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#51 12/02/2012 02h23

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placementapapa31 a écrit :

Je l’ai parcouru, je n’ai rien vu de choquant. Sauf… concernant le régime spécial des intermittents du spectacle

Oui c’est bien de ça dont je parlais.

Cour des Comptes a écrit :

En 2010, le déficit du régime des annexes 8 et 10 [intermittents du spectacle] a représenté un tiers de celui de l’assurance chômage dans son ensemble [33% du déficit], alors même que les intermittents ne représentaient que 3 % des demandeurs d’emploi en fin d’année.

Sur les dix dernières années, le déficit cumulé du régime des intermittents s’est établi à un montant proche de l’endettement total du régime d’assurance chômage (9,1 Md€ à la fin 2010).

Dernière modification par OilDrum (12/02/2012 02h26)

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#52 12/02/2012 14h34

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Ce régime des intermittents est clairement structurellement déficitaire.

Mais que proposer pour y remédier  ?
    - durcir ses conditions d’accès ou diminuer ses prestations (ce qui reviendrait à paupériser un peu plus ce milieu, à appauvrir pas mal la création en France, et à ne rendre ces métiers accessibles qu’aux riches et aux pistonnés) ?
    - taxer ailleurs (par exemple les opérateurs télécom wink) ?


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#53 12/02/2012 15h18

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OilDrum a écrit :

Cour des Comptes a écrit :

En 2010, le déficit du régime des annexes 8 et 10 [intermittents du spectacle] a représenté un tiers de celui de l’assurance chômage dans son ensemble [33% du déficit], alors même que les intermittents ne représentaient que 3 % des demandeurs d’emploi en fin d’année.

Sur les dix dernières années, le déficit cumulé du régime des intermittents s’est établi à un montant proche de l’endettement total du régime d’assurance chômage (9,1 Md€ à la fin 2010).

En effet c’est sidérant!

C’est même très étrange. Trouvez-vous que la Cour des Comptes souligne suffisamment cet aspect? Ou se donne-t-elle seulement "un air" de sévérité vis à vis des dépenses inutiles?

Je précise malgré tout que je ne considère pas les recettes de cotisations comme le seul indicateur possible de mesure de la valeur créée par une activité. Bien sûr c’est un assez bon indicateur pour les entreprises, car après tout si l’activité peut dégager de quoi verser des cotisations suffisantes pour équilibrer les prestations c’est que la rentabilité économique initiale de cette activité le permet.

Mais ici nous sommes dans le secteur public et via le denier public. Peut-être faudrait-il travailler sur des indicateurs plus globaux pour mesurer la valeur créée? Même si bien sûr c’est extrêmement difficile (mais peut-être pas impossible), il est troublant que la Cour des Compte ne soulève pas cette question de l’évaluation.

GoodbyLenine a écrit :

durcir ses conditions d’accès ou diminuer ses prestations (ce qui reviendrait à paupériser un peu plus ce milieu, à appauvrir pas mal la création en France

Paupériser ce milieu, oui si la valeur créée est inférieure au coût. Dans ce cas ramener la rémunération globale au niveau de cette valeur.

En l’absence de "ponts" entre la création et l’Entreprise, nécessaires pour valoriser cette création (cf Allemagne, Danemark, Suède), la création ne génèrera pas de retour permettant de justifier son financement.

C’est toujours le même problème : la rentabilité d’un investissement (financier, industriel, immatériel) est conditionné par un tissus économique et industriel dans son ensemble et son potentiel. Et ça c’est un vieux problème en France.

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#54 12/02/2012 15h58

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Je ne connais pas vraiment la situation dans les autres pays, mais je n’ai pas l’impression qu’il y ait autant de films de cinéma par exemple (pour prendre un domaine où il y a pas mal d’intermittents) ou d’émissions de télé (pour en prendre un autre) créés dans ceux que vous citez (qu’en France).

Une autre idée pour financer ce régime : taxer les ex-intermittents, ou les producteurs de spectacles, qui gagnent bien leur vie à présent. J’ignore si ça peut être à la hauteur du besoin, mais taxer qqs M€ aux producteurs de Intouchables, des Chtis, J.Dujardin, etc. ne devrait pas leur faire bien mal, ne devrait aps susciter des réactions outragées des personnes concernées, et me semblerait somme toute assez logique.

Dernière modification par GoodbyLenine (12/02/2012 16h00)


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[+1]    #55 12/02/2012 21h27

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GoodbyLenine a écrit :

- durcir ses conditions d’accès ou diminuer ses prestations (ce qui reviendrait à paupériser un peu plus ce milieu, à appauvrir pas mal la création en France, et à ne rendre ces métiers accessibles qu’aux riches et aux pistonnés) ?

Vous commencez un peu à me connaître : en effet je ne pense pas qu’un secteur doive être maintenu à bout de bras par l’État, c’est à dire par tout le monde.

D’une part je ne vois pas ce que vient faire l’Etat dans le domaine de la culture (!). Je peux comprendre quand on parle de santé ou d’éducation (jusqu’à un certain point), mais pour la culture ça m’est difficilement compréhensible.

D’autre part, cet interventionnisme dans le domaine de la culture est à peu près unique au monde à ma connaissance, donc j’aimerai bien comprendre la rationalité de l’argument "ne rendre ces métiers accessibles qu’aux riches et aux pistonnés".

Là pour l’instant on a un secteur qui plombe tout le système de l’UNEDIC et donc impactera à terme les 97% de chômeurs qui eux auraient un système équilibré. Et puis coté consommateur, ces subventions rendent la culture inaccessible aux plus pauvres justement (11€ un ciné à Paris !).

Donc non, nous n’aurions pas moins de culture, ni plus de cosanguinité, bien au contraire même. Et vous auriez des biens culturels abordables, et d’autres plus chers.

Une autre idée pour financer ce régime : taxer les ex-intermittents, ou les producteurs de spectacles, qui gagnent bien leur vie à présent.

Et pourquoi ne pas taxer moins tout le monde, et supprimer les subventions ? Si ce qu’ils disent à sur tous les plateaux de télé est vrai, qu’ils ont de la compassion pour tout le monde, et qu’ils veulent financer les jeunes avec leurs gains, libres à eux.

Personnellement le réflexe "c’est en déficit donc il faut plus de recettes", je ne comprends pas.

placementapapa31 a écrit :

Trouvez-vous que la Cour des Comptes souligne suffisamment cet aspect? Ou se donne-t-elle seulement "un air" de sévérité vis à vis des dépenses inutiles?

Cela fait plusieurs fois qu’elle le souligne, mais bon c’est une catégorie de la population qui sait se faire entendre. Quand on lit la comparaison faite avec les intérimaires….

Dernière modification par OilDrum (13/02/2012 00h04)

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#56 13/02/2012 03h33

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Rationalité de l’argument "ne rendre ces métiers accessibles qu’aux riches et aux pistonnés" : vous n’êtes pas sans savoir que percer dans ces métiers (même pour les techniciens du spectacle) n’est possible qu’après de nombreuses années, sauf à pouvoir jouer de relations (et ça ne suffit pas bien souvent). Donc pour survivre, soit il faut ne pas avoir besoin de gagner sa vie, soit galérer avec bien peu et le statut d’intermittent, soit il faut laisser tomber et prendre un job plus "normal".

Il est faux de dire que "Et puis coté consommateur, ces subventions rendent la culture inaccessible aux plus pauvres justement (11€ un ciné à Paris !).", car :
- le tarif de 11€ est le tarif maximal (que pas grand monde ne paie, sauf ceux qui vont une fois au ciné tous les 6 mois),
  - les entrées en salle ne représentent qu’une partie limitée des revenus qu’un film génère (exception de quelques gros succès) à côté par exemple des droits télé ou des droits d’exploitation dans les autres pays,
  - les producteurs ne reçoivent qu’une partie du montant de ces entrées,
  - je ne comprend pas en quoi ces "subventions" augmenteraient le tarifs des salles.

La logique derrière mon "autre idée pour financer ce régime : taxer les ex-intermittents, ou les producteurs de spectacles, qui gagnent bien leur vie à présent." est que ces personnes profitent eux directement des "subventions "du régime des intermittents : soit ils les ont touché un jour (ou auraient pu les toucher si le succès n’était pas venu si vite), soit une partie significative des personnes qui travaillent pour eux les touche ce qui leur permet d’avoir du personnel compétent disponible (juste) quand ils en ont besoin.

Vous écrivez "Donc non, nous n’aurions pas moins de culture, ni plus de cosanguinité, bien au contraire même. Et vous auriez des biens culturels abordables, et d’autres plus chers." qui ne comporte aucun argument et ressemble un peu à une "affirmation gratuite".
Pour ma part, je ne pense pas que limiter la culture à ce qui a du succès immédiatement, ou ce qui plait aux riches qui peuvent le financer, soit le moyen d’avoir le plus de production culturelles intéressantes. La culture est aussi un bien commun.

Mais je connais en effet vos thèses sur la minimalisation du rôle de  l’Etat. Et vous ne serez pas surpris de lire que nous ne sommes pas vraiment d’accord sur ce point : pour moi, ni minimaliser, ni maximaliser le rôle de l’Etat n’est le bon choix.


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#57 13/02/2012 18h03

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GoodbyLenine a écrit :

vous n’êtes pas sans savoir que percer dans ces métiers (même pour les techniciens du spectacle) n’est possible qu’après de nombreuses années, sauf à pouvoir jouer de relations (et ça ne suffit pas bien souvent).

Vous expliquez à merveille que ça se passe déjà comme ça….
Vous noterez que ces problèmes surviennent surtout dans les domaines ou l’État intervient.

Donc pour survivre, soit il faut ne pas avoir besoin de gagner sa vie, soit galérer avec bien peu et le statut d’intermittent, soit il faut laisser tomber et prendre un job plus "normal".

Bah euh….  le marché du travail c’est l’offre et la demande. Si l’on veut faire quelque chose soit ça intéresse des gens et on trouve les financements, soit ça n’intéresse personne et dans ce cas là on fait autre chose.

Et on dit quoi aux intérimaires et autres statuts précaires ?

La logique derrière mon "autre idée pour financer ce régime : taxer les ex-intermittents, ou les producteurs de spectacles, qui gagnent bien leur vie à présent." est que ces personnes profitent eux directement des "subventions "du régime des intermittents.

Pourquoi ne pas les taxer moins pour qu’ils puissent payer leurs salariés mieux, créer et investir plus (donc plus d’activité) ? On prend de l’argent à ceux qui savent ce que le public veut pour le faire redistribuer par l’Etat à tous les intermittents et tous les événements (saupoudrage). Ça n’a pas de sens, sauf à créer un groupe de 90% assistés pauvres et une industrie qui manque de financements lourds.

En France le problème est toujours le même : on sait donner un peu à tout le monde, mais on ne sait pas mettre le paquet sur un nombre restreint de programme. C’est en train de changer avec la mentalité appels à projets des investissements d’avenir (même si ça ne me plaît pas plus que ça, c’est toujours mieux que les financement récurrents à tous pour toute la France avec chaque territoire qui veut avoir son équipe dans chaque domaine) ou l’autonomie des universités (à nouveau pour la mentalité que ça implique).

Mais je connais en effet vos thèses sur la minimalisation du rôle de  l’Etat. Et vous ne serez pas surpris de lire que nous ne sommes pas vraiment d’accord sur ce point : pour moi, ni minimaliser, ni maximaliser le rôle de l’Etat n’est le bon choix.

Un Etat minimaliste, c’est justice/défense/sécurité.
Ensuite on peut rajouter une première couche : santé/éducation
Ensuite une deuxième couche : logement/université/recherche
Puis une troisième couche c’est énergie/agriculture/environnement
Et enfin une dernière couche sport/culture/vie associative

Donc pour moi le financement de la culture fait partie de l’État maximaliste. Je pense que peu de gens ordonneraient ces priorités différemment.

Vous écrivez "Donc non, nous n’aurions pas moins de culture, ni plus de cosanguinité, bien au contraire même. Et vous auriez des biens culturels abordables, et d’autres plus chers." qui ne comporte aucun argument et ressemble un peu à une "affirmation gratuite".

Je vous conseille L’Etat culturel : une religion moderne de Fumaroli.

Etat culturel a écrit :

Quelles en furent les conséquences insidieuses ? D’abord, une perversion subtile du sens de la chose publique, confondue avec la volonté de puissance d’une oligarchie politico-administrative ;ensuite, l’organisation par le haut d’une culture de masse prétentieuse dans son contenu, égalitariste dans son dessein, à la fois ruineuse pour l’intelligence et sourdement oppressive pour la bonne humeur.

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