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#51 24/10/2017 12h28

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Les enseignes sont en réalité des groupements. Ils accompagnent le développement des officines (achats, politique commerciale, management, etc…) moyennant une cotisation plus ou moins conséquente. Effectivement, la majorité des officines est actuellement groupée.

Concernant les chaines, c’est un modèle très développé dans les autres pays et vous avez tout a fait raison de souligner que de nombreux investisseurs s’y intéressent. Ils attendent l’ouverture du capital, qui permettra à n’importe qui d’investir dans la pharmacie. Cette ouverture à déjà été évoqué lors du précédent quinquennat et à nouveau dans celui ci.
Est-ce un signe de la rentabilité des pharmacies ? Probablement. Mais il va sans dire que toutes ne sont pas logée a la même enseigne. Le principal risque étant la disparition du maillage territorial comme l’évoquait toufou dans un précédent message.

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#52 24/10/2017 17h10

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jctrader a écrit :

Bien sûr que les pharmaciens sont les mêmes mais le commerce n’est pas le même puisque la grande distribution ne veut pas des médicaments remboursables à prix fixe…. pas folle quand il s’agit des marges …
Contrairement à ce que vous écrivez , il y’ a des soucis de santé publique qui apparaissent notamment aux usa :
- retard de dépistage de cancers digestifs chez des patients prenant quantités de produits pour l’estomac  en vente libre  faisant disparaitre les symptômes mais pas la cause .
- augmentation du nombre d’hémorragies digestives par absorption importante et répétée d’antiinflammatoires chez les "rhumatisants" : idem on traite les symptômes , pas la cause et on majore les effets indésirables des médicaments.
Il est vrai que les usa ont une médecine particulièrement coûteuse pour le patient , ceci expliquant sans doute cela.
Que le contrôle soit fait en officine ou en grande distribution , ça ne change rien  effectivement mais le libre service a aussi des effets pervers ..donc il faudrait que les règles soient claires et les mêmes pour tous .

ps : je ne suis pas pharmacien

Vous citez les USA pour répondre à un commentaire sur le UK - où la médecine de ville et hospitalière (et pharmacie oserais-je ajouter) est totalement ’gratuite’ - ou plus exactement entièrement pris en charge par l’Etat (via cotisations sociales payées par les salariés et indépendants).

Et je maintiens n’avoir jamais entendu parler de pays qui ai sombré dans le chaos sanitaire parce que Ibuprofen ou aspirine sont vendus en libre service.

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#53 24/10/2017 17h22

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Personne n’a non plus parlé de chaos sanitaire…

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#54 24/10/2017 19h16

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La suède a, par exemple, retiré le paracetamol des GMS en 2015, après avoir constaté une augmentation de 40% des intoxications à ce dernier. On trouve facilement des articles à ce sujet sur internet.

Il est évident que si les pharmaciens faisaient mieux leur boulot, ils n’auraient pas besoin de défendre leur monopole aux yeux des personnes en bonne santé.

Malheureusement, il existe en lien entre santé publique et "santé" financière qui nuis à la qualité des soins (chez tous les professionnels de santé libéraux).

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#55 24/10/2017 21h39

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INTJ

@Cali : "Malheureusement, il existe en lien entre santé publique et "santé" financière qui nuis à la qualité des soins (chez tous les professionnels de santé libéraux)."

Pensez vous que cela ne concerne vraiment que les libéraux ? ce serait beaucoup trop simple !
La santé financière est aux étages bien au dessus des libéraux qui sont des premiers ou second recours dont le "poids économique" est faible.
Quand un gouvernement accepte de rembourser un médicament pour la DMLA 20 fois plus cher que son concurrent (interdit en France jusqu’il y a peu mais très utilisé dans les autres pays européens) , ça coûte 500 millions par an à la sécurité sociale . Pour être plus précis , les hôpitaux n’utilisent ..que le + cher … Là on peut parler de finance et santé publique .


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#56 24/10/2017 23h36

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Cali a écrit :

La suède a, par exemple, retiré le paracetamol des GMS en 2015, après avoir constaté une augmentation de 40% des intoxications à ce dernier. On trouve facilement des articles à ce sujet sur internet.

Les articles qu’on trouve sur internet montrent que votre propos est très largement inexact: la Suède a retiré de la vente de paracétamol en comprimés, pas en gel ou en formules effervescentes. Les autorités suédoises avaient en effet enregistré  (je cite les nombreux articles qu’on trouve en effet à ce sujet) ’une hausse des intoxications dans un but d’automutilation’, et sans doute de surdosage involontaires aussi.

Et si vous grattez bien, vous noterez que des articles scientifiques et grand public au cours des années 2000 ont noté la grande toxicité de cette molécule - et le grand nombre de cas d’intoxication et de lésions hépatiques qu’elle entraine. Bien avant la vente en LS en Suède par exemple.

En fait, quelques articles récents suggèrent de bannir le paracétamol à diffusion lente des prescriptions (et évidemment de la vente) et de mettre cette molécule sur prescription.

Conclusion : une courte recherche sur Internet (environ 10 mns) suggère que la vente en LS n’est pas le problème - le problème initialement détecté était le vecteur de livraison (comprimés) et avec du recul que le vrai problème serait la molécule elle même. Et personne n’a dit qu’il fallait mettre des molécules ou des formules dangereuses en LS. On est bien d’accord.

jctrader a écrit :

Pour être plus précis , les hôpitaux n’utilisent ..que le + cher … Là on peut parler de finance et santé publique .

D’où tirez-vous ça?

Je suppose que vous ne parlez pas des hôpitaux français? Le choix final des médicaments, traitements et protocoles à l’hôpital public relève d’un dialogue extrêmement serré entre les Directeurs d’hôpitaux d’une part, le corps médical et infirmier d’autre part. Et les premiers ne rigolent pas sur les coûts - ils sont formés à évaluer les rapports gains / coûts, avec une prédilection pour le dénominateur. Le corps médical/infirmier tendant évidemment à privilégier le numérateur.

Les hôpitaux français sont plutôt connus pour être particulièrement regardant sur la dépense! Ou à tout le moins pour soupeser chaque dépense de façon très prudente.

Et d’ailleurs, la France est un pays largement moins dépensier en termes de dépenses courantes de santé que de nombreux pays comparables en termes de développement économiques (ici, je parle des dépenses de santé d’origine publiques + privées).

Dernière modification par carignan99 (25/10/2017 08h48)

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#57 09/01/2018 17h03

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InvestisseurHeureux a écrit :

Donc pour racheter une pharmacie de 1 M€ de CA, il faut débourser 800 k€, avoir le diplôme de pharmacien et occuper le poste du ou des pharmaciens qui vous la vendront…

Bonjour,

Je viens d’en trouver une qui fait 1 471 000 € de CA en milieu rural et qui sera bientôt à vendre ; son propriétaire est en ce moment à court de liquidités et il est vraisemblable qu’il consentira un prix intéressant au repreneur qui se présentera avec 800k€ d’argent frais.

Outre le CA conséquent de cette officine qui semble par ailleurs être très rentable, l’acquéreur pourra profiter de la vie au grand air et des aménités rurales qu’offre le petit village lozérien de Saint Germain du Teil sur les contreforts de l’Aubrac. Il va sans dire que le concurrent le plus proche est à environ 10km de là, avec des routes pas toujours praticables en hiver ; la clientèle, surtout les personnes âgées non véhiculées, est donc plus ou moins captive.

Il y a urgence à faire des offres : bien que florissante, cette affaire a dû fermer ses portes de façon soudaine à la veille des vacances de Noël et ne les a toujours pas rouvertes, au grand dam des élus locaux et des patients. Il n’est pas à exclure que la municipalité consente à l’octroi d’un logement de fonction au repreneur qui voudra bien se présenter.

Quels que soient ses talents commerciaux et médicaux, il est néanmoins à craindre que le repreneur ne rencontre quelques difficultés pour maintenir le niveau de rentabilité tout-à-fait exceptionnel de cette officine.

Lozère : un pharmacien mis en examen pour escroquerie aggravée à la sécu

Lozère : Saint-Germain-du-Teil cherche un repreneur pour sa pharmacie fermée - France 3 Occitanie

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[+1]    #58 26/05/2018 10h23

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Les pharmacies sont un monde à part. Le nombre est déterminé et gérer par l’ordre. Un pharmacien ne peut être titulaire uniquement pour 1 pharmacie et doit s’associer pour être actionnaire minoritaire d’une autre pharmacie. Les pharmaciens s’associent dans le but principal de mieux négocier leurs achats. Les pharmacies qui ont un CA à 1.2m€ sont vouées à disparaître en se faisant racheter par un groupement de pharmacien, qui demandera a l’ordre :
- soit le transfert de la pharmacie dans un lieu plus commercial (grande surface par ex)
- soit la suppression  de la pharmacie ce qui induit la suppression d’un concurrent et l’augmentation du CA de celui qui rachète.

C’est un marché bien à part où de gros flux financiers passent, le prix de l’immobilier est assez anecdotique dans l’histoire. Une pharmacie de grande surface a un chiffre d’affaire de 5 à 10m€ lorsque va fonctionne bien. Le prix de vente du fond de commerce de la pharmacie se situait entre 0.5 et 1 fois le CA il y a 5 ans. Je ne pense pas que ça ait beaucoup changé depuis.


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[+1]    #59 26/05/2018 11h27

Banni
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Instructif avant un investissement dans une pharmacie :

Cour des comptes : Pharmacies

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#60 26/05/2018 15h34

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Pour investir dans le médical, il faut être du monde médical je crois.

Les pharmacies sont en surnombre et l’état cherche à baisser année après année les marges sur les médicaments qui étaient le fond de commerce. Elles sont obligées de se diversifier avec de la para, encore faut-il avoir la clientèle.

Cela reste un monde à part avec des prix de fond de commerce qui ont fondu au fil des années pour les petites officines, ce qui n’est pas gênant pour les pharmaciens qui ont acheté il y a longtemps car le fond de commerce est payé. Par contre, ils ne récupèront pas leur mise au moment de la vente.

Il s’opère une restructuration sans bruit avec disparition pure et simple. De mémoire, 30% des pharmacies existantes disparaîtront dans les 15 ans à venir (chiffres provenant d’une société qui propose des formations marketing aux pharmaciens titulaires)


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#61 26/05/2018 23h56

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C’est un métier qui est en train de subir une profonde transformation digitale.

Les premières officines en ligne agrées par le ministère de la santé émergent. Voir par exemple LaSante.net : Pharmacie en ligne ET Parapharmacie

Au même titre que les agences bancaires, les pharmacies "en hard" sont de moins en moins attrayantes et leur monopole se dissout dans le web. Dans les 2 cas, le nombre d’établissements ne peut que fondre dans les prochaines années.


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#62 27/05/2018 09h30

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Les pharmacies en ligne ne peuvent vendre que des médicaments non soumis à ordonnance médicale. On est très loin de remplacer les vraies pharmacies.
(Au fait, on dit numérique, pas digital)

Dernière modification par sven337 (27/05/2018 09h30)

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[+1]    #63 27/05/2018 10h28

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Le problème c’est que c’est le sans ordonnance et la parapharmacie qui font la marge et permettent aux pharmacies de vivre. Leclerc et consorts se gardent bien de revendiquer le droit de délivrer des médocs sur ordonnance - autant il peut payer son jambon 6 mois plus tard à son fournisseur, autant big pharma l’enverra se faire voir s’il pense faire la même chose avec des médocs de sclérose en plaques ou de cancer à 1000€ la boîte.

C’est le gouvernement lui même qui tue les pharmacies en compressant le prix des médocs (et donc les marges) pour faire des économies. On arrive d’ailleurs en bout de course, car les industriels n’hésitent plus à mettre la France en pénurie y compris sur des produits essentiels (vaccins, etc.) parce qu’elle pense dicter ses prix.

Si on continue sur cette lancée, soit il faudra rémunérer les pharmas essentiellement en honoraires de dispensation (et en partie avec un forfait structure indépendant des volumes) ce qui est beaucoup plus sain que des les laisser vendre des colliers d’ambre etc, soit il faudra leur confier des missions, ce qui commence déjà avec la vaccination etc., ce qui suscitera des tensions avec les autres professionnels (ce qui est déjà le cas) et/ou pose des questions éthiques (sauf si on désintéresse totalement le pharmacien de la vente des produits de santé, ce qui n’est pas non plus réaliste). Sans oublier que les "bases" sont loin pour beaucoup de pharmas d’officine et que leur formation de départ est très, très peu clinique, ou en tous cas l’était il y a 20 ou 30 ans : on en fera pas facilement des "officiers de santé" pouvant pallier l’absence de médecins. Surtout, on en est actuellement à zéro sur ce chantier alors que la souffrance économique des officines, elle, est déjà là.

Dans tous les cas le métier a vocation à changer, et ce n’est pas vraiment quelque chose de rassurant. A vrai dire, je ne comprend même pas comment des jeunes peuvent encore sa lancer là dedans, sauf certitude d’hériter de l’officine de papa amortie depuis 20 ans, et encore…

Je crois que des investisseurs non professionnels sont admis dans le capital des SELARL et des SPFPL mais c’est plafonné.

En tout cas personnellement je n’y mettrais pas le moindre euro…

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#64 27/05/2018 12h46

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Tout ce qui est écrit ici manque totalement de mesure et aurait pu être écrit il y a 10 ans.
Le fait est que les changements se font normalement avec le temps, les métiers évoluent, rien de plus normal.
Il y a toujours des pharmacies qui tirent mieux leur épingle du jeu, c’est un métier complexe car en plus de connaître son métier de pharmacien, il faut être un commerçant aguerri, bien choisir ou implanter son officine et y faire les travaux nécessaires si la zone dans laquelle elle se trouve voit sa démographie augmenter.
Ne vous inquiétez pas trop pour les pharmaciens, le numerus closus remplit toujours bien son rôle et ce n’est pas prêt de changer.


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#65 27/05/2018 15h01

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Surin a écrit :

Tout ce qui est écrit ici manque totalement de mesure et aurait pu être écrit il y a 10 ans.

Non, il y a une volonté délibérée du gouvernement de supprimer entre 6000 et…13000 pharmacies en France ( Rapport de l’Igas 2012, commandé par Xavier Bertrand). La régulation du réseau officinal est une volonté forte : nouveau rapport en 2016 :http://www.igas.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_IGAS-IGF-_Regulation_du_reseau_des_pharmacies_d__officine.pdf
Les mesures adoptées sont une baisse des marges et une baisse des prescriptions pour asphyxier les officines les plus fragiles et ça commence à porter ses fruits puisque une officine ferme ses portes tous les 2/3 jours en France.
Les officines de pharmacie ne sont pas des commerces comme les autres. Elles bénéficient d’une délégation de service public pour la distribution de médicaments et à ce titre elles sont extrêmement encadrées réglementairement et financièrement.
L’état n’a plus les moyens (la volonté ?) d’entretenir les services publics , le cas de la pharmacie se rapproche plus de celui des bureaux de poste que d’un commerce traditionnel.
Comme l’a dit FXB 67, il y a actuellement des centaines de médicaments (470 selon le conseil de l’ordre) qui sont en rupture, essentiellement pour des raisons de contingentement par les labos.
Le pharmacien d’officine est tenu de vendre les médicaments à un prix fixé administrativement même si ça ne couvre pas ses frais, alors que les labos ont le choix de fournir ou pas la France si les prix sont trop bas.

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#66 27/05/2018 17h46

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sven337 a écrit :

Les pharmacies en ligne ne peuvent vendre que des médicaments non soumis à ordonnance médicale. On est très loin de remplacer les vraies pharmacies.
(Au fait, on dit numérique, pas digital)

Oui pour l’instant, seuls les médicament sans ordonnance peuvent être vendus en ligne. Mais pour combien de temps ?

Il suffit de voir ce qu’il est advenu de la vente de lunettes et de lentilles pour avoir la tendance.

Quand les pharmacies pourront toutes accéder au DP et que ses informations seront fédérées dans le Dossier Médical Personnel du patient, les barrières techniques à la vente en ligne de médicaments sous ordonnance tomberont, du moins pour les patients qui acceptent de partager leurs données avec les pharmacies. Restera à la sécu d’accepter de rembourser ces actes, et la boucle sera bouclée.

(Au fait, dans le monde numérique, on dit plutôt digital)


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#67 27/05/2018 17h53

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Pas convaincu par votre argumentaire. Les barrières juridiques sont plus solides que vous ne l’affirmez et l’officine du coin a l’intérêt d’avoir du stock ou, au pire, une livraison en 24h ce qui est très difficile à proposer sur le web surtout à prix compétitif.

Enfin, il n’y a pas de façon polie de vous dire que vous dites n’importe quoi sur "numérique" vs "digital". "Digital" est un faux ami utilisé par les gens qui ne maîtrisent pas l’anglais… mais c’est bien "numérique" en français. Et accessoirement, c’est mon secteur d’activité.

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#68 27/05/2018 18h46

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Politok a écrit :

Oui pour l’instant, seuls les médicament sans ordonnance peuvent être vendus en ligne. Mais pour combien de temps ?

En fait, ça ne change rien sur le fond. Que l’on vende les médicaments en ligne ou pas, c’est le principe du "click & collect" qui fonctionne pour les médicaments. En effet, rien n’est plus facile que de contrefaire un médicament et c’est un problème majeur pour les autorités sanitaires et les patients ( accessoirement, un avantage important pour les pharmacies traditionnelles ).
Les sites en ligne, en France, sont très contrôlés et le coût de la sécurisation du site est prohibitif tant qu’il n’y a que les médicaments sans ordonnance à vendre. Il faut savoir que plusieurs  sites (en France, toujours) ont été fermés car ils avaient usurpé l’identité de pharmacies françaises mais étaient basés à l’étranger ( Russie) et importaient les médicaments de manière frauduleuse.
Plusieurs milliers de personnes meurent à travers le monde à cause de la contrefaçon de médicaments, pour ceux que ça intéresse :  IRACM | Institut de Recherche Anti-Contrefaçon de Médicaments , c’est très instructif.
En conclusion, on s’oriente vers des pharmacies plus grosses, plus efficientes économiquement, sans doute regroupées qui n’auront aucun mal à intervenir sur le Net mais qui garderont un "moat" important à cause des impératifs sanitaires et sociétaux.

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#69 27/05/2018 19h05

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Oui, pour travailler dans le secteur (infirmier), il me paraît fort lointain le temps où l’on délivrera du médicament en ligne: pour ce faire il faudra transmettre une ordonnance rédigée par un médecin, la certifier, et vu les contraintes de sécurité (scan à la sécu pour la comptabilité des remboursements), et aussi de contrôle des dépenses de santé, face au risques de fraude diverses, je pense qu’on est très loin d’abandonner le modèle en cours.
Par contre pour vivre en zone rurale, et avoir vu les annonces officielles de vente d’officines, il est clair que c’est vendu une misère. La pharmacie où je me rendais professionnellement, a eu toutes les peines à se vendre, par chance elle a trouvé une repreneuse, mais le challenge est difficile, et surtout il est énormément tributaire, dans ces zones, du fait qu’un médecin soit actif sur la commune. Si le médecin part à la retraite (et là le numérus clausus plaide en faveur de la diminution), et bien la pharmacie va trinquer (sauf si il y a des fidèles, les patients vont souvent se servir tout de suite à la pharmacie en sortant de la consultation).
Et la tendance semble à la concentration, je le vois dans la préfecture de mon petit département rural. Les pharmacies se sont regroupées pour ne pas crever. Moins d’officine, plus de grosses.

Ensuite, travaillant actuellement dans un établissement privé pour handicapés, mais dont le stock de médicaments est géré par un pharmacien sous contrat qui pourvoit aux besoins, nous constatons depuis plusieurs mois des manques fabriquants de façon réitérée et de plus en plus fréquentes, et parfois pour des produits importants (antiépileptiques par exemple), conduisant à de voir substituer une molécule par une autre (ceci n’étant pas sans conséquences parfois)…les laboratoires affirment clairement que c’est eux qui ont le pouvoir. Et quand ils n’ont plus envie de vendre un produit, ils cessent tout bonnement de le fournir. Par exemple nous n’avons plus rien pour lutter contre le chutes de tensions, un ancien médicament ne se fabrique plus, le dernier utilisé n’est plus disponible.
Bref, le patient et son intérêt n’est plus au centre du processus, mais plutôt le fournisseur (donc le labo).

Et sinon pour rejoindre ce que disait Sven337, une pharmacie peut avoir une livraison en moins de 24h par l’OCP…ce fonctionnement-là marche encore, ce qu’un site internet ne peut fournir pour l’instant encore à mon très humble avis.

Bref il vaut mieux investir dans un labo que dans une pharmacie, à mon sens.

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[+1]    #70 27/05/2018 19h55

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Surin a écrit :

Ne vous inquiétez pas trop pour les pharmaciens, le numerus closus remplit toujours bien son rôle et ce n’est pas prêt de changer.

Je vais prendre un exemple qui va vous parler. Prenez un immeuble que vous achetez 1 000 000€, vous remboursez le prêt durant 12 ans. Vous y travaillez 10 à 12h/jour 6 jours/semaine. Et au bout de 15 ans, vous essayez de le vendre 800 000€, personne n’en veut, 600 000€ personne n’en veut sauf votre concurrent avec qui vous vous partagez le marché depuis des années et qui vous en propose 400 000€… C’est ce qui se passe actuellement.

Le pharmacien titulaire ou un autre pharmacien de l’officine doit être présent de l’ouverture jusqu’à la fermeture (pas de délégation possible à un préparateur). Vous assurez les gardes (donc dodo à la pharmacie). Si vous êtes dans un village où vous êtes la seule pharmacie, les gens viennent sonner chez vous pour avoir au plus vite les médocs que le médecin vient de délivrer (même si c’est taty Danièle…). Et pour finir, le pharmacien est responsable de la prescription : à savoir que si l’ordonnance comporte des médocs pas compatibles, c’est le pharmacien qui endosse la responsabilité et pas le médecin.

De plus, le gouvernement baisse régulièrement les marges en échange de quelques avantages comme dernièrement la possibilité de vacciner… donc en plus de vendre moins cher les médocs, il faut avoir une salle pour pouvoir recevoir le patient à vacciner. Je ne parle pas de l’impact sur l’infirmière libérale…

Si vous connaissez des pharmaciens titulaires, discutez avec eux de leur métier, c’est très instructif.

Dernière modification par lachignolecorse (27/05/2018 19h56)


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#71 27/05/2018 20h04

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sven337 a écrit :

Enfin, il n’y a pas de façon polie de vous dire que vous dites n’importe quoi sur "numérique" vs "digital". "Digital" est un faux ami utilisé par les gens qui ne maîtrisent pas l’anglais… mais c’est bien "numérique" en français. Et accessoirement, c’est mon secteur d’activité.

Oui vous avez raison pour le terme grammaticalement correct.
Mais un google match entre "transformation numérique" et "transformation digitale" devrait permettre de trancher assez facilement sur les usages smile

Désolé d’avoir pollué ce sujet pas une digression inutile.

sven337 a écrit :

Pas convaincu par votre argumentaire. Les barrières juridiques sont plus solides que vous ne l’affirmez et l’officine du coin a l’intérêt d’avoir du stock ou, au pire, une livraison en 24h ce qui est très difficile à proposer sur le web surtout à prix compétitif.

Amazon a obtenu le droit en octobre 2017 de vendre des médicaments sur ordonnance dans 12 états américain. Pas encore la totalité des US, mais la tendance est plutôt claire.

On peut considérer que c’est forcément différent en France, que les autorités veilleront à ce que cela n’arrive pas. Les taxis ont certainement pensé la même chose quand Uber a commencé à se développer aux US.

Dernière modification par Politok (27/05/2018 20h05)


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[+1]    #72 27/05/2018 20h52

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Politok a écrit :

Amazon a obtenu le droit en octobre 2017 de vendre des médicaments sur ordonnance dans 12 états américain. Pas encore la totalité des US, mais la tendance est plutôt claire.

Le cas d’Amazon est particulier car ce sont des tiers qui peuvent vendre pour son compte. Mais la vente sur Internet de médicaments de prescription existe déjà; cf. les recommandations de la FDA pour les consommateurs américains :https://www.fda.gov/Drugs/ResourcesForYou/Consumers/BuyingUsingMedicineSafely/BuyingMedicinesOvertheInternet/default.htm
Les pharmaciens se serviront de la plateforme d’Amazon ? Peut être…Mais pour être parfaitement cynique, il vaudra mieux s’entendre avec les prescripteurs du coin.

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#73 26/11/2020 10h15

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Bonjour, je suis actuellement Pharmacien Titulaire en activité et je réfléchis à une éventuelle réorientation de ma carrière suite à une éventuelle revente de mon fond de commerce dans quelques années (j’aurai alors moins de 45 ans), qui pourrait me faire bénéficier de 800-900kE remontés dans ma Holding professionnelle.

Ma question: y a-t-il parmi la communauté, d’anciens Pharmaciens ayant revendu leur fond et changé de voie professionnelle? (à part l’investissement immobilier locatif). L’idée étant de garder une activité..

Je suis preneur de toutes vos suggestions!

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