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#2701 03/01/2017 08h38

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Amusant par rapport au titre de la file : dès 2005 l’oracle d’Omaha a émis des réserves…

How Warren Buffett knew Sears was going to fail

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#2702 03/01/2017 09h22

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C’est drôle comment le journaliste ne voit pas le fait principal de l’article qu’il cite lui même.

By Jan. 6, 2017, Sears will have closed more than 2,000 stores since 2011

C’est tout simplement énorme.

Et après cela on pense encore à une tentative de redressement. Évidement que le redressement va échouer car ce n’est pas un redressement mais une transformation.

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[+1]    #2703 03/01/2017 13h48

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Une interview recente de Jill Yates (Director, Strategic Partnerships, Shop Your Way) avec le partage d’une success story (même si c’est probablement modeste pour le moment) mais si la plateforme arrivait à « gagner en échelle » (ce qui n’est probablement pas encore le cas pour le moment !) , ca pourrait devenir intéressant :

Q and A: Card-Linking Strategies with Jill Yates of Shop Your Way - The CardLinx Association

"An example of a success story would be a quick service restaurant we partnered with to increase new customer acquisition and increased basket spend. SYW enabled specific promotions to drive these goals, and the results were phenomenal with 79% new customer acquisition and 35% aggregate spend lift"


investment in knowledge pays the best interest

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[+1]    #2704 03/01/2017 14h09

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Et ces superbes performances pour le magasin en question ont été financées avec l’argent des actionnaires SHLD?

-

IH : évitons l’ironie/la condescendance dans les échanges svp. On a compris votre opinion sur Sears dans les messages précédents, inutile d’en rajouter à chaque fois.

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#2705 03/01/2017 15h34

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Même si je suis potentiellement le premier qui devrait par moment s’abstenir, je trouve le commentaire d’IH sur le post de SirConstance au-dessus un peu limite. Il y a bien un intérêt à ce commentaire, en tout cas moi j’en vois un:

Je l’avoue d’emblée, je ne connais pas SYW, jamais utilisé, et je n’ai pas recherché plus en profondeur sur le sujet. Je ne commence que réellement seulement à m’intéresser à Sears.

La question soulevée par SirConstance dans le fond est: Quel est le modèle de SYW et comment/pourquoi c’est intéressant pour Sears comme système ? (sous réserve que ça le soit - Que ce soit intéressant pour le client, on le comprend tous, mais du coté Sears, j’aimerais bien en savoir plus. Toute personne qui en sait davantage est activement encouragée à en parler). Un programme de fidélité c’est assez facile à comprendre, mais là, on a Sears qui attribue des points quand les gens vont dépenser de l’argent ailleurs. D’où la réaction de SirConstance: Sears finance le succès d’entités extérieures.

Ca me fait pas mal penser à AMERICAN EXPRESS: Les détenteurs de ces cartes recoivent des bénéfices lorsqu’ils l’utilisent. Il y a en France par exemple une carte "co-branded" AMEX / AIR FRANCE, et chaque fois qu’on dépense 1 Euro avec la carte (n’importe où), on reçoit 1 "mile" chez Air France. Pour le client, ça équivaut grosso modo à 1% en moyenne je dirais, parce que par exemple pour 50.000 miles, vous pouvez avoir un vol AR vers l’amérique du Nord, qui se trouve à un bon prix à environ 500 Euros.

L’astuce est que AMEX facture des frais de transaction très élevés aux commercants, ça tourne autour de 2% à 3% (plutôt vers 3 que 2 d’ailleurs) voir 3,5% pour les petits commercants. Alors que sur de la VISA / MasterCard, tout commerçcant est habituellement en-dessous de 1% (n’importe quel commerce avec un tout petit peu de volume et pas trop de problèmes est vite à 0,5 ou 0,6%). Après, même si le bénéfice pour le client est d’environ 1%, le coût pour Air France est inférieur, vu que c’est 1% "prix de vente" incluant leur marge. En prix de revient, c’est moins, surtout qu’ils en profitent pour remplir leurs avions vu qu’ils essayent surtout d’offrir les billets "prime" (obtenus avec des miles) sur les vols peu remplis, pas sur ceux très demandés.

On voit donc que c’est financièrement très intéressant pour AMEX et Air France. Et derrière, ça crée effectivement un cercle "vertueux" où les clients veulent utiliser ces cartes (qui ne POURRAIENT juste pas marcher autrement vu les frais que ça engendre aux commercants), les commercants ont un intérêt à les accepter malgré les frais parce que ça leur amène de manière effective du chiffre d’affaire, et AMEX et Air France GAGNENT de l’argent.

Tout ça pour expliquer que Sears avec SYW ne distribue sans doute pas juste des points (et donc de l’argent) sans que le système ne rapporte (ou dû moins j’espère, et j’espère pouvoir en savoir plus). En reprenant l’exemple du fast-food d’au-dessus que SYW aide à se développer, est-ce que SYW reçoit une commission sur les ventes de ce fast-food lorsque que SYW est utilisé ? Commissions supérieures à ce que ça ne lui coûte du coté des points attribués ?

Dernière modification par Mevo (03/01/2017 15h51)

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[+1]    #2706 03/01/2017 19h49

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Dans un autre registre, à noter en ce moment que les warrants sont redevenus très chers par rapport aux actions, à mon avis. Quelques chiffres :
- Il faudrait que l’action remonte au moins à 40 $ pour que la PV de SHLDW égale à celle de SHLD (et 45 $ si on a droit à abattement pour durée de détention). En dessous on est toujours perdants sur les warrants.
- Il faudrait que l’action remonte au moins à 80 $ pour que la PV de SHLDW soit le double de celle de SHLD (et 200 $ si on a droit à abattement).

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#2707 03/01/2017 20h26

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Mevo a écrit :

Même si je suis potentiellement le premier qui devrait par moment s’abstenir, je trouve le commentaire d’IH sur le post de SirConstance au-dessus un peu limite. Il y a bien un intérêt à ce commentaire, en tout cas moi j’en vois un

Bonjour Mevo, il me semble vous avez mal interprété le commentaire en question, IH n’a pas porté de jugement sur le bien fondé d’une question quelle qu’elle soit (au contraire toute question qui ferait avancer la réflexion est toujours la bienvenue), mais uniquement sur le ton employé par SirConstance. Cette file a suffisamment souffert de posts déplacés pour accueillir ce petit rappel à l’ordre avec bienveillance, dans l’intérêt de tous…

Je fais partie des rares inconscients encore investis sur Sears, et je ne peux que déplorer le départ de Serge, qui aurait pu nous apporter beaucoup dans le suivi de l’évolution de la valeur de l’entreprise, l’élément central principal de la thèse étant le décalage entre cette NAV et la capitalisation de Sears (s’il en subsiste encore).
Je ne suis pas loin de penser que si cette file avait été utilisée plus en adéquation avec la remarque faite par IH, Serge serait encore là, dans l’intérêt de tous (ou du moins dans celui des quelques fous qui sont encore sur la thèse). Pour autant je ne lui jette pas la pierre, je n’aurais pas tenu aussi longtemps que lui à devoir supporter railleries ou autres attaques les plus improbables.
Donc avec tout le respect que je vous dois, cette remarque arrive peut-être trop tard, certes, l’histoire est bien triste, mais non, ce n’est certainement pas limite de rappeler ce qui a trop souvent été oublié ici…

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#2708 03/01/2017 20h43

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@nothy92 : je croyais qu’on arretait de parler de serge et de l’if ? HEIN ?

@thomas
Le plus interessant à propos de jill yates c’est que sur son profil linkedin elle confirme que syw fait 4,3mds de $ de vente

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#2709 03/01/2017 21h12

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Nothy: En essayant de faire court et simple: Sergio c’est fini donc on oublie. Parlez-nous de Sears et/ou de SYW svp. Je ne crois pas avoir mal interprété la remarque d’IH. Relisez attentivement le message de Thomas, celui de Sirconstance, puis le mien (en entier, pas juste la partie citée), et si vous ne comprenez vraiment pas, revenez vers moi sur ma file de présentaiton et je vous expliquerais plus en détail.

Pour essayer d’être un peu plus compréhensible (vous n’êtes potentiellement pas le seul): SYW a beaucoup été présenté sur cette file comme distribuant des remises / promotions et/ou points de façon très généreuse. Et là, on a le post de Thomas qui montre un exemple où ces promotions sont à priori bénéfiques pour un fastfood. La réaction de SirConstance, dont j’ai l’impression que IH n’a pris que pour de l’ironie "gratuite" (est-ce même réellement ironique ?) pourrait être une réaction quelque part logique: Si le programme SYW est extrêmement généreux, ça bénéficie au fastfood cité en exemple mais au dépend de Sears qui y perdrait de l’argent. Mon impression est que c’est un peu la façon dont SYW a été présenté dernièrement sur cette file. Et donc, en continuant la logique, ce fastfood se développe avec l’argent des actionnaires de SHLD (Sears perdant de l’argent avec son SYW trop généreux, contribuant à la baisse de la NAV de SHLD).

Ce qui m’intéresse est: Quelle est la contre-partie de ce fastfood pour adhérer au programme SYW ? Je suppose qu’il paye. Combien est-ce que ça rapporte à Sears comparativement à ce que ça ne leur coûte ? Si ça fonctionne comme je le soupçonne, à savoir comme l’exemple d’American express que je décris au-dessus, alors SYW peut effectivement être une très bonne idée et une future mine d’or.

Dernière modification par Mevo (03/01/2017 21h14)

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#2710 03/01/2017 22h01

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Je m’excuse si mon message a pu paraître ironique; s’il l’était c’était surtout vis-à-vis du management de Sears et non de Thomas.

Mevo a bien résumé ma pensée. Nous avons là une entreprise qui ne communique rien sur ce fameux programme SYW, pilier de sa transformation. Les personnes investies sur Sears nous expliquent que SYW est une fabuleuse call-option et que Sears brûle du cash car elle investi pour convertir des utilisateurs à SYW.
Personellement, j’aimerais juste comprendre l’évolution de l’utilisation de SYW (apparement impossible à aujourd’hui), et comment SYW compte être rentable (Jill Yates aurait pu nous éclairer là-dessus plutôt que de n’insister que sur le bénéfice pour un simple fast-food - si c’est le meilleur exemple de réussite que SHLD a trouvé pour un programme qui a coûté plus de $2 milliards, c’est inquiétant…).

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#2711 03/01/2017 23h00

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Mevo a écrit :

Ce qui m’intéresse est: Quelle est la contre-partie de ce fastfood pour adhérer au programme SYW ? Je suppose qu’il paye. Combien est-ce que ça rapporte à Sears comparativement à ce que ça ne leur coûte ?

Moi, ça me fait penser au principe de GroupOn avec potentiellement les 2 mêmes conséquences :

- C’est pas rentable
- Et même pour les commerçants, il y a un gros risque que le produit d’appel, sur lequel la marge est volontairement faible voire négative si on ne vise que le traffic, prenne une part anormale dans le CA.

Il y a eu de nombreux cas avec GroupOn où la boîte a fait faillite à cause de ça.

Il y a aussi une partie style Ventes Privées, soit un canal d’écoulement des invendus ou anciens modèles.

L’un dans l’autre, je ne trouve ça ni innovant, ni attractif.

Je trouve que c’est assez différent du système cash back AXP parce que ces derniers ne font que rétrocéder une partie de leur commissions, donc par définition ils gagnent certes un peu moins (mais fidélisent), mais il gagnent quand même de l’argent.

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#2712 03/01/2017 23h20

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Ce qui est amusant avec Sears c’est que je découvre régulièrement des entités.

Connaissez-vous ServiceLive ? C’est un service qui permet de trouver un entrepreneur pour faire vos travaux. La filiale appartient à 100% à Sears Holdings, ell semble être fondé en 2010 et générer 476k$ de chiffre d’affaires ( source )


"La meilleure façon de prévoir l’avenir, c’est de l’inventer", Peter Drucker | Mon portefeuille

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[+1]    #2713 03/01/2017 23h53

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Gaspode, on peut considérer que Groupon ou Vente privée sont une sorte d’agent commercial, ou à l’heure d’internet, qu’il s’agit d’affiliation: Il y a un produit vendu par le commerçant, et ces 2 intermédiaires trouvent le client et reçoivent une commission pour ça.

Le commerçant vend un produit 100 et pour chaque produit vendu reverse une commission de par exemple 30 à l’intermédiaire. Ca n’a effectivement rien de novateur, il y a juste que ces deux acteurs ont comme particularité d’avoir un positionnement spécifique: Celui des offres très intéressantes et très peu chères pour le client final. C’est ce qui a fait leur renommée et leur succès auprès des clients, mais a de l’autre coté tendance a mettre une grosse pression sur le commerçant qui après commission (à priori assez importante) ne touche vraiment plus grand chose pour son produit (et pour les intermédiaires, la commission, même importante, sur un produit qui ne vaut plus grand chose n’est pas forcément énorme non plus)

Mais comme vous le mentionnez, vis à vis des commerçants, ces 2 acteurs ne leur promettent pas de gagner de l’argent directement, mais de se faire connaitre pour vendre d’autres produits où ils gagneront de l’argent (Groupon: vente liée et/ou notoriété à long terme) ou de déstocker/liquider (VP).

Maintenant, je comprend de SYW qu’ils attribuent des points aux clients. Raison pour laquelle ça me faisait plus penser à AMEX. Si on reste sur l’exemple du fastfood plus haut, comment ça fonctionne pour ceux qui connaissent SYW ? Je suis membre SYW:

(1) Je peux obtenir un produit spécifique à un prix spécifique chez le partenaire ? (BURGER XYZ à prix spécial SYW) ? Je fais quoi ? Je présente une carte SYW (il y a une carte ?) Ou j’ai un coupon que j’ai reçu pour l’offre ? Ca, ce serait effectivement du "Groupon"

(2) Ou je prend ce que je veux dans le fastfood, et je reçois des points (encore une fois, j’ai une carte SYW à présenter ?). Je reçois d’autant plus de points que je dépense. Eventuellement, il y a peut-être des offres, comme par exemple, si je prend le BURGER XYZ, je reçois spécialement encore plus de points.

(3) Ou autre, c’est différent ?

D’après ce que j’ai compris jusque là, c’est le (2), est-ce juste ? Et la prochaine fois que je retourne dans le fast food, je recevrais à nouveau des points sur mes dépenses, juste ?

La question posée plus haut, est: Quel est exactement le deal entre le fastfood et SYW ? Le fastfood paye une commission à SYW sur les ventes aux membres SYW ?

Ou peut-être que j’ai tout faux et que je n’ai rien compris.

EDIT: NOTE: En bas de l’article fourni par Thomas, on peut lire: "Jill leads partnerships with leading national brands and merchants to surround SYW members with brands and services they want, and rewarding their loyalty to those businesses with SYW points rewards"

Dernière modification par Mevo (04/01/2017 00h02)

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[+1]    #2714 04/01/2017 01h14

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Ca a l’air d’un système complexe avec à la fois des points et des coupons plus des offres spéciales par magasins. Il y a même une carte de crédit Citi. Apparemment c’est le téléphone qui est l’identifiant, pas une carte.

Mais le système de points permet de gagner 1% en cashback (10 points/$ dépensé, 1000 points font 1$), donc c’est pas significatif non plus car pas cumulable avec le 1% de cashback d’une carte de credit quelconque, à priori.

Après les coupons spécifiques, c’est rarement très intéressant, donc la valeur principale est dans les remises (importantes à première vue, mais le discount est il réel?) sur des produits qui de fait seront les canards boiteux difficiles à vendre des partenaires.

Le seul intérêt est de pouvoir utiliser des points acquis chez X dans le magasin Y.

Je commande pas mal sur internet et j’arrive généralement à trouver moins cher que le produit soit disant en promotion sur ces sites de fidélisation en cherchant en Allemagne ou UK le meilleur deal. C’est très facile, il suffit de connaître la référence fabricant. Et c’est généralement pas Amazon mais un site spécialisé. Mais ça prend un peu de temps.

Le système des coupons papiers était très en vogue aux USA il y a quelques années, mais comme les (mes)aventures de JC Penney l’ont montré, les utilisateurs  sont en train de mourrir et ne sont pas remplacés. SYW est dans cette lignée là je trouve.

Vous l’aurez compris, je ne suis pas très convaincu de la viabilité du truc.

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[+5]    #2715 04/01/2017 11h52

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Bonjour à tous;

Je souhaite partager avec vous quelques réflexions, et hypothèses…

Qu’est Sears avant 2011 :

Un retailler à la papa (voire à la grand papa). Un fourre tout ou on trouve des chaussettes à coté de frigo et des outils pour le bricolage, avec une empreinte physique titanesque puisque le cumul des surfaces de ventes est supérieure à ce qu’exploite certaines très grosses REIT

En 2011 : L’ami EDDIE décide une transformation, c’est son terme. Pour Steve Job le terme c’était Révolution, Eddie propose Transformation… soit.

En 2011 : SHLD réalise 42 Mds $ de vente avec une MB de 25,5% et un taux de SGA de 25.7%

L’ami EDDIE veut changer cela.
Je le pense rationnel et donc changer c’est pour quelque chose de différent mais mieux.
C’est un financier donc quelque chose de mieux se jugera sur une meilleure rentabilité à terme.
Je le pense pragmatique et réaliste donc pour gagner plus de cash 2 solutions, on baisse les coûts, on monte les prix.

Franchement monter les prix dans le retail… c’est impossible donc il faut baisser les coûts.

Quels sont ces coûts que l’on peut baisser :
Les approvisionnements ? Difficile d’imaginer que ce soit vraiment possible, avec 40 Mds de vente je pense que les services achats de l’entreprise essayaient de le faire tout les jours, et puis c’est difficile d’aller y gagner beaucoup, gratter un peu pourquoi pas, mais bon.

Le nerf de la guerre c’est les SGA, les frais fixes, il faut les baisser !

De quoi sont ils composés : (entres autres)
- Des loyers
- Des dépenses courantes d’entretien et de fonctionnement (EAU, Electricité, …)
- De la PUB
- Des salaires

Difficile également d’imaginer pouvoir gratter beaucoup en négociant avec les fournisseurs des dépenses courantes, et puis couper dans ces coûts ca fait petit bras, c’est trop facile, c’est pas un challenge à la mesure d’EDDIE.

Non, une transformation ce n’est pas cela !

Alors, on change tout et on recommence.

Le paquebot SEARS est énorme, le rénover pour en sortir quelque chose serait une aberration, avec le développement du e-commerce. Il n’y a absolument aucune garantie de succès. Il y a des milliers de points de vente, totalement désuets. Impossible de rénover l’ensemble. Impensable de rendre un jour rentable ce business d’un autre temps, il faut trouver autre chose.

Il décide de créer Shop Your Way, une plateforme disruptive, basée sur la consommation des membres avec un système de fidélisation.

Il utilise la vieille carcasse de Sears au début, cela permet de recruter des clients et de construire une base de client. On prend du temps pour les enregistrer et expliquer le fonctionnement.
Les gens imagine que Shop your way sera le programme de fidélité de SEARS.

Pour faire marcher cette plateforme, il faut créer un intérêt. Avoir des produits attractifs a un coût intéressant. Le système de point mis en place coûte de l’argent, SEARS n’en a pas. Mais SEARS a quelques armes.

Lampert décide de fermer les pires magasins, coupe dans la pub qui sera inutile car le nouveau modèle n’en aura pas besoin. Il économise donc les loyers, les salaires et les frais de pub. Cerise sur le gâteau certains emplacements peuvent intéresser d’autres acteurs. Cela permet de faire rentrer du cash. Parfait, pour financer une partie de la transformation.

Les fermetures s’accélèrent, les ventes s’écroulent rapidement, mais de toute façon la fin du retail était programmée. Autant qu’elle soit décidée et assumée pour en maitriser le déroulement.

Semestre après semestre, les fermetures se multiplient, les magasins qui était limite à flot ne le sont plus, de plus en plus de magasins rentrent dans la catégorie non rentables, on accélère les fermetures;

Le bébé SYW commence à prendre de l’ampleur, et les ventes augmentent.
Pendant que tout le monde constate avec délectation que le paquebot SEARS s’enfonce dans les abimes, pendant que tout le monde raille le petit EDDIE, lui reste impassible.

Il voit sur son écran que sa transformation est en route qu’elle prend forme et qu’il est sans doute en train d’inventer un modèle.

Sears brule du cash certes, mais Sears n’est déjà plus Sears. Sears finance une autre activité. La destruction créatrice !

Mais pourquoi donner des informations sur ce système qui serait alors à la merci des trop gros acteurs que sont devenus les GAFA, laissons les penser que SEARS coule, depuis 2011 pas une seule infos croustillante sur SYW.

Mais depuis peu, nous trouvons quelques infos :

1. SYW réalise sur les 12 derniers mois 4.3 Mds de ventes et les utilisateurs (50 Millions) ont dépensé 800 Millions de points. Le nombre d’utilisateur est certainement plus faible, mais je pense qu’il y a vraisemblablement 50 Millions de membres, soit 50 Millions d’adresses mail, d’adresse physique etc.. autant de prospects potentiel, c’est parfait ! Je suis moi même membre, je recois un mail tous les jours avec des points…

2. Depuis l’inception les points ont couté 2 Mds$ !

De 1. On peut donc comprendre que

Avec 4.3 B$ de vente, dont 800M avec les points, cela fait un CA avant utilisation de points de 5.1B$.
Avec un taux de marge brute hors point de 25% (je pense que c’est tout à fait réaliste) cela représente 1.3b$ et donc 0.5b$ après utilisation des points.
En gros on dépense 0.8 Mds$ pour gagner 1.3 Mds$… soit un gain de 0.5 Mds$ (avant SGA)

Vu autrement on ’sacrifie’ 15% de Marge brute (0.8/5.1) donc pour que cette transformation soit intéressante il faut au moins gagner 15% sur les SGA. Je pense que c’est possible.
Beaucoup moins de loyer, beaucoup moins de personne, plus de pub.

Grossièrement les loyers peuvent représenter 3/4% pour une surface de vente qui tourne correctement, les salaires entre 9% et 10%, il doit être possible de les abaisser à 4/5% car il faudra quand même quelques personnes pour faire tourner les magasins (qui seront plus des zone de retrait/entrepôts).

De 2. pour l’instant c’est SEARS qui finance les points, le nombre de partenariat s’accélère (Citi, Uber) ces acteurs vont certainement mettre également la main à la poche et d’autres suivront. Le coût pour SEARS diminuera certainement avec le temps.

SYW et sa progression semble encore loin de compenser la baisse du retail physique, mais j’imagine que cela avance. D’ailleurs il est intéressant de constater que les posts sur cette file parle plus de SYW maintenant qu’il y a 6 mois. La communication autour de ce modèle commence à se déverrouiller.

Mais le travail n’est pas fini, il va encore falloir du cash. Sears n’en a pas, les dettes augmentent. Je pense que la fin du rétail étant programmé la vente de KCD fait de plus en plus sens. SEARS n’a plus besoin de cette franchise. Certains penses à juste titre que sans cette franchise les magasins sont définitivement mort. C’est le cas. Mais les magasins sont bel et bien mort.
Rien n’est fait pour les faire survivre, plus de capex dans les murs, pas de changement de branding (logo plus moderne, pub etc…). Le retail physique est définitivement enterré je pense.

A terme et une fois la taille critique atteinte, (point mort) l’EBITDA de SEARS tendra vers la marge Brute, l’augmentation du CA et donc de la MARGE BRUTE se retranscrira dans la bottom line. Je n’ai aucune idée du point mort, et il peut être intéressant d’en discuter. 10Mds ? 20 Mds ?

Il reste également SEARS autos centers, ou SEARS Services pour compléter l’offre de service et/ou financer SYW. Sans parler des quelques murs et baux en cours;

Je ne suis pas compétent pour discuter de la structure Guarantor// Non Guarantor de SHLD mais si elle existe c’est dans un but.
Pour résumer le Retail c’est guarantor et porte une grosse partie des dettes et la totalité des inventaires;
Le reste c’est non guarantor et porte 700M$ de dettes et KCD.

Le guarantor ’doit’ 15 Mds au non guarantor. Interco payables.

Je ne sais pas si cette dettes est senior par rapport aux autres dettes. Si quelqu’un à la réponse ?..

Pour conclure :

Je pense que lors de son analyse initiale Serge s’est trompé sur 1 point.
Il a vu SYW comme une call option. En fait c’était une erreur ce n’était pas une call option, c’était le centre de la thèse.

Son calcul de NAV était certainement faux, mais c’est normal car tout calcul est basé sur des hypothèse par nature incertaines, il a investit sur la base d’une valeur d’entreprise inférieure à cette NAV, c’est son processus.

Le problème de ce processus c’est que c’est vrai à l’instant T.
Mais la NAV évolue au gré des investissement dans SYW.
Plus la NAV baisse, plus cet investissement est un pari sur SYW.

C’est ce que ne prend pas en compte le processus de SERGE.

EDDIE sacrifie cette NAV pour financer son Bébé. Je pense que la NAV ira pas loin de 0. Tout cette valeur sera transférée dans SYW.

C’est bien sûr une réflexion, et un avis personnel mais je souhaitais le partager avec vous.

Je me suis trompé également, j’ai investit dans SEARS car j’ai été séduit par la présentation; je perds moi-même beaucoup d’argent actuellement. Mais je trouve cette expérience enrichissante car :

1. - Ce choix m’appartient et je n’en tiens bien sûr par rigueur à SERGE, je ne suis pas amer au contraire car :
2.- J’ai beaucoup appris, j’estime bien mieux connaître cette entreprise maintenant, ce fût une expérience pédagogique
3.- Je souhaite connaître le fin mot de l’histoire et cet investissement s’apparente maintenant à du venture capital dans SYW, je considère que j’ai une moins value de 100% dans SEARS et que j’ai une part du gâteau gratuite dans SYW.

Bonne journée et bonne année !

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#2716 04/01/2017 13h00

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Bonjour,

Pour avoir suivi cette histoire depuis le début je suis en phase avec votre analyse, et j’ajouterais une chose : le processus de Serge, à juste titre, est très concentré sur le management de la boite car l’exécution dans un business en "transformation" est primordiale. Cela dit il y a toujours une chance qu’elle ne se passe pas comme prévu, soit de facon pratique soit par rapport au timing. Et selon ma vision c’est le timing qui pêche, ce ne serait pas important si Sears ne brulait pas autant de cash. Et c’est la que la surprise est.

Ce qui pousse la reflexion à une conclusion que je me fais, c’est qu’il y a une autre chose absente du process : c’est le processus d’allocation du risque non pas au sein des choix de titres (marge de sécurité sur la Nav etc…) mais entre les titres. Aujourd’hui les quantitées investies le sont par rapport à la marge de sécurité et dans une moindre mesure sur la conviction/confiance dans cette analyse et marge de sécurité. Elle ne tient pas compte des facteurs humains, et du fait que l’on à eu beau travailler la thèse à fond, on peut toujours se tromper… Cela plaide pour une allocation entre les convictions en risk parity, indépendante du niveau de marge de sécurité et de confiance.

Dernière modification par roudoudou (04/01/2017 13h01)

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#2717 04/01/2017 13h55

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Bonjour Roudoudou,

Idéalement ce genre de transformation devrait être financée par les activités matures rentables mais déclinantes afin que la nouvelle activité en prenne le relais.

Le problème de SEARS c’est que cette transformation se fait tardivement dans le processus. Que les bonnes années l’ont étaient car le business a été "milké" et les investissements qui aurait dû être fait ne l’ont pas été.

Idéalement SEARS aurait pu profiter d’une transition plus douce et plus tôt et ainsi aurait pu écouler son "stock" de magasins physique a de meilleurs conditions. (Moins d’offre d’un coup sur le marché immobilier)

Mais ce n’est pas le cas.

Les actionnaires actuels payent donc la cupidité des actionnaires passés.

Si Lampert arrive à en faire une transformation dans un business du type place de marché avec fidélisation par point. Cela permet de faire tourner en cercle fermé les consommateurs.
Il crée un nouveau mode de consommation avec une nouvelle monnaie.

Ce système devrait avoir une base de coût fixes très faible.
Un volume d’affaire important et croissant, car une fois l’utilisateur dans le programme et converti, la dépendance aux points devient vraiment un atout.

Personne n’aime voir ses avantages perdus voir gaspillé.

Lampert pourra piloter sa rentabilité en pilotant le délai de péremption des points.

J’ai mis du temps à voir l’idée et à comprendre le fonctionnement, car en tant qu’utilisateur je n’y suis pas sensible.

Peut-être que je me trompe complètement et que j’essaie de trouver une lueur d’espoir dans ce chaos.

D’autre part, je pense que lorsque le retail sera mort dans sa forme actuelle, il restera bien sûr quelques magasins SEARS; plus petit avec beaucoup moins de références.

Je pense aussi que SYW ne portera pas de stock significatif et que le stock sera la propriété des partenaires qui proposeront des deals sur la plateforme (pour l’instant le partenaire c’est essentiellement SEARS mais a terme ca ne sera pas que SEARS).
C’est d’ailleurs pour cela je pense que le nom n’a pas de référence à SEARS et est plus général "SHOP YOUR WAY".

SHOP YOUR WAY est bien différent de SEARS.COM.

Dernière modification par Pryx (04/01/2017 13h56)

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#2718 04/01/2017 14h24

Membre (2015)
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@Pryx, à mon sens vous oubliez 2 points dans votre analyse, qui sont la cause des problèmes de Sears et que SYW ne change pas forcément, le BFR et la gestion logistique.

- Sears est un marchand et est donc payé par ses clients immédiatement quand il paye ses fournisseurs à date (30 jour est la norme en Europe, je ne sais pas aux USA). Dans le cas d’une grande surface avec des produits alimentaires, ce BFR est négatif, les produits livrés sont revendus avant d’être payés donc ça améliore la marge. Dans le cas d’une GSG  (GS Généraliste) comme Sears beaucoup de produits sont en stock assez longtemps pour que le BFR devienne positif. Si le produit reste en stock suffisamment longtemps, ça peut contrebalancer très significativement l’avantage de prix d’approvisionnement.

- Le second, la logistique est lié et là, la taille de Sears n’aide pas, bien au contraire. La plupart des produits non alimentaires sont saisonniers mais les fournisseurs travaillent en campagne annuelle. Si Sears veut obtenir des prix, il sont obligés de s’engager sur des quantités minimales lissées sur l’année, parce qu’autrement les fournisseurs ne pourraient pas suivre. Les GSG et GSB demandent généralement de plus une fabrication spécifique eg à leur couleurs. Ca veut dire qu’il faut stocker hors surfaces de ventes pendant les mois creux et acheminer de façon la plus agile possible pendant la période chaude. Quelques milliers de bétonnières ou de frigos prennent une place significative, et dans le cas des seconds, ça doit être fait à l’abri des intempéries. Multipliez cela par les milliers de références et le besoin d’entrepôts se compte en km^3.

Réduire le nombre de points de ventes améliore cela, mais la tentation avec SYW est de multiplier les références, retour à la case départ. Et pour des questions de délai, il est impossible d’utiliser exclusivement un stock fournisseur.

On peut penser ce qu’on veut d’Amazon, et personnellement j’en pense beaucoup de mal, mais leur grande force a été de mettre au point une expertise logistique sans pareille (au point de posséder le fabricant des robots utilisés pour le picking). Sur ce que je peux lire de Sears, ils n’ont pas cette expérience et ça leur a couté cher dans le passé.

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[+1]    #2719 04/01/2017 14h43

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Pryx a écrit :

Si Lampert arrive à en faire une transformation dans un business du type place de marché avec fidélisation par point. Cela permet de faire tourner en cercle fermé les consommateurs.
Il crée un nouveau mode de consommation avec une nouvelle monnaie.

Pryx, admettons, mais ça ne répond pas aux questions que je posais au-dessus: Comment précisément est-ce que Sears gagne de l’argent avec ça ? Votre hypothèse un peu plus haut est que Sears distribue du point gratuitement et que ça génère des ventes largement supérieures CHEZ SEARS où ils ont une marge importante. Ca me parait irréaliste comme hypothèses. Plus ça se développe, plus la partie usage de points augmente. Les marges que vous avancez, c’est beauoup. Et ca reste basé sur des achats chez Sears, qui avec ce que j’en ai vu en cherchant ce matin, est juste catastrophique. Quid de l’usage des points CHEZ les partenaires ? (financièrement parlant).

En essayant de réfléchir un peu, j’en suis arrivé à la conclusion qu’Amazon parle de plus en plus d’ouvrir des points de vente. Ca permet aux clients de venir chercher leurs articles immédiatement, et ça permet aussi à Amazon d’expédier les produits à partir d’un point au plus proche du client, et donc d’économiser sur les frais et délais de transport (les US, c’est très grand). Surtout avec leur idée de livraison par drone, l’entrepot ne peut pas être trop loin du lieu de livraison. Et au final, tant qu’à avoir un maillage d’entrepôts, autant en faire directement des magasins, avec là leur idée de faire du commerce sans passage en caisse: Autant que les clients viennent se servir dans les "entrepôts", si déjà ils sont là.

En réfléchissant un peu plus loin, il y aurait presque une logique pour Amazon qui vaut $350 milliards de se payer Sears qui en vaut $1 de milliard, pour son réseau de magasins, plutôt que de développer tout "from scratch". Et en y réfléchissant encore un peu plus loin, si Amazon est parti d’internet et veut se développer physiquement, qu’est-ce qui empêche à Sears de faire le contraire ? Pourquoi est-ce que Sears.com ne deviendrait pas un concurrent sérieux d’Amazon ? Parce que l’histoire du "retail c’est fini", c’est bien beau, mais c’est ce que fait Amazon …

Je suis donc allé voir Sears.com avec l’idée que je souhaite acheter une dizaine de SEAUX EN PLASTIQUE. Je suis flexible sur la taille, la couleur, la forme, même éventuellement le prix (même si j’aimerais un bon prix) mais idéalement, j’aimerais pouvoir sauter dans ma voiture pour aller les chercher tout de suite. J’ai comparé cote à cote Lowes, Home depot, Walmart, Amazon et Sears.

Autant la première impression pour Sears.com a été bonne, autant après, ça devient de pire en pire. Ils ont une place de marché (à la Amazon, Cdiscount ou plein d’autres), et j’ai trouvé des produits qui conviendraient bien sur la place de marché de Sears, sauf que là, expédition obligatoire. Par contre, si j’essaye de trouver n’importe quel Seau en plastique que je pourrais chercher dans la journée dans un Sears aux alentours, PAS MOYEN ! (et je ne plaisante même pas). Rechercher les produits est horrible, les trouver presque impossible, j’ai vu plus de la moitié des produits tout simplement impossible à commander ("shipping temporarily unavailable") et souvent impossible à chercher dans un Sears dans les 50 miles à la ronde, etc, etc … Je vous passe tous les détails, mais c’est vraiment mauvais sur plein de points, même sur les détails (alors que ça parait bien quand on arrive sur le site). A coté, les sites de Lowes ou Home Depot sont fantastiques sur tous ces détails. Par contre Sears voulait sans cesse mon avis !

Bref, j’ai l’impression que Sears a énormément de potentiel et que c’est un gros gachi. Je laisse tomber pour ma part, je n’entre pas sur le dossier, malgré mon intérêt potentiel quand au prix. Plus je regarde, plus j’ai une impression de grand n’importe quoi avec cette société (y compris sur SYW).

(Au passage, résultat de ma recherche, j’irais chercher mes seaux en plastique chez 1. Lowes, 2. Home depot pas très loin derrière, 3. J’hésiterais entre aller chez Walmart ou commander chez Amazon pour me faire livrer, 4. Je commanderais éventuellement sur la place de marché de Sears)

Dernière modification par Mevo (04/01/2017 14h48)

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#2720 04/01/2017 15h31

Membre (2013)
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Gaspode a écrit :

@Pryx, à mon sens vous oubliez 2 points dans votre analyse, qui sont la cause des problèmes de Sears et que SYW ne change pas forcément, le BFR et la gestion logistique.

- Sears est un marchand et est donc payé par ses clients immédiatement quand il paye ses fournisseurs à date (30 jour est la norme en Europe, je ne sais pas aux USA). Dans le cas d’une grande surface avec des produits alimentaires, ce BFR est négatif, les produits livrés sont revendus avant d’être payés donc ça améliore la marge. Dans le cas d’une GSG  (GS Généraliste) comme Sears beaucoup de produits sont en stock assez longtemps pour que le BFR devienne positif. Si le produit reste en stock suffisamment longtemps, ça peut contrebalancer très significativement l’avantage de prix d’approvisionnement.

- Le second, la logistique est lié et là, la taille de Sears n’aide pas, bien au contraire. La plupart des produits non alimentaires sont saisonniers mais les fournisseurs travaillent en campagne annuelle. Si Sears veut obtenir des prix, il sont obligés de s’engager sur des quantités minimales lissées sur l’année, parce qu’autrement les fournisseurs ne pourraient pas suivre. Les GSG et GSB demandent généralement de plus une fabrication spécifique eg à leur couleurs. Ca veut dire qu’il faut stocker hors surfaces de ventes pendant les mois creux et acheminer de façon la plus agile possible pendant la période chaude. Quelques milliers de bétonnières ou de frigos prennent une place significative, et dans le cas des seconds, ça doit être fait à l’abri des intempéries. Multipliez cela par les milliers de références et le besoin d’entrepôts se compte en km^3.

Réduire le nombre de points de ventes améliore cela, mais la tentation avec SYW est de multiplier les références, retour à la case départ. Et pour des questions de délai, il est impossible d’utiliser exclusivement un stock fournisseur.

On peut penser ce qu’on veut d’Amazon, et personnellement j’en pense beaucoup de mal, mais leur grande force a été de mettre au point une expertise logistique sans pareille (au point de posséder le fabricant des robots utilisés pour le picking). Sur ce que je peux lire de Sears, ils n’ont pas cette expérience et ça leur a couté cher dans le passé.

Bonjour Gaspode.

Je ne comprends pas bien pourquoi votre point 1 est la cause des problèmes de SEARS.

Que Sears ne puissent pas bénéficier d’un BFR négatif c’est vrai. Mais justement avec SYW je pense que SYW n’a plus besoin d’acheter la marchandises avant de la livrer et éviter certains coûts de stockage.
Mais encore une fois ceci n’est qu’une hyothèse car SHLD ne disclose pas beaucoup au sujet du fonctionnement de SYW.
Mais au regard de la quantité des articles disponibles, je doute que SEARS soit propriétaire de tout ce stock.
D’autre part, un BFR négatif n’améliore pas la marge (si vous parlez de la marge commerciale) c’est plutôt un sujet de financement des emplois. (Element bilantiel)

Votre point 2 me semble justement possible à régler avec SYW, puisque encore une fois, SYW est une place de marché et non un retailler. Enfin concernant les accords avec les fournisseurs, je connais également le fonctionnement des Retaillers en France pour en auditer un bon paquet chaque saison, les engagements permettent d’obtenir des RFA si certains seuils de volume sont atteints.

Mon raisonnement et les réponses que je peux vous apporter se basent sur le postulat que SYW n’est pas la même chose que SEARS.
SYW est une place de marché avec une monnaie propre (les points), pas un retailler.

Dernière modification par Pryx (04/01/2017 15h33)

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#2721 04/01/2017 16h02

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Pryx a écrit :

Si Lampert arrive à en faire une transformation dans un business du type place de marché avec fidélisation par point. Cela permet de faire tourner en cercle fermé les consommateurs.
Il crée un nouveau mode de consommation avec une nouvelle monnaie.

Ce système devrait avoir une base de coût fixes très faible.
Un volume d’affaire important et croissant, car une fois l’utilisateur dans le programme et converti, la dépendance aux points devient vraiment un atout.

Personne n’aime voir ses avantages perdus voir gaspillé.

Lampert pourra piloter sa rentabilité en pilotant le délai de péremption des points.

SHOP YOUR WAY est bien différent de SEARS.COM.

D’accord mais qui croit encore à SYW ? Qui l’utilise ? Quel poids par rapport à Amazon ?

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#2722 04/01/2017 16h19

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C’est la question Roudoudou,

J’y crois un peu, je pense qu’il peut exister une alternative a Amazon.

Je ne l’utilise pas, je pense que si SYW réalise 4.3 Mds$ de vente c’est que quelques personnes l’utilisent. Il y a vraisemblablement 50 Millions de membres, il doit bien y en avoir 10% d’actifs.

Le poids par rapport à Amazon n’est pas important je pense puisque c’est une offre un peu différente.

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[+1]    #2723 04/01/2017 17h01

Banni
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@pryx

Pour moi le Breakeven est à 20mds$ (si ce n’est pas le double) dans le cas aussi d’un cashburn de 1mds de la partie magasin
Admettons que syw croissent à rythme de fou (50%) par an, on est à 20mds en 2023
Mais il y a de la concurrence ce que serge oublie et toute les analyses issues de l’if oublient.
Ce que je veux c’est que si cela semble marcher tous les concurrents (amazon, wallmart, macys,costco, etc) vont s’y mettre
Sans parler de google et d’alibaba
Et vont la marge va baisser et on va finir avec un breakeven à 40mds

Dernière modification par Jef44 (04/01/2017 17h34)

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#2724 04/01/2017 17h49

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Les 4,3 milliards de vente sont des ventes en ligne ou des ventes à des membres SYW ? De ce que j’ai compris,  les deux périmètres peuvent être très différents…

Dernière modification par Geronimo (04/01/2017 17h52)

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#2725 04/01/2017 18h00

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La question qui se pose aussi c’est que Sears a été présenté comme le X-bagger opportunité du siècle en terme de rendement-risque (comprendre marge de sécurité/risque). En relatif est ce vraiment et était-ce vraiment le cas ? Ce qui ramène aussi la question est ce que SYW est la meilleure call option du marché ?

Dernière modification par roudoudou (04/01/2017 18h01)

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