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Favoris 1   [+7]    #26 30/03/2020 00h31

Membre (2015)
Réputation :   105  

[Part 2]

Le mieux est l’ennemi du bien. Je comptais tout finir avant de faire un post global, mais ça risque d’être long compte tenu du volume à traiter pour MàJ et du temps de remise en place de mon hardware et mes outils.

J’ai donc entamé, à la lecture de cet article, une analyse selon les critères évoqués plus haut.

En gardant en tête que prévoir le futur, c’est avant tout observer les signaux faibles du présent : Plus de e-commerce, de digitalisation du travail et du e-divertissement.

Pourquoi les prédictions sont-elles souvent fausses ? Quelles leçons en tirer ?

En bourse, je souffre du même problème qu’avec les livres. Trop de tentations, de diversité et de curiosités à explorer, qu’on a envie de collectionner et dans lesquelles on a envie de se plonger.
Mais si peu de temps pour tout couvrir.

Puis viens le moment douloureux où il faut faire le tri et malheureusement, choisir, c’est renoncer.

Mais c’est un mal nécessaire, et chaque élément écarté est une chance donnée à une future perle de s’ajouter à sa bibliothèque.

C’est parti pour une revue des idées pêle-mêle, en attendant de tout restructurer sur XLS !

Berkshire Hathaway Inc
On ne la présente plus.
Il est temps de mettre les faramineuses réserves de cash à contribution pour réaliser des acquisitions à prix raisonnables.
L’ennui, c’est que l’on ignore la part utilisable des réserves du fait des engagements d’assurance.
Certains sinistres risquent de se matérialiser en masse du fait de l’épidémie.
Pour rappel : cash position d’environ 128,8bn USD à fin 2019 -inclus provisions obligatoires pour l’assurance.

Berkshire, c’est en quelques sortes un mega tracker capitalisant sur l’économie américaine. Too big to fail or not ? Les successeurs seront-ils capables de reproduire le même exploit sur le long terme ? Un investisseur activiste prendra-t-il position pour mettre la pression et imposer un retour court terme en dividendes ? Cela sera-t-il négatif ou au contraire un catalyseur sur la valeur ?

Impossible de répondre à ces questions.

Une chose est sûre, c’est peut être l’une des dernières situations de crises à laquelle W.Buffett aura à faire face au cours de sa longue carrière, du fait de son âge. C’est également une fois de plus l’occasion pour lui de négocier des deals à conditions préférentielles avec des fleurons.

Come on Warren, one more round.

VanEck Vectors Gold Miners ETF
ETF de sociétés minières aurifères. Risque or + risque opérationnel des sociétés de l’ETF.
C’est un effet de levier sur l’or en somme. Je constate qu’il ne remplis pas bien son rôle de protection en cas de crise.
A écarter.

Realty Income Corp
Plus de 6400 actifs. 16bn de market cap, 1,49bn de revenus en 2019.
Un Loan To Value a 40 %, qui risque d’être sujet à réévaluation avec les calculs de valeurs d’actifs.
Principaux risques locatifs : Walgreens, 7-Eleven, Dollar General qui représentent 15,3 % des FFO, mais défensifs du fait de leur positionnement en cette période de crise.
La société a levé 582M USD en émettant des actions a fin Décembre.
A la même date, la société disposait également d’un revolving credit non tiré de 3bn USD.
https://www.nasdaq.com/articles/is-real … 2019-12-01

Malgré ce choc, il y a donc un niveau de liquidités significatif pour appréhender l’avenir, voir saisir des opportunités.

A court terme, la source de financement via émission d’actions se tarit, mais les capacités existantes et d’éventuelles baisses de prix de vente sur le marché à venir pourraient compenser.

Pour moi, ce serait un hold, voir renforcer si ça repasse sous 45.

Simon Property Group Inc
Une société qui dispose elle aussi de beaux actifs, d’une bonne notation de crédit et de 7.1bn de liquidités à fin 2019.
Moody’s a en effet maintenu la notation A2 suite à sa review du 26 Mars, en ajustant la tendance à négative.
Moody’s affirms Simon Property’s ratings, revises outlook to negative

Elle prends de plein fouet la crise et de difficiles moments sont à venir, mais demeure malgré tout propriétaire d’endroits désirables.
Largement discutée sur le forum, du reste.
Hold, voir renforcer.

Digital Realty Trust Inc & Equinix Inc
Deux valeurs qui résistent très bien, avec des actifs Data Centers, qui devraient profiter pleinement de la consommation de données en période de confinement à court terme, et d’une tendance de fond de besoin de stockage de données à long terme.
Good stuff!

Mediawan SA
La dernière publication :
https://www.mediawan.fr/wp-content/uplo … tats-2.pdf

Miraculous cartonne toujours autant chez les petits (c’est une observation personnelle).
Le partenariat signé avec Fantalwild pour le développement en Chine devrait être prometteur.
Une part acrue (37%) des revenus générés hors de France, les contenus s’internationalisent bien.
MDW devrait profiter de la consommation de contenus liée au confinement.

CA 2019 : 338M
Capi au cours de 6,76 : 215M
15 % de marge d’EBITDA, soit 53,2
Endettement : 142M net (p16 du document), soit 2,7x l’EBITDA, ça reste raisonnable.

Avec un BFR négatif de -58M et une position de trésorerie de 37M à fin 2019, un choc de liquidité mettant en risque la continuité d’exploitation est pour le moment exclu.

Le Covid aura des impacts sur la production, avec notamment des retards de plusieurs tournages.
Un pic de production est attendu en 2021 pour la partie Animation.
Les résultats 2020 risquent de souffrir, mais à long terme l’activité est placée sur une secteur à tendance positive.

Le groupe maintiens son objectif de croissance de +10 % et sa stratégie d’acquisitions pour se renforcer.

A côté de cela, il est à noter que les warrants (mentionnés par hinault sur la file dédiée Synthèse Mediawan et intérêt du BSA)
ne valent plus grand-chose aujourd’hui.

Pour l’instant, Hold, ce n’est pas un no brainer.

Xilam Animation SA
CA 2019 : 30M, dont 50 % en nouvelles productions. Le CA total, inclus le Crédit Impôt Animation est en hausse de 10 %, et la partie nouvelles prod de 33 %.
43 % du CA proviens des ventes aux plateformes de streaming, ce chiffre en hausse par rapport aux 32 % de 2018.

Market cap : 166M   
36,4 % sont détenues par Marc du Pontavice, PDG. Société Opéable ? Peut être par un acteur du type Mediawan, pour qui la porte avait été fermée à l’époque ?
Mediawan intéréssée par XILAM
Pas sûr, car les statuts font état d’un droit de vote double si inscription des titres 3 ans au nominatif au nom du même actionnaire. Valable également pour les actions gratuite, ce serait donc une pillule anti-opa.

Tendance positive sur le secteur.
Bien classée, remporte des prix, personnages populaires parmi les jeunes. C’est aussi un acteur visible sur le marché, avec 73 % du CA réalisé à l’international et 43 % via les plateformes de streaming.
PER élevé à 25x les bénéfices 2019, mais il y a de la croissance en face ainsi que de bons niveaux de profitabilité et de génération de cash.
Trésorerie disponible de 20M à fin 2019, de quoi voir venir.
L’endettement net est à 3,5M, largement raisonnable au vu du résultat opérationnel à 8,9M.

Vers les 25, ça me paraîtrait correct, si la croissance perdure.
Hausse du CA à venir en 2021 également, avec une nouvelle norme européenne pour un taux d’intégration des contenus EU sur les plateformes de streaming.

Unibail Rodamco
10MDS de trésorerie dispo, des actifs de premier choix. Largement commentée sur le forum.
Pour moi, sur le long terme c’est un buy à ces niveaux de prix.

Amadeus IT Group SA
Un business de réservations. En oligopole avec Sabre Inc et Travelport racheté 4,4bn USD, soit 7,45x l’EBITDA, par des fonds en 2018 (chiffre d’affaires de 2,5MD à l’époque).

Travelport Worldwide LTD

En 2017 déjà, Amadeus était le plus gros et le plus performant opérationnellement des trois acteurs.
Sabre, le principal concurrent coté est dans un piètre état du fait de son endettement élevé (levier net debt/ebitda a 5,12!) et la crise actuelle risque de lui être fatale…L’entreprise a entamé de substantielles coupes de salaires et son cours de bourse a perdu 98 % sur un mois, avant de remonter un peu la semaine dernière.

Donc, si Amadeus survit à cette crise, sa position concurrentielle devrait être renforcée avec un acteur majeur affaibli sur le marché. Elle se retrouvera quasiment en duopole avec Travelport:
GDS Companies

Avec de bien meilleurs niveaux de marge et un niveau d’endettement plus faible, ce devrait être le cas :

Debt maturity profile : Due payments, timing in 2020
https://corporate.amadeus.com/en/resour … sentations
https://corporate.amadeus.com/documents … review.pdf
(voir page 42)

Niveau trésorerie :
Cash & equivalents au 31/12 : 564M
1,000M undrawn revolving credit facility, avec en face :
Des remboursements à venir dans l’année :
500m bullet in October 2020 EuroBond
500m ECP commercial paper
65m EIB loan

Comme indicateurs de perf, nous avons :
FCF 2019 : 1,044,8
Marge d’EBITDA : 40 %
Levier net debt/Ebitda : 1,23 donc plutôt raisonnable
Position dette a fin 2019 : 2758,4

Du point de vue des besoins à court terme, si le choc ne se prolonge pas, Amadeus devrait avoir de quoi faire face à ses engagements sans dégrader son profil financier.
La société dispose encore d’un revolving credit non tiré pour 1bn Eur. Son fonctionnement à court terme ne m’apparaît pas en risque.

A noter cependant que sur certains segments de marché, une féroce concurrence serait à venir sur les réservation avec des grands acteurs type GAFA. Ceci dit, ils ont déjà suffisamment de problèmes à essayer d’éviter la qualification au Sherman Act. Et puis il y a quand même des barrières à l’entrée (switch de techno).

Value and Opportunity - GDS, Ultimate travel platforms or Dinosaurs waiting for extinction ?

Au cours de 45, la société se traite a un PE de 16. Il y a beaucoup d’incertitude sur la reprise du trafic aérien, et pour encore de la marge à la baisse.En parallèle, c’est quand même -aujourd’hui en tous cas- une activité très profitable avec des marges nettes à deux chiffres et une situation financière saine.

Il existe un risque d’OPA sur Amadeus du fait de sa structure capitalistique, éclatée entre plusieurs fonds d’investissement détenant des tranches de 5 %.
99 % du capital est considéré flottant.

A regarder de près, hold. Vers 35, on commence à discuter.

Compagnie Financiere Tradition SA / TP ICAP
Spécialiste du courtage, détenue majoritairement par VIEL. Niche de marché, opérée par 3 acteurs dans le monde, CFT, TP ICAP et BGC Partners.

CA 2019 : 924M
EBITDA : 107,9 (11,6%)
RN :  60,4M (6,5%)
Capitalisation : 736M
Position de trésorerie nette : 175M

Se paye donc 11x les bénéfices, pour un métier relativement ennuyeux et nécessaire au bon fonctionnement du marché. Avec en prime une belle position de trésorerie.

https://www.tradition.com/media/315258/ … Finale.pdf

Peut être un risque d’OPA ?

TP ICAP PLC est positionée sur le même métier mais avec une charge de dette plus lourde résultant du financement d’une acquisition en 2016.

CA 2019 : 1,833bn
EBITDA : 142M
RN : 93M
FCF 2019 : 160M
Pas d’actionnaire de référence.

Pour celle-ci, pass.

VAT Group AG

Spécialiste des semi-conducteurs. Les débouchés sont l’industrie, le photovoltaïque et le display (écrans).
Page 21 : http://www.vatvalve.com/docs/default-so … esults.pdf

Capitalisation : 3,7bn CHF
Cash and equivalents at year end : 110M
Total debt : 254M
Revolving Credit Facility : 246/300 dispos restant à tirer
Levarge Net Debt/Ebitda : 1x

La structure des coûts est flexible, avec 2/3 des coûts étant variables.

La situation financière n’est pas en risque pour le moment. Les industries sur lesquelles VAT est placée pourraient cependant être affectées lourdement.
77 % du CA provient de la vente de valves, 20 % des services et 3 % de l’industrie. Répartis sur l’Asie a 49 %, les Amériques a 34 % et EMEA a 17 %.

Le niveau de marge d’EBITDA total avoisine les 27 %, et le niveau de Free cash flow est à 24 % du CA. (page 8)
Sur l’ensemble des marchés où elle opère, VAT est en situation dominante avec des parts de marché excédant les 50 %. (page 6)
Peu d’investissements à venir depuis le renforcement de l’usine en Malaisie, et un CAPEX a un niveau de 4-5 % du CA.

Au cours actuel, ça se paye à un PER de 43, ce qui est excessif au vu des perspectives de croissance, mais se contrebalance également par la position dominante et le niveau de profitabilité.

Pour rappel, VAT a été mise en bourse il n’y a pas si longtemps, et Rudolf Maag a pris une participation de 10% du capital. Le reste est éclaté et detenu par des fonds. Une OPA serait théoriquement possible.

Hold, vers les 85 on commence à discuter.

Schweiter Technologies AG

Au cours de 969chf, capi de 1,387bn.
Aucun endettement,

Détenue a 25 % par Corisol (family office), 10 % par un fonds et 5,86 % par le président non exécutif.
Produits destinés notamment à l’éolien, et une division display qui périclite un peu.

A approfondir plus tard.

Inficon Holding AG

Un autre suisse dans les semi-conducteurs et dispositifs d’instrumentation.
Au cours de 605, nous avons une market cap de 1,475bn.
Aucun endettement, des niveaux de marges nettes à deux chiffres impressionnants.50M chf de cash disponible à fin 2019.
Un CA cependant en baisse en 2019. La société semble opérer sur un petit marché.
19,5 % détenues par le family office Corisol (encore eux!) actif en Suisse et en Asie, et 9,3 % par Ruth Wertheimer (une cousine Chanel ?) ?
La valo est chère, ça se paye 3,74x le CA ou encore 24x les bénéfices.
Positionnée sur les marchés des semi-conducteurs et de la réfrigération.
Peu de compréhension des produits/du marché.

A approfondir.

Investor AB
Holding suedoise détenue par la famille Wallenberg à 57,5 % et pilotée par deux de ses membres.
292bn SEK de capitalisation pour une NAV de 485bn à fin 2019  (sujette à variation depuis) et 51bn d’endettement.
Une belle collection d’actifs, avec des participations dans des boites cotées (70 % des assets) telles qu’Atlas Copco, ABB, Astrazeneca, Nasdaq, SEB, du non côté (23%) ainsi que des fonds (EQT Group, actif en Europe du Nord).
Une belle exposition aux pays nordiques en somme.
Décote classique de holding, environ a 30 % actuellement.
Sur 20 ans l’entreprise fait du 11,2 % annualisé.

Intérêt : Moyen pour le moment. Les calculs de NAV sont sensibles et sujets à variation des multiples de valorisation du PE concernant les 30 % de l’actif exposés au non-coté.
Beau portefeuille et play sur l’Europe du Nord, mais je vois peu d’upside à ce prix.

Pargesa Holding SA
Une holding suisse diversifiée. Détiens 50 % du Groupe Bruxelles Lambert (appartenant au belge Albert Frère), qui elle-même détiens des participations dans plusieurs sociétés cotées (Total, SGS, Lafarge, Imerys, Umicore, Gea, Ontex, Adidas, Pernod…)et non cotées (Sienna capital).
Valeur du portefeuille total à fin 2019 : environ 10,3bn. Endettement : 3,37bn. Valeur nette des actifs de 7bn environ donc, pour une capitalisation actuelle d’environ 4,9bn.
Ce qui fait ainsi apparaître une décote de holding de 30 % environ.

Intérêt : Moyen. La décote est dans les normes, les actifs ne me plaisent pas spécialement.

RIT Capital Partners
Un trust britannique piloté et possédé à 19 % par Lord N.C.J. Rothschild, géré plutôt prudemment et orienté appréciation du capital sur le long terme.
Au 31 Janvier, le portefeuille d’investissements était réparti comme suit :
Quoted Equity - 47 %
Absolute Return & Credit – 23 %
Private Investments (Funds + Direct) – 25 %

Voir page 11 du Rapport annuel :
https://www.ritcap.com/sites/default/fi … r-2019.pdf

L’endettement est quasi-inexistant, avec un gearing de 7,2 % a fin 2019,
La NAV calculée à fin Janvier était a 20,04GBP et l’action surcotait à un premium de 5 %. A noter qu’au cours de clôture annuelle des 10 dernières années, l’action se traitait dans une fourchette de premium-discount allant de -9 à +9 % en fin d’année.
Compte tenu de l’exposition du portefeuille aux marchés, la chute de 25 % vs plus haut est en phase avec le krach récent.

Depuis le démarrage de l’activité en 1988, l’entreprise affiche un rendement annualisé de 12,2 %.
https://www.ritcap.com/historical-performance

Je ne comprends pas le détail des stratégies alternatives utilisées en hedge,et la majeure partie de la performance de la poche equity n’est pas lisible car noyée dans la part de 21 % via placement dans des hedge funds. (page 15 pour les détails)
Idem pour la part « Absolute Return & Credit », le RA fait état d’allocation de fonds à des stratégies de distressed debt notamment (page 13). A noter que le CEO fait état d’un effet de change positif en cas de dépréciation de la livre sterling, comme c’est le cas actuellement.

Le track record de la société reste toutefois impressionnant. Petite position à ouvrir, en étant conscient de miser à 100% sur les gérants et de ne pas avoir une compréhension totale.

Givaudan SA / Robertet SA / International Fragance & Flavours / Symrise
L’ensemble des valeurs de ce secteur demeure très cher, avec des PE qui oscillent entre 26 et 42.
Ce qui peut se comprendre, compte tenu des beaux niveaux de marges, du caractère défensif du secteur, et du peu d’acteurs sur le marché.
A priori, Robertet et Symrise sont celles qui présentent le meilleur profil d’endettement avec des levier operationnels contenus.
Givaudan et IFF sont quand à eux les leaders incontestés en termes de CA, avec respectivement 3,6bn et 5,1bn.

Il y a aussi Sensient Technologies aux US, ainsi que Takasago et T. Hasegawa cotées au Japon.
Sensient et Takagao n’ont pas d’actionnaires de référence et sont détenues par des investisseurs financiers, tandis que Hasegawa appartient à 15,5 % à la famille du même nom.
A noter que First Eagle IM, qui a cédé ses 17 % de Robertet à Firmenich à l’époque, détient également 12 % de Hasegawa.

Ces trois-ci se payent plus raisonnablement -toute chose étant relative, entre 16 et 21 fois les derniers profits aux cours actuels.
Les deux japonaises présentent un endettement inexistant et Sensient a un levier raisonnable de 2x, en revanche, si elles sont moins chères, leurs niveaux de marges et leurs progressions de CA sont également moins bons -en particulier Takasago.

First Eagle pourrait faire le même coup à Hasegawa qu’a Robertet en revendant ses parts à un acquéreur hostile.
Sensient et Takasago m’apparaissent comme des cibles idéales pour un rachat ou l’entrée d’un fonds type Elliot pour améliorer la profitabilité.

En tout cas, je classe celles-ci comme plus spéculatives par rapport au haut du panier.

Pour rebondir sur le message de CMB1650, Robertet est effectivement très convoitée avec ses concurrents qui s’invitent à son capital.
La famille fondatrice -qui en est rappelons le à sa 5éme génération- a tout de même 67 % des droits de vote.

J’en trouve plusieurs intéressantes, difficile de se décider ! Givaudan m’apparaît être la plus solide tout en générant un niveau de CA important, tandis qu’ IFF est la plus endéttée, mais aussi la moins chère avec un PE de 26 et à ses plus bas sur 5 ans.
Robertet est bien gérée, est à caractère familiale, mais je ne comprends pas l’intérêt spéculatif, la famille voulant rester aux commandes et ayant les moyens juridiques de le faire.

Diantre! Ce dilemme, c’est comme avoir à choisir entre Bulbizarre, Salamèche et Carapuce hmm

Peut être un mix IFF / GIVN / Robertet ?

Kraft Heinz Co
Trop endettée, doublon avec Berkshire, je n’aime pas spécialement leurs marques. Thank you, next.

GEA Group AG
Un leader dans la fabrication des machines pour l’industrie agroalimentaire.
Les niveaux de marges nettes sont trop faibles, marché à croissance poussive. Next.

Lonza Group AG
Visiblement, c’est le Hermès de la santé, qui se traite toujours cher, à des niveaux de PE ahurissants.
C’est le prix à payer pour un business sur un secteur défensif, avec tous les indicateurs en croissance, des niveaux de marges à deux chiffres et un niveau d’endettement raisonnable (1,8x Net Debt/Ebitda, en baisse au fil des exercices).
La tendance est porteuse, avec la propension des big pharmas à outsourcer la production pour se concentrer sur la recherche.
Pas d’actionnaire de référence.
A noter que l’entreprise enchaine deux départs de CEO après de courtes périodes (inférieures à un an).

A suivre pour l’instant, ça demeure cher à 378frs (PE 37).

GAM Holding
Un asset manager suisse, opérant sur deux aspects « Investment management » et « Private Labelling » -une sorte de « producteur mdd » pour fonds d’investissement, de ce que j’en comprends.
Suite a une amende pour manipulations comptables et à un déficit de confiance, des retraits massifs ont fait fondre la masse d’actifs sous gestion. Un nouveau CEO, ancien de Blackrock, a été appelé à la rescousse et tâché de remettre de l’ordre à la maison.
Sur 2019, les fees et les profits ont baissé, ainsi que la masse sous gestion pour le premier segment.
En revanche, sur le Private Labelling, ceux-ci augmentent de 11 %.

La nouvelle équipe de direction semble avoir pris des mesures pour redorer le blason (coupe de dividende,de bonus, réduction de coûts…).
https://www.gam.com/en/News-Articles/Pr … 19-results

Il y a peut être une recovery à jouer, mais si les marchés dépriment durablement, la valeur des actifs diminuera en conséquence et les fees associés en conséquence.
Pas de dettes et une position cash de 315M en fin d’année.

Pas d’actionnaire de référence, capital réparti entre des fonds. Opéable donc.

Je n’approfondis pas davantage, il y a d’autres opportunités plus intéressantes.

Adevinta  (ADE:NO)
Spinoff de Schibsted, qui en détiens encore 60 %. Pure player de marketplaces sur plusieurs pays.
594Me de CA en 2018, pour un EBITDA de 151M, soit une marge de 25 %.
LeBonCoin pèse 50 % de l’activité du groupe, qui est présent sur 16 pays  en Europe, Afrique du Nord et Amérique latine, et qui a levé des fonds pour investir sur d’autres marketplaces similaires.

En 2019, 740Me de CA (en hausse de 15%) pour 206M d’EBITDA (en hausse de près de 40%)soit et un cashflow positif de 134M.

https://ml-eu.globenewswire.com/Resourc … 7baef32025

MOBILE MARKETING a écrit :

« A la fois éditeur, trading desk et régie intégrée, leboncoin s’appuie sur une audience mensuelle de 28 millions de visiteurs uniques, 6,5 millions par jour et 2,7 millions sur sa page d’accueil, générant un total de 182 milliards d’impressions publicitaires diffusées par an. »
https://mobilemarketing.fr/2019/06/07/a … -francais/

Il y a énormément de synergies en termes de technologies, en consolidant des acteurs qui ont déjà une audience sur d’autres pays.

Le cours a perdu environ 40 % depuis la mi-février, pour descendre a 74,2 NOK (sous le cours de l’IPO a 78), cela nous donne une capitalisation de 50,82bn NOK ou 4,3bn USD.

D’autant plus que l’entreprise a un moat sur les pays où elle opère du fait de son audience.

Finances au 31/12:
72M de trésorerie
100/300 de revoling credit tirables
Pas de dividende prévu.

Les finances sont saines et les capacités de financement solides, il y a un moat ainsi qu’une certaine résilience dans le métier (plateformes en lien avec le marché de l’occasion, crisis-proof), qui permettent de maintenir un trafic élevé.

Position à ouvrir.

PROSUS
Détenue a 72,6 % par le Sud Africain Naspers. A noter que Naspers dispose de pouvoirs limitant les OPA hostiles.
Le principal actif est la participation de 31 % dans Tencent, valorisée environ 137bn USD au cours du jour.
Prosus a une capitalisation de 104bn EUR au cours du jour.
A la publication du H1 2020, l’entreprise disposait d’une position nette cash de 5,4bn USD (8,6 en trésorerie et 3,2 en dette).
Additionnellement, l’entreprise avait également une revolving credit facility de 2,5bn et un financement de 4,9bn préparé pour le rachat de Just Eat, qui ne s’est finalement pas fait.
Pas de situation de risque au niveau du financement donc.
En plus de ces actifs, la société dispose d’un portefeuille de participations cotées (mail.ru, Delivery Hero, Ctrip) et non cotées dans plusieurs secteurs (ecommerce, classifieds, paiements, food delivery), leaders sur leur marchés émergents et en position de « winner takes all ».

Page 24 for full overivew :
https://www.prosus.com/getattachment/c6 … lang=en-US

A ces niveaux de prix, en plus du joyau Tencent, ces participations sont quasiment « offertes ».
A noter que Jacobus Petrus Bekker, Chairman non executif possède une partie conséquente de son patrimoine public en actions Prosus (253M environ).

Position à ouvrir, renforcement acru si baisse.

[A suivre…]

Hors ligne Hors ligne

 

[+3]    #27 31/03/2020 01h00

Membre (2015)
Réputation :   105  

[Part 3]

On continue, avec une foncière, diverses PME et un  bloc de sociétés "video games".

Capital & Counties Properties PLC
Covent Garden est l’un de mes quartiers préférés à Londres, j’en garde d’excellents souvenirs de mes nombreux passages.
Alors, si on m’avait dit un jour qu’il serait possible de devenir copropriétaire de cet ensemble à 50 % de la NAV, j’aurais certainement répondu «  No way Sherlock ! ».
Composé de 81 Buildings et 549 units, 40M de visiteurs par an.

Données au 31-12
Valeur des actifs : 2,5bn
Cash et Undrawn facilities : 170M de cash position (soit 2,8x l’équivalent des loyers de 2019), et 724M de ligne de crédit non tirée – soit au total 895M
NAV par action a fin 2019: 2,93GBP
LTV : 16 %
Au cours du jour de 1,55GBP cela nous fait une market cap de 1,31bn.

Le capital est réparti auprès d’investisseurs non operationnels.
Major Shareholders | Capital & Counties

Clairement, l’entreprise est boudée en ce moment avec la chute du marché immo UK et la baisse de la NAV progressive.
Mais à ce niveau de discount, je prends. D’autant plus que la situation de trésorerie est plus que confortable, peu de risque de crise de liquidité malgré la conjoncture.
On parle quand même d’un morceau du centre ville de Londres ! Et puis, il y a quand même une petite valeur affective, je l’avoue.

Positon à ouvrir.

Straumann Holding
Devinette : Vous risquez de m’avoir dans les dents à un moment ou un autre, et je vais me payer le luxe de lever 280M CHF de dette à 100,258 % de pair,  échue 2023 à 1 % , en période où le marché obligataire se grippe complètement. Je suis, je suis, je suis ?
Emprunt: Straumann lève 280 millions à 1,0%, échéance 2023 | Zone bourse

Straumann, spécialiste de la prothèse dentaire, diversifié sur plusieurs marchés partout dans le monde.
CA 2019 : 1,6bn CHF (+17 % par rapport à 2018)
EBITDA : 431M (soit 27%)
RN : 338,2M (soit 20 %!)
Détenu par Thomas & Gabriella Straumann (17 % & 3%), Rudolf et Simone Maag (11,5 % & 3,7 %).

Un CA en croissance moyenne de 15 % annuels sur les 5 dernières années, des niveaux de marges nettes ahurissants autour des 20 %, pas de dettes avant l’emprunt obligataire…

Que demande le peuple ? Un prix d’ami, bien entendu…

C’est cher à tous points de vue. A 708 CHF, on est a 11,25bn CHF de capitalisation. Soit un PER de 37x le résultat 2019, en ligne avec la moyenne historique de ces dernières années.
Au plus fort de la baisse la semaine dernière, a 553CHF, on l’aurait eu pour un PER de « seulement » 28. Aie aie aie, je m’en mords les doigts -c’est le cas de le dire.

Impact coronarivus attendu, avec la fermeture des cabinets dentaires et le report des hopitaux de ce type de chirurgie :
https://www.straumann.com/content/dam/m … tation.pdf

A noter qu’il y a 150M de CAPEX prévus pour 2020, pour ajouter 50,000m² supplémentaires de surface de production. J’imagine que l’emprunt obligataire va en partie servir à cela.

Positif sur la société, tous les signaux me parlent. Sous un PER de 30, Buy. Voilà, moi qui déteste aller chez le dentiste, ça me fera une consolation.

Sonova
Après les dents, les oreilles !
Sonova, PME leader mondial des appareils auditifs.
On reste dans le même calibre, avec un CA en croissance sur un marché porteur, depuis plusieurs années. Cela est également valable pour tous les indicateurs.

CA 2019 : 2,7bn CHF
EBITDA : 594M ( 22%)
RN : 460,2M ( 17%)

10,3 % détenus par Beda Diethem (employé historique, qui a reçu une part du capital aux débuts de la société) et 5,75 % par un family office, pas impliqués dans la gestion à priori.

Au cours de 172CHF, donc une capi’ de 11,08MD, ça se paye à 17,2x les bénéfices 2019.
Il y a un peu d’endettement, mais contenu, avec un ratio net debt/Ebitda a 1,25.

La société a averti sur ses résultats jeudi dernier, en revoyant ses prévisions de croissance à la baisse.
Les perspectives de l’année à venir seront également dégradées par le contexte, avec une impossibilité d’adresser le marché du fait de la saturation des infrastructures de santé.
R&D maintenus pendant la période, ceci dit.

Sous les 150CHF, to be considered.

IVF Hartmann / Paul Hartmann AG
IVF Hartmann, société suisse spécialisée dans les produits médicaux de haute qualité, destinés notamment au traitement des blessures, des infections et de l’incontinence.
IVF est détenue à 66,3 % par l’allemand Paul Hartmann.
Elle réalise un CA qui stagne depuis plusieurs années aux alentours des 130M CHF et affiche de bons niveaux de profitabilité avec des marges brutes et nettes à deux chiffres.

Un métier ennuyeux en somme, sans grosses perspectives de croissance.

A 135 CHF, le PER est de 20 et le yield de 1,8 %.
Le cours est à un plus bas de 6 ans, peut être le moment pour la maison mère de lancer une OPA ?

Maison mère qui elle ne m’intéresse pas, les niveaux de marges sont trop faibles pour moi. D’autant plus que je ne trouve de l’information financière qu’en allemand sur leur site.

Fila Grupo
Dossier vite regardé, vite refermé pour le producteur de fournitures d’art, notamment propriétaire du papier Canson.
Détenu a 31,9 % par la famille Candela.
Un CA en croissance, mais un niveau de marges faible (12 % d’EBIT et 5 % de net) et surtout un levier net debt/Ebitda supérieur a 4 !

Bella ciao, comme dirait l’autre !

Keyword Studios plc
Enter KeyWord studios, mon « pick & shovel » play du secteur du jeu vidéo.
KeyWord est un spécialiste des services que les développeurs et éditeurs de jeux vidéos sont susceptibles d’outsourcer : Art graphique, Audio, Traductions, Functional Testing et j’en passe.
https://www.keywordsstudios.com/investo … oposition/

IPO en 2013, parcours fulgurant et forte croissance de l’activité et de l’action depuis. (voir page 4)
https://www.keywordsstudios.com/content … 2020-0.pdf

On a quand même démarré d’un CA de 13Me en 2013 !

CA 2019 : 326Me, en croissance de 30 %.
EBITDA : 49,5Me, soit 15 % du CA
RN : 41Me, soit 12,6 %
Dette nette : 18Me, faible par rapport à l’EBITDA.

Le M&A fait partie intégrante de la politique de développement de la société, qui collectionne les petites équipes, expertise par expertise. 44 acquisitions depuis le début en 2013, qui contribuent pour 208M dans le CA de cette année. A noter un prix d’acquisition moyen à un multiple de 1,2x le CA acquis. La société a un très bon track record d’intégration.   

Au final, cette démarche n’est pas sans rappeler celle de la fameuse Constellation Software, mentionnée par F.Rochon de Giverny Capital -fonds bien connu du forum.

Au cours de 13,33GBP la market cap est de 870M. La société se paye donc 23x les bénéfices 2019 à ce prix. J’aime bien les créations de cette boite.

Position à ouvrir.

CD Projekt Red
Jette un sou à CD Projekt, Ô fertile portefeuille, ô fertile portefeuille, wohoho ~

Une entreprise que j’apprécie de tous points de vue, déjà discutée.
Editeur de The Witcher et propriétaire de la plateforme GoG.
Même s’il n’y aucun lien financier direct entre la série et le studio, la popularité de la série à attiré un trafic de joueurs :
https://www.gamesradar.com/heres-how-mu … ame-sales/
Possédée par des fans, pilotée par des gamers pour des gamers. J’aime bien leur sens de l’éthique également.
Coronavirus : CD Projekt effectue un don de près d’un million d’euros - Actualités - jeuxvideo.com

Il faut que j’essaye d’être le plus neutre possible dans la valorisation…

Le jeu vidéo est un secteur en croissance, qui plus est défensif dans le contexte actuel.
Cyberpunk 2077 devrait sortir cette année et est grandement attendu par les fans. Un nouveau jeu The Witcher AAA est également en développement.
La situation financière est saine, sans endettement à la dernière publication.
CD Projekt est également pleinement propriétaire de ses murs depuis fin 2019 :
https://www.cdprojekt.com/en/media/news … g-complex/

Allons droit au coeur du problème, tout est bon mis à part le prix….ça price extrêmement cher à 250x les bénéfices 2019.
Le marché anticipe clairement des succès commerciaux pour les prochaines sorties, ainsi que pour le succès de GoG.

Je ne suis honnêtement pas capable de faire une estimation des revenus futurs, mais je veux quand même faire partie de cette aventure sur le très long terme.

Gut feeling play.

Playway SA
Un autre studio polonais, dont l’existence est relativement récente sur le marché (9 ans). IPO en 2016.
Quelle galère pour trouver l’information, les communications financières sont toutes en polonais.
L’entreprise est spécialisée sur les simulateurs (Car Mechanics, Thief simulator, Farm Manager, Home Builders, et même un simulateur de Jésus prévu pour 2020 !…)
Au cours actuel de 300 PLN, on a une capi d’environ 2bn zlotys (440Me).
Il n’y a que 18,2 % de flottant, le capital est detenu majoritairement par Michal Marcin Kojecki et Krzysztof Kostowski (40% chacuns), qui sont également impliqués dans d’autres studios cotés, Ultimate Games et Creative Forge.

Un CA en croissance fulgurante, un créneau qui trouve son public, et de bonnes marges typiques du secteur.
Un peu cher mais dans la norme du secteur, avec un PE de 30 au cours actuel.
Mais je pense que l’entreprise passe encore un peu sous les radars, du fait de la mauvaise communication. Elle n’a même pas de page wikipedia, c’est dire !

J’aime moins leur catalogue et la répartition  du capital. M’enfin, vu le type de jeu produits, je doute que les CAPEX en développements soient particulièrement lourds. La rentabilité devrait rester forte.

Position légère à considérer.

11 Bit Studios SA
Et encore un jeune studio polonais ! Crée début 2010, il souffle ses 10 dix bougies cette année, après une IPO en 2013 et un beau parcours boursier.
Interviens à la fois comme développeur et comme éditeur.
Connu pour des titres novateurs, tels que Frostpunk, This War of Mine, ou encore Moonlighter, qui ont reçu des critiques et un accueil favorable de la communauté des joueurs.

Environ 20 % du capital est détenu par l’équipe dirigeante, pour 70 % de flottant.
La CA a decru en 2019 mais l’entreprise reste profitable et conserve un bon niveau de marge (EBITDA a 36 %, Rn a 20%).
Yearly financial data : 11 bit studios – Relacje Inwestorskie
En phase d’investissement et de croissance agressive comme cela est reflété par le cashflow.
Trois projets sont prévus en publication pour 2020 avec des budgets allant de 2 à 3M PLN. Un projet est en développement en interne pour 20M PLN, soit le double du budget de Frostpunk.

A fin 2019, position cash de 100M PLN.
1 bit studios S.A. to focus on investments : 11 bit studios – Relacje Inwestorskie
Au cours actuel de 350PLN, on a une capi de 800M zlotys (170Me), soit 38x les bénéfices 2019.

Position à ouvrir.

[A suivre…]

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[+1]    #28 06/04/2020 18h49

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[Part 4]

Je résiste à la tentation d’agir tout de suite malgré les petits pincements au coeur en voyant les cours de certaines valeurs remonter.
C’est rageant mais bien fait, si j’avais fait ce travail exhaustif plus tôt j’aurais pu agir rapidement et efficacement.

Maintenant, c’est comme ça et il faut faire avec, je ne compte pas sacrifier la compréhension d’investissements à long terme sur l’autel du FOMO.

Poursuivons :

Tencent Holdings
Il faut rendre à César ce qui lui appartiens, mon intérêt pour cette entreprise remonte à sa mention sur le portefeuille de PoliticalAnimal (post #414), et à la lecture de la note de Saber Capital ci-dessous, partagée par bonel :
http://sabercapitalmgt.com/wp-content/u … s-2017.pdf

C’est typiquement le genre d’entreprise qui me viens en tête quand on parle des valeurs à avoir si le marché ferme pendant 10 ans.

Paradox Interactive AB
Un studio suédois créée en 1999, connu principalement pour des jeux à de stratégie, souvent à caractère historique tels qu’Europa Universalis ou Imperator Rome. IPO en 2016 a une valo de 3,485bn SEK (420M USD). Le cours a fait x5 depuis.
Les fonds levés ont permis d’acquérir quelques IP et d’ouvrir des bureaux aux US notamment.

Le studio a une user base de 10M de personnes, dont 3M actifs par mois :
www.paradoxinteractive.com/en/section/our-company/

Il n’y a que 10 % de flottant, le capital étant détenue en majorité à 33,4 % par Frederik Wester ; ancien CEO et Président exécutif ; par des personnes physiques et on retrouve Tencent au capital avec 5 %:
www.paradoxinteractive.com/en/ownership-structure/

Côté chiffres, on a eu 1,289bn de CA en 2019, en hausse de 14 %, pour une marge d’EBITDA a 36 % et un RN sensiblement équivalent.

En somme, l’activité est très rentable sur quelques jeux de niche agrémentés de contenus additionnels pour faire vivre la communauté de joueurs.
Parallèlement à cela, les nouveaux titres arrivent progressivement, à l’instar de Crusader Kings 3 en 2020.

Au cours de 165 SEK, l’entreprise cote 17bn SEK soit 36x les bénéfices 2019. Dans la moyenne des PE du secteur pour les petits studios.

Ce sera un pass pour moi, pour l’instant car: 1-Je n’ai jamais joué à aucun de leurs jeux et n’ai pas une idée précise de leur popularité, 2-La croissance LT me paraît un peu molle et 3- Les acquisitions réalisées pas spécialement réussies.
A suivre, peut être plus tard ?

Frontier Developements plc
Un autre studio UK de jeux vidéos, fondé en 1993. Editeur de quelques licences à fort succès type « Elite » ou « Jurassic World ». Au cours des dernières années, FDEV a édité elle-même ses jeux et en 2019, l’entreprise a crée un label pour étendre cette activité d’édition aux jeux de studios tiers.
Un positionnement qui évolue donc pour remonter en amont sur la chaîne de valeur.

Pour ses projets développés en propre, le studio vise un rythme d’une publication par an.

Au capital, on retrouve 33,2 % détenus par David J.Braben, 56 ans,  CEO et fondateur, et 8 % détenus par Tencent(again!). Opéable donc à mon sens.

Côté chiffres, la marge d’EBITDA est à 30 %. La société n’est pas endettée et présente une bilan sain.
Au 30 Novembre, la trésorerie se montait à 28,9M GBP, un niveau confortable pour voir venir.
https://frontier-drupal.s3-eu-west-1.am … terims.pdf

Au cours de 13,4GBP l’entreprise se paye 30x les bénéfices 2019.

Je ne suis pas spécialement fan des jeux du studio. Rien d’excitant non plus dans les chiffres, si ce n’est le bilan sain. Dans le même secteur mais sur un autre maillon de la chaîne de valeur, je lui préfère nettement Keyword.

Sayonara, FDEV.

G5 Entertainment AB
Un autre studio suédois.
Quelle horreur, la première fois que j’ai ouvert leur site pour chercher la section investisseurs, j’ai cru avoir cliqué sur un lien de spam.
Des jeux type Candy crush et autres consorts.Pouah, non merci ! Investir n’est pas qu’une question de sous, quand bien même ce serait profitable (spoiler : CA en croissance mais marges pas top), non merci.
Je n’y ai même pas mis un sou qu’elle m’a causé une perte, je vais devoir m’acheter de nouveaux verres Essilor (de rien, les actionnaires EL:FP) pour m’en remettre.

LondonMetric Property PLC
Une petite foncière britannique, spécialisée sur l’immobilier logistique en zones urbaines et régionales.
En page 7/8, les détails de la répartition et expositions aux locataires :
https://www.londonmetric.com/~/media/Fi … 202020.pdf

Un virage stratégique a été réalisé entre 2013 et 2019, avec une cession des retail parks et des bureaux pour un recentrage sur les centres logistiques.

Au cours de 1,78GBP on  a une capi de 1,5bn vs une EPRA NAV calculée au 31/12 à 1,77GBP.
L’entreprise se traitait à un premium d’environ 18 % de la NAV ces dernières années.
La crise actuelle implique donc une anticipation de baisse des loyers, voir de la dégradation de la valeur des actifs.
Les mêmes actifs qui surcotaient du fait de leur désirabilité en étant positionnés sur un créneau porteur.

LTV a 37,9 % au 31/12.

Comme actionnaires de références au sein du capital, on retrouve plusieurs fonds d’investissement (35 % environ) et le management de l’entreprise à 3,5 %. Boite opéable.

En observation, actifs intéressants, mais ce n’est pas un no brainer non plus. Vers 1,5GBP ?

Grenobloise d’Electronique et Automatismes
PME française spécialiste des systèmes de péage autoroute et parking. 88 % viens de la vente et 12 % de la maintenance.

Capi au cours de 89 : 106,4M
CA 2019 : 38,32Me
Marge brute : 25,42 (65%)
RN : 4,23 (11%)
http://www.gea.fr/Francais/pdf/Presenta … 0_VDEF.pdf

Management Actionnaire, seulement 26,2 % de flottant.
Pas donné, à 25x les bénéfices sur un secteur à croissance poussive.
Seulement voilà, avec une absence d’endettement et une trésorerie nette de 67,3M vs une capi de 106,4M, ça nous ramènerai le PER a 9.

Le niveau de marge est bon, mais le capital est verrouillé et le métier sans forte croissance. Ce n’est pas pour moi, next.

Savaria Corporation
Entreprise canadienne spécialisée dans les dispositifs d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. (Monte escaliers, plateformes élévatrices, fauteuils roulants…) Les produits sont principalement commercialisés au Canada (23%) et aux US (60%).

Un CA en croissance sur les 3 dernières années (+30 % sur 2019) avec une marge d’EBITDA a  14 % et un RN a 6 %.
Au cours actuel de 10 CAD, ça se paye 20x les bénéfices 2019. C’est cher.
Le CEO Marcel Bourrassa  détiens 2,91 % du capital.

Je passe, pour une raison que je ne m’explique, je trouve ça un peu glauque à avoir en portfolio.

Partners Group Holding AG
La Rolls Royce du Private Equity. Je recommande la lecture de cet article pour en avoir un rapide aperçu :
https://www.bloomberg.com/news/articles … all-street

Capi au cours de 683 CHF : 18,25MD

Fondée en 1996, IPO en 2006. C’est le 3em Asset Manger de Private Equity en terme de capitalisation, derrière Blackstone AM et Brookfield AM, bien que ces deux derniers aient respectivement 6x et 4x la masse d’actifs sous gestion de PGHN.

Je n’ai aucun doute que PGHN parviendra à garder un niveau de collecte élevée. Son track record en périodes de crise et la nature de ses investissements « illiquide » font que les investisseurs savent à quoi s’attendre en termes de lock up des fonds.
Ainsi, l’AuM actuel est de 94bn USD, avec 16,5bn collectés en 2019. Les prévisions initiales pour 2020 tablaient sur une fourchette de 15-19bn d’inflows.

Sur le long terme, PGHN a retourné 28 % annualisés.

L’entreprise n’a aucune dette, des indicateurs tous en croissance, des marges élevées à deux chiffres compte tenu de la nature de son activité et se paye 19x les bénéfices 2019 au cours actuel.

Les trois co-fondateurs (trois anciens de Goldman Sachs) Alfred Gantner, Marcel Erni and Urs Wietlisbach possédent chacun 10 % du capital.
C’est également l’une des rares entreprises à avoir annoncé un programme de rachats d’actions pour la période Mars-Août 2020, pour profiter de la chute du cours.

Je l’ajoute à Tencent dans la liste des entreprises à avoir en portefeuille si le marché ferme 10 ans.
A ce prix c’est bon, mais je me mords les doigts de l’avoir ratée vers les 560 il y a deux semaines.

Brookfield Asset Management
Un gestionnaire d’actifs canadien, dans le top 2 monde en Private Equity.
Dans la dernière lettre dispo, le ratio debt/capitalisation était a 9 % fin 2019 :
https://bam.brookfield.com/~/media/File … ers-v1.pdf

Les grosses thématiques d’intervention sont l’immobilier et les infrastructures.
Pass pour l’instant.
La rémunération de tous les asset managers est fonction de la masse d’actifs sous gestion, et donc sujette à leur valorisation. Pour les classes d’actifs en question, une revalorisation a la baisse est fort probable avec la crise actuelle.
Je pense qu’on a encore du mou pour baisser.

Macquarie Group Ltd
Institution bancaire et Asset Manager australien, #1 au monde en AM d’infrastructures.
Opérationnel également sur plusieurs canaux, incluant les commodities, le M&A, le wealth management…
En bref, c’est vraiment une grosse machine, avec des actifs sous gestion de 495bnAUD (soit 300bn USD environ) d’après le RA 2018.
Le capitale est détenu par divers fonds d’investissement.
Même si le niveau de marge est élevé, comme c’est traditionnellement le cas dans ce genre de métiers, c’est trop compliqué à analyser pour moi, du fait de la diversité des activités.

C’est tentant, but it’s a pass.

GAZPROM OGZPY
Je me fie à l’analyse réalisée par UndervaluedShares :
https://www.gazprom-neft.com/press-cent … the_histo/

La tableau page 6 faisant état de la répartition des réserves est impressionnant.
C’est attractif, et ça l’était encore plus vers les 4 USD hmm

Koninklijke Vopak NV
La Royal Vopak, un spécialiste du stockage des hydrocarbures. En voilà une société qui va avoir du pain sur le planche avec tout le pétrole pompé !
Rendez-vous compte, dans certaines parties du mode, on a eu des prix négatifs ces derniers jours ! Payer quelqu’un pour prendre son stock qu’on a pas de capacité à emmagasiner :
https://www.bloomberg.com/news/articles … ive-prices

Voici donc un métier bien ennuyeux mais avec de confortables marges. Capi de 6bn.
Le CA se balade dans le range des 1,2bn a 1,3bn Eur au cours des dernières années, avec une marge d’EBITDA dans les 40 % et un net autour des 20 %.

Un peu d’endettement, avec un levier financier à 2,92, que je ne juge toutefois pas alarmant compte tenu de l’activité de la société et de la qualité de ses actifs.

Au cours de 46, on a un PE de 10x les résultats 2019, mais 23x les résultats 2018/2017, ainsi qu’une book value à 1,89, ce que je trouve tout juste  correct, compte tenu de la tendance à stagner du CA. Les années à venir pourraient toutefois être plus profitables….
2,55 % de dividend yield à ce prix.

HAL Investments BV – filiale de HAL Trust, de la discrète famille Van der Worm - détiens 48 % du capital.

Conclusion : Wait and see. Bon business à avoir, mais pas à ce prix. Vers les 35 we’re talking.

Canadian National Railway Co
Une compagnie ferroviaire, qui exploite plus de 32 000km de voies ferrées au Canada et aux Etats-Unis. Infrastructure névralgique donc pour ces grands pays, au coeur du commerce et des échanges.
A noter que 20 % du CA provient du transport de pétrole et produits connexes. Pétrole qui coule à flots et génère des problématiques de stockage en ce moment.
L’entreprise réalise environ 14MD de CA, en croissance,  avec une marge brute de 50 % et un EBIT de 40 %.
Pour une société de ce secteur, l’endettement est contenu avec un levier Net debt/Ebitda a 2.

16,7% du capital est détenue par les véhicules de placement de Bill Gates et 6,5 % par Royal Bank of Canada.

Un très bel actif, dans la catégorie infrastructure. Vers les 100, ce serait pas mal.

Vetropack Holding SA
PME suisse spécialisée dans la fabrication d’emballages en verre, à destination des secteurs notamment pharma et alimentaire.
A ma première lecture, ma compréhension était que la société était détenue à 8,06 % par la famille Cornaz. Cependant, en lisant le communiqué du 17 Mars qui annonce le fractionnement des actions (1:50), je me rends compte qu’il en existe deux catégories.
En additionnant les actions non cotées (classe B) détenues par Cornaz AG à celle détenues de classe A, on arrive donc plutôt a 70 % de détention par la famille.

https://www.vetropack.com/fr/vetropack/ … _pub-2339/

Coté chiffres opérationnels :

CA 2019 : 714,9M
EBIT : 90,2M (12%)
RN : 73 M (10%)
Trésorerie nette : 81,4M CHF

Pas de risque de liquidité donc.

Au cours de 2620 CHF, on a une capitalisation de 577M CHF, l’entreprise se traite donc a un PE de 8x les résultats 2019.
Je ne comprends pas pourquoi le PE est aussi faible. On peut arguer que certes, l’actionnaire majoritaire dispose des pleins pouvoirs, mais tout de même. L’emballage en verre est tout de même un secteur porteur.

Le fractionnement devrait amener plus d’échanges sur le titre.

Good to go !

Ryanair Holdings PLC
La meilleure compagnie aérienne en Europe pour moi. En termes de bilan et d’indicateurs financiers, hein !
La situation financière est saine, avec un endettement et un levier maitrisés (0,43 Net debt/Ebitda).
Un bon niveau de rentabilité également, comme en témoigne le niveau de marge nette à deux chiffres (11,5%), ce qui est assez rare sur ce secteur en Europe.
Le positionnement low-cost de la société et sa structure de coûts optimisée offrent une position relativement défensive dans ce contexte.

La politique de retour aux actionnaires a également été intéressante, avec des rachats d’actions et des dividendes spéciaux  périodiquement. Voir historique :
https://investor.ryanair.com/shareholders/dividend/

L’indicateur opérationnel clé à suivre est le trafic. Celui-ci est publié au plus tard le 5 du mois.
https://investor.ryanair.com/traffic/
En Mars 2020, nous sommes à -48% vs 2019, le marché avait visiblement anticipé pire compte tenu de la hausse du jour.

Il faudrait lire une biographie de d’irlandais Micheal O’Leary (Actionnaire à 4 %) pour comprendre l’histoire passionnante de cette société. On se rends compte que le monde du secteur aérien est très petit et que quelques fortes personnalités star ont été pour beaucoup dans son développement (j’en parlerais peut être un peu plus dans l’analyse d’AerCap & Air Lease).

Cash position :
https://investor.ryanair.com/wp-content … esults.pdf
Dette net à fin 2019 : 700M vs un EBITDA a 1,8bn
Cash & equivalents :   2,156bn (voir page 4)
Cash sup. A 3 mois : 1,421bn

A noter également que 70 % de la flotte est détenue sans dette associée (page 2).

La situation de liquidité est à priori safe.

Je me souviens qu’au mini-crash de début 2016, RYA avait profité de la baisse des prix du pétrole pour prendre un hedge et réduire ses coûts. J’en attends de même cette fois-ci, ce qui devrait permettre de renforcer la profitabilité sur les prochains exercices à venir.

C’est un secteur cyclique et l’année 2020 sera moche, mais vu l’historique de croissance et la consolidation à venir, je trouve le risque raisonnable a 10x les bénéfices passés pour lesquels je pense le niveau tenable sur le long terme. Hold, du coup.

ISS A/S
Une entreprise danoise, spécialisée dans le nettoyage pour les bureaux, administrations, infrastructures de santé et industries manufacturières.
Le family office Kirkbi (propriétaire de LEGO) en détiens 17 %.
La publication 2019 a été décevante, l’entreprise ayant subit une attaque informatique d’envergure.
En 2019, la marge anticipée pour 2020 était de 5 %, ce qui n’est pas folichon, et ce bien avant Corona…
Si on ajoute à cela un levier opérationnel élevé a 3x Net debt/Ebitda…

C’était une erreur, hors de mes critères initiaux de niveaux de marges à 2 chiffres. Je me suis laissé tenté par le côté « activité ennuyeuse mais nécessaire » ainsi que par la présence d’un family office au capital.

A couper sans plus tarder.

[A suivre…]

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#29 06/04/2020 19h23

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PeterParker a écrit :

Je résiste à la tentation d’agir tout de suite malgré les petits pincements au coeur en voyant les cours de certaines valeurs remonter.
C’est rageant mais bien fait, si j’avais fait ce travail exhaustif plus tôt j’aurais pu agir rapidement et efficacement.

Peut-être en avez-vous fait assez pour commencer des achats.
Vous ne seriez pas en train de la jouer comme Pénélope (d’Ulysse, pas Fillon !) ?

En tous cas de bien belles analyses.
Que je n’ai pas les compétences pour commenter,
comme une grosse feignasse je viens d’acheter un ETF.


Dif tor heh smusma

Hors ligne Hors ligne

 

#30 06/04/2020 19h30

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@PeterParker

Bonjour

le bon lien pour l’étude citée pour Gazprom
https://www.undervalued-shares.com/wp-c … azprom.pdf

j’espère toujours mais elle a bien du mal pour les 4 $ smile

Cordialement

Hors ligne Hors ligne

 

#31 24/04/2020 20h54

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Bonsoir,

@Chrispra, merci pour le lien corrigé, je ne peux malheureusement pas apporter la correction, la limite de temps pour l’edit étant dépassée.

4.02 au plus bas le 18 Mars, nous y étions presque…

@ArnvaldIngofson
Un côté Pénélope, certainement :  Beaucoup de patience et un refus net d’accepter un prétendant indigne au trône du portefeuille…
En tous cas, le marché vous donne diablement raison, de belles opportunités ont été ratées avec le recul.
Notamment des secteurs injustement massacrés pendant le sell-off (jeu vidéo, tech…) qui sont revenus au plus haut d’avant crise.
Je me console un peu en regardant certaines positions déjà ouvertes et les perf’ qui restent bien positives, mais bon.

Je marque une pause dans les analyses de sociétés, pour lister quelques réflexions générales, qui m’ont beaucoup travaillé ces derniers jours.
Relire ces posts de temps à autre devrait s’avérer utile pour l’avenir et me servir de boussole.

Quelques réflexions générales  :


- Nous venons de vivre, en Mars 2020, un krach dont nous reparlerons sans doute dans les livres d’Histoire un jour, au  même titre que ceux de 1929 et 2008.
En comparaison avec les petits soubresauts de 2014, 2016, 2018, c’est autre chose !

- La bourse est vraiment le temple des regrets, quoi que l’on fasse.
En l’occurrence ici, avec le recul, la bêtise a clairement été de ne pas s’être lancé à l’achat massivement.

Reprenons les signaux :
Les coupe-circuits déclenchés à répétition, le VIX a 80, l’indice VIX du forum IH (topic "Encore un krach") en pleine ébullition, les plans d’injection massifs des États et la panique mondiale généralisée…

Je garderais en mémoire les propos de Lopazz qui résument bien les choses, "si vous n’achetez pas maintenant, vous n’achèterez jamais" (#5422 sur la file encore un krach), ou encore l’attitude courageuse de Turboboost qui n’a pas hésité à dégainer ses liquidités avec un excellent timing (#66 sur sa file portefeuille).

Les opportunités se saisissent quand plus personne n’en veut, ce sont les courageux qui raflent la mise.

Ce sont pour moi un bon rappel à l’ordre et une leçon d’humilité : Ne pas avoir paniqué et gardé la tête froide ont été de bons points, mais j’ai encore beaucoup à apprendre.
Le manque de préparation dans la MàJ du suivi et l’envie de vouloir tout bien réanalyser avant de faire le moindre achat ont été deux erreurs coûteuses en opportunités.

Moralité : Avoir une bonne psychologie d’investissement n’est pas un palier qui une fois atteint reste valide, c’est un exercice permanent.

Il faut avoir les tripes, leçon retenue.

Sur les marchés, de manière plus large :


Sur le pétrole :


De ce que j’observe, avec les capacités de stockage à la limite de la saturation totale et les initiatives prises par les grands producteurs pour assurer des parts de marché, il est clair que bon nombre d’entreprises ne redémarreront jamais leur activité une fois leurs exploitations à l’arrêt.
D’un point de vue logique, cette stratégie fait du sens : la Russie et l’Arabie Saoudite n’ont pas les mêmes horizons ni impératifs politiques que les USA. Il leur est donc possible de casser le marché, couler la concurrence et encaisser le choc pour un temps.
Quelques années de déficit, ça s’encaisse quand on a une forte maîtrise sur son système politique intérieur, la capacité à faire accepter quelques mesures d’austérité, des réserves d’actifs par ailleurs ou encore des leviers non utilisés (hausses de fiscalité etc…).

Mon hypothèse est qu’une fois balayé la concurrence, il est fort probable de retrouver des ententes sur la production et des niveaux de prix élevés sur le pétrole dans quelques années, une fois les cartes redistribuées.

En attendant, les entreprises de stockage -comme VOPAK- vont bien se gaver.

Crude Oil Slumps; Storage Capacity Under Threat

Saudi Arabia cuts May oil prices to Asia, raises US rate after Opec+ deal

Sur le marché en général et sur divers secteurs :


Certains secteurs, type REIT, retail et consorts restent massacrés malgré le rebond.
D’autres ont carrément le vent en poupe, notamment la tech et la santé, qui pèsent maintenant 42.8% de la capitalisation mondiale !
Tech & healthcare tighten grip on world stock markets
C’est juste énorme !
Mais ça se comprends, d’une part, on a quand même eu des plans de relance mondiaux massifs, qui viennent s’additionner les uns aux autres. D’autre part, les fonds actions -qui ont l’obligation d’être investis compte tenu de leurs mandats- doivent bien placer leurs liquidités quelque part.
En plus, avec les planches à billets qui tournent à plein régime et les niveaux de dettes publiques, on est en droit de se demander le sort que le future réserve aux monnaies (inflation ?).

C’est donc le moment de s’intéresser aux secteurs les plus massacrés en désamour total, desquels les fonds se désengagent, et de trier le bon grain de l’ivraie.

Par exemple, je vais jeter un œil au secteur du leasing aérien. En termes de business modèle, c’est un métier facile à comprendre.
On collecte du financement, on achète des actifs (avions) qu’on loue, avec un rendement qui doit couvrir le coût du capital et les frais de fonctionnement.
Si la structure financière est faible, les problèmes volent en escadrille quand la valeur des actifs et la solvabilité d’un pourcentage significatif des clients est mise en risque.
La flotte mondiale d’avions avoisine les 20.000 appareils. Avant la crise, les projections tablaient sur un doublement du nombre d’appareils à horizon 2040 pour couvrir l’augmentation du trafic et le renouvellement des flottes.

Aujourd’hui, on a des compagnies aériennes qui retardent ou annulent leur réceptions d’appareils, et des producteurs qui se retrouvent obligés de vendre à prix discount.

https://www.investing.com/news/economy/ … ns-2145039

Pour les sociétés de leasing avec des positions financières solides, c’est donc un bon moment pour acheter des appareils, qui s’amortissent à long terme -la durée de vie d’un moyen/long courrier est théoriquement de 25 ans.

Une fois filtré les clients fragiles et une épuration du marché, les marges devraient redevenir intéressantes.

Bien entendu, ce genre de mouvements se fait sur quelques mois/années.

Une part ETF :

Pour pallier à certaines problématiques -notamment de temps,  j’envisage depuis quelques temps des positions en ETFs sur quelques thématiques - cybersécurité, gaming, or physique.

Ce travail est en cours de démarrage, en voici quelques uns listés :

EMQQ
Home - EMQQ ETF
AUM : 400M
Expense ratio : 0,86 %
Top 10 positions : 60 %

Plus axé sur les marchés emergents -Chine 60 %.

IHACK ishares cybersecurity
iShares Cybersecurity and Tech ETF | IHAK
AUM : 25M
Expense ratio : 0,47 %
Top 10 positions : 46,6 %

VANECK VECTORS /VIDEO GAMING & ESPO :
ESPO – VanEck Vectors Video Gaming and eSports ETF | VanEck
AUM : 142M
Expense ratio : 0,55 %   
Top 10 positions : 60 %
   
CIBR:NYSE
CIBR ETF Report: Ratings, Analysis, Quotes, Holdings | ETF.com
AUM : 1,3bn
Expense ratio : 0,6 %
Top 10 positions : 50 %

HACK:NYSEARCA - ETFMG Prime Cyber Security ETF
HACK ETF Report: Ratings, Analysis, Quotes, Holdings | ETF.com
Cybersecurity
AUM : 1,21bn
Expense ratio : 0,6 %
Top 10 positions : 35,48 %

GLD :NYSEARCA
GLD ETF Report: Ratings, Analysis, Quotes, Holdings | ETF.com
Aum :56,45bn
Expense ratio : 0,4 %

Ils se font quand même plaisir sur les frais de gestion des ETFs à thème, quand on compare aux 0.04% sur le Ishares SP500.

Au plaisir d’échanger !

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[+2]    #32 25/04/2020 10h01

Membre (2012)
Réputation :   8  

Bonjour,
Je ne connaissais pas le IHAK, on ne le trouve pas sur le site UK ou FR…

Chez ishare, il y a aussi LOCK qui a un TOP10 presque identique à IHAK mais avec des % différents.

Sinon en plus généralistes, vous avez WITS (MSCI World Information Technology Sector), IUIT (S&P500 Information Technology Sector), DGTL (Digitalization).

Personnellement, j’ai pris chez Lyxor TNOW par rapport à IUIT car il couvre le monde même si le TOP10 est presque identique.

Dans tous les cas, ces ETF sont quasiment revenus au niveau d’avant krach…

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#33 25/04/2020 10h19

Membre (2010)
Top 20 Dvpt perso.
Réputation :   190  

PeterParker, le 24/04/2020 a écrit :

- La bourse est vraiment le temple des regrets, quoi que l’on fasse.
En l’occurrence ici, avec le recul, la bêtise a clairement été de ne pas s’être lancé à l’achat massivement.

Oui, mais là vous raisonnez a posteriori; en mars, nul ne pouvait prédire l’avenir à coup sûr
"acheter massivement", certes, et si les cours s’étaient de nouveau écroulés ensuite ?


Ericsson…!  Qu'il entre !

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[+2]    #34 06/05/2020 16h39

Membre (2015)
Réputation :   105  

Bonjour,

@yakafocon, merci pour ces ETFs, je vais en ajouter quelques uns à ma sélection.

@Job, bien entendu, les cours auraient pu continuer à baisser, mais cela n’enlève rien au fait que les prix d’achats sur certaines valeurs constituaient de bons points d’entrée sur des critères objectifs (niveau de PER vs niveau de croissance, qualité de bilan, décote sur participation cotée…).

Pour le suivi :

Coup de bol, j’ai eu l’occasion de prendre quelques Adevinta autour des 81.5 NOK il y a quelques jours.

Je m’interroge de plus en plus sur que faire de Berkshire :

La dernière présentation n’augure rien de bon sur plusieurs lignes de métier et la position en retrait de Greg Abel par rapport a Warren Buffett n’inspire pas confiance pour la relève.
Je respecte cette société et ses fondateurs qui m’ont permis d’apprendre beaucoup, tant par la qualité de leurs analyses que par leur humilité.
Néanmoins, ce sentiment de "Berkshire qui s’accroche aux fleurons de l’ancien monde" et sous-performe me dérange un peu.

Réflexion à préciser et décision à prendre rapidement.

Mis à part cela, j’ai un sentiment de plus en plus partagé sur l’état du marché :

J’ai eu l’occasion de "prendre la température" en échangeant dernièrement avec plusieurs types d’investisseurs - entrepreneurs, professionnels de la finance, gérants de fonds de PE, new-comers millenials, bloggers- qui m’inspirent les ressentis suivants :

- Certains, notamment des professionnels, ont cédé à une sorte de "capitulation acheteuse" en déployant des fonds sur des secteurs qui sortent de leurs habitudes -Tech, télémédecine, jeux vidéos etc…
Il y a un effet momentum énorme sur ces secteurs, de nature à créer des surévaluations.
Les positions cash trop importantes sont considérées comme risquées avec les planches à billets qui tournent partout à des niveaux records jamais vus de mémoire d’Homme.

- Aucun des investisseurs avec qui j’ai échangé n’a évoqué d’opportunité sur des secteurs honnis, sans perspectives type -Immobilier commercial, airlines, restauration.
C’est moins le cas sur le secteur O&G.
Une démarche contrariante serait donc de trier le grain de l’ivraie de ce qui est jeté à la poubelle par la "smart money" sur ces secteurs ?

- Les new-comers, arrivés sur les marchés en masse comme en témoignent les stats d’ouvertures de comptes bourse sur le T1 2020 -entamées, il est vrai, aux plus hauts en Janvier/Fevrier- agissent de manière pas si irrationnelle que ça.
On est loins d’un changement de paradigme, mais quand même, discuter avec des personnes de 19 ans qui parlent de "dividend investing" sur Coca-Cola, ou qui demandent si TikTok est cotée en bourse car leur tranche d’âge arrive massivement dessus…
Plusieurs comptes instagram qui traitent de ces thématiques sont suivis en nombre.

- L’or est proche de ses sommets, malgré la baisse de la volatilité et le rebond du marché.

- Les interdictions de shorts sont toujours en vigueur dans plusieurs pays. Nous verrons dans le courant du mois si celles-ci seront renouvelées ou levées.
Si levées, on peut raisonnablement s’attendre à une reprise des baisses.

- Des doutes sur l’Europe et l’Euro : la position allemande n’est pas rassurante.

- Ce qui m’amène au point suivant : les positions cash dans les portefeuilles.

Difficile de statuer: Le dollar reste fort malgré la politique monétaire de la FED et joue son rôle de monnaie de réserve.
Tout le monde est hyper endetté, l’intérêt des États est clairement qu’il y ait une bonne inflation pour nettoyer tout ça.
Auquel cas, le risque serait d’être trop liquide au sein d’un portefeuille. Il faudrait donc investir par défaut ?

Comme le dit si bien Miguel, "Time will tell".

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#35 06/05/2020 17h14

Membre (2020)
Réputation :   9  

Bonjour,

Vous critiquez des jeunes de 19 ans incitant au dividend investing sur des actions telles que Coca Cola. La consommation de soda baisse, certes au profit de l’eau mais cette marque s’est diversifiée en proposant de l’eau, des jus de fruits, du thé, des boissons énergétiques… Je ne comprends pas cette critique. Pourquoi investir dans Coca cola qui est la 34ème marque au monde en terme de capitalisation et un dividend king serait un mauvais choix selon vous ?

Source : Ranked: The Most Valuable Brands in the World in 2020

Cordialement,

SB

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[+4]    #36 22/01/2021 22h51

Membre (2015)
Réputation :   105  

Bonsoir à  tous,

Avant d’entamer ce post, je réponds @SportyBookworm :

Mon propos a mal été interprété, ce n’est pas une critique.
Ce que j’indiquais, c’était ma perception du rebond rapide après la chute libre de Mars, qui pour moi résultait en partie de l’arrivée massive d’une partie plus jeune de la population sur les marchés.
A mon sens, la part des particuliers participant aux marchés financiers est plus importante qu’avant et cela risque d’être durable avec l’accès facilité par les applis type robinhood d’une part, et la sensibilisation par plusieurs comptes sur les réseaux sociaux, prônant du reste des styles variés.

BILAN 2020 - Préambule :


Eh bien, quelle année !
Je souffle ma 7eme bougie en bourse (n’en déplaise à ceux qui prônent que l’amour dure 3 ans!) et vivre des all-time highs et lows sur 10 ans en l’espace de quelques mois est la dernière chose à laquelle je me serais attendu.
La seule chose dont je demeure certain est qu’il faille continuer à se former en permanence et à conserver une ouverture d’esprit sur son approche pour ne pas louper des opportunités quand elles se présentent.

S’il y a bien un élément qu’il aurait fallu ne pas sous-estimer, cela aura été le rôle massif joué par les banques centrales.
Dans les cours de finance, on nous apprends certes que celles-ci ont pour mandat de préserver des seuils d’emploi et d’inflation, mais de là à se dire qu’elles sont prêtes à dégainer autant et aussi vite…

Sur le thème du bien fondé de ces interventions massives, les avis divergent et j’avoue avoir encore du mal à me faire une opinion allant dans un sens ou dans l’autre.

Il n’y a aucun doute sur le fait que fausser artificiellement et durablement les taux -le « prix de l’argent » - et donc indirectement l’appréciation des risques et des prix des actifs ne peut que pousser à des comportements de plus en plus téméraires sur les marchés et mal se terminer à un moment - que ce soit pour la stabilité sociale ou pour les porte-monnaies.
D’un côté, l’économie réelle se dégrade, les gens perdent rapidement leurs perspectives - qui étaient déjà en risque avec la transformation digitale – et ne peuvent même pas avoir en face de baisse de charges significatives sur le coût de leur vie.
Mais à côté de ça, la destruction créatrice ne s’opère pas et les milliardaires à la tête de mastodontes -structurellement déficitaires pour certains- se retrouvent même virtuellement plus riches, riches d’actifs de qualité douteuse et sans rentabilité avérée dans certains cas, chèrement pricés.

En termes de frustrations sociales, ça donne à réfléchir.

Mais d’un autre côté, sans tous ces plans d’aides et injections massives, les dégâts n’auraient-ils pas été pires ?
Les fermetures d’entreprise zombies lourdement endettées, ou encore l’écroulement des châteaux de cartes de la tech qui ne carburent qu’aux levées de fonds contre la promesse de prouesses de l’innovation n’auraient-il pas détruit beaucoup plus d’emplois ?

Peut être sommes nous trop exigeants envers nos dirigeants ? Quand il s’agit de gérer pareille galère, on peut imaginer qu’il n’y a pas de bonne décision mais seulement certaines moins mauvaises que d’autres.

Heh, ça fait beaucoup de peut être ça. Dans un océan de doutes, on aimerait parfois pouvoir accoster sur un îlot de certitude quand on devrait déjà s’estimer heureux d’avoir une boussole qui fonctionne par à coups.

C’est intellectuellement intéressant de se poser toutes ces questions, mais il faut aussi savoir laisser place à l’action.

A ce sujet, en avril dernier, suite à la remarque d’ArnvaldIngofson et à la lecture des files de plusieurs contributeurs (JohnGaltTagart, Lopazz, Scipion8, Turboboost…) j’ai heureusement cassé ma "paralysie de la reflexion" pour m’adapter rapidement au trend du marché.

Encore une fois, l’essentiel pour moi est de savoir tirer des leçons, rester ouvert et se montrer souple dans sa démarche. En soi, savoir se déconstruire et réapprendre en permanence.

REALITY CHECK : 7 ans plus tard


Dans cette partie, un bref recap’ de mon cheminement, mes top succès et top flops/regrets.

Démarche personnelle :


- On dit souvent que le plus dur est de commencer, aussi je me félicite de m’être mis le pied à l’étrier en étant relativement jeune, avec mes premières indemnités de stage d’étudiant. Real skin in the game comme on dit, de vraies émotions et décisions engageantes, pas du virtuel ou l’argent des autres.

- Je me satisfait également d’avoir profité un peu de la vie et n’avoir pas sombré au frugalisme extrême, surtout en voyant l’état du monde actuel.

- Début en fusée, somme toute classique, avec l’appât du gain rapide et la sensation de maîtriser les choses après quelques succès.
Puis retour sur terre avec quelques belles claques (coucou CGG, bisous à toi) tout aussi rapides mais heureusement coupées rapidement.

- Remises en question, lectures multiples pour l’élaboration d’un process rationnel et réfléchi d’investissement. Découverte du forum IH en 2014. Effet "heureka !"

- Plusieurs voyages, rencontres et échanges qui m’ont nourri l’esprit et la vision. Démarche personnelle proactive.

- Début d’activité professionnelle (entreprenariat et responsabilités de "jeune chef d’entreprise") - effet "heureka !" encore une fois, superposition des visions d’entrepreneur et d’investisseur, vaccination définitive contre la bourse qui clignote, comme dirait notre hôte.

Une réelle compréhension qu’une entreprise est avant tout une histoire humaine, un organisme vivant.
Voilà qui fixe bien en tête le fait que quand les choses vont mal, il faut plus qu’un trimestre ou un coup de baguette magique sur les résultats pour arranger les choses.

Inversement, quand les choses vont bien avec un bon capitaine du navire, elles ont probablement tendance à naturellement continuer leur bout de chemin.

Il vaut mieux prendre un bon train en marche en payant cher son billet vers l’avant que prendre un low cost vers la gloire du passé.

Voilà où nous en sommes aujourd’hui.

7 ans de marché :


Je ne vais pas tout citer, mais je garde à l’esprit :

- Il y a eu la petite bulle des biotechs, de l’impression 3D et des actions japonaises en 2013-2014.

- La crise Russie/Crimée en fin 2014 également.

- Le Diesel-gate en 2015.

- Le choc du ralentissement chinois en début 2016 et les commodities au tapis avec le pétrole momentanément a 20$.

- Les craintes du tapering en 2018.

- Le méga-choc du COVID en 2020 avec le VIX a 80 en Mars.

Et il y en aura encore beaucoup d’autres, l’histoire bégaie depuis que le monde est monde et il n’y a pas de raison que cela change.

Amour, gloire et beauté Succès, échecs et regrets :


- Succès : bon timing sur les plays suivants au départ, qui ont permis de bien amorcer la pompe : biotechs, la vague de l’impression 3D, Ubisoft a 9e après un profit warning.

- Le fruit des efforts d’une démarche sérieuse sur le secteur des âromes, un secteur avec peu d’acteurs et de belles marges : Robertet, Givaudan…

- Une première dose de Tencent en mi-2017, et un renforcement en 2018 après lecture du partage de PoliticalAnimal (post 414 sur sa file).

- De bon résultats avec le mélange cercle de compétences+analyses financières sur le secteur jeu vidéo : le top perf étant CD Projekt en rentrant en fin 2017 et en sortant avant la sortie de Cyberpunk -acheter la rumeur, vendre la nouvelle.

- De manière générale, de bons succès sur de belles boites leaders en éliminant systématiquement les entreprises de secteurs "classiques" n’ayant pas de niveau de marges au moins à 2 chiffres, un bilan sain et de l’actionnariat-management :  VAT, Vetropack, Partners Group notamment.

- Des choix, bien timés et bien dosés, sur de bonnes REITS, sans céder à l’appât du rendement spot élevé sur d’autres : Equinix, DLR, Swiss Prime Site…

- Du point de vue psychologie, une réaction lucide durant cette crise de 2020 qui a permis de saisir de belles opportunités avant le redécollage des marchés, comparativement à mes habitudes.
En partie grâce au forum avec l’émulation d’intervenants qui se sont mouillés et ont donné l’exemple (Lopazz, Scipion, Turboboost, Corran…).
De belles entrées sur Adevinta, Keyword, Prosus, CAPCO et d’autres.

Enfin, dans l’ensemble je suis satisfait de l’évolution globale de ma démarche. Avec le temps, je trouve qu’il y a eu de moins en moins de canards boiteux dans les dossiers que j’ai analysé et retenus -il y en aura certes toujours - mais ça rassure un peu.

- Flops : Je me rends compte qu’il n’y en a heureusement pas eu beaucoup.

CGG avec l’idée "elle était a X il n’y a pas si longtemps, elle va remonter".
Awox en 2015 avec la hype des objets connectés.
Ontex, mais au moins sans renforcement du couteau qui tombe.

- Regrets : Là par contre, il y en a un paquet.

- En 2014, ne pas avoir franchi le pas du BTC a 300$ après un premier intérêt et quelques recherches.
Récidive avec l’ETH en 2016, et à nouveau le BTC début 2017.

- Avoir loupé la fusée Netflix en ayant pourtant observé autour de moi tous mes amis de plusieurs pays différents s’abonner, et la popularisation du "Netflix & Chill".

- Avoir loupé Xilam fin 2015 a 1.9e suite à la lecture du blog de JeromeLievrek, à cause d’un oubli de vérifier le passage d’ordre.
Et la double idiotie de m’en être rendu compte par le suite et de ne pas avoir acheté à cause d’une hausse de quelques pourcents…Damn !

- Le mieux est l’ennemi du bien : Avoir passé parfois trop de temps à réfléchir avant d’agir. Puis n’avoir pas agi à cause quelques % de hausse.

- De manière générale : ne pas avoir pris quelques risques fous en mettant un petit ticket dessus et en oubliant ça quelques années.

- Avoir quelques fois vendu trop tôt, mais ça on ne peut pas le savoir à l’avance, donc bon.

L’essentiel c’est d’en tirer des leçons.

Marketview 2021+ :


A mon sens, il ne faut jamais perdre de vue que le "marché de l’investissement/l’épargne" obéit in fine à la même règle de base que celle de tout marché, à savoir la loi de l’offre et la demande.

Tant que l’offre de rendement du marché obligataire -le plus gros du monde en volume- offrira des taux aussi ridicules, la demande -donc l’épargne des opérateurs- se dirigera vers toute autre classe d’actif - avec à leur tête le marché action- pouvant offrir mieux.

Les valorisations peuvent rester délirantes très longtemps.

Ce phénomène s’observe sur certains marchés émergents avec de faibles places financières et où s’appliquent des contrôles de capitaux : les épargnants n’ont d’autre choix que d’investir localement, ce qui conduit à des prix immobiliers défiants toute logique et des rendements faméliques, car les épargnants n’ont d’autre choix que celui-ci pour protéger leur épargne de l’inflation et la dévaluation de la monnaie, souvent fortes dans ces économies.

Aussi, avec les actions des banques centrales, il m’est d’avis que nous ne sommes plus à l’abri d’une situation analogue sur les marchés financiers développés.
L’indicateur que tout investisseur devrait surveiller comme le lait sur le feu est le niveau des taux, qui détermine donc les mouvements d’allocation de l’épargne d’un vase à l’autre.

Les niveaux d’endettement sont tels qu’on ne voit pas comment le système peut tenir, si ce n’est en maintenant les taux bas et en relevant les plafonds d’endettement des états à perpétuité.
Finalement, tout cela n’est pas bien différent de vous et moi. On appuie sur le bouton "snooze" du réveil le matin, jusqu’au moment où on est obligés de se réveiller.
Le réveil est souvent plus pénible quand on se rendors plusieurs fois 5mn que quand on se lève du premier coup…

Russell Napier -  «Central Banks have Become Irrelevant»

L’inflation serait une solution à tout cela, et si la relance post-covid se fait vigoureuse, avec les capacités de production en baisse due à la crise -en particulier pour l’énergie- on pourrait assister à un retour surprise de l’inflation.

Voilà un thème auquel je vais m’intéresser plus en détails dans les prochains posts.

Une autre thématique à voir, sans aucune originalité, est celle de l’Asie avec en particulier la Chine et l’évolution de sa place sur les marchés financiers.
Cette dernière n’a pas eu à dévaluer sa monnaie pour passer cette crise. Peut être pour positionner le CNY comme monnaie de réserve/de référence pour le commerce inter-pays asiatiques ? Avec HK comme plaque tournante de ces échanges ?
Quoi qu’il en soit, les taux y demeurent plus élevés qu’ailleurs, et avec un risque sur la monnaie plus faible qu’avant, cela pourrait être un attrait pour les stocks d’épargne.

Autre thème auquel je vais m’intéresser plus en détails dans les prochains posts.

Avec la masse monétaire et l’endettement élevé des Etats-Unis, le dollar pourrait rester faible longtemps voir retourner cottoyer les niveaux de 2013/2014 a 1.4 contre euro.
Historiquement, un dollar faible profite aux pays émergents et vice versa :

How a Strong U.S. Dollar Can Hurt Emerging Markets

Autre thème auquel je vais m’intéresser plus en détails dans les prochains posts.

Enfin, si on a une reprise type années folles, il y a des chances que les outflows des secteurs tech et "valeurs covid" se redirigent rapidement -nous avons eu un aperçu en Novembre avec les annonces de vaccins- vers les secteurs massacrés (loisirs, voyages…).

Il ne serait pas idiot d’anticiper cette reprise folle tant que la morosité demeure.

Autre thème auquel je vais m’intéresser plus en détails dans les prochains posts.

Next steps


Mon approche va évoluer pour  intégrer en partie la baisse de mon temps disponible à consacrer à ma passion de l’investissement.
Aussi, mes prochaines réflexions porteront sur :

- ETFs sur les grosses capitalisations : je ne vois plus aucune valeur ajoutée à me casser la tête sur des analyses de cas individuels de mastodontes type BRK, LVMH ou Nestlé.
Pour cet univers, une approche type "Si VIX tape 30, prendre une tranche ETF World ou ETF sectoriel" m’ira très bien.

- Se positionner activement sur des potentiels 100 baggers -donc des dossiers à la capitalisation inférieur a 500M à priori- selon les critères de Chris Mayer.
Là il y a un réel intérêt à aller dans le détail et le jeu en vaut la chandelle.
Je parlerai de quelques dossiers dans les prochains posts.

- Part "YOLO" : des achats de calls pour jouer certaines thématiques, dans des proportions très raisonnables.

Prochains posts à venir :


- Récap’ et partages de mes flux d’information utilisés.
- Un récap des ETFs et de certains plays identifiés sur les thématiques listées.
- Une MàJ sur certaines sociétés, vu les valorisations actuelles.
- Partager au fil de l’eau quelques résumés de mes lectures.

Voilà, c’était long mais on y arrive !

Pour finir, je pense que le bonheur doit se situer quelque part entre l’ambition d’améliorer sa situation personnelle et la décence de penser à ceux qui endurent bien pire et rêveraient d’être à notre place.

Aussi, pour 2021 je vous souhaite bien entendu de bons investissements mais surtout de garder une santé de fer et vos êtres aimés à vos côtés pour profiter des fruits de vos efforts !

Au plaisir d’échanger,

PP

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#37 23/01/2021 14h01

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Très sympa votre bilan. Jolies réflexions. L’histoire est bien racontée. On vit avec vous les tops et les flops. Et la prise de recul est fort intéressante.
Au final êtes-vous content du rendement de vos placements ?


A la bourse, un mec achète, un autre vend, les deux pensent faire une affaire. Jean Yanne.

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Favoris 1   [+1]    #38 25/01/2021 21h35

Membre (2015)
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Bonsoir,

Merci pour votre commentaire, misteronline !

Je suis en effet très satisfait du rendement global. J’aurais sans doute pu faire mieux en évitant quelques biais psychologiques - notamment l’aversion du renfort à la hausse - mais sans regrets.

--

Pour faire écho à mon dernier post, je vous présente quelques lignes constituées au dernier trimestre 2020, accumulées progressivement au fil de l’eau (attention, liquidité faible, small caps), sur la partie "potentiels 100 baggers" inspirés du bouquin de Chris Mayer.

Lamarante avait partagé un bon résumé du livre sur le fil "Votre action préférée au titre de 10-Bagger", message #184 : Epargne, Investissement et Patrimoine-100 Baggers

Pour synthétiser les points clés :

- Sociétés en forte croissance, à rentrer en portefeuille et oublier 10 ans
- CA autour des 200M et capi autour des 500M
- Price to Sales ratio inférieur a 3
- PEG (ratio PER / % de croissance) inférieur a 1 idéalement
- Métiers avec un fort potentiel international
- Métiers asset light, avec une faible intensité capitalistique
- Croissance du CA supérieure a 10%
- ROE supérieur a 20%
- Les bénéfices doivent être prévisibles (peu importe s’ils sont cycliques, l’essentiel c’est la prévisibilité)
- Idéalement, la société sors un résultat net positif en période de récession
- Management actionnaire
- Marges brutes élevées

L’idée est donc d’acheter de bon business sous le radar a des multiples raisonnables pour compter sur l’effet glow-up de l’expansion des multiples lorsque la croissance leur fait atteindre une taille qui les rends visibles aux institutionnels.

The Panoply Holdings - TPX:LN


Panoply Holdings est une société britannique relativement jeune, constituée il y a moins de 5 ans et cotée depuis fin 2018.
Son métier est la fourniture et l’intégration d’outils technologiques permettant de digitaliser les organisations, et en particulier les services publiques.
Inutile de rappeler à quel point le marché adressable est énorme, il n’y a qu’a voir les déboires de cybersécurité d’institutions de pays développés pour avoir une idée.

Au cours actuel de 1.9 GBP, on une market cap de 131.5M.
La société devrait publier un CA de 47.5M et un EBITDA de 6.3M sur cet exercice, contre :

CA N-1 : 31.5M
CA N-2 : 22.1M
EBITDA N-1: 3.4M
EBITDA N-2:  2.1M

Ces ratios sont bons. On retrouve également le management avec une part supérieure a 20% du capital. Le CA est récurrent a 84%.
La société disposait de 5.9M de cash à la fin du H1, pour une position cash net de dette de 1.2M. Ce dernier point est important à surveiller, car la société ambitionne de grandir par une politique active d’acquisitions.

Ci-dessous la dernière présentation pour plus d’infos :

TPX - Interim Results NOV 2020

DIGITAL VALUE SPA - DGV:IT


Une société cotée depuis novembre 2018, similaire à Panoply et excerçant en Italie.
La société a été crée par la fusion d’acteurs historiques sous le chapeau d’une holding.
Il y a déjà beaucoup à faire juste sur le marché local et les technologies cloud que DGV intègre me semblent intéressantes.

Au cours actuel de 39e, on a une capitalisation de 393M, soit environ 19x les bénéfices passés.
Difficile de s’y retrouver sur le site IR en Italien !
Dans le rapport 2019, j’ai pu retrouver le détail :  Italware S.r.l et ITD Solutions ont respectivement réalisé 13.7M et 4.7M de résultat net en 2019.

Le capital était détenu a fin 2019 par DV Holding SPA a 67%, qui elle même a pour actionnaires les managers/actionnaires historiques des sociétés fusionnées :

MassimoRossi 80%
CarloBrigada 5.2%
RiccardoBenedin i5.2%
GruppoSesa 6%

Comme pour beaucoup de sociétés italiennes, la gouvernance n’est pas toute jeune. D’où peut être l’intérêt de cette IPO pour préparer une sortie en douceur dans quelques années ?

Plus d’infos sur la société ci-dessous (notamment la croissance du CA page 15) :

DGV - Company Profile 06/2019

--

Voilà, ces deux sociétés me semblent être intéressantes pour surfer sur deux vagues, à savoir celle de la digitalisation d’une part, et celle de l’argent des plans de relance qui va être dépensé par les Etats pour moderniser leurs services publiques.

Les acteurs de la tech "développeurs d’outils" se payent chers, mais à mon sens investir sur les intégrateurs permet de se positionner sur les "vendeurs de pelles et de pioches" qui bénéficient du trend dans tous les cas…à prix plus raisonnable.

Et puis il y a la hype de la consolidation des gros acteurs des ESN, on voit régulièrement passer des news de rachat :

French integrator-cum-outsourcing biz Atos confirms bid for DXC Technology

The Register a écrit :

Should the offer be signed and sealed, DXC will be the biggest buy Atos has made: among its purchases was the €850m spent on Siemens IT; the controlling stake it took in Bull in 2014; and the $1.05bn splashed on Xerox’s IT outsourcing unit completed in 2015. It paid $3.4bn for Syntel is October 2018 and an unspecified amount for Google Cloud Premier Partner Maven Wave in 2019.

Allez, on reverra dans quelques années le chemin qu’elles auront parcouru wink

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[+1]    #39 25/01/2021 23h58

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Je suis déjà sur Digital Value dont j’ai abondamment fait la publicité.
Si vous aimez The Panoply, alors vous aimerez Kainos, Ideagen et Endava, notamment. Ou Softcat, Computacenter et First Derivative, et, allez, Blue Prism.
Si vous aimez Digital Value alors vous aimerez Reply, Be shaping the future, Piteco dénichée par MrDividende, Izertis et bien évidemment Sesa
Et si vous élargissez à nos amis scandinaves, Bouvet, Netcompany, Crayon, Digia, Divio, Gofore, Soiteq et Knowit vous tendent les bras.

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#40 28/01/2021 10h54

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Pas mal d’idées intéressantes dans votre liste, Corran. Je vais passer un peu de temps ce week-end à en faire un tableau comparatif pour voir lesquelles piocher éventuellement.

Sur un autre registre et dans la continuité de ma démarche, je commence à me replonger un peu sur les valeurs post-covid, qui devraient à mon sens bénéficier d’influx importants dès relâchements des mesures de déplacement, comme on a pu le voir en Novembre à l’annonce des vaccins.

Un peu par hasard, je suis tombé sur AUTOHELLAS S.A. , une société grecque activant dans deux segments (voir p31 du pdf):
- Concessionnaire de plusieurs marques (Hyundai, Kia, Renault…) en Grèce et en Europe de l’Est
- Location/leasing de voitures, en Grèce mais également en Croatie, Roumanie, Montenegro…
- Maintenance de véhicules et pièces de rechange

Un business vraiment ennuyeux, on finance l’achat d’une flotte -si possible à faible taux- et on en tire un rendement locatif ou une plus value.

Voyons les chiffres :

Financial Statements - Autohellas
Autohellas - H1 2020

- Une market cap de 269M au cours de 5.45e.
- Un CA sur 9 mois a 360M, qui a baissé de 13%, ce qui est plutôt résistant vu le contexte.
- EBITDA a 9 mois a 101M, en baisse de 20%.
- RN a 9 mois a 13M en baisse de 67%.
- L’endettement baisse de 54M, et devrait donc se situer a 219M ( vs 282M au 31/12 2019 !).
- Actionnariat et management familial détenant 60%

Donc, des profits en baisse, mais qui restent positifs malgré cette crise.
Actuellement ça se paye 2.7x l’EBITDA a 9 mois et 20x le RN a 9mois.

Le CA avait une belle trajectoire de croissance avant cette crise :

Année                          2014     2015     2016     2017     2018        2019
Chiffre d’affaires (M)     161            183             265     341          470          555

J’attends de voir les résultats annuels, mais si la société a été aussi résiliente en période de crise, c’est un bon point.

A noter que la Grèce va mettre en place un régime fiscal pour les expatriés, cela va peut être rebooster la consommation et son  économie comme on a pu le voir dans certaines économies type Portugal :

Greece: Greece introduces an attractive tax status for foreign high net-worth individuals

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Favoris 1   [+3]    #41 08/02/2021 22h17

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Bonsoir,

Petite pause réflexion et partage des idées qui me trottent en tête :

C’est la fièvre sur les marchés !

REUTERS - U.S. equity options set new volume record -Trade Alert

Sur le seul mois de Janvier 2021 (l’article date du 15/01, donc avant le pic de la frénésie GameStop…), le volume des options traitées équivaut à celui des 4 premiers mois de l’année 2004 !

La participation des particuliers à ce marché est énorme maintenant !

Dans un autre registre, bien que tous les prix des actifs aient décollé (y compris alternatifs, on voit des montres de collection ayant doublé de prix dernièrement), les réserves de cash en attente d’allocation restent conséquentes, comme illustré par ce graphique publié par le Nasdaq :



La SPAC mania et les IPOs en tous genre surfent sur la vague à fond…

Ajoutons à cela le plan de relance des 1900 bn$ aux US qui passera comme une lettre à la poste maintenant que le Sénat a validé le changement de la règle d’adoption (majorité simple requise vs 60/40 précédemment).

Tous les jours sur les réseaux, je vois de nouvelles pages finance/investing - de qualité variable- qui pullulent.
Les gens s’ennuient du télétravail et de cette vie morose (qu’ils troqueraient volontiers contre le parfum d’une rose :p), du coup la spéculation "facile" pour aspirer à mieux est très tentante…

Dans les dernières lettres de fonds que j’ai lu, tous les gérants sans exception s’alarment de ces risques accrus.

Bronte a eu du pot de ne pas shorter en Janvier, bien joué !

Bronte - Ganymede

Giverny s’en sors bien grâce à de bonnes positions sur la tech notamment (FB, Alphabet, Constellation…) :
Giverny Capital

La thèse du retour de l’inflation commence à se répandre :

Avec les hausses attendues des prix de l’énergie quand viendra la réouverture de l’économie et en anticipation des capacités de production qui auront baissé, ce thème commence à redevenir de plus en plus populaire.

Le thème est largement débattue dans la dernière lettre d’Horizon Kinetics, qui est très intéressante du reste :

Horizon Kinetics - Q4 2020

Quelques autres liens qui en parlent :

Grand Angle - La question énergétique occultée par la crise sanitaire ? Ne négligez pas les valeurs pétrolières !

Importateur cherche conteneurs: quand le Covid-19 met sous pression le fret


Technologie et gestion indicielle :

La dernière vidéo de Zonebourse résume bien le poids qu’occupe la Tech dans les indices.

Avec le poids que prends la gestion passive, je suis curieux de voir les résultats quand ça va dégonfler…

3 impacts insoupçonnés du secteur technologique sur la bourse

Reflexions & Pistes à explorer :


- Dégonflement de la bulle tech, réallocation sur les secteurs post-covid -

Impact : Je suis persuadé que de beaux bébés Tech seront jetés avec l’eau du bain (amplification par la gestion indicielle?), ce sera alors le moment de ramasser des pépites à bon compte, comme d’autres ont ramassé Apple en 2003.

A mon sens, nous avons eu un échantillon de la violence et la célérité de ces réallocations en Novembre dernier à l’annonce des vaccins.

Pour identifier les "survivants", n’étant pas développeur ou expert, je vais m’appuyer sur le savoir et la compétence d’end-users du secteur. Cela inclue des professionnels et des sources telles que celle-ci :

Software Stack Investing - About

- Pour tous les thémes évoqués -


En dehors des positions longues, j’estime qu’une part de risque en options mérite d’être ajoutée.

Pour ne pas faire n’importe quoi, je récapitule ce que j’en comprends:

Les options sont des contrats limités dans le temps.

1 - Si j’achète :

Call - Je paye une commission. J’ai, si je le souhaite, la possibilité d’acheter à terme à un prix fixé au départ. On pourrait faire un raccourci et dire que ça revient à acheter un appartement sur plan.

Put - Je paye une commission. J’ai, si je le souhaite, la possibilité de vendre à terme à un prix fixé au départ.

2 - Si je vends :

Call - En échange de la perception d’une commission, je m’engage à fournir des titres à un prix défini à l’avance.
Si je les possède déjà, il s’agit d’un "covered call".

Put- En échange de la perception d’une commission, je m’engage à acheter des titres à un prix défini à l’avance.

Dans le cas 2, les potentiels de perte sont illimités. Je m’en tiens fermement à l’écart.
Ce sera une approche par le cas 1 uniquement.

Comment ?


Quelques hypothèses :

- Calls à longue échéance sur le secteur de l’énergie traditionnelle.
- Calls sur les secteurs sensibles au retour de l’inflation.
- Calls sur les secteurs "covid-averse" massacrés en anticipation d’une reprise fulgurante type "années folles".
- Puts, le moment venu, sur des boites tech sans avantage concurrentiel et à valo délirante.
- Puts sur certaines Green Tech à des valo délirantes.
- Calls, le moment venu, sur des boites tech qui auront été jetées avec les premières dans le cadre d’une rotation.
- Calls sur certaines valeurs de croissance, timing avant les résultats en essayent d’observer la croissance autrement (trafic web, annonces offres d’emploi etc…)
- Calls sur les valeurs financières juste avant les annonces de la FED -scénario remontée des taux- pari asymétrique, si politique inchangée, stabilité du prix, si hausse des taux, hausse du prix?
- Calls sur les valeurs type ABCA ou Flow Traders avant publication des résultats -la vol ne rebaisse pas, l’activité devrait être florissante.
Idem pour les calls d’opérateurs de places boursières cotés (Euronext, CME Group etc…) avec l’activité record.
- Calls sur valeurs OPA-bles, ayant enregistré des montées au capital.

Tout ça est encore expérimental pour l’instant, je vais réfléchir à quels tests pour commencer.

To be continued…

Dernière modification par PeterParker (08/02/2021 22h24)

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#42 08/02/2021 23h01

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Très bonne lecture que les articles du blog SSI sur les SaaS, je vois que nous avons des lectures communes.
Attention avec l’achat de call OTM "avant un événement". Si la volatilité baisse suite à l’évènement, votre call peut valoir moins qu’avant même si le cours augmente. (Même chose de l’autre coté avec les puts).

Idem pour les OPAs, attention à ne pas se retrouver avec un call OTM au dessus du prix de l’OPA, il n’aurait alors quasi plus de valeur si le marché considère que l’OPA sera un succès.


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[+1]    #43 10/02/2021 17h41

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Merci pour votre retour, @blackfalcon.

Quand vous dîtes :

blackfalcon a écrit :

Si la volatilité baisse suite à l’évènement, votre call peut valoir moins qu’avant même si le cours augmente. (Même chose de l’autre coté avec les puts).

C’est ce qui appelé la volatilité implicite, c’est bien ça ?

En tous les cas je vais prendre mon temps et me documenter soigneusement.

Je préparais mon prochain post avec une synthèse de différentes sources d’information que j’utilise, quand j’ai repensé au " be greedy when others are fearful, and fearful when others are greedy" en lisant la dernière newsletter d’Execsum, lettre d’info’ créée par @LitQuidity sur instagram (memes sur la finance).

ExecSum

Quelques extraits qui m’interpellent :

ExecSum a écrit :

Chicago-based cannabis operator Green Thumb began trading OTC after netting $100M in a stock sale to a single institutional investor (Barrons)

    Amazon & Ford-backed electric vehicle maker Rivian is planning to go public as soon as September at a ~$50B valuation (BBG)

Former 49ers QB Colin Kaepernick is raising $287.5M for a SPAC targeting a socially-driven company with a $1B+ TEV. SPAC will be named Mission Advancement Corp. (WSJ)

Branded Group, a company that acquires and rolls up small ecommerce businesses, emerged from stealth with a $150M funding round (not a typo) led by Target Global (TC)

On est clairement dedans, beaucoup trop d’enthousiasme là !

Un institutionnel qui prends tout le ticket d’une IPO d’un secteur hype hyper concurrentiel, IPO de Rivian projetté à 50bn$ -Ford c’est 45bn$ hein! -, des people qui lancent des SPACs, et un tour de table de VCs d’une boite qui lève des fonds pour racheter des powersellers sur Amazon…

La musique joue à fond et la partie de chaises musicales bat son plein…

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#44 11/02/2021 13h33

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Bonjour,

Merci pour ce petit tour d’horizon de début d’année.

PeterParker a écrit :

2 - Si je vends :

Call - En échange de la perception d’une commission, je m’engage à fournir des titres à un prix défini à l’avance.
Si je les possède déjà, il s’agit d’un "covered call".

Put- En échange de la perception d’une commission, je m’engage à acheter des titres à un prix défini à l’avance.

Dans le cas 2, les potentiels de perte sont illimités. Je m’en tiens fermement à l’écart.
Ce sera une approche par le cas 1 uniquement.

Je ne comprends pas très bien votre potentiel de perte illimité. Si on vends des calls couverts, il n’y a pas vraiment de risque. Pour la vente de puts, c’est pareil, le risque est moindre comparé à acheter des actions sur le marché puisque même si l’action va au tapis, on aura au moins encaissé la prime.

Le potentiel de perte illimité correspond uniquement à une vente de call non couvert ou en étant short sur le marché ou je me trompe ?

Personnellement je trouve la vente de put est très intéressante pour déposer des épuisettes qui rapportent de l’argent et la vente de call couverte est une alternative à l’achat de put mais on a moins la main mise sur l’exécution.

Sinon j’aime beaucoup vos hypothèses et je suis curieux de voir vos futures positions !

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[+2]    #45 11/02/2021 14h41

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Effectivement, la perte illimitée concerne la vente d’un call non couvert ou un short.

Sur la vente de call couvert, c’est votre gain qui est limité (strike + premium) s’il y a hausse et assignation.
Sur la vente de put, votre perte est égale au gap (strike-cours) moins le premium s’il y a baisse et assignation. Mais au pire du pire, le cours sera égal à 0, auquel cas la perte sera douloureuse mais limitée.

Dans le cas 1 (achat de call/put), vous prenez une "assurance" et payez pour.
Dans le cas 2 (vente de call/put), vous vendez une "assurance" et êtes rénuméré pour.

Pour la vente de put en épuisette (donc avec volonté d’être assigné) mentionnée par BriochePainPerdu, cela peut faire sens, mais il faut attention d’avoir l’assise financière pour l’assignation (cours x100), pas pour toutes les actions donc ; ou alors faire rouler l’option avant l’assignation.

Si vous priviliégiez le cas 1, l’achat de call très ITM peut être intéressant dans le cas d’action avec un fort potentiel ou une forte certitude de hausse, puisque la mise et le risque de perte sont moindres (risque limité au montant du premium et/ou la possibilité d’en prendre plus pour le même montant). Par contre, vous prenez un risque sur le temps (il faut que la thèse se réalise dans le temps imparti).

En général, pour des achats, je recommanderais des temps longs (pour ménager la décrépitude de la valeur temps de l’option) et pour des ventes plutôt des temps courts à faire rouler.

Dernière modification par Liberty84 (11/02/2021 14h49)


“It ain’t what you don’t know that gets you into trouble. It’s what you know for sure that just ain’t so.” M.Twain

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#46 13/02/2021 10h09

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PeterParker, le 10/02/2021 a écrit :

Merci pour votre retour, @blackfalcon.

Quand vous dîtes :

blackfalcon a écrit :

Si la volatilité baisse suite à l’évènement, votre call peut valoir moins qu’avant même si le cours augmente. (Même chose de l’autre coté avec les puts).

C’est ce qui appelé la volatilité implicite, c’est bien ça ?

En tous les cas je vais prendre mon temps et me documenter soigneusement.

Oui à cause de la volatilité qu’on retrouve dans le prix des options.
Les exemples (extremes) ont été visible sur Gamestop par exemple. Des Puts avec un strike très inférieur au cours de fin janvier ont assez peu perdu de valeur entre mis janvier et fin janvier alors que le prix s’est envolé. Encore une fois c’est un exemple extreme, mais c’est aussi valide dans l’autre sens. Si la volatilité baisse au fur et a mesure de l’augmentation du prix de l’action, vous pouvez avoir des surprises en particulier des calls OTM.
Ceci étant dit je ne suis pas du tout un spécialiste et je pense que bien d’autres investisseurs ici sont bien plus habitué aux options.


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#47 23/02/2021 15h39

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Bonjour,

Merci à tous pour vos réponses et de l’intérêt pour ma file !

Effectivement j’avais mal interprété le cas 2, le risque c’est surtout le coût d’opportunité dans la vente de call -vente forcée d’un titre performant-, et l’immobilisation de cash pour la vente de puts.

En tous cas, l’univers des options est tout juste passionnant. Je vais faire un test virtuel sur une plateforme pour me familiariser avant de tester avec du real skin in the game dans tous les cas.

Je ne suis pas pressé et vais prendre le temps de faire les choses bien, surtout qu’il y a aussi une "bulle" sur le marché des options.

Dans le même temps, je vais essayer de finir avant ce weekend la récap’ de mes différentes sources d’info.
Le marché est bouillonnant et j’ai de plus en plus de mal à y consacrer le temps qu’il faudrait pour bien travailler…

En attendant, je suis tombé sur ces deux plateformes, intéressantes pour identifier les titres "trending" et pour trouver les titres à la plus forte volatilité implicite.

Unbiastock - Reddit Trending Stocks

Barchart.com - Highest IV Options

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[+1]    #48 23/02/2021 20h16

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Bon, c’est parti pour la simulation :

Mouvements entrepris :

Achat :

Put Tesla Feb 26’21 Strike 400 : 5 contrats
Prime payée : 5 * 0.27 * 100 = 135 + 4 (frais) = 139
La position est baissière sur Tesla sur échéance très courte. Scénario, revendre le contrat pour une PV rapide.

Logique : ticket de loto sur remous à très court terme

Put MicroStrategy MSTR Mar 19’21 Strike 700 : 1 Contrat
Prime payée : 1 * 99.2 * 100 = 9 920
La position est baissière sur MSTR sur échéance  courte. Scénario, revendre le contrat pour une PV rapide.

Logique : un mois, c’est long dans l’univers volatil des cryptos. Société qui s’est endettée d’1MD pour acheter du BTC. Idée reprise du dernier post de JohnGaltTagart.

Vente :

Put FactSet Research FDS Mar 19’21 Strike 300 : 5 contrats
Prime encaissée : 5 * 7.9 *100 = 3950
L’objectif est haussier sur FDS à court terme : si le cours monte, l’option ne devrait pas être exercée par l’acquéreur et la prime sera conservée.
Si jamais assignation, l’achat serait réalisé et le PRU serait de 300-7.9 = 292.1

Logique : Au pire, belle société de croissance.

Put Exxon XOM Feb 26’21 Strike 65
Prime encaissée : 10 * 10.05 * 100 = 10 050
L’objectif est haussier sur XOM à court terme : si le cours monte, l’option ne devrait pas être exercée par l’acquéreur et la prime sera conservée.
Si jamais assignation, l’achat serait réalisé et le PRU serait de 65-10.05 = 54.95

Logique : Au pire, bon fond de portefeuille. Biais haussier sur l’énergie à très court terme avec l’actualité hivernale.

Le coût de couverture de ces deux positions est une immobilisation de cash de :

FDS = 5 contrats * 300 strike * 100 = 150 000
XOM = 10 contrats * 65 strike * 100 = 65 000



Passionant ! Si l’investissement en action est  le "commerce des promesses", pour reprendre le terme de Pierre-Noel Giraud, celui en options est sans nul doute le "commerce des probabilités" !

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#49 24/02/2021 17h38

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INFJ

Bienvenue dans le monde des options ! big_smile

Quelques remarques de débutant qui ne valent pas grand chose mais je me questionne sur le choix de vos strikes et échéances sur certains contrats.

TSLA : Strike presque 50% plus bas avec un délai de 4 jours sur une entreprise adoré par une grosse communauté…La probabilité est clairement infime je pense. Clairement on est pas loin des proba du loto.

XOM : Avec un strike aussi élevé et une échéance aussi courte, il y a de grandes chances pour que vous soyez assigné. Néanmoins cela vous fait un PRU similaire au prix du marché lors de la prise de position non ? Du coup l’intérêt n’est-il pas assez limité ?

En tout cas, je suis curieux de voir comment vont se déboucler les contrats.

Au plaisir d’échanger !

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#50 04/03/2021 17h55

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Bonjour à tous,

Suivi des expérimentations sur les options :

- Démarrage de l’expérience le 23/02 - [/livre]
VIX= 23
Cours Tesla : 700$
Cours MSTR : 691$
Cours XOM : 55$
Cours Factset : 303$

Primes encaissées : 3950 (fds) + 10 050(xom) = 14 000
Primes payées : 139 (tsla)+ 9920 (mstr) = 10 059
Différence : 3941
Cash immobilisé pour couvrir les puts : 150 000 (fds)+ 65 000(xom) = 215 000

Evénements survenus au 04-03 :

- Expiration du call TSLA sans valeur : perte séche de 139$
- Assignation des 1000 titres XOM a 65 = le prix de revient de ces titres est du coup 65-10.05 = 54.95
Le titre cote aujourd’hui 58.

Aujourd’hui, on a :

VIX= 27

Cours Tesla : 645$
Cours MSTR : 694$
Cours XOM : 58$
Cours Factset : 312$

La position des instruments est la suivante :



- Le cours de FDS est monté, en conséquence de quoi  la valeur du put s’est dépréciée. Si les 5 contrats sont rachetés, une PV de 1 960$ sera générée.

- MSTR : le cours a rebondi au cours de ces deux dernières semaines avant de rebaisser au même niveau qu’au 23/02. La position est perdante car l’option a été achetée trop cher. L’idée était bonne mais le timing mauvais.
Le prix de cette option est passé de 50$ hier a 80$ ajd à l’ouverture.
Il reste une bonne dizaine de jours avant l’expiration, cela vaut peut-être le coup de placer un ordre de vente à 120$.

- Pour XOM, les titres ont été acquis. Les frais en traitant deux instruments rendent cette opération sans intérêt par rapport à l’achat de titres directement (ou l’achat de calls lointains).
Une idée à explorer pour "monétiser" cette position serait de vendre un call couvert à présent.

Reflexion à avoir :  l’objectif étant de ne pas être assigné cette fois-ci, comment choisir un strike et une échéance pertinents ?

- Pour TSLA, comme relevé par BriochePainPerdu, l’idée n’avait aucun sens. C’était surtout pour tester un achat d’instrument sur IB. En mode "portefeuille virtuel" je n’arrive toujours pas à trouver comment visionner un graphique d’évolution de prix d’option après avoir cliqué dessus sur les onglets "option chain", je suis renvoyé directement à une pop-up de passage d’ordre.

Malgré tout, la position totale du compte est de + 1 002 167$, soit une PV de 2 167$ pour une exposition initiale de:
cash immobilisé  215 000 - delta des primes 3 941 = 211 059.

Je ne sais pas encore comment interpréter ce chiffre, et encore moins l’évaluer par rapport aux risques de départ.

Le marché commence à bazarder  tout ce qui est tech - y compris des belles REITs de Data Centers comme DLR, CyrusOne, QTS, CoreSite - et avec le combo des rollouts de vaccins, annonces de plan de réouverture (US, UK) et craintes sur les taux, nous sommes peut être au bord d’un grand coup de gouvernail des allocations sectorielles…

Je continuerai le post après, pas de bol je suis tombé malade cette semaine, avec plus d’idées que d’énergie pour les approfondir hmm

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