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#3276 04/08/2017 12h28

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C’est marrant de voir que Lampert est passé d’une fortune de 3 mds en 2010(Forbes) à 2,1 mds aujourd’hui … Après un tel désastre je trouve qu’il se porte bien personnellement le petit père , avec quelques plus-values sur Seritage il va bien s’en sortir de cette histoire .

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#3277 04/08/2017 12h39

Membre (2011)
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Complètement en phase avec les remarques de "UncleLongHear". Depuis le début, je ne comprend même pas le titre de la file "Sears : un mini Berkshire Hathaway ?".

Buffet a utilisé le cash d’une boite condamnée non pas pour la transformer mais pour l’investir dans d’autres métiers beaucoup plus rentables.

Eddie crame le cash depuis 10 ans pour essayer de transformer Sears, un mammouth de 200 000 personnes en un concurrent d’Amazon… (pour l’instant avec le succès qu’on lui connait)

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#3278 04/08/2017 12h46

Membre (2014)
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INTJ

Invoquer Ayn Rand comme sur l’article de SA, on ne l’avait pas encore fait par contre !

C’est vrai que comparer un architecte idéaliste à un ex-patron de hedge fund, il faut le vouloir… du coup je me demande s’il ne faudrait pas plutôt comparer eddy à gail wynand, le magna de presse impitoyable … qui finit par se faire dégager de son propre empire, enfin si mes souvenirs sont bons car le livre est tellement long et encombré de détails que ma mémoire me joue des tours.
D’ailleurs, Wynand aussi avait un yacht, le "I do" / "c’est moi". Référence aux nombreuses répliques qu’il se prenait étant jeune quand on lui disait "c’est qui le patron ?".


"Without risk there can be no progress". George Low

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#3279 04/08/2017 13h19

Membre (2013)
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Cet article est assez tiré par les cheveux car il se base uniquement sur l’homme Lampert. Néanmoins Sears investit dans des entreprises rentables comme home services, innovel, la marketplace. Pour shopyourway c’est la grande question. Sears investit surement aussi via Sears Re.

Sears est plutôt un mini Amazon (pour les services de logistique et marketplace)…et qui tourne a perte comme Amazon au début, et qui a aucune chance d’atteindre la taille d’Amazon mais qui peut être rentable ou être partenaire d’Amazon.

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#3280 04/08/2017 16h15

Membre (2012)
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Sauf qu’Amazon dégage du FCF positif depuis très très longtemps (et très largement supérieur à l’EPS). Et ceci sans vendre d’actifs. Et que les investissements ont permis de faire croitre le CA à vitesse grand V.

Cela fait maintenant une demi-décennie que Sears publie des résultats incroyablement mauvais, avec des opérations probablement non rentables et des investissements douteux dans SYW qui après 5 ans ne semble toujours pas avoir de traction.

Alors certes Innovel et Home Services doivent probablement être rentables. Pour le reste c’est bien moins sûr (KCD ne toucherait aucune royalties si Sears disparaissait mis à part sur le contrat de vente de Craftsman). Pas sûr que ces quelques filiales valent beaucoup plus que la market cap actuelle.
Sears pourra peut-être être profitable un jour; mais quelle market cap sera justifiable avec le résultat qu’ils produiront?

C’est incroyable comme certains peuvent avoir une confiance aveugle dans Lampert. Quel serait l’avis de ces personnes si Lampert n’avait pas eu le passé d’investisseur qu’on lui connait et n’avait jamais été comparé à Buffet? C’est clairement la seule raison qui pousse certains à penser qu’il y a derrière tous ces milliards de pertes un plan magique, qu’il aurait établi il y a plus de 10 ans lors des rachats de Sears et K-Mart…

Quand on regarde le cash burn il est impensable que ça ait été investi dans Innovel (qui n’a que 1 100 camions) et Home Services vu la taille / croissance de ces filiales. Si Lampert était vraiment le prochain Buffet et Sears le prochain BRK; ça fait bien longtemps qu’il aurait utilisé le cash flow de Sears (quand celui-ci était positif) ou l’argent de la vente d’actif pour racheter des entreprises dont la rentabilité est prouvée, au lieu de créer des filiales "from scratch" ou de racheter des entreprises minuscules et au potentiel très incertain comme Wally Home. C’est comme si Buffet s’était lancé dans une carrière de venture capitalist au lieu d’acheter des entreprises comme See’s.

Dernière modification par SirConstance (04/08/2017 16h25)

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[+2]    #3281 09/08/2017 08h30

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Le rapport semi- annuel de Fairholme est sorti, pas grand chose de neuf mais on apprend que les ventes récentes de Sears Canada à 0,25$/actions viennent de BB d’après le sec filling, quelques semaines après avoir annoncé publiquement une valeur de 7$/actions.Ce retournement de position aussi rapide et aussi fort le décrédibilise un peu plus.
L’excuse étant que le management de Sears Canada s’est infligé des coûts inutiles de restructuration de plusieurs dizaines de millions de dollars :

FAIRX 2017 SEMI–ANNUAL REPORT a écrit :

Sears  Canada  (not  to  be  confused  with  Sears)  self-inflicted  a  court-led  restructuring  that  will  guarantee  tens  of  millions  of  unnecessary   professional costs.  We are studying ways to recover what appears lost.

Même si cet évènement n’était pas forcément prévisible, comment se fait-il que les actionnaires majoritaires (BB et lampert) n’aient pas été informés de ces coûts avant afin de les éviter?
Et s’il y a vraiment 7$/actions, en prenant ces coûts il devrait rester bien plus que 0,25$, il me semble donc étrange de vendre à ce prix, sauf s’il a changé d’avis sur la NAV.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Dernière modification par gilgamesh (09/08/2017 08h46)

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#3282 16/08/2017 10h59

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Voici un article assez long sur la lente agonie de Sears par le NY Times :

The Incredible Shrinking Sears
How a financial wizard took over a giant of American retailing, and presided over its epic decline.
By JULIE CRESWELLAUG. 11, 2017


L’article est positif sur Seritage et note bien que Lambert détient une bonne part de la dette sécurisée de Sears (alignement pas parfait avec les actionnaires). L’article ne va pas jusqu’au subtilités de Sears Re.

Dernière modification par JesterInvest (16/08/2017 10h59)

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#3283 17/08/2017 22h38

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Le précédent CEO de Sears Canada,Mark Cohen, va peut être faire une enchère pour Sears Canada (date limite 31 août):
La vidéo rapporte les propos de Mark Cohen et des spéculations sur les intentions de Lampert :
Former Sears Canada CEO: Lampert ’quite possibly’ backing latest takeover bid - Video - BNN

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#3284 26/08/2017 14h17

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Petit investisseur immobilier,  j’ai lu une grande partie de cette file pour me former. Bref, je n’ai pas du tout le niveau pour discuter avec des Bifidus, Parisien, SirConstance, I.H. ou Sergio. Et puis, à la longue, je me suis posé une question : est-ce que moi aussi, je serais monté dans le bateau "Sears" avec les autres investisseurs ? Je trouve Sergio brillant, passionné et bon prof (j’en suis un). Je suis sûr que sa formation, pas donnée, est de bonne qualité. Et pourtant, je ne pense pas que je serais monté dans cette galère.
Pourquoi ?
Parce qu’il existe un argument irrecevable dans cette démonstration : l’honnêteté présumée des deux actionnaires principaux et largement majoritaires, Lampert et Berkowitz. On ne me fera jamais croire qu’une boite ayant de très mauvais résultats et un énorme actif immobilier va gentiment redistribuer toute la valeur aux petits actionnaires. Surtout quand les majoritaires ont déjà perdu des milliards de dollars dans cette aventure… L’histoire de la bourse regorge de cas de petits porteurs blousés par les gros, aussi l’argument : "Lampert c’est un gentil, il va partager le grisbi" ne tient pas une seconde… Cela me vient de l’expérience de la vie réelle, lorsque vous demandez à des gens de payer le loyer et qu’ils ont du mal, où lorsque vous négociez un bien avec une agence : à la fin, vous croyez moins aux bisounours…
Rastignac


“L'épargne est une magnifique réalité, spécialement quand nos parents l'ont pratiquée.” Mark Twain…

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#3285 26/08/2017 14h50

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Bonjour Rastignac,
J’ai du mal à comprendre : Sergio est "brillant" mais il "croit aux bisounours" ? (du coup quel intérêt d’être "brillant"). smile
Sérieusement, s’il y a une chose qu’il faut éviter de faire en bourse ce sont des prévisions a posteriori. Car on peut tous le faire, c’est trop facile.
Encore plus sérieusement, pour vous former, je vous conseille d’autres files (celles sur les small caps), bien plus simples, Sears ça semble vraiment trop compliqué pour commencer.

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#3286 26/08/2017 15h29

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Sur faire des prévisions à posteriori, je vous donne raison, c’est peut-être un peu prétentieux de ma part. Je suis historien, c’est une déformation professionnelle…))
Sur Sergio "brillant", je le maintiens, après l’avoir lu et aussi écouté sur Youtube. Maintenant, il existe aussi ce que les Américains appelle le "wishful-thinking", bref, prendre ses rêves pour des réalités, ce qui concerne en pratique de très nombreux boursiers. Et dans mon milieu professionnel, j’ai côtoyé nombre d’intellos détachés du réel… Je ne crois pas en la "grande générosité" des majoritaires de Sears.
Dans cette histoire, Sergio a joué toute sa réputation sur une seule action. Or, Peter Lynch, une de vos références, affirme dans son premier bouquin qu’en bourse, il est content d’avoir raison six fois sur dix, et très content quand il atteint sept fois sur dix. Dans ce cas, Sears est "vendue" à ses partisans comme du 100% rentable à terme… Peut-être que dans cinq ans le marché donnera raison aux acheteurs de Sears, et peut-être même que la plus-value ne sera pas détournée des petits actionnaires…)) Cependant, en terme de stratégie,  je trouve dommage de tout jouer sur une seule carte…

Rastignac

Dernière modification par Rastignac (26/08/2017 15h31)


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#3287 26/08/2017 15h39

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Rastignac a écrit :

l’honnêteté présumée des deux actionnaires principaux et largement majoritaires, Lampert et Berkowitz. On ne me fera jamais croire qu’une boite ayant de très mauvais résultats et un énorme actif immobilier va gentiment redistribuer toute la valeur aux petits actionnaires.

Pour Lampert l’argument est recevable, même si en général un CEO qui est actionnaire est plutôt un point positif puisqu’il y a alignement des intérêts mais bon là c’est pas tout à fait le cas vu que Lampert est aussi créancier de Sears via sa holding personnel.

Autant pour Berkowitz, je ne comprends pas votre argument. Un actionnaire n’a pas plus de pouvoir qu’un autre, à part en terme de vote mais si une somme doit être distribué aux actionnaires, il n’aura pas la priorité sur les minoritaires. Berkowitz est un simple actionnaire et ses intérêts sont parfaitement alignés avec les minoritaires.

A moins que quelque chose ne m’échappe ?

Personnellement, en règle générale je trouve cela rassurant d’avoir un CEO actionnaire qui renforce à la baisse et un investisseur value renommé (Berko est cité dans de nombreux livres sur le value investing), mais chacun a ses préférences je suppose smile

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#3288 26/08/2017 16h03

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D’autant plus que berko a du shld dans son fond. Donc les clients de berko vont raler aussi s’ils ne touchent rien.

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#3289 26/08/2017 16h59

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D’une manière générale, quand une boîte perd de l’argent, que son président est majoritaire ou presque, et qu’en plus il détient de nombreuses créances sur son entreprise, c’est la porte ouverte à de nombreux tripatouillages, légaux ou non.
Dans le cas de Sears-Canada, Lampert et Berkowitz étudient des "arrangements". J’ignore si la défense des petits actionnaires constitue l’axe premier de leur réflexion…

Voir:
Sears: des actionnaires américains étudient de possibles ententes | Commerce de détail

Rastignac


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#3290 26/08/2017 17h18

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Rastignac a écrit :

Dans le cas de Sears-Canada, Lampert et Berkowitz étudient des "arrangements". J’ignore si la défense des petits actionnaires constitue l’axe premier de leur réflexion…

Excusez-moi mais je ne comprends donc je persiste, pouvez-vous m’expliquer concrètement comment Berko pourrait sortir gagnant et les minoritaires perdants ? Pour moi ces intérêts sont parfaitement alignés avec les minoritaires, si les minoritaires se font plumer, ça sera aussi son cas.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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#3291 26/08/2017 17h27

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Rastignac , pour moi investir c’est être du bon coté de la barque et faire coïncider ses intérêts avec ceux qui gèrent votre argent , qui contrôlent ou dirigent vos sociétés , s’assurer qu’ils ne puisse vous spolier ou qu’ils ont faiblement intérêt à le faire et si il y’a un risque l’estimer dans l’évaluation de l’entreprise . La seul façon de se protéger c’est de s’informer sur ce qui est possible et comprendre les stratégies des PDG ,actionnaires majoritaires et gérants .

Pour ce qui est de la générosité des actionnaires majoritaires de Sears moi non plus je n’y crois pas et même la générosité de 99% des gens , personnellement je fais d’avantage confiance à l’égoisme et à l’intérêt personnel de mon boulanger pour avoir un bon pain peu chère plutôt qu’a sa générosité  .

C’est bon businessman doit tripatouiller , et il est possible de gagner  de l’argent avec des escrocs et des égoistes a condition de bien protéger ses intérêts et connaitre les leurs  .

Dernière modification par vbvaleur (26/08/2017 17h34)

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#3292 26/08/2017 18h25

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Ma dernière expérience boursière date de 1987, je me suis retiré quelques mois avant le Krach en faisant une opération blanche. J’ai pas mal lu à l’époque, et même après, des bios diverses et variées, et je me suis renseigné. Lorsqu’une boîte gagne de l’argent, ou n’en perd pas trop, le petit actionnaire peut s’en sortir très bien. Lorsqu’il y a un risque de faillite, les petits risquent de tout perdre, en particulier lorsque un gros actionnaire est aussi un gros créancier.
Pourquoi ? 
Parce qu’il y a un risque de faillite, et que pour éviter le dépôt de bilan, on peut évaluer les actifs de "manière favorable". Les créances perdent de la valeur, elles peuvent être rachetées par le repreneur, c’était notamment la martingale de Bernard Tapie : il rachetait les dettes de la société pour 10, 20 ou 30 % de la valeur, puis devenait le créancier principal en même temps que l’actionnaire principal. Une fois l’entreprise redressée, il percevait 100% de la dette rachetée à prix cassé, les autres actionnaires devaient attendre longtemps avant de toucher un dividende. Souvent, la boîte était revendue quelques années après. Ses qualités de dirigeant d’entreprise étaient réelles, il a effectivement redressé des boîtes, mais le petit actionnaire devait rester patient…
En tant que patron, Lampert peut vendre les biens immo sous-estimés au bilan à une autre entité, détenue par un fonds discret, style Caïman ou Bahamas, où il aura 99,99% des parts par l’intermédiaire d’une fondation. Il peut bien sûr s’entendre avec Berkowitz pour partager le gâteau, légalement, pour le montant prévu dans le bilan. Exemple : à toi les immeubles du Canada, à moi ceux des Etats-Unis.
Il me semble qu’en France on peut retirer une société de la côte à partir d’un certain pourcentage détenu par le majoritaire, en rachetant les actions au prix en cours: c’est une autre possibilité, mais je ne connais pas le droit américain ou canadien.
Il peut aussi faire une augmentation de capital, y souscrire pour diluer les petits actionnaires, faire chuter le cours et racheter en douce… Puis après se consacrer au partage.
Bien sûr, il y a un juge, un droit des affaires, mais le patron-actionnaire-créancier a l’embarras du  choix. Et sachez qu’en France, il se passe beaucoup de choses dans les tribunaux de commerce lorsqu’une boite s’effondre et que les actifs d’une PME sont rachetés, pour des montants très éloignés ceux de Sears.

Rastignac

Dernière modification par Rastignac (26/08/2017 18h27)


“L'épargne est une magnifique réalité, spécialement quand nos parents l'ont pratiquée.” Mark Twain…

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#3293 26/08/2017 19h44

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Que faisait Tapie ? Je pensais qu’il rachetait des entreprises endettées ne pouvant plus faire face à ses engagements financiers pour rien ou quasi rien à condition d’injecter du capital , en contrepartie les créanciers acceptaient bien souvent un haircut de la dette en partant du principe qu’il est préférable de récupérer une partie de son investissement putôt que rien du tout et les syndicats des licenciements , fermetures etc etc .

C’étais dans les années 80 , voilà le contexte :

Tapie arrivait après la bataille , les anciens actionnaires étaient ruinés et les créanciers , les banques cherchaient des repreneurs avec de l’argent frais pour sauver une partie de leurs investissements alors que Lampert lui possède très peu de la dette de Sears et beaucoup du capital il subira de plein fouet la faillite et une sous estimation des actifs pour son propre compte attirera surement des gars comme Tapie avec une meilleur réputation de gestionnaire que Lampert et de meilleurs offres .

RASTIGNAC a écrit :

En tant que patron, Lampert peut vendre les biens immo sous-estimés au bilan à une autre entité, détenue par un fonds discret, style Caïman ou Bahamas, où il aura 99,99% des parts par l’intermédiaire d’une fondation. Il peut bien sûr s’entendre avec Berkowitz pour partager le gâteau, légalement, pour le montant prévu dans le bilan.

C’est déjà fait alors que l’entreprise n’a pas encore fait faillite(et c’est plus simple pour lui) avec le deal Seritage .

RASTIGNAC a écrit :

Il me semble qu’en France on peut retirer une société de la côte à partir d’un certain pourcentage détenu par le majoritaire, en rachetant les actions au prix en cours: c’est une autre possibilité, mais je ne connais pas le droit américain ou canadien.

En voilà une info wink
Lexique de la bourse - Découvrez le vocabulaire boursier avec EasyBourse

RASTIGNAC a écrit :

Il peut aussi faire une augmentation de capital, y souscrire pour diluer les petits actionnaires, faire chuter le cours et racheter en douce… Puis après se consacrer au partage.

Lampert n’a pas besoin de ça pour faire chuter le cours . ^^
C’est surtout utile pour virer un ou plusieurs actionnaires important a court d’argent et augmenter son contrôle sur la société (diviser pour régner) mais là c’est inutile , peu d’intérêt et trop couteux .

Je suis d’accord avec vous sur le fait que si la boite fait faillite il ne restera pas grand chose aux minoritaires mais là j’ai l’impression que vous confondez tout .

Dernière modification par vbvaleur (26/08/2017 20h04)

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#3294 27/08/2017 16h18

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Quelques remarques pour vbvaleur :
1/ Sur Tapie et sa méthode :
Non, Tapie, parti de zéro en 1977 avec une imprimerie, n’ apportait pas de capital aux entreprises qu’il récupérait souvent pour 1 franc, soit 0,15 euro. Il intervenait alors que l’entreprise était en règlement judiciaire, obtenait un rabais conséquent des créances des banques, offrait les garanties de sa holding en SNC, Bernard Tapie Finance, et laissait le choix aux banques : ou c’est mon plan, ou c’est le dépôt de bilan. Pour obtenir le concordat des banques, Tapies achetait à prix cassés les dettes de l’entreprises, et ainsi pesait sur le concordat en étant lui-même son propre créancier. Voir le livre de Tapie, "Librement", p. 108-109, et les deux biographies de Christophe Bouchet, "L’aventure Tapie" et "Tapie l’homme d’affaires".
C’est d’ailleurs parce qu’il n’apportait aucun capital qu’il n’avait aucune chance pour la reprise de l’empire Boussac, réussie par le promoteur immobilier Bernard Arnault en 1984, la base de son empire ultérieur.
Sur le contexte, votre tableau sur les emprunts d’Etat n’explique rien et ne sert à rien. Il est plus intéressant de rappeler que les banques françaises  de l’époque sont nationalisées, que les hommes politiques pèsent de tout leurs poids pour sauver des emplois, que Tapie entretient d’excellentes relations avec Bérégovoy (Premier Ministre en 1992-93), qu’il développe une belle notoriété, pas encore entachée par un séjour en prison (affaire VA-OM), tout ce contexte favorise son succès.
Le fait que son principal banquier, d’une filiale du Lyonnais, soit aussi le président du tribunal de commerce de Paris ne gâchait rien… Ses grandes qualités d’homme d’affaires, plus un homme de coups (bon sur l’audit, la politique commerciale, excellent acheteur et vendeur d’entreprises) qu’un gestionnaire au quotidien, expliquent bien sûr sa réussite.

2/"Lampert lui possède très peu de la dette de Sears et beaucoup du capital il subira de plein fouet la faillite et une sous estimation des actifs pour son propre compte attirera surement des gars comme Tapie avec une meilleur réputation de gestionnaire"
Croire que Lampert ne rachète pas des dettes de son groupes, officiellement ou officieusement, me fait sourire : Sears Canada va très mal, il est évident que les créanciers se méfient et que les dettes se négocient au dessous du nominal. voir  Erreur 404 | ICI.Radio-Canada.ca searscanada
L’alternative stratégique  de Lampert est simple : soit il veut relancer l’activité, soit la terminer et se nourrir de l’immobilier du groupe. Dans les deux cas il a intérêt d’acheter des dettes "en soldes" de sa boîte. S’il veut relancer, il diminue l’endettement, s’il veut liquider il sera mieux servi : le créancier passe devant l’actionnaire !

3/Sur votre lien pour le retrait d’une entreprise en bourse, c’est valable pour le droit français, mais rien ne précise que c’est valable en Amérique… C’est peut-être les mêmes règles mais ce n’est pas signalé.

4/Sur Seritage, je n’ai pas bien étudié le dossier. Je remarque que si tout l’immobilier sous-estimé de Sears s’y trouve, je ne vois plus du tout d’intérêt à cette action Sears.

5/ J’aimerai bien savoir si, depuis 1980, des petits actionnaires ont gagné de l’argent, au moins une fois, avec une très grande entreprise en faillite, après un dépeçage en règle d’importants actifs immobiliers…

Rastignac

Dernière modification par Rastignac (27/08/2017 16h19)


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#3295 27/08/2017 22h43

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Rastignac a écrit :



5/ J’aimerai bien savoir si, depuis 1980, des petits actionnaires ont gagné de l’argent, au moins une fois, avec une très grande entreprise en faillite, après un dépeçage en règle d’importants actifs immobiliers…

Par principe même, si une entreprise est en liquidation suite à faillite, les actionnaires, petits ou gros, seront rincés, puisque le passif sera supérieur à l’actif.

Le cas est différent pour une cessation volontaire des opérations avec un retour aux actionnaires de l’actif restant, et c’est (c’était) l’hypothèse Sears. Soit l’activité est relancée, soit le patrimoine immobilier paie le retour du capital aux actionnaires.

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#3296 27/08/2017 22h57

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@Gaspode

"Le cas est différent pour une cessation volontaire des opérations avec un retour aux actionnaires de l’actif restant, et c’est (c’était) l’hypothèse Sears. Soit l’activité est relancée, soit le patrimoine immobilier paie le retour du capital aux actionnaires"

Je comprend la nuance. Savez-vous si, en cas d’échec de relance de l’activité d’une grande entreprise, il y a eu d’autres cas semblables, depuis 1980, d’un retour du capital aux actionnaires grâce à l’immobilier ?

Rastignac


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#3297 28/08/2017 00h16

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Je crois que plus personne ne croit à la relance de l’activité retail telle quelle, et que le retour de valeur aux actionnaire passe inévitablement par la monétisation de l’immobilier.
Et pour cela il faut absolument stopper les pertes du retail sinon c’est fichu pour les actionnaires, pour les créanciers c’est une autre affaire mais ça a été évoqué.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.


L'argent ne fait pas le bonheur des pauvres

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#3298 28/08/2017 13h36

Membre (2012)
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Rastignac a écrit :

@Gaspode

Je comprend la nuance. Savez-vous si, en cas d’échec de relance de l’activité d’une grande entreprise, il y a eu d’autres cas semblables, depuis 1980, d’un retour du capital aux actionnaires grâce à l’immobilier ?

Rastignac

General Growth Properties?


The only real failure is the failure to try.

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[+2]    #3299 28/08/2017 13h55

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Comment rincer les petits actionnaires ?
Une démonstration par A+B…
Prenons une hypothèse de travail sur une grande société X, qui perd de l’argent sur son activité mais possède de grandes richesses immobilières sous estimées dans le bilan. L’actionnaire A dispose de 45% des actions et préside la société, l’actionnaire B  25% et il s’est renforcé récemment.
Les actionnaires prêtent de grosses sommes à la société qui perd de plus en plus d’argent. En conséquence, l’action X baisse de plus en plus et les obligations X se vendent bien au dessous du cours nominal.
Face au risque de cessation de paiement, les deux actionnaires proposent un plan pour diminuer l’endettement : transformer les créanciers en actionnaires ! Ils diminuent ainsi l’endettement d’une entreprise en perdition, c’est la seule décision de gestion sérieuse pour éviter la faillite. Les créanciers vont-ils gentiment accepter ? Oui, car les créanciers majoritaires, ce sont eux, A et B, et ils augmentent ainsi leur participation pour "sauver l’entreprise". De 45% et 25% (=70%) ils passent à 55% et 35%, soit 90% du total, voire plus. Les nouvelles actions sont acquises à prix cassé (au hasard 8$ au lieu de 40$), contrairement à leurs premiers achats. Les petits actionnaires sont dilués dans le nouvel ensemble. Avec 90 % de X, si A et B s’entendent, ils peuvent tout faire, et notamment vendre l’entreprise à la découpe en gardant l’essentiel des profits.
Si le juge est saisi par les petits minoritaires, il est facile de dire que l’actionnaire A, presque majoritaire et président la société X, a tout fait pour redémarrer l’activité : il a insisté malgré plusieurs années de pertes (qui comme par hasard ont fait chuter l’action). Il a échoué, de bonne foi, internet est trop fort… L’actionnaire B, lui, n’a même pas à se justifier, il est minoritaire, ne préside pas la boîte, ne définit pas la stratégie et défend son intérêt, sans vrai risque judiciaire…

Je ne cite aucun nom ne pas avoir de problèmes… Un scénario désagréable, mais possible.

A tout hasard, comme je suis sur la file de Sears, voici deux articles intéressants :
Bruce Berkowitz Buys More Shares Of Sears As Stock Tumbles
Sears’ CEO just gave the company another $200 million lifeline

Rastignac

Dernière modification par Rastignac (28/08/2017 17h37)


“L'épargne est une magnifique réalité, spécialement quand nos parents l'ont pratiquée.” Mark Twain…

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[+1]    #3300 28/08/2017 14h13

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un exemple de faillite qui a permis d’arreter une activité retail deficitaire et d’enrichir fortement les actionnaires?

En bonus, il y a Trump dans l’histoire

=> Alexender’s (voir aussi Two Guys et Vornado.. je vous laisse faire vos recherches)

Whashington Post 1992 a écrit :

The Chapter 11 filing by Alexander’s Inc., owner of the now-closed chain of 11 New York area department stores, is one of the odder bankruptcies around.

For starters, the value of the company’s assets, including prime real estate, greatly exceeds its debts. Its stock, traded on the New York Stock Exchange, is up sharply since the bankruptcy.

The filing seems linked to the departure of Donald Trump from Alexander’s board. Trump left the board April 16 after turning over his Alexander’s shares to Citibank in partial payment of a $70 million debt. Trump, remember, abhors the word "bankruptcy." Alexander’s went broke May 15, saying it was in "the best interests" of the company.

LOOKING CLOSER AT THE ODD BANKRUPTCY OF ALEXANDER’S INC. - The Washington Post

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