PlanèteMembres  |  Mission   xlsAsset xlsAsset
Cherchez dans nos forums :

Communauté des investisseurs heureux (depuis 2010)

Echanges courtois, réfléchis, sans jugement moral, sur l’investissement patrimonial pour devenir rentier, s'enrichir et l’optimisation de patrimoine

Invitation Vous n'êtes pas identifié : inscrivez-vous pour échanger et participer aux discussions de notre communauté !

Flèche Louve Invest (partenariat) : achetez vos SCPI avec un cashback jusqu’à 3,5% en cliquant ici.

#1 17/08/2018 21h35

Membre (2017)
Réputation :   109  

Voilà, j’ai une question un peu gore à soumettre à votre réflexion.
Ma femme est agent immobilier, on lui demande d’estimer une maison où il y a eu un suicide, dans un petit village, ça fait désordre….
D’après vous, faut-il appliquer une décote et si oui de quel montant ?
Question subsidiaire ( puisque c’est l’été et qu’il faut s’occuper l’esprit) : s’il s’était agi d’un meurtre est- ce que ce serait différent ?

Mots-clés : décés, estimation, maison

Hors ligne Hors ligne

 

#2 17/08/2018 21h51

Membre (2016)
Top 20 Année 2024
Top 20 Entreprendre
Top 20 Immobilier locatif
Réputation :   264  

ISTJ

Sujet amusant en effet. L’argument en faveur de la décote est celui de la superstition des acheteurs. Sont ils du village ou hors village ?
Le deuxième argument que j’imagine est s’il y a eu des soucis du genre corps en décomposition pendant une longue durée, ce qui va poser le même genre de problème qu’une maison dans laquelle les occupants précédents fumaient régulièrement.

La valeur d’usage ne change évidemment pas sous réserve que tout soit propre, et c’est impossible de valoriser la superstition. Pour un meurtre je pense que la décote est plus importante, pas à cause de la victime mais à cause du coupable… surtout s’il est du village.

Hors ligne Hors ligne

 

#3 17/08/2018 22h06

Membre (2014)
Top 20 Année 2023
Top 20 Portefeuille
Top 5 Vivre rentier
Top 20 Immobilier locatif
Réputation :   731  

ENTJ

Une de cote à 90% et j’achète ( MP smile )

Combien d’habitant le village ?

Hors ligne Hors ligne

 

#4 17/08/2018 23h47

Membre (2013)
Réputation :   44  

Si le défunt  est célèbre,on peut mème imaginer qu’une prime est a envisager!

Hors ligne Hors ligne

 

#5 18/08/2018 09h15

Membre (2015)
Top 5 Immobilier locatif
Réputation :   561  

ENTJ

Bonjour,

Un retour d’expérience wink : peu importe semble t’il s’il s’agit d’un petit village ou non, la notion de quartier ou lotissement se substituant souvent à celle çi. Un voisin s’est suicidé dans le lotissement du petit village ou nous avons une habitation. Son épouse à fait déraciner l’arbre (pendaison…) et la maison s’est vendue sans décote, le secteur étant assez dynamique sur le plan économique.


Tant que t'as pas vendu t'as pas gagné. Mais t'as pas perdu. Mais t'as pas gagné. Mais…Oh zut fait @*

Hors ligne Hors ligne

 

#6 18/08/2018 10h28

Membre (2013)
Réputation :   69  

Bonjour un meurtre, il y a décote, d’autant plus si l’affaire est connue.

À Nantes, la maison de Xavier Dupont de Ligonnès a été vendue

Hors ligne Hors ligne

 

#7 18/08/2018 10h56

Membre (2015)
Top 10 Dvpt perso.
Top 20 Vivre rentier
Top 10 Obligs/Fonds EUR
Top 20 Finance/Économie
Top 10 Banque/Fiscalité
Réputation :   501  

[Humour noir]

Si la corde est vendue avec le bien, cela peut intéresser un schoïnopentaxophile

Dernière modification par M07 (18/08/2018 10h56)


M07

Hors ligne Hors ligne

 

#8 18/08/2018 11h12

Membre (2016)
Top 20 Année 2024
Top 20 Année 2023
Top 5 Année 2022
Top 10 Portefeuille
Top 5 Dvpt perso.
Top 10 Expatriation
Top 20 Vivre rentier
Top 10 Actions/Bourse
Top 5 Invest. Exotiques
Top 10 Crypto-actifs
Top 20 Entreprendre
Top 10 Finance/Économie
Top 20 Immobilier locatif
Réputation :   1143  

INTJ

Le Figaro a écrit :

La maison que louait la famille de Ligonnès est restée sous scellés jusqu’au début de l’année 2012. Les héritiers de la propriétaire, décédée la même année, ont donc dû attendre une dizaine de mois avant de pouvoir récupérer leur bien. Sans toucher le moindre loyer, ils ont dû mener des travaux à leurs frais (les corps avaient été ensevelis sous la terrasse) et ont dû rénover l’intérieur pour attirer le chaland

Au niveau "dégradations", ça enfonce le locataire coprophile de Despe44.

toufou a écrit :

Ma femme est agent immobilier, on lui demande d’estimer une maison où il y a eu un suicide, dans un petit village, ça fait désordre….
D’après vous, faut-il appliquer une décote et si oui de quel montant ?

Honnêtement, je pense que vous pourriez le mettre sans décôte sur LBC, un acheteur extérieur ne sera pas forcément géné par ce fait divers. Qui sait toutes les choses qui ont pu se passer dans une vieille maison ? Très concrètement, un suicide n’est pas bien différent d’un accident domestique fatal, après tout.


✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

Hors ligne Hors ligne

 

[+1]    #9 18/08/2018 11h22

Membre (2015)
Top 5 Année 2024
Top 5 Année 2023
Top 5 Année 2022
Top 5 Dvpt perso.
Top 10 Vivre rentier
Top 20 Monétaire
Top 5 Invest. Exotiques
Top 20 Crypto-actifs
Top 5 Entreprendre
Top 10 Finance/Économie
Top 5 Banque/Fiscalité
Top 5 Immobilier locatif
Réputation :   3312  

Votre femme sait très certainement qu’elle ne produit pas une expertise (contrairement à un expert immobilier), mais une évaluation du prix auquel elle pense que le bien peut être vendu.

A elle d’estimer donc si le suicide intervenu peut faire décoter la maison… ou non. A elle aussi d’estimer le risque pour elle, si elle évalue la maison sans décote, et que derrière elle l’a sur les bras pendant des mois sans arriver à la vendre. L’estimer avec décote permet d’être sûr de vendre facilement, si elle a le mandat ; et si une autre AI estime sans décote et se voit confier le mandat, votre femme ne sera-t-elle pas soulagée de ne pas avoir ce mandat bien encombrant ? Estimer avec décote semble être la solution pour la tranquillité d’esprit.
Cette décote peut se justifier par le fait que des maisons similaires se vendent avec décote ; même si c’est basé sur de l’irrationnel, la difficulté à vendre ce genre de maison est bien factuelle ; or encore une fois, l’AI estime le prix de vente probable (y compris le comportement irrationnel mais bien réel des acheteurs), et non pas la valeur intrinsèque et strictement matérielle du bien comme le ferait un expert.

En effet, on trouve dans la presse des cas qui semblent aller dans le sens de la décote (outre celui déjà cité ; même si, dans tous les cas, il s’agit de maisons de crime plutôt que maison de suicide) :
Saône et Loire | Ces invendables voire inhabitables maisons du crime
Immobilier : les maisons du crime sont-elles vraiment invendables ?

A noter que la réaction des acheteurs est très variable selon leurs croyances, mais aussi selon leur histoire personnelle. En googlisant rapidement le sujet, je suis tombé sur un forum où les acheteurs expliquaient leur rejet de la maison achetée par le fait qu’ils ont eu un suicide dans la famille. On peut comprendre que, sans être aucunement superstitieux, avoir une maison dont l’histoire rappelle un drame familial douloureux soit désagréable. Et avec 8 à 10000 morts par suicide par an, et environ 80000 tentatives par an, en France, ça fait un paquet de gens qui ont un drame familial douloureux lié au suicide, donc un paquet de gens qui ne vont pas souhaiter acheter une maison qui leur rappelle ce drame.

doubletrouble a écrit :

un acheteur extérieur ne sera pas forcément géné par ce fait divers

Vous reconnaissez implicitement que les locaux n’achèteront pas. Ajoutez tous les gens qui n’achèteront pas parce qu’ils sont superstitieux, ou parce qu’ils ont eu un suicide dans la famille, et ça fait un paquet d’acheteurs en moins. Ca réduit donc la "profondeur du marché", donc ça fait un bien qui se vendra plus difficilement, et probablement moins cher. Comme un critère objectif tel que l’absence de garage ou un agencement de pièces inhabituel, qui va rebuter un nombre significatif d’acheteurs. Dès que la profondeur de la clientèle potentielle est réduite, ça veut dire vente plus longue et probablement à un prix moindre. Donc, le problème posé par cet historique de la maison est bien réel.

A noter qu’au Québec, il a été jugé que le manque d’information des acheteurs sur ce point avait vicié leur consentement (ce n’est pas un vice caché, qui doit être matériel, mais un défaut d’information sur un élément qui aurait été nécessaire pour que les acheteurs forment leur consentement de façon éclairée) : LES OBLIGATIONS DU VENDEUR D’UN IMMEUBLE OÙ UN SUICIDE A EU LIEU

En France, il ne semble y avoir aucun cas où la vente a été annulée après ce type de découverte, ni même de dommage et intérêts. Il est amusant de constater, dans les articles suscités, que tous semblent considérer qu’il est du devoir du vendeur et de l’AI d’informer les acheteurs potentiels… mais que tous les AI interrogés avouent, sous le couvert de l’anonymat, qu’ils cacheraient l’information aux acheteurs potentiels ! Entre la théorie et la pratique, il y a souvent beaucoup d’écart !

Dernière modification par Bernard2K (18/08/2018 12h21)


Les vacances sont finies, au travail !

Hors ligne Hors ligne

 

Pied de page des forums