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[+1]    #3701 10/10/2018 18h47

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Reitner a écrit :

Il y a peut être qque chose à faire avec l’obligation du 15 oct si on ne croit pas à la faillite cette semaine. Rendement de + de 1000% avant ouverture. Mevo, Scipion un avis ?

Oh là, sur Sears, je ne suis sans doute pas la personne à qui vous voulez demander quoi que ce soit à ce stade wink

Vous pouvez être aussi cinglé que moi et croire à un remboursement à 100% dans quelques jours (ça reste possible).

Sinon, c’est "compliqué": Soit vous pensez qu’il y aura un "chapter 7" avec une liquidation d’actifs pour payer les créanciers, et vous pouvez espérer toucher quelque chose, peut-être même la totalité de ce qui vous est dû (à voir encore en combien de temps…) Tout dépend de la valeur des actifs et des autres créanciers devant vous, la question à 1000 points étant ce qui arrive avec les créances de Lampert lui-même (en direct ou par l’intermédiaire d’ESL). Vous pouvez parier sur le fait que procès il y aura, et potentiellement une requalification de ses créances, soit au même niveau que les autres créanciers, soit peut-être même derrière eux. Ca reste un certain nombre de paris. Si vous achetiez une grosse portion de dette, vous pourriez toujours entamer les procédures judiciaires vous-même (dont l’issue resterait tout de même incertaine). Sinon, il faudra parier sur le fait que d’autres feront. Et en tout état de cause, les Chapter 7 sont rares …

En cas de Chapter 11, vous vous retrouverez actionnaire de Sears à tous les coups au final (un Sears réorganisé certes, mais Sears tout de même). Est-ce quelque chose d’envisageable pour vous ? Si non, autant oublier immédiatement.

Dans tous les cas, c’est un exercice de haut vol. Il faut accepter le risque élevé, et considérer qu’il y a un bon payout si ça marche, mais un risque important de perte (potentiellement total) en face. Ne faites sans doute pas sans considérer ce que vous y mettez comme perdu.

JeromeLeivrek a écrit :

Ca ne fonctionne toujours pas : 88 % en 6 jours, ça fait environ 10^18 % annuel et non 1000 %.

Bonjour JL, comment arrivez-vous à de tels chiffres ? En calculant AVEC des intérêts composés ? Je crois (pas sûr) qu’au sein d’une année, on ne calcule aucun réinvestissement. Donc un rendement s’ajuste simplement avec (*365 / nb de jours).
88% * 365 / 6 = environ 5350%, mais il faut encore y rajouter un coupon complet (6 mois) qui sera également versé: 6,625 / 2 / 54 (prix oblig) * 365 / 6 = environ 375% supplémentaires.

EDIT:

Reitner a écrit :

Bref, vu le rendement, j’imagine que cela vaut le coup de réfléchir à faire le pari suivant: le défaut arrivera après le paiement de l’obligation. Mais oui, on parle bien de pari. Vu le dernier bilan, il fallait réaliser un sacré cash burn ce trimestre pour faire défaut sur cette tranche, mais avec Sears, tout est possible …

Le problème est sans doute un peu plus complexe que cela. La seule problématique n’est pas forcément celle de POUVOIR payer ou non. Si c’est pour qu’il y ait défaut ensuite, autant passer à la case bankruptcy maintenant. Lampert est en train de faire pression sur ceux qui doivent accepter sa proposition mentionné un peu plus haut dans la file. "Acceptez ou c’est pas la peine que Sears sorte cette somme pour rien maintenant". Et il y a possiblement encore d’autres buts à la manoeuvre.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Dernière modification par Mevo (10/10/2018 18h56)

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#3702 10/10/2018 19h00

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Mais si Sears PEUT rembourser l’obligation, n’est-il pas obligé de le faire?

Dernière modification par Reitner (10/10/2018 19h09)

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[+1]    #3703 10/10/2018 19h45

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Non Reitner, même si Sears peut rembourser, l’entreprise n’est pas obligée de le faire dans l’immédiat. Sears a tout à fait le droit de se déclarer en faillite la veille de l’échéance…

A partir de là, le remboursement de l’obligation se fera (ou non) lors du processus de restructuration (au même titre que toutes les autres dettes et selon les priorités).

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#3704 10/10/2018 19h48

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A priori non, pas s’ils se déclarent en faillite. Ils ne peuvent certes pas le faire s’il n’y a aucune raison à cela, mais là, Sears n’a possiblement pas de problèmes de ce coté. Ca ne veut pas dire qu’ils ne doivent plus payer. Mais ça passera par un juge, et la meilleure solution devra normalement être trouvée pour toutes les parties prenantes. Et là, les détenteurs de cette obligation se retrouveraient au même niveau que les autres créanciers de même rang (peut-être même derrière d’autres créanciers, je n’ai pas regardé le détail).

"Pouvoir" est relatif. Si vous avez un peu de cash avec une montagne de dettes et des actifs d’une valeur bien inférieure aux dettes, "pouvez-vous" payer ? (je ne dis pas que c’est le cas de Sears, parce que je ne le crois pas, mais c’est l’histoire qui nous est "vendue" en tout cas, et peut-être que c’est la réalité). Accessoirement, la société a aussi besoin de cash pour faire tourner son business, donc "peut-elle" payer ?

Maintenant, par rapport à une éventuelle "pression" de Lampert mentionnée au message précédent, ça ne fonctionne surtout que si des détenteurs des échéances plus lointaines sont également détenteurs de celle qui mature dans quelques jours (J’ai lu Berkowitz de mentionné comme étant possiblement dans cette situation, mais je n’ai pas vérifié, et la source n’était pas forcément fiable). Sinon, il est possible que Lampert lui-même n’ait pas grand chose à voir avec le "bruit" actuel. Il provient essentiellement d’articles de journaux qui disent que Sears aurait approché des banques pour un "bankruptcy financing" et embauché M-III partners.

Nous allons bien voir dans quelques jours si Sears paye cette obligation ou passe par la case faillite.
(EDIT: Devancé par Lazard)

Dernière modification par Mevo (10/10/2018 19h49)

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[+1]    #3705 10/10/2018 20h12

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Mevo a écrit :

JeromeLeivrek a écrit :

Ca ne fonctionne toujours pas : 88 % en 6 jours, ça fait environ 10^18 % annuel et non 1000 %.

Bonjour JL, comment arrivez-vous à de tels chiffres ? En calculant AVEC des intérêts composés ? Je crois (pas sûr) qu’au sein d’une année, on ne calcule aucun réinvestissement. Donc un rendement s’ajuste simplement avec (*365 / nb de jours).
88% * 365 / 6 = environ 5350%, mais il faut encore y rajouter un coupon complet (6 mois) qui sera également versé: 6,625 / 2 / 54 (prix oblig) * 365 / 6 = environ 375% supplémentaires.

Oui je fais le calcul avec les intérêts composés.
Je ne vois pas la signification d’annualiser par une multiplication avec (*365 / nb de jours) mais c’est peut-être bien ce qui est fait dans la colonne "Yield" (to maturity) du site indiqué.

Si je comprends bien ce que je lis, la dette 15/10 restante est de 133 M$. C’est beaucoup ou pas pour Sears à votre avis ?

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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[+1]    #3706 10/10/2018 23h26

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InvestisseurHeureux, 25/08/2016 18h33 a écrit :

Pour moi, il y a une probabilité non négligeable que Sears fasse "faillite" (chapitre 11) en 2018.

On a une société incapable de gagner de l’argent, avec plus de $5 Md de dette nette quand on inclut les obligations de pension, dont $2 Md à rouler avant 2018.

Vendre les joyaux comme "Kenmore, Craftsman and DieHard" peut apporter une certaine flexibilité temporaire, mais c’est aussi autant d’EBITDA en moins pour la holding.

Même si Sears est possiblement assise sur des milliards via son immobilier, elle est de toute façon dans l’impossibilité de les monnayer convenablement, soit qu’elle n’a pas l’argent pour les réhabiliter, soit, semble-t-il, que les obligations envers le fonds de pension des employés compliquent les possibles transactions (un gigantesque spin-off par exemple).

Si un refinancement de la dette de $2 Md est trouvé avant 2018, vue la "qualité" de Sears, les prêteurs exigeront très probablement une sécurisation sur tout ou partie de l’immobilier non encombré restant.

Donc de mon point de vue, même s’il y avait in fine un création de valeur avec l’immobilier, ce ne serait pas les actionnaires de Sears qui en profiteraient de toute façon, car ils sont en bout de chaîne.

Source : Sears : un mini Berkshire Hathaway ? (97/149)

On va pouvoir voir à présent si les histoires de "non-guarantor" qui ont animé cette discussion pendant des mois étaient pertinentes ou non, et pour qui (EL et/ou les actionnaires minoritaires).

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#3707 10/10/2018 23h44

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JeromeLeivrek a écrit :

Si je comprends bien ce que je lis, la dette 15/10 restante est de 133 M$. C’est beaucoup ou pas pour Sears à votre avis ?

LA question qui tue wink
Ca dépend: Comparé à la capitalisation boursière, c’est clairement énorme, vu que c’est le TRIPLE ! SHLD, c’est 107 million d’actions. A $0,40 l’action comme aujourd’hui, c’est une capitalisation de $42,8 millions. C’en est presque relativement "drôle".

Comparé à la valeur nette des actifs de Sears (actifs - dette), j’en sais trop rien, vu que personne ne la connait réellement. Si on part de l’hypothèse de "l’efficience" du marché, alors il n’y a plus grande "valeur" dans Sears, au vu du prix de l’action. Bizarrement, l’action valait 4 fois plus il y a 1 mois qu’aujourd’hui. Est-ce que tant de choses que cela ont changé en un mois ? On ne savait pas que cette obligation arrivait à échéance il y a un mois ? Il y a la vision que la baisse correspond à la vitesse à laquelle Sears perd de l’argent. La capitalisation étant déjà faible, le rythme auquel la boite perd de l’argent fait que ça l’a encore divisée par 4. Et toute la valeur qui restait est désormais partie en pertes. Possible. Ou alors il reste bien plus de valeur dans Sears que ce que "le marché" ne dit par l’intermédiaire du prix de l’action.

Bref, la réponse logique est que c’est énorme. Si vous me communiquez la valeur nette de tout ce qui se trouve (encore) dans SHLD, je pourrais vous donner une meilleure réponse …

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[+1]    #3708 11/10/2018 02h52

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Reitner a écrit :

On dirait que Lampert souhaite mettre la pression pour faire approuver son plan. Il est bien dit que Lampert pourrait payer encore une fois mais bloque volontairement. Est ce possible ? Faire défaut maintenant sur "seulement" 137 millions serait ironique…
Il y a peut être qque chose à faire avec l’obligation du 15 oct si on ne croit pas à la faillite cette semaine. Rendement de + de 1000% avant ouverture. Mevo, Scipion un avis ?

Perso je considère que Sears est de fait en situation de quasi-défaut depuis un bon moment : seuls les prêts de Lampert (ESL) ont permis à Sears de continuer à honorer ses dettes. Donc en pratique c’est Lampert qui décide du moment du défaut. Mais c’est une décision contrainte - notamment selon (i) la capacité d’ESL à fournir encore davantage de prêts à Sears, (ii) la capacité de Sears de fournir des actifs en garantie (pas sûr qu’il reste encore de bons actifs disponibles), et (iii) les risques juridiques pour Lampert associés aux prêts sécurisés d’ESL à Sears.

Je pense que Lampert vise la minimisation de ses pertes, en tant qu’actionnaire et créditeur de Sears, dans cet environnement contraint : si, pour une raison du type (i), (ii) ou (iii), ESL ne peut plus fournir de financement, Sears fera défaut immédiatement.

Pour l’investisseur en actions ou en obligations Sears, je pense qu’il faut une compréhension encore plus juridique qu’économique. Il faut envisager la conséquence des différents scénarios (Chapter 11, défaut plus ou moins proche) sur la structure du financement de Sears. Il faut notamment avoir une bonne compréhension juridique des 3 points suivants, dans un scénario de Chapter 11 :

1) Quels seront le montant et la collatéralisation du DIP (Debtor-in-possession) financing ? : Apparemment Sears a commencé à discuter avec des banques d’un DIP financing en cas de Chapter 11. Ce financement, qui doit assurer la continuité de l’activité de l’entreprise pendant la période sous Chapter 11, aura normalement une séniorité vis-à-vis de toutes les autres dettes de Sears. Donc si un investisseur s’intéresse à une obligation Sears, il devrait essayer d’évaluer l’importance du DIP financing (a priori sur la base de projections de cash burn), et aussi avec quels actifs ce DIP financing sera collatéralisé.

Pour le détenteur d’une obligation Sears ou un autre prêteur non collatéralisé, le DIP financing aura pour effet de réduire le taux de recouvrement en cas de liquidation (puisque des actifs seront rendus indisponibles et puisque le DIP financing est senior par rapport aux autres dettes).

Une autre question se pose dans l’immédiat : Sears a-t-elle encore suffisamment de bons actifs disponibles (i.e. non mobilisés pour sécuriser les prêts d’ESL) pour qu’un DIP financing suffisant et crédible (i.e. suffisamment important pour couvrir le cash burn prévu) soit possible ? Perso je n’en suis pas sûr : si un DIP financing suffisant n’est matériellement pas possible, a priori ce serait une liquidation immédiate.

2) Les prêts d’ESL à Sears seront-ils reclassifiés en fonds propres ? Dans le cadre d’une faillite, il est possible que la justice US décide que les prêts effectués par des initiés soient reclassifiés en fonds propres. D’après ma compréhension, la justice US regarde notamment les conditions de ces prêts.

S’il apparaît que les prêts d’ESL (= Lampert = initié) à Sears ont été très / trop avantageux pour ESL, en termes de (i) rémunération (taux d’intérêt), (ii) valorisation du collatéral, (iii) décotes, et (iv) surcollatéralisation, je pense que la probabilité de reclassification en fonds propres de ces prêts augmenterait.

Si les prêts sécurisés d’ESL à Sears étaient reclassifiés en fonds propres, l’impact serait très positif pour les autres prêteurs non sécurisés, tels que les détenteurs d’obligations Sears, puisque la reclassification libèrerait des actifs de Sears mobilisés en garantie auprès d’ESL, qui deviendraient dès lors disponibles pour les autres prêteurs… sous réserve qu’ils ne soient pas immédiatement captés pour sécuriser le DIP financing ! (malheureusement probable, à mon avis)

Donc les problèmes (1) et (2), déjà complexes individuellement, sont étroitement liés.

3) Y aura-t-il des compensations libératoires (releases) pour les actionnaires de Sears et quel serait leur montant ? En cas de Chapter 11, il est probable que Lampert doive faire face à de coûteuses procédures judiciaires. En particulier, la justice devra déterminer la régularité des prêts d’ESL à Sears, et évaluer si Lampert a, oui ou non, organisé la faillite de Sears tout en préservant au mieux ses intérêts par "l’extraction" des bons actifs de Sears au profit d’ESL.

Dans ce cadre, il est possible que dans le cadre d’une restructuration de Sears, des compensations libératoires (releases) soient versées aux actionnaires non-insiders (donc pas Lampert, pas ESL, évidemment). En acceptant le versement de ces releases, ces actionnaires non-insiders s’engageraient à ne pas poursuivre Lampert devant la justice - ce qui faciliterait la restructuration de Sears.

Si on considère (c’est mon cas) que Sears n’a aucune chance de revenir "normalement" (sans Chapter 11) à bonne fortune, le prix de l’action Sears devrait être = Proba (Chapter 11) * Proba (releases si Chapter 11) * release par action

Proba (Chapter 11) est sans doute proche de 1, sauf si un DIP financing suffisant n’est pas possible.

Proba (releases si Chapter 11) est sans doute proche de 1, si on considère (comme moi) probable que les prêts d’ESL à Sears n’ont pas été totalement réguliers.

Release par action, en revanche, est très compliquée à évaluer…

En tout cas, cela justifie que le prix de l’action Sears ne soit pas égal à 0.

Le problème (3) est étroitement lié aux problèmes (1) et (2) : le versement de releases aux actionnaires dépend à la fois de la possibilité d’un Chapter 11 (DIP financing nécessaire) et de l’irrégularité supposée des prêts d’ESL (qui elle-même pourrait conduire à une reclassification de ces prêts en fonds propres).

Donc ma conclusion perso pour l’investisseur :

- Oui, il est probable qu’il y ait des opportunités sur les actions, options ou obligations Sears, car dans ces situations exceptionnelles le pricing de ces instruments devient très difficile et parfois absurde.

- Mais pour engager ces trades, il faut à la fois (i) une excellente connaissance de ces questions juridiques dans le contexte US et (ii) une excellente connaissance du dossier Sears, notamment une compréhension des actifs disponibles ou non.

Donc ce type de trade est normalement à réserver pour des fonds vautours spécialisés sur ce genre de situations. Un amateur (a fortiori non-US) prend bien évidemment un risque très élevé de perte totale.

Dernière modification par Scipion8 (11/10/2018 03h15)

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#3709 11/10/2018 06h59

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Scipion8 a écrit :

Les prêts d’ESL à Sears seront-ils reclassifiés en fonds propres ? [..]
Y aura-t-il des compensations libératoires (releases) pour les actionnaires de Sears et quel serait leur montant ?

Cela ressemble grandement aux idées développées par WYCO sur SA il y a une semaine. Il est sans doute toujours plus sympa (respectueux ?) de citer ceux dont on reprend les idées/thèses: https://seekingalpha.com/article/420967 … s-holdings

Peut-être avez-vous repris sans vous en rendre compte. Ou peut-être vous avez juste eu les exactes mêmes idées que lui. Je ne suis personnellement pas convaincu qu’une requalification en fonds propres soit probable (ce serait pourtant sans doute une bonne chose si une faillite au niveau de la holding devait intervenir), mais au moins en dette non sécurisée ou dette junior.

Dernière modification par Mevo (11/10/2018 07h26)

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#3710 11/10/2018 07h56

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@Mevo, je vous confirme que mon intervention est fondée sur mes lectures sur Sears et sur les concepts généraux pertinents pour ce genre de situation. Je me suis renseigné sur le mécanisme du DIP financing, que je ne connaissais pas avant cette intervention et qui présente des similarités avec la liquidité d’urgence (ELA, Emergency Liquidity Assistance) fournie si utilement par les banques centrales aux banques solvables en stress de liquidité. Effectivement, pour les points (2) et (3) l’article de Wyco sur SeekingAlpha est très utile, et j’aurais pu en effet le citer.

Comme vous le verrez peut-être en comparant cet article avec mon intervention, j’ai essayé d’y ajouter une perspective globale sur le bilan de Sears et la structure de son financement, et de relier entre eux les différents sujets.

Et ma conclusion sur le point (2) est différente de celle de l’article de Wyco : je considère probable que la reclassification des prêts sécurisés d’ESL en fonds propres ne soit pas particulièrement avantageuse pour les autres créditeurs de Sears, car il me semble bien possible que les actifs ainsi libérés soient nécessaires pour collatéraliser le DIP financing. On aurait ainsi une simple substitution des prêts ESL par le DIP financing, avec les mêmes actifs en garantie. Il me semble probable que les banques discutent avec Lampert d’une conversion volontaire (sans passer par le juge) afin de rendre le DIP financing possible. En revanche, cette conversion se traduira par une (nouvelle) dilution massive des actionnaires (mais on n’est plus à ça près).

Merci donc de ne pas caricaturer mon point de vue en l’assimilant à un autre (même très intéressant, pertinent et sans doute plus expert que le mien), même si votre intervention était sans doute davantage motivée par le souhait de me discréditer comme adepte du copier-coller.

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#3711 11/10/2018 09h03

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Je dis qu’il aurait été sympa de citer WYCO qui a été le seul à ce que je sache à parler des "requalifications en fonds propres" et surtout des "releases", parce que ce sont ses idées au départ, et vous me faites toute une interprétation digne du club des susceptibles. J’ai juste l’expérience d’avoir eu quelques fois des idées nouvelles qui ont été reprises sans même avoir été cité (pas ici), et c’est pas super agréable, c’est tout. Mais c’est sans doute moi qui ai caricaturé votre propos, c’est clair (j’ai bien précisé que peut-être vous aviez lu et intégré l’idée et ensuite repris sans faire plus attention que ca, ou peut-être vous seriez venu par hasard avec les mêmes idées, ce que vous insinuez finalement, mais passons). Que la gestion de susceptibilité mal placée me fatigue (pas comme si vous n’étiez pas au courant en plus…)

Le message était POUR WYCO, pas CONTRE vous, mais j’ai été idiot de ne pas le voir venir, c’était pourtant évident. Presque autant que la mention à l’ELA dans une réponse wink J’aurais dû me taire. C’est de ma faute, veuillez accepter mes excuses.

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#3712 11/10/2018 09h08

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La faillite devrait être l’endgame, elle a parfois (souvent) même été attendue impatiemment car c’est le moment où l’on sait enfin ce que valent les entités "bankrupcy remote" (et ce que ça veut dire) , où on voit combien valent les cartes qui sont dans les mains de SHLD, etc.
ca risque de prendre du temps, mais je suis impatient de voir la fin de l’histoire. S’il y a une fin.


A mon grand dam

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#3713 11/10/2018 09h41

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C’est l’endgame si c’est une faillite en chapter 7 (liquidation). Mais on parle d’une chapter 11 (restructuration, tutelle d’un juge ou trustee). Certes les actionnaires sont ceux qui ont la certitude de perdre un maximum.

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#3714 11/10/2018 15h18

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Les dernières nouvelles confirment que si Chapter 11 il y a, il sera douloureux pour Lampert/ESL :

"A group of lenders that includes Bank of America, Citigroup and Wells Fargo is pushing Sears Holdings (NASDAQ:SHLD) hard to liquidate assets under a Chapter 7 bankruptcy, according to The Wall Street Journal. The banks aren’t buying that a reorganization plan pitched by Sears is in their best interest."

J’interprète ça comme le signe que les banques mettent une pression maximale sur Sears pour réduire leur risque sur le DIP financing en cas de Chapter 11 : elles veulent en limiter le montant et obligent donc Sears à dégager des liquidités par la vente d’actifs. Et comme les meilleurs actifs sont a priori mobilisés en garantie pour les prêts d’ESL… Lampert se retrouve devant un choix cornélien :

- Option 1 : Accepter les conditions des banques, éventuellement par la conversion des prêts sécurisés d’ESL en fonds propres ou en dette non sécurisée (ce qui libèrerait des actifs qui pourraient être vendus), ou

- Option 2 : Refuser les demandes des banques et donc :

- Option 2A : Continuer à soutenir la liquidité de Sears par de nouveaux prêts d’ESL (mais pas sûr que Lampert puisse trouver de nouveaux actifs en garantie, et même si c’était le cas, il augmenterait son risque judiciaire), ou

- Option 2B : Liquider immédiatement Sears, mais alors Lampert risque de se retrouver avec de nombreuses et coûteuses procédures judiciaires sur les bras, vraisemblablement sans possibilité de releases pour les autres actionnaires (donc un risque judiciaire accrû).

Dans ce genre de bras de fer les banques gagnent, en général, et je pense que Lampert voudra minimiser son risque judiciaire, donc je parie sur l’Option 1.

EDIT : j’avais mal lu l’info de SeekingAlpha. En fait les banques poussent pour l’Option 2B / Chapter 7, donc elles pensent que l’Option 1 / Chapter 11 n’est pas faisable. La situation semble encore plus grave que ce que je pensais (sauf tactique délibérée des banques pour effrayer tout le monde, bien sûr).

Dernière modification par Scipion8 (11/10/2018 15h24)

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#3715 11/10/2018 15h58

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Les banques ont prêté en revolver pour $1.3bn et veulent récupérer cette mise coûte que coûte.
Elles savent bien que Lampert va essayer d’enfumer tout le monde encore avec son chapter 11.

Quelle est le creditor rank dans cette histoire?
Banques en 1er OK.
Est-ce que le trust du fonds de pension vient assez haut en séniorité? Le déficit du fonds est de $1.7bn.
Ensuite les taxes avec environ $450m exigibles.

Ca laisse pas grand chose pour Lampert et surtout pour les bondholders.

Edit: ah en fait y a aussi plus de $300m de secured bonds avec des puts ce 15 octobre.

Donc les banques se dépêchent d’envoyer Sears en faillite avant que les puts ne puissent être activés!

Dernière modification par kiwijuice (11/10/2018 16h01)


Dirige un cabinet de CGP - triple compétence France / Suisse / UK

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#3716 15/10/2018 08h05

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Sears a déposé un filing sous Chapter 11 aujourd’hui. J’ai vu un articl disant qu’ils avaient de 0.86 à 8.6 bn$ d’actifs pour 10-50 bn$ de liabilities, mais n’ai pas trouvé de site gratuit permettant d’accéder aux documents proprement dits.

Case Title    Court    Case No    Chp    Date Filedsort icon    Closed    Disposition
Sears, Roebuck and Co.    New York Southern    7:18-bk-23537    11    10/15/2018       
Sears Holdings Corporation    New York Southern    7:18-bk-23538    11    10/15/2018

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#3717 15/10/2018 09h05

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#3718 15/10/2018 10h02

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300 millions $ de DIP financing ça ne semble pas beaucoup (au rythme actuel, un trimestre de cash-burn ?).

Perso je pense que l’arrangement annoncé confirme que les banques qui ont accordé ces 300 millions $ de DIP financing ont utilisé la menace de la liquidation immédiate pour réduire leur risque et pour obliger Lampert à aussi mettre des billes :

- Les 300 millions $ de DIP financing accordés par les banques sont (bien sûr) senior et surtout sécurisés par des actifs (ça serait intéressant de savoir lesquels, avec quelles valorisations et quelles décotes, etc. mais comme d’habitude je pense que ces informations importantes pour les autres créanciers et pour les actionnaires ne seront pas publiées).

- ESL va normalement accorder 300 millions $ supplémentaires de DIP financing, mais cette fois-ci subordonnée et (d’après ma compréhension) non sécurisée (contrairement aux précédents prêts d’ESL). Nul doute que Lampert ne fait pas ceci de gaîté de coeur mais sous la pression des banques.

Pour ceux qui veulent suivre la saga, il y a désormais un site internet dédié à la restructuration.

Dernière modification par Scipion8 (15/10/2018 10h03)

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#3719 15/10/2018 10h10

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Eddie Lampert a écrit :

"Everything I have done as an investor in Sears Holdings has been with the goal of helping the company and its people succeed"

source : wsj

J’ai l’impression qu’E.Lampert se rend (enfin) compte que c’est son comportement d’investisseur, totalement opposé à une attitude d’entrepreneur, qui a mené la compagnie à la ruine.

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#3720 15/10/2018 10h40

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On sait ce que cela veut dire pour les obligations dues aujourd’hui ? (que je n’ai pas achetées finalement)

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#3721 15/10/2018 10h57

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Ca va être vraiment passionnant à suivre !

Reuters evoque potentiellement 2x300 + 600 lampert , à confirmer…

article Reuters

En plus du contrôle indirect via des fonds à hauteur de 50% de la capi, EL a indirectement 2.5 bn injectés à récupérer. Au moins « EL puts his mouth where his money is», même s’il va être au moins aussi intéressant de voir comment ses fonds (à lui )  sont secured.

[Sears , pour moi, ca reste:
- un mois d’abonnement fin novembre 2015 à un site internet pour 82,5€ qui présentait une theorie de somme des parties (je voulais me faire une idée).
-des aller retours entre mi octobre et novembre 2015 pour un gain de 256€.
--> Net  des frais ,  cela avait dû me payer l’abonnement , que je n’avais pas continué ensuite. ]

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#3722 15/10/2018 12h17

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INTJ

En tout cas, le nombre de fois où on avait pu lire dans la file "time will tell"…

Les agences de notation, souvent critiquées, avaient bien anticipé, puisque la dette était notée "très pourrie" fin 2014 par Fitch, donc il y a quatre ans : Fitch Downgrades Sears To Deepest Junk Ratings

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#3723 15/10/2018 18h30

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InvestisseurHeureux a écrit :

En tout cas, le nombre de fois où on avait pu lire dans la file "time will tell"…

IH, respectueusement, pas grand chose n’a changé pour l’instant de ce coté. Time will still tell…
Je comprends bien la sensation de : "Voilà, la faillite est arrivée, exactement comme je l’avais anticipé" (et bon, soyons honnête, un peu de "je vous l’avais bien dit !" dans le fond, même si vous avez la retenue de ne pas l’écrire).

D’un autre coté, et ça peut à 100% être FAUX, mais les histoires de guarantors/non guarantors, de filliales et d’actifs "bankruptcy remote" (et avancés comme tels dans les comptes annuels eux-même), etc. sont toujours "at play". Aujourd’hui autant qu’hier.

Je n’ai personnellement jamais cru au retail de Sears, ni aux histoires de SYW ou autres. Il ne sert néanmoins plus à grand chose d’en parler à ce stade (bien que je préparerais éventuellement un texte détaillant toute la "théorie" possible avec détails et éléments trouvés depuis la dernière fois que j’en ai causé). Les croyants, dont je fais parti, continuent de croire, et seront potentiellement lourdement déçus (tant qu’ils en sont conscients et qu’ils y sont préparés, tout va bien). Les non-croyants n’ont jamais cru et ne vont certainement pas se mettre à croire maintenant, c’est sûr.

Quoique, je vais le dire: Penser que "le marché" puisse le cas échéant se tromper à ce point sur la valorisation des actions SHLD parait effectivement hautement ubuesque, mais ça s’est déjà vu. Je garde la foi qu’une issue "à la GGP" (General Growth Properties) reste éventuellement possible (les non-croyants diront que la situation n’a rien à voir, je le vois déjà venir: "Liquidité vs solvabilité"). Je "rêve" que les actions se mettent à grimper dans les prochaines semaines et que nombre d’intervenants écrivent qu’ils "ne comprennent pas". Ou alors ça ira bel et bien à zéro, et j’irais avec.

Pour le contexte: De mon coté personnel, j’ai beaucoup trop souffert (psychologiquement et financièrement, et là, ça a été de la perte, pas juste du gain "loupé") la dernière fois où j’ai été absolument convaincu d’une "thèse" et que j’avais "callé" dans les moindres détails ce que je pensais qu’il allait se passer, et que je me suis laissé in fine convaincre par l’écrasante majorité du contraire avec le temps. Il m’apparaît comme bien trop "risqué" de chercher à récupérer 30 ou 40 cents par action maintenant. Même si c’est une proportion non négligeable de mon PRU à ce stade. Je vois réellement tous les détails de ce que Lampert serait possiblement en train de faire, même si ça n’est peut-être pas la réalité. Mais s’il s’avérait que j’ai au final raison et que j’ai lâché maintenant, je m’en voudrais beaucoup trop. Je m’en voudrais déjà suffisamment d’avoir une aussi petite position et de ne pas y avoir cru davantage. Idéalement, ça ira à zéro wink

[PS: je ne veux convaincre ou influencer personne. Les probabilités de perte totale sur SHLD sont très importantes, quel que soit le produit d’ailleurs, action ou obligation. Chacun est responsable de ce qu’il fait, s’il fait quelque chose]

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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#3724 15/10/2018 18h40

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Je viens de tomber là-dessus mais je ne sais pas s’ils parlent du même Sears (j’espère pour vous que non) :

L’enseigne Sears, inventrice de la vente par correspondance, est en faillite

(si ça n’a rien à voir, les modos peuvent même supprimer mon post)

AFP a écrit :

C’est le crépuscule d’une icône ayant inventé il y a plus d’un siècle le concept de vendre tout à tout le monde. L’enseigne Sears s’est déclarée lundi en faillite, victime du commerce en ligne et de ses propres erreurs.

L’entreprise, née en 1893, a créé la vente par correspondance. Son catalogue, qui atteignait le millier de pages, proposait vêtements, chaussures, équipements ménagers et même des produits dérivés de la cocaïne et de l’opium et des maisons préfabriquées.

Elle est devenue la première chaîne de magasins de l’après-guerre, faisant son entrée en 1924 dans le très sélectif Dow Jones, l’indice vedette de Wall Street.

Mais Sears a cédé dans les années 80 les rênes de l’innovation à Walmart et à Home Depot et n’a jamais su s’adapter à la concurrence du commerce en ligne, et notamment d’Amazon, et au changement des habitudes de consommation.

La chaîne de magasins, dont le déclin coïncide également avec la chute de la fréquentation des centres commerciaux aux Etats-Unis, n’a pas non plus su séduire les Millennials (17-35 ans) qui effectuent la plupart du temps leurs achats sur leur smartphone.

"Il y a une multitude de facteurs qui ont contribué à la chute de Sears mais le plus important est l’échec du management à comprendre la distribution et à faire évoluer Sears pour l’adapter au changement", estime Neil Saunders, expert au cabinet GlobalData Retail.

Depuis 2004, Sears est dirigée par le financier et ancien banquier de Goldman Sachs, Eddie Lampert, premier actionnaire ayant racheté un an plus tôt l’enseigne Kmart à peine sortie de la banqueroute.

M. Lampert, qui s’est entouré au conseil d’administration de financiers dont Steven Mnuchin, l’actuel secrétaire au Trésor également son colocataire à l’université de Yale, a mis en place une stratégie destinée à scinder l’entreprise en plusieurs entités.

Cette stratégie consistait à vendre des marques emblématiques et rentables, comme Lands’ End, à des sociétés dans lesquelles son propre fonds d’investissement, ESL, détenait des participations.

En 2015, il a par exemple vendu 250 magasins rentables à la société Seritage, dont son fonds est actionnaire, et est en train de négocier le rachat par son fonds de la populaire marque de produits blancs et gris Kenmore.

L’objectif, selon lui, est de récupérer le produit de ces cessions pour investir dans le commerce en ligne.

- Pertes abyssales -

Depuis 2011, Sears a perdu environ 11 milliards de dollars et les rayons sont à moitié vides malgré des promotions géantes.

L’action, qui avait atteint 120 dollars en 2007 ne valait plus que 0,41 dollar vendredi.

Il y a une décennie, l’entreprise employait un peu plus de 300.000 personnes, aujourd’hui il n’y a plus que 68.000 personnes travaillant pour Sears et Kmart.

En 2010, dernière année bénéficiaire, Sears comptait encore 3.500 magasins physiques, aujourd’hui il n’en reste plus que 700.

En se plaçant sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, Sears espère réduire son énorme dette et opérer au moins pendant les fêtes de fin d’année.

La chaîne espère obtenir un crédit de 300 millions de dollars des banques pour payer les salaires de ses employés.

- Fermeture de 142 magasins supplémentaires -

Elle pourrait ne pas être en mesure de rembourser une échéance imminente de 134 millions de dollars et va fermer 142 magasins supplémentaires cette année.

Fondée après la guerre civile, Sears, sous le nom Roebuck & Company, s’est construit sur un catalogue qui vendait au départ des montres aux agents ferroviaires avant d’écouler aux Américains les derniers articles à la mode.

L’enseigne se développe en ouvrant des supermarchés dans le pays, accompagnant les besoins de la classe moyenne après la Seconde guerre mondiale. On y va par exemple pour se faire tirer le portrait.

En plein succès dans les années 60-70, Sears décide de partager les bénéfices avec ses employés et propose des actions aussi bien aux caissières qu’aux dirigeants.

La banqueroute fait planer des incertitudes sur les retraites et les assurances-vie accordées à ses employés passés et présents.

La réorganisation annoncée lundi ne sera pas facile, s’accordent les experts car Sears est un "nain" dans le commerce en ligne et faire revenir les consommateurs va exiger des milliards de dollars d’investissements pour moderniser les magasins.

En outre, les acteurs traditionnels de la distribution peinent. En mars, un autre géant américain du commerce, Toys’R’Us, enseigne spécialisée dans la vente de jouets, avait annoncé chercher un repreneur, après avoir liquidé 735 magasins aux Etats-Unis. La société française Jellej a été choisie le 8 octobre pour en reprendre la filiale hexagonale.

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#3725 15/10/2018 19h55

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Ca parle bien du même Sears…


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