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#1 14/07/2020 23h55

Membre (2012)
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Bonjour,

À fin de diversification, j’ai essayé de répertorier les fonds d’investissements disponibles sur le marché de l’art :

Fine Art Fund (Philip Hoffman)
Art Collection Fund (Stanislas Gokelaere)
SGAM AI Art Fund (Olivier Maman)
Art Vantage Fund (Serge Tiroche et Russ DeLeon)
Artemundi Global Fund (Javier Lumbreras)
Masterworks io (Alberto Simon)
Anthea - Contemporary Art Investment Fund SICAV FIS (CAIF) (Massimiliano Subba)
Anthea - Contemporary Art Investment Opportunities CLP (CAIO) (Massimiliano Subba)
Weng Fine Art (Rudiger Weng)

Vu le ticket minimum d’entrée (par ex. 125k€ pour SGAM AI Art Fund), savez-vous si des hedge funds accessibles sont positionnés et possèdent quelques lignes en portefeuille ? ou si certains contrats d’assurance vie permettraient d’y investir directement, par fraction ?

Merci d’avance pour vos idées sur le sujet.

Mots-clés : art, diversification, fonds d'investissement

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#2 15/07/2020 10h02

Membre (2014)
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Racontez-nous pourquoi vous voulez ces fonds?

De mon expérience : le marché de l’art possède des tendances très longues. Un momentum si vous voulez.
Vous devez le penser sur plusieurs générations.
Par exemple, en ce moment, l’art contemporain coûte une blinde. Toutes les enchères sont disputées et  se concluent à des prix démentiels. Des Giacometti partent pour plus de 100 millions.
Par contre, les tableaux de maître du 19e sont relativement boudés.
Il se peut qu’il faudra 50 ans avant qu’ils ne reviennent à la mode. Voire même 100-150 ans, qui sait?

La liquidité des biens est par conséquent très différente. Ces fonds pourraient être investis sur les mauvais chevaux et ne pourront en sortir sans des moins-values énormes, de l’ordre de -70% sur la valeur estimée. 

Les gens riches utilisent souvent leurs oeuvres comme collatéral pour avoir des liquidités. Les prêteurs à gage donnent rarement plus de 30-40% de la valeur estimée. C’est vous dire les écueils à la revente.

Les frais de gestion sont élevés : assurances par exemple mais aussi la pléiade de pros comme évaluateurs, commissaires-priseurs…

Si vous tenez à ces fonds, j’aurai ces critères :
- fonds fermés, du type Investment Trust. Le capital est permanent ce qui soumet le fonds à moins de risques de liquidité
- identifiez le conseil en art du fonds. Chaque catégorie (19e, vases chinois, art moderne…) a son autorité. Cette autorité connait le marché et les prix.
- considérez les actifs et votre horizon. Si vous devez garder ce fonds 5 ans, il faut qu’il soit plein d’art moderne.


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#3 15/07/2020 12h19

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Bonjour,

J’ai été étonné à deux reprises par votre message ; la première fois lorsque j’ai compris que vous souhaitez investir dans "l’art" via une société de gestion d’actifs, la deuxième lorsque j’ai appris que cela existe.

Si je comprends bien votre démarche, vous pensez que l’Art est une classe d’actif sur laquelle il est intéressant d’investir, tout en reconnaissant que vous n’avez pas les compétences pour sélectionner et gérer le portefeuille. Jusque là c’est similaire au marché Equity donc pourquoi pas.

Me vient ensuite quelques interrogations :
- comment évaluer la valeur du fonds ?
- comment évaluer la performance de la société de gestion ? Performance absolue ? Relative à un indice ?

Je n’ai pas cherché longtemps, mais il ne semble pas y avoir de DCI associé à ses fonds d’investissements, ce qui semble indiquer que la règlementation y est minime, voir absente, ce qui me ferait douter (si j’étais amené à y investir) de la véracité du contenu du portefeuille (qu’est ce qui me dit que le gérant n’achète pas des Bonds en prétendant investir dans l’art) ?

Si vous parvenez à vous procurer des documents contractuels (DCI, CG, etc…), je serai très curieux de les lire !

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#4 27/07/2020 23h57

Membre (2020)
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Je ne dis évidement pas que c’est la même chose, mais pour répondre à certaines des questions ci-dessus on peut par certains cotés comparer l’art à du private equity:
- il n’y a pas de liquidité, donc il faut acheter en se disant qu’on ne choisira pas la date de revente (à moins de vendre à prix cassé), car on ne peut pas prévoir quand un acheteur très intéressé se présentera
- un corolaire du manque de liquidité, il n’y a pas de prix de marché en temps réel (donc l’évaluation de l’investissement au cours du temps est simplement une valeur théorique qui peut être mise à jour de temps en temps par un rapport d’expert dans le domaine)
- à moins d’être un expert dans le domaine, les fonds sont plus des boîtes noires que sur des fonds actions et plus difficiles à comparer les uns aux autre

Par contre je pense que ce que recherche l’investisseur en échange de ces désavantages est différent:
- dans le cas du private equity c’est un rendement supérieur
- dans le cas de l’art c’est une décorrelation avec les autres classes d’actifs financiers et éventuellement une protection contre l’inflation

Paddington, une autre manière d’investir dans l’art est Masterworks.io.
Ils achètent des œuvres d’artistes reconnus et les enregistrent auprès de la SEC pour pouvoir émettre des titres partiels de propriété sur l’œuvre (comme des actions d’entreprises). Le ticket d’entrée minimum est de 1000 USD donc bien moins que les fonds.

J’en avais entendu parler sur Macrovoices dans cet entretien avec le fondateur où il parle du marché de l’art en général et de son service en particulier: Spotlight #3 Scott Lynn: Securitized Investment in Fine Art

Dernière modification par bob24 (28/07/2020 00h20)

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#5 29/07/2020 16h54

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J’ai aussi vu passer Masterworks.io, l’idée m’intrigue mais me semble trop proche d’Aristophil pour y risquer des fonds… C’est aussi un peu triste d’investir dans l’art sans pouvoir en profiter smile Comparé aux 90s, les antiquités haute époque françaises et italiennes sont très abordables, si c’est un style qui vous plaît vous pourriez vous lancer ?


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#6 29/07/2020 17h13

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Oui effectivement ça devient purement un investissement et cela enlève le facteur plaisir donc ce n’est pas la même chose :-)

(ils ont quand même une gallerie d’exposition à NY qu’ils utilisent pour faire la promotion des œuvres à vendre et qui est accessible à toute personne qui possède au moins une part, mais évidement cela n’a rien à voir avoir avoir un tableau accroché au mur de son salon).

Par contre je ne pense pas que vos craintes soient justifiés (je ne connaissais pas Aristophil et je viens de me renseigner - interessant :-)). Il n’y a pas que ça, mais rien que le fait que l’émission des parts se fasse sous le contrôle de la SEC rend les choses bien plus sérieuses.

Dernière modification par bob24 (29/07/2020 20h21)

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#7 01/08/2020 18h13

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Et pourquoi pas une réelle diversification en se faisant plaisir au quotidien, acheter de l’art physiquement.
Je suis collectionneur et à partir de quelques milliers d’euros par pièce vous pouvez commencer à vous faire plaisir.
De plus, si vous vous renseignez sur ce que vous achetez la plus-value sera réelle et le plaisir quotidien.
Mieux qu’un fond….et en plus certains artistes ont été ébranlés par le covid (galeries fermées, exportations impossibles, etc) donc je pense que c’est le bon timing pour commencer une collection en bénéficiant de remises intéressantes.
Quelques artistes pour vous lancer que j’affectionne : Jean maxime Robert, Joachim Romain….pour des peintures ou Quentin Garel pour des sculptures….il y en a plein d’autres !

Dernière modification par Oli34 (01/08/2020 19h39)

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#8 25/05/2021 21h51

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D’autres retours ?

Je me contente de Street Art en direct pour le moment.

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[+1]    #9 25/05/2021 22h08

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@Super_Pognon : Je m’intéresse à l’émetteur d’ETF bulgare Expat Capital (qui propose entre autre un ETF Slovénie que j’espère arriver à faire autoriser en PEA/PME…) et ils ont un ETF d’œuvres d’art (majoritairement des artistes d’Europe de l’Est) :

Expat | Expat Global Art

La raison sociale du fond est large puisqu’elle inclut en théorie aussi la philatélie et la numismatique !

C’est assez rare pour mériter d’être mentionné.


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