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#26 27/02/2016 08h58

Membre (2015)
Réputation :   121  

@Pryx:
C’est beau cette conception où on ne se fixe aucun objectif. Mais de mon point de vue, cela relève plus de la croyance et de l’ésothérisme que de l’investissement raisonné.

Premièrement, si j’investi, c’est pour que cela rapporte. Deuxièmement, je ne peux pas m’empêcher de penser que sur un marché aussi volatile et risqué que la bourse, ce n’est pas la peine de prendre ce risque si ce n’est pour ramasser plus qu’avec des placements plus sûrs et moins volatils.


“The pessimist complains about the wind; the optimist expects it to change; the realist adjusts the sails.” W.A Ward

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#27 27/02/2016 09h45

Membre (2010)
Réputation :   124  

azorgues a écrit :

Peut-être que la solution , c’est d’arrêter de s’informer sur l’environnement extérieur mais plus sur les entreprises.

Du bruit ! Il y aura toujours des "tensions" et des mécontents, et surtout toujours des vendeurs de peur pour en faire un business.

Oubliez la macro-économie, seuls comptent les profits

WhiteTiger a écrit :

Premièrement, si j’investi, c’est pour que cela rapporte. Deuxièmement, je ne peux pas m’empêcher de penser que sur un marché aussi volatile et risqué que la bourse, ce n’est pas la peine de prendre ce risque si ce n’est pour ramasser plus qu’avec des placements plus sûrs et moins volatils.

Là où ça devient intéressant, c’est que sur un horizon de plusieurs dizaines d’années c’est à la fois moins risqué et plus rémunérateur d’investir sur un portefeuille diversifié d’actions (en achetant l’indice par exemple) plutôt que sur des produits de taux courts à capital garanti.

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#28 27/02/2016 12h16

Membre (2015)
Réputation :   121  

Merci, mais la comparaison avec les produits de taux à court-terme n’a aucun sens. Ses produits n’ont aucun intérêt en terme d’investissement, ils ne servent qu’à rémunérer la trésorerie.

De plus, je ne me place pas dans un horizon de plusieurs dizaines d’années. Je veux bien qu’une stratégie se juge sur le long terme. Cela me semble même une évidence. De là à parler de plusieurs dizaines d’années pour valider cette stratégie… trés peu pour moi !


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#29 29/02/2016 09h36

Membre (2015)
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Geheso a écrit :

sergio8000 a écrit :

Pour en revenir à la question de gtaman, début 2009, mon portefeuille a accusé une moins value latente de plus de 60% en trois mois : je persiste à dire que c’est la meilleure chose qui me soit jamais arrivée. Rendez-vous compte : j’avais acheté dans le lot une entreprise profitable à un dixième de ce que j’estimais être sa valeur liquidative. Quelques mois plus tard, elle cotait à un trentième de mon estimé alors que son profit était en croissance : comment puis-je être mécontent ?

Moi qui débute, moi qui n’avait que 19 ans et presque pas toutes mes dents en 2009, comment me serai-je senti avec -60% en trois mois ?

Ce qui me fait le plus peur, ce n’est pas d’avoir un portefeuille à -50%, ça arrivera tôt ou tard comme cela a déjà été dit, c’est même une occasion de renforcer.

Ce qui me fait vraiment peur c’est de prendre -50% par rapport aux indices de référence. Comment ne pas douter de ses analyses dans ce cas, d’autant plus dans le cadre d’un portefeuille concentré ? Le marché monte dans son ensemble, mais vend voire short les valeurs de mon portefeuille ? Qu’ai-je vu que le marché n’a peut-être pas vu ou a sous ou sur-estimé, que’est ce que le marché a vu que je n’ai pas vu ? Qu’est ce qui me rend si sûr de moi ? N’est-ce pas de l’arrogance ? Etc etc etc …

Le jour où ça m’arrivera sera le moment où je découvrirais si j’ai suffisamment confiance en moi, et aussi suffisamment raison (mieux vaut avoir à peu près raison que précisément tort) pour faire de l’investissement value. Espérons que la réponse soit positive, ou alors que ce moment ne tarde pas trop à venir tant que les sommes en jeu restent encore modetes.

Dernière modification par Evariste (29/02/2016 09h37)

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[+1]    #30 02/03/2016 14h37

Membre (2012)
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Bonjour

J’ai beaucoup de mal à comprendre cette discussion, qui est censée parler de volatilité.

Mais à aucun moment on ne parle de celle-ci.
La volatilité est un écart entre un cours et une donnée de référence (un indice, un cours moyen, etc …).
Thomz nous indique qu’il faut être sûr de la valeur intrinsèque (et de la marge de sécurité) des actions que l’on détient en portefeuille pour supporter les fluctuations du marché, et Philippe nous redonne le fameux tableau qui décrit les phases psychologiques de l’investisseur débutant au cours d’un cycle boursier.

De quoi parle-t-on exactement ? Du fait que si l’on est sûr de ses analyses, il faut résister à la tentation et ne pas se séparer de ses valeurs même si le marché baisse (ce qui est un vrai problème par ailleurs) ?
Mais où est le rapport avec la volatilité ?

J’ai le sentiment qu’il y a ici confusion entre volatilité et cycle boursier.
France Telecom - Orange est monté jusqu’à 188 € en mars 2000, pour redescendre à quasiment 6 € en septembre 2002. Si pour vous, cette variation de cours s’appelle de la volatilité, alors on aura du mal à se comprendre, car manifestement on ne met pas la même chose sous le même terme.


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#31 22/03/2016 18h48

Membre (2013)
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WhiteTiger a écrit :

@Pryx:
C’est beau cette conception où on ne se fixe aucun objectif. Mais de mon point de vue, cela relève plus de la croyance et de l’ésothérisme que de l’investissement raisonné.

Premièrement, si j’investi, c’est pour que cela rapporte. Deuxièmement, je ne peux pas m’empêcher de penser que sur un marché aussi volatile et risqué que la bourse, ce n’est pas la peine de prendre ce risque si ce n’est pour ramasser plus qu’avec des placements plus sûrs et moins volatils.

Bonjour WhiteTiger, désolé pour ma réponse tardive je n’avais pas lu votre intervention avant aujourd’hui.

C’est votre point de vue, c’est très bien si vous êtes à l’aise avec. Mais à aucun moment je n’ai dis que j’avais aucun objectif.
J’ai des objectifs, ils sont même ambitieux.
Je me benchmark avec les indices et même avec Lynch et Buffet sur leur progression à leurs débuts.
Ce que j’ai voulu dire, c’est que je suis dans une situation confortable car je ne suis pas "bouffé" par l’enjeu de la non réalisation des objectifs.
Je vois plutôt les objectifs comme un challenge perso.
Je sais que personne ne viendra me juger, je ne lèse personne si j’échoue
J’aime ma vie actuelle, et peu importe la valeur de mon portefeuille aujourd’hui. Si il perd 50% demain je serais toujours en mesure d’apporter le confort actuel à ma famille.
Par contre si les objectifs sont atteints à terme, et bien j’occuperai sans doute mon temps d’une autre manière car je n’aurai plus besoin de travailler pour assurer ce confort.

Suis-je plus clair ?

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[+6]    #32 14/04/2016 18h06

Membre (2011)
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Je me permet de partager avec vous quelques reflexions sur la gestion d’un portefeuille qui comporte une part de dérivés et qui est par conséquent plus sensible à la volatilité du marché qu’un portefeuille constitué seulement d’actions. Un partage de quelques convictions d’ordre plus général me semble également approprié, notamment en complément, ou en paraphrase, de l’excellente newsletter de Philippe citée en première page.
Précisons d’emblée qu’il n’y a aucune prétention à une quelconque vérité universelle dans ces quelques lignes, j’explicite juste une partie du process que j’applique dans ma gestion et qui me permet non seulement de bien dormir mais aussi de dépasser avec régularité les objectifs de performance que je me suis fixé.
C’est long et je m’en excuse - que les plus chevronnés et les impatients passent leur chemin ! 

Dans la période du 1er Janvier à hier, le 13 Avril, mon portefeuille a notamment subit une perte en une seule séance de 12% (!) mais a convenablement surperformé le S&P 500 de 9% pour 11,61% de progression :



De gauche à droite, les benchmarks standards d’IB : SPY /  EFA / VT puis finalement mon compte. Le CAC40GR semble être à -2,5% sur cette période.

Tout d’abord, on remarquera que la volatilité marche dans les deux sens : tant à la baisse qu’à la hausse. Il est primordial de garder la tête froide et de raisonner de manière parfaitement dépassionnée et aussi rationnelle que possible : ne pas désespérer quand la valorisation s’effondre et ne pas se laisser griser quand celle-ci explose de nouveaux sommets.

J’ai commis 2 erreurs majeures qui expliquent en partie la volatilité excessive depuis le 1er janvier :
- j’attendais une somme d’argent issue d’un refinancement immobilier et avais déjà pris des positions en conséquence. Seulement : il y a eu près de 3 mois de retard dans le déblocage effectif des fonds, et entretemps un bear market sur certains types d’actifs… Naiveté inexcusable de ma part ! C’était partir avec un boulet au pieds pour entamer un marathon, d’autant plus que certaines de ces positions étaient sensibles à la volatilité implicite du marché. Taleb m’aurait mis des baffes - je m’en suis chargé pour lui !
- j’avais surestimé la décorrelation théorique des classes d’actifs dans lesquelles je suis investi. Evidemment, début 2016, tout était corrélé en mal, à l’exception notable des treasuries ! Même l’obligataire corporate pour peu que la notation ne soit pas d’excellente facture ! Cela m’a douloureusement rappelé la remarque de Buffett sur les placements qui se comportent comme du cash en tous temps, sauf quand il le faudrait absolument !

En préalable à une gestion active, à fortiori quand celle-ci implique des positions sensibles à la volatilité : avoir un plan d’action pour tous les scenarii.

Cela implique d’avoir une connaissance à minima solide mais idéalement intime des entreprises que vous avez en portefeuille et de celles que vous avez en watch-list. Cela vous permet de ne pas douter de votre raisonnement quand le marché applique des valorisations qui ne font pas sens selon votre compréhension des fondamentaux. Je pense que c’est, pour ma part, le fruit d’années de lectures de rapports annuels, c’est donc un travail de longue haleine, mais le travail paie toujours !
Il est important de ne pas douter sous l’influence des cotations. En effet, si celles-ci sont censées refléter toutes les informations existantes à un moment donné, le marché procède souvent par contagion : une entreprise annonce un problème spécifique et ses concurrents directs sont entrainés dans sa chute. Exemple récent : HCP annonce que les problèmes avec Brookdale sont plus sérieux encore qu’anticipés : -30% pour HCP sur quelques jours, et -15% par contagion pour ses concurrents Ventas et Welltower qui n’ont pas du tout la même concentration de locataires ni le même business mix, et un profil de croissance plus solide en l’état. C’était une opportunité criante : j’étais seulement actionnaire de Ventas début 2016, maintenant j’ai des actions des 2 autres acquises à des multiples de FFO tout à fait raisonnables.



En dehors des périodes de stress ou d’euphorie, regarder les cotations n’a guère d’utilité. Utiliser les périodes de calme pour s’assurer d’être parfaitement à l’aise avec les outils qu’on utilise est, au contraire, primordial. Je pense notamment aux logiciels d’analyse de portefeuille, qui permettent de simuler la sensibilité de celui-ci à différents environnements. Mais aussi aux banques de données, type Morningstar, qui permettent en quelques instants d’aller vérifier par exemple tel élément de bilan, de comparer les ratios de plusieurs entreprises etc. Ce n’est pas en pleine panique boursière qu’il faut aller vérifier comment ça marche : à ce moment-là, toute notre attention doit être mobilisée sur l’analyse de ce qui se passe en face de nous.

Je n’ai aucune illusion quand à mes capacités à faire du market timing : elles sont à peu près nulles, même si j’ai une idée des valorisations et que cela me donne un premier indicateur. Ceci étant dit, on me répète depuis que j’ai ouvert pour la première fois un journal boursier qu’il faut « acheter au son du canon et vendre au son du violon ». Encore s’agit-il d’avoir l’oreille suffisamment musicale pour distinguer l’un de l’autre ! Un indicateur du degré de stress environnant est le Vix. Un vix élevé n’est pas forcément un signal d’achat pris isolément, mais des valorisations basses et un vix élevé, des actifs qui baissent tous de concert sans discrimination, tendent à signaler qu’il peut faire sens d’engager du capital. Notamment parce que… :

- … cela permet de jouer sur un des 3 leviers par lesquels ont peut gagner de l’argent en bourse de manière pérenne et répétée sur le long terme.
Le premier et le plus évident est celui de l’actionnaire buy & hold : on acquiert des parts dans une entreprise qui, si elle est profitable, va nous faire participer à son développement et à ses profits. En somme, on engrange la prime de risque liée au fait d’être actionnaire et donc d’investir dans la tranche la plus risquée du capital d’une entreprise.
Le second et le plus difficile de tous, notamment du fait d’une concurrence immense de la part de gens parfaitement brilliants à travers le monde, est celui de fournir une analyse très approfondie d’une entreprise, de découvrir des éléments qui seraient encore ignorés par la valorisation attribuée par le marché à celle-ci : ça peut être une sous-valorisation par rapport à ses actifs ou par rapport à sa capacité bénéficiaire future, ou encore un catalyseur d’une autre nature (une entreprise qui a vocation à être retirée de la cote du fait de sa structure actionnariale, à être rachetée par un concurrent ou à se liquider etc).
Le troisième levier, plus mécanique et celui dont je voulais parler, est celui de la liquidité : il est paradoxal dans un environnement d’argent presque gratuit d’évoquer un manque de liquidité mais, sans rentrer dans les détails notamment de la régulation qui contribuent à cet état de fait, il faut bien avoir conscience que l’argent n’a pas la même valeur dans toutes les conditions de marché. Lors de chaque baisse forte et prolongée du marché il y a des acteurs qui se retrouvent en position de vendeurs forcés. Les raisons, levier excessif et appels de marge ou rachats de particuliers paniqués, importent peu : il faut juste retenir que si une baisse se prolonge, il y aura une ou plusieurs journées durant lesquelles des courants vendeurs forts et indiscriminés feront baisser les prix des actifs. Intervenir à ce moment-là pour offrir de la liquidité est très rémunérateur. Mieux : ça ne demande aucune compétence particulière si ce n’est celle d’un profond sang-froid.

Avec du recul, j’ai commencé à prendre conscience que le péché capital de l’investisseur c’est de se retrouver à court de munitions en rase campagne, c’est à dire en début de marché baissier. J’aurais vraiment voulu avoir compris cette évidence avant, je remercie Mohammed El-Erian de l’avoir si bien formalisé lors d’une de ses brillantes interventions ! Il ne s’agit pas de market timing ni de prétendre prévoir les évolutions du marché: il s’agit juste de garder, de manière structurelle, une capacité à intervenir. Comme les patrimoines ne sont typiquement pas illimités, cela peut notamment passer par :
- une allocation d’actifs. Exemple : 60% actions 40% obligataire/liquidités. On rebalance quand la part d’actions diminue, du fait de la baisse du marché. Et inversement quand le marché remonte !
- disposer d’un compte sur marge, celle-ci n’étant utilisée et par ailleurs de manière raisonnable que lorsque les conditions sont particulièrement attractives.
- l’utilisation sélective de dérivés qui permettent de démultiplier la force de frappe d’un même capital.

Tous ceux qui ont été nourris à la légende des Buffett, Schloss, Fischer, Lynch et consorts rêvent des fameux multi-baggers ! Du fait de la concurrence effrénée de nombreux investisseurs tout à fait compétents et formés aux meilleurs écoles d’une part, des moyens technologiques de scan et d’analyse de plus en plus performants et répandus d’autre part, j’ai l’intime conviction (qui n’engage que moi!) qu’il va être de plus en plus difficile de dénicher des situations analogues à celles qui ont fait la fortune de ces maîtres de l’investissement. Je ne dis pas que ce sera impossible, juste de plus en plus dur. Je suis par ailleurs aussi convaincu qu’il est beaucoup plus facile d’identifier des situations de sous-valorisation temporaire d’entreprises solides (c’est à dire de procéder à des analyses qui ne sont pas extraordinairement complexes), qui doivent amener à des revalorisations modestes de, disons, 15 à 30%. Récemment, c’était le cas de Pfizer et de United Technologies sur lesquels je me suis placé. En 2015, il y avait le rachat non seulement prévisible mais annoncé du REIT Campus Crest, dont j’avais parlé sur la file idoine, à une valorisation décevante mais supérieure de 25% au cours précédent. L’utilisation prudente de dérivés permet de transformer cette hausse, qui n’est pas en soi extraordinaire, en performance à 3 chiffres, soit en un bagger !

Ma préférence personnelle va vers une solide diversification. Les exemples récents des ravages d’un black swan sur une entreprise adoubée même par les plus grands sont parlants. Je parle évidemment d’Ackman/Pershing Square et par ailleurs du légendaire fonds Sequoia et leur surpondération sur Valeant. Par ailleurs, il n’y a pas que la perte temporaire ou définitive en capital sur le dossier en question à prendre en compte mais aussi le coût d’opportunité que cela engendre par rapport à d’autres dossiers, écartés, qui auront eux bien mieux performés entretemps.
Il ne faut pas tomber dans l’excès de la « diworsification » mais si un secteur spécifique subit la désaffection des marchés, et que plusieurs entreprises présentent des qualités semblables (position concurrentielle, ROI, génération de FCF, bilan, retours aux actionnaires, management capable…), je n’ai toujours pas compris la pertinence - sauf à être un génie comme Buffett -, d’en choisir seulement une au lieu de répartir les fonds sur un panier raisonnable de ces valeurs. Après tout : c’est bien ce qu’on fait dans le cadre d’un investissement quantitatif de type Graham sur un panier de dossiers net-net. Et pour peu qu’on ait fait un travail de sélection rigoureux en amont sur des critères bien définis, la technologie permet très facilement de garder à l’oeil ce panier et de remarquer toute détérioration significative dans les résultats d’une de ces entreprises.

Finalement, il importe de garder à l’esprit que la corrélation récente des classes d’actifs ou les effets de contagion au sein d’un secteur sont des aubaines : l’occasion d’augmenter la qualité d’un portefeuille (tel que mesuré par des critères concrets, comme les perspectives de croissances des sociétés, leurs bilan, leurs perspectives de CAGR sur dividendes etc.).

Là où je veux en venir ? A l’évidence : la volatilité, c’est une pure opportunité, pour peu qu’on s’organise pour être aussi souvent que possible du bon côté !

Dernière modification par Kapitall (14/04/2016 18h13)

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#33 14/04/2016 22h49

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INTJ

La réserve de cash disponible au bon moment, La force de frappe décisive. Vaste sujet.
J’ai moi-même attendu un déblocage de fonds en début d’année… qui est venu juste après le trou d’air de février.
Je suis persuadé qu’il faut toujours avoir une réserve suffisante à portée de main… Cela demande de la discipline, car quand cette réserve est là, c’est tentant de l’utiliser quel que soit le contexte de marché.
Bref, pouvez-vous me dire qui est Mohamed El erian et à quelle publication faites vous référence ?


"Without risk there can be no progress". George Low

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#34 15/04/2016 14h49

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Bonjour

@Kapitall

Je trouve votre post très intéressant, et bien que nous ne partagions pas la même philosophie d’investissement et n’ayons pas recours aux même instruments, je suis en grande partie d’accord avec vous.

J’ai deux questions (mais si pour une raison ou une autre elles vous gênent, ne répondez pas, je comprendrais), deux constatations, et une remarque d’ordre technique.

1) Votre portefeuille comprend des dérivés. Des options, je suppose, mais d’autres aussi ? Sur quels sous-jacents en particulier ?

2) Je suppose que vous avez du tester plusieurs logiciels d’analyse de portefeuille avant de vous arrêter sur l’un d’eux. Car il y a de tout en ce domaine, du bon comme du mauvais. Pouvez vous nous en donner un ou deux qui vous paraisse de bonne qualité ?

Mes deux constatations.

3) Vous êtes parfaitement conscient que pour dégager de la liquidité, ou basculer une part du portefeuille entre actions et obligations, il faut bien, à un moment ou un autre, faire des choix, privilégier un titre au détriment d’un ou plusieurs autres. C’est-à-dire comparer des anticipations de profit, ce qui est loin d’être simple. Tout comme Mr Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, je pense que ces décision s’apparentent à du market timing. Et si ces transferts internes (ou revente de titres) vous permettent de réaliser vos objectifs de croissance de votre portefeuille, alors c’est que vous êtes bien meilleur en market timing que vous voulez nous le faire croire. Nos outils et moyens sont différents, mais si le résultat est là, c’est l’essentiel.

4) Je sais que vous êtes un adepte de Warren Buffett, mais sur un point vous semblez être en désaccord avec lui. Je crois me souvenir qu’il avait déclaré que pour lui, les produits dérivés sont des armes de destruction massive. Or vous les utilisez pour booster votre portefeuille.
Ceci dit, je suis d’accord avec vous. Nous pouvons nous permettre de recourir à des instruments qu’il ne pourrait pas utiliser compte tenu de l’importance de son "portefeuille" et de l’exposition médiatique qui est la sienne.

Remarque technique.

Je ne sais pas si je suis le seul dans ce cas, mais après le paragraphe "Dans la période du 1er janvier à hier, le 13 Avril, ….", il n’y a pas d’image mais une ligne qui ressemble à une image compressée. Si l’on clique sur cette ligne, on se retrouve sur une page HostingPics.net d’un hébergeur d’images. Je pense que l’image s’est mal chargée. Pourriez vous refaire l’opération pour que l’on puisse voir les benchmarks et votre compte.


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#35 15/04/2016 15h15

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MaximusDM a écrit :

La réserve de cash disponible au bon moment, La force de frappe décisive. Vaste sujet.
J’ai moi-même attendu un déblocage de fonds en début d’année… qui est venu juste après le trou d’air de février.
Je suis persuadé qu’il faut toujours avoir une réserve suffisante à portée de main… Cela demande de la discipline, car quand cette réserve est là, c’est tentant de l’utiliser quel que soit le contexte de marché.
Bref, pouvez-vous me dire qui est Mohamed El erian et à quelle publication faites vous référence ?

Peut-on considérer un montant disponible via Crédit Lombard comme du cash disponible?

En limitant son utilisation sur des baisses généralisées de l’ordre de 15/20% par exemple, et dans une proportion raisonnable.

Si on imagine une stratégie style IH avec renforts mensuels, utiliser ce crédit Lombard pour baisser des PRU?

Parce qu’avec un renfort mensuel, ce n’est pas pratique si 6 ou 7 titres présentent une opportunité de baisser des PRU, mais qu’on peut en baisser qu’un seul…

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#36 15/04/2016 17h57

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Bonjour Durun, ravi que ça résonne de votre côté !

1/ j’utilise des options sur actions, etfs, futures et sur devises. Les deux derniers seulement dans une optique de couverture, l’écrasante majorité de ces opérations se font sur des options sur actions.

2/ Interactive Brokers propose des logiciels tout à fait suffisants pour mon usage. Evidemment, ce sont des jouets primitifs comparés à un terminal Bloomberg mais ça a aussi du bon : on se laisse facilement distraire par la technologie quand celle-ci ne devrait être qu’accessoire. Après tout, je pense faire dans l’investissement et surtout pas dans le trading !

3/ Je vois ce que vous voulez dire. Libre à vous de considérer que c’est du market timing, pour moi c’est plutôt une optimisation du portefeuille en fonction des opportunités qu’offrent les soubresauts du marché.
Un exemple simple (les chiffres sont approximatifs) : dans ma réserve « obligataire/cash », disons que je possède une obligation en USD, qui cote au pair et verse un coupon de 5%, maturité 2026. Le cash flow est parfaitement connu d’avance, tant en termes de montants que de début et de fin.  Surgit l’accident HCP, mentionné dans la file, et le marché m’offre Welltower pour un rendement sur dividende de près de 6%, à moins de 12x les FFO. J’ai étudié cette boite en amont et je pense qu’elle doit coter à minima à 15X les FFO, que je peux en plus espérer 4% de CAGR sur dividende à l’horizon 10 ans. J’échange volontiers le cash flow pérenne de l’obligation à 5% pour une appréciation en capital et un flux de dividendes supérieur et croissant. Evidemment, c’est une hypothèse, basée sur ma compréhension de Welltower. S’il y avait certitude, cette opportunité de marché n’existerait probablement pas. Mais cet exemple n’est pas totalement fictif : Welltower est déjà remonté à un multiple de FFO plus en rapport avec sa qualité intrinsèque et je compte bien toucher des dividendes croissants (mais pour ça, il faudra laisser le temps au temps) !

4/ Buffett fait bien de mettre les gens en garde contre les dérivés : c’est grisant, on gagne souvent de petites sommes… et puis arrive l’inévitable moment où l’improbable se produit (lire Nassim Taleb!) et on perd beaucoup, si ce n’est tout… ou plus ! La propre soeur de Warren Buffett a fait faillite à cause de ventes immodérées de puts - ça ne s’invente pas ! Et il ne l’a pas aidée financièrement avant la faillite parce qu’il considérait qu’elle devait assumer ses responsabilités ! Les exemples de désastres provoqués par le levier excessif (et les options, c’est du levier!) sont innombrables…
Lui-même par contre s’affranchit de ces limites et pratique les dérivés quand cela fait sens : il a par exemple vendu des puts sur le SP500 pour Berkshire lors de la dernière crise. Et quelque part - ses activités de réassurance, ça ressemble beaucoup aux calculs qu’on doit effectuer dans le cadre de l’analyse de l’attractivité d’une option. Rien de surprenant donc !

5/ Les seules indications contenues dans cette image (un screenshot partiel d’un rapport PortfolioAnalyst d’IB) sont les performances sur cette période des benchmarks suivants:  SPY 2,55%, EFA -0,82%, VT 1,88% et finalement de mon portefeuille.

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#37 06/11/2018 23h55

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ISTJ

Un Podcast intéressant avec Patrick Thénière, analyste sénior et associé de Barrage Capital sur la différence entre le risque et la volatilité : Votre titre boursier subit une baisse de 35%, est-ce à dire qu’il est "risqué"?

"La volatilité : le prix à payer pour avoir des rendements supérieurs à long terme."

Analogie avec le prix d’une maison

"Vendre ses actions d’entreprises solides en période de volatilité c’est comme sauter en parachute d’un avion qui traverse une zone de turbulence."

"Par contre on hésitera pas à se servir de la volatilité à court terme pour re-balancer le portefeuille. Vendre des titres qui ont moins baissé pour acheter d’autres titres qui ont plus baissé par rapport à leur valeur intrinsèque."

55 autres Podcasts boursiers de Pierre-Luc Poulin sont disponibles.

Dernière modification par bibike (06/11/2018 23h56)


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