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#51 08/03/2018 17h42

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Suggestion : passer en revue toutes vos lignes de montant marginal (<0.5% du portefeuille pour commencer,  <1% dans un second temps) et (se forcer à) choisir entre "vendre" et "renforcer".


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#52 08/03/2018 18h38

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Bonjour à tous,
Je suis moi aussi particulièrement friand de ce topo sur les leçons à tirer de nos échecs… je m’y retrouve dans un certain nombre de cas.
Je suis par contre confiant, bien qu’en légère MV sur Exacompta.
Pour moi, je vois une valeur délaissée car à l’activité peu sexy et au CA stagnant (bien que potentiellement en croissance récente avec l’acquisition de Photoweb)..
..Mais durablement rentable, doté d’un bilan en béton et versant un dividende correct.
Bref une belle valeur de Buy & Hold dont j’espère tirer un 5-10%/an avec peut être une capacité à sur-performer selon l’activité et la rentabilité de l’acquisition récente.

De votre côté, qu’y voyez vous pour générer une inquiétude?

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[+1]    #53 08/03/2018 22h19

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Merci à tous pour vos commentaires et questions.

@Froidevaux : Oui, je me surveille aussi, je suis conscient de mes biais : j’ai tendance à être attiré par (1) les entreprises de ma région (Toulouse / Montpellier), (2) celles où j’ai fait un stage (Actia), et (3) celles du secteur aéronautique (bien implanté justement autour de Toulouse) : Airbus, Figeac Aero, Actia, Latécoère en ont toutes bénéficié (2 en PV, 2 en MV). Maintenant, je fais un peu plus attention à ce biais. Quand je veux me faire plaisir en soutenant des entreprises régionales, je le fais plutôt maintenant en crowdlending, où je les sélectionne systématiquement : là, au moins, je ne peux perdre que 40-50€ maximum sur chaque dossier.

Il y a 33 lignes dans ma table avec les valeurs en MV > 100€ : 31 entreprises (AXA et Sanofi sont en double car en CTO et PEA - et "Total" à la fin n’est pas la pétrolière, c’est la somme !). Mais effectivement, j’avais omis 9 entreprises sur ces 31 dans mes explications - parfois parce que je suis toujours en phase d’observation et d’analyse (sur certains dossiers je ne suis pas encore sûr de m’être trompé, malgré la MV notable). Voici donc mon point de vue sur ces dossiers à l’heure actuelle.


@Gdauph : Vous avez sans doute regardé le dossier Exacompta de plus près que moi. Je suis rentré sur ce dossier pour les raisons suivantes : (1) les résultats semblent effectivement solides, avec une amélioration de la profitabilité ces dernières années, (2) les ratios de valorisation semblaient faibles, à tel point que la société semblait "décotée", et (3) des gens que je suis semblent positionnés sur le dossier (l’excellent g.smiley sur Boursorama + la Financière de l’Echiquier avec 5% du capital, même si ce n’est pas un de mes fonds préférés).

Mais à l’expérience, j’ai du mal avec ce genre de dossiers : psychologiquement, je suis beaucoup plus disposé à accepter des MV (temporaires) sur une entreprise en (forte) croissance, car je me dis qu’il est normal que le marché puisse mal évaluer le potentiel d’une entreprise en croissance, ou que l’entreprise ne puisse être temporairement pas rentable etc. Peut-être influencé par mon autre position en souffrance sur Bic (Neopost est aussi dans la même catégorie), j’ai tendance à voir (à tort ou à raison) Exacompta comme positionnée sur des marchés structurellement en déclin.

Fondamentalement, ce que je veux avec ce portefeuille, c’est accompagner la croissance de l’économie française. Pas attendre que d’éventuelles inefficiences de marché disparaissent.

Donc je ne suis clairement pas "value" dans la psychologie : bien que buy and hold, je n’en ai pas la patience. De façon générale, j’ai tendance à penser qu’on exagère les inefficiences de marché (au moins pour des entreprises de capi >100M€), qu’en fait les "décotes" sont le plus souvent justifiées par des éléments non-comptables, et surtout, qu’après une longue période de marché fortement haussier telle que celle qu’on a eue ces dernières années, il ne doit plus rester de véritables opportunités value, au moins pour des entreprises de capi > 100M€ (celles où les fonds peuvent intervenir).

Je ferai une analyse systématique de mes résultats : mon impression est que mes achats d’entreprises de croissance ont beaucoup mieux performé que mes achats (supposément) "value". Mais évidemment ce constat est influencé à la fois par ma compétence de stock-picker (il m’est plus facile d’identifier des entreprises de croissance que des opportunités "value"), et par la période d’observation (la meilleure stratégie peut changer au cours du temps).

@GBL : Je me suis aussi posé la question d’un "nettoyage de printemps" de mon portefeuille (220 lignes). Voici comment je réfléchis actuellement :

1) Ce que je fais, c’est la constitution progressive d’un (gros) portefeuille par "couches", selon la fameuse technique du gâteau à la broche aveyronnais (voir photo ci-dessous, je recommande ce délice à tous). Grosso modo, chaque "couche" fait 1k€ (pour les small caps) ou 2k€ (pour les big caps). Si une entreprise est "méritante" (bons résultats), j’ajoute régulièrement (1 ou 2 fois par an, en gros) une "couche". Sinon, j’attends : en principe, pas de renforcement à la baisse, sauf si je suis convaincu que l’entreprise est injustement traitée par le marché - cf. mes renforcements récents de Sanofi, Plastivaloire, Unibail, Klépierre. Cela me semble une façon prudente d’avancer. Avec 220 lignes (dont en gros 200 pour la France), je pense avoir fait le tour de la cote française, donc au fil du temps, il devrait y avoir de moins en moins d’additions de lignes nouvelles, et pour l’essentiel des renforcements.


2) Pour moi la logique, quand on part de l’analyse fondamentale comme j’essaie de le faire, c’est de laisser du temps aux entreprises de faire leurs preuves. Ce serait un peu incohérent, je trouve, de passer du temps sur de l’analyse fondamentale, et ensuite de larguer une ligne au bout de 3, 6, même 12 mois, si elle déçoit : le temps de l’économie réelle n’est pas celui des marchés, il est beaucoup plus long. Si j’ai décidé d’acheter une action, je dois laisser suffisamment de temps à l’entreprise pour s’exprimer. Donc en principe pas de vente avant 2 ans (?) après l’achat.

3) Je me méfie beaucoup (j’espère sans me contredire avec ma réponse ci-dessus à Gdauph sur les inefficiences de marché) de la volatilité des marchés, qui peut conduire un investisseur un peu trop réactif à de grosses bêtises. C’est pour cela que je suis buy and hold : cela me permet de limiter mes biais et la possibilité d’erreurs. Ma ligne Xilam (+319%) a commencé par une MV de 30%…

4) Il n’y a pas de justification théorique ni pratique à la limitation du nombre de lignes d’un portefeuille. Bien sûr, les coûts de transaction peuvent entrer en jeu, mais ce n’est pas un problème pour moi en étant buy and hold (et je limite quand même les achats < 1k€). Comme rappelé récemment par Fructif, sur la durée, les fonds les plus performants sont fortement diversifiés (> 250 lignes).

5) Cela dit, je suis d’accord pour dire qu’immobiliser de l’argent sur des valeurs sans avenir (par exemple les biotechs marquées "RIP" dans mon précédent message, et peut-être certaines marquées comme des erreurs "graves") doit diminuer la performance du portefeuille. J’essaie de me contraindre à des ventes par la contrainte de cash que j’affronte parfois à cause de grosses dépenses professionnelles (j’ai fait quelques allègements de biotechs, mais sur des lignes en PV).

Cela dit, en nombre de lignes et surtout en valeur, les lignes "à la dérive" ne représentent qu’une part minime de mon portefeuille : 1% pour les lignes en MV > 30%, 6% pour les lignes en MV > 10%. Toutes les autres lignes ont vocation à grossir, soit par leur performance, soit par des renforcements futurs.

Ces données "démographiques" sur mon portefeuille incluent la belle séance d’aujourd’hui :


Distribution des lignes selon la performance

Distribution des valorisations selon la performance

Dernière modification par Scipion8 (08/03/2018 22h35)

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#54 08/03/2018 22h41

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Bonjour.

Avec toutes vos lignes, vous devez être corrélé à un ETF world concernant la performance ?

En tout cas je comprends que la moitié de ce que vous écrivez mais bravo pour votre travail.

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Favoris 1    #55 08/03/2018 23h15

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Merci Cricri (et désolé pour le jargon !). Effectivement, avec autant de lignes, la performance du portefeuille doit être fortement corrélée avec celle d’un ETF (ou d’un panier de quelques ETFs). Mais un ETF France (ou peut-être un tracker CAC40 + un tracker small caps françaises), plutôt qu’un ETF World, car mon portefeuille est très français (même s’il va s’internationaliser peu à peu).

Mais ce que je vise, c’est de battre - même de peu - l’indice / les ETFs avec une grande régularité. Les indices boursiers montent et descendent, mais si je les bats avec régularité, je crée de la vraie valeur (de l’"alpha"). Sur un portefeuille de taille substantielle, quelques points de pourcentage de surperformance par rapport à l’indice suffisent à bien rémunérer le travail de stock-picking.

Pour l’instant, ça semble marcher plutôt bien : j’estime la création de valeur du portefeuille, par rapport au CAC40, à environ 14k€ depuis septembre 2017 : ça rémunère mon travail d’analyse. Il faudrait affiner cette estimation avec les quelques dividendes versés sur la période et en comparant avec un panier d’indices associant big caps (comme le CAC40) et small caps françaises.

Avec un portefeuille plus concentré, on peut en théorie occasionnellement battre les indices beaucoup plus nettement, mais sur la durée, je préfère un portefeuille très diversifié, qui doit être à la fois performant et beaucoup moins risqué (donc plus facile à gérer psychologiquement).

Dernière modification par Scipion8 (08/03/2018 23h16)

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#56 08/03/2018 23h22

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Surtout pour les small cap française, il y a pas d’ETF adapté donc votre travail a du sens.

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#57 09/03/2018 11h11

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Bonjour Scipion,

Votre portefeuille (et votre manière de travailler) me font penser à Peter Lynch.

Un nombre de lignes insuivables pour le commun des mortels.
Différentes "poches", type d’actions / situations très bien organisées et suivies.
Une approche buy & hold avec un goût certain pour la croissance.
Une pondération à la conviction.

Et une excellente capacité à rester accessible.

Épatant. smile

Dernière modification par bibike (09/03/2018 11h53)


Parrain InteractiveBrokers Saxo Boursorama ETPL4810 Assurancevie.com ETPL49769 Fortuneo 12470190 Degiro Linxea iGraal RedSFR Magnolia BSDirect

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[+2]    #58 09/03/2018 12h14

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Bonjour Bibike,

Oula, merci beaucoup pour le compliment, mais il est un peu écrasant ! Je vais me sentir bien penaud le jour où mon portefeuille sous-performera l’indice ;-) (ce qui arrive de temps en temps, notamment en période nettement haussière, car le beta du portefeuille est sans doute assez nettement < 1).

Il y a peu j’ai acheté One up on Wall Street et Beating the Street en version électronique, mais je ne les ai pas encore lus. Mais d’après mes lectures ici, je comprends qu’effectivement avoir un millier de lignes ne fait pas peur à Peter Lynch…

Je pense que le design d’un portefeuille doit idéalement permettre d’atteindre 3 objectifs :

1) la performance, bien sûr : c’est l’essentiel. Sous cet angle il n’y a pas de contre-indication à une grande diversification - sauf bien sûr si on veut absolument écraser les indices (et qu’on est un génie du stock-picking) ; pour moi, battre les indices de quelques points sur la durée me suffirait largement (et je suis sans doute déjà bien ambitieux en disant cela).

2) le confort psychologique : la perte maximale qu’on est prêt à accepter sur une position est spécifique à chacun (liée à des facteurs patrimoniaux, familiaux, psychologiques etc.). Pour moi, cela justifie aussi une grande diversification. En revanche, plus je gagnerai en expérience, plus je serai prêt (peut-être) à prendre des risques (donc des positions plus importantes). Le confort psychologique explique aussi mon choix du buy and hold (j’achète et puis j’"oublie") et ma préférence pour les valeurs de croissance : je trouve très confortable de pouvoir me dire que le temps joue en ma faveur - bien sûr si je ne me suis pas trompé sur le potentiel de croissance des entreprises achetées.

3) l’intérêt intellectuel : comme je n’ai ni le goût ni le talent pour le trading (les aller-retours sur une position), il faut bien que je satisfasse ma curiosité intellectuelle par un stock-picking frénétique, à la façon d’un cochon à la recherche de truffes. Dès l’enfance, j’ai toujours eu le goût (très geek) du traitement de données (résultats sportifs, électoraux, tout et n’importe quoi). Là aussi, ça me conduit à un grand nombre de lignes.

Sur l’activité de "surveillance" des lignes, je suis beaucoup plus attentivement les lignes en MV que les lignes en PV : celles-là, je les laisse vivre leur vie tranquillement, même si de temps en temps je dois me poser la question des renforcements.

Franchement, quand je réfléchis à ma ligne LVMH, j’ai plus le sentiment que c’est elle qui me surveille que l’inverse ! :-) Elle fait son chemin, et elle a toutes les chances de me survivre. Elle est sans doute beaucoup plus raisonnable que moi :-) Donc très peu de veille nécessaire sur de telles valeurs, hormis l’analyse ponctuelle pour renforcement éventuel.

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#59 09/03/2018 12h53

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Petite question purement technique: pourquoi vous ne remplissez pas le PEA / PEA PME au maximum avant avant le CTO?
Je pense en particulier a toutes vos smalls caps FR…

Je comprends votre approche "croissance" mais vu que vous voulez surtout faire du buy & hold, peut etre que des micro/nano/etc. caps value pourrait rentrer/rester dans votre portefeuille (là ou vous dite ne pas être "value").
C’est le plus gros avantage qu’on les investisseurs individuels par rapport à des fonds, meme des fonds small caps?

Clairement, les biotechs ne sont pas pour vous, au vu du #2 et #3 (a moins d’un intérêt particulier pour ce que fabrique ces entreprises et donc des connaissances assez fine en bio/chimie/médecine). A vrai dire,  je suis toujours étonner de voir autant de biotech chez les stocks pickers (d’autant plus quand elle ne sont pas diversifié) [et j’en ai fait l’erreur moi meme avant de diversifier, puis de revendre l’ensemble].


Parrainage Boursorama, Mes placements, Bourse Direct & Binck sur demande [MP]

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#60 09/03/2018 13h48

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1) Question pertinente, Blackfalcon, sur le niveau des 2 CTOs (pas loin de 80% du portefeuille total) alors que les PEA & PEA-PME sont encore loin des plafonds de versements (ils sont à 33% des plafonds). Cette situation est due à une conjonction de facteurs :

- Raisons historiques : Quand je travaillais en Allemagne, mon père gérait mes économies (j’étais totalement concentré sur  ma carrière) : pas familier avec l’investissement boursier, il a acheté 3 lignes (Air Liquide, BNP Paribas… et EDF + les OPCVM = les seules lignes de mon portefeuille qui existaient avant décembre 2016) sur un CTO vers 2010, alors qu’il aurait été bien préférable de créer un PEA. (Je pense que les conseillers de ma banque, pas forcément plus à l’aise sur la bourse (milieu rural…) n’ont pas bien fait le job. Mais bon, c’est aussi de ma faute.) Après mon retour en France, j’ai créé le PEA et le PEA-PME à l’été 2017, après avoir pris en charge la gestion directe de mes affaires.

- Raisons professionnelles : Ma situation professionnelle depuis un an et demi est précaire (mais bien payée) : je suis consultant free-lance pour une grande organisation internationale. J’ai très peu de visibilité sur mes revenus futurs (ça devrait se stabiliser bientôt) : il est important pour moi d’avoir un revenu d’appoint (une rente), au cas où j’aurais moins de missions : d’où le choix du CTO, et un certain intérêt pour les dividendes (foncières, par exemple). Mais plus ma situation professionnelle se stabilise, plus j’oriente mes flux vers le PEA et PEA-PME (pour atteindre leurs plafonds).

- Raisons fiscales : Mes revenus professionnels sont défiscalisés par convention entre la France et mon employeur. Donc je ne paie l’IR que sur mes revenus du patrimoine, avec un faible TMI. Donc ce n’est pas vraiment un problème pour moi que mes dividendes sur actions en CTO soient fiscalisés (à la limite, je trouve ça normal de payer ainsi des impôts, puisque je bénéficie comme tout le monde des services publics).

- Raisons techniques : Comme mon CTO principal, mon PEA et PEA-PME ont été créés chez ma banque (pas la plus sophistiquée…). Initialement je payais des frais de courtage élevés (et même des droits de garde - bien salés avec mon nombre de lignes !). Cela m’a conduit à créer un 2nd CTO, chez Binck, en septembre 2017 (il est petit, mais a vocation à bien grossir). Finalement j’ai transféré mon CTO principal, PEA et PEA-PME chez le courtier en ligne de ma banque (frais de courtage raisonnables, pas de droits de garde), en décembre 2017.

Actuellement j’ai un autre problème : le transfert de mon PEA-PME chez son courtier en ligne est gelé par ma banque depuis 3 mois, pour des raisons fiscales (en raison de la loi de finances 2018) ! Je n’ai aucun accès à ce PEA-PME (pas d’opérations possibles). Ma banque galère pour régler ce problème. Si d’autres ici sont ou ont été concernés, ça m’intéresse.

2) Oui, même si je ne me reconnais pas trop dans la philosophie "value" (parce que je pense que les marchés sont le plus souvent assez efficients, à partir d’une certaine taille d’entreprise = en gros la taille minimale pour les fonds), en étant buy and hold et en voulant couvrir toute la cote française, je me retrouve naturellement avec certaines valeurs "value". Et bien sûr, je regarde toujours les multiples de valorisation avant d’initier une position, c’est un critère important dans mon screener (mais, au fil du temps, moins important que la croissance).

Les small / micro / nano caps doivent représenter environ 1/3 de mon portefeuille, et ont beaucoup contribué à la performance en 2017. A l’occasion du dernier renforcement, j’ai voulu renforcer mon exposition à Euronext Access (le Marché Libre) : j’ai maintenant 4 lignes sur ce marché auquel les fonds n’ont a priori pas accès. (J’en avais ciblé 3 de plus mais je n’ai pas réussi à les acheter en raison de leur illiquidité vraiment extrême, même pour moi.)

3) D’accord avec vous pour les biotechs, ce n’est pas pour moi. Mais pour qui ? Je ne vois pas ;-)

Mon portefeuille de biotechs (11 biotechs françaises) date de décembre 2016 : à l’époque (je débutais), mon raisonnement était que tout portefeuille diversifié doit comprendre une petite partie d’actifs très risqués. Sur ce point là, je n’ai pas été déçu ;-)

J’étais bien conscient du très grand risque sur ces lignes, mais je pensais qu’en sélectionnant un panier (c’est l’approche des fonds spécialisés), la réussite d’1 ou 2 de mes biotechs rattraperait les pertes inévitables sur la majorité de ces lignes.

J’ai hésité plusieurs fois (et c’est toujours le cas) à liquider cette poche de 6,5k€ immobilisés pour rien (ou des MV plus importantes). A contrecoeur, je reste fidèle à l’idée de départ, mais en essayant de réduire peu à peu l’empreinte de cette poche sur mon portefeuille ; j’ai allégé 2 lignes. A vrai dire, l’empreinte se réduit très bien toute seule, puisque la majorité des lignes se réduit graduellement à peau de chagrin ;-)

Je continue de penser qu’il est pertinent pour un portefeuille très diversifié de comprendre une petite partie allouée à des actifs très risqués, mais il faut au moins pouvoir analyser ce risque - ce qui m’est effectivement impossible pour les biotechs.

Dernière modification par Scipion8 (09/03/2018 13h53)

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#61 11/03/2018 12h33

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Bonjour Scipion8,

Vous indiquez dans un autre file avoir affiné votre sélection d’actions, basée sur des critères multiples, en accordant dorénavant une importance un peu plus grande à la croissance.

Me permettriez-vous de vous demander : quelle croissance ?

Celle du CA ? Du BPA ? L’évolution de la marge bénéficiaire ? Une croissance strictement organique? Et sinon, comment est-ce que vous appréhendez le modèle de croissance externe d’entreprises comme SPIE, par exemple ? Utilisez-vous le PEG ratio ?… 

En bref, si vous le voulez bien, exposez-nous votre philosophie à ce sujet !

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[+3]    #62 11/03/2018 15h03

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Bonjour Kapitall,

Merci pour votre question. Mon approche de la croissance est très grossière, mais de façon assumée : le chiffre d’affaires, uniquement :

- croissance passée du chiffre d’affaires : je regarde les 5 derniers exercices, et les derniers trimestriels / semestriels : évidemment, en regardant la croissance passée, je fais l’hypothèse (plus ou moins correcte) qu’elle va plus ou moins se poursuivre. Dans un premier temps (screener), j’utilise la croissance totale du CA ; dans un 2e temps (quand j’affine la sélection), je regarde s’il s’agit de croissance organique ou externe. Bien sûr je préfère une croissance organique régulière, mais je ne discrimine pas contre la croissance externe : tout dépend, bien sûr, des conditions de cette croissance externe : s’est-elle faite à des prix raisonnables, peut-elle se répéter, et surtout fait-elle sens dans la stratégie globale de l’entreprise ? Pas évident de répondre à ces questions.

- croissance prévisionnelle du chiffre d’affaires : je regarde le consensus des analystes pour l’exercice en cours (et un peu la prévision pour les exercices suivants, mais bon, ces prévisions sont très incertaines) et la guidance de l’entreprise. Pour les small caps couvertes par 1 ou 2 (voire aucun) analystes, c’est compliqué, bien sûr. Dans ces cas-là, j’accorde plus d’importance aux derniers résultats et informations disponibles pour avoir une idée de la croissance à court terme.

Cette focalisation sur le chiffre d’affaires s’explique par plusieurs considérations :

1) La rentabilité est déjà couverte, dans mon screener, par des indicateurs dédiés : résultat opérationnel et résultat net. L’idée est d’avoir un indicateur "pur" de la croissance, d’où le choix du chiffre d’affaires. Si je prenais le BPA ou le PEG, je surpondèrerais la rentabilité. (D’autres indicateurs couvrent la valorisation, les dividendes, la régularité, l’actionnariat, la sélection par des fonds de référence, afin d’aboutir à une notation synthétique.)

Ce que j’appelle "croissance", c’est vraiment la capacité de l’entreprise à faire rentrer plus d’argent dans ses caisses - le chiffre d’affaires est donc la meilleure mesure. Les autres dimensions (notamment rentabilité et valorisation) doivent être aussi "orthogonales" les unes aux autres que possible, aussi "pures" que possible, pour me permettre une bonne grille de lecture quand je pondère les différents critères (les pondérations changent au cours du temps selon mes priorités et selon mon sentiment sur la conjoncture de marché).

2) En complément de la croissance (passée ou à venir) du chiffre d’affaires et des indicateurs de rentabilité, j’utilise un indicateur de régularité, que j’applique au chiffre d’affaires et au résultat opérationnel, sur les 5 derniers exercices. Une entreprise dont le chiffre d’affaires a augmenté chaque année les 5 derniers exercices et dont le résultat opérationnel a été constamment positif ces 5 dernières années aura 5+5 = 10 points de bonus. C’est un indicateur faiblement pondéré par rapport aux autres, mais ça me permet de donner un "bonus" aux entreprises à la croissance et à la rentabilité régulières (plus grand confort psychologique, et peut-être meilleure performance sur la durée ? des "aristocrates" de la croissance, en quelque sorte).

3) Plus ou moins inconsciemment, j’applique des biais sectoriels : j’ai tendance (à tort ou à raison) à considérer un +10% sur le chiffre d’affaires (moyenne des 5 derniers exercices) plus soutenables sur certains secteurs que sur d’autres, selon ma perception des perspectives des secteurs. Cela me conduit à acheter plus facilement des entreprises de secteurs que je perçois comme à croissance soutenable (par exemple les ESN / SSII, surpondérées dans mon portefeuille). A voir si ces biais sectoriels "intuitifs" sont générateurs de sur- ou de sous-performance, sur la durée.

4) J’utilise cette approche screener multi-critères (notation synthétique avec pondérations variables) de façon assez large : au total j’ai dû retenir 120-140 valeurs sur mes 200 valeurs françaises avec cette approche. Il s’agit surtout d’éliminer les canards boiteux et de ne retenir que des entreprises avec des fondamentaux assez solides (pas nécessairement des champions du monde).

J’applique cette approche quantitative assez grossière à un portefeuille très diversifié, l’idée étant d’obtenir un portefeuille (1) bien immunisé aux risques idiosyncratiques et sectoriels, et (2) un bon ratio paris gagnants / paris perdants.

Je pense que cette approche doit fournir de bons résultats, sur la durée, avec un ratio paris gagnants / paris perdants > 50%, en raison du caractère asymétrique des gains (illimités) et des pertes (risque réduit grâce à la qualité du bilan des entreprises choisies, aux ratios de valorisation etc.). Pour l’instant mon ratio paris gagnants / paris perdants pour le portefeuille global est autour des 2/3, mais plutôt autour des 3/4 si je ne regarde que les entreprises choisies par screener (jusqu’ici, très peu d’accidents sur ces valeurs-là). Evidemment, depuis l’initiation de cette méthode en décembre 2016, la conjoncture boursière a été plutôt favorable. Je vois la différence entre mon ratio actuel paris gagnants / paris perdants (2/3 ou 3/4 selon le périmètre choisi) et la cible à long-terme (1/2) comme ma "marge de sécurité". (Je pense / j’espère que le breakeven sur ce ratio est en fait plus bas en raison de l’asymétrie des gains et des pertes, peut-être 1/3 ?)

Dernière modification par Scipion8 (11/03/2018 15h05)

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#63 11/03/2018 15h15

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Utilisez vous un screener maison ou un site payant type stockopedia?


L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )

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#64 11/03/2018 15h33

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Non, c’est un screener maison - tout est fait à la main (y compris rentrer les résultats annuels à la main sur Excel… - bon, les mises à jour seront plus faciles) : mon côté petit artisan (ou gros bourrin, au choix).

Je vois ça comme un investissement, pertinent pour moi : ça m’a permis de découvrir (superficiellement, hein) toute la cote française. Tout en rentrant à la main les résultats, je récolte des infos qualitatives sur les entreprises (le sentiment sur les forums etc., même si c’est souvent à prendre avec des pincettes). Année après année, ça doit me permettre de m’améliorer.

Le bonheur, c’est quand le screener est entièrement à jour et qu’il me suffit juste sur Excel de jouer avec les pondérations des différents critères, pour voir le classement changer. J’essaie un grand nombre de combinaisons de pondérations - ça doit me permettre de ne pas laisser filer de beau poisson.

Si je ne m’abuse, la plupart des screeners repose sur des seuils minimaux : avec cette approche, on élimine une bonne entreprise si elle "loupe" un seul seuil. Mon screener consiste en une notation synthétique multi-critères, avec pondérations variables des critères : je n’élimine personne, je change juste les pondérations pour faire varier le classement selon mon humeur (et la conjoncture de marché).

J’ai testé Stockopedia gratuitement et je leur ai fait un feedback complet - du coup, je peux redemander une période gratuite :-) C’est pas mal, mais ça me semble cher pour un portefeuille modeste, et je ne suis pas totalement sûr de la plus-value par rapport à mon approche. A mon sens, cet instrument vaut le coup pour des investisseurs qui ne veulent pas passer trop de temps sur Excel et qui ont un plus gros portefeuille que le mien. Je réexaminerai la question si / quand mon portefeuille grossit.

Dernière modification par Scipion8 (11/03/2018 15h34)

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#65 11/03/2018 17h57

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J’utilise une approche très similaire à la votre pour définir mon univers d’investissement. Je pondère également arbitrairement, mais surtout je m’appuie sur les quartiles pour chaque ratio.

L’inconvenient de cette approche est qu’il faut du temps pour la mise à jour de l’univers complet.

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[+2]    #66 26/03/2018 17h35

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Début d’un renforcement de portefeuille de 50k€ (je reste fidèle au principe de grande diversification : 50 lignes de 1k€), qui marque le début de l’internationalisation de mon portefeuille : ce renforcement ciblera essentiellement les marchés européens hors France.

Alors que mon portefeuille est aujourd’hui à plus de 95% français, j’envisage à terme la répartition suivante : 50% France, 20% UE hors France (surtout zone euro, mais je m’intéresse aussi à la Suède et à la Suisse), 20% USA (après correction majeure), 10% pays émergents.

Méthode de stock-picking :

Pour mes premières véritables tentatives hors de la France, je reste fidèle à ma méthode principale de sélection : utilisation d’un screener multi-critères :

- Pour alimenter le screener, j’ai utilisé une "base" de référence d’une cinquantaine de bonnes valeurs Euronext de mon portefeuille (des lignes que j’envisage de renforcer) et une cinquantaine de big caps américaines.

- Ensuite j’ai ajouté environ 300 valeurs européennes hors France (mon univers d’achat pour ce renforcement), à partir de 2 sources :

a) Une douzaine d’OPC Europe ou zone euro performantes ces 3 dernières années, avec une préférence pour les OPC PME : I&E, Mandarine, BNP Paribas, Dorval, Tocqueville, Oddo, Lazard, Quadrige, Echiquier (Agenor et Entrepreneurs), AXA Framlington, Sextant, HSBC. J’ai notamment regardé leurs achats récents de valeurs européennes hors France et leurs principales lignes. Mais ce qui m’a frappé, c’est de retrouver fréquemment les mêmes valeurs : j’ai l’impression que parmi ces gérants français, le facteur "grégaire" est plus fort pour les valeurs européennes hors France que pour les valeurs françaises.

b) Valeurs avec une bonne "note d’investissement" sur Binck (au moins 3.5-4 "étoiles") : apparemment la note d’investissement de Binck se rapproche un peu (dans la philosophie) de ma propre méthode, mais le classement des valeurs est bien différent. J’ai été exhaustif pour l’Allemagne et l’Italie, plus superficiel pour les autres marchés (j’en avais marre de rentrer des données de bilan dans ma spreadsheet…).

Critères utilisés dans le screener : (1) croissance (passée et future du chiffre d’affaires sur les 3 derniers et 2 futurs exercices), (2) rentabilité (marge nette), (3) rendement, (4) valorisation (VE/EBITDA et PER), (5) régularité (résultat d’exploitation et résultat net positifs sur les 4 derniers exercices). A ces critères habituels de mon screener, j’ai ajouté (6) le ROE, influencé par W. Higgons (un des 3 critères qu’il utilise pour définir son univers d’investissement, avec la marge nette et le prix sur cash-flow).

- Ensuite j’utilise différentes combinaisons de pondérations de ces critères. Quand une valeur entre dans le "top 50" (sur 400 valeurs) tout en restant constamment hors du "bottom 200", je m’y intéresse de près. Inquiet de la fiscalité des dividendes (Allemagne, notamment), j’ai même essayé une pondération négative pour le rendement.

- Je n’ai pas utilisé de critère momentum dans mon screener, en revanche j’ai regardé la performance des actions que j’ai short-listées par le screener. Dans 90% des cas, la performance ces dernières mois / années est positive, ce qui tend à indiquer que le marché, comme moi, apprécie ces actions. Dans 10% des cas, la tendance est négative, ce qui m’oblige à examiner les raisons de cette baisse. La "configuration graphique" la plus confortable pour moi est une hausse pépère du cours, mais je n’hésite pas à acheter des actions en forte appréciation dans la période récente, car j’ai fortement pondéré la valorisation dans mon screener.

J’ai effectué l’achat d’une première tranche de 9k€ aujourd’hui : je présente rapidement les valeurs, dont certaines semblent relativement (quelques-unes complètement) "nouvelles" sur le forum :

1) Intrum Justitia (Suède, recouvrement de créances) : Une des valeurs non françaises d’I&E. Un business pas sexy, mais elle ressort parmi les premières dans mon screener : forte croissance, amélioration de la rentabilité… Tendance récente négative sur le cours, mais peut-être une bonne valeur anti-cyclique. Seul point d’inquiétude : un risque de réputation (mise en cause de pratiques excessives).

2) Oriflame Holding (Suisse / cotée en Suède, vente directe de cosmétiques) : croissance pas délirante mais régulière, bonne rentabilité, rendement très attractif (même si le dividende n’est pas ma priorité pour cette tranche de mon portefeuille, pour des raisons fiscales), secteur qui me plaît. Repérée par Dorval.

3) Aurelius Holding (Allemagne, société de participations) : Excellents choix d’investissement de cette holding ces dernières années, largement salués en bourse. Rendement très attractif (mais irrégulier) - mais ça risque d’être plus une source de frustration que de satisfaction pour moi en raison de la retenue à la source en Allemagne. En tout cas j’aime bien l’idée de m’exposer à des entreprises non cotées via des sociétés de participation avec une bonne performance historique (c’est aussi l’un de mes thèmes d’investissement en France).

4) Lehto Group (Finlande, construction immobilière) : Performance boursière mitigée depuis l’introduction en octobre 2017, mais bons fondamentaux, forte croissance prévue et rendement attractif (et si j’ai bien compris le traitement fiscal du dividende pour un investisseur étranger est plus favorable en Finlande qu’en Allemagne). Repérée par Quadrige.

5) Maire Tecnimont (Italie, ingénierie, chimie, pétrochimie) : Entreprise née en 2005 de la fusion des divisions ingénierie des groupe Montedison et Fiat. Très active au Moyen-Orient. Belle croissance prévue, rentabilité régulière, dividende sympa.

6) Dr. Hoenle (Allemagne, technologies ultra-violet) : je trouve cette valeur assez chère, mais mon achat exprime mon biais en faveur des belles entreprises de la Mittelstand, leaders mondiaux sur des secteurs pointus. Populaire parmi les gérants français (Mandarine, Quadrige).

7) Siltronic (Allemagne, plaques à base de silicium pour semi-conducteurs) : un peu le même profil que Dr. Hoenle. Très belle performance en bourse. Je suis conscient des risques inhérents au secteur des semi-conducteurs, qui se traduisent souvent par des cours très volatils, mais cette valeur ressort comme la meilleure dans ce secteur dans mon univers cible. J’envisage 1-2 autres achats dans ce secteur.

8) Tecnoinvestimenti (Italie, sécurité informatique, services marketing, services d’information pour opérations de crédit) : une autre valeur qu’on retrouve chez I&E (ce qui confirme, à mon sens, que W. Higgons utilise une méthode de sélection essentiellement quantitative). Le business model me semble complexe et pas super clair (plutôt un facteur d’inquiétude : je préfère des pure players avec une marque forte). Tendance positive en bourse.

9) Moncler (Italie, doudounes) : là au moins, le business model est clair : les doudounes haut de gamme ! Malgré la menace du réchauffement climatique, je me constitue peu à peu un portefeuille "spécial montagne" (Compagnie des Alpes, Compagnie du Mont-Blanc). J’achète surtout une marque forte - qui est manifestement très appréciée par le marché. Mais je trouve cette valeur vraiment chère (à mon sens la plus chère dans cette première tranche, ce n’est pas un investissement value).

Ayant déjà accompli le travail de stock-picking, je prévois de continuer les renforcements ces 2 prochaines semaines malgré la conjoncture boursière volatile.

Dernière modification par Scipion8 (26/03/2018 17h55)

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#67 27/03/2018 07h18

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Mais vous passez combien de jours à remplir les cases d’un tel screener pour 400-500 valeurs ?


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#68 27/03/2018 08h24

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Bonjour MisterVix,

Oui, je vous le confirme : ce genre de travail prend pas mal de temps : pas simplement rentrer les données dans le screener, mais aussi le travail préalable de sélection, notamment la lecture des rapports des OPC, et aussi visiter un peu les sites internet des entreprises pour comprendre leur activité. Pour cet exercice, j’y ai passé au total une bonne semaine (mais en faisant d’autres choses à côté). J’ai un rythme d’activité particulier, car j’ai du temps libre entre mes missions à l’étranger (ça va changer en mai, je prendrai un poste de conseiller résident en Afrique, pour un an).

Je vois ce travail comme un investissement : s’il me permet d’atteindre mes objectifs (en premier lieu battre les indices), ça vaut le coup. C’est sûr que je me poserais des questions sur l’utilité de ce travail si mon portefeuille sous-performait systématiquement un ETF.

Pour que ça vaille le coup, je garde donc un oeil sur la "rémunération" de ce travail : la surperformance par rapport à l’indice. En gros, sur les 6 derniers mois, je tourne à environ 2-3k€ de surperformance par mois (par rapport au CAC40), un "salaire" que je trouve très correct pour le (gros) travail que j’ai effectué.

J’ai commencé récemment à analyser au jour le jour la performance globale du portefeuille : depuis le 12 mars, la superformance par rapport au CAC40 a été +0,5% : ça peut sembler peu, mais ça représente pas loin de 2k€.

Cela dit, je ne suis pas encore en mesure de bien analyser les différentes sources de cette surperformance :
a) qualité du stock-picking ? (c’est-à-dire mon travail de sélection, mon screener, le choix d’une grande diversification)
b) surpondération des small caps ? (a priori pas un facteur majeur sur la période récente)
c) market timing ? Je n’ai jamais fait de market timing, car j’ai toujours immédiatement investi tous les fonds à ma disposition, mais j’ai sans doute été chanceux sur le timing, car les paiements par mon employeur sont souvent arrivés juste après des corrections.
d) beta / volatilité ? Mon analyse quotidienne de la performance montre que la sur-performance s’explique uniquement par les séances baissières, grâce à un beta du portefeuille nettement < 1 (je l’estime à environ 0,5). J’ai l’impression que le contexte de marché le plus favorable pour mon portefeuille (en termes de performance relative à l’indice) est un marché en dents de scie, tel que celui qu’on a depuis l’été 2017. Je pense que mon portefeuille aurait du mal à suivre les indices dans un cycle nettement haussier (mais évidemment, ce n’est pas ce que j’anticipe actuellement).

Donc pour le moment je ne peux pas être totalement certain de la qualité de mon stock-picking, car les facteurs c) et d) ont sans doute pas mal joué dans la surperformance du portefeuille.

A (long) terme, mon objectif (ambitieux) est de développer de bonnes aptitudes au stock-picking, à la fois pour la performance du portefeuille, par goût intellectuel, et même un jour pour une éventuelle reconversion professionnelle (je suis contacté de temps en temps par des fonds, mais plutôt pour mes compétences macro / politique monétaire, j’espère rajouter un jour une corde à mon arc en devenant un bon stock-picker).

Dernière modification par Scipion8 (27/03/2018 08h34)

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#69 27/03/2018 15h49

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M.erci en tout cas pour le partage!


Parrainage LINXEA, n'hésitez pas à me contacter.

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#70 27/03/2018 19h14

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Ok, m.erci c’est intéressant.

Pour la qualité de votre travail, c’est excellent jusqu’ici, (à voir ce que ca représente en %), mais le vrai test sera sans doute la correction que vous semblez pronostiquer (et moi de même), pour autant que l’on puisse prévoir quoi que ce soit.


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#71 03/04/2018 12h11

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@Scipion8: comme vous je me suis intéressé aux sociétés de recouvrement dans un but défensif, et j’ai aussi considéré acheter Intrum Justitia. J’ai finalement jeté mon dévolu sur B2 Holding [
            B2 Holding AS (OB:B2H) - Share price, News & Analysis
       
], et je voulais vous demander (si vous l’aviez étudiée aussi) ce qui vous a fait choisir Intrum plutôt que B2 ?


✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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[+1]    #72 04/04/2018 14h47

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@doubletrouble : Je ne connaissais pas B2 Holding. A la lecture rapide des résultats, c’est effectivement une société qui pourrait m’intéresser.

2 facteurs qui me conduisent quand même à préférer Intrum (en passant sur le fait que sur Intrum je suis Higgons, ce qui fournit peut-être une sécurité supplémentaire) :

1) Intrum me semble mieux diversifiée géographiquement : outre leur position de leader sur leur marché domestique (Scandinavie + pays baltes), ils sont leaders en France, Espagne, Portugal, des pays d’Europe centrale (Hongrie, Rép. Tchèque, Slovaquie), bien placés en Allemagne et en Italie… alors que B2 Holding est essentiellement présente en Scandinavie, Pologne et dans les Balkans. Cela dit, le fait que B2 Holding est présente sur des marchés (a priori) de croissance est un point fort.

Bien que familier professionnellement avec les banques de la zone euro, notamment dans certains pays fortement touchés par la dernière crise (j’ai surtout travaillé au Portugal et à Chypre), j’ai été surpris par les difficultés récentes de Banco Popular en Espagne (menant à son sauvetage par Santander). Ma conclusion générale de cette affaire particulière, c’est que malgré tous les efforts d’assainissement des bilans bancaires, il reste des vulnérabilités dans ces systèmes bancaires - notamment liés aux NPLs et au recouvrement des créances en souffrance.

A Chypre, une des priorités de la Troïka (FMI, BCE, Commission européenne) était le renforcement des processus de recouvrement des banques (très faibles au début du programme). J’ai un peu décroché du dossier, mais à mon avis les banques dans ces pays conservent une certaine incompétence à traiter les créances en souffrance. Dans ce cadre, des solutions d’externalisation à des acteurs comme Intrum ou B2 Holding pourraient être pertinentes. Donc je suis désireux de m’exposer à la fois à ce secteur et aux pays méditerranéens et d’Europe de l’Est, en anticipant la prochaine crise. La forte présence d’Intrum dans les pays méditerranéens est un gros plus pour moi.

2) Contrairement à vous (j’ai lu votre file), je préfère la SEK à la NOK :

- La NOK est sensible aux prix du pétrole (même si l’économie norvégienne a bien d’autres atouts). Je ne préfère pas trop exposer mon portefeuille aux fluctuations des prix du pétrole, hormis mes lignes Total et Total Gabon (mais globalement ce secteur est sous-pondéré dans mon portefeuille). Du coup, je n’ai pas encore couvert les entreprises norvégiennes par mon screener maison (mais je n’exclus pas de le faire à l’avenir).

- Par les liens professionnels et personnels que j’ai développés dans l’institution européenne où je travaillais, je connais un peu la Suède, dont j’aime à peu près tout : une économie très bien gérée, des citoyens "responsables" (prêts à des sacrifices, par exemple des réductions des dépenses publiques quand nécessaire), une intolérance à la corruption, un goût pour la transparence… La Riksbank est une très bonne petite banque centrale, dont je me sens très proche par la philosophie (plus grande transparence que la BCE ou la Fed dans la communication sur la politique monétaire). Le système bancaire suédois a été assaini (en tout cas je l’espère) après les déboires de 2008-2009, quand les vulnérabilités des banques suédoises dans les pays baltes avaient pesé sur la SEK. Au final, je suis optimiste pour la Suède et ça me plaît d’avoir une exposition à long-terme sur la SEK (comme sur le CHF, pour des raisons un peu différentes).

-----------------------------------------------------------------------------------------

J’ai finalisé mon renforcement "spécial Europe" : au total 33k€ sur 33 lignes. Outre les 9 entreprises mentionnées dans mon précédent message, j’ai acheté les actions suivantes (sur la base de mon screener maison) :

- en Allemagne : Evonik Industries (CMO pharmaceutique, comme le Suisse Lonza), CENIT AG (IT, logiciels professionnels), Covestro (chimie des polymères, spin-off de Bayer), Daimler (ma première action dans un secteur que je n’apprécie pas), Nemetschek (logiciels pour l’architecture), Koenig & Bauer (presses rotatives, notamment pour les billets de banque - ma façon à moi de shorter les cryptos…), Borussia Dortmund (le foot - pas simplement pour me faire plaisir mais car ce club a le meilleur public d’Allemagne d’Europe et a une capacité à attirer et bonifier les jeunes joueurs talentueux), Ströer SE (marketing), TLG Immobilien et MPC Muenchmeyer Petersen Capital (sociétés d’investissement diversifiées).

- en Italie : Anima Holding (société de participations - un thème d’investissement important pour moi : m’exposer au non coté via des investisseurs chevronnés), Mondo TV (production et distribution de dessins animés, en lui souhaitant en avenir à la Xilam…), Zignago Vetro (flacons en verre pour les parfums, cosmétiques, alimentation), Cerved (services d’analyse du risque de crédit), DiaSorin (instruments de diagnostics in vitro), Interpump (pompes haute pression).

- en Espagne : Amadeus (distribution et vente de services de voyages - un gros recruteur de "cerveaux" parmi mes anciens camarades d’école d’ingénieurs).

- en Belgique : Kinepolis (exploitation de salles de cinéma - manifestement très appréciée sur ce forum par nos collègues belges).

- au Luxembourg : Corestate Capital Holding (encore une société de participations, surtout active en Allemagne), Stabilus (vérins à gaz, amortisseurs).

- aux Pays-Bas : Flow Traders (market marker sur ETP / ETF - un achat motivé à la fois par la conviction, alimentée par Fructif, que les ETF vont beaucoup gagner ces prochaines années sur la gestion (pseudo) active en Europe, et par mon souhait d’avoir une action bénéficiant du retour de la volatilité sur les marchés).

- en Suisse : Temenos (applications informatiques pour les banques).

- en Autriche : AMS AG (ex Austriamicrosystems, capteurs).

- en Finlande : Detection Technology (imagerie à rayons X).

Sur ma watch list : Deutsche Beteiligungs AG, PNE Wind, 1&1 Drillisch, MBB Industries, Kion Group, Norma Group, Jenoptik (Allemagne), Recordati, Cairo Communication, Rai Way, Brembo, FinecoBank (Italie), Fluidra (Espagne), Kendrion (Pays-Bas), Dormakaba (Suisse), Polytec (Autriche), Ferratum (Finlande).

J’avais prévu d’allouer un montant un peu plus élevé à ce renforcement européen, mais j’ai été un peu refroidi par la tendance négative sur les marchés. Entre les coûts de transaction et les pertes immédiates, ce renforcement me coûte environ 600€.

Du coup, j’ai utilisé mes liquidités restantes pour effectuer un achat "forcé" (en tout cas prévu de longue date) : 400 actions de la Compagnie des Alpes (11,8k€), afin de bénéficier des avantages offerts aux actionnaires à ce seuil (forfaits ski, entrées gratuites dans les parcs). En fait je voudrais faire bénéficier la famille de ma soeur de ces avantages, mais je suis inquiet sur une définition restrictive des ayant droits… Je suis preneur de tout retour d’expérience sur ce point.

Dernière modification par Scipion8 (04/04/2018 14h48)

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[+1]    #73 09/04/2018 09h55

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Bonjour Scipion8,
La réponse figure dans votre question. Les avantages sont bien offerts aux "actionnaires" (PP, NP). Voir à leurs descendants jusqu’à 18 ou 21 ans.

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Favoris 1    #74 14/04/2018 14h11

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Petit point sur la performance du portefeuille, que je commence à suivre plus finement (ce n’était pas évident l’an dernier, en pleine phase de constitution du portefeuille).

Alpha :


Bon, ce n’est pas vraiment le Pérou… Depuis le début de l’année mon portefeuille bat le CAC 40 de 0,67 point de pourcentage, soit 2,8k€, et le CAC 40 dividendes réinvestis (comparaison sans doute plus exacte car je consomme rarement les dividendes) de 0,44 point de pourcentage, soit 1,9k€.

Cela représente un "salaire de gestionnaire" (pour le temps passé par rapport à celui que j’aurais économisé en achetant un ETF CAC 40) de 815€ / mois ou 28€ / jour (si le benchmark est le CAC 40) ou de 538€ / mois ou 18€ / jour (si le benchmark est le CAC 40 dividendes réinvestis). Bon, je pense que W. Higgons est un peu mieux payé que moi, mais je suis stock picker junior donc je vais m’en contenter pour le moment :-)

Mon prochain objectif pour l’alpha du portefeuille est qu’il paye mes dépenses de consommation courante (environ 40€ / jour), en gros un SMIC.

Quelques leçons sur l’alpha que je tire de mon expérience jusqu’à présent :

1) Je le savais bien, mais il m’a fallu le tester en réel pour le vérifier : avec un portefeuille aussi diversifié (253 lignes), je vais avoir du mal à battre les indices très nettement. Je ne sais pas quelle pourrait être une cible réaliste sur le long-terme pour l’alpha - à niveau de diversification constant : 1 point de pourcentage serait bien, 2-3 points sont-ils un rêve pour un amateur comme moi ?

2) Bien que le travail de stock-picking initial ait été intense, mon portefeuille est "lazy" au sens où je sais sans régulièrement vérifier sa performance qu’il se rapproche de l’indice, idéalement avec un petit alpha et surtout un beta nettement inférieur à 1 (voir ci-dessous). Mais alors que je suis confiant sur la capacité du portefeuille à garder son caractère défensif (beta < 1) sur le long terme, je pense que générer de l’alpha demande sans doute un effort constant pour dénicher de nouvelles belles valeurs. Ma performance 2017 a été nettement améliorée par des petits paris spéculatifs (Xilam, Air France…) ; je n’ai pas fait ce travail pour l’instant cette année, et récolte pour l’instant un alpha plutôt modeste cette année.

Beta :

Autant les résultats en termes d’alpha me semblent modestes (même si je m’en satisfais pour le moment), autant je suis pleinement satisfait du beta du portefeuille :

- J’estime le beta "apparent" du portefeuille, calculé sur la base des variations journalières par rapport à l’indice, à environ 0,5.

- Mais le beta "réel" du portefeuille se situe sans doute plutôt autour de 0,6-0,7, en raison d’"effets retards" dans la valorisation de certains éléments du portefeuille par rapport à l’indice : (1) OPCVM valorisés le jour suivant, (2) ETF (même si j’en détiens vraiment très peu), (3) micro caps illiquides qui réagissent parfois avec retard aux variations du marché. Tous ces "effets retards" ont un impact contracyclique sur la performance du portefeuille, et font donc baisser artificiellement le beta "apparent".

Ce beta de 0,6-0,7 me satisfait pleinement et correspond exactement à ce que je visais. Il me fournit déjà un grand confort psychologique dans les phases fortement baissières, et je pense / j’espère qu’il me permettra de battre nettement les indices lors de la prochaine grande correction. (En revanche, s’il y a une nouvelle phase très haussière, le portefeuille risque évidemment de sous-performer.)

Quelques réflexions sur le beta :

1) L’allocation sectorielle sur des secteurs défensifs (pharma, utilities, alimentation…) n’est pas le seul moyen d’obtenir un portefeuille défensif : mon approche a consisté à sélectionner majoritairement (par screener) des actions dont j’estime qu’elles bénéficient de "protections" diverses : croissance du chiffre d’affaires, valorisation raisonnable, actionnariat solide, sélection par de bons gérants de fonds, et à une moindre mesure rendements attractifs. On peut ainsi construire un portefeuille défensif, sans trop se préoccuper de l’allocation sectorielle.

2) Je suis très satisfait du faible beta obtenu, mais je me pose la question de comment changer (assez rapidement) le beta du portefeuille en cas de changement de mon anticipation macro (par exemple si je ne pensais plus qu’une correction approche). Bien sûr, je pourrais liquider entièrement le portefeuille (ou au moins les actions les plus défensives), mais ça me semble coûteux (frais de transaction + impôts)… Donc à mon sens, mon seul moyen de faire augmenter rapidement le beta quand je l’estimerai nécessaire sera de concentrer tous mes futurs apports sur des actions et secteurs offensifs. Sauf à bénéficier d’apports massifs par rapport à la taille du portefeuille, cela signifie que le beta ne sera modifié que très graduellement, un peu comme la lente manoeuvre d’un gros paquebot. D’où la nécessité d’anticiper (plus facile à dire qu’à faire).

Dernière modification par Scipion8 (14/04/2018 14h35)

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[+1]    #75 14/04/2018 18h48

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D’après ce que vous écrivez, je me demande s’il ne serait pas intéressant de comparer votre portefeuille à un indice low-volatility tels que ceux publiés par msci (méthodologie). Le cours d’un ETF low volat pourrait servir de bench.

MSCI a écrit :

The MSCI Minimum Volatility Indexes historically demonstrate the following characteristics across markets:
- Low Beta relative to the Parent Index
- Lower Volatility than the Parent Index
- Lower cap bias
- Bias towards stocks with low idiosyncratic risk

Sur ces 4 points, ça rassemble à votre approche.

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1 104 339 579 12/11/2021 04h54 par Miguel

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