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#51 24/07/2019 22h20

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C’est bien ce qui pose problème à la commission d’enquête, le fait que les négociations se passent hors du cadre Français voire de l’Union Européenne lorsque c’est en Suisse, et je n’ai pas dit le contraire.

Quand Leclerc via Eurelec/Scabel/Coopelec/Coopernic impose la négociation (+les commandes/paiements/facturation prestation de services…) à Bruxelles, pour bénéficier du droit belge peu prolixe sur les relations GD/fournisseurs et fait 97% de son CA en France, il y a de quoi sincèrement se poser la question de la légitimité/intérêt de cette pratique. si ce n’est d’éviter les lois locales. D’autant plus que l’entité distributeur qui signe est Belge mais côté fournisseur elle est française et l’exécution des prestations se passent en France.


"Never argue with an idiot. They will drag you down to their level and beat you with experience" Mark Twain

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#52 24/07/2019 22h41

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Oui,  et les explications fournies semblent vraiment imprécises et, pour le moins, peu convaincantes.

Je pense qu’il y aurait de quoi les poursuivre pour parjure, abus de droit et acte anti patriotique.


“The pessimist complains about the wind; the optimist expects it to change; the realist adjusts the sails.” W.A Ward

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#53 24/07/2019 23h57

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Mon Dieu, WhiteTiger, vous avez passé trop de temps aux US wink Mais tout en oubliant la partie liberté, dont la liberté d’entreprendre (où on le souhaite), encore plus lorsqu’il s’agit carrément de l’UE (pour la Belgique) ou de l’AELE (Association européenne de libre-échange) pour la Suisse.

Acte "anti patriotique", wow.

ll ne me parait pas "anormal" (ni illégal) d’aller chercher des législations qui peuvent vous arranger si elles existent (je me doute bien que ca en choquera certains [beaucoup ?]). Après, il y a des raisons plus ou moins moralement acceptable de le faire (et de parfaitement bonnes raisons également, ainsi que de parfaitement mauvaises, c’est clair). Ici, ca depend du point de vue (liberté contre protection). Si la négociation se passe physiquement en Belgique et Suisse (ce que je suppose), il n’y a pas d’abus ou grand chose qui puisse y être redit à mon sens. J’entends bien les arguments qui seront avancés, et le désir de changer les règles pour que ca ne puisse plus être fait. C’est comme ca qu’on arrive à tout vouloir uniformiser (ce dont je ne suis pas sûr que ce soit toujours une bonne chose).

Je n’ai pu m’empêcher de réfléchir un peu à la solution au problème soulevé. Et après réflexion, quel que soit ce que vous fassiez, il me semble que vous revenez à la case départ. La seule bonne solution est pour les fournisseurs individuellement de chercher à atteindre une "position of F.Y.": The Position of Fuck You (John Goodman in The Gambler) - YouTube

Après, c’est difficile à atteindre (impossible, me dira-t-on en coeur), ca prendra du temps et de gros efforts et tout le monde n’y arrivera pas (et encore, tout cela est pour ceux qui cherchent à l’atteindre).

Mais autrement, imaginez de nouveaux concurrents (GD), ou même que les fournisseurs se regroupent et créent un distributeur en ligne eux-même. Imaginons en laissant les détails ou les difficultés éventuelles de coté, qu’ils livrent les clients finaux directement et gratuitement pour un coût équivalent à ce que coûtent les magasins aux autres. Et que les clients marchent dans le truc et qu’ils prennent une certaine part de marché. Partons de toutes ces hypothèses.

Les fournisseurs auraient donc leur propre distributeur, qu’ils contrôlent (c’est eux qui en ont le capital), et admettons encore qu’ils arrivent à parfaitement s’entendre pour le gérer, et que tout fonctionne correctement (et que ca tourne). Ils ne pourront tout de même pas vendre beaucoup plus cher que leurs concurrents (la GD actuelle !). Et s’ils ne peuvent pas vendre plus cher, ils ne pourront pas vraiment vendre plus cher à la structure en tant que fournisseurs.

On en revient à mon sens à l’histoire du "moteur de comparaison de prix" et au fonctionnement de la concurrence tel qu’il a toujours existé et même été voulu dans ce système. Tout ce que je disais "théoriquement" ou "philosophiquement" plus haut.

Et sur la "position of F.Y": Si un fournisseur gagne (raisonnablement) de l’argent en vendant à l’un des acteur de la GD (ou n’importe qui, à la rigueur), il n’a pas de raison de refuser. Quant à l’histoire des 80%, il n’aurait jamais fallu laisser évoluer la situation pour en arriver là (oui, c’est extrêmement facile à dire, c’est certain), mais je ne suis pas totalement sûr que ce soit la véritable source du problème (ca n’arrange sans doute rien, certes), ni que davantage d’acteurs de la GD y changerait réellement quelque chose.

Il se pourrait bien que le problème décrit soit plus large que simplement la GD. C’est l’effet (voulu) de la concurrence, à l’heure de la mondialisation, d’une très bonne information sur les prix avec Internet, et avec une concurrence qui est devenu nationale, si elle n’est internationale (pour tout ce qui peut se commander en ligne). Ce qui a conduit à l’hyper-concurrence qui a cours aujourd’hui. Dès que votre produit peut aisément être remplacé par un autre …

Il y a sans doute un tas d’autres facteurs qui se rajoutent, mais toute la chose ne serait-elle pas plus profonde que simplement pointer du doigt la GD ? (qui n’est certainement pas tout rose, j’en conviens) Le "retail" au sens large, c’est pas joyeux depuis quelques temps non plus. Pourtant les phénomènes attribués à la GD n’y jouent pas (ou beaucoup moins).

EDIT: Tiens juste sur le sujet de la concurrence, les "UpWork" ou assimilés, c’est assez brutal aussi. C’est in fine de l’enchère inversée avec le monde entier qui se retrouve en concurrence. Et ce, pour ce que les gens sont prêt à gagner pour travailler… Dès qu’il n’y a pas une compétence particulière ou une certaine valeur ajoutée qui est amenée, c’est rude. C’est quelque part un peu le même schéma.

Dernière modification par Mevo (25/07/2019 00h13)

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#54 25/07/2019 01h20

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En fait Mevo, vous partez du principe que les fournisseurs se complaisent dans cette situation et qu’ils n’ont rien essayé ou ne font rien pour se départir de cette situation, ce qui du coup, vous vous en doutez vu que je le pointe, est faux

"position of F.Y."
Vous savez la situation n’est pas loin, en négo cela s’appelle la technique du disque rayé (répéter sans cesse la même chose) et il y a également le flinch qui se matérialise par une belle grimace/souffle/râle/interjections. La PNL, le SONCAS et autre pyramide de Maslow font partie de l’arsenal qu’il faut pour cette guerre psychologique.
Une négociation ce sont des dizaines d’heures de parlotte/marchandage, en face à face, par mail, par téléphone avec son lot de théâtre de boulevard et de porte qui claque. Souvent des mois sans que rien n’avance, et un dénouement à 23h59 le dernier jour (quand les horloges n’ont pas été retardées).

Quand je dis marchandage c’est la même chose qu’au souk si vous connaissez avec des ouvertures extrêmes (vous voulez à 10, vous démarrez votre offre à 2).
Négociations commerciales : pour l’Ania, la…

Lors de son audition, Richard Girardot, président de l’ANIA et ex PDG Nestlé France a déclaré que ses membres avaient décidé de ne plus envoyer de femmes enceintes, tant la pression psychologique est forte.

Peut-être qu’on devrait envoyer LoopHey, il nous réglerait ça en 2 coups de cuillère à pot ! (Je taquine !)

De nouveaux concurrents GD, non ça n’existe pas (comme je l’ai dit, le leader mondial s’y est cassé les dents plus d’une fois), le marché est verrouillé par les acteurs en présence, sauf en cas de rachat qui pourrait arriver avec un Casino affaibli par exemple. Regardez avec quelle avidité les concurrents s’emparent des magasins vendus actuellement, alors qu’ils sont réputés déficitaires. Carrefour a préféré fermé Dia plutôt que de revendre le réseau.

ou même que les fournisseurs se regroupent et créent un distributeur en ligne eux-même

Les fournisseurs ne sont pas équipés pour gérer une telle logistique (le dernier km) et deviennent concurrent de leur client (ce qui est déjà le cas avec les MDD). Toutes les tentatives en ce sens ont été "puni" par le distributeur. Cela existe, avec Danone qui livre de l’eau à Paris mais c’est et cela restera faible.
Faible car la part de marché du e-commerce alimentaire (Drive+livraison à domicile+pure player) n’atteint que 10% et stagne depuis des années. Donc encore une fois il reste 90% du business à gérer de manière traditionnelle.
Les shoppers/consommateurs ne plébiscitent pas ce format pour l’alimentaire/PGC.
De plus cela fonctionne sur principalement sur de produits premium ou uniquement dispo via ce circuit et ce dès le début, comme Nespresso créé par Nestlé qui a retenté de reproduire le succès avec le thé en lançant Special-T, mais avec une moins bonne réussite.
Il pourrait aussi y avoir les achats groupés comme pour les AMAP, mais là encore le coût d’acquisition est astronomique et peu de conso veulent prendre cette charge, donc cela reste encore anecdotique.

parfaitement s’entendre pour le gérer

Donc potentiellement des risques d’entente illicite, il ne faudrait pas de produits concurrents, donc pas efficient. Encore une fois ce n’est pas le même modèle économique et les marchés intégrés verticaux ont prouvé par le passé que ça ne marchait pas sur une grande échelle.

Vos 2 derniers paragraphes relèvent effectivement de ce fameux changement de paradigme.

Pour votre édit, on est plus dans le low cost, en France nous en sommes revenus sur certains secteurs dont l’alimentaire, du fait des différentes crises sanitaires, des enjeux environnementaux et nutritionnels et de la volonté de transparence/traçabilité.


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#55 25/07/2019 03h41

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Ledep a écrit :

En fait Mevo, vous partez du principe que les fournisseurs se complaisent dans cette situation et qu’ils n’ont rien essayé ou ne font rien pour se départir de cette situation (..)

Non, ca n’est pas le cas. je comprends que ce que j’ai dit tout au long puisse le faire penser, mais non.

Sur le reste, j’ai une manifeste impression de grosse incompréhension. Peut-être me suis-je mal exprimé.

"position of F.Y."
Vous savez la situation n’est pas loin, en négo cela s’appelle la technique du disque rayé (répéter sans cesse la même chose)

Oh oui, j’ai expérimenté (du "mauvais" coté bien entendu) cette technique du "disque rayé". Il y a aussi le cousin proche de répondre quelque chose qui n’a rien à voir avec ce que l’interlocuteur a dit (je ne vous vise pas sur ce coup là, parce que ca pourrait aussi le laisser penser).

Mais la "position of fuck you", ca n’est pas cela, c’est être dans une position où vous pouvez dire à la personne en face d’aller se faire voir si vous le souhaitez (avoir la capacité ou la possibilité de refuser, ce dont on parlait depuis le début). Ca se rapproche de la "fuck you money" dont certains ont déjà parlé d’après une recherche, mais sans être nécessairement de l’argent (ca pourrait par exemple être: Avoir un moyen de pouvoir écouler sa production autrement dans le cas qui nous intéresse) [J’ai totalement compris la difficulté, voire impossibilité d’atteindre cette position pour un fournisseur]
Portefeuille d’actions de Swantonbomb (2/3) (toute fin de message)
(2/8) Rentier : pourquoi devenir rentier/retraité précoce ?

De nouveaux concurrents GD, non ça n’existe pas
[..]
Les fournisseurs ne sont pas équipés pour gérer une telle logistique…

Vous n’avez pas saisi le point: IMAGINEZ que ce soit possible. Laissez de coté toutes les raisons pour lesquelles ca ne fonctionnerait pas (que je connais et saisis bien), et imaginez que des gens le fassent et que ca marche. Et bien, dans cette situation (imaginaire) vous vous rendez compte que ca ne résoudrait sans doute quand même en rien le problème dont il est question dans cette discussion. C’est ca le point.

Vos 2 derniers paragraphes relèvent effectivement de ce fameux changement de paradigme.

Là vous y êtes (sur ce que j’essayais d’exprimer dans tout le message): N’est-ce pas ce "changement de paradigme" qui serait surtout le problème de fond ?

Pour votre édit, on est plus dans le low cost

Oui et non, mais ok. On pourrait aussi dire en comparaison que la GD s’occupe surtout de ce qui est "low cost" (ce qui est vrai et pas vrai). Mais ce sont peut-être les fournisseurs "low cost" qui ont le plus de problèmes dans leurs relations avec la GD par rapport à ce qui a été discuté.

Dernière modification par Mevo (25/07/2019 03h43)

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#56 25/07/2019 10h38

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La problématique est elle différente quand le fournisseur est LVMH ou Gucci ou Hermes (vs Coca ou Procter) ?


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#57 25/07/2019 11h00

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LVMH, Gucci et Hermes sont distributeurs pour l’essentiel (importance de controler l’experience client).
Et les negociations avec les fournisseurs (sous traitants, matieres premieres,…) n’ont rien a envier a la grande distribution.

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#58 25/07/2019 11h10

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LVMH a sans doute une élasticité prix différente de Coca. Donc on peut mettre plus cher un produit de luxe que du Coca ou du dentifrice. Qui va payer 20€ son gel douche en allant chez Leclerc ?

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#59 25/07/2019 11h16

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ESTJ

Ayant travaillé autrefois en PGC pour une PME puis une multinationale, je n’y avais pas trouvé grande différence au final pour ma part dans le traitement : si le "serrage de kiki" semblait moindre pour la PME, celle-ci a pourtant disparu depuis… contrairement à la multinationale où mon DG de l’époque nous invitait à rappeler aux distributeurs que nous pesions un peu plus de 1% de leurs affaires dans chaque négociation, ce qui était une façon de leur dire que se passer de nous serait vite un problème pour eux.

J’ai ensuite bossé pour une marque plutôt classée luxe (5 ème rayon) sur un autre circuit de distribution où la GSA était presque un gros mot (!) à mon arrivée. Lors d’un trou d’air de CA, on m’a alors demandé au vu de mon CV de retourner prendre la température des GSA pour quelques one shot sur une gamme à déstocker : clairement, rien à voir comme accueil du moment que le produit reste un CA additionnel et que l’enseigne sait qu’elle n’est pas en position de force sur ce marché et dépendante du fournisseur.

D’un one shot, j’ai finalement pu rapidement vivre le rêve de tout vendeur : proposer des coups en quantité limitée aux enseignes, premier arrivé, premier servi… à vos conditions…cette pige a donné lieu à un poste dédié (je n’en ai pas voulu) dont mon successeur a eu le revers de le médaille : bosser avec un historique et un objectif sur des clients aguerris qui ensuite font leur métier d’achat… ce qui ne donne plus la même latitude.

Avec le recul, si cette forme de retour m’a amusé, pour la marque c’était une erreur stratégique (je ne détaillerai pas ici par confidentialité).

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#60 25/07/2019 14h44

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@Mevo,

Ok pour le "position of F.Y." et l’aspect "avoir la capacité ou la possibilité de refuser" mais comme échangé, aucune entreprise n’est en capacité de se passer de 20% de son business actuel.
Vous reparler d’écouler une production, je ne sais pas quel est votre imaginaire là-dessus mais ce n’est pas comme ça que cela se passe, ce n’est pas un fabricant de voiture qui assemble des modèles et qui après voit comment il les écoule. Aujourd’hui chaque production répond à une prévision de vente qui répond elle-même à une demande client/consommateur. J’ai même connu des entreprises agroalimentaires qui fabriquaient à la commande tout en livrant à J+2 !

Imaginons, imaginons, oui avec des si on fait ce qu’on veut, si on se tient tous la main on atteindra la lune ! smile J’ai bien compris votre point, vraiment.

Pour la partie low cost, la GD n’a jamais réussi à craquer le modèle et s’est évertué à faire des produits de daube alors que les produits de l’ancien Hard Discount sont plus que corrects.

Même Carrefour dans sa nouvelle stratégie a tenté un magasin low cost en Avignon et c’est un four.
Les tentatives précédentes par Auchan ou Géant n’ont pas non plus été concluante.
Le concept low cost d’hyper Carrefour déçoit

Pas-sûr de comprendre complètement votre idée de "fournisseurs low-cost", mais ma compréhension est qu’en général ce sont les producteurs de MDD, qui sont traités plus ou moins de la même façon.
Sur ce point d’ailleurs de moins en moins de fournisseurs à "grandes" marques produisent des MDD, ce qui pour le coup est une difficulté pour la GD, Casino en son temps et Intermarché ont leurs propres usines pour cela.

Pour la partie "luxe" dirons-nous, sans répondre complètement à l’interrogation, on retrouve tout de même Apple qui continue à arriver à maintenir des prix équivalents quasi sur l’intégralité des circuits de vente (y compris sur sa vente directe), on retrouve là un vrai moat de savoir imposer cela.
Vs les propos de BullAndBear, je dirais que les frontières ont été brisées sur ce point, n’en serait-ce que l’exemple de CostCo, je vous accorde bien-sûr qu’il faut que le fournisseur soit d’accord.
Donc on y retrouve des Rolex à vendre mais aussi une rivière de diamant à 299 999,99€ ou du caviar à côté d’un lot de 96 rouleaux de papier toilette !
Rolex Watches  Costco
Ouverture de Costco en France : les 21 points à retenir

@serenitis
Votre propos me faire sourire, dans le bon sens du terme, ce type de comportement existe toujours à vouloir faire des coups à l’export (mais en livrant en France) ou chez les déstockeurs/brokers/circuits parallèles ou autres margoulins du genre qui promettent mondes et merveilles en année 1 et vos patrons y voient un business model vertueux, par contre une fois qu’on l’a dans l’historique on court après le CA en année 2 et là les margoulins se découvrent et vous tiennent à la gorge pour que vous atteigniez votre objectif.


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#61 25/07/2019 18h07

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Ledep a écrit :

Vous reparler d’écouler une production, je ne sais pas quel est votre imaginaire là-dessus mais ce n’est pas comme ça que cela se passe, ce n’est pas un fabricant de voiture qui assemble des modèles et qui après voit comment il les écoule. Aujourd’hui chaque production répond à une prévision de vente qui répond elle-même à une demande client/consommateur. J’ai même connu des entreprises agroalimentaires qui fabriquaient à la commande tout en livrant à J+2 !

Très bien. Pour gagner de l’argent, une entreprise devra écouler une production, même si cette dernière est seulement produite après une commande, ou en fonction de prévisions, ou "sur demande", ou ce que vous voulez. Raisonnez alors en "décrocher une commande ailleurs" si vous butez là-dessus (EDIT: Enfin, pour gagner de l’argent, encore faut-il vendre sa production avec un profit…)

Ouais, OK, qu’est-ce qui est "low cost" et qu’est-ce qui ne l’est pas, nous n’avions possiblement pas les même repères sur la question par rapport à ce que nous avons dit. Ca n’est sans doute pas l’important.

Pas-sûr de comprendre complètement votre idée de "fournisseurs low-cost", mais ma compréhension est qu’en général ce sont les producteurs de MDD, qui sont traités plus ou moins de la même façon.
Sur ce point d’ailleurs de moins en moins de fournisseurs à "grandes" marques produisent des MDD, ce qui pour le coup est une difficulté pour la GD, Casino en son temps et Intermarché ont leurs propres usines pour cela.

Ah, donc comme quoi… C’est quoi l’histoire là derrière ? Que les marques n’étaient plus intéressées par produire de la MDD ? Qu’il n’y avait pas assez (ou plus rien) à gagner au vu des prix demandés ? (c’est sûr qu’il faut qu’il y ait un minimum de difference de prix de vente entre la marque et la MDD, sinon les client n’achètent généralement pas la MDD) Et qu’ils ont donc … refusé ? Et ce serait alors une difficulté pour la GD, dites-vous ? Comme quoi, quand on ne trouve plus de fournisseur, ca devient bien un problème (Sans que ca ne remette en question toute la problématique du coté fournisseur tel que discuté, c’est clair).

Dernière modification par Mevo (25/07/2019 18h20)

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[+7]    #62 28/07/2019 01h57

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Bonjour,
Un peu de lecture pour votre dimanche smile
Comme convenu avec certains que ça intéresse, je vais essayer de décrire les cercles vicieux dont je parlais.

Avant cela je pense qu’il faut évoquer un certain nombre de préalables, revenir sur le contexte légal qui a amené à la situation actuelle.

Nous sommes également dans un contexte particulier tel que nous l’avons évoqué partiellement avec Mevo sur les changements de paradigme.

De nombreuses disruptions se combinent en ce moment :


- La génération des millennials, n’a rien à voir avec les générations précédentes (baby-boomer, X et Y), leurs attentes sont bien différentes
- Un climat de dégagisme de tout ce qui a trait au passé
- Grande défiance des modèles actuels
- Fake-news et réseaux sociaux
- Digitalisation et importance de la data
- Sujets environnementaux (plastique etc)
- Recherche de nouveaux modes d’achats/consommation
- Baisse constante du budget alimentaire voir déconsommation
- Retour au naturel / bio / vegan / sans (sucre/sel/graisse/gluten/conservateurs/colorants/arômes/huile de palme etc)
- Éternelle contradiction entre qualité et prix, ce que les consommateurs disent vouloir et ce qu’ils font réellement
- Sur-information et extrême transparence via Yuka & co
- Food bashing et émissions à charge
- Volonté d’avoir plus de produits frais et/ou local/français
- Baisse de part de marché des hypermarchés et augmentations de la proximité
- Déflation
- Alliances aux achats + centrales internationales
- Crainte autour du e-commerce et des GAFA ou même d’Ali-Baba et autres plateformes de ce type

L’environnement légal autour de la distribution et par extension ensuite aux relations avec les fournisseurs.

Ces législations n’ont eu que 2 buts au fil du temps, maintenir le pouvoir d’achat des français et protéger le petit commerce

- 1958 Ouverture du 1er supermarché, concept du tout sous le même toit.
- 1960 Circulaire Fontanet => interdiction des pratiques commerciales restreignant la concurrence : Interdiction du refus de vente, des prix imposés et des pratiques discriminatoires telle qu’entrave à la concurrence.
Les prémices de la GD se battent contre les détaillants traditionnels et c’est le début de leur déclin.
- 1963 Invention et ouverture du 1er hypermarché.
- 1973 Loi Royer dites « anti-Leclerc » => autorisation administrative obligatoire pour toute ouverture de +1000m² : elle visait à protéger le commerce indépendant et les PME en limitant les ouvertures.
En réalité cette loi a eu pour effet pervers de réduire la concurrence.
- 1996 Loi Galland/Raffarin => Objectif d’avoir un prix facturé identique, d’équilibrer les relations, limiter la vente à perte, l’impossibilité de réintégrer les marges arrières et limiter les ouvertures de +300m².
En résultat cela à donner des PVC identiques, la baisse des marges avant (voir zéro), augmentation des tarifs pour payer les larges arrières, concentration de 20 à 7 GD, augmentation des MDD + offres Eco + Hard Discount et augmentation des nouveaux instruments promotionnels ou NIP (cagnottage, offres fédératives, lots virtuels, bons d’achat ticket, cartes de fidélisation) ; ‘est à partir de ce moment-là que les baisses techniques tarifaires que j’évoquais ont commencé.
- 2000 Invention et ouverture du 1er Drive par Auchan, le vrai développement se fera 10 ans après
- 2004 Décret Sarkozy => Objectif de faire baisser les PVC de 2% sur 5000 produits : les prix ont baissé en réalité de 3.6%
- 2006-2007 Loi Dutreil => Objectif baisse de 5% des PVC, possibilité de réintégrer les marges arrières dans les prix en gardant 20% en 2006 et 15% en 2007, instauration des CGV + différentiation tarifaire + coopération commerciale + services distincts et des pratiques abusives
En résultat cela à augmenter la concurrence entre enseignes, baisse du résultat des magasins, l’augmentation des marges arrières et la mise en place des pénalités.
- 2008 Loi Chatel pour le développement de la concurrence au service des consommateurs => Objectif clair de faire baisser les prix du fait de la crise et de partir sur un cercle vertueux (ou virtuel on se pose la question) baisse des prix - hausse du pouvoir d’achat - hausse de la consommation: Intégration de toutes les marges dans le PVC.
Résultat, il n’y a plus de marge "garantie", le PVC est décidé par le distributeur, la rentabilité des marques nationales baisse.
- 2008 LME dites "Loi Leclerc" et soufflé par la commission Attali => Objectif de relancer la concurrence: Intégration de toutes les marges et services dans les PVC, plafonnement des délais de paiement à 60 jours, liberté de négocier les prix avec comme but de supprimer le système des marges arrières, les CGV deviennent négociables, un renforcement d’un contrat unique, les ouvertures de magasins sont de nouveau plus facilement permises. La collaboration contient les CPV, la coopération commerciale, les services distincts et les NIP (j’y reviendrai plus bas).
- 2014 Loi Hamon / 2016 Loi Macron et Sapin II => renforcement des conditions de contractualisation ou changement sur les CGV, rétroactivité, intangibilité du prix convenu, clause de révision, pluriannualité etc pas fondamental et complètent les précédentes lois.
- 2018 EGALIM => Objectif de mettre fin à la guerre des prix en plus de l’aspect nutrition, environnemental etc: les 3 mesures principal sont l’obligation du relèvement du SRP (Seuil de Revente à Perte) de 10% (qui correspond au coût moyen de distribution), remises promotionnels maxi à 34%, le volume sous promo ne doit pas dépasser 25%.

De nombreuses jurisprudence ont également court suite à de nombreux jugements contre les distributeurs (et ce n’est jamais un fournisseur qu’il l’a attaqué).

On le voit, il s’agit d’une véritable surenchère législative évoluant au gré des humeurs et des tendances politiques selon que l’on veut favoriser le pouvoir d’achat ou l’emploi, l’industrie ou le commerce, les multinationales ou les PME.

Autant la loi Galland a permis à la distribution d’avoir de grosses marges arrières et de s’enrichir, autant la LME a été le parfait contraire en permettant aux distributeurs d’investir dans les PVC le moindre centime capté aux fournisseurs pour se positionner dans la guerre des prix en se mettant eux-mêmes dans une fâcheuse situation en se positionnant au SRP voir en dessous. Un 1er cercle vicieux se mets en place en réclamant toujours plus aux fournisseurs dont de la déflation, 10 à 15% en 5 ans selon les catégories, pour nourrir cette guerre des prix.

Côté fournisseurs et notamment industriels


La libéralisation du travail des femmes dans les années 60-70 a vraiment été un élément déclencheur d’expansion forte. Il suffit de regarder les vielles pubs pour voir à quel point les produits "services" ont vu le jour pour que la femme moderne puisse à la fois travailler mais aussi s’occuper de sa famille et notamment l’alimentation (auparavant fait quasiment uniquement de produits frais, donc peu de place pour les produits packagés).
Les produits à longue conservation voient le jour avec les conservateurs, colorants, arômes etc  pour rendre les produits beaux avec le merchandising et rendre encore plus de service à la mère de famille.
La consommation de masse est née.

L’industrialisation du process a amené des dérives qu’on connait et entre autres les scandales sanitaires et/ou nutritionnels ou tromperie ou (…)-washing. Sur les 1ères parties, les législations ont pas mal nettoyé tout ça et aujourd’hui on mange sans doute bien moins de cochonneries que nous (génération X) en avons manger (type veau aux hormones etc)

Des cartels dans l’univers des PGC ont été assez nombreux, jambons, farine, endive, croquette, saumon, lessive, banane, yaourt etc

Aujourd’hui les industriels n’ont pas vu venir aussi rapidement les changements que je décrivais plus haut et l’outil industriel a du retard pour répondre aux besoins et attentes d’une nouvelle demande alimentaire ou seul le goût/prix ne suffit plus, il faut les valeurs de responsabilités sociales autour qui d’ailleurs viennent en contradiction avec la notion de prix bas et/ou de faire ses courses 1 fois/semaine par ex.

Là aussi il y a une certaine concentration mondiale de certains grands groupes, vous connaissez sans doute cette infographie où on voit des centaines de marques appartenant à 5-6 entreprises, mais il faut savoir que ces entreprises (les 100 premières si j’ai bonne mémoire) n’ont que moins de 2% de part de marché de l’alimentation mondiale, c’est pour cette raison qu’elles se disent qu’elles ont encore un potentiel de malade d’où les forts investissements dans les émergents.

Comment se constitue un contrat/un prix final: la descente tarifaire et les conditions


Comme indiqué plus haut la collaboration contient 4 éléments, les 3 1ers faisant partie du contrat unique:
- Les CPV =>Remises souvent inconditionnelle qui doivent avoir des contreparties, elles peuvent soit servir à déterminer le tarif facturé, soit promotionnel, soit progressive et dans ce cas, conditionnel et hors facture , réglé par avoir. Aujourd’hui la majorité des contrats on la plus grosse partie ici.
- La coopération commerciale => Tout ce qui est lié à la revente des produits, les TG, les tracts etc chaque service doit être indiqué dans l’accord. Le distributeur doit démontrer la réalisation de la condition et émettre une facture.
- Les services distincts nommé dorénavant autres obligations => Tout ce qui favorisent la relation commerciale, les statistiques, référencement etc. Idem sur la preuve que ci-dessus.
- Les NIP => Ce sont les avantages consommateurs comme les cartes fidélités mais surtout le financement de la promo. Cette partie se fait via des contrats de mandat donnant lieu à facturation de la part du distributeur. Ce poste a été une vraie dérive de la LME avec des 100% remboursés, des BOGOF, c’est pour cette raison que cela a été encadré dans la nouvelle loi EGALIM.

Officiellement on parle de 5 net, 5 déductions appliquées au tarif brut de base.

Net 1 => Tarif - CGV (remises souvent logistiques pour nombre de palettes etc)
Net 2 => Net 1 - remises et conditions sur factures (souvent CPV)
Net 3 => Net 2 - remises et conditions différés et coopération commerciale
Net 4 => Net 3 - NIP (coûts promo)
Net 5 => Net 4 - accords internationaux
Net 6 officieux => Net 5 - pénalités logistiques

Les effets néfastes


La quête constante du prix bas (pousser par les pouvoirs publics) peut se résumer de manière simpliste, que cela tire tout ce qu’il y a autour vers le bas et finalement assez destructeurs pour chaque acteur de la chaîne de valeur, producteurs, transformateurs, distributeurs et consommateurs.

Pour résumer :


- La déflation apporte une perte de masse de valeur pour les entreprises puisque ce n’est pas compensé par des volumes ( la taille du gâteau n’a pas changé).
- Perte de repère complet du prix « normal » d’un produit (promos embrouillant tout en plus) et incohérence (1L de lait bio moins cher que 1L « conventionnel »
- Impact sur la qualité des produits
- Impact sur les employés de cette chaîne (pression, qualité de travail etc.)
- Impact sur l’emploi et le tissu économique local et pas uniquement l’alimentaire

Le cercle vicieux principal est lui aussi « simple » :


=> Baisse des marges voir négatives
=> Chasse extrêmes des coûts (ZBB & Cie)
=> Moins bonne rémunération des producteurs (dont agriculteurs)
=> Moindre qualité gustative/nutritionnelle/environnementale
=> Approvisionnements hors de France
=> Des fermetures d’usines/externalisations/ délocalisations/faillites
=> Des désinvestissements pour la France
=> Report de pression sur les catégories non-alimentaires et rebelote sur d’autre secteurs


Kabal, serenitis et carignan99 ont déjà évoqués en partie ces éléments.

Nous l’avons vu, c’est un fait et je ne fais que constater (dans le sens, je ne fais pas une analyse de dingo), mais les distributeurs obligeant les fournisseurs (qui devrait apprendre à dire "non", pour faire plaisir à Mevo:)) à vendre moins cher et obtenir des meilleures conditions ont pour effet de compresser les marges.

Les distributeurs en recherche de croissance en panne et dans leur course effrénée de guerre des prix d’après 2008, réintègrent quasi tout ce qu’il touche dans les prix, leurs marges s’en retrouvent fortement érodées et dans de nombreux cas ne respectent pas les contreparties ou sont disproportionnées.

Les pratiques sont également très discutables, comme des demandes de compensation de marges. « Mon concurrent a vendu à tel prix, je ne sais pas le faire, j’ai dû m’aligner, voici la facture ». S’il y a refus total, le distributeur ne se gênera pas et se déduira directement de ses paiements de marchandises, donc après pour récupérer, cela peut prendre plusieurs années. De même les pressions lors des négos avec du déréférencement de 60% de l’assortiment par ex. La partie litiges et pénalités est devenue un vrai poste de marge, donc il y a des pratiques visant à faire plus de pénalités, le moindre carton manquant, la moindre minute de retard etc.

A aujourd’hui, les indépendants (Leclerc, Intermarché- qui pour la petite histoire est une scission du 1er- et Système U) s’en sortent bien mieux que les intégrés (Carrefour, Casino et Auchan) qui ont compressé leurs coûts d’abord par des plans en interne (licenciement) puis en commençant à vendre des activités secondaires ou autres).
Le hard discount est dans une situation convenable car les prix ne sont pas tirés auprès des fournisseurs mais surtout du fait du modèle « frugal ».

Les centrales d’achats locales, internationales ou avec d’autres distributeurs ont été créés à cet effet afin d’être plus gros pour mettre plus de pression sur les fournisseurs. La concentration locale s’est faite il y a plus d’une dizaine d’années et dorénavant fort peu possible (il y a le cas du refus de fusion Sainsbury’s et Asda).

La guerre des prix se fait souvent autours des grandes marques et non pas des MDD, cela a pour conséquence de vendre ses  grandes marques au SRP et donc de mettre une grosse pression sur les PME ou producteurs de produits frais.

Les distributeurs cherchant les consommateurs là où ils sont, ils font leur marché dans les centres villes en implantant des magasins de proximité, mettant au tapis les derniers commerces traditionnels. Le nombre d’épiciers indépendants est en chute libre.
Il en est de même avec le Drive ou les magasins dédiés (type bio…) mais aussi la diversification e-commerce comme l’a fait Carrefour en rachetant Rue Du Commerce, Greenweez, Croquetteland, Quitoque.
En revanche, la vraie livraison à domicile (avec achat sur le net) n’a pas trouvé son modèle avec des échecs et une faible part de marché.

Les fournisseurs du coup entreprennent des stratégies qui n’ont aucun but consommateur :


- En créant des produits bidons
- Des innovations faibles (voire pas d’inno)
- Des hausses de tarifs disproportionnées et décorélées des coûts matières pour avoir des contreparties à négocier. Hausse de 9% pour en rendre 8.95%
- Des « relancements » de produits dans le seul but de faire remonter le prix via un nouveau gencod qui va relancer le système pour 6 mois – 1 an
- Des changements de formats intempestifs avec des downsizing au même prix (cas Coca entres autres mais « tous » le font)
- Des matières premières moins qualitatives


Le consommateur croit faire un bon coup en achetant très bas mais il scie inconsciement la branche sur laquelle il est assis en mangeant de moins bonne qualité (potentiellement dangereux) en faisant perdre des emplois, en provoquant des fermetures/faillites et rendant la France moins attractive pour les grosses sociétés qui vont préférer investir ailleurs après avoir fait de nombreux PSE. On en revient d’ailleurs au modèle 3G qui a montré ses limites avec Kraft.

Dans cette histoire, toute la chaîne de valeur est co-responsable mais il est tout de même dingue de devoir légiférer pour « obliger » les distributeurs à faire au minimum 10% de marge !


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#63 29/07/2019 16h09

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Mevo a écrit :

Mon Dieu, WhiteTiger, vous avez passé trop de temps aux US …

Acte "anti patriotique", wow.

Pour info, je n’ai jamais mis les pieds aux US… et ce n’est vraiment pas un pays qui m’attire.

Pour ce qui est de votre étonnement sur la catégorisation de "acte anti-patriotique", je maintiens mais je comprends aussi que vous ne partagez pas l’approche, à la lecture de vos réponses.

Vous présentez assez clairement la logique qui motive les mouvements et opérations des GD (et autres). Cela dit, ce qui n’est pas explicité, ce sont les motivations profondes des "vrais acteurs" qui définissent et mettent en oeuvre ces stratégies.

En gros, dans ce discours, les sociétés sont présentées comme un organisme doté d’une intelligence et d’une responsabilité propre. C’est oublié les vrais acteurs qui sont "aux manettes" !

Il apparaît clairement que certaines des pratiques explicitées sont trés discutables d’un point de vue "moralité", non seulement pour les conséquences directes qu’elles génèrent (évasion fiscale ou évasion intentionnelle du droit français, concurrence déloyale, …) mais aussi pour les conséquences indirectes (PSE massif, pression énormes sur la qualité: scandales sanitaires, fermeture du petit commerce, …).

Cela fait des années que les conséquences désastreuses sont clairement identifiées et maintenant la GD en souffre elle-même, d’ailleurs. Je me pose alors la question de savoir pourquoi les acteurs (dirigeants) de la GD font perdurer ce système, voir, l’amplifient ?

J’en suis arriver à la seule conclusion possible: ces managers sont trés loin d’être idiots et sont parfaitement conscients de ces conséquences (depuis le temps !). Et, s’ils perpétuent ce système, c’est qu’ils y trouvent un intérêt personnel (à défaut d’y trouver un intérêt collectif). Et, que peut être leur intérêt si ce n’est un intérêt pécuniaire ? Et, leur philosophie est assurément: "Après moi, le déluge !"

La corruption des fonctionnaires, complices de cette catastrophe (qui ont signés les autorisations d’implantation), les salaires indécents que s’octroyent les patrons de GS (à une époque, je ne sais pas si c’est toujours le cas ?) à mettre en parallèle avec les propositions de poste à mi-temps et mal payés, le lobbying institutionnel (comme bien présenté par Ledep avec les différentes lois passées) qui à permis de favoriser non seulement la concurrence (La Loi Royer de 1973 qui a été abrogée en 1996 au profit de la Loi Raffarin) mais aussi la mondialisation des échanges et la baisse constante des taxes de douanes organisée par ces même fonctionnaires corrompus …

Aveux et explication de MEL sur la corruption institutionnelle:
Les Echos

donnees.banquemondiale.org : Evolution des taxes de douanes en France ces 20 dernières années
Banque Mondiale

Tout a été entrepris pour favoriser ces comportements individualistes et immoraux, et par la même occasion, mettre beaucoup de français au chômage. Tout cela a sensiblement affaibli le commerce et l’économie nationale.

Cela relève bien d’une certaine forme d’anti-patriotisme à partir du moment où ces acteurs ont agit en connaissance de cause. Et, vu la durée de leurs agissements, ils ont pu "apprécier" les conséquences de leurs décisions et ne peuvent donc les nier… pourtant ils ont continué et continuent encore pour certains !

Il fut un temps où un chef d’entreprise était une personne responsable et morale. Il était naturellement reconnu comme le chef. La litanie de Ledep sur toutes les lois sorties année après année, illustre bien la nécessité de "réguler" les ardeurs liées au niveau de cupidité et d’irresponsabilité que développent ces dirigeants (chefs d’entreprises et hauts fonctionnaires). Ceux-ci ne devraient donc pas s’étonner du niveau de mépris actuel de la population vis à vis de cette classe sociale… et finalement de voir des gilets jaunes dans les rues.

PS: bonne initiative que d’avoir fait un fil dédié et séparé !

Dernière modification par WhiteTiger (29/07/2019 16h25)


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#64 29/07/2019 22h11

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Bonjour,

En lien finalement d’une façon ou d’une autre avec nos discussions je découvre ce jour un peu effaré que la DGCCRF et l’Autorité de la Concurrence vont coopérer davantage !

Ah bon ? Mais que donc faisaient-elles avant ?

La DGCCRF et l’Autorité de la Concurrence vont coopérer davantage | Les Echos (à lire en navigation privée)

Il y a donc besoin que ces 2 institutions signent une charte pour bosser ensemble correctement.

Rien d’étonnant me répondrons sans doute certains d’entre vous car trop habituel en France d’avoir des "services" qui se concurrencent dirons-nous justement ou qui ne coopèrent pas suffisamment (type justice/police ou DGSE/DGSI alors qu’ils ont des intérêts communs).
D’autres me diront, pas les même compétences et prérogatives mais il y a de quoi douter de l’efficacité générale quoi qu’il en soit.

Façon les incorruptibles, je suis un fervent défenseur des équipes type task force regroupant différents experts et compétences pour traiter un même sujet, là on découvre 10 ans après qu’il serait peut-être temps de bien bosser ensemble…

La p’tite vidéo en prime.


Vidéo YouTube


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#65 30/07/2019 02h16

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Vous me semblez un peu dur en sous-entendant (en écrivant "Mais que donc faisaient-elles avant ?") que ces organismes découvriraient qu’ils devraient coopérer, quand l’article des Echos précise "Ce protocole va formaliser une coopération déjà riche. Nous allons définir ensemble des priorités communes …/…". 
Si un tel protocole pourrait permettre d’être plus efficace, mieux vaudrait s’en féliciter que le moquer.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#66 30/07/2019 07h36

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Bonjour,

Le protocole, on va dire que je m’en félicite et j’appelle de mes vœux à ce que les institutions travaillent mieux et réellement ensemble.

Mon étonnement vient du fait qu’elles aient besoin de cela pour mieux travailler ensemble, d’autant plus que l’autorité de la concurrence est toute récente donc plus moderne dirais-je et que dès le démarrage cela aurait dû être fait.
On voit que les silos existent toujours et qu’il est compliqué d’ouvrir des transversalités, ce qui amène une action lente et peu réactive.

Je ferai le parallèle entre un jugement et le fait que derrière il faut un juge d’application des peines pour faire exécuter le jugement du 1er, comme ci celui-ci ne pouvait pas le faire lui-même (dans les faits la loi ne lui permet pas) pour plus d’efficacité.


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#67 30/07/2019 08h40

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Ledep voulait sans doute signaler l’existence d’un comité Théodule de plus !
Et à rapprocher du souhait du Premier Ministre de trier un peu sur ce thème
Davantage de coopération = fusion des deux entités ou autre idée se rapprochant

Dernière modification par Job (30/07/2019 08h42)


Ericsson…!  Qu'il entre !

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#68 30/07/2019 09h59

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Job a écrit :

Ledep voulait sans doute signaler l’existence d’un comité Théodule de plus !

Job, vous vous trompez gravement… c’est un comité Hippolyte.

Ne surtout pas confondre les 2, cela n’a rien à voir !  lol

Dernière modification par WhiteTiger (30/07/2019 10h00)


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#69 31/07/2019 11h24

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Bonjour,

Afin d’illustrer la toute première partie du message 62 sur les disruptions, voici une vidéo qui résume une partie de cela.

Kantar - Référenseigne Scoop 2019 on Vimeo


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#70 31/07/2019 12h18

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Bonjour,

Je n’ai jamais compris la légende selon laquelle les distributeurs gagnaient bien leur vie, et les fournisseurs étaient pressurisés :
Ci-dessous les derniers résultats annuels pour Danone et Carrefour (source Boursorama) :

Danone
CA : 24,65 Mds €
REX : 2,741 Mds €
Marge : 11,1%

Carrefour
CA : 75,2 Mds €
REX : 758 M€
Marge : 1,01%

Sauf si quelque chose m’échappe, on voit que les fournisseurs gagnent bien mieux leur vie que les distributeurs, non?

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#71 31/07/2019 13h41

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Il y a plusieurs points à considérer qui font qu’on ne peut pas comparer des taux de marge d’une industrie à l’autre:

1) La structure du compte de résultat est totalement différente selon les industries (donc les multiples de valorisation etc.): le chiffre d’affaire d’un distributeur est toujours ’gonflé’ par rapport à sa valeur ajoutée, puisque basiquement il fait de l’achat-revente sans transformation des produits. La part de ses achats dans son chiffre d’affaire va donc être très importante. Cela explique un taux de marge plus faible puisque sa marge va se baser sur sa valeur ajoutée plus que sur la somme de ses achats

2) C’est une question de pouvoir de négociation donc ceux qui sont pressurisés par la grande distribution sont plutôt les PME de l’agro-alimentaire que des entreprises comme Danone, qui sont exposées à d’autres pays et ont un gros pouvoir de négociation

3) Plus anecdotique mais les distributeurs sont friands de remises qui n’apparaissent pas forcément dans les comptes de résultat opérationnels mais sont considérés comme des exceptionnels (remises de fins d’année / marges arrière par exemple, avec des pratiques à la limite de la légalité)

La bonne métrique pour comparer des activités aussi différentes serait plutôt le ROIC

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#72 31/07/2019 14h43

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Danone est exposé à d’autres pays mais même en France, ils sont sur d’autres circuits de distribution également. Donc ils sont diversifiés à foison d’où l’impact moindre de la GMS aussi.

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#73 31/07/2019 14h50

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M1987z a écrit :

la légende selon laquelle les distributeurs gagnaient bien leur vie, et les fournisseurs étaient pressurisés

Ce n’est pas ce que je dis, je dis que tout le monde est perdant dans l’histoire, puisque le distributeurs préfèrent tout remettre dans les prix et être justement sur des marges ridicules.
De plus s’il fallait le préciser, les distributeurs sont libres de fixer leurs prix, donc leurs marges…

Le pire c’est que ce n’est pas nouveau, je me souviens à l’école on nous donnait comme exemple une bouteille de Ricard à 100 francs avec 1 franc de marge et que donc lorsqu’une bouteille était cassée et bien il fallait donc en vendre 99 pour rembourser celle qui était cassée !
On peut rajouter dans le panier que la démarque inconnue en France sur l’alimentaire pèse 2% du CA, soit plus que les marges actuelles, donc il y a sans doute d’autres combats à mener, et je ne parle même pas de la "casse"/gaspillage ou bien des ruptures dont dans les 2 cas, la grande distribution est la principale contributrice et pourrait en tirer plusieurs précieux % de CA.

Comme vous l’explique Rognon, vous ne pouvez pas comparer des entreprises avec des business totalement différents, d’un côté vous avez un créateur de valeur (transformateurs/fournisseurs/industriels) de l’autre vous avez une entreprise qui fait du négoce et ne produit quasiment aucune valeur ajoutée, ce que j’avais déjà expliqué dans ce message.


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#74 25/09/2019 18h06

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Bonsoir,

La commission d’enquête vient de rendre ses conclusions en 41 propositions.
Ça ratisse large mais bien-sûr les médias n’en retiennent qu’une partie qui est bien résumé par le titre du Monde.
La grande distribution dans le viseur des députés

LSA de son côté reprends l’intégralité des 41 propositions que je vous mets en PDF car le site semble un coup sur deux se mettre en mode abonné.
Découvrez les 41 propositions de la…
41_propositions_de_la_commission_denquete_sur_les_negociations_commerciales.pdf

Prenons donc "à la source" les bonnes feuilles: Grande distribution : les propositions de la commission d’enquête | LCP Assemblée nationale

Les députés de la commission d’enquête sur "les pratiques de la grande distribution" veulent briser "la loi du silence" et "l’omerta" des négociations commerciales entre les fournisseurs (agriculteurs et industriels) et les grandes enseignes d’ hypermarchés. Les parlementaires plaident, notamment, pour la création d’un délit d’abus "de position d’achat particulièrement favorable à l’acheteur" et l’indemnisation, comme pour la fraude fiscale, des lanceurs d’alerte sur les négociations commerciales.

Le paradigme cher aux distributeurs qui consiste à "capter de la valeur" auprès des grands industriels, des "géants" supposés surpuissants, tire néanmoins toute la chaîne des prix vers le bas. (…) En affaiblissant à l’excès la marge des industriels et des transformateurs, la grande distribution perd de vue que des entreprises à vocation internationale seront amenées à effectuer des arbitrages défavorables à l’emploi et au marché français en privilégiant d’autres implantations dans des pays voisins et mieux réceptifs.

Pour ma part j’en retiens plusieurs points:
- Plus grande transparence des entités qui négocient y compris celle à l’étranger et publications des comptes pour les réseaux indépendants + autorisation par l’autorité de la concurrence avec encadrement
- Interdiction des agrandissements pendant 2 ans
- Encadrement du e-commerce avec obligation de se conformer à la loi française
- Beaucoup de formalisation (demande de tarif, plan d’affaires/volume, délais, extension au MDD
- Métier de négociateur/acheteur avec clause de non-concurrence et non-intéressement financier au résultat de la négo
- Réaffirmation de la loi EGALIM avec post-analyse et possible rajout du DPH
- Renforcer un peu tout, médiateur, commission des pratiques commerciales, de la DGCCRF, des guides de bonnes pratiques
- Favoriser/obliger la délation anonyme, façon lanceur d’alerte
- Encadrement plus fort des pénalités logistiques
- Infraction abus de position d’achat caractérisée par une relation d’achat particulièrement favorable à l’acheteur
- Faire un barème de prix des services rendus
- Obligation de déclarer un contrat à l’étranger
- Minimum 50% de la matière brute et les transformations en France pour avoir l’origine France

Nous verrons concrètement ce qui sera transposé dans la loi, mais il y a un petit peu trop de "bonnes intentions" avec charte et cie.


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#75 11/02/2020 19h42

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INTJ

Comme d’habitude, malgré la loi EGalim, rien n’a changé :

Le Monde a écrit :

En octobre dernier, la loi EGalim avait été durement critiquée par l’association de consommateurs UFC-Que choisir et par la Confédération paysanne, qui estimaient qu’un an après son entrée en vigueur, « le rééquilibrage des négociations commerciales tant attendu par les agriculteurs et promu par la loi [n’avait] pas eu lieu ».

Mais on est rassuré, les distributeurs se sont cette fois fait punir :

Le Monde a écrit :

4 millions d’euros d’amendes administratives infligées à Carrefour, Système U et Intermarché

Il y a un an, le gouvernement avait insisté sur « la persistance de pratiques très contestables » lors des négociations commerciales. Bruno Le Maire avait alors averti que Bercy s’assurerait de la « rigueur des contrôles menés » chez les distributeurs.

4 M€ au total pour les trois distributeurs. On rigole.

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