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#1 28/10/2011 12h50

Kiceca
Invité

Dans le genre " se méfier des experts qui racontent des conneries ", il me semble avoir déniché une pépite :

Goodwills : l’autre bombe financière | Atlantico.fr

Ou Philippe Herlin,chercheur en finance, chargé de cours au CNAM. auteur de Finance : le nouveau paradigme (Eyrolles 2010) et prix spécial du jury du 24e prix Turgot en 2011 confond - sauf erreur de ma part Goodwill et Badwill….

"On parle de goodwill pour une entreprise qui fait de la croissance externe, qui acquiert d’autres sociétés. Ce terme anglais désigne une survaleur (un écart d’acquisition) : il mesure la différence entre le prix d’acquisition et la « vraie valeur supposée » de la société acquise. Ce « plus » intègre les synergies futures, son capital humain, sa position concurrentielle et d’autres éléments immatériels, et il est inscrit à l’actif du bilan. J’achète cette entreprise 100, mais elle vaut 150, et j’en suis tellement certain que j’inscris 150 à l’actif de mon bilan, dont 50 de goodwill donc."

Si les membres de ce forum ont l’amabilité de confirmer ou d’infirmer mon propos, je les en remercie.

 

#2 28/10/2011 13h28

Membre (2010)
Réputation :   219  

Dans mon esprit, c’est plutôt, j’achète 150 quelque chose qui vaut 100…et les 50 d’écarts constituent le goodwill.

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#3 28/10/2011 13h29

Membre (2011)
Réputation :   62  

De mes connaissances, sur le passage que vous rapportez, il ne me semble pas qu’il y ait de connerie. Et sinon pour moi la différence entre le badwill et le goodwill c’est le signe que l’on met devant.
Et effectivement avec tous les mauvais achats réalisés durant les années 2006/2007, dans de nombreuses entreprises qui ont grossi par croissance externe, le goodwill est passé de positif à négatif (et il est donc devenu un badwill)

Dernière modification par Pit (28/10/2011 13h34)

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#4 28/10/2011 13h47

Kiceca
Invité

spiny a écrit :

Dans mon esprit, c’est plutôt, j’achète 150 quelque chose qui vaut 100…et les 50 d’écarts constituent le goodwill.

Pour mon étayer mon propos, voici le seul exemple de badwill que je connaisse :

Le 21 novembre 2006, Scor fait l’acquisition de Revios pour 605 Millions d’euro.

[ Denis Kessler n’exclut pas "à ce jour, que la transaction donne lieu à un "badwill", c’est-à-dire à un profit immédiat au moment de l’acquisition définitive". ] nous indique à l’époque Boursier.com

Scor : "la valeur de Revios a augmenté depuis son acquisition"

Dans le rapport annuel 2007 de Scor on peut lire page 47 :

http://www.scor.com/images/stories/pdf/ … 007_FR.pdf

Les résultats 2006 du Groupe dépassent le seuil des EU R 300 millions et la rentabilité des capitaux propres moyens pondérés sur l’exercice atteint 16,9 % après profit d’acquisition lié à Revios (“badwill”).

L’acquisition de Revios en Réassurance Vie – qui a pris effet le 21 novembre 2006 – s’est traduite par un profit d’acquisition net d’impôts de EU R 54 millions.

Donc pour conclure : quand on achète 100 quelque chose qui vaut 150, on parle de Badwill et non de Goodwill.

Dernière modification par Kiceca (28/10/2011 13h49)

 

#5 28/10/2011 13h54

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J’ai l’impression que le terme "badwill" désigne juste un goodwill négatif, mais que la plupart du temps c’est bien (uniquement) le terme "goodwill" qui est utilisé, et qu’il n’y a pas lieu de s’en formaliser…. Ce terme "badwill" est sans doute surtout utilisé lorsqu’une société achète une autre et inscrit un goodwill en comptabilté … pour constater un peu plus tard que la valeur comptable devrait être réévaluée, diminuant ou faisant passer ce goodwill en négatif.

cf Goodwill ? Wikipédia ou Badwill ("Contraire au goodwill, le badwill désigne la différence négative entre le prix payé pour une société et sa valeur nette comptable réévaluée.")


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#6 28/10/2011 14h11

Kiceca
Invité

GoodbyLenine a écrit :

J’ai l’impression que le terme "badwill" désigne juste un goodwill négatif, mais que la plupart du temps c’est bien (uniquement) le terme "goodwill" qui est utilisé, et qu’il n’y a pas lieu de s’en formaliser…. Ce terme "badwill" est sans doute surtout utilisé lorsqu’une société achète une autre et inscrit un goodwill en comptabilté … pour constater un peu plus tard que la valeur comptable devrait être réévaluée, diminuant ou faisant passer ce goodwill en négatif.

cf Goodwill ? Wikipédia ou Badwill ("Contraire au goodwill, le badwill désigne la différence négative entre le prix payé pour une société et sa valeur nette comptable réévaluée.")

Ce n’est pas me semble t’il de cette facon que c’est présenté par le Vernimmen.

On parle d’abord d’écart d’acquisition. Et ensuite si cet écart d’acquisition est positif on parle de goodwill et si il est négatif on parle de badwill.

Vous me permettrez de m’attacher de l’importance à " la valeur des mots" surtout quand ils viennent de quelqu’un qui se présente comme un chercheur en finance ( il ne s’agit donc pas la d’un individu lambda ), et que ce chercheur nous signale le danger des " Goodwills ( bien réel ) et nous présente pour illustrer son propos un " Badwill ".

Parce que s’il faut s’inquieter des entreprises qui achètent 100 quelque chose qui en vaut 150 on n’est pas sorti de l’auberge.

Dernière modification par Kiceca (28/10/2011 14h13)

 

#7 28/10/2011 14h12

Membre (2011)
Réputation :   62  

spiny a écrit :

Dans mon esprit, c’est plutôt, j’achète 150 quelque chose qui vaut 100…et les 50 d’écarts constituent le goodwill.

Verminmen : Le badwill correspond à un écart d’acquisition négatif (voir écart d’acquisition). Les normes IAS/IFRS prévoient que l’écart d’acquisition négatif soit comptabilisé comme un profit dans le compte de résultat.

-----

Oui, effectivement, j’ai inversé le goodwill / badwill dans mon explication. Cela dit, je rejoins GBL sur le principe : qu’on l’appelle goodwill ou badwill, le principe est d’enregistrer en comptabilité l’écart d’acquisition. Et la survaleur indiquée dans le bilan est parfois assez éloignée de la réalité…

Après c’est mieux d’utiliser les bons mots… surtout de la part d’un prof

Dernière modification par Pit (28/10/2011 14h13)

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#8 12/05/2018 19h12

Membre (2013)
Réputation :   148  

Je vous propose de remonter cette file qui, partant d’une citation de Philippe Herlin,chercheur en finance, chargé de cours au CNAM, un certain Kiceca prétendait que ce dernier raconter des "conne….".
Pourtant la citation est tout à fait vrai.

Vu le peu de retours des membres du forum, je vous propose de revenir sur ce fameux goodwill, pour en comprendre toutes les subtilités.

Alors qu’est ce que le goodwill ? La définition la plus répandue est : le goodwill est l’écart entre la valeur d’acquisition et la valeur des capitaux propres (CP). En fait, ce n’est pas si simple.

Il y a deux méthodes pour calculer le goodwill :
- la méthode du goodwill partiel
écart d’acquisition = prix d’achat des titres - quote-part de juste valeur des actifs nets identifiables acquis.
=> cette méthode n’intègre aucun goodwill afférent aux intérêts minoritaires.

- la méthode du goodwill total
écart d’acquisition = prix d’achat des titres + juste valeur estimée des intérêts minoritaires - juste valeur des actifs nets identifiables acquis.
=> dans cette méthode, l’évaluation des intérêts minoritaires intègre leur quote-part dans le goodwill.

Pour comprendre comment on calcule le goodwill, partons d’un exercice simple :
Une société A rachète 60% de la société B pour 1 000 000 €.

Le bilan de la société B nous donne :

USINE : 500 000 €
TERRAIN : 100 000€
STOCKS : 200 000€
AUTRES ACTIFS : 400 000 €
EMPRUNTS : 450 000€
FOURNISSEURS : 220 000€
ORGANISMES SOCIAUX : 80 000€

CAPITAUX PROPRES (CP) = 450 000€

L’évaluation à la même date de la société B nous donne :
USINE : 700 000 €
TERRAIN : 150 000€
STOCKS : 250 000€
AUTRES ACTIFS : 400 000 €
EMPRUNTS : 450 000€
FOURNISSEURS : 220 000€
ORGANISMES SOCIAUX : 80 000€

CP réévalués = 750 000 €

Il nous faut calculer dans un premier temps l’écart de première consolidation qui est la différence entre le prix d’achat des titres et la quote-part des CP (ici 60%).
On a donc :

écart de 1ère consolidation = 1 000 000 - (450 000 * 60%) = 730 000 €

L’écart de 1ère consolidation est composé de deux éléments :
- l’écart d’évaluation
- le goodwill

Calculons maintenant l’écart d’évaluation :
Pour commencer, il faut se rappeler que toute plus-value implique une imposition (ici l’IS =1/3). Pour calculer l’écart d’évaluation, on ne prend en compte que les différences entre les valeurs nettes comptables du bilan de la société B et l’évaluation réalisée.

écart d’évaluation = (700 000 - 500 000)*2/3 + (150 000 - 100000)*2/3 + (250 000 - 200 000)*2/3 = 200 000 €

la quote-part de l’écart d’évaluation (pour rappel, la société A n’a acheté que 60 % du capital) est de : 200 000 *60 % = 120 000 €

Le goodwill sera donc de = écart de 1ère consolidation - q/p de l’écart d’évaluation
goodwill = 730 000 - 120 000 € = 610 000 €

Enfin, les goodwill sont comptabilisés différemment en fonction de normes comptables appliquées par l’entreprise. Par exemple, en normes IFRS, les goodwill ne sont pas amortis mais font l’objet de tests de dépréciation au moins une fois par an. En normes françaises(règlement n°99-02 du CRC), les goodwill sont amortis sur une durée libre ou peuvent depuis 2016 faire également l’objet de tests de dépréciation.

J’espère que ces quelques explications vous permettront de mieux appréhender ce qu’est le goodwill.

Dernière modification par Investir75 (12/05/2018 20h24)

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[+1]    #9 12/05/2018 19h49

Membre (2014)
Top 20 Portefeuille
Top 20 Finance/Économie
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Merci Investir pour ces révisions,
précisons que depuis peu le goodwill n’est plus obligatoirement amorti en règles françaises :
Fin de l’amortissement systématique du gw


"La bourse est le seul magasin où la plupart des clients fuient quand les prix baissent. W Buffet". Portefeuille, Blog

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#10 12/05/2018 20h26

Membre (2013)
Réputation :   148  

M.erci Skywalker, je l’ignorais. Je corrige dans mon message précédent.

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#11 12/05/2018 20h39

Banni
Réputation :   5  

Pour completer cette file ,il arrive parfois que certaines acquisitions se fassent avec un Badwill ,exemple lorsque MOULINVEST a racheté FRANCE BOIS IMPREGBES ,dans ce cas un resultat exceptionnel positif apparait….ce qui n’est pas déplaisant
MOULINVEST S.A. : Résultats annuels 2016-2017 | Le Revenu

MOULINVEST publie un Ebitda en hausse de 15% - Capital.fr

Dernière modification par fripouille1960 (12/05/2018 20h42)

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