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[-1]    #1 09/08/2019 16h47

Membre (2017)
Réputation :   2  

J’initialise une autre discussion plutôt macroéconomique que ciblée sur un actif précis.

Je fête mes deux ans sur le forum, je n’ai pas trop écrit pour ne pas dupliquer ce qui a déjà été dit, et souvent bien dit.

J’essaie d’aborder le changement qui s’opère depuis quelques années, avec suffisamment de recul car la retraite est dans un an et demi.
Avant (années 80 et 90) : le travail paie, les investissements en bourse pour quelqu’un qui sait compter et avec du bon sens sont facilement rentables, l’immobilier monte, on obtient du 10% sans risque avec des SICAV de trésorerie, etc…

Maintenant :
- les taux sont à peu près nuls.
- La dette est explosive dans beaucoup de pays dont la France.
- Le chômage ne baisse pas en France car (entre autres) on n’a pas fait les réformes douloureuses que beaucoup d’autres pays ont fait.
-la classe moyenne inférieure (1.5 à 2 SMIC) se retrouve au chômage ou accepte un travail sous-payé, car il y a peu d’aide gouvernementale sur les charges sociales. La classe moyenne supérieure (2.1 à 6 SMIC) se fait matraquer par les impôts et ne profite d’aucune aide ou allocation, de quoi freiner l’enthousiasme ou faire partir à l’étranger.
- l’immobilier est hors de prix, peut être une bulle quand les prix sont décorrélés des revenus ?
- les risques de conflits majeurs sont finalement plus élevés qu’à l’époque de la bonne vieille guerre froide, car les géants ne s’attaquaient que via des petits pays tiers.

Question : quelle est la stratégie du rentier pour sécuriser ce qu’on a déjà et obtenir un bon rendement ?

Je me livre en premier, rien de génial, que du bon sens:
Garder les vieux PEL à 4,5% ou 2,5%
Livret A et LEP (qu’on peut avoir si les revenus sont faible)
Livrets bancaires en ligne au gré des promotions (actuellement PSA banque par exemple).
Assurances vie avec fonds pas trop risqués=> mais mon expérience personnelle fait que le pourcentage action n’a pas cru par rapport au fonds Euro à cause des frais, donc le fonds action est moins monté que le fonds Euro !
De l’immobilier pour la résidence principale, en tentant des coups sur des achats sous le prix du marché.
Des PERCO’s à débloquer à la retraite.
Prêt à bon taux mais à risque à des Sociétés ou Associations si elles ont un actif suffisant pour couvrir l’arrêt éventuel de l’activité.

Suis preneur des suggestions des autres…

Mots-clés : rentier, risques, taux zéro

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#2 09/08/2019 22h06

Banni
Réputation :   25  

Bonsoir à vous , je vais donner mon avis qui vaut ce qu’il vaut …

Je pronostique un avenir bien sombre pour les personnes ayant pour projet de vivre de leurs placements à taux.

Les taux ne peuvent absolument pas remonter puisque tout est fait pour que la situation reste sous contrôle donc la dette est moins risquée concernant les pays européens entre autre.
Tant que les banque centrales comprimeront les taux il ne peut rien arriver en terme de faillite mais par contre il ne faut rien attendre en terme de rendement c’est fini.

On peut avoir du rendement un peu en dollar soit aux usa ou en dette émergentes ( voir aussi les monnaies locales si on veut aller dedans …)

On a un peu les dettes pourries HY qui rapportent en Europe autours de 3% et 5 aux usa ,
Les scpi péniblement 4 a 4.5 en moyenne maintenant mais en baisse régulière.
le marché actions mais on ne refera pas forcement les parcours de +XX par an.

les livrets A etc leurs morts est déjà acté avec les nouveaux calculs on sera toujours en dessous de l’inflation puisque les taux interbancaires sont en négatifs …

Les fonds euro on devrait être autours de 1% en moyenne ( avec certains fonds euro chez les meilleurs contrats vers 2 a 2.8%) et la encore la dynamique n’est pas bonne du tout.

On a aussi l’or qui peut être utile vu le contexte…

L’inflation ne remontera jamais vers les 2% de façon régulière dans les pays développés car les économies sont matures et nous sommes une civilisation vieillissante sans perspective dynamique ( seul la techno peut renouveler notre façon de vivre et c’est un secteur qui apporte de la déflation).

Le seul moyen d’avoir une forte inflation serait de revenir a une monnaie de singe ( genre la lire italienne avant l’euro).

Les banques centrales le savent très bien et ça leur donne toute la latitude de  persister dans leurs politiques de taux négatifs ou faible ds les meilleurs cas.

A mon sens c’est une erreur de ne pas laisser les poids morts crever et de faire en sorte que les gens soient très peu confiant dans l’avenir puisque il faut 4 à 6 fois plus de capital pour préparer sa retraite avec de l’assurance vie ou équivalent ailleurs par rapport à il y’a 10 ans .
Expliquer moi comment on va faire en sorte que les gens consomment et fasse du crédit si ils savent que les placements sans risque ne leur donnera plus rien et que le revalorisations des fonds de pension, retraite etc ne pourra pas suivre non plus ?

Partant de ce constat je ferai la chose suivante si j’étais rentier ( loin d’être le cas hélas ): je me séparerai de mes placements les moins intéressant ( livret a 0.1% , contrat d’assurance vie pourris , sicav monétaire , dette état , IG corporate  euro ou fonds  action hyper chargé en frais) et je replacerai ainsi :

15 % Dette pourries en euro et un peu en USA  en ETF ou fonds peu chargé en frais.
15 % Du sp 500 ou du MSCI WORLD en ETF non hedge car le cout du hedge est démentiel actuellement.
15 %Scpi sur contrat style spirica ou en détention directe
50 Fonds euro immobilier/ netissima , suravenir opportunités
5% Un peu d’or pièces et ou lingots.

c’est un exemple on peut tres bien faire varié les % .

Et je garderai ce qui fonctionne bien dans les catégories plus haut et garder bien sur les contrats avantageux genre pel , fonds euro intéressant etc

Éventuellement acheté une résistance principale si on un patrimoine financier important et qu’on est locataire.

voila j’espère que cela vous aura aidé.

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#3 10/08/2019 01h15

Membre (2017)
Réputation :   85  

Expliquer moi comment on va faire en sorte que les gens consomment et fasse du crédit si ils savent que les placements sans risque ne leur donnera plus rien et que le revalorisations des fonds de pension, retraite etc ne pourra pas suivre non plus ?

C’est marrant parce que c’est précisément parce que les placements ne rapportent plus rien que ma femme préfère tout dépenser et se faire plaisir plutôt que de se priver de 10k€ sur l’année pour gagner 200€ !
Et pas de soucis pour les crédits, ça tourne comme sur des roulettes : on n’hésite pas une seconde quand on nous propose de payer en 10x sans frais.

Pour revenir au message de l’auteur de cette discussion :

J’initialise une autre discussion plutôt macroéconomique que ciblée sur un actif précis.



Question : quelle est la stratégie du rentier pour sécuriser ce qu’on a déjà et obtenir un bon rendement ?

Du coup on parle macroéconomie ou cas particulier d’un portefeuille individuel ? Je n’ai pas mis de -1 mais je suis assez d’accord avec Gog et n’ai pas grand chose à ajouter à votre liste à part :
- les produits viticoles
- les cryptos
- les SOFICA
- les FCPI
- ma Chevrolet Stingray 1963

(C’est de l’ironie)

Vous cherchez la « sécurité » avec un « bon rendement » ce qui est fondamentalement contradictoire ; si c’est « sécurisé », tout le monde veut en acheter, donc le prix monte, donc le rendement diminue.

Le meilleur ratio selon moi est le fonds euro :
- petit rendement, ~1% vs ~4% pour l’immobilier ou le HY
- placement « garanti » par l’assureur donc le seul risque est celui d’une faillite de la compagnie d’assurance et encore si vous avez déposé plus de 70k€ par compagnie. Il n’existe pas de probabilité statistique de faillite d’un assureur mais il doit être très faible car le seul cas de faillite que je connaisse est celui d’Europavie et les épargnants ont récupérer leur argent à ma connaissance.
Le risque statistique est donc théoriquement nul ; le ratio rendement/risque tend donc vers +infini. CQFD

Bonne nuit

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[+2]    #4 10/08/2019 03h44

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Je ne partage pas l’ensemble des points de votre constat

fran606 a écrit :

Avant (années 80 et 90) : le travail paie, les investissements en bourse pour quelqu’un qui sait compter et avec du bon sens sont facilement rentables, l’immobilier monte, on obtient du 10% sans risque avec des SICAV de trésorerie, etc…

Maintenant :
- les taux sont à peu près nuls.
- La dette est explosive dans beaucoup de pays dont la France.
- Le chômage ne baisse pas en France car (entre autres) on n’a pas fait les réformes douloureuses que beaucoup d’autres pays ont fait.
-la classe moyenne inférieure (1.5 à 2 SMIC) se retrouve au chômage ou accepte un travail sous-payé, car il y a peu d’aide gouvernementale sur les charges sociales. La classe moyenne supérieure (2.1 à 6 SMIC) se fait matraquer par les impôts et ne profite d’aucune aide ou allocation, de quoi freiner l’enthousiasme ou faire partir à l’étranger.
- l’immobilier est hors de prix, peut être une bulle quand les prix sont décorrélés des revenus ?
- les risques de conflits majeurs sont finalement plus élevés qu’à l’époque de la bonne vieille guerre froide, car les géants ne s’attaquaient que via des petits pays tiers.

car il ne retient que les aspects des années 80-90 qui vous arrangent (il y a eu dans les années 80-90 pas mal de crachs boursiers, au moins une grosse crise immobilière en France avec des prix en baisse de 40% sur IdF, la rentabilité des Sicav de trésorerie net d’inflation était bien moins alléchante, etc.), et il comporte quelques erreurs sur la situation actuelle (le chomage baisse bien en France et (à 9.4% au sens du BIT) est plus bas que dans les années 1992-99 (source (fichier eec17_SL_T302.xls)), les charges sont allégées comme jamais pour les salaires en dessous de 2 SMIC (SMIC dont le pouvoir d’achat est d’ailleurs bien plus élevé qu’au siècle dernier), il y a bien moins de conflits armés et de morts (et même moins d’homicides) qu’au siècle dernier source (parmi d’autres possibles)) même si certains les monte plus en épingle.

Je dirais plutôt qu’actuellement :
    - l’inflation semble durablement maitrisée (et pour le rentier, c’est l’ennemi n°1);
    - les taux sont très bas, avec les conséquences qui vont avec (épargne liquide peu rénumérée, valeur des actifs élevée, plus gros volumes de dettes, etc.);
    - l’influence de la finance et du court-termisme a augmenté;
    - les évolutions de la société ont continuer à s’accélérer, et à introduire souvent plus de complexité (ce qui déstabilise ceux qui ont du mal à s’adapter), mais aussi bien plus de services (utiles) dont on n’avait parfois même pas idée au siècle dernier;
    - le chômage est toujours à un niveau élevé (même si ce n’est pas le niveau maximum, et que ça n’augmente guère structurellement depuis 25 ans), surtout pour ceux qui n’ont pas assez de formation;
    - la population (classe moyenne incluse) est toujours aussi raleuse et pessimiste, surtout sur la situation générale (quand on leur demande une opinion sur leur situation personnelle, c’est en moyenne bien moins négatif…);
    - il est bien plus facile de voyager (les transports sont moins cher, au sein de l’Europe plus de visa ni de monnaie à changer, etc.);
    - les inquiétudes sur l’évolution du climat se font de plus en plus concrètes;
    - la sécurité a augmentée en moyenne, mais le sentiment d’insécurité a lui aussi augmenté, paradoxalement (le moindre incident est monté en épingle);
    - la durée de vie a augmenté (et bien sur les personnes de 70-80-90 ans sont souvent des "tamalous" (enfin pas tous !), c’en est la conséquence logique…).

Pour le rentier, la passivité et la fuite du risque sont des attitudes qui ne sont pas d’une grande efficacité (mais l’ont-ils jamais été ?). Il faut donc accepter d’assumer certains risques (sur une partie de son patrimoine) avec la bourse, avec l’immobilier (c’est un placement risqué, hé oui !), et avec les taux, et s’impliquer personnellement, si on souhaite dégager des rendements conséquents, et diversifier pour éviter de s’exposer trop à un seul type de risque. Le solde du patrimoine peut être investi à faible risque et faible rendement (livrets, fonds euros sur contrat AV, PEL, etc.), ou dans des biens qu’on utilise (résidence principale par ex.). On peut aussi se contenter de rendements moindres, et même accepter de consommer une partie de son patrimoine (on ne vit pas éternellement…).


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#5 10/08/2019 07h54

Membre (2019)
Réputation :   41  

J’avais commencé une réponse hier du type du dernier paragraphe de GBL avec séparation en deux parties du patrimoine mais je me suis arrêté à cause des points précités qui font que la question n’est pas objective.
Je pense qu’on peut ajouter juste que c’est le moment de faire de la chasse aux frais inutiles (multi assurances, frais bancaires, abonnements inutiles, rationalisation des frais de fonctionnement…).
Entre parenthèses je crois qu’il y a un rapport entre les « tamalous » et la capacité d’adaptation, le côté psychologique joue un rôle important après 80 ans.

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#6 06/09/2019 07h36

Membre (2016)
Réputation :   2  

Je conseillerais, à mon humble avis, aux rentiers de retourner au charbon.

C’est à dire de chercher et d’ouvrir de nouvelles opportunités dans les régions du globe dynamiques qui sont en train de se refaire une jeunesse. Là où tout reste encore à construire.

Dernière modification par Michaels (06/09/2019 07h37)

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#7 06/09/2019 09h50

Membre (2016)
Réputation :   28  

L’allocation d’actifs semble être la clé:
Depuis le bon vieux 50-50 de B. Graham, au All Weather de Ray Dalio, en passant par le Permanent de H. Browne.

Faites votre choix et gardez le cap.

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#8 07/09/2019 13h18

Membre (2017)
Réputation :   109  

Je partage pour l’essentiel le point de vue de GoodbyLenine.
Un rentier ne peut plus être passif, au sens de se laisser vivre sans rien faire.
Il y a des quantités de jeunes qui ont des idées , envie de travailler mais peu de moyens. Je pense que le rentier de demain pourrait être une sorte de business angel pour une partie de son patrimoine ( il n’y a pas que les start-up dans la vie, il y a aussi les entreprises du quotidien).
Dans mon cas précis ( pour passer de la macro à la micro-économie) :
je préfère vendre des parts de mon entreprise à un jeune et en garder une partie pour que ça soit plus facile pour lui, je continue juste à l’épauler et m’occuper de l’aspect gestion : temps de travail environ 6 à 10 heures par semaine et je touche un dividende. J’envisage de prendre des participations dans une entreprise analogue pour pouvoir mutualiser les coûts et augmenter la rentabilité ( financement par emprunt sans apport ; merci les taux bas !)
Ma femme, gère environ 1000 appartements ( syndic et gestion ) elle n’est pas rentière (!) par contre, elle a besoin quotidiennement de quelqu’un pour faire des petites réparations. Si elle trouve quelqu’un de valable, nous pouvons nous associer : je paye le matériel, je fourni le travail et…c’est lui qui le fait. Il aura un bon revenu et je fais un investissement d’une rentabilité de +10 %.
Autres idées : reprise des locaux d’un atelier de menuiserie pour installer un jeune, création d’une entreprise de vente de bois de chauffage pour écouler ma production de bois, création d’un lotissement sur un terrain que je possède….
Aussi : acheter des studios par l’intermédiaire d’une SARL de famille pour faire du meublé ( mais il faudra que les enfants s’en occupent).
Au final, je n’ai aucun impératif horaire (genre horaire de bureau), je varie les centres d’intérêt, je fais travailler les autres dans des accords gagnant-gagnant.
Je conçois que cette façon de faire puisse heurter quelqu’un qui a été salarié toute sa vie mais pour un indépendant c’est dans la continuité à la différence qu’il n’assume plus le travail au quotidien.

Dernière modification par toufou (07/09/2019 13h25)

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