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[+8]    #1 01/03/2020 21h08

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Présentation du Groupe:
Mersen est le nouveau nom (depuis 2010) d’un Groupe créé en 1937, Carbone-Lorraine. Ce Groupe était lui-même issu de 2 entreprises créées à la fin du 19ème siècle, travaillant toutes les 2 dans le domaine du graphite (matériau composé à 100% de carbone), et l’une située en Lorraine.


Certes, Carbone Lorraine, cela faisait un peu vieillot, ce n’était pas très "world company compliant", mais au moins on savait ce que cela recouvrait. Ô tempora, Ô mores…

Mersen donc est "Expert mondial des spécialités électriques et des matériaux avancés. Il conçoit des solutions pour optimiser la performance industrielle dans différents secteurs: énergie, électronique, transports, chimie/pharmacie et industries de procédés".

C’est un petit groupe mondial, assez équilibré entre Europe, Amérique du Nord et Asie, avec une cinquantaine d’usines dans 35 pays:


Il est structuré en 2 pôles: Advanced Materials (545 millions € de CA) et Electrical power (405 M€) - ce sont les chiffres 2019.
Je ne connais pas bien les marchés de Mersen, mais il se positionne comme un des acteurs majeurs sur ce qu’il traite:
- Ainsi pour Advanced Materials, il est Numéro 1 ou 2 mondial pour les équipements anticorrosion en graphite, et les balais et porte-balais pour moteurs électriques industriels.
- Et pour Electrical Power, Numéro 1 ou 2 mondial pourles composants pour l’électronique de puissance, les fusibles industriels et le captage de courant pour le ferroviaire.

Comment va le Business?
En dehors du fait qu’il n’est vraiment pas ’glamour’ et peut sembler parfaitement ennuyeux, il se porte pas mal ces dernières années. Mais il semble que Mersen revient d’assez loin. La société a traversé plusieurs années difficiles, avec des résultats nets autour de 0 jusqu’en 2016.
Ce graphique montre qu’entre 2010 et 2016, l’actionnaire n’a pas été à la fête:



Plus précisément, on a eu: une décroissance organique en 2015, ensuite stabilisation en 2016 puis depuis 2017, la rentabilité a fortement progressé, et les cours aussi.
Il y a eu simultanément: retour à une croissance organique forte, amélioration des marges et réduction des coûts internes. Aujourd’hui le bilan est sain avec un ratio Dette/Ebitda inférieur à 2.
On peut noter que le Groupe cherche à se renforcer continûment sur ses métiers cœurs, en rachetant de petites sociétés. Ainsi en 2019, achats aux USA, en Italie (CA 17M), en Allemagne (CA 10M).



La belle remontada est sur sa fin aujourd’hui: la progression de marge sur 2019 est moins brillante, avec de plus une croissance organique de seulement 1% au T4, cela manque de souffle. On est peut-être arrivé à un plateau.

Quelles sont les raisons de croire à un avenir brillant de Mersen?
. En premier lieu, la transmission de courant électrique a de l’avenir. Les applications de Mersen pour le ferroviaire, la transformation de l’énergie solaire et éolienne ou encore la gestion des systèmes à base de batteries…c’est pas mal pour le futur.
. En second lieu, il est bien possible que ce "secteur "ennuyeux" soit en fait une affaire de spécialistes pointus. Dans ce cas, peut-être que la boîte a un ’moat’, mais je n’ai pas la capacité à évaluer ce point. Ce sera démontré, dans un sens ou dans un autre, en fonction de la résilience des résultats dans les prochaines années.
. Ceci étant, Mersen ne me semble en rien immunisé si la croissance mondiale vient à tousser. Sur cette infographie de 2016, on voit que l’activité de Mersen en croissance structurelle, c’est environ 40% du total. Le reste n’est pas mauvais en soi, mais c’est cyclique ou suit le PIB. Et pour 2020, la croissance du PIB risque de prendre un petit coup dans l’aile.



Soyons donc prudents dans sa valorisation, en particulier dans la période actuelle.

Valorisation
Là, tout est question de multiples à appliquer. Si on regarde seulement les 3 dernières années, on voit une entreprise en belle croissance…
…mais ce n’était pas le cas les années précédentes, et il semble que cette croissance commence à caler.
Pour ma part, je valoriserai assez prudemment la société aujourd’hui. Si je prends la progression moyenne du CA du Groupe depuis 2012 (année à partir de laquelle j’ai compilé les chiffres), j’obtiens 2%. L’avenir dira si c’est (trop) conservateur ou pas.

Avec cette croissance moyenne de CA, je choisis comme cibles un PER de 12,5 (formule de Graham) et une VE/EBIT à 10.
. Cible PER: 36 (EPS 2019 estimé de 3€, après 2,7€ en 2018)
. Cible EBIT: 43
Cela donne une cible moyenne de l’ordre de 40€. (coincidence? C’est à peu près le maximum atteint, début 2018)

Politique de dividende
Mersen a toujours versé un dividende depuis au moins 15 ans mais il varie en fonction des résultats donc cela lui arrive fréquemment de le baisser (en 2008, encore en 2009, puis en 2012 pour les dernières occurrences de baisses). Le document de référence 2018 précise que le dividende devrait représenter environ 35% du résultat net du Groupe.
Pour 2019, on devrait donc avoir un dividende de l’ordre de 1,05€ (après les 0,95€ de 2018) soit un rendement spot estimé de: 3.9%, au cours de 27€

Conclusion
au cours actuel, Mersen offre un rendement de 4% (pas garanti du tout car historiquement variable) et une opportunité de gain d’environ 50%. Pour ma part, elle fait partie de ma ’watch-list active’, c’est-à-dire que je pourrais prendre une petite part de graphite dès qu’on y verra un peu plus clair sur les conditions de marché, sauf si bien sûr à ce moment là, d’autres sociétés me font des clins d’œil encore plus prononcés…

Bonne fin de week-end.

Mots-clés : analyse, industrie, mersen

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#2 02/03/2020 14h46

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Boursier.com a écrit :

Mersen : rechute en cours

Conseillé à plusieurs reprises quand plus personne ne voulait entendre parler de ce dossier, Mersen a répondu présent à l’appel en rejoignant la zone des 35 euros fin 2019/début 2020. L’occasion de prendre des bénéfices dans de bonnes conditions, comme nous l’avons conseillé à plusieurs reprises ! Désormais, Mersen est en train de redonner une grande partie du terrain chèrement gagné ces derniers mois sur fond de crise sanitaire de grande ampleur. Sur le terrain, le groupe a réalisé sur l’année 2019 un chiffre d’affaires consolidé de 950 ME, en croissance organique de 4,1%, en ligne avec les prévisions relevées en cours d’année dernière. Les ventes du pôle Advanced Materials se sont élevées à 545,4 ME, en croissance de 12% sur la période et de 9,4% en organique. Elles ont été portées par la bonne dynamique des activités dans l’électronique, notamment pour les semi-conducteurs à base de carbure de silicium, la chimie, l’aéronautique et les industries de procédés…

L’activité dans le solaire a nettement accéléré au second semestre, permettant de se rapprocher du niveau atteint en 2018. Mersen a confirmé au passage sa prévision de marge opérationnelle courante 2019 : celle-ci devrait être en ligne avec l’objectif de 10,5% à 10,7% avant impact de l’application de la norme IFRS 16. Par ailleurs, le montant des investissements industriels du groupe devrait s’établir autour de 65 ME, en tenant compte du décalage en 2020 de certains projets. Le travail de transformation réalisé ces dernières années permet désormais de bénéficier du dynamisme de marchés porteurs et d’être ainsi plus résistants aux cycles économiques. L’ex-Carbone Lorraine est exposé à plusieurs segments d’avenir comme le solaire, le stockage d’énergie, les véhicules électriques ou encore l’efficacité énergétique désormais majoritaires dans les revenus de Mersen… La structure financière reste solide et saine avec une dette nette représentant 1,5 fois l’Ebitda, malgré un programme d’investissements important visant répondre à la forte demande et aux nouveaux débouchés cités plus haut… La valorisation du titre retombe actuellement à moins de 10 fois le résultat attendu cette année, de quoi de nouveau attirer l’attention, surtout si la valeur retombe sous la barre des 25 euros… On peut commencer à se replacer progressivement en baisse

Source
avis perso : Mersen est parvenu à se repositionner sur les segments de marché qui seront en croissance à MT. La dette est sous contrôle vers 45% des fonds propres. La valorisation est proche des fonds propres vers 26€. La piste est intéressante pour le LT !
Cependant, le business est cyclique et pourrait être impacté par la pandémie. Attention aux calculs de valorisation actuels qui se basent sur une "bonne" profitabilité de l’entreprise en n-1…
Pour l’instant, je préfère privilégier les sociétés sans dette. J’attendrais un éventuel retour vers 15€ pour ré-étudier la dossier.


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[+1]    #3 01/04/2020 12h28

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Boursier.com a écrit :

Mersen : les cycliques dans la tourmente

Récession.
Avec l’aggravation de la crise sanitaire, les valeurs cycliques sont violement attaquées. Elles sont en première ligne face à une récession économique qui s’annonce d’une ampleur inédite sur le second trimestre… En achetant une société cyclique aujourd’hui, on profite d’une période où les soldes sont énormes. Mais, pour revendre dans de bonnes conditions, on devra évidemment faire preuve de patience le temps que les différents agents économiques retrouvent un semblant de confiance. Mersen semble constituer en ce moment une réelle opportunité d’achat. Le titre est un de ceux qui payent le plus lourd tribut à la chute des indices boursiers en abandonnant 50% depuis le début de l’année. Les cours actuels sont revenus sur des points bas depuis la mi-2016…

Métier. Traditionnellement exposée à la chimie, à la métallurgie ou à l’industrie du verre, la société a réorienté son offre vers des marchés structurellement porteurs. Il s’agit notamment de l’énergie renouvelable avec de la protection des centrales solaires, des modules pour les batteries de stockage… Mersen fournit également des pièces pour les véhicules électriques. La société s’est aussi positionnée sur le marché des semi-conducteurs dédiés à la mobilité avec des éléments spécifiques. Grâce à cette évolution du modèle économique, Mersen est parvenu à stimuler la progression de son chiffre d’affaires. Sur la période 2016-2019, la croissance annuelle moyenne de Mersen s’est établie à +8%. Grâce à des mesures de compétitivité et aux investissements dans l’innovation, les résultats sont aussi de meilleure facture.

Marge. La marge opérationnelle courante s’est établie à 10,6% pour le millésime 2019 alors qu’elle était de 7,8% en 2016… Par ailleurs, la structure financière est solide avec un endettement net qui représente 1,5 fois l’Ebitda affiché l’an dernier. Aucun remboursement de la dette n’est prévu cette année ce qui permet d’évacuer le stress sur ce chapitre. Face au Covid-19, Mersen va prendre des mesures pour limiter ses dépenses mais on se doute bien que l’année en cours va être difficile. En l’état, le titre capitalise seulement 6 fois le résultat net de l’an dernier. Si les bénéfices vont certainement plonger en 2020, on peut raisonnablement penser qu’ils reviendront à la normale en 2021 ou 2022… Dans cette optique, le cours actuel de Mersen constitue une réelle aubaine si l’on se place dans une perspective de 12 à 18 mois. Une belle opportunité d’achat dans les prix actuels…

Source
Avis perso : comme "attendu", la valeur cyclique a été emportée par le marché. La valorisation se rapproche des mes estimations de basses eaux (15€). Le dossier mérite d’être approfondi !


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#4 02/04/2020 07h45

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Bonjour Oliv21,

Vous venez de raviver la flamme passée que j’avais pour cette valeur, je l’avais vendu vers les 32 € il y a quelques mois car elle était proche de mon objectif alors de 35 €.

J’ai retravaillé la publication annuelle de 2019 et j’obtiens une cible de 32€.

Les ratios sont redevenus attrayant avec un VE/EBITDA < 4, un PER de 5 un P/B de 0.57. Le tout pour une croissance de 6% par an du CA sur les 4 dernières années.

La dette nette reste contenue à 218 M€ pour 570.6 M€ de CPPG et un ratio dette/Ebitda à 1.53.

Je ne comprend pas vraiment simplement l’activité à vrai dire. Les trucs en graphite et les machins de l’électronique de puissance me parlent moins qu’une bonne vieille nacelle élévatrice.

Je pense en prendre une petite louche et remonter dans le bateau aujourd’hui pour une position LT.

Dernière modification par LoopHey (02/04/2020 09h50)

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#5 02/04/2020 09h44

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Bonjour,

Un des aspects que j’apprécie sur le dossier Mersen, c’est que l’essentiel de la croissance récente provient du marché des ENR, marché qui connaitra peut être des soubresauts avec la crise actuelle, mais dont les fondamentaux ne sont pas remis en cause à moyen long terme.

Bonne journée

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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[+8]    #6 23/04/2020 15h15

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Mon analyse sur Mersen :



Nous cotons au cours du jour de 17,1€ 0,65x les Capitaux propres part du groupe. Ce niveau n’a jamais été atteint lors de l’étude.
Note : pour l’étude, le cours de clôture de l’exercice a été retenu au 31 décembre de chaque année, la volatilité globale a été ignorée.


Les capitaux propres tangibles se sont renforcés pour revenir au niveau d’avant la crise de 2010/2011. Pourtant, l’entreprise cote 1,53x les CPT contre 5x en 2007 avant la crise des subprimes, et entre 2 et 3x pendant la crise de l’Euro.

Pour la dette nette, nous sommes passés de 154 M€ fin 2006 à 237 M€ fin 2019. Cependant, il faut comparer ce niveau par rapport :
- Au CPPG : nous avions un ratio de dettes net / CPPG de 0,5 fin 2006 contre 0,42 à fin 2019.
- A l’EBIT : nous avions un ratio de dettes net / EBIT de 2,33 fin 2006 contre 2,33 à fin 2019.
Cela montre la très bonne gestion de l’entreprise par le management, les acquisitions/CAPEX ont été financés en partie par les flux entrant. La dette reste au même niveau qu’avant la crise des Subprime et de l’Euro. Globalement, le ratio n’a jamais explosé, ce qui est excellent.

Pour l’historique des moyennes des Ratios de l’étude nous avons :
- P/B = 1,2
- VE/CA = 0,99
- VE/EBITDA = 7
- PER autour de 13/14.

En utilisant un retour à la moyenne des 4 ratios, j’ai un objectif de cours de 34€ soit +98% sur le cours actuel de 17,1€.

Coté bilan, nous avons une moyenne de CAPI/CPT à 3,2. Aujourd’hui à 1,53; j’ai un retour à la moyenne à 35,88€ soit + 109% sur le cours actuel de 17,1€.

L’investissement CAPEX du groupe reste élevé depuis 14 ans, avec une moyenne de 8,3% du CA investi par an. Ces deux dernières années ont été soutenu avec 10,1% du CA en 2018 et 9,1% en 2019.

Chaque année, depuis 2006, 128 000 actions nouvelles sont ajoutés au capital total. Cela représente une hausse de 0,69% du capital par an.
En 2009, 5,3 millions d’actions ont été ajouté, car pour la première fois, Mersen a permis a ses actionnaires de prendre le dividende en Action. Plus de 73% des actionnaires ont choisi cette option.
Hors 2009, nous avons tout de même une augmentation de 1,54 Millions d’action sur 14 ans, ce qui représente 10% du capital.

Aussi, le ratio EBIT/CA est passé de 13,45% en 2006 à presque 16% en 2019. Les marges restent bonnes et s’améliorent !

Nous avons un leader, sur un secteur d’avenir, en croissance lente, très bien géré.
Le CA est réparti sur les continents, 42% du CA est réalisé dans les solutions pour la gestion de l’énergie, l’électronique de puissance et la protection électrique.

Nous avons une société cyclique, mais toutefois avec une bonne résilience pendant les crises. La cyclicité de Mersen n’est par exemple pas comparable à la cyclicité de l’automobile.

L’interêt de l’actionnaire pour le groupe est très important. Même pendant les années de vaches maigres, de 2012 à 2016, un dividende a toujours été versé, bien que réduit de 55% entre 2011 et 2012 (1€ à 45ct par action). Le dividende est revenu au niveau d’avant crise de l’Euro en 2018/19, avec 0,95€ puis 1€.

J’ai re-pris une position sous les 16€ et je renforcerai volontiers sous les 18€.
Le point d’entrée me semble historiquement intéressant. Attention cependant, nous pouvons encore descendre plus bas comme ce fut le cas début 2016 ou plus récemment mi-mars 2020.

Je passe donc à l’achat dans une optique moyen/long terme. Mersen devrait facilement passer cette crise. La société est bien positionnée, dans un secteur d’avenir, et est leader sur ses principaux marché.
Nous devrions, avec un degré de probabilité élevée, profiter pleinement du prochain cycle pour gagner de l’argent avec cette belle valeur.

Sources : Publications annuelles du groupe disponibles directement sur le site.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Dernière modification par LoopHey (23/04/2020 19h43)

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[+1]    #7 30/04/2020 09h36

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Mersen est une valeur cyclique, intéressante à trader, mais pas adaptée à un portefeuille LT.

C’était déjà une valeur à potentiel au début des années 2000 !
(J’en avais acheté à l’époque)

Cependant je ne préjuge pas de son évolution futur et d’un possible changement de paradigmes. Mais je n’ai pas de boule de cristal.

Pas actionnaire.

Edit pour illustrer du manque d’intérêt de détenir Mersen à LT en prenant non pas 10 mais 20 ans :

Dernière modification par Barns (30/04/2020 17h29)

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#8 16/05/2020 16h05

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Vente de 150k€ d’insiders ces derniers jours vers 18€ …
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[+1]    #9 21/05/2020 12h31

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Boursier.com a écrit :

Mersen : des atouts pour rebondir

Mersen présente des caractéristiques résilientes qui devraient lui être utiles par ces temps de crise sanitaire et de chute de l’activité… Rappelons que la firme a mis le cap sur des segments qui connaissent une croissance durable et décorrélée de l’activité économique dans son ensemble : On trouve ici les énergies renouvelables, les véhicules électriques, une nouvelle famille de semi-conducteurs en carbure de silicium qui représente un saut technologique par rapport à l’offre actuelle… De plus, l’activité de Mersen est plutôt bien répartie entre l’Amérique du Nord, qui assure 35% de l’ensemble, l’Europe 35% également, et l’Asie Pacifique à près de 30%. Grâce à ces caractéristiques, Mersen a affiché une croissance organique de 8% par an sur la période 2016-2019. Quant au résultat opérationnel courant, il est passé de 60 ME en 2016 à 101 ME en 2019 sous l’effet des gains de productivité, des hausses de prix, de l’impact des volumes plus élevés sur les charges fixes…

On constate aussi que la dette nette est proportionnellement assez faible à seulement 1,5 fois l’Ebitda annuel. Le bilan reste ainsi solide avec une maturité proche de 5 ans. Cela signifie que la dette actuelle doit être remboursée en moyenne en 2024-2025… Le groupe dispose donc d’une structure financière qui tient la route, avec 132 ME de lignes de crédit non utilisées et une trésorerie disponible de 100 ME à fin avril. Sur le terrain, alors que le chiffre d’affaires du premier trimestre 2020 a reculé de 9%, le T2 devrait encore être plombé par la crise sanitaire actuelle. En revanche, on peut espérer une reprise des ventes à compter de l’été prochain. Fin avril, environ 85% des sites industriels du groupe étaient opérationnels, certains fonctionnant à capacité réduite…

Sur la base des premières indications du niveau d’activité du mois d’avril, le groupe s’attend à ce que la situation liée au Covid-19 ait donc encore un impact important au 2ème trimestre, en particulier en Europe et en Amérique.
La direction de Mersen n’est pas encore en mesure, à ce stade, de quantifier exactement les effets du ralentissement économique et des différents plans de relance gouvernementaux sur son activité. Sur l’année entière, le CA pourrait selon nous reculer de l’ordre de 10% en organique avec un EBITDA de 114/115 ME. À 5 fois le ratio EV/EBITDA, Mersen affiche une valorisation abordable et une décote d’environ 30% qui devrait progressivement être comblée dans les prochains mois. Alors que la capitalisation du dossier a chuté de quelque 50% depuis le début de l’année, la valeur redevient intéressante à accumuler pour le moyen/long terme… Renforcer

Source
A noter que les ventes d’insiders continuent.
Je suis pas intéressé au prix actuel. J’attendrais plus un retour vers 15€ s’il y a lieu.


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#10 21/05/2020 16h59

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Bonjour Oliv,

Pouvez vous nous expliciter pourquoi la cible de 15€ vous semble opportune ?

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#11 22/05/2020 00h14

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Salut Loophey,
Je n’ai malheureusement pas de réponses satisfaisantes à cette question sad
Je dirais juste :
- je ne crois pas à un rebond durable des marchés, je pense qu’il y aura des consolidations plus ou moins marquées d’ici la fin de l’année
- A 15€ c’est 20% moins cher que les 18€ actuels
- j’ai déjà d’autres cycliques en portefeuille
- mes finances sont hélas limitées
- je ne suis pas pressé d’acheter des dossiers lorsque les insiders sont à la vente…


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#12 29/10/2020 10h58

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Bonjour,

Mersen a publié son CA du T3.

https://www.mersen.com/fr/actualites/me … estre-2020

Il y a (heureusement) du mieux par rapport au T2, avec l’Asie qui est bien repartie notamment. On est à (-9.8%) et -12% sur 9 mois.

Par contre les perspectives, sans être catastrophiques, ne sont pas très folichonnes, puisque le groupe anticipe désormais une décroissance de 12 à 14% sur l’année et une marge opérationnelle à 7%.

La communication est pessimiste pour les (= plusieurs !) années à venir, avec des marchés durablement sinistrés (aéronautique et chimie), des dépréciations en conséquence, et des restructurations à venir pour adapter les capacités.

Tout cela n’est pas très enthousiasmant et le marché manifeste son mécontentement ce matin à -7%.
Fallait vendre le rebond … :-)

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[+1]    #13 29/10/2020 12h06

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Nemesis a écrit :

La communication est pessimiste pour les (= plusieurs !) années à venir, avec des marchés durablement sinistrés (aéronautique et chimie), des dépréciations en conséquence, et des restructurations à venir pour adapter les capacités.

Moi j’avais acheté aussi pour ça :

Mersen a écrit :

Par ailleurs, le positionnement de Mersen sur les marchés de développement durable conforte le Groupe dans ses perspectives à moyen terme. Il est notamment engagé avec plusieurs clients dans des développements majeurs pour le marché des semi-conducteurs de puissance SiC ; il a également franchi des étapes clé de qualification de ses produits pour les futurs véhicules électriques de forte puissance.

Mais je regrette aussi de ne pas avoir vendu à 27€ on était relativement proche de mon objectif de vente à 34€.

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#14 31/10/2020 15h19

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Mon objectif (conservateur) est à 38€ à horizon 5 ans.

CA: 980m
Taux de marge net: 6.3%
marge d’ebitda: 15.8%
marge d’EBIT: 10.4%
dette nette autour de €300m

P/E : 15
EV/EBITDA: 7.5
EV/EBIT: 12

Commenter les soubresauts de l’action à court terme et en plein marasme économique n’a pas beaucoup de sens.

Le rendement à ce cours devrait se maintenir au dessus de 3% et offre de quoi patienter.

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#15 20/09/2023 20h08

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Analyse intéressante de Jérôme Lieury, analyste Olier Etudes & Recherches, présentant le business de la société, les derniers résultats du S1 2023 ainsi que les perspectives (source).
A noter que Mersen fait partie des valeurs favorites de W. Higgons.

Jérôme Lieury a écrit :

Mersen, à la fois une vieille boutique industrielle…

Mersen fabrique du graphite, qui est une forme particulière de carbone, qui est tiré du charbon au travers de processus de fabrication complexes, et est un matériau qui est à la fois léger, flexible, malléable, doté d’une forte conductivité thermique et électrique, résistant à la chaleur, inerte chimiquement et non-toxique : nous sommes donc très loin de l’analyse financière, et c’est pourtant par là qu’il faut commencer, puisque le graphite est le métier de base de cette société, qui est une affaire industrielle d’histoire ancienne ayant opéré longtemps sous le nom (un peu plus poétique, mais tout est relatif) de Carbone Lorraine.

Et ces considérations ne nous dispensent absolument pas d’enchaîner la suite de la description : un chiffre d’affaires de 1 115 millions d’euros en 2022 avec 7 300 salariés, des implantations dans 34 pays, avec 52 sites de production et ateliers de proximité et 18 centres de R&D. Mersen ayant environ 36% de son chiffre d’affaires en Amérique du Nord, 32% en Europe et 29% en Asie. Voilà pour l’objet.

… et un acteur de la High Tech, de plus en plus

Mais on notera en descendant dans les détails que si les industries de procédés (chimie, métallurgie, verrerie, etc…) sont encore le premier secteur client du groupe (43% chiffre d’affaires, dont chimie 10%), et les transports, notamment le ferroviaire, ne sont pas non plus quantité négligeable (13% chiffre d’affaires), l’énergie, et surtout l’énergie renouvelable, est devenue un grand marché pour le groupe, soit 22% chiffre d’affaires, dont une grande partie dans le solaire et l’éolien, tout comme les fabricants de semiconducteurs, qui contribuent pour autant à présent.

De fait, Mersen opère des procédés industriels qui requièrent des savoir-faire très pointus a priori, qui peuvent aussi prendre un certain temps et semblent confiner à l’alchimie, et fabrique une très grande variété de produits utilisés par des industries très variées : la branche Matériaux Avancés produit non seulement des spécialités graphites pour la protections anti‐corrosion, les échangeurs de chaleur, les creusets, les revêtements de fours et autres feutres d’isolation, mais aussi des composants pour la transmission du courant en environnements industriels : balais et porte‐balais pour moteurs électriques, bandes de captage, bagues notamment, et la branche Electricité produit quant à elle des composants pour équipements de gestion de l’énergie : protection (fusibles industriels, parasurtenseurs) et conversion de puissance (refroidisseurs, barres d’interconnexion, condensateurs, composants pour batteries, etc..) avant tout. Tout cela allant de plus en plus, comme on peut s’en douter, dans les éoliennes, les panneaux solaires, les systèmes de batteries de véhicules électriques, et aussi les équipements pour fabriquer les nouveaux semi-conducteurs à base de Carbure de Silicium (le fameux SiC) qui servent aux dispositifs d’électronique de puissance et constituent les puces de base de la nouvelle mobilité. Ce qui n’est pas rien, et fait que Mersen, parce que la société maîtrise toute la filière et a la capacité de R&D de codévelopper des produit/solutions avec ses clients, devient un acteur plus que sérieux, à défaut d’être très gros dans l’absolu, de la très  fameuse transition énergétique.

De bonnes dispositions déjà dans les chiffres…


Pour les raisons citées plus haut, Mersen produit déjà de très bons chiffres, soit un très bon premier semestre 2023 qui fait suite à un excellent exercice 2022, à savoir une belle croissance du chiffre d’affaires : +18,3% pour les six premiers mois 2023 après +15% en organique sur 2022, et avec à chaque fois des gains de marge opérationnelle (le rapport Résultat Opérationnel Courant/Chiffre d’affaires, qui est à tout prendre plus parlant que la marge Ebitda/Chiffre d’affaires, pourtant très chic en principe), soit +0,8 point (ou +0,8% de mieux, ou +80 points de base pour les fins connaisseurs) en 2023 après +0,9 points en 2022.

Des gains obtenus pour de très bonnes raisons aussi : non seulement des effets volumes favorables, avec des capacités utilisées à plein, mais aussi la capacité à repasser dans les prix (+5% en moyenne), puisque Mersen travaille en symbiose ou presque avec ses clients, l’inflation des coûts : matières, énergie et salaires. Ceci alors que Mersen soigne son personnel, avec des primes et des augmentations exceptionnelles pour les plus bas salaires en 2022. Et supporte quelques surcoûts qui plus est, avec la montée en puissance de la nouvelle usine de Columbia aux USA, où la croissance est de +30% au premier semestre, et de celle de Gennevilliers qui commence à produire pour le grand partenariat avec Soitec dans le Carbure de Silicium, et aussi plus de R&D, comme il se doit.

… mais ce n’est (vraisemblablement) pas terminé (du tout)

Et ce n’est pas fini : la demande explose un peu avec l’accélération forte en Europe de la production de voitures électriques, qui requièrent beaucoup de composants d’électronique de puissance à base de SiC. Un marché sur lequel un client déjà ancien, Wolfspeed, semble idéalement positionné, et qui suscite la création de gigafactories de batteries. Mersen étant fortement impliqué dans celle de Douvrain, en cours de construction par un consortium : ACC mené par Stellantis, soit selon la direction de Mersen de gros volumes à livrer ces prochaines années.

Avec l’apport de ces nouveaux marchés qui doivent contribuer à terme pour 45% de l’activité, Mersen vise un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros en 2027, soit une croissance moyenne > +10% par an et presque un changement de dimension, pour une marge opérationnelle de 12% environ, soit un peu mieux que ces jours-ci. Le groupe va investir 300 millions d’euros de plus entre 2023 et 2025, après avoir déjà augmenté ses capex de +77% au premier semestre de cette année, pour développer les capacités de ses usines en graphite, en finition matériaux et en fusibles. Et accélérer éventuellement le mouvement avec un budget de 100 millions d’euros de petites acquisitions, dont deux au moins sont en cours de discussion.

On notera qu’avec une telle accélération, Mersen ne peut pas autofinancer complètement les investissements de ces prochaines années. Mais on peut noter aussi que le groupe est très raisonnablement endetté pour le moment avec un ratio Dette Nette/Fonds Propres (celui que l’actionnaire a intérêt à regarder mieux que le ratio Dette Nette/Ebitda, qui est plutôt pour les banquiers) de seulement 24% à fin juin, après avoir réalisé une petite augmentation de capital, soit 96 millions d’euros net, à un prix décent soit 28€ par titre. Opération qui a été largement suivie, comme on peut s’en douter, puisque l’histoire est plutôt excitante.

D’aucun diront que les histoires sont toujours excitantes, mais que la réalité est souvent ennuyeuse.
Mais pas celle-ci, a priori.


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