Portefeuille IH - Juillet 2015
74e mois de reporting (six ans de transparence et partage) : l’objectif est l’obtention d’une rente mensuelle pérenne de deux SMIC nets, soit 2250 € après impôts et prélèvements sociaux ou environ 2830 € avant impôts et prélèvements sociaux. La stratégie patrimoniale pour y parvenir a été explicitée en filigrane sur les forums, et est décrite en détail dans mon livre.
Dividendes d’actions cotées perçus
Après l’arrêt de mon activité principale en 2013 (suis-je rentier ?), l’essentiel de mes revenus provient maintenant des dividendes de mes actions, dont sociétés immobilières cotées, et d’une TPE française dans laquelle je suis coactionnaire, dont l’actif principal est un site eCommerce.
Le montant des dividendes reçus avant impôts et prélèvements sociaux, en base mensuelle, est d’environ 2842 €1 en juin 2015.
Calendrier des dividendes :
(reporting généré par l’application xlsPortfolio)
Dépendance des dividendes :
(reporting généré par l’application xlsPortfolio)
On notera une forte dépendance, assumée, aux sociétés immobilières Cominar, American Realty Capital Properties et CYS.
Performance
Bien que ne m’en préoccupant guère (la rente est générée par les dividendes, non par les plus-values boursières), dans la continuité des précédents reportings, je poursuis le suivi de la performance.
Ainsi, s‘éloignant de son plus haut atteint en mars 2015, le portefeuille Patrimoine baisse de 5,85% en juin :
Evolution de la performance mensuelle sur les 74 mois de reporting :
Evolution de la valeur de la part :
Les dividendes sont intégrés net d’imposition et prélèvements sociaux dans le calcul de la performance, quelque soit leur utilisation effective.
Le crédit d’impôt lié aux nombreuses actions étrangères détenues et l‘écart entre l’acompte éventuel vs l’imposition réelle (moins élevée) ne sont pas réintégrés, donc la performance effective est légèrement supérieure à celle indiquée.
Allocation stratégique
J’avais prévu d’arrêter mon activité principale à 40 ans, avec un capital de 600 k€.
Je l’ai stoppée à 34 ans, avec un capital de “seulement” 450 k€ (aujourd’hui 481 k€), fruit de mon épargne et investissements (ni aide, ni héritage, je suis arrivé à Paris fin 1999 à 20 ans avec un BAC+2 et environ 1 k€ en poche – premier logement dans un foyer de jeunes travailleurs en banlieue, interminables transports en commun, travail acharné, reprise d‘études, etc.).
Aussi, l’allocation stratégique s‘écarte nettement de celle préconisée dans mon livre, en étant plus agressive (allocations obligataires et monétaires réduites à leur portion congrue) et plus concentrée (forte sensibilité aux devises étrangères et à l’immobilier canadien et américain) :
A ce capital s’ajoute donc ma participation dans une TPE française (cf. supra et infra) à la profitabilité certes modeste, mais semblant pérenne.
Livrets (≈2 k€)
Les rendements des livrets sont devenus ridicules.
Ces 2 k€ correspondent à la trésorerie “boursière” en attente d’investissement.
La trésorerie d’usage quotidien, disponible sur mes comptes courants, n’est pas comptabilisée dans ce reporting.
Fonds euros en assurance-vie (≈2 k€)
Mes fonds euros sont :
- eurossima, détenu via un contrat d’assurance-vie Boursorama
- Suravenir, détenu via un contrat d’assurance-vie Fortuneo
La seule chose qui m’empêche de tout liquider sont les montants minimaux requis pour ne pas avoir à clôturer l’assurance-vie et perdre les bénéfices liés à l’ancienneté.
Produits de taux (≈31 k€ d’une société de prêts hypothécaires)
Quoique cela soit discutable, mon investissement dans la société CYS peut être assimilé à un placement dans un fonds fermé obligataire avec effet de levier. En effet, CYS détient un portefeuille d’actifs constitué de prêts hypothécaires résidentiels titrisés garantis par l’Etat américains (cf. Sociétés de prêts hypothécaires).
Immobilier (≈298 k€ d’immobilier coté)
Mes investissements immobiliers le sont au travers de sociétés immobilières cotées en bourse (Real Estate Investment Trust), qui permettent une diversification géographique et typologique aisée (cf. Investir dans l’immobilier depuis chez soi) :
(graphique généré par l’application xlsPortfolio)
Dans le détail :
- American Realty Capital Properties : murs de boutique aux USA
- Cominar : centres commerciaux, bureaux et entrepôts au Canada
- HCP : hôpitaux et maisons de retraite aux USA
- Digital Realty : centres de données informatiques essentiellement aux USA
- Dream Office REIT : bureaux au Canada
- American Campus Communities : campus aux USA
- British Land : centres commerciaux au Royaume-Uni
Ces foncières cotées sont détenues sur un compte-titres chez Binck.
Actions (≈475 k€ dont 298 k€ d’immobilier coté et 31 k€ d’une société de prêts hypothécaires)
Allocation sectorielle :
(graphique généré par l’application xlsPortfolio)
Allocation opérationnelle :
(reporting généré par l’application xlsPortfolio)
(reporting généré par l’application xlsPortfolio)
Ces actions sont détenues sur un compte-titres chez Binck.
Société non cotée
Je suis coactionnaire à 50% d’une TPE dont l’actif principal est un site eCommerce.
Cette participation n’est pas comptabilisée dans la performance ou l’allocation stratégique, mais relativise la surpondération patrimoniale en dollars américains et canadiens.
Commentaire de gestion
Rente mensuelle via les dividendes d’actions cotées
En base mensuelle, le montant des dividendes bruts perçu est d’approximativement 2842 €.
1 Le dividende de la foncière cotée américaine American Realty Capital Properties a été coupé en janvier 2015. J’ai considéré qu’il reviendrait en août 2015 avec une diminution de 20%, à 0,8$ par action.
Le dividende du distributeur britannique Tesco est nul en 2015 et pèse sur la rente, mais devrait revenir en 2016 et j’ai choisi de conserver mes titres pour l’heure.
Valorisation du capital
Malgré les incertitudes sur la Grèce (Risk Off) et la forte remontée des taux longs US (remonté du taux, baisse de la valorisation), étonnamment, la parité EUR/USD s’est maintenue.
Une situation atypique pénalisante pour mon portefeuille, dont la proportion importante de foncières cotées le rend indirectement exposé à l‘évolution des taux longs US.
Habituellement, l’EUR/USD baisse quand les taux longs US monte, et mon portefeuille est stable dans sa valorisation.
Mais ces vicissitudes boursières ne me préoccupent guère, à long terme, seule la performance opérationnelle des sociétés et ipso facto, leur capacité à distribuer des dividendes, comptent. Or, considérées dans leur ensemble, j’ai peu d’inquiétude sur ce sujet vis-à-vis des sociétés détenues en portefeuille (cf. Caractéristiques des actions avec un dividende pérenne).
Stratégie de gestion
Rappelons que mon univers d’investissement est celui des grosses capitalisations boursières (au moins 10 Md€ pour les sociétés “classiques”, au moins 2 Md€ pour les foncières cotées), parmi les leaders sur leur marché, avec des avantages concurrentiels, profitables, et une politique de versement de dividendes attractive.
Comme indiqué dans un précédent reporting, puisque mon objectif de rente mensuelle de deux SMIC nets est maintenant atteint, je reviens progressivement à plus de diversification, afin de sécuriser ce revenu en évitant une dépendance trop forte à quelques sociétés et aux foncières cotées.
Début juillet, quelques sociétés susceptibles de contribuer à cette rediversification sont à des cours intéressants, notamment la société de services aux collectivités Southern, mais la baisse de la foncière cotée American Realty Capital Properties que je cherche à alléger, m’empêche tout arbitrage.
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