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#26 18/02/2016 15h30

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C’est simple: j’aime investir dans les sociétés où le PDG est brillant, et si possible aussi frugal (rémunération).
Or dans le cas présent, sans être nul, il n’est pas brillant et les résultats de son Groupe ne sont pas géniaux. Il serait donc bien qu’il la joue modeste, du point de vue rémunération, ce qui n’est pas.

Enfin, il est malchanceux (Napoléon disait, à juste titre, je veux des généraux qui ont de la chance- on n’est jamais malchanceux à répétition par pur hasard). Il a choisi d’investir beaucoup trop sur 2014-2019, au détriment des free cash flows à court et moyen terme:
- juste avant que baissent fortement les prix de vente de l’énergie en général et par ricochet de l’électricité sur le marché spot, notamment au Brésil
- et il le fait partiellement au Brésil, l’un des deux seuls pays (avec la Russie) parmi les dix plus grands, qui sont en récession un an plus tard.

Pareille malchance est étonnante.

Cela étant, et encore une fois, pour avoir discuté une fois avec lui, ce n’est pas un nul et un incompétent. Il est juste moyen.

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#27 02/03/2016 09h31

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Nouvelle publication bien terne…


Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre

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#28 02/03/2016 09h39

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Tout ce que je sous-entendais dans les posts ci-dessus sur le PDG et la sous-performance de la société s’est malheureusement une nouvelle fois réalisé.

Assez mauvais résultats publiés, avec comme chaque année une "excuse". Pour 2015, c’est donc le Brésil. Bref, la culture de l’"excuse" dans toute sa laideur.

Un bon point: le PDG incapable et trop gourmand quant à sa rémunération se fait éjecter (ce n’est que le 3ème ou 4ème à subir ce sort en quelques années), même si malheureusement il restera Président non exécutif (donc 2 gros salaires à payer, au lieu d’un seul).

Résultat 2016 annoncé en baisse par rapport à 2015, lui-même ayant baissé par rapport à 2014.

Que dire de plus, sur une société censée avoir des résultats récurrents, prévisibles et croissants?

Cela étant, sur le (très) long terme, cette société reste intéressante, car ses centrales bagasses ou photovoltaïques, bénéficiant de prix de vente garantis sur 15 ou 20 ans de leur électricité produite, lui assurent une grande visibilité de ses résultats et cash flows. Peu de sociétés cotées ont une telle visibilité.

Les problèmes à résoudre étant:
- fiabiliser une bonne fois pour toute l’outil industriel
- se doter de dirigeants compétents
- et modestes, aussi. Le dirigeant modeste privilégie l’intérêt de l’actionnaire, en refusant d’aller dans d’autres pays, juste pour devenir plus gros (et justifier ainsi une hausse de sa rémunération), car dans les autres pays, il n’y a pas toujours ces contrats de vente d’électricité à prix garantis sur 15 ou 20 ans, qui justement font l’intérêt d’Albioma.
Il vaut mieux rester petit et verser les cash flows élevés sous forme de dividendes élevés, plutôt que de les utiliser (les gaspiller …) à financer une croissance détruisant la grande visibilité des résultats.

Dernière modification par parisien (02/03/2016 10h06)

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#29 02/03/2016 11h22

Banni
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Je plussoie bifidus et parisien.

Les résultats de ce matin sont clairement décevants. Hors Brésil l’Ebitda est en baisse. La dette est en hausse de 70m€ (+15%) on a une dette qui commence a devenir importante avec + de 4 fois l’ebitda et  1.5 fois la capi boursiere. Le dividende est réduit et en partie en action mais cela n’aura un impact que mineur (environ 10m)

Seul atout : la faible valorisation on a un PER de 12 et un ratio ebitda/VE de 7.5 et un FCF en tres legere hausse (+3%). Si la boite gelait son programme d’investissement et utilisait le free cash flow généré on pourrait avoir un rendement de 30%….
Autre piste la cession des activités solaires qui représente 30m d’ebitda immobilise bcp de cash sans etre au cœur de l’activité et sans que l’entreprise n’y ait un avantage concurrentiel comparé à un ENgie qui a un cout du capital incomparablement plus faible.

Actionnaire ALbioma avec une MV de 31% et 200 titres.

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#30 02/03/2016 18h39

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1. Les résultats 2015 correspondent à la guidance après le profit warning au S1 suite à des incidents techniques et mouvement social.

2. Les prévisions pour 2016 sont effet plus terne. J’imaginais plutôt un résultat comparable à 2014. Je vais voir la présentation de la société pour essayer de comprendre leur prudence.

3. L’augmentation de la dette correspond à la phase d’investissement de la société. Albioma est en train de construire sa plus grosse centrale (galion 2, 100% biomasse) qui dont la mise en service est prévue en 2017.

4. Je trouve qu’Albioma a raison d’investir à l’étranger pour capitaliser sur son savoir faire dans la valorisation énergétique de la biomasse. C’est à mon avis mieux que d’investir dans des nouvelles sources d’énergies moins rentable (solaire, éolien, biométhanisation …).
Le fait que le Brésil soit actuellement en récession est "regrettable" mais cela ne modifie pas pour autant les fondamentaux à LT du pays : besoin en énergie + source abondante de canne à sucre (on ne construit pas une usine pour le CT !)

5. Albioma continue à décarboner sa production électrique via son programme d’investissement.
"Pour la première fois de notre histoire, l’énergie d’origine renouvelable produite par Albioma représente 50 % de notre production totale en 2015. Elle atteindra environ 80 % en 2023. »"
Les gros mastodonte tels qu’EDF et Engie ont beaucoup plus de mal à faire évoluer leur mix énergétique. Ils devront très probablement le réaliser à marche forcée avec de grosse dépréciation d’actif à prévoir (ventes centrales charbon, revamping centrale nucléaire, etc …) !

6. A ma connaissance, Albioma a arrété le développement de projets solaires en stand alone (baisse des tarifs de rachat).
Albioma continuer à développer de manière marginale et opportuniste des projets solaires. Ils ont récemment repris un parc solaire ("centrale Bourbon") à la réunion car ils arrivent à produire des synergies avec leur centrale bagasse proche (entretien et maintenance avec les mêmes équipes).

7. Albioma est sur une niche technologique (biomasse) et géographique (dom-tom) ce qui limite la concurrence (personne ne va venir construire une centrale nucléaire sur leurs iles) et leur permet d’avoir un "moat" local (cf point précédent).

8. Conformément à ses contrats avec EDF, Albioma a réussi à obtenir des avenants pour compenser les surcouts liés aux nouvelles normes environnementales (sous-produits de combustion et effluents liquides)

9. Les taux de croissance des utilities ne pourront jamais se comparer avec les sociétés de l’internet. Etant donné que les cash-flows sont en grande partie sécurisés, il faudrait plutot comparer Albioma (qui verse un dividende de près de 5%) avec les obligations (qui ne rapportent plus rien actuellement).

Actionnaire ABIO pour le LT

Dernière modification par oliv21 (02/03/2016 21h32)


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[+1]    #31 02/03/2016 19h18

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oliv21 a écrit :

8. Conformément à ses contrats avec EDF, Albioma a réussi à obtenir des avenants pour compenser les surcouts liés aux nouvelles normes environnementales (sous-produits de combustion et effluents liquides)

9. Les taux de croissance des utilities ne pourront jamais se comparer avec les sociétés de l’internet. Etant donné que les cash-flows sont en grande partie sécurisés, il faudrait plutot comparer Albioma (qui verse un dividende de près de 5%) avec les obligations (qui ne rapportent plus rien actuellement).

Ces points, que vous citez sans probablement avoir saisi leurs implications, expliquent pourquoi on est déçu pour cette société.

Un investisseur choisit d’être actionnaire d’Albioma parce qu’elle est supposée produire des résultats et des free cash flows sécurisés, récurrents et prévisibles, grâce à ses centrales de biomasse (et accessoirement, ses centrales photovoltaïques) dans les DOM, ayant des contrats long terme à prix garanti de revente de l’électricité générée.

En allant sur d’autres énergies non prouvées économiquement (comme la biométhanisation) ou dans d’autres pays (comme le Brésil, où la devise et l’économie fluctuent beaucoup et les contrats à prix garanti sur 20 ans n’existent pas), on détruit la récurrence, qui fait l’intérêt d’Albioma.

Bien sûr, le PDG dira toujours qu’il se doit de le faire, pour assurer l’avenir et la croissance de l’entreprise. Mais il a tort. Il n’existe aucune loi économique ou financière qui oblige une société à faire de la croissance. Moi un Albioma sans croissance mais récurrent, prévisible et distribuant en dividende des cash flows élevé (car capex modérés ou faibles) me va très bien. Ce serait justement une "super" obligation, comme vous le notez dans votre point 9.

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#32 02/03/2016 21h28

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En effet, on peut milker un business mature. Néanmoins, je ne pense pas que ce business soit arrivé à maturité.

Albioma possède un vrai savoir faire dans la valorisation énergétique de la bagasse. La bagasse est la 2e source biomasse au monde. Chaque sucrier possède sa propre centrale électrique bagasse pour ses besoins énergétiques. Les sucriers n’étant pas spécialiste de ces centrales, ils ne les utilisent pas de manière optimale.

Albioma leur propose alors d’assureur l’exploitation de ces centrales et de vendre pour leur propre compte l’énergie excédentaire qu’ils produisent : ils ont par exemple augmenté la production électrique de leurs 2e premières centrales brésiliennes d’environs 30%.

Albioma souhaite conserver un business modèle plus stable possible y compris au Brésil. Ils ont pour objectif de vendre 75% de leur production excédentaire brésilienne sur des contrats de long terme.

Même si cette diversification géographique amène une certaine volatilité des résultats (evolution du prix spot sur 25% de la production excédentaire), je ne vois pas pourquoi ils n’auraient pas intérêt à capitaliser sur ce savoir faire car cela ne remets pas en cause la solidité financière de la société.


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#33 03/03/2016 19h35

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Bonsoir

Suite à la publication des résultats.
Bonne lecture

[url=pages_de_be-1.pdf][/url]


Prenez soin de vous, soyez prudent(e)s et sortez masqué(e)s

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#34 17/12/2017 11h34

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j’ai vraiment du mal à comprendre la conviction de I&E sur Albioma!

Quand on retraite le bilan et résultats (notamment avec la prise en compte des crédits-bail), on arrive à des ratios d’endettement stratosphériques :

Gearing : 1,87 (bien quand <1)
Leverage : 6,25 ! (danger quand >3,5)

Mais surtout la rentabilité est dérisoire :

ROCE : 3,96% (j’estime le WACC à 5 à cause de la forte proportion de dettes par rapport au CP). N’y aurait-il pas destruction de valeur?

ROE : 7,53% (loin d’être excellent).

Pour ma part, j’arrive à une valorisation de 18 euros, pour des risques liés à l’endettement important qui me rappelle un peu le cas d’Altice.

On est actuellement à 15x l’autofinancement (Capacité d’autofinancement - dividendes), ce qui me semble  plus que raisonnable.

Dernière modification par Investir75 (17/12/2017 13h20)

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#35 17/12/2017 17h09

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Une partie importante des dettes est lié à des projets de constructions en cours.
Ils ont lancé un programme d’investissement de 1 Milliard d’euro sur 10 ans.
Si vous voulez mesurer la rentabilité du capital investit, soit vous vous considérez les résultats actuels et retraitez la dette projet, soit vous prenez la dette totale et devez estimer les résultats lorsque tous les projets seront opérationnels.
Pour info, le résultat net devrait déjà progresser de plus de 30% l’année prochaine grâce à la mise en service de 2 nouvelles usines.
La situation au Brésil semble stabiliser mais les prix de l’électricité restent très en deçà des cours d’avant la crise.


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#36 17/12/2017 20h45

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Bien entendu que la dette est liée à un projet d’investissement, mais ca n’enlève rien aux risques CT et MT très important avec des ratios d’endettement si élevés.

Désolé mais retraiter le montant de l’investissement parce que les résultats ne se retrouvent pas encore dans les comptes est une hérésie. Je suis néanmoins d’accord qu’il faudrait avoir une vision claire du business plan pour calculer au mieux le ROCE sur la période entière.

Je ne dis pas que le projet n’a pas de sens ou qu’il ne créera pas de valeur dans le futur, mais actuellement il détruit de la valeur avec un risque important dû à l’endettement.

Le moindre écart dans le business plan pourrait avoir des effets dramatiques. L’exemple récent d’Altice (dette massive avec Rex récurrent) est là pour nous le rappeller.

Dernière modification par Investir75 (17/12/2017 20h51)

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#37 18/12/2017 16h42

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1. Lest dettes projets ne sont indépendantes de la société mère (sauf pour le Brésil ou les banques locales demandent encore des garanties à la holding car leur implantation dans le pays est très récent).
2. Le business model des utilities est capex heavy et implique un endettement important.
3. Le levier devrait baisser au fur et à mesure que les nouvelles usines sont opérationnelles.


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[+3]    #38 23/12/2017 00h42

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Suite à mes échanges avec Oliv21, que je remercie pour ses retours, j’ai regardé de plus près la société.
Je vous livre ici mon analyse détaillée (désolé d’avance pour la longueur):

Etude ALBIOMA
Prix de l’action : 20, 36€
Capitalisation boursière : 611M€
VE : 1276M€
Sources : Document de référence 2016 + résultats S1

Activités du groupe :
Albioma est un producteur d’électricité renouvelable qui opère sur 3 types de production différents :


Le Groupe exploite 10 centrales thermiques et près de 150 centrales photovoltaïques. Avec une puissance installée de 753 MW, le Groupe a, en 2016, produit 3 605 GWh d’électricité.



Albioma évolue dans un environnement de marché règlementé, qui génère autant de contraintes pour le groupe, que de barrière à l’entrée pour de potentiels concurrents.

Pour la vente d’électricité, le Groupe bénéficie de contrats à long terme conclus avec l’exploitant du réseau (EDF en France, le Central Electricity Board à l’île Maurice, Endesa en Espagne, GSE en Italie). La vente de l’électricité produite par le groupe est ainsi sécurisée pour de longues périodes. Le marché brésilien de l’électricité présente cependant des caractéristiques sensiblement différentes (75 % de marché régulé et 25 % de marché libre, dont les contrats sont habituellement négociés pour une durée de 1 à 5 ans).
Les contrats sont donc principalement conclus à un prix déterminé par les pouvoirs publics.

Pour l’activité biomasse Thermique, chacune des sociétés du groupe exploitant une centrale thermique de base en France a souscrit un contrat à long terme avec EDF, à l’issue duquel le groupe a vocation à être propriétaire des équipements affectés à l’exploitation et à conserver la maîtrise foncière des terrains d’assiette desdits équipements.

Chaque centrale de base fournit à EDF, acheteur unique, une disponibilité en puissance rémunérée par une prime fixe annuelle assortie d’un système de bonus/malus et de pénalités et affectée d’un mécanisme d’indexation, accompagnée d’une rémunération forfaitaire calculée en fonction d’un prix de marché sur le charbon et les biomasse ainsi que d’un prix fixe pour la bagasse. La rémunération avant impôt du capital immobilisé est fixé à 11%.

Pour chaque contrat (à l’exception d’Albioma Caraïbes et Galion1), la prime fixe subit une réduction, par paliers pour les contrats les plus anciens ou linéaire pour les contrats conclus depuis 2010 ainsi que pour tous les avenants aux contrats existants.
Le tableau qui suit fait état des réductions de prime fixe restant à intervenir ainsi que de l’échéance finale des contrats pour les centrales thermiques de l’Outre-mer français, qui
peuvent être prorogés par avenant.


Au niveau mondial, le taux de croissance annuel moyen de la production d’électricité utilisant de la biomasse s’est élévé à 9,1 % entre 2002 et 2015, et 10,6 % en Europe de l’Ouest.

Le groupe bénéficie en outre de la loi n° 2015-922 du 17 aût 2015 relative à la transition
énergétique pour la croissance verte qui offre à Albioma une opportunité unique, en assignant aux départements et régions d’Outre-mer deux objectifs très ambitieux :
-    porter la part des énergies renouvelables à 50 % dans ces territoires à l’horizon 2020,
-    et accéder à l’autonomie énergétique en 2030.

Evolution de l’activité du groupe

Le Groupe a poursuivi en 2016 la construction de deux projets emblématiques de la transition énergétique future des départements et régions d’Outre-mer, la centrale Galion 2 en Martinique (40 MW), et la turbine à combustion de Saint-Pierre (41 MW), à La Réunion, dont la mise en service est prévue d’ici à la fin 2017.

Par ailleurs, 40 % du programme d’investissement sur la période 2013-2023 seront consacrés au développement du Groupe au Brésil, où le Groupe a désormais pour objectif d’atteindre une taille critique lui permettant d’absorber intégralement ses frais de structure locaux (ce qui signifie que le REX des activités au Brésil ne devrait être positif d’en 20022 !).

Avec 600 millions d’euros d’investissements sécurisés en quatre ans, le Groupe est aujourd’hui en avance sur la mise en oeuvre de son plan d’investissement de 1 milliard d’euros sur la période 2013-2023. Le plan d’investissement a pour objectif, à échéance, un doublement de la taille du patrimoine industriel et du résultat net part du Groupe.


Analyse du bilan

Chose assez rare pour être signalé, le bilan d’Albioma retraite déjà les crédit-baux. Du coup les premières estimations faites dans mon message précédent étaient surévaluées car elles prenaient en compte deux fois ce mode de financement.

Ainsi l’analyse financière du bilan donne les grands équilibres suivants :
1/Actifs économiques = 1113,77 M€
dont :
-    IMMOBILISATIONS = 1095,92 M€
-    BFR = 17,85
2/ Capitaux employés = 1113,77M€
dont :
-    CP = 438,25 M€
-    Endettement financier net = 675,52 M€

En termes de liquidité, le quick ratio ((actifs courants-stocks)/passifs courants) atteint 1,03, juste supérieur à 1, ce qui assure un niveau de liquidité correct.
Le BFR quant à lui est bien contenu, ce qui permet au groupe de ne pas avoir à engager trop de ressources financières pour son fonctionnement.
La valeur comptable a augmenté de 409,21 M€ en 2015 à 438,26 M€ à 2016.
Le price to book 2016 est de 1,42

Le gros déséquilibre qui apparaît est celui de la dette, qui est 1,54x plus importante que les CP, mais nous y reviendrons plus tard.

Analyse du compte de résultats

Le CA a augmenté de 5,2% passant de 349M€ en 2015  à 367 M€ en 2016.
L’EBE retraité de la quote-part du RN des entreprises mises en équivalence passe de 116,6 M€ en 2015 à 128 M€ en 2016, en hausse de 9,8 %.
Le RO retraité passe de 72,8 M€ en 2015 à 74,5 M€ en 2016, en augmentation de 2,3 %.
Le RN augmente plus sensiblement passant de 32,2 M€ à 42,1 M€ soit une hausse de 30,7 %, principalement dû à une charge d’impôt moins importante provenant de l’intégration de l’effet de la réduction du taux d’impôt prévu par la loi de finances pour 2017 et applicable pour le groupe à compter de 2019.

Analyse du tableau de flux de trésorerie

Les flux de trésorerie dégagés de l’activité (retranchés des capex de maintenance) s’établissent à 104,2 M€ en 2016 contre 85 M€ en 2015. Les charges dues au financement s’élèvent quant à elles à 74,4 M€ en 2016 contre 41,6 en 2015. Elles représentent donc les ¾ des flux d’exploitations.
Par ailleurs, les capex de développement s’établissent à 117,5 M€ en 2016 contre 59,5 en 2015.
Le FCF 2016 est négatif, traduisant l’effort d’investissement actuel d’Albioma.

On voit clairement que la politique d’investissement du groupe l’oblige à emprunter et que les remboursements des emprunts (hors intérêts) grèvent sensiblement la génération de cash de l’entreprise (à hauteur de 75%). Le groupe devra donc continuer à augmenter sa dette au moins jusqu’à la fin de son plan d’investissement en 2023.

Endettement du groupe

Les dettes d’Albioma sont majoritairement à taux variable mais le groupe a sécurisé la variation des taux par des instruments de couvertures.
En outre, les dettes (hors celles du Brésil et celles des projets en construction) sont portées par des sociétés de projet dédiés. Albioma indique également que « Le Groupe gère son capital en utilisant un ratio, égal à la dette nette hors financement de projets sans recours et préfinancement de nouvelles unités divisée par le montant des capitaux propres consolidés. La politique du Groupe est de maintenir ce ratio en deçà de 1».

Alors, qu’est ce que cela signifie ?

Les sociétés de projets sont des structures juridiques ad hoc, dédiées uniquement au projet. Les risques liés au financement du projet sont « éclatés » entre les diverses contreparties. Le remboursement des fonds prêtés est effectué quasi totalement sur les flux de trésorerie générés par le projet.
Albioma limite ainsi les risques pris au montant de sa participation au capital de la société ainsi créée, les actifs servant de garantie aux emprunteurs.
Pour ceux qui souhaiteraient avoir plus d’information à ce sujet, vous pouvez consulter le lien suivant :
société de projet

Il semblerait donc qu’on puisse considérer que les risques liés à l’endettement du groupe soient bien maîtrisés et que des difficultés sur un projet ne remettent pas en cause sa santé financière.

Rentabilité des actifs économiques et des CP

Le ROCE 2016 est de 4,48 et le ROE est de 7,53.
En annualisant les résultats du S1 2017, on obtient un ROCE de 5 et un ROE de 7,4.
La rentabilité est loin d’être extraordinaire…

VOLARISATION
Valorisation Intrinsèque directe:

Sur les 10 dernières années, le dividende a augmenté en moyenne de 4,5%/an. En prenant cette moyenne de croissance du dividende, et en estimant le WACC à 6, on obtient une valorisation d’environ 34 euros.

Valorisation Intrinsèque indirecte:
Impossible à calculer du fait des FCF négatifs

Valorisation relative directe:
Je n’ai pas réussi à trouver de comparables satisfaisants, mais avec un PER 2017 estimé de 19,3 et en 2018 de 14,7, ALBIOMA me semble être bien valorisé.

Valorisation relative indirecte:
La mise en production des projets en cours en 2019 (Galion 2 ; etc.) devrait augmenter le CA d’environ 30 M€. En partant d’une hypothèse de RO 2019 DE 90 M€, la société valorise actuellement 14x le RO 2019 et 14,7x le RO 2017. Manquant de comparables, j’estime qu’à plus de 14x le RO 2019, ALBIOMA est bien valorisé.

Si ce n’est pas la méthode de valorisation des flux de dividendes  (très imprécise), ALBIOMA ne semble pas être sous valorisé au cours actuel.

Dernière modification par Investir75 (23/12/2017 00h42)

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[+1]    #39 23/12/2017 12h19

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Belle présentation de la société !
Je suis d’accord dans l’ensemble. Quelques ajouts :
- le WAC de 6% me semble un peu faible. Je pense qu’une tranche 8 à 10% serait plus appropriée. Cela devrait ramener la valorisation vers les 25€, non ?
- Quelle est votre base du calcul du capital employé dans votre calcul du ROCE ?
Comme indiqué précédemment, il faut effectuer des retraitement pour tenir compte des projets en construction.

Au niveau qualitatif :
- Le secteur des énergies renouvelable est bien orienté à LT
- Albioma occupe une niche. Je ne leur connais pas de concurrents direct.
- Albioma est à la fois exploitant et concepteur de leur centrales. Ils ont un réel savoir faire qui leur permet de rentabiliser au maximum la bagasse.
- Le réservoir de croissance est immense. Les sucriers n’ont aucune expertise sur les centrales électriques qui ne leur servent qu’à couvrir leurs besoins électriques. Souvent, ils n’exportent rien sur le réseau. Lorsque Albioma récupère la centrale, ils augmentent la productivité  et commercialisent l’énergie excédentaires auprès de tiers. C’est un deal  gagnant - gagnant dans lequel le sucrier est soulagé de la gestion de sa centrale électrique et Albioma accède à une source fiable de bagasse.
Le potentiel de croissance est immense au Brésil (premier producteur mondial de canne à sucre). Ils viennent de signer une 4e centrale (2 déja en exploitation, 1 en construction).

Albioma devrait également profiter de la nouvelle fiscalité (baisse du cice et du taux IS) qui devrait améliorer leur BNPA de +5,3%.

Le business est peu cyclique (ils ont des contrats de vente LT et ne dépendent pas des prix spots), les taux d’intérêts sont très bas, ils ont un potentiel de croissance à LT.
Une valorisation à 17,5x PE 2018 ferait un prix 24€. A ce prix la, on resterait encore plus bas que Rubis (20x PE 2018) pour un profil comparable (Garp peu cyclique). Je commencerais à alléger à partir de 22€.

On pourrait monter plus haut si le marché se mets à valoriser leur savoir faire en conception (et non simple producteur). Dans les confs call, ils ont évoqué étudier brûler d’autres types de combustibles.
Pour l’instant, ils n’ont pas la capacité pour financer de grandes recherche R&D. Ils se contentent d’optimiser leurs centrales au fil du temps. Mais s’ils arrivent à adapter leur techno à des combustibles plus communs, cela pourrait intéresser des gros du secteur.  A ce stade c’est un catalyseur purement spéculatif à LT.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Dernière modification par oliv21 (23/12/2017 13h45)


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#40 23/12/2017 14h45

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Le WACC est le coût moyen du capital pondéré. J’ai pris comme élément un rdt attendu des CP de 9%. Le taux d’interet Moyen des prêts est donné à 4% dans le document de références 2016.

On a donc 9% x (438,25/1113,75) + 4% x (675,62/1113,75) = 5,97 % arrondi à 6 %

Pour le ROCE, j’ai retraité le RO en enlevant la part des minoritaires, qui selon moi n’a rien à faire si haut dans les comptes de résultats, auquel j’ai retranché l’impôt (taux classique de 33%). Je vous accorde que c’est conservateur car la société a un taux d’imposition moindre.
Pour le dénominateur, j’ai pris le total des actifs économiques (IMMO + BFR soit 1113,75). Il ne faut pas, selon moi, retraiter les projet en cours car ils font partie intégrante des comptes de la société.

Ce qui me gêne avec Albioma, ce sont les rdt faibles qui sont toujours à CT destructeur de valeur, et les flux de trésorerie important servant à rembourser la dette. La moindre difficulté opérationnelle pourrait être préjudiciable à la société, comme l’a bien montré la volatilité du cours de bourse lors des grèves sur l’île de La Réunion.

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#41 23/12/2017 15h04

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1. Ok pour le wacc, j’aurais tendance à la situer quand même plus haut car l’environnement de taux nul actuel ne pourra pas durer éternellement.
2. Je continue à penser qu’en toute rigueur, il faudrait retraiter les projets en cours d’autant plus qu’ils ont une taille importante par rapport à la société actuelle. Rien qu’en 2018, on aura un bond d’environs 30% du BNPA grâce aux nouveaux projets.
3. Le rendement est "faible" car la société est dans une phase d’investissement massif.
4. Oui, les difficultés opérationnelles peuvent avoir un impact ponctuel. Cela a été le cas 2015 ou il y a eu une panne sur un alternateur entraînant un arrêt de la centrale pour plusieurs mois (ils ont du attendre que leur fournisseur fabrique un nouveau alternateur). Suite à cet incident, ils ont revu leur politique de pièce de rechange afin d’avoir en stock toutes les pièces "critiques". Aujourd’hui, un tel incident aurait un impact beaucoup plus faible (plutôt une semaine d’arrêt).
Ce profit warning m’avait permis de rentrer à bon compte dans les 12 à 13€. Ce genre d’incident est possible mais reste IMO un épiphénomène à LT.
Concernant les grèves, les employés ont déjà des "conditions de travail très favorables, y compris par rapport aux pratiques du secteur" (cf cp albioma).
La situation semble déjà être revenue à la normale.


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#42 23/12/2017 15h07

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Bonne idée de revenir sur Albioma. Merci à Investir75.

J’ai ré-estimé aussi ma valorisation suite au S1 2017; je pense qu’entre 20 et 22 €, on est dans une fourchette raisonnable de valorisation, qui tient compte en particulier du cycle de bonnes nouvelles en cours.  Les résultats rebondissent bien en 2017 et devraient continuer à bien progresser sur 2018 avec les mises en service. Je pense que ce sont des catalyseurs qui vont soutenir le titre.
Pour autant, le management ne me semble pas faire des prouesses (au contraire de Rubis qui est évoqué), donc je ne suis  pas hyper confiant sur ce titre. Autant on peut "dormir" avec Rubis, autant il faut suivre l’actu avec Albioma, elle n’est pas vraiment Buy and Hold!
Bref, si on a une poussée de fièvre sur ABIO, je prendrai mes bénéfices …quitte à tenter de revenir en cas de belle baisse ultérieure.

Bon WE

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#43 23/12/2017 15h14

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oliv21 a écrit :

Rien qu’en 2018, on aura un bond d’environs 30% du BNPA

où avez-vous trouvé ce chiffre? est-ce une estimation personnelle, d’analystes, ou bien des données fournies par la société?

Je ne suis pas favorable pour investir actuellement dans Albioma, notamment car elle est en phase de sur-investissement et que j’ai beaucoup de mal à anticiper les bénéfices futurs post 2023. Je préfère attendre que les flux servant au remboursement de la dette représentent moins de 50 % du flux d’exploitation + capex de maintenance.

Je trouve les marges de manoeuvre trop faibles et le risque trop important actuellement.

Dernière modification par Investir75 (23/12/2017 15h15)

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#44 23/12/2017 22h49

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Ce sont lesestimations des analystes.
Ceci est en du à la mise en service de 2 nouvelles centrales au S1 2018.


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#45 10/03/2018 19h50

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Albioma a publié ses résultats cette semaine et ils sont plutôt bons - les performances opérationnelles ont été à la hauteur, contrairement aux années passées.

Principaux chiffres:
CA +10%
Résultat net +13%
EBITDA +5%
Marge d’EBIT en léger recul (mais à 20% tout de même au lieu de 21% l’an passé)
Un pic d’investissements à 147 M€, qui devrait diminuer désormais
Un dividende à 0.60€ (+5%) avec possibilité de réinvestir la moitié en actions

Perspectives 2018 de la société:
EBITDA: passer de 138M€ à 158-166, soit + 17% en milieu de fourchette
Résultat net: passer de 37M€ à 37-42 , soit + 7% en milieu de fourchette

A plus long terme, le management rappelle sa cible 2023: doubler le résultat net de 2013
Calcul approximatif (car le nombre d’actions augmente un peu chaque année avec le paiement du dividende partiellement en titres):
2013: Résultat 48 M€ et 29.7 millions d’actions
2023: Résultat 96 M€ et environ 33.3 millions d’actions ==> BNPA: 2.9€ (et dividende d’environ 1.45€)
Un PER de 15 à 20 serait à mon sens adapté pour ce qui serait alors devenu une valeur de croissance et "en même temps" de rendement…donc si on croit le management on peut viser en 2023 un cours cible dans une fourchette de 43 à 58€…
Le bas de fourchette à 43 correspond à une croissance moyenne annuelle 2018-2023 de 13%, en partant d’un cours 2018 de 21

Conclusion
comme je disais dans le post du 23/12 dernier, le management d’Albioma n’a pas fait que des prouesses ces dernières années…donc ces calculs de coin de table sont à prendre avec des pincettes.
Ceci étant, mon sentiment sur ABIO s’est un peu amélioré avec les résultats 2017. Si la feuille de route annoncée pour 2018 est tenue (investissements en baisse, amélioration de la rentabilité) je pense rester actionnaire.

Bonne fin de week-end.

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#46 28/07/2018 19h30

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Pour le suivi, suite aux résultats du S1-2018:

- Pas de surprise particulière: Chiffre d’affaires et Résultat opérationnels croissent légèrement de 3 à 5%. Mais, hors effet prix des combustibles, le CA est en augmentation de 1 %.

- Le résultat net affiché est en forte progression de 28%….mais intègre 3,5 millions d’euros d’éléments exceptionnels. Retraité de cet éléments il aurait aussi progressé d’environ 5%

- Les projets au Brésil semblent se dérouler conformément aux plans (1 projet en construction, et 1 en acquisition)

- Comme le Groupe continue d’investir, la dette continue d’augmenter: le ratio "Dette nette/EBITDA" est à 4.6, en légère augmentation par rapport à fin 2017

- Enfin, Albioma confirme ses objectifs 2018 en terme d’EBITDA et de Résultat net

==> pour ma part, je trouve ces résultats corrects mais sans plus.

Au cours actuels, ma valorisation 2018 devient:
- avec une EBIT annuelle de 85M, une VE / EBIT de 14.7 - c’est assez cher payé
- avec un résultat net 2018 estimé à 40M, soit un EPS de 1.30€: un PER au cours de 19 à: 14.6 - c’est plutôt bon marché mais la société n’a pas eu un historique régulier ces dernières années

A plus long terme:
Albioma a un plan d’investissement 2013-2023 de 1 Md€. A juin 2018, ils en ont déjà dépensé 783 millions, et ils donnent en commentaire "Au-delà de 2017, objectif de signature d’environ 100 M€/an d’investissements"
==> cela semble signifier qu’ils prévoient désormais "d’exploser" assez fortement leur budget estimé de 1M€…au moins 20% de plus.
SI la société confirme sa rentabilité (sélections des investissements, excellence opérationnelle…) et SI le contexte global n’est pas trop négatif, alors le résultat final en 2022/2023 pourrait être sympathique. Mais, que de "SI"…

Au final:
le cours a légèrement baissé au S1 2018; on est à mon avis dans une situation intermédiaire, où il y a autant de raisons d’acheter que de vendre. Pour l’instant j’ai choisi de conserver, mais je reste prudent et avec une confiance somme toute limitée dans cette société…

Bon week-end

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#47 08/08/2018 17h32

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Boursier.com a écrit :

Albioma (ex-Sechilienne-Sidec) : les résultats évoluent de manière favorable

Porteurs. Avec une base fidèle de près de 20.000 actionnaires individuels, Albioma est très suivi par les petits porteurs. Suite à la sortie partielle d’Altamir, la flottant s’est accru et deux nouveaux investisseurs se sont invités au capital avec la BPI et le producteur de spiritueux La Martiniquaise. Le modèle historique de la société repose sur la valorisation de la bagasse, un résidu de la canne à sucre, qui permet de fournir de la vapeur à la sucrerie et de l’électricité au réseau. En dehors de la campagne sucrière, le combustible complémentaire était jusqu’à présent du charbon mais il est remplacé progressivement par de la biomasse. Très bien implanté en Guadeloupe, à La Réunion et à l’Ile Maurice, Albioma commence à déployer son modèle dans d’autres pays. Le Brésil représente ainsi 40% du Milliard d’Euros d’investissements programmés par la société sur la période 2013-2023…

Asie. Associant Albioma et des partenaires locaux, le projet Vale do Paraná qui nécessite une enveloppe de 100 Millions de Dollars devrait être mis en service en 2021. A terme, Albioma n’exclue pas de s’installer dans d’autres pays d’Amérique Latine mais aussi en Asie. En dehors de la bagasse, le producteur d’énergie renouvelable devient progressivement un acteur qui compte dans le solaire. La société déploie ainsi des parcs photovoltaïques en Outre-mer tout en équipant les toitures de logements sociaux à la Réunion avec des panneaux solaires. Alors que le résultat net récurrent d’Albioma s’est élevé à 32,1 Millions d’Euros en 2017 contre 28,8 Millions d’Euros en 2016, il est prévu cette année entre 37 et 42 Millions d’Euros. L’ex-Sechilienne semble ainsi avoir résolu ses éternels soucis techniques et ses mouvements de grève à répétition…

Dette. Le financement des projets en cours de construction conduit à une augmentation du levier bancaire. La situation est néanmoins sous contrôle alors que la dette est à taux fixe et qu’elle est sans recours… Avec une action sur les 19 Euros, le résultat prévu pour cette année se paye 15 fois. Au vu de la moyenne sectorielle, la valorisation d’Albioma apparaît ainsi plutôt raisonnable d’autant plus que la société constitue une cible intéressante. Avec le désengagement progressif d’Altamir du capital, Albioma n’a plus d’actionnaire de référence. Les ambitions affichées par plusieurs poids lourds de la cote de se renforcer dans les énergies renouvelables pourraient les conduire à se pencher sur le dossier Albioma. On ne manquera pas de conserver cette ligne… On garde au chaud la position en Albioma.

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Dernière modification par oliv21 (08/08/2018 17h33)


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#48 15/10/2018 17h33

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Boursier.com a écrit :

Albioma (ex-Sechilienne-Sidec) : une belle endormie

Perception. Les idées reçues ont souvent la vie dure en bourse. Ainsi, Albioma est encore considéré par de nombreux investisseurs comme un dossier à risque. Les conflits sociaux qui émaillent assez régulièrement l’actualité du groupe et son positionnement géographique sur des zones exposées aux ouragans ne sont pas étrangers à cette perception dégradée. Encore que, dans le cas considéré, l’irrationnel l’emporte largement sur le rationnel ! Les contretemps subis par l’énergéticien ces dernières années n’ont eu en réalité qu’un impact mesuré sur le compte de résultat du groupe. Quant à l’autre épée de Damoclès qui pesait jusqu’ici sur l’avenir d’Albioma, à savoir les incertitudes sur la mise en service de Galion 2 en Martinique, elle est levée depuis une quinzaine de jours avec le début de son exploitation industrielle. D’une capacité de 40 MW, cette cette centrale de cogénération utilise comme combustible de la bagasse de canne à sucre et d’autres formes locales de biomasse végétale. Son entrée en fonctionnement va permettre de tripler la production d’électricité renouvelable de l’île. En outre, grâce à un contrat qui s’étale sur 30 ans, Albioma va pouvoir rentabiliser cet investissement en deux décennies, sachant que la contribution de Galion 2 à l’Ebitda du groupe est escomptée autour de 20 millions d’euros par an.

Valorisation. L’autre fait marquant de l’actualité du groupe est la prochaine mise en route de la centrale TAC de Saint-Pierre à La Réunion, un autre projet structurant du pipeline. L’entrée en service de cette unité fonctionnant au bioéthanol doit intervenir dans les toutes prochaines semaines avec des retombées difficiles à évaluer du fait de son mode de production intermittent. L’objet de cette centrale est de permettre à EDF de gérer les fluctuations de la demande, en période de pointe de consommation notamment. Représentant un investissement de 60 ME, ce site pourrait générer quelque 5 ME d’Ebitda en année pleine dans des conditions d’exploitation normales. Avec ces bonnes nouvelles et les nombreux projets encore dans les tuyaux, Albioma offre de fortes perspectives de croissance bénéficiaire pour les trois prochaines années. De fait, le free cash-flow devrait repasser dans le vert cette année, avant de franchir probablement le cap des 100 ME en 2020. Face à cela, la capitalisation boursière du dossier, inférieure à 550 ME, apparaît de bas étiage. D’autant que le groupe se mue progressivement en une valeur verte avec l’objectif d’atteindre une production à 80% renouvelable en 2023, contre 36% dix ans plus tôt. A 10,7 fois les attentes de bénéfice net pour 2019, Albioma est clairement revenu en zone d’achat. On peut mettre en portefeuille.

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#49 08/03/2019 23h52

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Bonsoir,

Les résultats 2018 d’Albioma sont parus. Pour la seconde année consécutive, ils sont bons:
CA: 428 M, +6%
Résultat net: 44M, + 18%
EBITDA: 162 M, +18%
EBIT: 103M, + 29%

Ce qui donne un Bénéfice par action de 1,46 €
Dividende à 0.65€ soit +8% par rapport à l’an passé, et un rendement de 3.2%.
Possibilité de réinvestissement de la moitié en actions. La société annonce un objectif de distribution de l’ordre de 50 % du résultat net part du Groupe hors exceptionnels pour le futur.
Le marché a apprécié ces résultats avec une belle hausse de 7% sur la journée.

Perspectives positives pour 2019 (mais moins flamboyantes que cette année) avant une ré-accélération en 2020. De nouveaux développements sont signés au Brésil.

Au final, il semblerait que la période de vaches maigres soit enfin terminée sur Abio! Avec cette belle performance, les ratios sont raisonnables: VE/EBIT vers 12, et PER vers 14.

Pour rappel, fin 2018 un fond d’investissement est monté au capital vers 18€. En général, ces gars-là ont des infos plutôt de meilleure qualité que nous…

Conclusion:
Je viens de relire ce que je disais de la boîte il y a un an. Mon sentiment était plutôt en amélioration, c’est confirmé. Cette fois, il semble que la partie se déroule comme prévu. Je conserve, je réinvestis le dividende en actions, et si coup de grisou de mr Market dans les mois à venir, ABIO  fait partie des valeurs que je pourrais renforcer en baisse.

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#50 09/03/2019 10h17

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Oui bons résultats.
Déçu des perspectives 2019 avec un EBITDA légèrement supérieur (168-178M) et un résultat net en baisse avec une fourchette annoncée de 38-44M.

(Je ne sais pas si ils ont l’habitude d’être frileux)

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