Amazon : le walmart d'Internet ?

Pour illustrer le yield management d’Amazon avec le tracker évoqué par Junior et Corsaire00, voici un casque audio que j’ai acheté le 23/11/2016 sur Amazon, au prix le plus bas (58.90€).

A l’époque, j’avais cru à un bug car j’ai vu le prix changer du jour au lendemain (j’avais déjà acheté le casque 100€ un an avant), et j’avais sauté sur l’occasion pour l’offrir (c’était prévu, coup de bol). Aujourd’hui il est 170€, quelle blague.



Je ne sais pas comment fonctionne l’algorithme qui calcule ces prix, c’est d’une volatilité digne d’un krach boursier. ^^

Dernière modification par bibike (26/10/2017 11h46)

J’ai du mal m’exprimer Bibike, pardonnez moi ! ou vous avez voulu mal lire :p

J’ai bien conscience qu’Amazon n’est ni fabricant, ni livreur… (quand même)…

Mais en tant que vendeurs, c’est a eux et eux seul de gérer les problèmes produits et livraisons. Ainsi, les problème de produits défectueux seront à traiter entre le client et Amazon d’une part, et entre Amazon et leur fournisseur d’autre part. Ce qui est le cadre légal hein, rien de foufou.

Justement, leur service client, a mon sens, est efficace.

Un article qui à un problème : défaut ou défoncé dans la boite aux lettre: Amazon en renvoi un autre et souvent ne demande même pas l’article défectueux (ils doivent surement avec une notion de prix mini ou de % de demande de retour mais pour ~70€ je n’ai jamais eu à renvoyer un article que j’annonçais comme défectueux). Voici ce que j’appelle la confiance client.

Un papier "vous n’étiez pas la" : Soit Amazon demande à leur prestataire d’aller le récupérer au point relais pour assurer une seconde livraison soit nous renvoi l’article en demandant au prestataire le retour de l’article déposé au point de livraison. Encore une fois, au top non? Autour de moi, les gens vont chercher leur articles et pestent car ils étaient la, ça ne m’arrive pas avec Amazon.

Je n’ai pas à me redéplacer, si je dois renvoyer un article suite à un défaut, Amazon demande à un de leur prestataire de faire l’enlèvement. Je suppose que cela est différent si je demande un renvoi car l’article ne me plait finalement pas, je n’ai pas rencontré cette situation.

Lors d’un renvoi je n’ai pas à prouver par A+B que non, je n’ai pas cassé l’article juste après l’avoir déballé etc… Je ne me suis jamais retrouver face a "ouvert c’est trop tard" que j’ai eu il y a peu chez Cdiscount (qui a après coup, pour être honnête, a accepté le retour, m’a imposé un bon d’achat et non un remboursement, refus du bon d’achat… mail…obtention du remboursement)

(Et en parlant de lui, jamais suite à une commande chez Amazon je n’ai été spammé par des tiers voulant me vendre, assurance, un abonnement Free, un aspirateur, etc etc par mail ET sur mon téléphone)

La seule expérience qui m’est arrivé est celle d’un PC ASUS chez Carrefour, il m’aura fallut une lettre recommandée leur expliquant que le contrat de vente était passé avec eux et non ASUS et que c’était donc a eux d’assurer le SAV, puis trois semaine sans PC, puis un nouveau courrier recommandé afin de leur signifier leur devoir de remboursement, et que c’était a eux de se retourner contre Asus et non moi…

Pour les livres mal imprimés, cela arrive toujours en librairie, pour ma part j’ai toujours eu de la chance, il en restait en stock est un échange était possible, ce n’est pas le cas pour tous, évidement, et une commande c’est entre 1 et 2 semaines dans beaucoup de librairies…

Vous mentionnez Verbaudet (bon E-verbaudet j’admet… ), il y a moins d’un mois, j’achète un ensemble avec l’aide de la vendeuse (elle m’aide pour assortir le tout), à la maison un des vêtements n’est pas de la bonne taille (dans ceux de la vendeuse), j’y retourne le lendemain : pas de ticket, elle ne trouve pas mon nom en recherche de carte… La galère.
Finalement j’y retourne un 3ième fois avec la carte, elle retrouve l’achat, me permet de changer en m’indiquant : "vous avez de la chance, si cela avec était en promotion tout échange aurait été impossible"

Oui, c’est évidement pas Verbaudet le problème, peut être même pas le franchisé de ma ville mais seulement LA personne qui part deux fois m’a posé problème. Un bon service client c’est un service qui n’est pas personne-dépendant, le moins possible du moins et qui à dans ces process des règles qui facilite la vie au client.

Quand au 49€/ans soyons honnête, cela comprend plus que la livraison : il y a un cloud illimité, un service de streaming (netflix like), une possibilité de commander de l’épicerie à des tarifs pour le moment extrêmement compétitif (pantries), des abonnements Twich, un service de musique (spotify like), un service de prêt gratuit d’Ebook… je dois en oublier
Alors oui par contre, on peut critiquer la qualité de ces services, surtout si on les comparent aux leaders de ces services…

Loin de moi de dire qu’Amazon c’est le rêve, il y a les plus grosse variation de prix possible, il y a de la contrefaçon avec des marques trop proche des vraies et qui parfois même utilisent le nom des vraies lorsque celle-ci sont absente (j’ai eu le cas de rubiks cube Dayan qui n’étaient pas Dayan du tout), il faut être prudent entre les vendeurs etc…

Je réagissais juste sur le service client qui est rapide, efficaces et tient son rôle : régler les manquement des fournisseurs et prestataires d’Amazon.

Disclamer : oui je suis client Amazon, mais aussi, comme beaucoup de chasseur de prix, d’autre acteur du E-commerce… de beaucoup beaucoup beaucoup trop d’acteurs.

chlorate a écrit :

Très bons résultats Q3 annoncés après la clôture, le titre est attendu à +7.5%.
Les marges générées sur AWS compensent les pertes des autres secteurs. Wholefood représente 4% de hausse du CA sur le trimestre.

Quelle magnifique activité qu’est AWS .. Sur le dernier trimestre si je me trompe pas elle a fait 1,171 MD de résultat d’exploitation pour 4,584 MDS de chiffre d’affaire wahoo sauf que vu que l’entreprise finance ses serveurs avec des contrats de location acquisition et location financement ceux-ci n’étant pas amortit mais comptabiliser comme des charges financières n’affectant ni les le FCF ni le résultat d’exploitation , l’entreprise nous donne l’impression  que l’activité est exceptionnellement rentable mais en réalité pour estimer au mieux les résultats de l’entreprise il faut prendre conscience que la société a dépensé en immobilisation corporelles acquises en vertu de contrats de location-acquisition au dernier trimestre 2,3 MDS et 6,9 MDS pour les 9 derniers mois dont comme le dit l’entreprise  la majorité est destinée a soutenir la croissance d’AWS ..

Si la société avait financé elle même ses serveurs ayant une durée de vie de 3 ans  et non par location acquisition(financement par le vendeur) les amortissements  de ceux-ci pèseraient de façon conséquente sur le résultat d’exploitation et les résultats seraient bien moins glorieux .

De plus la société améliore son FCF car les remboursements en capital des obligations en vertu des contrats de location acquisition et location-financement ne sont pas déduits des flux de trésorerie pour obtenir le FCF de 8 MDS en 2017 , en déduisant ces remboursements qui doivent être déduits car les actifs(serveurs) reçus en contrepartie  ont une faible durée de vie (3 ans) on obtient plus que 3,5 MDS de FCF ce qui est déjà pas mal mais pour une capitalisation de plus de 500 mds  c’est limite .

Pour finir si la société aurait de vrai FCF pourquoi en ne payant ni dividende ni rachat d’action ses engagements financiers ne font qu’augmenter de façon spectaculaire de 20 MDS fin 2014 à 116 MDS aujourd’hui ?

Dernière modification par vbvaleur (29/10/2017 12h01)

vbvaleur a écrit :

l’entreprise finance ses serveurs avec des contrats de location acquisition et location financement ceux-ci n’étant pas amortit mais comptabiliser comme des charges financières n’affectant ni les le FCF ni le résultat d’exploitation

Je pense qu’il y a une confusion ici. Les contrats de location financement génèrent un droit d’utilisation à l’actif qui est amorti, impactant par conséquent le résultat opérationnel. Seule une partie passe en charges financières (selon le taux d’intérêt implicite du contrat de location-financement). Le résultat d’exploitation est peut être juste bon. Ce qui est dommage est que les états financiers sont assez vagues et donc on ne connait pas la charge d’amortissement liée à ces contrats.

vbvaleur a écrit :

De plus la société améliore son FCF car les remboursements en capital des obligations en vertu des contrats de location acquisition et location-financement ne sont pas déduits des flux de trésorerie pour obtenir le FCF de 8 MDS en 2017

Si on lit le rapport trimestriel, dès le debut Amazon parle d’un FCF retraité après paiement des loyers de location et des immobilisations acquises via la location financement (qui ne sont pas des sorties de cash mais Amazon offre l’information tout de même). Ce FCF retraité est de  - 1 Md$.
Je ne sais pas si Amazon communique spécifiquement sur ce FCF à 8Mds, mais il est juste conforme aux normes comptables, je ne pense pas qu’il s’agisse d’une manipulation de leur part.

Bonsoir !

Amazon a connu de nombreux échecs, à cause de sa politique d’innovations audacieuses.
Quelques exemples :
- Amazon Auctions - les ventes aux enchères
- Askville  -  le réseau social
- Amazon Web Pay  -  devait être un concurrent de Paypal
- Les smartphones Fire  -  ça a coûté très cher à Amazon
- Pantrie  -  (avis personnel, après avoir testé à deux reprises) tentative d’épicerie en ligne. Compliqué, peu de produits éligibles, de moins en moins de marques.
- Amazon Destinations  -  vente de voyages
- …

En fait, ce qui rapporte le plus, c’est AWS (Amazon-Web-Service), ouvert presque par hasard alors qu’Amazon n’était encore qu’une librairie en ligne. Et ça représente maintenant les deux tiers du marché mondial du Cloud.

Pour en revenir aux échecs, rappelons-nous que c’est dans la culture interne d’Amazon. D’ailleurs, Jeff Bezos a dit :
  "J’ai eu des échecs qui ont coûté des milliards de dollars chez amazon.com".
  "Amazon est le meilleur endroit pour échouer".

Mais ces échecs, et la faible rentabilité d’Amazon (hors AWS) n’émeuvent pas les actionnaires, qui ont l’air d’être intoxiqués avec un biais du survivant.

Enfin, il était temps :

Amazon dans le viseur de Bruxelles

Amazon bénéficie-t-il d’un avantage commercial indu ? La Commission européenne a annoncé ce mercredi avoir lancé une enquête informelle sur les pratiques du géant de l’e-commerce concernant la collecte de données qu’il réalise grâce aux commerçants présents sur sa plateforme.

Source : Amazon dans le viseur de Bruxelles

"J’aime" bien :

Les Echos a écrit :

Et pour la première fois l’année dernière, plus de la moitié des ventes d’Amazon provenaient de cette « market place ». Ce service est très rentable. Les marchands tiers acquittent une redevance pouvant aller jusqu’à 8% du prix de vente, disent les spécialistes, en échange de l’audience dont Amazon les fait bénéficier.

Ce n’est pas 8%, mais 15%. Ils sont spécialistes de quoi, ces spécialistes ?

Quant à la concurrence déloyale, c’est parfaitement avéré. Amazon repère les produits qui se vende le mieux sur sa marketplace et éventuellement se met à les vendre en propre s’il en a la possibilité.

Pire : Amazon utilise les noms de marque qui se vendent le mieux sur sa marketplace, pour faire de la publicité Google avec lesdits noms de marque et rediriger vers sa plateforme. C’est une infraction au droit des marques, mais aussi bien Amazon que Google s’en lavent les mains.

Et je passe également sur les produits interdits à la vente en France, qui sont vendus en toute impunité via la marketplace d’Amazon (j’ai des exemples à la pelle).

Amazon en tant que client, c’est génial : une offre pléthorique, des frais de port réduits et un SAV irréprochable.

En coulisse, c’est une société qui abuse de sa position dominante, avec des salariés aux conditions de travail douteuses, et jusqu’ici la bienveillance complète des instances régulatrices.