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Newsletter de l’IH #318

Le mythe des entreprises familiales surperformantes en bourse

OBJECTIF DE LA NEWSLETTER DE L’IH

Cette newsletter gratuite partage mes idées et réflexions sur l’investissement dans des actions de sociétés cotées en bourse.

Ponctuellement, d’autres sujets sont abordés, autour de la gestion de patrimoine ou du développement personnel.

Toutes les newsletters envoyées depuis sa création en 2012 sont disponibles ici.


 

5 commentaires

Commentaire
1) Korben
10/11/2019
Bonjour IH.
Au-delà des médias financiers qui affirment sans démontrer, on peut aussi regarder des études mieux construites.

P.ex. Credit Suisse Research Institute publie régulièrement une étude sur 1.000 entreprises familiales cotées dans le monde : "The CS Family 1000".

https://www.credit-suisse.com/ch/fr/articles/private-banking/familienunternehmen-erfolgreich-an-der-borse-201810.html

"Les analyses réalisées par le Credit Suisse Research Institute sur de nombreuses années mettent en évidence que les entreprises familiales tendent à surperformer l’ensemble du marché. Cette surperformance n’est pas seulement attribuable à des résultats financiers supérieurs mais également à des facteurs tels qu’une approche des affaires à long terme et une priorité accrue à l’innovation."

Par contre, là où je vous rejoins, c'est quand je regarde la performance des fonds se basant sur une stratégie 'actions familiales" : je ne vois aucun de ces fonds surperformer. Peut-être est-ce lié à la méthode de sélection des actions incluses dans les fonds, et non pas aux actions sous-jacantes (sans parler des frais de gestion des fonds).

Et en terme indiciel, Euronext vient tout juste de lancer en 2017 l'indice Euronext Family Business : pas assez de recul pour voir si ce serait une approche pertinente. Je ne connais pas d'autres indices ou des ETF basés sur ce thème, pour voir comment ils se comportent (pour juger de manière plus objective cette stratégie, sans biais de construction du portefeuille).
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2) Bullebier
10/11/2019
Merci. J'ai l'impression que quand le business est difficile, la qualité du management n'y peut rien.
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3) Uspony
11/11/2019
Bonjour Philippe,

Effectivement nous avons vécu ça avec CBL et Cominar pour qui je pensais que l'historique familiale, l'expérience et la transmission du savoir faire seraient dans l'intérêt de la société, alors que ce point, semble-t-il, est très peu impactant (positivement) quand intervient un changement économique profond du marché.

Bravo pour l'amélioration de la newsletter "actions préférées des gérants" que j'utilise régulièrement.

Merci pour vos efforts.

Bien à vous,
Commentaire
4) Korben
11/11/2019
Bonjour.
Une autre étude vient de sortir, réalisée annuellement par UBS et PWC. Elle cible les entreprises dans le monde contrôlées par les milliardaires. Ce n'est donc qu'un petit sous-ensemble (en terme de nombre d'entreprises, mais pas forcément de valorisation), mais démontre à nouveau la supériorité de ces entreprises puisqu'elles font 2 fois mieux que le marché sur 15 ans.

https://www.ubs.com/global/en/ubs-news/r-news-display-ndp/en-
20191108-ubs-pwc-billionaires-report-2019.html

https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Les-entreprises-des-milliardaires-font-deux-fois-mieux-que-le-marche--29541487/

"Ce succès s'explique par un appétit pour la prise de risque calculée, et une plus grande propension à projeter et à investir sur le long terme. Le rapport montre d'ailleurs que la surperformance se maintient dans le temps"

J'aime moins cette étude, il y a potentiellement un biais sur ces entreprises, avec une forte présence de technologie ou de luxe. Il aurait fallu comparer à un panel d'entreprises du même type plutôt qu'au MSCI ACWI.

Mais mon premier commentaire reste valide : je pense que le thème est source de surperformance, mais si on construit un portefeuille sur ce thème en ne prenant qu'un échantillon de sociétés de ce type, on n'est plus conforme aux études qui prennent un très large panel, on a un biais de construction du portefeuille qui peut gâcher le résultat.
Réponse de Philippe
Philippe
11/11/2019
Nous avons un très bel exemple des dérives que peut avoir une entreprise familiale avec Cominar : https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/201911/08/01-5249005-cominar-seloigne-de-la-famille-du-fondateur.php

"Cominar revient de loin : le prix de la part a atteint un sommet des 10 dernières années en 2012. La fin du règne de Michel Dallaire a été marquée par une certaine complaisance. En 2014, on écrivait que le conseil des fiduciaires comptait deux membres qui avaient plus de 75 ans. Son président Robert Després, aujourd’hui décédé, avait alors 89 ans. Quatre de ses neuf membres siégeaient au conseil de Cominar depuis 16 ans, dont deux présentés comme indépendants."

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