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[+1]    #576 02/01/2020 07h28

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Le VT est un ETF "ACWi", donc différent du CW8. Il intègre les émergents, les valeurs de petite capitalisation.
La performance est donc logiquement différente.

Étant donné l’importante diversification du portefeuille, se comparer au VT est assez logique.

Dernière modification par maxicool (02/01/2020 07h42)


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[+2]    #577 02/01/2020 09h45

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Bonjour Scipion8,

comme, de manière simplifiée, vous avez comme stratégie d’investir dans un portefeuille diversifié d’entreprises de qualité, sans trop regarder le prix, est-ce que ça ne vaudrait pas le coup de se comparer à un indice factoriel type qualité ?
(je vous prie d’excuser ma simplification extrême)

Il me semble que ce benchmark vous permettrait de mieux identifier vos talents de stock pickers (plutôt qu’un choix d’allocation d’actifs).

Par exemple, afin de ne pas être "pollué" par une allocation géographique stratégique, on peut regarder l’indice MSCI USA Quality. Sur 2019, le MSCI USA a fait (en $, et gross return) 31% et le MSCI USA Quality 39%. Ca fait tout de même une sacrée différence.
Après, il n’est pas facile, lorsque l’on fait plus de 39% de savoir si c’est dû au talent (aux compétences), ou à la chance (même s’il existe quand même des outils dans le domaine).

A noter, qu’il existe différents indices quality chez MSCI (et chez les autres), et que vous pouvez choisir celui qui est le plus approprié.

De manière générale, vous qui aimez les analyses approfondies de benchmarker en contrôlant :
- L’exposition aux facteurs : taille, momentum, value, qualité (et investissement si vous voulez)
- L’exposition aux secteurs
- L’exposition géographique

Et encore une fois, même lorsque l’on a fait ça, il n’est pas facile de savoir si un coup de chance ou du talent.

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[+1]    #578 02/01/2020 09h55

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Comme souligné par Maxicool, le sous-jacent entre VT et CW8 n’est pas le même, ce qui a génèré une différence de 1,7% à fin novembre 2019, si j’en crois ce lien :

Factsheet MSCI ACWI

Par ailleurs, la devise de référence de ces 2 ETF est également différente :
Le VT est exprimé en USD, le CW8 est exprimé en EUR.

Comme l’Euro s’est déprécié de 2% en 2019 (à la louche) et que les actions US représentent environ 60% des indices MSCI World / ACWI, la performance du CW8 est cette année un peu plus élevée que celle de VT, de l’ordre de 1.20%, juste en raison de la dépréciation de l’Euro par rapport à l’USD.

Evidemment, si l’USD venait à se déprécier par rapport à l’EUR, cela serait l’inverse.

Personnellement, comme ma devise de référence est l’EUR (je vis en zone Euro et compte y rester à terme), je me compare au MSCI ACWI libellé en EUR et dividendes nets réinvestis.

Dernière modification par JB0660 (02/01/2020 10h03)

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[+1]    #579 02/01/2020 11h12

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Bonjour Scipion8,

J’allais vous faire la même proposition que Fructif mais avec l’indice MSCI World Growth qui collerait bien à votre style de gestion. Celui-ci pondère les entreprises selon leur croissance passée et future en terme de EPS et de CA. Il est également moins pondéré en valeurs technologiques que le Nasdaq-100 (28,12% de l’indice vs plus de 50% pour le Nasdaq).

Sa performance jusqu’à fin novembre est de 30,27%, en incluant décembre elle devrait dépasser les 35% (MSCI n’a pas encore mis à jour la fiche de l’indice sur l’année complète).

La comparaison semblerait ainsi plus juste qu’avec un world classique.

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[+2]    #580 02/01/2020 12h18

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@Cricri : OK, alors si on prend le CW8, la performance relative (que j’appelle un peu abusivement "l’alpha" de mon portefeuille en supposant qu’il n’est pas plus risqué que l’indice, ce qui me semble à peu près correct compte tenu du nombre de lignes et de l’absence de levier) du portefeuille en 2019 est d’environ 28,9-28,3 = +0,6 point de pourcentage. Il se décompose en :

- une performance "tactique" de +1,8 point de pourcentage : c’est la somme pondérée des performances relatives des 5 poches par rapport à leurs benchmarks respectifs. Cela mesure la performance de mon stock-picking, de la calibration et de la gestion de mes lignes.

- une performance "stratégique" de -1,2 point de pourcentage : c’est le coût d’être surpondéré sur la France (notamment small caps) et sous-pondéré sur les USA. Cela mesure la performance de mon allocation géographique. (L’existence d’avantages fiscaux comme le PEA et le PEA-PME et l’avantage informationnel pour un investisseur français justifient à eux seuls une surpondération de la France, même si elle était très excessive début 2019, moins maintenant.)

Cela peut sembler peu, mais sur un portefeuille d’1M€, le point de performance coûte ou rapporte 10k€ / an, et surtout cet argent gagné va capitaliser sur la durée.

Par ailleurs il faut toujours garder en tête le risque d’un portefeuille quand on discute d’une performance. Il est extrêmement simple de battre le CW8 : il suffit de l’acheter avec du levier. On battra ainsi le CW8 9 années sur 10. Et la 10e année, on se fera rincer si on a mal calibré le levier.

Toute ma gestion de portefeuille est guidée par ce qui va se passer cette 10e année (en partie parce que la 10e année est ma spécialité professionnelle) : je ne veux pas devoir liquider mes lignes pour cause d’appels de marge (= pas de levier), je ne veux pas me poser la question de devoir liquider mon portefeuille en cas de rumeurs de faillite de SocGen (cf. Kerviel / 2009, notes actuelles par les agences de notation : A/A1/A+, soit environ 3 crans de moins que la République française, notée AA/Aa2/AA) ou d’Amundi (notée A+ par Fitch), par exemple, et je veux pouvoir être confiant dans les entreprises que je détiens, pouvoir évaluer leurs fondamentaux. Mon approche correspond exactement à ces objectifs, tout en limitant au maximum le risque de sous-performance (voire en grattant un peu de surperformance) les 9 années sur 10 où tout va bien.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------
@Maxicool et JB0060 : Merci pour ces précisions. D’accord avec vous, Maxicool, pour dire que le MSCI ACWI est a priori un benchmark plus pertinent pour mon portefeuille, compte tenu de stock-picking ciblant aussi des small caps sur tous les marchés. (Cf. par exemple ma liste 2020 au JeuTheBull : je détiens en réel 9 de ces small caps étrangères).

C’est vrai qu’il faut garder en tête l’effet du taux de change. Je suis actuellement payé en $ et mes pays de mission sont souvent plus liés au $ qu’à l’€ (pas en zone franc CFA, cela dit). Cela dit, ma compagne souhaite construire notre avenir en Europe (alors que ça me dirait bien de faire le globe-trotter en famille), donc un ETF MSCI ACWI en € serait sans doute le benchmark le plus pertinent. Pour le moment je vais rester avec le VT, par facilité (c’est celui que me donne IB).
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------
@Fructif et MrDividende : Le choix du benchmark doit refléter ce que l’on veut mesurer et les contraintes sur la construction du portefeuille :

- Je préfère prendre un MSCI World plutôt qu’un MSCI World Growth comme benchmark car je veux mesurer si mon choix ("factoriel") en faveur des entreprises de croissance crée ou non de la performance !

- Si l’on "m’obligeait" à n’investir que dans des valeurs de croissance, alors effectivement le MSCI World Growth serait un benchmark plus pertinent, qui me permettrait de mesurer si je suis compétent pour faire du stock-picking dans cet univers particulier. Mais rien ne m’oblige à ne choisir que des valeurs de croissance, et d’ailleurs ce n’est pas du tout le cas ! Je détiens peut-être en portefeuille plus de valeurs de type "value" que la plupart des investisseurs value du forum ;-) J’ai du Haulotte, Manitou, Akwel, Plastivaloire, Stef, Guillin, Actia, Delfingen, Jacquet Metals, Plastic Omnium, High Co, Le Bélier, Linedata, GEA, NRJ, Gaumont, Graines Voltz, Odet, Total Gabon, Infotel, Neurones, Prismaflex, PSB, LDLC, U10, Lacroix etc.

- Un exemple de contrainte "dure" est la limitation réglementaire de l’univers de l’investissement pour le PEA-PME, par exemple. Ce n’est pas pertinent de le comparer à un ETF Monde (mais à l’échelle de mon portefeuille global, ce n’est pas vraiment un souci).

- Un exemple de contrainte "molle" est l’accès à l’information sur les entreprises : pour des raisons notamment linguistiques, il est bien meilleur pour moi en France et aux USA qu’au Japon, par exemple. Il serait à mon sens assez irrationnel pour moi d’aller faire du stock-picking au Japon juste pour ne pas trop m’éloigner du MSCI World ou ACWI (même s’il y a quelques beaux contre-exemples sur le forum).

Bref, il n’y a pas de benchmark parfait, mais le plus logique pour un portefeuille diversifié comme le mien, c’est un MSCI ACWI. Mais je suis bien plus focalisé sur la performance par rapport aux benchmarks "tactiques", pour chaque zone géographique (S&P500 etc.), même si là encore il y aurait à redire : mon portefeuille IB n’est qu’à 86% nord-américain, et sa surperformance face au S&P500 aurait été meilleure sans les valeurs émergentes (notamment chinoises).

Au-delà de la discussion sur le benchmark, je suis tout à fait d’accord pour dire qu’un comparaison de mon portefeuille avec des indices factoriels serait pertinente et intéressante. Je vois mon approche du stock-picking comme très proche de l’investissement factoriel, simplement avec des instruments différents (titres vifs vs. ETF). Je regarde la performance et l’orientation globale du portefeuille et je module différents facteurs en conséquence :

- taille : actuellement je suis surpondéré en small caps, mais j’ai un peu réduit ce biais en augmentant mes positions sur Google et Amazon

- croissance : facteur très marqué sur mon portefeuille IB, mais je me calme un peu pour réduire la volatilité, alors que je souhaite accentuer ce facteur sur mes portefeuilles français et européen

- qualité : je souhaite renforcer ce facteur, à mon sens insuffisamment marqué, sur tous mes portefeuilles

- value : très sous-pondéré sur mon portefeuille IB, beaucoup plus accentué sur mon portefeuille français (et je suis à l’aise avec cela pour 2020)

A cela, j’ajoute des filtres sectoriels, ce qui est pour moi un argument clef en faveur des titres vifs et contre un investissement factoriel en ETF.

Pour moi, le stock-picking se décompose en différentes compétences :

1) la capacité à choisir les bons facteurs, au bon moment

2) la capacité à appliquer des filtres sectoriels pertinents

3) la capacité à choisir des entreprises représentatives de ces facteurs

4) la capacité à bien calibrer ses lignes

5) la capacité à bien gérer ses lignes (renforcement, allègement, vente)


Il n’y a donc pas du tout d’opposition entre le stock-picking et l’investissement factoriel, il y a un continuum entre la pure gestion indicielle 100% ETF Monde et le stock-picking, avec l’investissement factoriel entre les 2. En tout cas, mon goût, et j’espère, ma compétence sont davantage dans la réflexion sur les facteurs et les secteurs, que sur le "décorticage" des comptes de telle ou telle entreprise (même si ça m’arrive).

Pour 2019, mes choix sectoriels ont été pertinents pour mon portefeuille IB (la compétence 2 : cf. graphique ci-dessous). Je pense que mes choix factoriels (croissance / qualité, la compétence 1) aussi, globalement (même si le value a pris sa revanche en fin d’année). En revanche, je dois certainement beaucoup m’améliorer sur la compétence 3 pour pouvoir dégager un alpha plus significatif.

Dernière modification par Scipion8 (02/01/2020 12h56)

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#581 02/01/2020 15h04

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En revanche, je dois certainement beaucoup m’améliorer sur la compétence 3 pour pouvoir dégager un alpha plus significatif.
****
Bonjour Scipion8,
Avec plus de 600 lignes ET une approche buy and hold il est mathématiquement impossible de dégager un alpha significatif…  Peter Lynch avait autant de lignes que vous voire plus mais aussi une concentration bien plus forte sur ses meilleures idées.

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#582 03/01/2020 21h00

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Scipion8 a écrit :

@Footeure :[/b] Rien n’empêche a priori un investisseur amateur de sélectionner les champions en émergence (du type GAFAM dès les années 2000), ou même, s’il est trop compliqué d’identifier ces champions, de simplement répliquer les pondérations de l’indice. Mais la plupart ne le font pas parce qu’ils trouvent ces champions en émergence toujours trop chers et trop risqués.

Rien empêche, rien n’empêche, c’est vite dit.

La plupart des boites tech des années 2000 sont mortes ou ont déçues (ebay, Yahoo). Amazon est une rare exception. Microsoft ne doit son salut que grâce à un changement dans le management, sinon la société prenait le chemin d’IBM. Adobe a su se transformer, mais c’est également grâce à son management qui a été particulièrement visionnaire.

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#583 04/01/2020 01h31

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@Marcopolo : Mon intuition initiale rejoignait votre point de vue : je pensait que la diversification du portefeuille sur des centaines de lignes ferait converger sa performance vers l’indice.

Mais mon portefeuille IB, très diversifié lui aussi (300 lignes), m’a fait réaliser que le nombre de lignes (plus ou moins équipondérées) faisait quasiment disparaître le risque (= l’exposition) idiosyncratique, mais ni le risque sectoriel, ni le risque factoriel. En effet, je n’ai pas choisi ces 300 lignes au hasard, mais en appliquant mes convictions en matières sectorielles (= surpondération de la techno et de la santé, sous-pondération de l’énergie et des utilities) et factorielles (= surpondération des facteurs taille et croissance, sous-pondération du facteur value).

Ce sont ces orientations sectorielles et factorielles qui expliquent comment mon portefeuille IB a pu accumuler une surperformance importante face aux indices (jusqu’à +15 et +20 points face au S&P500 et MSCI ACWI) les 8 premiers mois de 2019, avant d’en perdre une bonne partie le dernier tiers de l’année.

Mathématiquement, le nombre de lignes n’est pas une bonne mesure de la diversification d’un portefeuille : ce qui compte davantage, c’est la calibration des lignes (comme vous le mentionnez s’agissant de P. Lynch), et les orientations sectorielles et factorielles.

Je pense que mon nombre de lignes va plafonner vers 700-750, mais pour autant je pense qu’un alpha (positif ou négatif !) significatif de ce portefeuille est possible, reflétant ces expositions sectorielles et factorielles assez prononcées.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------
@IH : Je suis d’accord pour dire que ce n’est pas toujours évident d’identifier les futurs champions. Mais à mon sens, on peut (et on doit) s’y exposer de façon assez simple. Par exemple :

1) Acheter l’indice (ETF) : c’est vraiment la façon la plus simple de s’exposer aux futurs champions, dont le poids dans l’indice croîtra naturellement au fil de leur progression.

2) Combiner ETF et titres vifs : si on considère trop difficile de dénicher les futurs champions, ou si on a d’autres préférences en matière de stock-picking, on peut néanmoins s’exposer de façon certaine aux futurs champions en réservant une certaine proportion du portefeuille aux ETF.

3) Construire un portefeuille de titres vifs avec une déviation maximale de l’indice : si on préfère le stock-picking aux ETF, on peut quand même s’exposer de façon certaine aux futurs champions en appliquant une règle automatique, du type : "la déviation entre le poids d’une action dans l’indice et son poids dans le portefeuille ne dépassera pas x%" (avec un x suffisamment petit). Ainsi, si une action commence à prendre de l’importance dans l’indice, on s’y exposera automatiquement - même si on la trouve trop chère ou trop risquée. Ce genre de règles aurait permis à beaucoup de portefeuilles de titres vifs d’acheter les GAFAM "automatiquement" de façon assez précoce.

4) Privilégier une approche croissance : l’avantage d’un stock-picking orienté croissance, c’est qu’il va permettre d’identifier et de sélectionner "automatiquement" (si on a une approche quantitative) toute firme dont le chiffre d’affaires croît de façon importante et régulière. Bien sûr, toutes ces entreprises ne deviendront pas des leaders de façon pérenne, mais les futurs champions y figurent.

C’est l’approche (4) que je suis principalement pour mon portefeuille US : quand j’achète des dizaines d’entreprises du SaaS, je sais bien que toutes ne deviendront pas de futurs GAFAM. Il est très probable que certaines péricliteront. Mais il me suffit que quelques-unes percent pour compenser largement les pertes sur les autres. (Par ailleurs je parie sur le fait que beaucoup se feront racheter par les GAFAM.)
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Un point rapide sur mes derniers renforcements de portefeuille :

- Europe : Mensch und Maschine Software, Eckert & Ziegler, Carl Zeiss Meditec, Varta (Allemagne), Amplifon (Italie), Aedifica, Euronav, Barco (Belgique), Givaudan, Interroll, Sika (Suisse), Solaria Energia (Espagne), Castellum, Elekta (Suède), Kone (Finlande), SimCorp (Danemark)

- Canada : Kinaxis

- USA : Digital Turbine

- Emergents : Banco Santander Brasil (ADR)

Mon prochain renforcement, vers la fin du mois de janvier, devrait a priori être orienté vers la France, sur le PEA et PEA-PME, avec a priori une approche majoritairement value. (Il s’agit de réduire un peu le risque factoriel lié à la forte orientation croissance de mon portefeuille US.) Des renforcements sur Stef, Envea, Delfingen, Manitou, Akwel, sont probables. D’autres candidats pour des renforcements, sur lesquels j’hésite encore, sont Odet, Haulotte, Linedata, Groupe Open, Keyrus, Neurones, Guillin, SFPI, Focus Home, Hexaom. Et dans un style croissance plus habituel pour moi : Microwave Vision, Esker, Pharmagest, Devoteam, Gérard Perrier. Très peu de nouvelles lignes a priori, hormis peut-être Pierre & Vacances (recovery) et une nano cap (jamais mentionnée sur ce forum).

Plus tard dans l’année, je ferai un autre renforcement mensuel France / PEA, davantage orienté vers les large caps de qualité (LVMH, Safran etc.) - plus conforme à mes préférences habituelles.

Le début de l’année boursière est bon, avec une belle surperformance ces 2 premières séances, notamment grâce à mes technos US. J’ai pris position sur Amazon et Google au bon moment. Ces 2 premières lignes de mon portefeuille US, avec Visa juste derrière, apparaissent bien sur cette représentation de mon portefeuille IB. Beaucoup de vert sur les technos, alors que les REITs souffrent. Est-ce que cela sera la tendance de 2020 ?

Dernière modification par Scipion8 (04/01/2020 08h57)

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[+2]    #584 04/01/2020 16h09

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Scipion, si vous me permettez deux critiques, que j’espère constructives :

Scipion8 a écrit :

Le début de l’année boursière est bon, avec une belle surperformance ces 2 premières séances, notamment grâce à mes technos US.

Je crois que vous avez d’énormes biais de confirmation, à régulièrement comparer votre surperformance sur des durées de plus en plus éphémères. Or, vous avez vu l’année dernière au mois d’octobre 2019, ou même en 2018, que les choses peuvent changer rapidement.

Pour un investisseur buy & hold, dont vous vous réclamez, ce qui compte c’est surtout la performance opérationnelle des entreprises, et donc les résultats trimestriels. Sincèrement, comparer sa performance sur deux jours et en tirer des conclusions, ça rime à quoi ?

Scipion8 a écrit :

J’ai pris position sur Amazon et Google au bon moment. Ces 2 premières lignes de mon portefeuille US, avec Visa juste derrière, apparaissent bien sur cette représentation de mon portefeuille IB.

Sur votre représentation, certes Amazon est un gros carré, mais ne représente que 0,17% de votre portefeuille Scipion ! Seulement 0,17% !

Si je cumule vos trois plus grosses positions, Visa, Amazon, Google, on arrive à peine à 0,32%. Ainsi, si chacune de ces lignes augmentaient de 50% en 2020, l’impact sur votre portefeuille serait à peine de +0,16% !

Donc comment pouvez-vous attribuer (même partiellement) votre performance de ces deux derniers jours à vos investissement récents ? En terme de contribution relative à votre portefeuille, sur deux jours, c’est statistiquement quasi nul.


-

Votre stratégie d’investir dans de très nombreuses actions avec une dominante technologie peut faire tout à fait sens et permettre une surperformance à long terme. En gros, vous avez créé votre propre ETF avec une surpondération sectorielle.

Par contre, les analyses court termistes de performance que vous en tirez régulièrement, a fortiori quand elles sont tintées d’un possible bon stock-picking, tandis que vous avez 600 titres en portefeuille me semblent franchement douteuses…

EDIT : suite au message de Scipion, l’argumentation barrée est sans objet.

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[+1]    #585 04/01/2020 16h59

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@IH : 1) S’agissant de votre 2e point, c’est juste une incompréhension du graphique d’Interactive Brokers :

- Le poids de chaque ligne dans le portefeuille est représenté par sa surface en proportion du rectangle global : en l’occurrence, Amazon a actuellement un poids de 5,1% dans mon portefeuille, Google 3,7% et Visa 2,9%. Donc ces lignes ne sont pas négligeables (compte tenu du grand nombre de lignes de ce portefeuille - 300), et les 2 gros renforcements effectués sur Amazon et Google non plus.

- Le pourcentage indique la contribution de chaque ligne à la performance totale (annuelle) du portefeuille. A la date du rapport, Amazon avait donc contribué à hauteur de 0,17% à une performance annuelle totale du portefeuille de 1,93% (soit environ 9% de la performance), Google avait contribué à hauteur de 0,10% etc. (la somme nette de tous ces pourcentages fait 1,93%).

2) Je ne compare pas mes performances sur des durées "de plus en plus éphémères", hein : je viens de faire mon bilan 2019, et là c’est une nouvelle année qui commence. Regarder régulièrement la performance sert avant tout à comprendre la dynamique du marché et à affiner ma stratégie de renforcement (chaque mois) : quels secteurs surperforment / sous-performent, quels facteurs (croissance, value, rendement, taille…) surperforment / sous-performent…

Depuis septembre 2019, on observe une grande "rotation sectorielle", qui a pesé sur certains secteurs de croissance (le SaaS, notamment, auquel je suis très exposé), alors que certains secteurs value reviennent en vogue. Certains (par exemple JPMorgan) considèrent que c’est une rotation durable, alors que je considère a priori (et surtout j’espère) qu’il n’y a pas de raison de modifier l’orientation croissance de mon portefeuille.

Avant mon prochain renforcement, je dois évaluer si j’augmente encore le facteur croissance dans mon portefeuille, ou si au contraire je le réduis en investissant davantage sur des actions value (a priori c’est ce que je vais faire).

Bien sûr que c’est la perspective de long-terme qui est cruciale pour un portefeuille : mais faire un trajet transatlantique avec un gros paquebot ne dispense pas son capitaine de faire gaffe aux possibles icebergs sur le trajet. Je veux et dois m’adapter à des conditions de marché différentes si elles changent : je ne suis pas un extrémiste de l’investissement croissance / techno, je suis avant tout pragmatique et je m’adapte à l’environnement (ça ne sert à rien de lutter contre les tendances de marché). C’est d’autant plus important de le faire que mes apports mensuels sont de plus en plus petits en proportion de la taille du portefeuille, donc ça prend de plus en plus de temps de faire changer de cap au paquebot : plus le paquebot est gros, plus on doit être réactif.

Par ailleurs, je note que le timing de la "photo" pour évaluer la performance compte beaucoup : ma surperformance était importante fin novembre, moins fin décembre, et elle redevient plus sympathique en seulement 2 jours. A terme, j’espère néanmoins atteindre un alpha plus stable et régulier.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Voilà quelque chose que je n’aurais pas cru possible : mes biotechs françaises rebondissent des profondeurs de la cote, après 3 ans de chute quasi constante ! Elles ne sont plus en moins-value "que" de 33% (sur 3 ans, il y a quand même un beau coût d’opportunité). D’où l’intérêt du buy & hold même sur des lignes jugées "sans espoir" ? (mais au sein d’un portefeuille très diversifié) Une seule est en PV, cela dit. Il faudrait qu’elles rebondissent beaucoup, beaucoup plus haut pour me convaincre de remettre un jour des sous dans cette aventure…

Dernière modification par Scipion8 (04/01/2020 18h14)

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#586 04/01/2020 19h56

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Même constat sur les biotechs.
Mon échantillon n’est que de 2 valeurs :
VALBIOTIS
PÉRIODE        VAR.   + HAUT   + BAS
1er Janvier    +1.79%    2.35    2.18
1 semaine    +8.57%    2.35    2.08

INVENTIVA
PÉRIODE        VAR.    + HAUT   + BAS
1er Janvier    +15.53%    4.38    3.68
1 semaine    +12.77%    4.38    3.47


Dif tor heh smusma

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[+3]    #587 20/01/2020 02h12

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Bon début d’année pour mon portefeuille IB (USA et émergents) : +8% YTD soit environ 5 et 5,5 points de plus que le S&P500 (SPXT) et un ETF Monde (VT).

C’est une revanche après une fin d’année 2019 difficile. Depuis début 2019 (13 mois), le portefeuille a surperformé 7 mois, sous-performé 3 mois (notamment lors de la "Grande Rotation" de septembre / octobre, des valeurs de croissance vers les actions value), et a performé à peu près en ligne avec les indices pendant 3 mois.

L’année 2019 a été instructive sur le comportement du portefeuille : je sais désormais que malgré le nombre important de lignes, il peut accumuler rapidement une surperformance importante… et la perdre encore plus rapidement ensuite. Si le début d’année euphorique se poursuit, j’espère accumuler une dizaine de points de surperformance, qui me serviront de "coussin" lors de l’inévitable correction.

Comme d’habitude, mes portefeuilles français performent à peu près en ligne avec les indices (+2% YTD) et mon portefeuille Binck (Europe + Canada) fait +3% YTD.

Une orientation stratégique sur laquelle j’ai une assez forte conviction pour 2020, c’est la préférence pour les small caps, après 2-3 années consécutives de sous-performance (3 ans aux USA, 2 ans en France). Je pense qu’elles prendront leur revanche cette année.

Je souhaite donc ajouter des small caps à mon portefeuille dans toutes les régions couvertes par mon portefeuille : USA, France (renforcement en préparation d’ici la fin du mois), Europe, voire même pays émergents.

C’est dans cet esprit que j’ai décidé d’ajouter à mon portefeuille, après le Canada en décembre, un nouveau pays : l’Australie. Mon nouveau portefeuille australien est très orienté small & mid caps de croissance, notamment technologiques : Cochlear, Altium, Appen, Afterpay, Electro Optic Systems, EML Payments, Viva Leisure, Carbon Revolution, Seek, Bigtincan, Xero (merci à Corran), Envirosuite et Scidev (merci à CroissanceVerte).

Je considère cet investissement comme doublement risqué : (i) il s’agit d’un nouveau marché pour moi, et (ii) il s’agit de valeurs de croissance avec des multiples de valorisation élevés. Par conséquent, j’ai sous-dimensionné les lignes, excepté Cochlear (aides auditives) que je suivais depuis un bon moment. J’ai acheté ces actions australiennes via IB, et non via Binck comme pour mes actions canadiennes, car je trouve les coûts de transaction sur Binck trop élevés pour des petites lignes.

Sur ma watchlist australienne : Aristocrat Leisure, James Hardie Industries, Infomedia, Nanosonics, Janison Education, Rhipe, Zip, Baby Bunting, BWX, Livetiles. Je n’ai pas encore acheté ces actions car il y a toujours quelque chose qui me gêne sur ces entreprises - en général la valorisation, parfois aussi la croissance ou la rentabilité.

La lecture de la file de portefeuille de CroissanceVerte me fait penser à un risque de formation d’une bulle sur les valeurs environnementales. En effet, un contexte général de valorisations élevées (voire de possible fin de cycle), comme actuellement, est propice à la formation de micro bulles "locales", comme on l’a vu en 2017 avec les cryptos, en 2018 avec le secteur du cannabis, et en 2019 avec Beyond Meat. Je pense que le secteur environnemental est un candidat possible pour la prochaine bulle "locale", car le climat général (le millénarisme environnemental, la pression croissante sur les responsables politiques et les entreprises pour se rallier à la religion verte) est irrationnel (comme il l’était pour les cryptos, le cannabis ou les steaks vegan) - et en bourse cela conduit à des bulles.

Je souhaite exposer mon portefeuille à ce "risque" positif, en gérant éventuellement ces lignes de façon active (exceptionnellement, pour moi) : j’ai donc suivi CroissanceVerte sur Ballard Power Systems, Perma-Fix Environmental Services, Generac et Ormat Technologies, et j’ai aussi acheté SolarEdge Technologies et Enphase Energy, que j’avais sur ma watchlist. Je considère ces investissements très risqués (et d’ailleurs certaines de ces entreprises sont les cibles des vendeurs à découvert), donc j’ai sous-dimensionné ces lignes. C’est plus de la spéculation de ma part que de l’investissement, mais si une de ces valeurs s’avérait un jour une vraie valeur de croissance et de qualité, ce serait une heureuse surprise.

J’ai aussi acheté Kornit Digital, une firme israélienne spécialisée sur les imprimantes pour textile, mais rien à voir avec le thème environnemental. C’est juste une petite valeur de croissance que je suivais depuis un moment.

Prochaine étape : renforcement d’ici la fin du mois de mon portefeuille de small caps françaises (sur PEA-PME), avec une approche a priori majoritairement value (pour équilibrer mes achats de small caps étrangères essentiellement orientés croissance, notamment pour des raisons fiscales de minimisation des dividendes étrangers).

PS : Je n’ai pas encore répondu aux questions qui m’avaient été posées sur cette file sur Unibail, Haulotte, U10, Visa, Nio et Borussia Dortmund. Désolé pour le retard, je vais me replonger dans ces dossiers afin de fournir des réponses argumentées ces prochains jours.

Dernière modification par Scipion8 (20/01/2020 02h18)

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[+1]    #588 20/01/2020 10h01

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Bonjour Scipion8,

Très honoré d’avoir pu vous donner des idées, vous qui n’en manquez pas !
J’ai moi aussi découvert le marché australien (en y déterrant deux pépites) si dynamique, et parfois si volatil… Nous nous retrouvons sur Electro Optic Systems, Nanosonics, Xero, Afterpay et EML Payements. Je surveille Cochlear (j’ai déjà Amplifon et Demant pour un portefeuille « CroissanceGrise » !). J’aurai plaisir a explorer votre watchlist.

De mon côté, j’ai également une ligne Advance Nanotek (ANO). Ils fabriquent des poudres d’oxyde métalliques pour la cosmétique et la protection solaire. C’est un marché évidemment porteur, même sans tenir compte du réchauffement climatique : les australiens en savent quelque chose ! Après un premier semestre en mode fusée, ils ont consolidé sur le second et j’ai bon espoir de voir reprendre leur croissance en 2020 avec leur matière première locale, leur portefeuille de brevets, leurs usines de production en renforcement et leur réseau de sous-traitants et de clients solide dans le monde entier, patiemment mis en place depuis 20 ans. Ils me font un peu penser à Scidev…

Pour ce qui est de la bulle potentielle sur l’environnement, c’est bien sur une possibilité et je ne la néglige pas. Mais même si les ralliements et initiatives dans cette direction sont parfois très irrationnels et opportunistes, je ne pense pas que la croissance de ce secteur soit si irrationnelle que ça. Je crois que l’échéance d’une modification irréversible du climat ne permet pas de la reléguer au rang des modes comme celles que vous citez. Cela n’empêche pas d’avoir du discernement dans la sélection des valeurs qui parfois, elles, surfent sur un effet de mode. De même, le secteur n’étant pas encore mature, la sélection naturelle va jouer et elle peut être brutale…

Dernière modification par CroissanceVerte (20/01/2020 10h06)


Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !

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[+1]    #589 20/01/2020 10h20

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Bonjour,

Je vous remercie de poster aussi souvent vos états, vos convictions et aussi les explications adjacentes à vos doutes. Je trouve que vous les exprimez de manière structurée ce qui aide à la compréhension et une réintégration dans mes réflexions. L’ensemble des informations partagées est toujours éclairantes de vos convictions et je me permets de les digérer  (dans le sens où je m’en nourris pour établir mes convictions) et il m’aide à me forger ma propre conviction. Nulle doute que peu d’entre nous feront comme vous, gérer 600 lignes me semblent une source de noyade pour moi bien plus inquiétante que la source de gains de quelques pour cent supplémentaires (hypothétique).
La vraie problématique que je vois pour moi à constituer des portefeuilles spectaculaires comme le votre est double:
1/ Comment réanalyser de manière rationnelle et à quelle fréquence ces 600 valeurs et voir si dans le stock picking effectué à une époque n, les fondamentaux n’ont pas évolué pour telle et telle société et devraient ne plus être là (une sorte de momentum stock picking) Je pense imaginer votre réponse en mode statistique mais c’est quand même un souci pour moi de gérer à terme statistiquement un portefeuille que je ne maîtriserai plus.
2/ Ce deuxième point rejoint partiellement le premier, comment puis je faire vivre un portefeuille pareil dans le temps ? Comment gérer physiquement dans le temps la complexité de 600 lignes ? Je veux dire par là, un événement de vie se produit. Je veux vendre mon portefeuille. (Ou en vendre 25%) Comment faire ? Comment gérer un tel paquebot ? La maîtrise humaine rationnelle d’un tel portefeuille ne me semble pas possible pour moi. Comment le voyez vous évoluer dans l’avenir ? Je vous poserai une question presque philosophique: Est ce que ce n’est pas votre portefeuille qui vous tient dans ses mains ? (bien sur prenez le sous forme de boutade)

Bien à vous,

Corrections: De multiples erreurs et imprécisions de langage.

Dernière modification par johntur (20/01/2020 12h29)


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#590 20/01/2020 10h33

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Je suis curieux Scipion, quelle est votre devise de référence sur IB ?

Quelles sont les actions les plus contributrices à cette surperformance YTD ?

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[+4]    #591 20/01/2020 13h14

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@Chlorate : La devise de référence de mon portefeuille IB est l’euro.

Cette table montre les principaux contributeurs à la performance de ce portefeuille jusqu’ici en 2020 :

Les mêmes données sous forme de "heat map" sectorielle (les pourcentages représentent la contribution de chaque valeur à la performance totale du portefeuille en 2020 : 8% YTD) :

Les 25 premiers contributeurs en 2020 sont, par ordre décroissant : Alphabet (+0,44%, grosse position renforcée significativement fin décembre 2019), Visa (+0,30%, une de mes fortes convictions), Shopify (+0,14%, une position qui est devenue grosse "toute seule"), Alteryx (+0,12%), Apple (+0,11%), Amazon (+0,11%), Virgin Galatic, Paycom, Zscaler, Paylocity, RingCentral, MongoDB, NetEase, Facebook, Tal Education, Blackline, Twilio, JD, MercadoLibre, Cyberark, Match Group, Trade Desk, AMD, Tesla et Wix (+0,06%).

Ces 25 premiers contributeurs représentent une contribution cumulée à la performance de +2,5%, soit seulement 31% de la performance totale ! Intuitivement, j’aurais dit beaucoup plus, et j’ai dû vérifier : c’est bien ça. Cela montre bien la forte dilution du risque idiosyncratique : le portefeuille ne performe pas en raison de telle ou telle valeur, mais par ses orientations sectorielles (surpondération des technos) et factorielles (surpondération du facteur croissance).

En gros, on peut dire que la performance est le résultat (i) de géants technos qui continuent à progresser, (ii) d’un rebond dans le secteur du SaaS, qui avait bien souffert fin 2019, et (iii) d’un rebond des valeurs chinoises, qui avaient aussi souffert en 2019. Mon portefeuille est très bien exposé à toutes ces tendances. Pour le reste de l’année, je suis plus confiant sur (ii) et (iii) que sur (i).

La plupart des indicateurs de risque (calculés par IB) sur le portefeuille depuis ses débuts (fin juin 2018) sont à l’avantage de mon portefeuille, en comparaison avec les indices : le ratio Sharpe du portefeuille n’est que légèrement supérieur au S&P500 et le maximum drawdown légèrement inférieur, mais le ratio Sortino et l’information ratio sont eux nettement en faveur de mon portefeuille.

De façon surprenante, le beta est inférieur à 1 : 0,96 par rapport au S&P500, 0,97 par rapport à un ETF Monde - j’espère que je lis correctement la table - donc la surperfomance correspond bien à de l’alpha et non à une prise de risque supérieure à l’indice (concentration, levier, valeurs volatiles etc.).

Ce beta proche de 1 traduit l’une de mes principales convictions : la technologie est un secteur défensif - car elle est devenue indispensable dans la vie des entreprises et des particuliers. Jusqu’ici ce portefeuille a encaissé les corrections plutôt bien (en gros en ligne avec l’indice).

En 2019, mon levier moyen sur ce portefeuille IB était environ 1,02 : je n’utilise le levier que pour renforcer mes principales convictions lors de corrections significatives, en l’occurrence Visa, avant de réduire le levier en injectant du cash. A l’échelle du portefeuille total, le levier moyen en 2019 était d’environ 1,005 (je n’utilise jamais le levier sur les autres poches).

Actuellement mon levier est de 1,10 sur ce portefeuille IB et de 1,04 sur le portefeuille total. Je ne prévois pas de l’augmenter car j’anticipe une correction ces prochains mois et je souhaite garder au sec la poudre que constitue la marge (notamment sur mon portefeuille IB). C’est l’un des avantages cachés d’un portefeuille diversifié à l’extrême : les plafonds d’utilisation de la marge sont très supérieurs à ceux d’un portefeuille concentré. Actuellement mon pouvoir d’achat sur IB est de 860k€ (pour une taille de portefeuille de 332k€) - et il augmente chaque fois que j’injecte du cash sur de nouvelles lignes. Conformément à l’adage, je sais que c’est à l’occasion des krachs que l’on devient riche, et je garde ces munitions au sec jusqu’à ce que les Barbares soient à nos portes.

Enfin, la distribution des returns depuis les débuts de ce portefeuille IB reflète sa forte orientation croissance : la distribution est beaucoup plus "plate" que celle de l’indice : j’ai davantage de lignes légèrement dans le rouge - signe probable que j’achète beaucoup de valeurs trop cher ; mais cet inconvénient est largement compensé par une "queue de distribution" beaucoup plus "épaisse" "à droite" : une forte surpondération des hauts returns, typique d’un portefeuille orienté croissance. La proportion de gros plantages n’est pas significativement différente de celle de l’indice.


@Johntur : La plupart des lignes n’ont pas vraiment besoin d’être "gérées" - en tout cas, quand tout se passe bien ! ;-) Je ne regarde presque jamais l’évolution du cours ou des fondamentaux de LVMH, Air Liquide, L’Oréal etc. : je leur fais confiance et je les laisse faire leur chemin. Je ne regarde ces belles valeurs que si j’envisage éventuellement de renforcer, typiquement lors d’une correction générale de marché.

Pour répondre à vos 2 questions :

1) Je crois au principe de symétrie entre la décision d’achat et la décision de vente. Si je me définis comme un investisseur fondamental de long-terme, alors j’achète sur la base des fondamentaux, et je dois vendre sur la base des fondamentaux - et non du prix ! Je n’ai jamais de prix-cible (cela m’épargne  beaucoup de travail) : au contraire, je souhaite accompagner le plus longtemps possible des entreprises de qualité. Vendre une entreprise que j’ai achetée pour des raisons fondamentales, quelques mois après, pour une raison X ou Y (mauvaise nouvelle ponctuelle, valorisation "élevée" etc.) ne serait pas cohérent avec mon approche. J’investis sur le long-terme et je donne à ces entreprises le temps de me démontrer leur qualité. Du coup, je n’ai pas le nez collé sur leurs résultats trimestriels - je ne les regarde que si j’envisage de renforcer.

Je ne regarde de près que mes plus gros plantages (MV supérieure à 50%), via mon fichier "Désastres", d’une part, pour apprendre de mes erreurs, d’autre part, pour liquider des lignes éventuellement (mais j’ai du mal).

De façon générale, je crois que la suractivité est l’un des principaux biais destructeurs de performance (sans parler du temps et de l’énergie perdus, et du stress éventuel) et je m’en prémunis par une approche délibérément passive proche de celle d’un investisseur en ETF.

A mon sens, la question de "maîtrise" du portefeuille ne se pose vraiment que dans 2 situations spécifiques :

- les opérations sur titres du type OPA/OPR me forcent à prendre des décisions, et à me replonger dans des dossiers : mais sur un portefeuille de 600 valeurs, cela ne représente environ qu’une dizaine de décisions à prendre chaque année (en général je vends en cas d’OPA car je n’aime pas trop les "situations spéciales" où une OPA/OPR peut traîner en longueur, pénalisant parfois la croissance du portefeuille).

- en cas de krach / forte correction, j’imagine que cela doit être stressant de voir beaucoup de lignes basculer d’un coup dans le rouge : mais je suis (i) conscient que mon portefeuille est un quasi ETF Monde "à ma sauce" et (ii) confiant dans la qualité globale de mes valeurs - donc je ne vendrai pas au fond du gouffre et au contraire je renforcerai (plus facile à dire qu’à faire, évidemment, mais psychologiquement j’avais bien passé la correction de fin 2018, qui m’avait coûté 85k€).

2) Aucun événement de vie ne doit me forcer à toucher en urgence à ce portefeuille boursier. Si c’est le cas, c’est que mon allocation du patrimoine n’est pas appropriée. Je ne prends des risques en bourse que parce que mon patrimoine global est bien diversifié et comprend des couches de protection multiples (pour moi et mes proches) en cas d’événement de vie :

a) J’ai 3 ans de dépenses annuelles en liquidités / monétaire (PEL, essentiellement), auxquelles je ne touche jamais - mais qui me serviraient en cas d’accident de vie.

b) J’ai en outre 10 ans de dépenses annuelles en fonds €, qui ne serviront jamais à renforcer mon portefeuille boursier, mais qui me servent d’"assurance" face aux événements de vie (possible apport pour un achat immobilier etc.). J’applique un principe clair de segmentation de mon patrimoine : la bourse sert à capitaliser, alors que les fonds € servent d’assurance face aux événements de vie. Je ne mélange pas les 2.

c) J’ai plusieurs maisons, au calme en Aveyron, si tout va mal. Je peux ainsi passer facilement d’un train de vie actuel d’environ 30k€ / an à moins de 10k€ / an, tout en vivant bien (peut-être mieux qu’aujourd’hui en Afrique…). J’ai même des "annexes" utiles en cas d’effondrement général (auquel je ne crois pas, hein) : potagers, forêts, collines. Je n’ai pas de souci à retourner à la vie que la plupart de mes ancêtres ont connue ;-)

C’est parce que j’ai ces couches de sécurité que je peux prendre des risques en bourse. Je serais beaucoup plus prudent si je ne les avais pas.

J’ai aussi l’expérience d’"accidents" de vie (en l’occurrence, des âmes généreuses y ont bien aidé), où j’ai tout perdu d’un coup (sauf mon épargne, c’est vrai - cela aurait pu être encore pire). Je suis revenu auprès des miens, en mode "survie", en Aveyron, et j’ai pu rebondir (cela dit à l’époque mon exposition boursière était très faible : j’imagine qu’un krach, s’ajoutant à des difficultés personnelles, doit être difficile à gérer psychologiquement). Cela donne une certaine résilience et confiance en l’avenir.

@CroissanceVerte : Oui, la croissance "grise" est aussi un thème intéressant : j’ai l’incontournable Orpea et Amplifon, je vais regarder Demant.

Je vais regarder Advance Nanotek, et probablement vous suivre si les feux sont au vert.

J’ai peine à croire que vous êtes un pré-retraité de la fonction publique, qui gère paisiblement son parc LMNP sur la côte d’Azur… Votre stock-picking, vos analyses et vos décisions de renforcement me semblent remarquables, et me font plutôt penser à un jeune loup de Goldman Sachs spécialiste de ces secteurs ;-) En tout cas, bravo et merci de vos apports sur le forum !

D’accord pour dire que ma comparaison avec les "micro bulles" des cryptos, du cannabis et des steaks vegans n’est pas flatteuse et est assez injuste pour les valeurs de croissance du secteur de l’environnement, où il y a effectivement un vrai besoin sur le long terme. Mais il y a quand même 2 similarités :

- la croissance parabolique de certains cours, trop rapide par rapport aux fondamentaux. Même si le potentiel est immense, il y a de multiples chausses-trappes comme on l’a vu dans le passé dans les secteurs de l’énergie solaire et éolienne, et peut-être que ces risques sont parfois sous-estimés sur certaines nouvelles valeurs du secteur.

- la "panique morale" (pour reprendre un concept anglo-saxon) autour de l’environnement : que les risques environnementaux soient bien réels je n’en doute pas, mais le matraquage médiatique incessant, la tonalité millénariste et religieuse des discours (avec Greta comme nouvelle Jeanne d’Arc) sont aussi bien réels. Ils sont caractéristiques d’une certaine irrationalité collective, qui peut pousser des investisseurs (même pros), sous la pression sociale ou par FOMO, à investir excessivement dans des entreprises certes éventuellement prometteuses, mais sans doute risquées. Je me demande si certains gestionnaires ne sont pas forcés à "verdir" leurs fonds…

S’agissant des fondamentaux économiques et financiers, je vous rejoins pour dire qu’il faut une analyse nuancée (comme celle que vous conduisez), selon les entreprises et selon les micro-secteurs.

Ma vision, grossièrement, et sans avoir autant étudié ce secteur que vous, est un peu la suivante (selon le "cycle de la hype") :

Je considère que certains micro-secteurs environnementaux - l’éolien, le solaire - ont passé, dans la douleur, l’épreuve de la réalité (je suis comme vous actionnaire d’Eolus Vind, par exemple), et j’y vois désormais du potentiel avec moins de risque qu’aux débuts de ces industries. Sur d’autres micro-secteurs environnementaux d’avenir, les courbes paraboliques me font penser que l’on est pas encore à un point de maturation. C’est à ce titre que je perçois mes (petites) prises de positions comme assez "spéculatives". Mais je vais continuer à observer le secteur et je renforcerai éventuellement, selon l’évolution des fondamentaux économiques et financiers.

Dernière modification par Scipion8 (20/01/2020 13h36)

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#592 20/01/2020 18h28

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Bonjour Scipion8,

Je m’interroge sur la présence d’Orpea dans votre liste, que vous qualifiez même « d’incontournable ».
Quelle est votre analyse ? Pourquoi la préférer à Korian ?
La rentabilité est faible (aucun point à l’IH score dans ce domaine) et les perspectives peut-être moins belles que ce qui est généralement. Voir ici par exemple les efforts qui pourraient être déployés pour le maintien à domicile des personnes âgées, sans compter les progrès de la domotique ou les diverses polémiques sur les conditions d’accueil dans ces établissements.

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#593 20/01/2020 19h24

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Scipion8 a écrit :

a) J’ai 3 ans de dépenses annuelles en liquidités / monétaire (PEL, essentiellement), auxquelles je ne touche jamais - mais qui me serviraient en cas d’accident de vie.

b) J’ai en outre 10 ans de dépenses annuelles en fonds €, qui ne serviront jamais à renforcer mon portefeuille boursier, mais qui me servent d’"assurance" face aux événements de vie (possible apport pour un achat immobilier etc.). J’applique un principe clair de segmentation de mon patrimoine : la bourse sert à capitaliser, alors que les fonds € servent d’assurance face aux événements de vie. Je ne mélange pas les 2.

Un achat immobilier n’est pas un "accident de vie".
C’est un choix à faire en fonction de différents paramètres (financiers, affectifs, etc.).
Et si on choisit d’acheter de l’immobilier, on a encore le choix de le faire avec apport ou à crédit.

Avec des taux immobilier au plus bas, si on achète il faut le faire à crédit : un gros apport est inutile
Et les fonds € rapportent peu, moins de 2 % sans doute en 2019 donc presque 0 si on prend en compte l’inflation.

Donc admettons pour "3 ans de dépenses annuelles en liquidités / monétaire (PEL, essentiellement)".
Mais "10 ans de dépenses annuelles en fonds €" c’est vraiment trop AMHA.


Dif tor heh smusma

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#594 21/01/2020 08h19

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Bonjour Scipion8,

la technologie est un secteur défensif - car elle est devenue indispensable dans la vie des entreprises et des particuliers.

Je partage totalement votre avis sur ce point, je pense que les grosses entreprises technologiques sont défensives au regard de leur moat énorme et de leur place dans la vie de tous les jours. Quand on y réfléchit, Google + Microsoft (que je considère comme les 2 plus défensives) c’est quand même plus de 2000 milliard de $ soit plus que le PIB de la France…

Lorsqu’on regarde Apple, c’est 60 milliards de FCF chaque année. C’est comme si l’entreprise pouvait racheter en cash chaque année des boites comme Air Liquide, Vinci, Safran, Kering, Danone ou Essilor. En peut-être 10 ans, Apple serait en mesure d’acheter toute la cote parisienne…

Quand on a ce facteur d’échelle, je vois mal comment une erreur de parcours pourrait arriver. Le seul risque à mon sens serait une coalition de nombreux pays contre de telles entreprises, mais ça irait à l’encontre du droit du commerce.

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#595 21/01/2020 09h18

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ArnvaldIngofson a écrit :

Avec des taux immobilier au plus bas, si on achète il faut le faire à crédit : un gros apport est inutile

On peut tout de même imaginer une situation où ce choix n’est pas si évident. Si par exemple on anticipe une diminution significative de ses revenus professionnels (pour améliorer la qualité de vie, travailler à temps très partiel), alors il ne sera plus possible de s’endetter à la hauteur du type de bien immobilier envisagé. Dans ce cas il me semble que la constitution d’un gros apport est la solution.
C’est peut-être ce scenario que Scipion8 cherche à couvrir avec cette grosse épargne sécurisée.

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#596 21/01/2020 09h38

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MrDividende a écrit :

Bonjour Scipion8,

la technologie est un secteur défensif - car elle est devenue indispensable dans la vie des entreprises et des particuliers.

Quand on a ce facteur d’échelle, je vois mal comment une erreur de parcours pourrait arriver. Le seul risque à mon sens serait une coalition de nombreux pays contre de telles entreprises, mais ça irait à l’encontre du droit du commerce.

Ou alors un président/assemblées différent(es) aux USA avec un découpage (à la ATT) ou des procédures anti-trust couteuse.
Ou encore un mauvais piratage qui entrainerais des grosses difficultés d’acquisition de client dans le cloud.
Le loupé d’un virage tech (hello Nokia).
Bref, on peut faire une longue liste à la Prévert de risque pour des "grandes entreprises avec un moat, intouchable", qui ne valent plus grand chose par rapport à leur apogée. En attendant oui il y a un moat, de là à dire qu’il s’agit d’un secteur defensif, c’est à voir…


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[+2]    #597 21/01/2020 09h56

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Bonjour Blackfalcon,

Bref, on peut faire une longue liste à la Prévert de risque pour des "grandes entreprises avec un moat, intouchable", qui ne valent plus grand chose par rapport à leur apogée.

C’est un débat intéressant et une bonne remarque, néanmoins, sauf erreur de ma part, Nokia ni aucune boite dans le passé n’a eu une telle ampleur que les GAFAM actuellement. Les sociétés informatiques paraissaient merveilleuses au début des années 2000 mais ne faisaient pas vraiment de bénéfices. Ce n’est plus du tout le cas actuellement.

Les GAFAM font toutes un FCF énorme chaque année, ce qui leur permet d’acheter des dizaines de start-up et autres entreprises innovantes. De cette manière, elles ont peu de chances de se retrouver à la traine et derrière une rupture technologique. À la moindre apparition d’une concurrence, elles ont le cash de la racheter avant que cela ne devienne une vraie menace.

Ce n’est bien sûr que mon avis.

Bien à vous.

Dernière modification par MrDividende (21/01/2020 09h58)

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[+1]    #598 21/01/2020 11h58

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@ArnvaldIngofson / MetalFlakeGreen : Effectivement, j’aimerais bien pouvoir tout contrôler dans ma vie, mais ce n’est pas le cas : en particulier, ma situation professionnelle est instable (j’enchaîne des missions de plus ou moins longue durée), et je dois composer avec ma compagne (pour le dire diplomatiquement - M07 a mieux illustré la situation ici). Je n’aurais rien contre une vie de globe-trotter, mais elle préfère rester en Europe.

Quand on a des objectifs multiples - sur les plans professionnel, personnel, familial, financier etc. - on doit parfois faire des compromis. Avoir une couche suffisante d’épargne sécurisée m’ouvre l’éventail des possibilités - sans troubler la gestion de mon portefeuille boursier, qui a une fonction de capitalisation essentielle pour mon objectif d’indépendance financière.

Par ailleurs, ma compagne est (8 ans) plus jeune que moi et a un patrimoine moins important que le mien même si elle se débrouille fort bien pour son âge. Je préfère pour elle - pour son indépendance financière et personnelle - que son patrimoine soit investi de façon productive (immo locatif pour le moment, sans doute ETF bientôt), et que j’assume seul la fonction assurantielle (en cas d’accidents de vie) via cette couche de fonds €. C’est une façon naturelle de rééquilibrer un peu la situation patrimoniale au sein du couple (une autre façon étant via le partage des dépenses communes du couple).

Enfin, mon accès au crédit est incertain (puisque lié à ma situation professionnelle incertaine), alors que celui de ma compagne est a priori très bon (job stable et correctement payé). Donc un achat immobilier commun pourrait être éventuellement financé à 50/50 par un apport de ma part et un emprunt par ma compagne. En tout cas je me donne cette possibilité.
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@MrDividende / Blackfalcon : On est tous d’accord pour dire qu’aucune situation de rente n’est définitivement acquise. Aucune entreprise n’est à l’abri d’une "disruption" ou d’un accident majeur détruisant son image de marque. Les entreprises ne sont pas éternelles, elles ont un cycle plus ou moins long. L’idée d’une approche croissance est de sélectionner majoritairement des entreprises au début de leur cycle de vie (tout en sachant qu’il y aura nécessairement beaucoup de "déchet" dans toute sélection de valeurs de croissance).

Perso je vois la croissance de l’activité d’une entreprise comme la meilleure protection pour elle, et pour moi comme actionnaire. Je me focalise donc sur la croissance des fondamentaux, en premier lieu "le haut" du compte de résultat (le chiffre d’affaires, la marge brute), car "le bas" est plus instable et moins prévisible. S’agissant des valeurs du SaaS, par exemple, je regarde le taux de rétention des clients (je ne crois pas avoir en portefeuille de valeur du SaaS dont le taux de rétention est inférieur à 90%).

Quand je parle du caractère "défensif" des valeurs technologiques, je parle d’abord des fondamentaux en cas de récession : leur chiffre d’affaires, leur taux de rétention, va-t-il baisser dramatiquement ou non ? Je fais le pari que le chiffre d’affaires des (bonnes) valeurs technologiques baissera moins que le PIB en cas de récession, parce que (i) ces services sont devenus indispensables aux entreprises et aux particuliers et (ii) la croissance de ce secteur est structurelle (au-delà de la conjoncture économique).

Une question différente est l’éventuelle survalorisation des valeurs technologiques dans le contexte actuel, et le risque d’une normalisation par une correction qui toucherait davantage ce secteur que les autres. A mon sens c’est un risque bien réel : la surperformance boursière des valeurs technologiques (par rapport au marché) excède la progression de leur part dans les bénéfices de l’ensemble du marché, comme l’illustre ce graphique de Morgan Stanley, que je tire d’un article de The Heisenberg sur Seeking Alpha :

C’est un risque bien réel. Mais mon horizon est le (très) long terme, et de ce point de vue je préfère parier sur des secteurs en croissance, tout en veillant à une bonne diversification sectorielle : mon portefeuille US est très exposé au secteur technologique, mais mon portefeuille dans son ensemble est bien plus diversifié sectoriellement, car très exposé à une économie européenne largement mature.
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@Tropico : Perso je suis "philosophiquement" favorable au maintien des personnes âgées, dépendantes, ou encore des malades mentaux (hors cas sévères) dans leur environnement familial - ce qui est la tradition paysanne française et ce qui reste le cas dans de nombreux pays pauvres mais peut-être plus "civilisés" que le nôtre. Chez nous, on préfère cacher les vieux et les malades, les isoler du reste de la société radieuse, voire inviter les individus jugés improductifs à s’interroger sur les bienfaits de l’euthanasie. Je suis absolument opposé à toute cette "modernité" façon Soleil Vert, et j’espère comme vous que la domotique, les robots, les progrès des soins à domicile faciliteront de plus en plus le maintien des personnes âgées et des malades auprès de leur famille - même si l’ingrédient essentiel pour que cela soit possible est à mon sens simplement le retour aux valeurs familiales traditionnelles et l’abandon d’un individualisme forcené.

Maintenant, s’agissant de l’investissement, je regarde les chiffres (mais je me suis longtemps interrogé sur l’idée de mettre Orpea & Co sur liste noire pour ces raisons "philosophiques" - je ne l’ai pas fait finalement) :

Note : La croissance est la croissance annualisée du chiffre d’affaires sur les périodes 2015-2018 et 2018-2021 (sur la base du consensus des analystes).

La croissance d’Orpea (passée et projetée) me semble bonne : il n’y a beaucoup de secteurs en France (une économie mature avec une croissance potentielle du PIB autour de 1-1,5%) qui croissent à 7-10% / an ! La marge opérationnelle d’Orpea est supérieure à celle de ses concurrents. Cette qualité supérieure (potentiel de croissance et marge) se paie évidemment : Orpea a des multiples de valorisation plus élevés que ses concurrents.  La croissance régulière du cours (moins heurtée que celle de ses concurrents) traduit ces bons fondamentaux.

Une raison supplémentaire qui m’avait fait préférer Orpea à Korian à l’époque de mon achat (2017) était ma perception d’une gouvernance fragile chez Korian. Je n’étais pas franchement rassuré par la nomination à sa tête d’une conseillère d’Etat - car pour l’avoir un peu fréquentée, il me semble clair que la haute fonction publique française n’est pas la mieux placée pour mener des entreprises vers la rentabilité. Cela dit, je note que Korian se débrouille correctement (au niveau fondamental et en bourse) ces dernières années. Mais je continue à préférer Orpea, à mon sens le leader incontesté du secteur.

Dernière modification par Scipion8 (21/01/2020 12h07)

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[+2]    #599 21/01/2020 18h48

Membre (2019)
Réputation :   6  

CroissanceVerte a écrit :

De mon côté, j’ai également une ligne Advance Nanotek (ANO). Ils fabriquent des poudres d’oxyde métalliques pour la cosmétique et la protection solaire. C’est un marché évidemment porteur, même sans tenir compte du réchauffement climatique : les australiens en savent quelque chose ! Après un premier semestre en mode fusée, ils ont consolidé sur le second et j’ai bon espoir de voir reprendre leur croissance en 2020 avec leur matière première locale, leur portefeuille de brevets, leurs usines de production en renforcement et leur réseau de sous-traitants et de clients solide dans le monde entier, patiemment mis en place depuis 20 ans. Ils me font un peu penser à Scidev…

Bonjour à vous Scipion8 et CroissanteVerte,

Grand admirateur de vos travaux respectifs, j’espère y contribuer un peu.

Le site d’Advance Nanotek est assez rudimentaire, il semble toutefois qu’ils mettent en avant les oxydes de zinc cosmétiques. C’est :
- une bonne nouvelle vs les filtres solaires cosmétiques à base de dioxyde de titane, qui a été, rappelons le, finalement classé par la Commission en octobre 2019 comme cancérogène de catégorie 2 par inhalation pour les mélanges mis sur le marché sous la forme de poudre. En gros, les matières premières cosmétiques qui servent à faire les crèmes. Cela va contribuer à la mauvaise presse de l’ingrédient et à sa remise en cause dans les crèmes.
- à suivre dans le temps car les prochains filtres minéraux en cours d’étude par les régulateurs sont les autres oxydes dont ceux de zinc.

Donc se poser la question de la pérennité du business model à moyen terme. Vu de ma modeste fenêtre, ayant travaillé dans le secteur, les filtres chimiques ont été progressivement délaissés pour les filtres minéraux, mais ces derniers sont sur la sellette comme présenté ci-dessus. La vraie pépite dans laquelle investir serait celle qui sortirait un ingrédient chimique permettant d’avoir de l’efficacité solaire sans les défauts des anciens filtres chimiques… tout le monde cherche, mais a priori personne n’a trouvé…

Bonne soirée

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#600 21/01/2020 19h16

Membre (2016)
Réputation :   107  

Scipion8 a écrit :



Une question différente est l’éventuelle survalorisation des valeurs technologiques dans le contexte actuel, et le risque d’une normalisation par une correction qui toucherait davantage ce secteur que les autres. A mon sens c’est un risque bien réel : la surperformance boursière des valeurs technologiques (par rapport au marché) excède la progression de leur part dans les bénéfices de l’ensemble du marché, comme l’illustre ce graphique de Morgan Stanley, que je tire d’un article de The Heisenberg sur Seeking Alpha :
https://www.investisseurs-heureux.fr/up … rnings.png
C’est un risque bien réel

Bonjour,

Ce diagramme et son commentaire sont très intéressants mais comme vous l’avez dit assez souvent dans bien d’autres sujets, il faut se rappeler que le contexte 2007 et 2019 est excessivement différent.
Tout d’abord la pente est deux fois moins élevée et surtout les taux des OAT à 10 ans ne sont pas les mêmes. La faiblesse des taux devrait selon moi ramener des capitaux durablement en bourse tant que les taux ne remontent pas. A ce titre on peut peut-être considérer qu’un le marché des actions vis à vis de leur PER (ou EPS) "s’obligatairise" dans leur comportement (excusez moi pour cet horrible néologisme).

Ce qui bien sur n’enlève rien au risque d’une correction toujours possible.

Bien à vous,

Dernière modification par johntur (21/01/2020 21h45)


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