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[+3]    #1 26/01/2017 13h23

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Très rapide présentation de Le Bélier, souvent cité ici, mais qui n’avait pas encore sa file.

***

Le Bélier est coté à Paris (FR0000072399 BELI).

Activités
Le Bélier fabrique des pièces en aluminium essentiellement à destination de l’industrie automobile. Il s’agit principalement de pièce du système de freinage (63 % du CA en 2015 et 45% du marché du freinage aluminium), de pièces nécessaires au système de suralimentation (21 %), de châssis et structures (11 %). La société ambitionne aussi de se développer dans le secteur aéronautique dans les prochaines années.

92% du CA est réalisé à l’internationale : 59% en Europe (France inclue), 16% au Mexique et 25% en Chine.

La diversification en termes de clients est assez peu détaillée.


La destination finale des pièces est peut-être plus parlante.



Présentation S1 2015 : http://www.lebelier.com/v3/pdf/Presenta … 1_2016.pdf

Finances
Jusqu’à cette année et depuis 2009, Le Bélier affichait une belle croissance. Le groupe a bénéficié (et espère encore bénéficier) de l’attrait pour l’aluminium, plus cher que l’acier, mais aussi plus léger et donc apte à réduire la consommation des véhicules.



Allons voir ce que ça donne sur Morningstar sur une plus longue période.



Au passage, les ratios de rentabilité chers à notre hôte ne sont pas mal pour le secteur.



Le CA 2016 qui vient d’être publié est en retrait à 312,1 M€. La croissance ralentie, c’est indéniable. Toutefois, il faut aussi tenir compte des prix de l’aluminium. Ce que la société ne manque pas de souligner : « Le chiffre d’affaires consolidé 2016 ressort à 312,1 M€ en retrait de 2% par rapport à 2015, mais, s’inscrit en croissance de 3,5%, corrigé des variations des cours de l’aluminium. Comparé à 2015, le tonnage vendu de 67 507 T en 2016 progresse globalement de 5,9%, tout comme les activités usinage et outillages, également en croissance sur l’année. » (http://www.lebelier.com/v3/pdf/Communiq … A_2016.pdf).

Capitalisation : 283,23 M€, 43 € l’action (26 janvier 2016).

Dividende 2016 : 0,8 €.

Perspectives
La part de l’aluminium dans les véhicules devrait augmenter de 5% par an jusqu’en 2022 du fait des exigences de réduction de poids. BELI ambitionne de profiter de cette tendance grâce à sa structure financière saine et au lancement de nouveaux programmes.

Je pense également que la récente hausse des cours des matières premières (dont l’alu) pourrait avoir un impact positif sur les résultats du groupe. (édit : voir remarque de bombadil infra : les prix sont indexés contractuellement…).

Risques
Les mêmes risques auxquels les clients de BELI sont exposés (notamment les risques liés aux fraudes aux émissions de particules, cf. VW et Fiat, importants destinataires des pièces de Le Bélier) avec en plus, le risque lié aux prix de l’aluminium et ceux liés à la mutation technologique constante dans le secteur des équipementiers.

Transparence : actionnaire.

Dernière modification par PierreQuiroule (26/01/2017 21h51)

Mots-clés : aluminium, automobile, beli, bélier, pièces, équipement

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#2 26/01/2017 16h36

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BELI est dans ma watch list depuis Avril dernier, mais pas encore vu de point d’entrée sad

Le cours est assez haut je trouve.

La diversification au secteur Aéronautique est une info intéressante, les pièces sont plus techniques mais aussi à plus forte plus value et moins cycliques (Voir Precision Cast Parts rachetée par BRK). Vous avez plus d’info là dessus ?

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#3 26/01/2017 18h26

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Bonsoir Gaspode,
Je n’ai lu que quelques orientations.

JDP a écrit :

Le Bélier veut augmenter la part de l’aéronautique, qui dégage une plus forte valeur ajoutée, dans l’activité de son site girondin, qui emploie 170 personnes. Il vise un doublement en 2020 pour dépasser 10 M€. Dans cette stratégie, cette usine, qui réalise aussi du prototypage, recevra 5 M€ d’investissements sur 2 ans pour moderniser la fonderie et augmenter les capacités de l’activité usinage.

Vérac : Le Bélier se tourne vers l’aéronautique - Journal des Professionnels

Les Echos a écrit :

« Les coûts de production ne nous permettent pas de concurrencer les pays d’Europe centrale ou l’Asie. Nous l’adaptons pour y conserver une activité de prototypage, et nous voulons augmenter notre activité aéronautique. C’est un marché de petites séries, adepte du zéro défaut sur lequel nous serons proches des donneurs d’ordre et où la valeur ajoutée est plus importante », explique Philippe Dizier.

L’équipementier auto Le Bélier diversifie son site historique vers l’aéronautique

Il ne s’agit que d’un faible pourcentage du CA, mais la voie peut être intéressante à terme.

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[+1]    #4 26/01/2017 21h06

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J’avoue ne pas comprendre en quoi Le bélier est cher. C’est pourtant un avis que je retrouve souvent sur les différents articles, traduit notamment par un consensus des analystes donné à 37.25€ soit presque 6€ en-dessous du cours actuel (je suis pour ma part toujours actionnaire).

En très bref : le PER est de l’ordre de 11, ce qui est très raisonnable. J’ai en tête 15 comme PER toutes actions, confondues (pas seulement automobile), sur du très long terme.

La rentabilité économique est entre 11 et 12% depuis 5 ans (exception sur 2014 à 9,9%) ce qui est très honorable (j’ai en tête une moyenne de 6% et le dernier quartile à 9%).

La société est sur un business qui semble durable avec des marges à la hausse (marge op > 10%), un endettement que je trouve encore raisonnable à une fois les capitaux propres. Sans parler des nombreux investissements (produits et usines) qui laissent un potentiel de croissance important.
A titre de comparaison, Faurecia a une rentabilité économique entre 2 et 10% sur 5 ans avec 3 années en dessous de 4%. pour un PER de 10, à son consensus. Soit un même niveau de PER pour une rentabilité quasi deux fois inférieure.

On pourrait prendre beaucoup de titres avec une combinaison rentabilité économique / PER bien plus défavorable.

Bref, je trouve que Le Bélier est bien au-dessus du "benchmark" du marché. J’estime son potentiel au-delà de 50% (j’ose à peine le dire quand je vois le niveau du consensus). Suis-je le seul à penser que Le Bélier vaut encore la peine ?

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[+4]    #5 26/01/2017 21h10

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L’information principale est à faire figurer en gras Pierre :

Le Bélier est le leader mondial incontesté dans les pièces de fonderie aluminium du domaine du freinage (Maitres cylindres et étriers) avec une part de marché estimée à plus de 40% dans le monde.

En cherchant un peu, on découvre que c’est aussi et surtout le plus fiable et le plus réputé : tous les véhicules haut de gamme AUDI, BMW et MERCEDES sont équipés d’étriers en aluminium LE BELIER…

En continuant à chercher, on apprend que pour l’heure, les étriers en aluminium sont destinés uniquement aux freins arrières (l’acier étant encore privilégié pour les étriers avant) ; LE BELIER aurait très récemment développé des produits assez résistants pour les systèmes de frein avant (je vous laisse calculer le CA additionnel dans le temps….)

La boîte est hyper innovante dans d’autres domaines également…comme vous l’avez signalé

Sa force, LE BELIER la tire je pense des difficultés que le Groupe a connu dans les années 2000 et de l’équipe dirigeante qui a parfaitement redressé la situation. Elle se traduit aujourd’hui dans la qualité de ses résultats (cf le taux d’EBE / CA dans la fourchette la plus haute du secteur des équipementiers automobiles)

Enfin, ce qui me plait par dessus tout, en dehors de la position technologique dominante de BELIER, c’est que quelque soit la motorisation : voiture thermique, éléctrique, autonome ou pas, un véhicule terrestre devra être équipé d’un système de freinage !

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Dernière modification par stanny (21/09/2017 05h51)


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[+1]    #6 26/01/2017 21h12

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PierreQuiroule a écrit :

Je pense également que la récente hausse des cours des matières premières (dont l’alu) pourrait avoir un impact positif sur les résultats du groupe.

Le bélier précise régulièrement que les contrats sont indexés sur le prix de l’aluminium. J’en déduis qu’une variation du cours de l’aluminium a un impact sur le CA mais pas (ou peu ?) sur le résultat net. Raison pour laquelle ils parlent en tonnage d’aluminium.

Dernière modification par bombadil (26/01/2017 21h15)

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#7 26/01/2017 21h42

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@stanny Vous avez raison de souligner l’essentiel (et bien mieux que j’aurais su le faire) : la grande qualité et la réputation de la société. D’ailleurs, 60% des produits Le Bélier sont montés sur des véhicules premium, ce qui est significatif. C’est d’autant plus positif que ce segment bénéficie de l’une des plus fortes croissances du secteur auto.

@bombadil Cela semble parfaitement logique en effet. J’aurais pu réfléchir avant d’écrire… hmm

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#8 27/01/2017 00h37

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Les équipementiers français sont plutôt bon marché au jour d’aujourd’hui.
Même si ça reste cyclique, la diversification du risque y est meilleure que chez les constructeurs.


“prediction is very difficult—especially if it is about the future.” Niels Bohr

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#9 23/03/2017 21h43

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Résultats mitigés du Bélier :

- Le CA déjà connu était en baisse de 2% malgré une hausse du tonnage (baisse du prix de l’aluminium en 2016 par rapport à 2015).
- Le ROA est en hausse de 3.8% grâce à une augmentation des marges (37.7 vs 36.3 millions)

- Mais le RO et le RN ressortent en baisse de 15 et 16% principalement à cause du Plans d’Actions de Performance 2016 ce qui fait quand même une bagatelle de 6 millions d’euros ! Pourtant à la lecture du rapport semestriel ce plan d’action (263000 actions pour les dirigeants et salariés, 4% de la capi) était normalement quasiment couvert par les actions en autocontrole de la société (258000).

Cf page 26/27 du rapport S pour les détails : http://www.lebelier.com/v3/pdf/Rapport_ … 1_2016.pdf

J’ai donc du mal à comprendre cette amputation du ROA.

- Dividende en hausse de 0.8 à 1.1 euros
- Endettement financier net à 16.9 millions

Je reste assez circonspect, Le Belier était devenu une grosse position du portif mais je suis partagé entre l’envie d’en vendre une grosse partie suite à cette désagréable impression ou de conserver car les résultats hors cette charge "exceptionnelle" sont très satisfaisant.

Dernière modification par simouss (23/03/2017 21h43)


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[+1]    #10 24/03/2017 16h59

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Oui, comme HIGH CO, PCAS et d’autres, les comptes de BELIER sont impactés par le plan d’actions de performance.

La fenêtre fiscale ouverte par la Loi Macron a conduit à une accélération de ces plans (la contribution sociale a été abaissée de mémoire à 20% contre 30% auparavant).

Le BELIER, comme les autres boîtes citées, a utilisé les actions en autocontrôle ; le coût en cash a du coup était très limité.

Le tout est clairement détaillé là : http://www.ima-france.com/imafrance/cus … i-2016.pdf

Je retiens perso :
- la guidance 2020 en terme de CA (400 MEUR à cours d’aluminium constant) soit une croissance moyenne de 7% / an des volumes à périmètre identique.
- l’augmentation substantielle du dividende

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Dernière modification par stanny (25/03/2017 08h27)


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#11 24/03/2017 21h12

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Justement avec 258000 actions en autocontrôle je pensais qu’il n’y aurait pas eu un tel impact sur le RO.


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[+3]    #12 25/03/2017 01h14

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La charge relative aux actions gratuites ne sera jamais décaissée (hors charges sociales).
Vous retrouverez d’ailleurs très probablement cette même charge l’année prochaine avec un potentiel effet année pleine. Je n’ai pas regardé les conditions de cette attribution en détail mais la charge est généralement lissée sur 2 à 4 ans suivant la période d’acquisition des droits.

Vous aurez par la suite la constatation de l’augmentation de capital à date d’acquisition des droits.

Selon moi la norme ifrs n’est faite que pour alerter les actionnaires de la dilution à venir: il me semble plus pertinent d’annuler cette charge dans vos analyses et de prendre en compte la dilution à 100%.

pour information la loi Macron a diminué le taux mais a changé la base: les sociétés dont le cours de bourse a augmenté de manière significative entre la date d’attribution et d’acquisition peuvent être amené à payer plus de charges qu’avant la réforme…

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[+1]    #13 25/03/2017 06h54

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L’hebdo du week-end conseille de rester à l’écart du dossier…

Rien de bien nouveau dans l’article plutôt positif sur le fond et qui reprend les infos du communiqué.

"Le potentiel de hausse est simplement limité" et le journal avait déjà conseillé de prendre ses bénéfices…

A noter que l’on peut trouver sur le site de LE BELIER dès leur publication les avis des 2 analystes qui suivent la valeur : LCM vise 45 (l’OC vient d’être relevé) et DUPONT 42.50

Pour la lecture complète (onglet "analyse financière") :
Le Belier - Espace Financier : Publications

@+
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Dernière modification par stanny (25/03/2017 08h38)


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[+1]    #14 26/07/2017 19h42

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Croissance toujours présente, la hausse du CA est (comme prévu) amplifié par la hausse du cours de l’aluminium soit +10.2% et +6% à cours constant.

http://www.lebelier.com/v3/pdf/Communiq … 1_2017.pdf


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[+2]    #15 20/09/2017 18h48

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Visiblement le Plan d’Action Performance (PAP) 2016 qui avait déjà amputé le RAO de 8.58 millions en 2016 n’était pas suffisant pour les 2 dirigeant (qui bénéficiaient de 60% du montant, pour 119 salariés en tout) vu qu’il y a encore 5.8 millions (!) qui partent dans ce plan au S1 2017. Décidément malgré les explications précédentes je ne comprend pas ce cout.

Le RO après charge est donc en baisse de 22% à 14.2 millions et le RN de 45% à 7.1 millions (car j’imagine que c’est ce plan de performance qui augmente la charge d’impôt de 50%).

On est donc à 14.38 millions pour un RAO de 57 millions sur 1 an et demi. Les 2 dirigeants, Philippe DIZIER et Thierry RIVEZ vont avoir récolté quasiment 4 millions chacun en 1 an et 1/2. Des revenus dignes des dirigeants du CAC les mieux payés.

Vu que ce PAP semble enfin terminé sur le communiqué on est peut être en droit d’attendre des résultats non impactés au S2. En gardant la bonne marge op pré PAP on serait sur un EBIT annuel de 30 millions, avec un RN d’à peine 20 millions pour l’année. L’endettement est de 20 millions. On serait proche de 10 fois l’EV/EBIT et potentiellement bien moins en 2018 si le management arrête de se payer comme Carlos Ghosn.

http://www.lebelier.com/v3/pdf/Communiq … S_2017.PDF

Je me laisse la soirée pour réfléchir à ce que je fais de ma ligne (avoir l’impression de se faire enfler 2 fois en 6 mois ça commence à être assez désagréable).


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#16 20/09/2017 21h40

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Poser la question, c’est y répondre.  Ce genre de management ne mérite pas des investissements (de plus dans un secteur pas vraiment sympa)

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[+3]    #17 21/09/2017 01h26

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simouss a écrit :

Visiblement le Plan d’Action Performance (PAP) 2016 qui avait déjà amputé le RAO de 8.58 millions en 2016 n’était pas suffisant pour les 2 dirigeant (qui bénéficiaient de 60% du montant, pour 119 salariés en tout) vu qu’il y a encore 5.8 millions (!) qui partent dans ce plan au S1 2017. Décidément malgré les explications précédentes je ne comprend pas ce cout.

Le RO après charge est donc en baisse de 22% à 14.2 millions et le RN de 45% à 7.1 millions (car j’imagine que c’est ce plan de performance qui augmente la charge d’impôt de 50%).

On est donc à 14.38 millions pour un RAO de 57 millions sur 1 an et demi. Les 2 dirigeants, Philippe DIZIER et Thierry RIVEZ vont avoir récolté quasiment 4 millions chacun en 1 an et 1/2. Des revenus dignes des dirigeants du CAC les mieux payés.

Je me laisse la soirée pour réfléchir à ce que je fais de ma ligne (avoir l’impression de se faire enfler 2 fois en 6 mois ça commence à être assez désagréable).

(commentaire qui se veut gentil et utile et nullement condescendant)
Cher Simouss,
Vos analyses passées de valeurs cotées étaient souvent (mais pas toujours, cf. Heurtey Petrochem par ex. si on veut chipoter) brillantes pour un amateur : pour rappel, vous n’êtes que médecin, pas un financier.
Chapeau.

Mais vos posts ci-dessus sur Le Bélier, en particulier le dernier, montre que votre ignorance de certaines normes comptables nuit considérablement à votre faculté d’analyse et donc potentiellement aux décisions que vous prenez.

Dans le cas présent, les deux dirigeants s’étaient octroyés un gros paquet de N actions gratuites dites de performance en 2016. Toutes les infos utiles, dont la valeur de N, étaient données dans le rapport semestriel de S1 2016. Vous pouviez donc facilement calculer le coût C de ce cadeau (N actions x environ 44€/action).

Vous auriez pu alors estimer que ce cadeau était scandaleux et vendre.

Mais au lieu de calculer C (facile, une simple multiplication), vous aviez gait une erreur en regardant seulement la charge comptable de ces actions dans les comptes de S1 2016, charge d’un montant bien plus faible. Puis vous avez été désagréablement surpris par une autre charge dans les comptes de S2 2016 et par une troisième encore plus grande dans les comptes de S1 2017. Vous êtes dégiuté et pensez vendre.

Or, il n’y a rien de nouveau par rapport à l’annonce donnée dans les comptes de S1 2016: aucun nouvel octroi d’actions gratuites.
Ce qui se passe c’est que les normes comptables permettent et même imposent d’étaler le coût C ci-dessus sur plusieurs semestres, en raison de l’existence d’une période de vesting pour ces actions gratuites.

De deux choses l’une:
-  le coût C déterminable dès l’annonce des comptes de S1 2016 vous semblait excessif (et il est vrai qu’il est inhabituellement généreux pour les dirigeants) et vous auriez dû vendre alors. Idem si si vous ne croyez pas les dirigeants quand ils jurent que cet octroi est exceptionnel et que vous craignez qu’ils s’octroient pareil tous les 2 ou 3 ans.

- ou vous avez gardé bos actions et donc le coût ne vous avez pas paru excessif alors. Il serait donc surprenant que vous vendiez demain pour cett raison, alors qu’il n’y a rien de nouveau sur ce plan.

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[+1]    #18 21/09/2017 07h59

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Plus généralement, les normes comptables IFRS présentent des complexités en ce qui concerne:
- les actions de performance (attribuées gratuitement aux dirigeants et salariés)
- les stock options
- les engagements de retraite et autres engagements post-emploi
- la reconnaissance du chiffre d’affaires quand l’exécution d’un contrat s’étale sur plusieurs périodes comptables
- les immeubles de placement (ceux qu’on loue à des tiers, comme chez les foncières, par opposition aux immeubles d’exploitation qui servent aux besoins de la société elle-même): certaines foncières comptabilisent leurs immeubles de placement en mark to market et d’autres à la valeur historique amortie. Du coup, les comptes de résultat sont radicalement différents dans ces deux cas
- etc.

Si la société que vous suivez a une ou plusieurs des problématiques ci-dessus pour des montants inhabituellement importants (comme pour Bélier avec les actions de performance 2016), et si vous ne comprenez pas le détail des principes comptables relatifs à ces problématiques, vous ferez plein de contresens et d’erreurs d’analyse, ce qui pourrait vous coûter cher.

Conclusion: formez-vous sur ces aspects (rien d’insurmontable pour quelqu’un de normalement intelligent).
Se croire un bon amateur et se fier à sa seule intuition ne suffisent pas. Il faut se professionaliser, pour espérer jouer dans la cour des grands…


A noter que certains (mauvais) analystes financiers ne maitrisent pas ces aspects non plus et c’est autre ment plus grave s’agissant de "professionnels".

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#19 21/09/2017 09h43

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Bonjour Parisien,

Quelles sources d’informations pouvez vous nous conseiller pour appréhender ces normes comptables ?

D’habitude, dans ce genre de situation, je considère le nombre d’action totalement dilué des plans de stocks options, actions gratuites pour calculer la capitalisation. S’il y a des BSA, je corriger la VE pour inclure la valeur du prix d’exercice des BSA.

Côté opérationnel, je considère uniquement le ROC qui n’est normalement pas impacté par ce genre de dépenses.

J’arrive donc à calculer une VE/ROC "normalisée" qui ne sera pas impactée ponctuellement par la distribution d’actions gratuites.

Est-ce que une bonne approche pour traiter ces stocks options ?


"Espérez le meilleur, préparez le pire et attendez vous à être surpris" @StockPick_fr

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#20 21/09/2017 10h47

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parisien a écrit :

Dans le cas présent, les deux dirigeants s’étaient octroyés un gros paquet de N actions gratuites dites de performance en 2016. Toutes les infos utiles, dont la valeur de N, étaient données dans le rapport semestriel de S1 2016. Vous pouviez donc facilement calculer le coût C de ce cadeau (N actions x environ 44€/action).

Vous auriez pu alors estimer que ce cadeau était scandaleux et vendre.

Mais au lieu de calculer C (facile, une simple multiplication), vous aviez gait une erreur en regardant seulement la charge comptable de ces actions dans les comptes de S1 2016, charge d’un montant bien plus faible. Puis vous avez été désagréablement surpris par une autre charge dans les comptes de S2 2016 et par une troisième encore plus grande dans les comptes de S1 2017. Vous êtes dégiuté et pensez vendre.

Or, il n’y a rien de nouveau par rapport à l’annonce donnée dans les comptes de S1 2016: aucun nouvel octroi d’actions gratuites.
Ce qui se passe c’est que les normes comptables permettent et même imposent d’étaler le coût C ci-dessus sur plusieurs semestres, en raison de l’existence d’une période de vesting pour ces actions gratuites.

De deux choses l’une:
-  le coût C déterminable dès l’annonce des comptes de S1 2016 vous semblait excessif (et il est vrai qu’il est inhabituellement généreux pour les dirigeants) et vous auriez dû vendre alors. Idem si si vous ne croyez pas les dirigeants quand ils jurent que cet octroi est exceptionnel et que vous craignez qu’ils s’octroient pareil tous les 2 ou 3 ans.

- ou vous avez gardé bos actions et donc le coût ne vous avez pas paru excessif alors. Il serait donc surprenant que vous vendiez demain pour cette raison, alors qu’il n’y a rien de nouveau sur ce plan.

En fait comme vous pouviez le voir sur le message n°9 de cette discussion j’avais déjà examiné ce PAP en mars 2017 et même donné les coordonnées sur le rapport semestriel et le lien. Il est vrai qu’avant ce message je ne l’avais pas pris en compte car les années précédentes les montants étaient plus "confidentiels", entre 500kE et 1 million. A l’époque je trouvais déjà ce montant extrêmement généreux.

Le PAP dans le rapport annuel 2016, page 68/69, on retrouve également les cours moyen de l’action p135 et l’évolution des actions autodétenues par le biais du tableaux des principaux actionnaires p137.

http://www.lebelier.com/v3/pdf/Communiq … e_2016.pdf

J’avais bien saisi l’amortissement/étalement possible de ce plan suite au message de Stanny (10) et Sayura (12). Mais :

- Premièrement je pensais que la société utiliserait ses actions en autocontrôle pour cette distribution à ses salariés (et surtout les dirigeants principaux) cf ce message n°9 et ce sans autre impact sur les comptes.

- Deuxièmement j’avais par le bref calcul que vous rappelez nb action * prix acquisition, soit 268000 fois un cours plutôt entre 35€ et 40€ (retenu 38€) sur 2016 que 44€ que le PAP était quasiment entièrement financé par les charges du rapport 2016. Or il y a encore presque 6 millions attribués sur ce S1.

In fine d’un point de vue comptable, sauf erreur de ma part :

- la société a utilisé ses actions en autocontrôle pour le PAP
- cette distribution a été constatée comme une charge dans les comptes (c’est équivalent à une distribution de trésorerie)
- charge qui a été "amortie" sur plusieurs semestres (mais je pensais qu’il restait moins de 2 millions)
- cette charge a par ailleurs été imposé et augmenté une augmentation relativement importante des impôts de la société (ce que je n’avais pas anticipé)
- cette charge est une dépense non cash et n’entraine pas de modification dans les flux de trésorerie "réels" hors impôt mais impactera les autres actionnaires par l’augmentation du nombre d’actions en circulation et donc une dilution

Dernière inconnue, quel cours a été retenue pour l’estimation de cette charge ? Contrairement aux PAP n°1 de 2011 je ne trouve pas cette info.

Vu l’évolution anecdotique du cours du jour on va dire que ces résultats étaient déjà anticipés par le marché.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Dernière modification par simouss (21/09/2017 10h52)


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#21 21/09/2017 11h44

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simouss a écrit :

- Premièrement je pensais que la société utiliserait ses actions en autocontrôle pour cette distribution à ses salariés (et surtout les dirigeants principaux) cf ce message n°9 et ce sans autre impact sur les comptes.
….

- cette charge a par ailleurs été imposé et augmenté une augmentation relativement importante des impôts de la société (ce que je n’avais pas anticipé)

Vous progressez dans votre analyse, mais certaines de vos erreurs persistent:

- vous pensez qu’accorder aux dirigeants des actions gratuites provenant de l’autocontrôle et donc déjà existantes est moins grave pour l’actionnaire  qu’accorder des actions nouvelles.
Mais en fait cela ne change rien: non seulement le traitement comptable est le même (il faut passer une charge dans le compte de résultat conso égale au nombre de ces actions x valeur de l’action, en étalant sur plusieurs semestre), mais la réalité économique est strictement la même: N actions appartenant à la société et donc à tous les actionnaires sont passées gratuitement dans la poche des dirigeants, appauvrissant ainsi les actionnaires.

-  "cette charge a par ailleurs été imposée". Attention au contresens énorme. Une charge n’est jamais imposée.
Si la ligne impôts a augmenté entre S1 2016 et S1 2017, c’est que tout simplement le résultat a augmenté. En effet, la charge non cash relative aux actions gratuites est obligatoire dans les comptes sconso IFRS mais interdite à passer dans les comptes sociaux. Donc les résultats sociaux, sur la base desquels l’IS français est calculé, ne sont pas impactés par cette charge.

Comme il se trouve que ces résultats sont en  hausse modérée (une bonne chose, évidemment, même si la hausse est moindre que celle du CA), l’impôt correspondant est logiquement en  hausse lui-aussi.

Vu les chiffres de S2 2017, il est aussi probable que d’autres raisons expliquent la hausse de cet impôt, mais certainement pas le plan d’actions gratuites. Le rapport semestriel, une fois disponible, permettra de voir plus clair.

Dernière modification par parisien (21/09/2017 11h51)

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#22 21/09/2017 13h00

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Le Rao est passé de 19.8 à 20 millions et les impôts de 4 à 5.8. La règle de 3 ne s’applique pas vraiment. Effectivement on en saura plus à la lecture du rapport semestriel peut-être.

Je ne vois pas où j’ai mis que je trouvais moins grave de distribuer des actions en autocontrôle qu’en créer des nouvelles. J’ai écrit que je pensais que ça n’affecterait pas le compte de résultats.

Une charge n’est jamais imposé. Je ne suis effectivement pas expert des plans d’attribution mais stanny et la diapo 44 de son lien évoque néanmoins une imposition sur les sociétés.


Eureka

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[+1]    #23 21/09/2017 15h08

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simouss a écrit :

Une charge n’est jamais imposé. Je ne suis effectivement pas expert des plans d’attribution mais stanny et la diapo 44 de son lien évoque néanmoins une imposition sur les sociétés.

Cela n’affecte en rien la ligne Impôts se situant dans le bas du compte de résultat.

La société paie effectivement en France une taxe sur les actions gratuites des dirigeants, mais qui figure parmi les charges opérationnelles (tout comme par exemple la taxe foncière qu’une société paie sur ses immeubles) donc au dessus de l’Ebitda et de l’Ebit, et pas sur la ligne Impôts.

La ligne Impôts ne contient pour l’essentiel que l’IS, à la fois l’IS à payer immédiatement et celui différé.

Bref, réviser les régles de la compta n’est pas forcément inutile …

et cela permettra par ex. à Simouss, d’ores et déjà très bon analyste financier, certainement l’un des meilleurs de ce forum, d’atteindre l’excellence.
(mais attention de ne pas arriver au stade où il deviendra bien meilleur en finance qu’à soigner ses malades, hahaha)

Dernière modification par parisien (21/09/2017 15h44)

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#24 23/01/2018 14h44

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Cette belle action dont on ne parle peu…continuer de monter monter…et flirte avec ses plus hauts historiques !

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#25 25/01/2018 10h19

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Bonne publication ce jour.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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