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[+1]    #1 25/10/2015 21h50

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Bonsoir !

"Le marché est-il efficient ?"   ou, corolaire, "Est-il possible de battre le marché ?"

Un très intéressant article tente de faire le point sur cette question. C’est sur un site que j’aime beaucoup, conteepoints.org.

Voici l’adresse de l’article :
Les marchés financiers sont-ils efficients ? (1) | Contrepoints

@-salutations
--
MCi

…suite :

Sur le cas de Warren Buffet vs l’efficience du Marché, il y a un article plus ancien, sur le même site :
Warren Buffet et l’efficience des marchés | Contrepoints

Message édité par l’équipe de modération (26/10/2015 14h55) :
- modification du titre ou de(s) mot(s)-clé(s)

Dernière modification par M7 (25/10/2015 22h22)

Mots-clés : boursier, efficience des marchés, efficient, marché


M07

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#2 26/10/2015 11h18

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En 1984, dans son article les « Superinvestiseurs de Graham et Doddsville», Buffett réfute la théorie académique de l’efficience des marchés financiers pour laquelle battre les marchés n’est que le fruit du hasard.
Les résultats réalisés par 9 fonds tous gérés par d’anciens étudiants de Graham et de Dodd, qui avec une approche différente appliquent les théories de l’investissement dans la valeur. Tous battent largement le s&p500 sur de longues périodes, cela n’est bien évidemment pas l’objet du hasard. En plus de Buffett il y a Walter J. Schloss, Tom Knapp, Ed Anderson (Tweedy, Brown Inc.), Bill Ruane (Sequoia Fund, Inc.), Charles Munger (le propre associé de Buffett chez Berkshire), Rick Guerin (Pacific Partners, Ltd.), et Stan Perlmeter (investissements de Perlmeter).

Si le marche était efficient, comment le HF pourrait exploiter les inefficiences et ici il s’agit des grandes capitalisations censée être plus efficientes que les petites capitalisations.

Beaucoup de stratégies exploitent les anomalies de marché tel l’investissement dans la valeur, le momemtum … stratégies qui plus globalement sont expliquées par la finance comportementale au travers de nos biais comportementaux.

Les marchés étant une création humaine, il en hérite les mêmes défauts son irrationalité, la perfection n’est pas plus de ce monde que l’efficience.

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#3 26/10/2015 12h18

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Re !

Je m’étais fait une réflexion différente : puisque le marché est un jeu à sommes nulles, il y a forcément des gagnants et des perdants. Et cette logique s’appliquant aussi sur de (très) longues périodes, il suffit d’être du bon côté.

Autre réflexion ; si le marché est efficient grâce à l’utilisation pleine et entière de TOUTES les informations, il suffirait de n’utiliser que des informations parcellaires pour sortir du champ de la théorie.

Sinon, pour l’aphorisme :
   "Tous battent largement le s&p500 sur de longues périodes, cela n’est bien évidemment pas l’objet du hasard."
Je pense que cela n’est pas si évident que ça, et peut très bien être dû au hasard. Voici un contre-exemple : le loto existe depuis longtemps, et c’est vraiment un jeu de hasard. Or, certains nombres sont sortis jusqu’à 35 % plus souvent que d’autres. Pourtant, on ne peut pas dire que ces nombres surperforment la moyenne…

@+
--
MCi


M07

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[+1]    #4 26/10/2015 12h26

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Déjà le marché n’est pas un jeu à somme nulle.

Ensuite à l’époque de cette théorie (année 60) on disposait de peu d’outils et de données, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Toutes les données peuvent êtres collectés, analysés, grâce à la puissance de stockage et de calcul des ordinateurs actuels. Regardé quelque conférences ou documents de Jean Philippe Bouchaud un expert dans le domaine (physicien) et vous verrez que cette théorie est mise à mal et là on ne se base plus sur des hypothèse mais des données réels.

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#5 26/10/2015 12h34

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contrepoint a écrit :

Buffett recommande la gestion passive car il ne pense pas que l’on puisse battre le marché ! Donc Buffett pense que les marchés sont efficients.

Entre la phrase originale en anglais et la conclusion, l’auteur fait quand même un sacré contresens, ou au minimum il manque un paquet d’étapes dans le raisonnement logique. Les mots ont encore un sens, même si c’est en anglais.


"After all, you only find out who is swimming naked when the tide goes out." W. Buffett

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#6 26/10/2015 16h03

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Pour ma part je ne suis pas tout à fait d’accord avec l’article

de mon point de vue il y a l’information (et il y a de plus en plus d’information disponible)
et le traitement de l’information

si on considère que les gros acteurs acteur de notation ou de gestion de portefeuille ont des accès comparable à l’information, ils ne propose pas la même valeur intrinsèque.

Pour ma part j’ai l’impression que le marché et globalement efficient et peut être localement inefficient et c’est sur ces bulles de moindre efficiences qu’il va être plus facile de battre le marché

Si je prend en exemple Serges et son estimation de la valeur intrinsèque de Sears
Serges tente d’utiliser ce qu’il considère comme une zone d’inefficience du marché pour battre le marché.
Si le marché reste inefficient(de son point de vue) trop longtemps, il ne battra pas le marché.
Si Serges gérait un fond plus gros ses actions pourraient influer sur la visibilité du titre et donc sur l’efficience du marché

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#7 26/10/2015 16h16

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Le principal problème quand on parle d’efficience du marché, c’est d’imaginer qu’il existe une unique valeur intrinsèque à une entreprise.
Même un cours de bourse "idéal" (je veux dire parfaitement efficient) représente une valeur "probable". Cette valeur probable prend en compte une certaine dose d’erreur et de malhonnêteté dans les informations recueillies, une certain anticipation de l’avenir de l’entreprise (et de ses concurrents), etc, etc.

Si on lance un dé et qu’on vous demande de choisir s’il fera "entre 1 et 5" ou bien "6", répondre "entre 1 et 5" est une réponse efficiente. Ce n’est pas parce que le 6 sort pour ce tirage que cette réponse est moins efficiente.


La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…

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#8 27/10/2015 20h24

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INTP

Bonjour,

L’efficience des marchés est avant tout un modèle théorique, mais dans la réalité, les choses sont plus complexes.

D’un côté, si, à un moment donné, on constate que les marchés ne sont pas (complètement) efficients, ce qui peut être ponctuellement (et très régulièrement) le cas, cela peut permettre à des opérateurs de proceder à des arbitrages pour en tirer un profit. D’un autre côté l’exécution de ces mêmes arbitrages va en principe tendre à rendre les marchés globalement plus efficients.

Abc-arbitrage (source Vernimmen) a écrit :

L’arbitrage est une combinaison de plusieurs opérations permettant de réaliser un bénéfice sans risque en tirant partie des seules imperfections susceptibles d’apparaître entre différents marchés financiers. L’arbitrage permet d’assurer l’égalité des prix à un même moment. Il assure la fluidité entre les différents marchés et contribue à leur liquidité. C’est l’opération de base qui permet de garantir l’efficience des marchés. (Source : Vernimmen)

source : ABC arbitrage | Positive finance

Petite note d’humour :
Sinon, il est tout à fait possible de battre le marché : il suffit de n’acheter que des titres qui battent le marché… CQFD wink  Encore faut-il pouvoir les identifier (à l’avance bien sûr), c’est bien cela qui est difficile (et risqué), indépendamment du fait que les marchés soient efficients ou pas.

Cordialement,

Eric


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#9 27/10/2015 21h17

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Bonsoir,

Petite question : qu’entend-on par "battre le marché"?

Cela veut-il dire être au dessus de son indice de référence à la fin de chaque année?

Ou être au dessus de l’indice à un instant "t", par exemple aujourd’hui?

Imaginons :
Année 1 :
moi : +20% CAC : +5%

Année 2:
moi : +1% CAC : +2%

Si je prends année par année, je n’ai pas battu le marché en année 2.

Si j’accumule les 2 années, je reste au dessus de CAC, donc je bats le marché.

Quelle notion est la bonne?

Merci

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#10 27/10/2015 21h22

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Je dirais que c’est quand vous voulez! Mais en général c’est à la fin d’une période calendaire significative (mois, année).

Vous pouvez battre le marché sur 3 ans et pas sur 5 ans, comme sont présentés les résultats des fonds ou des ETFs sur 3 et 5 ans.


Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.

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#11 28/10/2015 09h29

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INTP

Bonjour,

Il y a forcément une période de référence pour pouvoir comparer. On cite souvent le rendement annuel et le rendement depuis le lancement (since inception) pour les fonds. Les gérants vedettes (Buffet, etc.) sont mondialement connus et cités pour leurs performances sur de longues périodes.

Cordialement,

Eric


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#12 28/10/2015 10h36

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Donc l’évolution de la valeur de part + le TRI annualisé présents dans xlsPortfolio semblent suffisants et complémentaires pour évaluer une stratégie long terme?

Et le max drawdown pour mesurer la prise de risque?

Dernière modification par koldoun (28/10/2015 10h37)

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#13 28/10/2015 12h12

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INTP

Il existe beaucoup d’indicateurs, on peut aussi regarder :
- performance, performance moins les frais et performance après déduction des frais et impots,..
- risque : volatilité, bêta, max drawdown,…
- J’aime bien le ratio de Sharpe, certains ici utilisent aussi l’ulcer index.

Il y en a d’autres. Pour info sur le moteur de recherche (avancée) de Quantalys, il y a une section "Performance et risque".

Cordialement,

Eric


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#14 26/12/2015 18h09

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Je trouve l’article de Contreproints intéressant et il pose de bonnes bases sur les marchés efficients.

Sinon, j’aimerais apporter quelques compléments aux commentaires partagés ici.

Les "anomalies", du type value, ne s’opposent pas à la théorie des marchés efficient mais elles la corroborent. C’est d’ailleurs Fama qui a formalisé les deux.
D’ailleurs, Fama ne les appellent pas des anomalies mais des risques. Il définit le risque comme le risque de mal faire au plus mauvais moment. Les actions small, value et momentum sont plus performantes que les autres actions car elles sont plus risquées.
D’autres pensent que c’est pour des raisons comportementales, mais ce n’est pas le point de vue de Fama.

Ci-joint une vue synthétiques des risques et comportements qui expliquent (expliqueraient) la surperfomance de certains facteurs :


Vous avez le point de vue de Fama sur les risques des entreprises "small" et "value", en particulier à partir de 5 min 30

Vidéo YouTube

Donc, lorsque l’on compare un gérant il faut le comparer à son marché. Et le marché comprend les facteurs. Il faudrait comparer ces 9 supers gérants avec le facteur value afin de vraiment savoir si ils apportent réellement de l’alpha. Mais Fama est d’accord pour dire qu’une stratégie Value a un meilleur retour qu’une stratégie purement "market cap".

Pour ce qui est de Buffet, évidemment ce n’est pas qu’un gérant de fonds/investisseur mais aussi un entrepreneur. Certains ce sont penchés plus spécifiquement sur cette question. Dans "Buffetts’ alpha" de Andrea Frazzini, David Kabiller et Lasse Pedersen, on a des éléments de réponse.
Ils démontrent que Buffett s’appuie sur des actions de type >large cap, value, low-risk, qualité< qui ont tendance, de manière générale à sur-performer.
Additionnellement, il a accès à un effet de levier peu cher.
Si l’on prend tout cela en compte, Buffett n’a pas généré d’Alpha.

Au final Buffett n’a pas généré de la performance par son stock picking, mais par son style … et ce n’est pas rien. Buffett reste un investisseur de légende.

Dernière modification par Fructif (27/12/2015 17h07)

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