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#1 28/05/2013 15h41

Membre (2012)
Top 20 Entreprendre
Réputation :   84  

Bonjour à tous !

Je vous livre ci-après ma situation, et me permettrais ensuite de vous interroger sur la méthode à adopter selon vous :

Alors voilà, j’ai investi dans un collectif immobilier il y a quelques mois de cela.
Depuis le 6 avril 2013, j’ai un locataire en place. Dès le départ, je savais qu’il était au RSA, et qu’il allait bénéficier du FSL (la CAF avance le dépôt de garantie) et de l’Allocation Logement (quote-part du loyer prise en charge par la CAF et versée directement au bailleur).

Sur le papier, pas de problème apparent.
Sur les recommandations  de l’assistante sociale du locataire, je conclu le bail avec le locataire, en mentionnant "sous réserve de l’acceptation du dossier de FSL et du versement de l’AL".

Le dossier devait être traité en "urgence" (il semblerait qu’un tel procédé existe au sein de la CAF, pour les demandes… urgentes, si, si !).

Le premier mois, je ne demande donc pas le versement du dépôt de garantie (car doit être versé par la CAF).
De même, pour les loyers je n’encaisse que la part à la charge du locataire (75 €). L’assistante sociale ayant réalisé des simulations, et m’ayant indiqué que la CAF assumerait 200 € du loyer chaque mois (on arrive bien à un total de 275 €, en théorie…).

A ce jour:

- Le dossier FSL n’est toujours pas finalisé. Par conséquent, je n’ai pas reçu de dépôt de garantie !
- Aucune allocation logement ne m’a été versée. J’attends donc 200 € pour le mois d’Avril et 200 € pour le mois de Mai !

Somme non perçue à ce jour = 675 €.

Agacé par la situation depuis quelques semaines, je harcèle tous les jours la CAF pour savoir où en est le dossier:

- la première fois on me dis qu’on ne répond pas au propriétaire bailleur;
- la fois d’après, je réussi à les avoir et on m’indique que tout le dossier est en traitement (chouette);
- encore après, on m’indique que finalement tous les documents n’ont pas été reçu;
- puis que pour le FSL, l’assistante sociale a omis de transmettre des éléments;
- enfin, aujourd’hui une interlocutrice (toujours des nouveaux interlocuteurs), m’indique qu’ils n’ont pas reçu de demande d’Allocation Logement, et que la demande ne peut être traitée. Ils ne traiteront la demande qu’à réception du dossier Allocation Logement (qui leur parviendra en fin de semaine, car j’ai fait constitué un nouveau dossier du coup), et par conséquent, pour les deux premiers mois de loyers, la CAF ne versera RIEN !

De son côté, l’assistante sociale soutient que toutes les démarches ont été réalisées (par deux fois même), et que je serais indemnisé logiquement des premiers mois (400 €) et du FSL sous peu (275 €).

Je tiens à préciser que mes relations avec le locataire sont très bonnes.

Mes interrogations ne doivent pas forcément nous conduire à un débat : pour ou contre les locataires au RSA ? (même si à refaire, je serais plus réticent, non pas du fait du locataire, mais plutôt par le délai de traitement par la CAF).

Mes questions:

- Avez-vous déjà eu à faire à des allocataires du FSL ?
- de l’Allocation Logement ?
- Les versements étaient-ils réguliers ?
- N’avez vous eu aucun déboire avec la CAF ?
- Devrais-je éviter à l’avenir l’intermédiaire de l’assistante sociale ? (qui dispose de voie de recours privilégiée auprès de la CAF) ?
- Aurais-je dû demander au locataire de tout payer dès le départ, quitte à lui restituer le trop perçu (Allocation Logement de la CAF) ensuite ?
- Apparemment ma mention "sous réserve de l’acceptation du dossier de FSL et du versement de l’AL" serait illégale ?

En vous remerciant vivement pour votre aide, qui j’espère me sera précieuse, pour traiter comme il se doit ce premier cas compliqué.

Bien cordialement,

Despe

Dernière modification par Despe44 (28/05/2013 15h46)

Mots-clés : allocation logement, caf, difficultés, fsl, locataire


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#2 28/05/2013 15h59

Membre (2012)
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Top 20 Banque/Fiscalité
Réputation :   417  

Pour moi c’est simple, faire le contrat avec le locataire et le laisser se débrouiller avec la CAF pour toucher les aides au logement ou autre subside, en d’autres termes j’évite de devoir traiter avec la CAF ou autre organisme parce que dans votre cas vous avez déjà de la chance que votre locataire soit de bonne foi et sérieux, certains n’auraient pas hésité à ne rien payer dès le premier mois.

Plus généralement, ceci nous interpelle sur la politique de logement en France où la CAF pinaille pour 200 euros par mois et d’un autre côté certains services sociaux louent à Paris des chambres d’hôtels miteuses à 4 voire 5000 euros par mois pour des familles entières.

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#3 28/05/2013 16h04

Membre (2013)
Top 10 Immobilier locatif
Réputation :   324  

Bonjour,

J’ai connu une expérience alambiquée avec une assistante sociale il y a une 15aine d’année. J’en ai tiré pour conclusion qu’il fallait leur faire écrire et signer systématiquement ce sur quoi elles s’engagent. La situation ne s’est pas reproduite.

Oui, vous auriez du vous faire payer pour régulariser ensuite… mais nous restons des humains.
Votre situation n’est sans doute pas désespérée, la communication des CAF oscillant un peu partout de mauvaise à nulle… il reste probable que votre dossier est dans une pile quelque part, pile que la personne qui vous a répondu n’a pas eu le courage d’aller remuer.

En attendant, faîtes payer le locataire, c’est à lui de gérer son dossier CAF.

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#4 28/05/2013 17h36

Membre (2012)
Top 20 Entreprendre
Réputation :   84  

Rebonjour,

Quelques nouvelles toute fraîche de mes déboires avec la CAF et… l’assistante sociale.

Mon locataire s’est déplacé en personne auprès des services de la CAF.
Il s’avère que tout ces retards sont dus à insuffisance de l’assistante sociale.

En effet, celle-ci a omis de joindre la demande de FSL que je lui avait transmis. Dès lors, sans le FSL, la CAF ne pouvait pas traiter la requête relative à l’allocation logement (pourquoi, là je n’ai pas la réponse, ces deux services étant pourtant indépendant semble-t-il).

Le FSL devrait m’être versé dans la fin de semaine.
Pour les deux premiers mois de loyers pas de nouvelles pour l’instant. Mais j’espère que tout s’arrangera.

Merci de vos réponses Range19 et ZeBonder.

Cordialement,

Despe


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#5 28/05/2013 17h45

Membre (2013)
Réputation :   17  

Range19 a écrit :

Bonjour,

J’ai connu une expérience alambiquée avec une assistante sociale il y a une 15aine d’année. J’en ai tiré pour conclusion qu’il fallait leur faire écrire et signer systématiquement ce sur quoi elles s’engagent. La situation ne s’est pas reproduite.

C est valide pour un peu prés toutes les transactions
"Les paroles s’envolent, les écrits restent"
Joëlle Mignot

Personnellement je me mefie beaucoup des AS et j’évite ce type de locataire.


« If you don’t make mistakes, you’re not working on hard enough problems. And that’s a big mistake.” Frank Wilczek

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#6 28/05/2013 17h51

Membre (2013)
Réputation :   2  

Bonjour
En ce qui me concerne quand on me propose le FSL je fuis……………..
En effet ce sont souvent des gens à problèmes sans généraliser bien sûr mais c’est mon point de vue.
Et que faites vous lorsque le FSL n’est plus garanti pour le locataire ? vous n’aurez plus de rentrée de loyer car souvent le locataire ne travaille pas.
En ce qui concerne la CAF je laisse gérer le locataire et je demande qu’il me paie l’intégralité du loyer et lui reçoit la CAF de son coté. C’est beaucoup plus simple à gérer lorsque vous avez des montants qui changent régulièrement.
Cdt

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#7 28/05/2013 20h06

Membre (2013)
Top 20 Dvpt perso.
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Travaillant avec la CAF quasiment quotidiennement (je rappelle que je m’occupe des personnes sous tutelle et curatelle, dont beaucoup bénéficient des prestations de la CAF), je peux vous confirmer que les délais sont très longs, il faut compter plus d’1 mois pour le traitement d’un dossier dans l’AIN(et si le dossier est incomplet, retour à la cas départ). Par contre, la CAF fait des "rattrapages" donc si le dossier a bien été déposé au moment de la location, vous devriez recevoir un rappel de la caf pour les mois non payés.

Percevoir la CAF directement peut vous paraitre un avantage, mais si votre locataire ou son AS ne suit pas le dossier, vous risquez fort d’avoir des APL qui arrivent avec du retard, voir pas du tout, cela est même valable pour des erreurs de la caf (dernier exemple en date: chaque trimestre l’allocataire doit faire une déclaration trimestrielle. J’en ai envoyée une dans les délais, comme la caf a du retard, cette déclaration n’a pas été traité et les allocations supprimées pour ….absence de déclaration trimestrielle alors qu’elle est à la caf mais que la caf ne la pas traitée….).

Le mieux semble effectivement de demander le loyer complet et que le locataire se débrouille avec la caf. Après avec un RSA et un loyer de 275€ ça risque d’être compliqué si la CAf ne verse pas l’apl.

Concernant le fait de demander une attestation écrite à l’AS, cela me semble compliquée étant donné que ce n’est pas son service qui attribue l’apl, je ne vois pas sur quoi elle peut s’engager à part sur le fait de constituer le dossier et vous transmettre une simulation du montant estimatif de l’apl calculé sur le site de la caf, qui n’a aucune valeur….


Le matin tu as 2 choix: soit tu retournes te coucher et tu continues de rêver soit tu te lèves et tu vas réaliser tes rêves

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#8 29/05/2013 11h28

Membre (2012)
Top 20 Entreprendre
Réputation :   84  

Bonjour, et avant tout merci pour vos diverses réactions !

Je me permettrais de répondre individuellement à chacun:

@Julien : en effet, à l’avenir je n’entrerais pas en relation avec les AS, car cela ajoute un intermédiaire. A vrai dire je pensais que cela allais accélérer la procédure d’octroi du FSL et des AL. Mais que nenni

@Pontneuf : sur le principe, la CAF paie le dépôt de garantie. Ensuite, le locataire DOIT rembourser ce que la CAF lui a avancé, avec un échéancier à respecter. Donc, lorsque le FSL ne vaut plus, cela signifie que le locataire a remboursé intégralement la CAF. Dès lors s’il arrête de payer, il perd déjà un mois de loyer.
Certes les bénéficiaires du RSA ne sont pas tous des "bosseurs", mais je pense qu’il ne faut pas généraliser (même si cela m’arrive de penser pareil). A défaut d’AL, mon locataire ne pourra se loger ailleurs, et semble avoir conscience de l’autonomie dont il jouit actuellement avec son propre logement.
Par contre, je suis totalement d’accord avec vous : à l’avenir, si j’ai d’autres allocataires de la CAF, je demanderais à ce que le loyer me soit versé directement par le locataire, charge à lui de traiter avec la CAF. Les choses bougeront certainement plus vite !

@Elodie : merci beaucoup pour votre argumentaire sur le versement des AL au propriétaire ou au locataire. Plein de bon sens !

Dernière modification par Despe44 (29/05/2013 11h29)


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#9 29/05/2013 11h55

Membre (2013)
Top 20 Immobilier locatif
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Bonjour,

je suis surpris sur ces retours sur la CAF, il me semblait qu’il était dans l’intérêt du bailleur de percevoir directement les aides au logement, surtout en cas d’impayés.


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#10 29/05/2013 11h53

Membre (2011)
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Pour ma part, je remplis chaque dossier CAF avec le locataire et le dépose moi même à la caisse (ou FSL), pour être sûr qu’il soit rempli correctement, que tous les documents demandés sont joints, et que le dossier est posté. Ca limite déjà les probabilités de dossier qui traine.
Ensuite, on n’est jamais à l’abri que la CAF exige un doc complémentaire, ce qu’elle demandera au locataire par courrier (le bailleur n’en sera jamais tenu informé). Si votre locataire n’ouvre pas ses courriers, vous pouvez attendre longtemps !

J’ai entre 6 et 10 locataires qui touchent le RSA, et une bonne vingtaine pour qui je perçois les APL directement. Au moins la moitié sont négligeants, ou fainéants. Ils n’ouvrent pas les courriers, ou ne se donnent pas la peine de faire le nécessaire pour toucher leurs allocations. Je prends chaque dossier en main, ce qui me coûte quelques minutes mais me donner une quasi-certitude de toucher FSL + APL.

Despe44, sachez que les APL sont versées à terme échu, donc vous n’attendez pour le moment que le FSL + APL de avril. Mai vous serait versé début juin.

Pour moi et selon mon expérience, sur de petites surfaces (petits loyers), les candidats au RSA sont interressants en tant que bailleur :
- Ils sont plus stable que les autres candidats : peu de moyens, donc difficile pour eux de changer de logement tous les 4 matins, cela évite le turnover, si fréquent sur les studios meublés
- Les loyers sont couverts au delà des 2/3 par la CAF (APL)
- La caution est payée par le FSL
- Ils sont au centime près dans leur budget mensuel, je suis payé en premier (le 10 du mois, mon expérience…)
- Ils sont moins exigeants sur les prestations

Chronologie d’un dossier FSL :
- Le locataire vient visiter
- S’il est ok pour louer, lui faire prendre rdv avec CCAS et qu’il revienne avec un dossier (il peut avoir lors de cet entretien un engagement écrit du FSL pour financer sa caution)
- Vous remplissez le dossier avec lui et vous le portez vous-même au FSL de votre département.
- Vous lui prenez une garantie financière minime (50 / 100 / 200€ en espèces / chèque non encaissé… pour qu’il vous prouve sa bonne foi et qu’il se sente obligé de venir à bout de ces démarches)
- Vous attendez patiemment 2 mois pour avoir un accord définitif par courrier et encore un peu pour avoir le versement

Dans la plupart des cas, les APL sont soumis à 1 mois de carence. Dans ce cas, souvent, le FSL offre une partie de ce premier mois au locataire. Je dis "offre" car le FSL caution est un prêt à taux zéro remboursable sur 24 à 36 mois. Les ouvertures de compteur d’eau et électricité peuvent aussi lui être offerts.

En attendant d’avoir tous ces dossiers à jour, je fais quand même participer le locataire à son loyer : je lui prends 1/2 du montant du loyer (voire plus si possible) et lui fait une régularisation une fois tous les courriers CAF + FSL reçus.

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#11 29/05/2013 12h39

Membre (2013)
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Les délices de l’administration !

Il faut tout leur envoyer par recommandé sinon vous avez toujours tord, même si vous avez raison.

Personnellement, je n’envoie jamais rien à l’administration dans Recommandé avec AR

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#12 30/05/2013 15h40

Membre (2013)
Top 20 Invest. Exotiques
Top 5 Immobilier locatif
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cryl a écrit :


J’ai entre 6 et 10 locataires qui touchent le RSA, et une bonne vingtaine pour qui je perçois les APL directement../…
Pour moi et selon mon expérience, sur de petites surfaces (petits loyers), les candidats au RSA sont interressants en tant que bailleur :
- Ils sont plus stable que les autres candidats : peu de moyens, donc difficile pour eux de changer de logement tous les 4 matins, cela évite le turnover, si fréquent sur les studios meublés
- Les loyers sont couverts au delà des 2/3 par la CAF (APL)
- La caution est payée par le FSL
- Ils sont au centime près dans leur budget mensuel, je suis payé en premier (le 10 du mois, mon expérience…)
- Ils sont moins exigeants sur les prestations

Votre intervention m’interpelle.
Alors que la plupart des bailleurs cherchent des locataires le plus solvable possible, vous semblez faire un choix différent avec des locataires volontairement choisis pour leur précarité… vous expliquez très bien pourquoi… la difficulté n’est-elle pas alors celle du choix du locataire ? Comment faites-vous ?


Par vent fort, même les pintades arrivent à voler

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#13 30/05/2013 20h23

Membre (2011)
Réputation :   6  

Volontairement n’est pas le mot. Mais si une personne au RSA m’appelle, j’étudie le dossier, en faisant plusieurs filtres (discrimination en tous genres : expression orale, passé, présent, ponctualité, comportement lors de la visite… j’ai plein d’exemples vécus).

Effectivement, c’est assez délicat de les choisir. En les faisant beaucoup parler, au téléphone dans un premier temps, puis lors de la visite s’ils passent le premier filtre, vous pouvez relativement bien cerner les personnes, et imaginer les problèmes que vous aurez (ou pas) plus tard.

Tout est une question de ressenti et donc du temps que vous accordez à la visite. On se transforme un peu en assistante sociale parfois…

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#14 30/05/2013 21h22

Membre (2013)
Réputation :   18  

Et sur ce volume de locataires, vous avez quel pourcentage d’incidents de paiements (et peut-être impayé ) sur 1 an ?


Alexandre Bruney et Gaetan Lefebvre du blog Construire sa retraite | Auteurs de Immobilier : Investir malin pour préparer l'avenir

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#15 31/05/2013 07h13

Membre (2011)
Top 10 Immobilier locatif
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cryl a écrit :

Volontairement n’est pas le mot. Mais si une personne au RSA m’appelle, j’étudie le dossier, en faisant plusieurs filtres (discrimination en tous genres : expression orale, passé, présent, ponctualité, comportement lors de la visite… j’ai plein d’exemples vécus).

Effectivement, c’est assez délicat de les choisir. En les faisant beaucoup parler, au téléphone dans un premier temps, puis lors de la visite s’ils passent le premier filtre, vous pouvez relativement bien cerner les personnes, et imaginer les problèmes que vous aurez (ou pas) plus tard.

Tout est une question de ressenti et donc du temps que vous accordez à la visite. On se transforme un peu en assistante sociale parfois…

16 studios loués à des cas sociaux , cela demande trop de temps en gestion locative sans parler des problèmes d’entretien des logements , des problèmes de voisinages , l’abus de certaines boissons.

Ils ne sont pas tous dans ce cas je vous le souhaite mais , j’ai eu aussi à gérer ce type de profils et c’est pas reposant bien au contraire.

Philippe


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[+1]    #16 31/05/2013 09h10

Membre (2013)
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Philippe30 a écrit :

16 studios loués à des cas sociaux , cela demande trop de temps en gestion locative sans parler des problèmes d’entretien des logements , des problèmes de voisinages , l’abus de certaines boissons.

Ils ne sont pas tous dans ce cas je vous le souhaite mais , j’ai eu aussi à gérer ce type de profils et c’est pas reposant bien au contraire.

Philippe

Bonjour,
J’exècre l’expression "cas sociaux" : nous en sommes tous à des degrés divers, tout dépend du regard de l’autre et des critères retenus.
Il n’y a pas que chez ces personnes que l’on abuse de boissons ou autres… et qu’il y a des problèmes de voisinage. Je ne suis d’ailleurs pas certain que ce soit plus fréquent que chez d’autres…

J’ai des locataires bénéficiaires d’aides sociales… refusés ailleurs. Je n’ai pas à m’occuper d’eux, ils sont autonomes ou un proche "gère". Rien de bien compliqué et au final bien moins de problèmes qu’avec d’autres tout en apparence.
Ces locataires sont refusés partout ailleurs à commencer par les bailleurs sociaux et leurs fameuses listes d’attente… Pas assez ceci, trop cela…
Les deux auxquels je pense se fondent sans problème dans leur immeuble de standing dont les occupants ne sont pourtant pas fins fins…

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#17 31/05/2013 09h54

Membre (2013)
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cryl a écrit :

…/…
Effectivement, c’est assez délicat de les choisir. En les faisant beaucoup parler, au téléphone dans un premier temps, puis lors de la visite s’ils passent le premier filtre, vous pouvez relativement bien cerner les personnes, et imaginer les problèmes que vous aurez (ou pas) plus tard.
…/…

Avez vous des questions "clés" ? Lesquelles ?


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#18 31/05/2013 11h46

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@Philippe30 :
Entre 6 et 10 au RSA, cela me suffit wink
Les autres qui touchent les APL ne sont pas forcément des "cas", tout comme les RSA.

Concernant l’entretien, vous n’avez pas tord, mais les autres locataires sont pareils, ni plus, ni moins. Idem pour voisinage et alcool.

Mon expérience me donne raison : j’ai statistiquement autant de problèmes avec des locataires sans APL, avec APL, au RSA, salariés, interim… Pas de différence, sauf avec les étudiants, qui sont finalement plus simple à gérer en tout point. Le revers de la médaille : le turnover.

@DDtee :
Pas de question clé, mais il faut vraiment orienter la conversation pour voir si le prétendant est fourbe (contradiction, mensonge, incohérence). Quand je sens le loup, je fuis.

@Construiresaretraite :
Incident de paiement : 1 par mois (tout rentre dans l’ordre dans les 2 mois suivants)
Impayé : zéro, ils sont toujours raisonnables et l’on trouve un arrangement pour apurer la dette.
Effectivement, ca demande du temps et de l’écoute…

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#19 31/05/2013 20h19

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Range19 a écrit :

J’exècre l’expression "cas sociaux" : nous en sommes tous à des degrés divers, tout dépend du regard de l’autre et des critères retenus.
Il n’y a pas que chez ces personnes que l’on abuse de boissons ou autres… et qu’il y a des problèmes de voisinage. Je ne suis d’ailleurs pas certain que ce soit plus fréquent que chez d’autres…

J’ai des locataires bénéficiaires d’aides sociales… refusés ailleurs. Je n’ai pas à m’occuper d’eux, ils sont autonomes ou un proche "gère". Rien de bien compliqué et au final bien moins de problèmes qu’avec d’autres tout en apparence.
Ces locataires sont refusés partout ailleurs à commencer par les bailleurs sociaux et leurs fameuses listes d’attente… Pas assez ceci, trop cela…
Les deux auxquels je pense se fondent sans problème dans leur immeuble de standing dont les occupants ne sont pourtant pas fins fins…

Tiens vous faites dans le social maintenant avec vos logements neufs …

Vous prenez des risques soyez prudent dans votre approche des locataires aidés par la caf

Exécré si vous voulez , j’évoque des cas concrets et des en diras t’on , tant mieux pour vous si ces deux locataires s’intègrent bien mais il y a probablement plusieurs niveaux de sociaux.
On n’est surement pas sur le même niveau d’approche

Je vais vous mettre un plus car vous avez fait une bonne remarque

Philippe

Dernière modification par Philippe30 (31/05/2013 20h21)


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#20 31/05/2013 20h48

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Il y en a toujours pour afficher leur grandeur d’âme et monter sur leur grands chevaux des qu’un discours réaliste froisse leurs oreilles…  J’attends les arguments à venir qui démontrent à quel point un poivrot au RSA est un meilleur locataire qu’un étudiant fils de fonctionnaires cautions solidaires.


Left the Rat Race in 2013

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#21 31/05/2013 22h55

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En même temps dans ce fil, je n’ai pas vu de description irréfutable de la réalité (sondage sourcé, référence à des études sérieuses…).

Par contre, des expériences diverses ont été relatées.

Or faute de réalité bien établie, on part sur des jugements assez subjectifs sur la bonté naturelle ou non de l’humain.

Mon avis est que les bailleurs privés n’ont pas à se substituer ou à être en concurrence avec les bailleurs sociaux. Dans le cas contraire, les risques de type "marchand de sommeil" me semblent forts.

En effet, pour travailler au sein d’un office HLM, je vous assure qu’on ne joue pas à armes égales (taux de prêt sympa, exonération de TFPB, TVA réduite, APL majorée, gestion de l’impayé, du trouble de voisinage par des spécialistes…).

La question est donc de trouver un bien qui pourra être aménagé de façon à engendrer une situation de choix entre candidats à la location satisfaisant. Selon la tension des marchés, la réponse peut varier.


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#22 01/06/2013 06h26

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Pruls a écrit :

En même temps dans ce fil, je n’ai pas vu de description irréfutable de la réalité (sondage sourcé, référence à des études sérieuses…).

Par contre, des expériences diverses ont été relatées.

Or faute de réalité bien établie, on part sur des jugements assez subjectifs sur la bonté naturelle ou non de l’humain.

Des sondages , des références ?

Je suis sur le forum pour évoquer certaines choses que je connais ou j’ai vécu , quand je parle de cas sociaux je sais de quoi je parle , toutes les personnes touchant la caf ne sont pas des cas sociaux par contre les cas sociaux touchent tous la caf , certains avec des pensions d’invalidité.

Des expériences personnelles ou des faits j’en connais, comme  déféquer dans les parties communes , pisser dans les ascenseurs , cafards envahissants les parties communes du fait d’un appartement jamais entretenu , locataire bourré du matin au soir et hurlant dans les couloirs , chat balancé contre les murs etc ….ces cas ont concerné d’autres propriétaires mais ça existe dont même si certains dans leur monde ne l’ont pas vu , je répète qu’un cas social peux devenir très complexe à gérer.

Si la sémantiquement utilisée en gêne certains cela m’importe peu car le niveau de curseur pour la description des personnes en difficulté personnelle diffère suivant notre expérience propre.

ZX-6R a écrit :

Il y en a toujours pour afficher leur grandeur d’âme et monter sur leur grands chevaux des qu’un discours réaliste froisse leurs oreilles…  J’attends les arguments à venir qui démontrent à quel point un poivrot au RSA est un meilleur locataire qu’un étudiant fils de fonctionnaires cautions solidaires.

Je suis d’accord avec vous surtout qu’un fois que vous avez résolu l’éviction de votre locataire après avoir batailler avec l’assistante sociale mais qui ne vois que le bien être du locataire dans quel état allez vous retrouver votre bien , j’ai eu le cas de barbecue dans un appartement dont les mûrs était blanc à l’origine …

Philippe

Dernière modification par Philippe30 (01/06/2013 06h27)


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[+2]    #23 01/06/2013 08h29

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Il y a donc "cas social" et "cas social", d’où ma réaction (j’ai vraiment du mal avec cette expression).

J’ai eu deux locataires en situation compliquée. Une depuis 20 ans que j’ai relogée dans un immeuble neuf (en 2002) de grand standing. Aucun problème.
Personne ne voulait lui louer quoi que ce soit par ce que son père venait de se faire trucider et qu’elle était effondrée, sans garant avec un boulot à temps partiel peu rémunérateur.
Aucun problèmes.
Une autre : handicapée mentale (j’ai une accointance particulière avec le monde du handicap donc des préjugés parfois mais surtout l’envie de faire évoluer les choses). Entrée dans un appartement tout neuf, elle n’a eu aucun problème avec le voisinage mais a massacré une partie de l’appartement. Son père m’a informé, a fait faire les travaux et fait prendre en charge la dérive de sa fille.

J’ai aussi habité gamin dans des immeubles où il y avait ce que vous appelez cas sociaux puis, assez vite d’ailleurs, dans des quartiers de standing.
Des gens qui pissent ou vomissent dans les ascenseurs, ce sont dans les 2ème que j’ai connu ça. Dans les premiers, il n’y avait que l’escalier ;D
Des ivrognes, j’en ai vu très peu… mais beaucoup chez mes copains étudiants, parfois bien pire d’ailleurs.
Donc non, pas de statistiques, mais l’envie de rappeler qu’être allocataire CAf ou en invalidité ne signifie pas que l’on est ivrogne, qu’on pisse partout, qu’on abandonne ses poubelles dans les communs etc…
Je crois que c’est plutôt la ghetoïsation de l’immeuble qui suscite la généralisation de ces comportements. Et ça, ça nous dépasse un peu.
Seuls les marchands de sommeil ou s’en approchant sont vraiment confrontés à cette clientèle.

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[+1]    #24 01/06/2013 08h41

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ZX-6R a écrit :

Il y en a toujours pour afficher leur grandeur d’âme et monter sur leur grands chevaux des qu’un discours réaliste froisse leurs oreilles…  J’attends les arguments à venir qui démontrent à quel point un poivrot au RSA est un meilleur locataire qu’un étudiant fils de fonctionnaires cautions solidaires.

Si c’est ça monter sur ses grands chevaux pour vous…
Le reste : pourquoi RSA = poivrot ?
J’ai un copain au RSA. Triste accident de la vie, type brillant, pas impulsif ni crânement prétentieux, rien d’un parvenu… et encore moins poivrot…
J’ai aussi un très proche titulaire d’une carte d’invalidité >80% depuis l’âge de 3 ans… Très beau petit garçon, "cas social" à vie dans le regard des crétins.

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#25 01/06/2013 10h37

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Range19 a écrit :

Je crois que c’est plutôt la ghetoïsation de l’immeuble qui suscite la généralisation de ces comportements. Et ça, ça nous dépasse un peu.

Pour moi c’est évident. Rassembler au même endroit des personnes en difficultés (financière, familiale, psychologique, physique…) engendre des difficultés de vie commune.

D’où les tentatives de mixité dans la politique de logement social.

Par ailleurs, au delà de ça, certains équipements mal adaptés peuvent induire des comportements négatifs.

L’exemple que j’ai en tête concerne le ramassage des ordures ménagères. Chez nous, il est déconseillé de prévoir un espace pour entreposer les conteneurs individuels car cela peut être pris pour un espace pour encombrant. C’est le vieux canapé qui est posé là et que personne ne ramasse car ce n’est pas prévu. Il aurait du être emmené à la déchèterie. Et une fois que le canapé est arrivé, vient la vieille tv et d’autres déchets qui dégradent par leur présence la résidence.


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