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[+1]    #2526 12/12/2018 18h24

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carignan99 a écrit :

Les faits divers concernent des évènements sans portée générale. Par extension, ce sont des rubriques de presse comportant des informations sans portée générale, relatives à des faits quotidiens (source : Larousse).

Oui on désigne aussi souvent cette rubrique comme celle des "chiens écrasés" et cela peut surprendre d’utiliser ce terme pour un attentat.
Cela dit :
- le sens premier de l’expression "faits divers" désigne les incidents du jour : accidents, crimes, etc.
- un attentat isolé à Strasbourg a-t-il la même "portée générale" qu’une tuerie de masse type Bataclan ou 11 septembre ?
- L’Est Républicain publie les articles sur cet attentat dans la rubrique faits divers :
Faits divers | Attaque à Strasbourg: la traque continue, sécurité renforcée sur les marchés de Noël

Surin a écrit :

Le but n’est en rien de dédramatiser les attentats, je vise le tapage médiatique, c’est ça que je trouve indigeste.

Bah éteignez la télé, désinstallez l’app BFMTV etc. et voilà, fini les indigestions. :-)

Les médias eux même savent pertinemment qu’ils en font des tonnes, d’ailleurs ils font leur mea culpa après chaque emballement… Et recommencent la fois d’après, bien évidemment !
Comme disait Coluche (comme quoi c’est pas d’hier) "un journal découpé en morceaux ça n’intéresse pas une femme, mais une femme découpée en morceaux ça intéresse les journaux".

Ça fait un moment que je ne suis plus les infos qu’en pointillé. Je me dis que s’il se passe quelque chose de vraiment important (une catastrophe nucléaire, la découverte d’un vaccin contre le cancer, la sortie d’un album de Polnareff), j’en entendrai parler à un moment ou un autre.

Dernière modification par dangarcia (12/12/2018 18h45)

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[+1]    #2527 12/12/2018 21h56

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Si on revenait à du factuel: ce terroriste de 29 ans aurait 27 condamnation pénale.

Que faisait t-il en liberté ?

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#2528 12/12/2018 22h02

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Je sais pas mais je n’ai plus aucune once de considération pour ce qu’il reste des "gilets jaunes".

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#2529 13/12/2018 11h54

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Je ne soutiens pas le mouvement des Gilets Jaunes.

En revanche amalgamer les GJ à quelques révisionnistes, certes trop audibles est sans conteste possible exagéré.


"We judge a book by its cover ; And read what we want ; Between selected lines"

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#2530 19/12/2018 09h21

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Un article que je trouve pertinent sur l’état de la Province :

Pierre Vermeren: «Les ronds-points, symbole de la France moche et emblème du malaise français»

Pour rejoindre le sujet de l’immo cher à notre forum, j’ai été amusé de lire que lors de mon retour en France j’ai intuitivement orienté mes recherches vers les régions que l’auteur considère encore un peu préservées : Finistère, Aveyron, Berry, Périgord, et les villages autour de Colmar.

Le Figaro a écrit :

Très rares sont les régions et les villes ayant conservé leur âme et leurs spécificités de construction ou d’aménagement: le Pays basque, l’Aveyron, certaines communes de Bretagne ou sites exceptionnels comme Saint-Émilion, les grands châteaux de la Loire, le Périgord noir, les vignobles alsacien ou bourguignon.


✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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#2531 21/12/2018 17h21

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L’Institut des Politiques Publiques a publié en octobre une étude sur l’impact de la transformation du CICE en réduction de cotisations employeurs (téléchargement).

Je l’ai rapidement parcouru et il me semblait intéressant de la partager avec vous. Ci-dessous un petit résumé (synthèse partielle, que je centre sur les entreprises. Il y a plus dans l’étude, notamment en termes d’impact sur les finances publiques).

Point de départ : ce qu’on savait.

- D’un coté, le gouvernement a décidé de transformer le CICE et le CITS en baisse de charges sociales. Ce qui évidemment, ceteris paribus, dégrade la compétitivité des entreprises (baisse de charges = hausse d’IS).

- De l’autre, il a été décidé une baisse des cotisations sociales, combinée à des baisses de cotisations centrées sur les bas salaires. Donc, ceteris paribus, une amélioration de la compétitivité.

L’étude de l’IPP est originale à deux titres : d’abord, elle poursuit l’objectif d’estimer l’effet combiné de l’ensemble de ces réformes. Ensuite, elle cherche également à évaluer l’impact par grands secteurs d’activité.

En termes d’impact, trois groupes de sociétés émergent :
- Les grands gagnants = ceux qui bénéficiaient du CITS (secteur non lucratif en particulier) et les secteurs à MO faiblement rémunérée (ex. : hôtellerie, restauration, services administratifs)
- Ceux pour qui les effets se compensent : construction, commerce, transport en particulier.
- Les perdants (effet ’léger’ mais négatif tout de même) : les secteurs peu intensifs en MO faiblement rémunérée (ex. : gaz, eau, finance, industrie).

Il ne s’agit évidement que de moyennes, sachant qu’au sein de chaque secteur, on trouvera des cas de figure différents.

Ils évoquent deux autres effets, à priori positifs :
- Effets de trésorerie : la baisse des charges est immédiate et ’visible’ (vs crédit d’impôts décalés)
- Effets de saillance (sic): effet psychologique des décideurs interprétant plus facilement une baisse des charges comme une baisse du coût du travail qu’avec le CICE … ce dernier effet me laissant un peu circonspect.

Les auteurs ne chiffrent pas l’effet global. Ils concluent que c’est compliqué (tu m’étonnes…) et qu’il y aura des gagnants (ex. nouvelles entreprises et/ou secteurs intensifs en MO à rémunération faible) et des perdants (entreprises à forte profitabilité et/ou peu intensives en MO faiblement rémunérée).

Je ne suis pas rentré dans le détail mais ces conclusions me semblent être logiques et relativement nuancées.

En tout cas, elles corroborent ce que j’ai estimé au niveau micro, dans ma propre société : marges correctes, MO niveau cadre = effets négatifs. Pas un effondrement des marges mais un effet négatif tout de même.

Espérons que les secteurs où les effets seront positifs feront plus que compenser ceux où c’est négatif.

Dernière modification par carignan99 (21/12/2018 17h23)

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#2532 21/12/2018 19h15

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Et sinon, qu’est-ce qui est plus simple (pour les entreprises, pour l’Etat, pour d’autres potentiellement impactés), avoir le CICE et le CITS, ou avoir des charges plus basses ?


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#2533 21/12/2018 19h53

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Sous l’angle de la simplicité : en théorie, une baisse de charges pour les entreprises (plus immédiat et plus clair). En pratique : en rester au CICE - même les gens comme moi ont finis par comprendre le principe. Continuer sur un système bien assimilé est fatalement plus simple que d’en changer (c’est humain).

Et sinon…vous aurez sans doute un avis à partager, sur cette étude ou sur le sujet?

Dernière modification par carignan99 (21/12/2018 20h06)

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#2534 22/12/2018 11h20

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Pour moi, la baisse de charges est la meilleure des solutions.

Le CiCE donnait des décalages de trésorerie pour les PME, on aura ainsi du visible et du simple.

Par contre, au 22/12, je suis incapable de chiffrer précisément une heure de travail chargée en janvier prochain et ma responsable paie aussi, ce qui est plus inquiétant…

Une partie de la baisse de charges ayant été reportée en octobre prochain, c’est une sacrée nébuleuse.

Je partage l’analyse sur le fait que la baisse de charges à la place du cice favorise plutôt les secteurs à main d’oeuvre peu valorisée, mais l’arrivee Du cice avait donné lieu au même commentaire à l’epoque.

Il faut tout de même nuancer cette affirmation au travers de l’exemple du secteur des services aux personnes âgées qui bénéficiait historiquement d’exonerations Cumulées au cice qui n’etaient pas reprises par le dispositif de baisse de charges : le delta donnait même un désavantage de 5 points qui a finalement été comblé par un dispositif spécifique ….de nouveau…

Au final, ma réflexion est que si on simplifie, ce qui est très bien, on garde la même philosophie de chercher à favoriser des emplois en volume à bas salaires pour lutter contre le chômage, mais par contre, rien de concret n’est prévu pour soulager la courbe de charges des emplois plus valorisés : en clair, ce sera toujours aussi coûteux d’augmenter un salarié en proportion….

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#2535 22/12/2018 14h38

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Oui, avec la transformation du CICE, les gains de trésorerie sont lissés sur l’année (plutôt que décalés l’année d’après voire en n+2). Par contre attention au coup de massue pour le paiement du solde d’IS, qui va exploser (le CICE ne sera plus déduit) : va falloir changer les prévisionnels.

Sur la simplicité, le système est certes plus lisible, une fois en régime de croisière. Mais du point de vue de la compétitivité, il n’y a pas de gains (je serais surpris que le comptable baisse ses émoluments…).

En revanche, il m’est apparut que l’étude ne parle absolument pas de la suppression du forfait social (qui vient d’être votée). Pour toutes les entreprises qui ont des accords de participation ou d’intéressement, ça change la donne.

Cas d’étude avant/après (hypothèses : CICE de 3.8k€ et 3k€ de FS sur intéressement) :

- Pour 3800€ de CICE : supplément IS (à 28%) = +1 064€  ; solde net négatif de -1 064€
- Pour 3000€ de forfait social : supplément d’IS = +840€ ;      solde net positif de +2 160€
- Solde net positif de +1 096€ (soit environ +2,3% du résultat net dans le cas d’espèce).

In fine, il y a bien des gains. Le coût du travail qualifié reste très élevé en France mais au final, l’ensemble des réformes dégage pour une petite TPE comme la mienne un petit solde positif. Toujours bon à prendre.

Pour rebondir sur le commentaire de Serenitis, il ne serait pas incroyable que des entreprises avec MO à >1,6 smic et encore plus à >2,5 Smic se mettent à penser très fort aux systèmes d’intéressement ou de participation, au détriment des hausses de salaire. Je sais bien que l’intéressement ne peut se substituer à des éléments de salaire mais dans la réalité, est-ce bien le cas?

Dernière modification par carignan99 (22/12/2018 14h39)

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[+1]    #2536 07/01/2019 16h55

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Comme on parle bcp du "pouvoir d’achat" et des gilets jaunes, voici des chiffres récents sur la redistribution monétaire en France :


Source : https://www.insee.fr/fr/statistiques/fi … de-vie.pdf

Évidemment, le tableau est imparfait et masquera les innombrables cas particuliers (mère célibataire, handicapé…).

Pour autant, on voit tout de même que les 20% les plus modestes, après redistribution, voient leurs revenus augmenter de 72%.

Quant au 10% les modestes, leurs revenus augmentent de 207% après redistribution.

Les moins biens "lotis" sont les fameuses classes moyennes (les deuxièmes et troisièmes quartiles), qui perdent du "pouvoir d’achat" après redistribution, et pourtant, on ne peut pas dire qu’ils partaient de très haut. Si en plus ils ont le malheur d’être célibataire et sans enfant…

Quoiqu’il en soit, on pourra difficilement dire que la France ne fait pas d’effort pour aider les foyers les plus modestes…

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#2537 07/01/2019 17h05

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Et comment faut-il lire le -7,4% pour l’ensemble ?

Que la redistribution, au lieu d’être un jeu à somme nulle, fait perdre 7,4% du pouvoir d’achat des Français au global ?

EDIT : c’était une question rhétorique bien sûr. Je suis un fervent opposant de la redistribution entre autres pour cette raison.

Dernière modification par Igorgonzola (07/01/2019 17h37)

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[-1]    #2538 07/01/2019 17h12

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@Igorgonzola : ce sont les coûts de gestion de la redistribution, et je pense que pour ça nous sommes les champions du monde (de l’inefficacité).

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[-1]    #2539 07/01/2019 17h22

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La redistribution ne peut être un jeu à somme nulle puisqu’il y a un coùt- ce coût de la redistribution est directement lié à la complexité du système redistributif et entre la complexité de la collecte et celle de l’allocation,ce coût est très important. Les Keynésiens pensent que les bénéficent de la redistributions sont supérieurs à son coût, ce qui est discutable quand le coût devient aussi élevé pour les résultats que l’on connait.


A Lannister always pays his debt.

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#2540 07/01/2019 17h26

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Ce qui est aussi assez étonnant, c’est qu’au niveau Q1, bien qu’ayant le double avant redistribution par rapport à D1; Q1 et D1 se retrouvent à peu près au même niveau après redistribution.

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[+1]    #2541 07/01/2019 17h35

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TyrionLannister a écrit :

. Les Keynésiens pensent que les bénéficent de la redistributions sont supérieurs à son coût, ce qui est discutable quand le coût devient aussi élevé pour les résultats que l’on connait.

non seulement Tyrion, mais cela veut aussi dire que quand l’état décide de la façon dont vous organisez et gérez votre vie, cela est plus efficace que quand chacun s’occupe de sa vie à soi…

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#2542 07/01/2019 18h00

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La lecture de ce tableau est délicate car il vise à mesurer l’impact redistributif des impôts directs et des cotisations sociales (une partie seulement) en mettant en face les prestations monétaires (et seulement elles: on inclut pas les dépenses maladie ou retraite).
Le -7,4 indique dans ce périmètre très particulier des recettes qui sortent vers d’autres usages: en particulier la taxe d’habitation qui est bizarrement incluse dans le périmètre finance les collectivités locales et l’IR une partie de l’Etat.
Rien à voir avec des frais de fonctionnement!

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#2543 07/01/2019 18h00

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A noter un article interessant sur le sujet dans le Figaro du jour: Le Figaro - fiscalite pourquoi la redistribution ne satisfait- personne

Si l’efficacité n’est pas au rendez-vous mais que la satisfaction non plus, il est tend de se poser de sérieuses qestions sur le comment mais aussi le pourquoi de la redistribution.


A Lannister always pays his debt.

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#2544 07/01/2019 18h18

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Sur le pourquoi de la redistribution, il y a un consensus assez large, tout de même.
Sur le comment, il y a matière à discussion…

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[-1]    #2545 07/01/2019 18h27

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C’est bien plus simple que cela : les 7,4% de "perte" correspondant au montant des impôts directs qui ne sont bien sûr pas redistribués puisqu’ils financent les dépenses de l’Etat et des collectivités.

Le redistribution des revenus est le socle du pacte social républicain : lorsque le gouvernement s’évertue à favoriser les plus aisés en supprimant l’ISF et en inventant le PFU, à matraquer les plus faibles en rognant un peu de CSG, un peu d’allocation logement, un peu de TIPP ; quand on  prend aux plus pauvres pour donner aux plus riches, les pauvres se rebellent et prennent le gilet….

A la lecture de ce tableau, je comprends que le dernier décile gagne 207% de revenu quand le premier n’en perd que 22% ; cela montre bien qu’il est possible de redistribuer sans mettre les plus riches sur la paille. Si ces 207% de redistribution n’existaient pas, il faudrait donner 10€ à chaque rond-point pour être autorisé à passer par les "gilets".

S’agissant des 2ème et 3ème quartiles, légèrement perdants après redistribution, ce que regrette en filigrane IH, il est sans doute possible de les rendre gagnants, mais cela à condition de prendre davantage sur les plus aisés, car il faut bien que l’argent sorte de quelque part.

On observe que le tableau de l’INSEE ne prend pas en compte les impôts indirects comme la TVA et la TIPP, cela alors que ces prélèvements frappent proportionnellement davantage les ménages les plus modestes qui n’ont d’autre choix que de dépenser la totalité de leur revenu après transferts sociaux.

Ce qui serait intéressant, mais que l’INSEE se gardera bien de faire, serait de mettre en perspective l’évolution des prélèvements obligatoires pour le dernier millile, les 0,1% de ménages les plus riches, ceux dont le revenu est fait presque uniquement de dividendes. Ceux-là ont pourtant vu la pression fiscale diminuer de plus de moitié : ils ne payent plus que 30% là où ils acquittaient auparavant 65% (taux maximal de l’IR plus 15% de prélèvements sociaux, la suppression de l’ISF n’étant en quelque sorte que la cerise sur le gâteau du PFU.

Dernière modification par stokes (07/01/2019 18h31)

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#2546 07/01/2019 18h33

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Bonjour,

Il est assez difficile de mettre ces chiffres en parallèle avec des situations réelles,mais si j’ai bien compris,on pourrait imaginer par exemple un couple avec deux enfants,et un seul salaire a temps plein au smic pour représenter le Q1 ,et un couple,toujours avec deux enfants,mais un mi-temps au smic pour le D1?
mon raisonnement est sans doute trop grossier,car dans ce cas,la diférence mi-temps/temps complet serait d’à peine plus d’un mois de salaire (et si c’est ça…..LA VACHE!)…

Dernière modification par garprenti (07/01/2019 18h34)

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#2547 07/01/2019 19h06

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stokes a écrit :

Ce qui serait intéressant, mais que l’INSEE se gardera bien de faire, serait de mettre en perspective l’évolution des prélèvements obligatoires pour le dernier millile, les 0,1% de ménages les plus riches, ceux dont le revenu est fait presque uniquement de dividendes. Ceux-là ont pourtant vu la pression fiscale diminuer de plus de moitié : ils ne payent plus que 30% là où ils acquittaient auparavant 65% (taux maximal de l’IR plus 15% de prélèvements sociaux, la suppression de l’ISF n’étant en quelque sorte que la cerise sur le gâteau du PFU.

Stokes, vous voulez parler de ceux qui n’ont pas fui la France, justement à cause de cette taxation excessive ? Ou qui comme moi, ont décidé de changer de rythme de vie parce qu’ils en avaient raz-le-bol de donner plus de la moitié de leur facturations en cotisations, impôts et taxes ?

Quant au PFU, je rappelle qu’il existait de 2004 à 2013 sous des conditions parfois plus favorables (taux de 26% en 2004 de mémoire vs 30% aujourd’hui).

Garprenti a écrit :

Il est assez difficile de mettre ces chiffres en parallèle avec des situations réelles,mais si j’ai bien compris,on pourrait imaginer par exemple un couple avec deux enfants,et un seul salaire a temps plein au smic pour représenter le Q1 ,et un couple,toujours avec deux enfants,mais un mi-temps au smic pour le D1?
mon raisonnement est sans doute trop grossier,car dans ce cas,la diférence mi-temps/temps complet serait d’à peine plus d’un mois de salaire (et si c’est ça…..LA VACHE!)…

C’est justement l’écueil qui est souvent fait à notre système de redistribution : il n’est pas très intéressant de travailler dans certaine configuration. Ce que l’on gagne en travaillant, on le perd en aide et en frais (de nourrice, de déplacements…). D’où la création de la "prime d’activité".

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Favoris 1   [+2]    #2548 07/01/2019 19h31

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Histoire déjà partagée néanmoins bon de rappeler :

Imaginons que tous les jours, 10 amis se retrouvent pour boire une bière et que l’addition totale se monte à 100 euros.
(Normalement, cela ferait 10 euros par personne).
Mais nos dix amis décidèrent de payer cette facture selon une répartition qui s’inspire du calcul de l’impôt sur le revenu, ce qui donna ceci :
· Les 4 premiers (les plus pauvres !?), ne paient rien.
· Le cinquième paye 1 euros
· Le sixième paye 3 euros
· Le septième paye 7 euros
· Le huitième paye 12 euros
· Le neuvième paye 18 euros
· Le dernier (le plus riche ?!) paye 59 euros.
Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour pour boire leur bière et semblaient assez contents de leur arrangement.
Jusqu’au jour où le tenancier décida de leur faire une remise de fidélité !
« Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j’ai décidé de vous faire une remise de 20 euros sur la facture totale. Vous ne payerez donc désormais vos 10 bières que 80 euros. »
Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon qu’ils auraient payé leurs taxes. Les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais comment les six autres, (les clients payants), allaient diviser les 20 euros de remise de façon équitable ? Ils réalisèrent que 20 euros divisé par 6 faisaient 3.33 euros.
Mais s’ils soustrayaient cette somme de leur partage alors le 5ème et 6ème homme devraient être payés pour boire leur bière. Le tenancier du bar suggéra qu’il serait plus équitable de réduire l’addition de chacun d’un pourcentage du même ordre, il fit donc les calculs. Ce qui donna ceci :
· Le 5ème homme, comme les quatre premiers ne paya plus rien. (un pauvre de plus ? Ndt)
· Le 6ème paya 2 euros au lieu de 3 (33% réduction)
· Le 7ème paya 5 euros au lieu de 7 (28% de réduction)
· Le 8ème paya 9 euros au lieu de 12 (25% de réduction)
· Le 9ème paya 14 euros au lieu de 18 (22% de réduction)
· Le 10ème paya 50 euros au lieu de 59 euros (16% de réduction)
Chacun des six « payants » paya moins qu’avant et les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie :
« J’ai seulement eu 1 euros sur les 20 euros de remise », dit le 6ème il désigna le 10ème « lui, il a eu 9 euros ».
« Ouais ! dit le 5ème , j’ai seulement eu 1 euros d’économie »
« C’est vrai ! » s’exclama le 7ème , « pourquoi aurait- il 9 euros alors que je n’en ai eu que 2 ? Le plus riche a eu le plus gros de la réduction »
« Attendez une minute » cria le 1ier homme, « nous quatre n’avons rien eu du tout nous. Le système exploite les pauvres ».
Les 9 hommes cernèrent le 10ème et l’insultèrent. La nuit suivante le 10ème homme (le plus riche ?!) ne vint pas. Les neuf autres s’assirent et burent leur bière sans lui.
Mais quant vint le moment de payer leur note ils découvrirent quelque chose d’important : ils n’avaient pas assez d’argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l’addition !
Et cela, mes chers amis, est le strict reflet de notre système d’imposition. Les gens qui payent le plus de taxes tirent le plus de bénéfice d’une réduction de taxe.
Taxez les plus fort , accusez-les d’être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais. En fait ils vont boire à l’étranger…,
Pour ceux qui ont compris, aucune explication n’est nécessaire.
Pour ceux qui n’ont pas compris, aucune explication n’est possible.

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[+1]    #2549 07/01/2019 19h34

Banni
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Il faut cesser de faire pleurer Margot avec ces histoires de riches qui vont s’enfuir si l’Etat leur prend trop : les instruments pour les en dissuader existent ; il suffit de s’inspirer en la matière de ce qui prévaut pour les contribuables américains ; pour l’instant, ce qui manque c’est la volonté politique. Supprimer le PFU serait pourtant un moyen simple et efficace pour faire rentrer les "gilets" dans leurs foyers et procurer des ressources à l’Etat.

Le prélèvement libératoire ancienne version, sous Mitterrand puis Chirac, concernait les seuls placements à revenus fixes comme les obligations ; c’est Sarkozy qui a étendu le bénéfice du PL aux dividendes, faisant là un cadeau énorme au dernier millile, dont les revenus sont tirés pour l’essentiel de leur portefeuille d’actions ; Hollande a  ensuite supprimé le PL, devenu un simple acompte, avant que Macron ne le rétablisse à un taux particulièrement avantageux.

Au bout du compte, les 0,1% de manages les plus riches ne paient que 30% de prélèvements sur leurs énormes revenus, proportionnellement moins que les classes moyennes qui vous sont chères.

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[+1]    #2550 07/01/2019 19h41

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stokes a écrit :

Ce qui serait intéressant, mais que l’INSEE se gardera bien de faire, serait de mettre en perspective l’évolution des prélèvements obligatoires pour le dernier millile, les 0,1% de ménages les plus riches, ceux dont le revenu est fait presque uniquement de dividendes. Ceux-là ont pourtant vu la pression fiscale diminuer de plus de moitié : ils ne payent plus que 30% là où ils acquittaient auparavant 65% (taux maximal de l’IR plus 15% de prélèvements sociaux, la suppression de l’ISF n’étant en quelque sorte que la cerise sur le gâteau du PFU.

Sur le calcul, je pense que vous faites une rreur assez conséquente : les dividendes bénéficiaient (et bénéficient toujours) d’un abattement de 40% pour l’IR. Donc dans votre exemple on passe de 42% (IR+PS) à 30% (PFU). Le PFU fait donc baisser la note fiscale de 29% environ, pas de moitié.

Sur le fait que l’Insee se gardera bien de publier des chiffres sur les 0,1% les plus riches. J’espère bien parce que le syndrome de Gulliver serait encore plus violent qu’il ne l’est aujourd’hui.

Syndrome de Gulliver = définir un remède pour les ’très grands’ et l’administrer aux grands, moyens et petits. Bref, du Picketty appliqué : les ’riches’ (0,01% supérieurs) payent en % moins d’impôts que les autres 99,99% de la population = les riches ne payent pas assez d’impôts = il faut faire payer plus d’impôts aux riches …Traduction dans les faits = il faut taxer les retraités au dessus de 1.2 k€ de pension et/ou plus largement ceux qui gagnent plus de 2/3 k€ p/mois (les classes moyennes et aisées pour faire simple). Parce que ces gens là sont riches, donc ils peuvent cracher plus encore au bassinet.

C’était en marche avec F. Hollande, ça revient avec avec le gouvernement actuel (TH pour les ’riches’).

Si l’Insee se mettait en plus à publier des chiffres officiels sur les ’riches’, ça donnera un outil de plus pour taper sur les ’riches’, donc les classes moyennes, aisées et très aisées. Parce qu’on est toujours le riche de quelqu’un et ça n’a pas de fin.

Dernière modification par carignan99 (07/01/2019 19h47)

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