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#1 14/10/2011 10h33

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Bonjour,

On voit souvent des probabilités de défaut déduites des CDS publiées dans la presse (et on trouve très simplement des explications sur les relations entre les CDS et les probabilités de défaut des émetteurs).

Est il possible d’obtenir les données sur les CDS de manière ouverte sur le net ?

Par exemple, pour les dettes souveraines, DB propose une page web avec ce type d’info :
Emerging Markets / Country Risk

A votre connaissance, y-a-t-il des publications comparables pour les plus gros émetteurs corporates ? (en particulier pour les valeurs financières / (re)assurance ).

Merci pour votre aide,

Guillaume

Mots-clés : cds, credit default swap, taux

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[+1]    #2 14/10/2011 12h32

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Les CDS étant traités en OTC, difficile d’avoir des données publiques. Cependant, avec les obligations de mark-to-market, de plus en plus d’émetteurs contribuent et des sources d’informations publiques voient le jour. La principale étant les rapports de Markit, qui fournit un feed payant de pricings typiques pour les corporates. Pour les plus liquides, ils en ont aussi une version gratuite, disponible ici :
http://www.markit.com/cds/most_liquid/m … quid.shtml

La chambre de compensation ICE fournit aussi les prix des CDS négociés via sa plateforme. Ces prix sont disponibles ici :
https://www.theice.com/cds/MarkitSingleNames.shtml

avec ça vous devriez couvrir la quasi-totalité de vos besoins !

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#3 14/10/2011 15h59

Membre (2011)
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Bonjour Lector,

Merci pour votre réponse ; ces informations correspondent effectivement à ce que je recherche !
(si il existe d’autres sources d’information de ce type, je suis bien entendu toujours preneur)

Guillaume

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#4 27/08/2012 11h36

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Boursorama propose maintenant sur son site une sélection de CDS souverains et corporates.

CDS souverains :

Source : CDS, Credit Default Swap, CDS France et Europe - Boursorama

CDS corporates :

Source : CDS entreprises, cours CDS entreprises - Boursorama

Les chiffres sont un peu étonnants, la France a un CDS de 137, supérieur à celui du Mexique ou même France Telecom ?!

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[+1]    #5 22/11/2017 19h24

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A la suite d’échanges sur les CDS d’Altice, j’actualise cette file pour répondre aux questions posées :

1) Une source utile de données sur les CDS sur internet est DataGrapple (inscription nécessaire mais gratuite).

2) Effectivement, la situation décrite par IH dans son message de 2012 était exceptionnelle. En temps normal, le CDS du souverain doit être inférieur aux CDS des entités privées résidentes dans le pays, puisque le souverain dispose, au moins en théorie [mais en France, aussi dans la pratique :-) ], de la capacité de taxer de façon illimitée toutes les entités privées résidentes (voire de les exproprier). Donc normalement le risque de crédit sur le souverain est inférieur au risque de crédit sur les entités privées nationales.

Mais :

a) Un défaut souverain sur des titres de dette en devise nationale est toujours un acte politique. (Quand la dette publique est en devises étrangères, comme c’est souvent le cas pour des pays émergents, c’est différent.) Certains responsables politiques français de premier plan ont, de façon répétée, prôné un non paiement par la France de sa dette : dès lors, le marché price un scénario de défaut souverain avec une probabilité à peu près équivalente à la probabilité d’accession au pouvoir de ces responsables politiques (alors que les CDS des entités privées continuent de refléter leurs fondamentaux, même si elles ne sont pas exemptes de ce risque politique).

b) En 2012, le marché des CDS reflétait en outre la probabilité de défauts en chaîne dans le zone euro, avec une contagion des pays "périphériques" au pays du "coeur" de la zone euro. Ces anticipations ont atteint un pic critique en juillet 2012, et se sont largement corrigées à partir de septembre 2012, quand la BCE a annoncé un programme (OMT, Outright Monetary Transactions) visant à régler les "dysfonctionnements" observés sur le marché obligataire de la zone euro.

Depuis lors, les craintes d’une explosion de la zone euro et d’une accession au pouvoir de partis prônant un défaut souverain ont largement reculé, conduisant à une situation beaucoup plus "normale" actuellement, avec un CDS souverain pour la France inférieur à ceux des entités privées résidentes en France (et à ceux des pays émergents).

PS : J’ouvrirai une file dédiée à l’utilisation des CDS à des fins d’investissement (sur les marchés actions notamment), car les CDS fournissent une information standardisée et de qualité à tout investisseur intéressé par une approche fondée sur les risques.

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#6 22/11/2017 22h49

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Pour vous donner une idée des niveaux des CDS par Régions et Secteurs (en espérant que ça soit lisible; Source: Moody’s)

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#7 11/12/2020 21h03

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Je me permets de relancer ce sujet sur les CDS ( Credit Default Swap) . J’ai compris qu’il s’agit d’un contrat de gré à gré destiné à transférer le risque de crédit à une autre partie. Mais comme il est possible de souscrire des CDS pour un actif que l’on ne possède pas, on peut donc les utiliser avec un objectif spéculatif. J’ai cru comprendre que seul un évènement credit prédéfini par le CDS permet son déclenchement. Aussi j’aimerais essayer d’appréhender avec l’aide de la communauté dans quel cadre de spéculation peut on l’utiliser . Ce qui m’intéresse plus particulièrement, c’est la relation CDS-Cours d’une action, l’influence du temps sur le CDS.

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[+3]    #8 12/12/2020 17h54

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Les CDS sont essentiellement utilisés les investisseurs institutionnels pour couvrir leurs portefeuilles obligataires, et par les banques pour couvrir les risques sur leurs contreparties. Les montants notionnels sont significatifs, bien au-delà des moyens d’un investisseur particulier.

A ma connaissance, la seule façon pour un investisseur particulier de s’exposer au CDS est via des ETF. Quelques exemples (pas sûr qu’ils soient tous accessibles à un investisseur européen, pour des raisons réglementaires) : TYTE (CDS North American High Yield Credit ETF), WYDE (CDS Short North American High Yield Credit EFT), TABS LN (Tabula North American CDX High Yield Credit Short UCITS ETF)… Apparemment leurs actifs sous gestion sont assez confidentiels.

Pour comprendre le lien entre les CDS et les actions, il faut bien comprendre la structure "en cascade" du financement d’une entreprise. Schématiquement :
1) la forme la plus risquée de financement, c’est le capital (les fonds propres), dont on achète des parts via les actions
2) le quasi-capital correspond à des produits hybrides, qui ont à la fois des caractéristiques du capital et de la dette ; les obligations à conversion obligatoire
3) la dette subordonnée est une forme de dette plus risquée (donc à taux plus élevé) que la dette senior
4) la dette senior est une forme dette moins risquée
5) une partie de la dette senior peut être collatéralisée, c’est-à-dire sécurisée par des actifs fournis en garantie par l’entreprise à ses créditeurs

Dans cette "cascade", le risque augmente au fur et à mesure qu’on se rapproche du capital : dans l’échelle des risques : 5<4<3<2<1

La contrepartie de ces niveaux de risque différents est la rémunération de ces financements : dans l’échelle de la rémunération des financements : 5<4<3<2<1

Néanmoins, alors que la rémunération de la dette (5, 4, 3) est garantie tant que l’entreprise ne fait pas défaut, la rémunération du capital (1), sous forme de dividendes ou de rachats d’actions, dépend de la capacité bénéficiaire de l’entreprise : cette rémunération du capital peut donc être nulle, limitée, ou au contraire très importante (et en tout cas plus fluctuante et moins prévisible que la rémunération de la dette).

Les CDS sont un mécanisme assurantiel pour protéger la dette senior ou subordonnée (3, 4, voire 5 mais si la dette est sécurisée par des actifs, alors le besoin d’une protection supplémentaire est moins évident). Les CDS vont s’apprécier si la probabilité de défaut d’une entreprise sur l’horizon du CDS (1, 3, 5 ou 10 ans, typiquement) augmente et/ou si l’espérance de recouvrement pour les créditeurs non collatéralisés en cas de défaut diminue.

Les actions s’apprécient ou se déprécient selon l’évaluation par le marché de la capacité bénéficiaire de l’entreprise sur un horizon infini, c’est-à-dire la rémunération du capital (1), quelle qu’en soit la forme (dividendes, rachats d’actions…).

Évidemment, il y a une corrélation positive entre la capacité bénéficiaire perçue (la capacité de l’entreprise de rémunérer le capital (1)) et la capacité de l’entreprise à honorer ses dettes (3 et 4). Donc en général le CDS baisse quand le cours de l’action monte (= corrélation négative).

Mais ce n’est pas une corrélation parfaite. Par exemple, si une entreprise en difficulté est recapitalisée, ses actionnaires sont dilués (= baisse de la rémunération de (1) = baisse du cours de l’action) alors que la capacité de l’entreprise à honorer ses dettes est renforcée (= baisse du CDS).

L’analyse combinée des actions et des CDS permet donc d’évaluer les perceptions du marché sur la capacité bénéficiaire de l’entreprise et sur sa solidité financière.

Par exemple, ces 10 dernières années, les actions des banques européennes se sont comportées (pour la plupart) de façon médiocre, en raison d’une faible profitabilité, alors que leurs CDS ont baissé grâce à une meilleure solvabilité. Un facteur majeur pour ces évolutions contrastée a été le renforcement du cadre réglementaire pour les banques après la crise de 2008, qui a contribué à renforcer leur résilience face aux chocs, au prix d’une érosion de leur profitabilité.

Dernière modification par Scipion8 (12/12/2020 17h56)

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[+1]    #9 12/12/2020 20h40

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Robot, le 11/12/2020 a écrit :

J’ai cru comprendre que seul un évènement credit prédéfini par le CDS permet son déclenchement. Aussi j’aimerais essayer d’appréhender avec l’aide de la communauté dans quel cadre de spéculation peut on l’utiliser . Ce qui m’intéresse plus particulièrement, c’est la relation CDS-Cours d’une action, l’influence du temps sur le CDS.

Je connais la partie CDS/Obligations, c’est quand par exemple Goldman Sachs a acheté des CDS sur la dette Grecque, plus le risque de faillite de la Grèce augmentait, plus la valeur des CDS augmentait.

Les contrats de CDS sont généralement basés sur les règles de l’ISDA ( International Swaps and Derivatives Association ) pour pouvoir déclencher la protection en cas de défaut de l’émetteur de la dette.

Ce produit "sulfureux" a été réformé plusieurs fois, parce qu’il y a eu plusieurs cas où un hedge fund achetait une société, achetait des CDS dessus puis obligeait la société à se déclarer en faillite pour ainsi déclencher les CDS :

Blackstone Credit Default Swap Story - Business Insider

Here’s how the deal went down, according to Bloomberg:

Earlier this year, the Blackstone unit, GSO, bought bonds of and CDSs against a company called Codere, which operates betting parlors and race tracks in Europe and Latin America.

Then the Blackstone unit (along with another firm) took over a separate 100 million euro revolving Codere credit facility from several different megabanks.

Among the conditions of that deal: if Codere paid an interest payment due Aug. 15 (with a 30-day grace period), it would have to repay the entire loan at once.

But that was never going to happen, because the Blackstone unit (along with another firm) then lent Codere $35 million to cover the cost of missing the payment.

As agreed, Codere paid the loan two days late, and the CDSs were triggered.

The reporters estimate the Blackstone unit netted at least $15.6 million off the deal.

L?Isda s?attaque aux défauts de paiement abusifs - Actualités Asset Management

Hovnanian est le nom d’un promoteur immobilier américain, dont le principal fait d’armes est d’avoir accepté une offre d’une filiale de Blackstone pour un financement bon marché impliquant un défaut technique, permettant au gestionnaire américain de déclencher à son avantage 330 millions de dollars de CDS précédemment accumulés sur la société.


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#10 16/12/2020 16h14

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Pour prendre un exemple, serait-il possible de parier sur une baisse de l’action Tesla grâce à l’achat de CDS . En effet, lorsqu’on short un titre, si le timing n’est pas le bon, on va probablement devoir se racheter, d’autre part, la perte peut-être illimitée. Avec un CDS, si j’ai bien compris, on peut perdre uniquement le cout d’achat du CDS et de plus l’espérance de gain est illimitée. C’est pourquoi j’aimerai aussi comprendre l’influence du facteur temps sur un CDS. Car si j’estime qu’à un moment ou un autre dans les 5ans qui viennent, la valeur de l’action Tesla va baisser, si le facteur temps n’a aucun effet, alors acheter un CDS sur Tesla me parait être un bon moyen de spéculer sur une baisse de l’action Tesla dans les 5ans à venir ( pas d’appel de marge, perte limité au montant de la spéculation initiale). Mon raisonnement est-il correct ou pas du tout?

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#11 20/12/2020 01h04

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INTJ

Le CDS permet de parier sur la faillite d’une société et non pas sur la baisse du cours de l’action.


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[+2]    #12 23/12/2020 02h14

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Bonjour à tous,

je vais essayer de vous décrire un CDS.
Comme precedemment dit c’est un contrat OTC et pour pouvoir en traiter il faut absolument un contrat ISDA signé avec votre contrepartie (ça exclut deja tous les non professionnels).

Un CDS est un swap et sa description contient:
- son notionnel (la taille en EUR ou USD)
- sa maturité (dates standards 20 mars, 20 Juin, 20 Sep, 20 Dec de toutes les années)
- l’entité "surveillée" (dont on surveille la dette)
- sa seniorité (la seniorité de la dette livrable à l’auction)

Pour eviter la confusion on n’achète ou on ne vend pas un CDS, on achète ou on vend la protection (avec un CDS). On achete la protec quand on pense que l’entité va aller plus mal, on vend quand on pense que sa situation va s’améliorer.

Celui qui achete la protection paie les coupons (standards de 1% ou 5% par an) à celui qui a vendu la protection. Comme tout swap on peut le couper avant l’échéance.

Un CDS se déclenche (s’arrête) quand il y a un credit event déclaré (par l’ISDA) sur l’entité surveillée.
Les credit event sont:
- banqueroute/faillite
- non paiement d’un coupon ou d’un principal (failure to pay)
- restructuration de dette (qui a un impact sur la valorisation)
- sauvetage par l’état (pour les banques et les assureurs)

On utilise un CDS pour se protéger d’un défaut futur ou pour spéculer sur le risque de défaut de l’entité. Ca se côte en spread (un taux annuel) que l’acheteur de protection devrait payer sur un CDS si le coupon n’etait pas fixe. Ce spread bouge en permanence et est côté comme tout OTC par des market-makers. Dans chaque banque d’investissement on trouve quelques market-makers de CDS (CDS sur souverains, corporates, indices).

Les credit events sont relativement rares en année "normale", allez jeter un coup d’oeil ici pour en avoir la liste: www.creditfixings.com

Quand il y a un credit event déclaré l’ISDA va mener un auction qui va fixer le prix de recouvrement de la dette de l’entité. credit event auction primer
Une fois ce prix connu, disons 30% pour l’exemple, les vendeurs de protec vont payer (100%-30%)xNotionnel aux acheteurs de protection.

Disons qu’en général un CDS sert à spéculer sur le risque de défaut d’une entité (les entreprises investment grade typiquement), mais parfois (les entités high yield) il sert réellement à se proteger.

Robot, le 16/12/2020 a écrit :

Pour prendre un exemple, serait-il possible de parier sur une baisse de l’action Tesla grâce à l’achat de CDS .

pas directement, un CDS c’est du marché crédit. Et les marchés credit et actions peuvent varier dans le même sens (sur une bonne news sur Tesla par ex.) ou en sens opposé (si Tesla paie un gros dividende par ex.).

Robot, le 16/12/2020 a écrit :

Car si j’estime qu’à un moment ou un autre dans les 5ans qui viennent, la valeur de l’action Tesla va baisser, si le facteur temps n’a aucun effet, alors acheter un CDS sur Tesla me parait être un bon moyen de spéculer sur une baisse de l’action Tesla dans les 5ans à venir ( pas d’appel de marge, perte limité au montant de la spéculation initiale). Mon raisonnement est-il correct ou pas du tout?

non c’est faux. Vous achetez la protection, ca revient à payer tous les ans le spread traité sur votre CDS Tesla. Aujourd’hui c’est 1.5%/an (150bp/an) et c’etait 700bp/an l’année dernière.

Sur un CDS (et comme sur tous les OTC) il y a des appels de marges tous les jours.

La perte n’est pas du tout limitée par votre investissement initial (qui est très faible) mais par le notionnel traité. Un notionnel "classique" pour un CDS sur un corporate c’est entre 1 million USD et 20 millions USD. Le notionnel dimensionne les coupons et le paiement en cas de credit event (et du coup la valorisation actuelle).

Dernière modification par Billou59 (23/12/2020 02h28)

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