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[+2]    #26 10/06/2017 17h21

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Bonjour Vonfleck,

Il est en effet remarquable que le marché price un risque double (en gros, une probabilité double de défaut sur un horizon de 5 ans) sur Deutsche Bank par rapport aux grandes banques françaises ; ça montre effectivement des inquiétudes sur Deutsche Bank. Toutefois, le marché ne considère pas qu’un défaut de Deutsche Bank est "probable" : un CDS 5 ans de 100 points de base correspond, grosso modo, à une probabilité de défaut à 5 ans d’environ 5% (ça dépend des hypothèses faites sur le taux de recouvrement - le CDS étant une "assurance" sur le défaut d’un émetteur obligataire).

Quelques références de niveaux sur les CDS :
- pendant la crise de la dette souveraine dans la zone euro (2012), le CDS 5 ans de la France est monté à 200 points de base (soit le double du niveau actuel de Deutsche Bank), contre 28 actuellement ;
- quand le CDS d’un souverain ou d’une banque dépasse 500 points de base, ça devient compliqué de lever de l’argent sur le marché obligataire (c’est arrivé au Portugal, à l’Irlande, et presque à l’Espagne et Italie en 2012) ;
- au-delà de 1000-1500 points de base pour le CDS 5 ans, on peut parler de défaut "probable" (par exemple, actuellement le Venezuela est à 4250 points de base)

Donc pour Deutsche Bank le marché ne price pas un défaut probable, mais exprime une inquiétude - d’autant plus que le CDS des banques est normalement corrélé au CDS souverain (16 points de base pour l’Allemagne, contre 28 pour la France). Et cette prime de risque peut changer très vite - dans les 2 sens…

Je vous rejoins sur le jugement qu’un défaut d’une banque de cette taille aurait des effets systémiques importants, même si (1) ce scénario ne me semble pas probable dans un horizon prévisible (sur la seule base des informations publiques - mais il est vrai que certains bilans bancaires sont très complexes et présentent des risques difficiles à évaluer, même pour les autorités) et (2) je pense que les autorités (BCE, Gouvernement allemand…) mettraient tout en oeuvre pour empêcher une telle crise et/ou en limiter les effets systémiques.

PS : Mevo, désolé d’encombrer votre file portefeuilles avec mes messages trop longs. Bien sûr, OK pour moi pour déplacer la discussion dans une file dédiée "Risques dans le système bancaire européen" ou quelque chose de ce genre, à votre convenance.

Dernière modification par Scipion8 (10/06/2017 17h23)

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[+1]    #27 10/06/2017 18h25

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Scipion8: Merci de vous en inquiéter, mais absolument aucun soucis pour moi, continuez. A noter que ni vous, ni moi, ni aucun autre membre n’a de contrôle là-dessus, il faudrait demander à un modérateur, ce que je ne ferais pas. Je suis néanmoins ravi que ma mésaventure sur Popular ait entraîné ici-même une discussion intéressante et enrichissante pour tout le monde wink

Tiens, pour information, les titres Popular apparaissent toujours encore sur mon compte à ce week-end, valorisés à 32 cents, et chose "marrante", ils apparaissent maintenant comme étant rattachés à la bourse Allemande de Francfort au lieu de la bourse Espagnole. Qu’ils apparaissent encore en attendant que le processus suive son cours et qu’ils soient radiés n’est pas forcément surprenant, qu’il aient été rattachés à la bourse Allemande déjà plus, et que mon broker (IB) n’ait pas passé la valorisation à 0, encore plus.

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#28 03/09/2018 18h10

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Sur proposition de Mevo, je poste sur les buy-back sur sa file.

Le wikipedia est assez riche :
wiki

Je ne sais pas si la 10/12 limit doit s’appliquer aux US (Australie visiblement oui). ?

Si vous avez des développements sur les selective buy-backs notamment aux us, suis preneur !

Le commentaire sur le coût du capital et les cash slow futurs sont intéressants.

Pas trop compris par contre en quoi le buy-back freine l’OPA… ? ?

Sur Apple , ce serait intéressant d’avoir un suivi rétroactif par rapport aux annonces (ont ils rachèté historiquement tout ce qu’ils avaient annoncé? ) et un état consolidé des ventes des insiders.

Dernière modification par Bergamote (03/09/2018 18h51)

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#29 04/09/2018 13h16

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Bergamote, vraisemblablement en Australie, ça n’est pas qu’une société ne peut pas racheter plus de 10% du capital sur une période de 12 mois (ce qu’ils appellent la "limite 10/12"), mais que les conditions sont différentes. La principale étant que la société doit obtenir un vote des actionnaires (à majorité simple) pour l’autoriser à acheter au-delà de 10% sur 12 mois, alors qu’elle n’en a pas besoin tant qu’elle reste en-dessous de 10%.

ASIC (Australian Securities & Investments Commission) a écrit :

If a proposed share buy-back is over the 10/12 limit, then it can only take place following passage of an ordinary resolution (passed with a simple majority vote of shareholders). A proposed share buy-back within the 10/12 limit does not require a resolution.

Source = Share buy backs | ASIC - Australian Securities and Investments Commission

Je crois bien qu’aucun vote des actionnaires n’est requis aux US pour qu’une société cotée puisse racheter ses actions (quel qu’en soit le montant / la proportion), et c’est ce qu’indique également la page Wikipedia (en bas). En fait, c’est dans la section réservée aux "selective buybacks", où même là, aucun vote ne serait nécessaire aux US.

En essayant de rechercher sur le sujet pour confirmer (tel que pour d’autres, comme par exemple une éventuelle "limite"), je me heurte un peu au phénomène du "cygne noir": Quand on ne trouve rien, est-ce que ça veut dire que ça n’existe pas, ou qu’on cherche mal ou qu’on ne regarde pas au bon endroit !? Je suis néanmoins tombé sur un article de Forbes qui confirme indirectement en faisant la proposition suivante:

Forbes a écrit :

Here’s a suggestion that I believe everyone can agree on: Give shareholders the right to vote on buybacks.

That’s right. Every time executives want to authorize a buyback, this decision should go to a proxy vote. In my mind, this rule should have been implemented long before the buyback binge even got started.

Forbes a écrit :

What I’m proposing is pretty straightforward: Not that companies should be prevented from authorizing stock buybacks, but that decisions to do so should simply go to shareholders for a proxy vote.

Where’s the controversy in that?

Source = The Ugly Truth Behind Stock Buybacks

Concernant une éventuelle limite sur combien une société US pourrait racheter, il existe un "buyback ratio" dans certains screeners, dont par exemple celui de GuruFocus. Si on règle le "Share Buyback Rate (1y)" sur un minimum de 10%, on voit qu’il y a des résultats qui explosent les compteurs (En espérant que les résultats sont de vrais résultats lorsqu’on est non abonné, et que ce ne sont que les noms des sociétés qui sont masquées, mais ça semble).
All-In-One Guru Screener - GuruFocus.com

La seule réelle "limite" qui semble exister aux US est par rapport au volume tradé pour des achats en direct sur le marché. Hormis ça, ça semble très libre. Et encore, cette limite est, comme indiqué dans la file Tesla, pour tomber dans les clous de la règle "10b-18". Ils peuvent faire ce qu’ils veulent, mais avec les risques associés de se faire accuser de manipulation de cours.

Que souhaitez-vous savoir sur les sélective buybacks ?

Sans méchanceté aucune, j’ai vu plusieurs fois des gens lire quelque chose avec du jargon qui "sonnait bien", qu’ils ne comprenaient pas vraiment, et qu’ils trouvaient en conséquence "intéressant". Il y a parfois que c’est juste un peu bidon. Et je crains que ce soit plutôt le cas ici sur les deux phrases qui parlent de valeur pour l’actionnaire (ainsi que d’accounting policies, de coût du capital et de cash flows). Même en arguant que c’est assez juste dans le principe (et encore..), c’est assez hors sujet par rapport aux rachats d’actions. Je vous détaillerais éventuellement ça plus tard dans un prochain message (ou directement en remodelant l’article Wikipédia).

Cet article Wikipédia n’est pas mal, mais il y a des choses qui pourraient être grandement améliorées. J’essayerais de m’y atteler dès que j’ai un peu de temps (vous me filez du boulot, Bergamote. Lol.).

L’histoire de l’OPA est très discutable. Déjà, toute l’histoire des rachats d’actions est tout de même pas mal différente en fonction du prix auxquels les actions sont rachetées (à un prix égal à la valeur des actions, supérieur, ou inférieur ?), ce sur quoi l’article s’attarde assez peu. L’idée soulevée sur l’OPA est qu’une boite extérieure s’endette pour racheter la société et peut ensuite extraire le cash de la société rachetée pour repayer la dette qu’elle a contracté pour le rachat. Donc société avec beaucoup de cash = attractive pour une OPA. Dans l’absolu, admettons. Mais la valeur globale de la société (potentielle cible de l’OPA, donc) diminue d’autant que le cash qui est dépensé pour les buybacks: Le cash est donné à des actionnaires en échange de leurs titres. Ces actions sont ensuite annulées.

La meilleure illustration des buybacks est celle d’un gâteau (la société) divisé en parts (les actions). Lors de buybacks, la taille du gâteau diminue. Il y a 3 cas de figure:
1) La société rachète à un prix = valeur: C’est comme si vous retirez des parts du gâteau avec un véritable gâteau: Les parts restantes restent les mêmes, mais elles sont proportionnellement plus importantes par rapport à ce qui reste comme gâteau (donc si la société gagne tout autant à l’avenir, chaque part touchera davantage, d’où l’intérêt des buybacks pour l’actionnaire, ce que l’exemple "Tax-efficient distribution of earnings" de l’article Wikipédia montre assez mal je trouve: "Le gars avait 100, il a toujours 100 ! Mais il n’a pas payé d’impôt !" Super wink )
Dans l’histoire de l’OPA, ça revient réellement au même: Le montant de cash que l’acquéreur aurait pu sortir de sa cible une fois rachetée est un montant supplémentaire qu’il aurait payé à l’achat au départ. Peu d’intérêt: Si vous payez x de plus et que vous pouvez ensuite retirer x, c’est comme si vous pouviez directement payer x de moins à la base. Au détail que le prix des actions peut éventuellement monter dans ce cas (il le peut toujours, mais en théorie, je veux dire) si le cash dépensé pour les buybacks était moins productif que la société (on avait vu ça dans l’exemple Apple je crois). [tout ceci ne prend pas en considération un éventuel impact d’une éventuelle augmentation du "levier" qui pourrait rendre la société plus risquée et donc avoir un impact sur le prix des actions]

2) La société rachète à un prix inférieur à la valeur: La taille du gâteau diminue, mais les parts augmentent de la différence entre prix et valeur: la société arrive à racheter ses parts à moins cher qu’elles ne valent, elle fait un "profit virtuel" en les annulant, qui est réparti entre les parts qui restent. Là, la société deviendrait théoriquement plus cher de la valeur de ce "profit virtuel" pour celui qui veut faire une OPA. (+ à voir encore la différence de rentabilité entre le cash dépensé et la société, et ce qui se passe avec le prix des actions dans la pratique, qui peut être différent de la théorie)

3) Inverse = c’est l’inverse.

Mais bref, cette histoire d’OPA, n’est pas super bon dans l’article non plus. Pas étonnant que ce soit moyennement compréhensible (c’est assez moyennement juste également. Ca semble pas mal basé un peu "bêtement" sur les deux assomptions: 1. Du cash dans la cible qu’on achète, c’est bien ! et 2. Les buybacks, ça augmente la valeur des actions !).

Apple: Toute l’information se trouve dans les rapports. Il faut juste aller la chercher. A noter que comme mentionné dans des messages précédents (file Tesla ?) une société annonce un "programme" qui fixe surtout la limite maximale et qui veut dire: Je PEUX faire. Ca ne veut jamais dire qu’ils VONT faire. Et ça n’a rien d’une promesse.
Ce que montrait surtout votre règle de 3 sur Apple, et qui semblait un peu bizarre, c’est que si vous divisez le montant globale dépensé en buybacks par le nombre de titres achetés (ou retirés, qui est normalement le même, hormis s’ils ont gardé des actions en "treasury shares". Au passage, aussi un élément un peu bizarre de l’article Wikipedia: la société qui achèterait des actions pour les garder et les réemettre quand le prix sur le marché est plus élevé: C’est certes possible, mais ça n’est pas le fonctionnement classique des buybacks, et ça se fait assez peu, hormis pour utiliser les treasury shares pour les payements en actions, comme les rémunérations ou éventuellement des dividendes payés en actions, mais pas pour les réemmettre sur le marché), vous obtenez le prix moyen payé par action. Votre règle de 3 semblait implicitement montrer que ce prix moyen semblait assez élevé par rapport à la hausse de prix continu de l’action Apple (Les actions achetées dans le passé auraient dû l’être à un prix plus faible)

Il serait effectivement intéressant de regarder combien d’action ont été émises parallèlement aux buybacks et combien d’insiders ont effectivement vendu lors des buybacks. L’info est dans les rapports. Je voulais le faire, mais le temps m’a manqué, je vous invite éventuellement à regarder si vous le souhaitez.

PS: J’avais pas mal rédigé sur les histoires de buybacks dans le passé. Au moins dans une file dont je me souviens. Je vous invite à la lire si vous voulez vous accrocher wink (tout n’y est pas forcément évident, vous pourrez toujours poser des question au besoin): Mauvais business et rachat d’actions : une catastrophe ?

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