement.

C’est une analyse qui est encore un peu à grosses mailles, mais c’est parce que les erreurs et incompréhensions actuelles sont vraiment à grosses mailles aussi !

Pour affiner et résoudre : allez chez un notaire compétent qui prend la peine de faire les choses comme il faut.

Dernière modification par Bernard2K (29/07/2020 08h13)


Les vacances sont finies, au travail !

Hors ligne Hors ligne

 

#14 28/07/2020 21h37

Membre (2014)
Top 20 Année 2024
Top 20 Vivre rentier
Top 20 Entreprendre
Top 5 Immobilier locatif
Réputation :   494  

Question annexe : quelles sont les situations professionnelles des 2 personnes et leurs niveaux de rémunération respectifs?

Dernière modification par lachignolecorse (28/07/2020 21h38)


Faire et laisser dire

Hors ligne Hors ligne

 

#15 29/07/2020 08h51

Membre (2014)
Réputation :   213  

@Bernard2K: très clair et a priori aligné avec ce que je pensais (même si je faisais des erreurs et des raccourcis malheureux). L’exposé et les contributions rationalisent et clarifient beaucoup de choses !

Oui les indivisions sont toutes à 50/50.

Le seul "sujet" restant est le montant des partages:
- Les biens locatifs ont été vendus pour 220 k€
- La dernière estimation de la RP est de 280/290 k€ (faite par agence et qui date un peu, donc uniquement à titre indicative)

L’écart potentiel est de l’ordre de 30 à 40 k€, qui représente une coquette somme (entre 12 et 16% du patrimoine par tête). Il faudra voir comment traiter ceci vu que le recours à un crédit est exclu a priori.

@lachignolecorse: Les époux sont retraités, Berthe ayant une pension proche du revenu médian en France étant mieux lotie qu’Anne, touchant environ 20% de moins de ce que j’en sais.

Dernière modification par Dooffy (29/07/2020 08h52)


Bien à vous, Dooffy

Hors ligne Hors ligne

 

#16 29/07/2020 10h39

Membre (2015)
Top 5 Année 2024
Top 5 Année 2023
Top 5 Année 2022
Top 5 Dvpt perso.
Top 10 Vivre rentier
Top 20 Monétaire
Top 5 Invest. Exotiques
Top 20 Crypto-actifs
Top 5 Entreprendre
Top 10 Finance/Économie
Top 5 Banque/Fiscalité
Top 5 Immobilier locatif
Réputation :   3311  

(entre 12 et 16% du patrimoine par tête)

Argh, vous récidivez, à considérer un patrimoine total comme si c’était une masse communautaire ! Mais bon, je vois ce que vous voulez dire.

Dooffy a écrit :

Le seul "sujet" restant est le montant des partages:
- Les biens locatifs ont été vendus pour 220 k€
- La dernière estimation de la RP est de 280/290 k€ (faite par agence et qui date un peu, donc uniquement à titre indicative)

L’écart potentiel est de l’ordre de 30 à 40 k€, qui représente une coquette somme. Il faudra voir comment traiter ceci vu que le recours à un crédit est exclu a priori.

Le notaire saura quoi faire.

Voilà ce qui me vient en tête :
- l’indivision de la RP est liquidée car Berthe rachète les parts d’Anne, sauf qu’elle ne peut pas payer tout de suite. Le résultat est donc une dette financière de Berthe envers Anne. C’est très bien : ça change de sens, vu qu’actuellement c’est Anne qui a une grosse dette envers Berthe. Mais au moins, l’indivision n’existe plus : ça, c’est réglé !
- Berthe et Anne conviennent d’un remboursement progressif de cette dette sur 5 ans. C’est une sorte de "crédit vendeur" consenti par Anne envers Berthe.
- Berthe, qui se retrouve certainement avec une maison bien trop grande pour elle toute seule, se lance dans l’hébergement saisonnier sur Airbnb et trouve ainsi un moyen sympathique d’arrondir les fins de mois, de rembourser aisément Anne, d’avoir une vie sociale variée avec une véritable fenêtre sur le monde, et de faire revivre la maison un peu comme quand il y avait les enfants. Ou bien, si ça lui fait trop de souci de gérer du Airbnb, on sépare quelques chambres louées meublées à l’année ; ou bien encore on sépare un appartement, loué meublé à l’année. Ca produira sans doute un revenu déjà largement suffisant pour payer le crédit vendeur.

Et tout le monde est content.

PS : je trouve cela très bien, que cela coûte à Berthe de rester dans la maison. Ca lui fait prendre conscience que d’habiter seule dans une maison prévue pour 5 personnes, ce n’est une bonne utilisation de cette ressource. D’où l’intérêt de la louer pour la "rentabiliser". Si vraiment elle exclut cette possibilité, il faudrait qu’elle se demande sérieusement si elle ne devrait pas vendre pour aller habiter dans un bien plus petit, plus conforme à ses besoins, plus facile et moins coûteux à entretenir… Bon, c’est à elle de savoir et de décider. Mais je trouve cela très bien qu’elle reçoive ce signal comme quoi, habiter seule dans une grande maison, c’est un choix possible parmi d’autres, et que c’est un luxe coûteux.

PPS (edit) : j’ajoute que Alain et Blandine pourraient très bien rester mariés sans même se séparer de corps. A partir du moment où ils sont mariés sous le régime de la séparation de biens, dès lors que l’indivision sera liquidée, il n’y aura rien qui les empêche de vivre leurs vies chacun de leur côté, tout en restant mariés. La principale motivation à se "démarier", c’est :
- de séparer les patrimoines. Or, c’est déjà fait, puisque mariés sous la séparation de biens.
- de pouvoir se Pacser ou se marier à nouveau.

En gros,
- s’ils restent mariés et non séparés de corps, ils se doivent vie commune (mais, de facto, tout le monde sait que cette obligation est très souvent purement théorique), devoir de fidélité, de secours et d’assistance.
- S’ils se séparent de corps, ils ne se doivent plus vie commune, mais ils se doivent toujours devoir de fidélité, de secours et d’assistance. Cela peut conduire notamment à la prononciation d’une pension alimentaire, ou au fait que Bernard contribue à payer des soins très coûteux dont Aline aurait besoin.
- s’ils divorcent, ils ne se doivent plus rien du tout. Ils peuvent notamment se marier ou se pacser avec quelqu’un d’autre.

A noter qu’en général, la pension de réversion n’est pas annulée par le divorce en lui-même. Elle est menacée seulement si le conjoint se remarie. C’est assez complexe car ça dépend des situations et que le régime général et les régimes complémentaires n’ont pas les mêmes règles. Lire attentivement des articles sur ce sujet pour bien comprendre les conséquences.

Donc, même si le divorce semble être ce qui serait le plus logique compte tenu de l’état d’esprit que vous rapportez, les deux autres solutions sont possibles : rester mariés tel quel ; ou rester mariés mais séparés de corps.

Dernière modification par Bernard2K (30/07/2020 07h53)


Les vacances sont finies, au travail !

Hors ligne Hors ligne

 

#17 31/07/2020 07h22

Membre (2014)
Réputation :   213  

Impeccable. Nous allons aller voir un "nouveau" notaire pour évoquer le sujet avec la trame sous-jacente que vous proposez et qui me paraît être la bonne.

L’idée de la location Airbnb est bonne, cependant, c’est un sujet déjà évoqué plusieurs fois qui ne semble pas dans la haute estime de Berthe. Qui plus est, la configuration de cette "ancienne ferme" ne s’y prête pas bien sans travaux importants. C’est un autre thème.

Affaire à suivre!


Bien à vous, Dooffy

Hors ligne Hors ligne

 

#18 31/07/2020 07h59

Membre (2015)
Top 5 Année 2024
Top 5 Année 2023
Top 5 Année 2022
Top 5 Dvpt perso.
Top 10 Vivre rentier
Top 20 Monétaire
Top 5 Invest. Exotiques
Top 20 Crypto-actifs
Top 5 Entreprendre
Top 10 Finance/Économie
Top 5 Banque/Fiscalité
Top 5 Immobilier locatif
Réputation :   3311  

Dooffy a écrit :

L’idée de la location Airbnb est bonne, cependant, c’est un sujet déjà évoqué plusieurs fois qui ne semble pas dans la haute estime de Berthe.

Alors, il ne faudra pas qu’elle s’étonne que ça coûte.

Vous avez peut-être déjà rencontré ce gars qui roule dans une voiture de luxe.
Le lendemain de son achat dit : "pfiou, c’est pas donné, mais j’ai une super voiture".
1 mois après : "pfiou, les pleins sont chers. C’est que ça boit, cette grosse bête".
3 mois après : "pfiou, la révision est chère, mais bon, c’est une Jagbentdes, c’est normal".
6 mois après : "dis donc, le prix des pneus !".

Ca s’appelle refuser de prendre conscience. Prendre conscience qu’un luxe, ça se paie à l’achat puis à l’entretien, et qu’il ne faut donc pas faire semblant de s’étonner de chaque paiement, mais plutôt prendre conscience d’emblée que l’on se paie un luxe. Il faut donc savoir d’emblée que ça va coûter, initialement puis dans la durée.

Vivre seul dans une maison de 5 personnes est un luxe, surtout quand on gagne "proche du revenu médian".

S’il n’y a pas de revenu additionnel, vous pouvez vous attendre à manque total d’entretien de la maison. Quand il faudra la vendre parce que Berthe ne sera plus autonome pour rester dans cette grande maison, elle vendra alors une maison fortement défraîchie. Ca ne se vendra pas forcément mal, mais bien moins cher qu’une maison en bon état. Je connais, c’est ce qui s’est passé avec mes parents. Mais bon, ils étaient chez eux, donc ils faisaient ce qu’ils voulaient, et ce qu’ils voulaient, c’était rester dans cette maison en dépit du bon sens, et c’est seulement quand la situation est devenu intenable et qu’on a insisté de façon insistante qu’ils ont enfin pris la décision de vendre.

Dernière modification par Bernard2K (31/07/2020 08h05)


Les vacances sont finies, au travail !

Hors ligne Hors ligne

 

#19 31/07/2020 19h07

Membre (2015)
Top 20 Immobilier locatif
Réputation :   164  

A propos du partage, pour répartir la soulte des 30 à 40 k qui devraient revenir à Berthe, soit "12 à 16 %" du patrimoine, Anne gardant la maison. Je vous conseille d’envisager la répartition entre l’usufruit et la nue-propriété. Au lieu de détenir 30 % de la maison en pleine propriété, Berthe pourrait recevoir 50% en nue propriété, Anne ayant 50 % en usufruit et 50 % en pleine propriété. L’avantage pour Anne est de rester tranquille chez elle toute sa vie, de payer la moitié de la taxe foncière et de percevoir 100 % des loyers en cas de location. L’avantage pour Berthe est d’avoir un capital foncier qui va augmenter chaque jour, puisque l’usufruit cesse avec le décès d’Anne. De plus, en échange, elle demande un "divorce express et consensuel" qui lui évite d’avoir à verser des sous lorsque Anne vieillira… Il faut vérifier le cas de la pension de réversion, mais si la différence des retraites n’est que de 20 %, ce n’est pas trop grave par rapport à la sécurité du logement.
Bien sûr, ce n’est qu’un schéma à affiner selon les différentes estimations et l’avis du notaire. J’ai peur d’avoir inversé Anne et Berthe, mais cela ne change pas le schéma proposé.

Rastignac

Dernière modification par Rastignac (31/07/2020 19h20)


“L'épargne est une magnifique réalité, spécialement quand nos parents l'ont pratiquée.” Mark Twain…

Hors ligne Hors ligne

 

#20 02/08/2020 16h57

Membre (2014)
Réputation :   213  

@Bernard2K: Oui c’est très instructif cette manière de raisonner en coup complet (très important dans mon milieu professionnel ou l’on parle de TCO).
Le sujet dela location a été abordé il y a longtemps, la configuration du bien limite très fortement cette option. La seule solution (sans investissement lourds de division) est la collocation mais ce n’est pas à l’ordre du jour non plus.
Votre exemple est très bien trouvé. Plus près dans l’immobilier je parlerai de piscine creusée; ou d’une part le prix initial est important mais les montants à engager annuellement sont aussi prohibitif quand on fait les comptes. Au delà de tout, cela "impose" d’être chez soi relativement fréquemment pour s’occuper du point d’eau.
Les jardins et les piscines sont les deux principales raisons pour lesquelles les propriétaires sont empêchés de partir loin et/ou longtemps. A moins bien sûr d’avoir un "pool boy" et un jardinier…

@Rastignac:
Oui Anne et Berthe on changé de position dans votre dernier message mais le schéma est bien compréhensible.
Le démembrement pourrait être envisagé sauf qu’Anne souhaite a priori maximiser son gain immédiat pour acheter ailleurs (ou au moins minimiser les déperditions). Et surtout le souhait de Berthe est d’être seule à bord (pour jouir du bien et en disposer, i.e. habiter dedans et le vendre le moment venu au prix voulu sans rendre de compte).


Bien à vous, Dooffy

Hors ligne Hors ligne

 

Pied de page des forums