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#1 09/01/2013 16h27

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La Birmanie est en train de sortir de son isolement et il y a tout à refaire, ils partent de zéro, quasiment pas de système bancaire, une bulle immobilière va sans doute démarrer et les hommes d’affaires affluent de partout dans le monde.

Comment pouvons-nous participer à cet essor, sans pour autant aller sur le terrain ?

Mots-clés : birmanie

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#2 09/01/2013 16h58

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Je me posais la meme question au sujet de la Mongolie.

J’imagine que la meilleur solution reste de se concentrer sur les multinationales à forte exposition dans les pays emergents!

Dernière modification par davefrr (09/01/2013 16h59)

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[+2]    #3 09/01/2013 17h17

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davefrr a écrit :

Je me posais la meme question au sujet de la Mongolie.

J’imagine que la meilleur solution reste de se concentrer sur les multinationales à forte exposition dans les pays emergents!

Oui et non, si on veut de l’émergent en bloc, oui il est possible de faire un paquet de multinationales ayant des ventes assez élevées dans les émergents.

Si on veut vraiment viser la Birmanie ou la Mongolie, alors il faut creuser un peu plus.  Pour la Mongolie, il y a, par exemple, le Mongolian Growth Group.  C’est une société qui vise à repliquer le boom connu il y a peu sur le Kazakhstan et le Quatar, deux pays où de fortes ressources naturelles ont provoqué un envol marqué du marché (et plus encore de l’immobilier de qualité dans leurs capitales).  MGG se spécialise sur deux secteurs, l’immobilier et les services financiers (assurance).
Pas vraiment bon marché à environ 2 x la NAV fin 2012 mais si le boom attendu se produit (très forte croissance du PNB durant plusieurs années), le prix parait tout à fait raisonnable.  A noter, le titre vient de passer du CSX (pas évident à trader en France) au TSX Venture (et Saxo l’a).

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#4 11/01/2013 09h23

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est ce que quelqu’un connait un fond qui investit en Birmanie ? ( sans doute US ou UK, ça m’étonnerait que les français s’y intéressent )

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#5 11/01/2013 09h39

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Il y a quelques année j’avais regardé le site de la bourse du Kyrghyztan.
Ce jour là un achat de 10.000 euros avait fait bondir l’indice de 70% !

Je serais plutôt enclin à mettre des billes en Iran, c’est une grande civilisation et ils se débarrasseront bien des barbus un jour…

En attendant je peine à retrouver mes billes sur le Vietnam malgré la récente hausse.


Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre

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[+1]    #6 11/01/2013 11h08

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bifidus a écrit :

En attendant je peine à retrouver mes billes sur le Vietnam malgré la récente hausse.

Il faut admettre que la situation est très opaque.

D’un côté, un potentiel époustouflant - un pays où tout reste à faire niveau équipements et infrastructures, une population incroyablement jeune, éduquée, travailleuse, qui meurt d’envie de "s’occidentaliser", le tout baignant dans une culture entièrement axée autour de la réussite individuelle et du prestige pécunier.

De l’autre, un gouvernement tyrannique - même quand il donne l’impression de lacher du lest, ne pas confondre communication politique et réalité effective - allié à une oligarchie cleptomane (essentiellement issue de l’ancienne aristocratie mandarine du Nord), une éthique des affaires déplorable (comme en Chine ou en Thailande, mais en pire), et un système bancaire qui concentre les deux difficultés précédentes à la puissance mille - autrement dit une bombe à retardement.

En général la situation du Vietnam est intimement liée à l’économie chinoise. Au vu des derniers développements, il m’apparait évident que la Chine traverse de très graves difficultés; le PCC se retrouve forcé de communiquer sur sa "libéralisation" avec l’espoir de pouvoir vampiriser les derniers capitaux étrangers trop naïfs; Xi Jinping est dans le rôle du troubadour, mais c’est de fait un pantin aux mains d’oligarques paniqués qui comprennent que leur cycle de domination arrive à son terme.

Les oligarques du PCC - ceux qu’on ne voit jamais, mais qui tirent toutes les ficelles en coulisses - l’ont placé à ce rôle pour qu’il assure le rôle du comédien. Le sulfureux et nettement moins complaisant Bo Xilai - qui a fait le ménage chez lui à Chongqing - était une menace; voyez comme il a été éliminé. Des procès de Staline à la Chine de 2012, finalement, rien n’a changé.

C’est aussi une constante des régimes autoritaires: quand ils sont en position de force, leur arrogance est telle qu’ils se permettent le pire; mais quand ils sont en difficulté, ils jouent la comédie de l’assouplissement, de la main tendue - juste pour mieux gifler celui qui se laissera amadouer.

Difficile de spéculer sur l’avenir, mais je me plais à prophétiser que la prochaine décennie verra la disparition du communisme d’Asie, et que ce bouleversement s’accompagnera d’une crise financière qui fera passer les subprimes 2007 pour une catastrophe de bac à sable.

Si ce scénario se réalise, le Vietnam en sera pour ses frais. Ce sera douloureux sur le court-terme, mais indiscutablement formidable sur le long-terme - autant pour les Vietnamiens que pour les investisseurs étrangers.

Car la bonne nouvelle, c’est qu’en Chine comme au Vietnam, et contrairement aux pays arabes par exemple, il existe une élite compétente et progressiste prête à prendre la relève des tyrans devenus dinosaures.

Dernière modification par thomz (11/01/2013 11h53)

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#7 11/01/2013 13h55

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Excellent résumé Thomz!

Le pouvoir en Chine doit lâcher du lest, il craint un printemps Chinois.
Partout ou les classes moyennes augmentent, elles finissent par exiger leur part du pouvoir et internet facilite ce processus, même cadenassé comme en Chine. La transition vers la démocratie ne se fait généralement pas en douceur.

Actuellement la Chine essaie de détourner la population par ces surenchères nationalistes sur les îles contestée à tous les pays riverains de la mer de Chine.

La Chine augmente aussi fortement ses budgets militaire surtout maritime et mène une politique impérialiste dans la région.

Et je pense également comme Thomz que les soubresauts du régime agonisant (cfr. la Syrie) aura des conséquences dans le monde entier.

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[+1]    #8 12/01/2013 08h36

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Bonjour,

J’habite à Hanoi.

Vos commentaires m’ont fait vraiment sourire……

Vous jugez le vietnam , la chine et la thailande avec des yeux d’européens.
Mais ces 3 pays sont complétements différents.

Le vietnam subit aujourd’hui une grave crise économique. Manque de tourisme et au niveau de l’industrie, beaucoup d’entreprises se recentrent (ou ferment)  et abonnent leur unité de production. La main d’oeuvre ici, n’est pas qualifiée, les conditions de travail pénibles.
2 classes sociales : les riches (trés riches) et les pauvres (trés pauvres).

Ceux qui ont les moyens étudient à l’étranger et les "meilleurs" quittent le pays pour étudier aux états-unis ou au canada.
Le vietnam est riche de matiéres premiéres mais ne la transforment pas pour son propre compte.
Les entreprises étrangéres ont beaucoup de difficultés au quotidien ici.
L’état va reprendre le controle du taux de change ( dong /usd).

Pour en revenir au sujet qui la birmanie:

Je vois un développement historique. Avec l’assouplissement du régime et la posssibilité d’investissement étranger, tout est possible.

Gros bussiness : le tourisme, les hotels (accor ouvre 10 hotels bientot).
Les infrastructures ( vinci) , les avions pour le développement des lignes internes (airbus)  ( 1 crash le 25 décembre 2012) etc….
Sans etre sur place, la fortune vous passera sous le nez.

A mon sens , le meilleur plan est d’ouvrir une guest house , voir un ressort au bord de la mer . (location du terrain pour 30 ans).

Le tourisme va etre exponentiel avec la création de nouvelles offres d’hébergement et la construction de routes.

Beaucoup de gens (expats européens ou us ) quittent le nord de la thailande pour s’installer la-bas.

Pour les sociétés du cac 40 ou internationales , à mon sens, peu d’incidence. C’est un marché de plus dans un pays émergent. Vu la proximité de la thailande , de l’inde et de la chine, les gros contrats seront remportés par ces pays.( bien moins cher et aussi fiable)

Par contre, vous pouvez surveiller l’enseigne BIG C du groupe casino. C’est quasiment les seuls grandes surfaces en Asie ( pas tous les pays) et eux , ils explosent les chiffres. On se croirait dans les années 70 en france ( 1 heure de queue pour acheter du pain qui sort du four et autant à la caisse ( 100 caisses))

Les birmans ont de l’argent ( de l’or et diamants aussi ! ) , mais avec l’embargo, ils ne pouvaient jusque là pas dépenser.

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#9 12/01/2013 09h29

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Vu d’un Touriste, j’avais effectivement été impressionné par le potentiel du Pays. Ayant connu la chape de plomb des Pays de l’Est j’avais été assez surpris de voir les Vietnamiens parler assez librement du régime et de répondre avec un Grand sourire : économie de marché.
Il semblait y avoir un agreement entre un régime complètement déconnecté des réalités cherchent uniquement à sauver son pouvoir et une population qui ne pensait qu’à s’enrichir sans s’occuper de ce dernier.
J’avais ressenti un peuple industrieux qui après avoir connu une guerre terrible, un régime trés dur n’aspirait qu’à avoir sa maison avec la facade visible bien ripolinée (ca c’est pas bon, il n’y a vraiment que l’apparence qui compte pour eux) avec son hotel des ancetres.

Le seul pays asiatique que je connaisse bien est l’Inde (je pense qu’il est quasi impossible pour une entreprise étrangère de s’implanter en inde, le Vietnam ne peut etre pire), mais c’est une planète à part à jamais incompréhensible non seulement à l’occidental mais au reste du monde, alors que j’avais trouvé la mentalité Vietnamienne assez semblable à la notre (contrairement aux chinois qui ont un complexe de supériorité -comme un autre peuple soit dit en passant- assez désagréable).

Mais sans doute n’ais-je vu que le bon côté des choses. je voulais acheter du vietnam avant l’envolée de l’indice, mais il n’existait pas à l’époque de support facilement accessible (1 fond british Dragon je sais plus quoi). Bien sur il a fallu attendre que l’indice soit au plus haut pour qu’un tracker soit lancé. J’ai attendu qu’il chute pas mal mais pas assez.
De toute facon ce qui m’intéresse surtout c’est qu’il est très volatil et complètement decorrélé des autres indices. Il suffit que quelques liquidités se dirigent vers le Pays pour provoquer une envolée, ca arrivera bien un jour ou l’autre et je n’hésite pas à me renforcer à chaque baisse.
Disons que c’est mon Peugeot à moi.

Concernant la Birmanie, je suppose qu’on aura quelque chose une fois que la bourse locale (ca existe ?) aura fait 3000%. Sinon effectivement la solution doit etre de monter un établissement sur une plage comme en Thailande il y a 30 ans.


Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre

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[+1]    #10 12/01/2013 09h43

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Pour devenir riche au Vietnam, il n’y a qu’une solution etre communiste et faire parti du Parti.

Comment y adhérer? etre fils de combattant décoré ou petit-fils de combattant du nord.

Les avantages:
distributeur exclusif vietnam malboro, coca cola…..
membre du gouvernement
membre de la police

= fortune assurée et protection renforcée
Ce qui permet d’acheter roll royce, ferrari, appt à new york ou à paris…..

Pour les autres, l’économie de marché est un mythe.

Toutefois la pauvreté a reculé nettement ces 10 derniéres années.

Pour autant le vietnam est aux vietnamiens et pour longtemps.
Les étrangers sont tolérés ainsi que leurs investissements.
Le parti est en place et pour longtemps.

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[+1]    #11 12/01/2013 11h10

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Bistouky,

J’ai vécu et travaillé trois ans au Vietnam. Je connais le pays comme ma poche. J’y ai toujours un business et de la famille - tous membres du parti, à l’exception notable de mon (ex?) fiancée, qui a d’autres chats à fouetter.

Bistouky a écrit :

Vous jugez le vietnam , la chine et la thailande avec des yeux d’européens. Mais ces 3 pays sont complétements différents.

La Chine et le Vietnam ne sont pas différents; la langue vietnamienne est un cantonais batardisé par un européen, et tout le folklore traditionnel vietnamien est hérité du grand frère chinois; grand frère chinois qui ne s’est d’ailleurs jamais fait à l’idée que le Vietnam était un état indépendant - nommé là-haut "province du sud".

Un point commun entre les trois pays, si: une éthique des affaires déplorable et un acquoquinement systématique des pouvoirs (politiques, policiers, affairistes) dès qu’il s’agit de plumer l’étranger.

Bistouky a écrit :

2 classes sociales : les riches (trés riches) et les pauvres (trés pauvres).

Non, au contraire. La classe moyenne a doublé en cinq ans et son pouvoir de consommation pèse plus de 50% de l’économie vietnamienne.

Les déséquilibres existent, l’oligarchie ultra-riche et cleptomane voisine avec les indigents, mais la "moyennisation" de la société est l’une des grandes réussites du VCC.

Vous n’avez qu’à compter le nombre de motos…. La première fois que je suis venu au Vietnam, il y a 10 ans, rares étaient les familles à en posséder une… Aujourd’hui, même les ados ont la leur!

Bistouky a écrit :

Pour devenir riche au Vietnam, il n’y a qu’une solution etre communiste et faire parti du Parti. Comment y adhérer? etre fils de combattant décoré ou petit-fils de combattant du nord.

Tout le monde peut adhérer au parti. C’est comme partout, il suffit de casquer et de faire bouffer les copains. En tout cas, au contraire de ce que vous dites, la fortune est tout sauf assurée…. Demandez aux dizaines de milliers de propriétaires terriens en train de se faire spolier par leurs "camarades".

Bistouky a écrit :

Pour les autres, l’économie de marché est un mythe.

A mon avis elle est moins un mythe qu’en France; au Vietnam on lance sa boutique avec $1500 et, si on est sympa avec le Canh Sat de son quartier, pas de problèmes en vue.

Bistouky a écrit :

Le parti est en place et pour longtemps.

Je parie ma chemise que ce parti de vieux croulants lénifiants et cleptomanes ne tirera pas une décennie de plus.



Mais l’impulsion viendra de Chine.

Bistouky a écrit :

Pour autant le vietnam est aux vietnamiens et pour longtemps.

Pour l’instant Chinois, Coréens et Japonais s’y comportent exactement comme les colons français en leur époque; ils amènent capitaux et technologie et disposent librement des ressouces (humaines et géologiques) avec la tacite complicité d’un pouvoir corrompu et menteur, qui manifestement a tout de même réussi à vous hypnotiser avec sa réthorique d’un autre âge.

-

Pour en revenir à la Birmanie, remplacer "parti communiste" par "junte militaire", et aux mêmes causes les mêmes effets.

D’évidentes perspectives de croissance ne riment en rien avec profits évidents pour les investisseurs étrangers.

Au contraire de ce que vous avancez Bistouky, l’incidence de l’ouverture du pays sur les sociétés du CAC devrait être favorable, puisque la France entretient des relations (très) privilégiées avec la Birmanie depuis plus d’un siècle, à l’époque où déjà les espions de la troisième république travaillaient à saper l’influence britannique sur le Myanmar.

Chuc ban mot ngay vui.

Dernière modification par thomz (07/11/2013 16h22)

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#12 12/01/2013 15h21

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Thomz sans rentrer dans une guerre de détails, je me permet quelques précisions.

La chine est un pays super développé avec des infrastructutres de bonnes qualités, comme la thailande.
Le vietnam en est loin et meme le neuf est rempli de mal façon.

Le point commun junte militaire, parti ou famille royale pour la stabilité politique.

La classe moyenne du vietnam pour vous a doublé. Quel est le niveau de la classe moyenne ? à mon sens entre 250 usd et 500 usd par mois par famille

Les ouvriers de Canon gagnent 80usd./mois ( +la sécu)

Moi , j’appelle ça pauvre meme si on peut s’acheter une moto.

Tout le monde peut adhérer au parti: oui si on est déjà riche et qu’on veut le rester, ou le devenir encore plus.

Pour le parti, il est là pour longtemps, car il est partout. De toute façon si ce n’est plus lui se sera son frére.

L’impulsion viendra de chine: On verra mais pour l’instant ils achétent beaucoup d’armes et veulent accroitre leur territoire. De plus, la population est bien"tenue". La révolution, c’est pas pour demain.

Pour en revenir à la birmanie, ce que je voulais dire, c’est que pour les sociétés du cac 40, ce sera quelques contrats de plus ( comme la lybie ou autre). Par contre , pour le pays, oui , évidemment ça va etre un changement radical.

Sans faire de polémique, je pense qu’on a a peu prés le meme point de vue sur la situation an asie.

Beaucoup de gens voient encore l’asie comme un seul bloc et n’imagine pas que pékin ou shangai peuvent etre plus moderne que Paris ou bordeaux.

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[+2]    #13 13/01/2013 04h04

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Je ne vais pas parler du Vietnam que je connais absolument pas, mais de son grand frère, la Chine.

Pour ceux qui me connaissent bien, je suis relativement dans le système chinois et par ricochet gouvernemental.

Pour donner les bases:

La Chine et ce malgré Mao a toujours été depuis des milliers d’années un pays d’entrepreneurs et de commerçants, c’est une seconde nature. La Chine est également un pays ultra nationaliste (au même titre que le Japon), pour vous donner un exemple les cartes du monde chinoises ont au centre… la Chine. Comme l’Europe sur les cartes occidentales.

Les chinois ne sont fondamentalement pas communistes dans l’âme mais ont un problème majeur auquel un seul autre pays dans le monde est confronté. Comment gérer plus d’un milliard de personnes ?

Imaginez la logistique pour l’approvisionnement en nourriture, l’infrastructure requise, tout ceci requiert une organisation drastique et c’est ce qui a favorisé le communisme. Si l’Etat ne contrôlait pas, les vivres seraient exportés massivement pour être vendus plus chers, et quel impact sur la population rurale chinoise ? Pareil pour l’éducation et la santé.

La première préoccupation du gouvernement est bel et bien d’éviter cela et non pas de valoriser nos petites libertés d’occidentaux qui seraient presque accessoires en comparaison, la liberté en comparaison de la famine est un luxe (il me semble que Simone Veil expliquait cela à Simone de Beauvoir).

Quand on analyse ces éléments, je vois mal, en réalité je vois une catastrophe sociale et humanitaire si la Chine devait sauter radicalement au capitalisme.

Ceci doit être fait progressivement et ce n’est une évolution récente (et je contredis pvbe et Thomz sur ce point), le lest est laché progressivement depuis Deng Xiaoping. Quand l’on compare les réserves de change de la Chine à celles de pays pétroliers (au hasard Brunei, Arabie Saoudite, Qatar, Venezuela…), la Chine adopte une politique bien plus prudente en investissant purement dans leurs besoins futurs (énergie et nourriture grosso modo, le reste est marginal).

C’en est presque triste à dire, mais je commence à comprendre pourquoi sans administration à la main de fer, ce pays n’aurait aucun futur dans les années à venir même si les chinois sont profondément capitalistes et entrepreneurs. La vie dans une entreprise chinoise à l’export ferait presque passer un job à Goldman Sachs pour de l’humanitaire.

Au niveau de la politique internationale, la Chine a toujours été fervente de non-interventionnisme sauf dans ce qu’elle considère comme son pré réservé, ce ne qui n’est en rien différent de la doctrine Monroe américaine, russe ou même française sur le sujet.

Sur la corruption, elle existe à tous les niveaux et n’a rien de répréhensible culturellement, il s’agit d’une sorte de bonus de performance dans leur esprit. La différence étant difficile à appréhender pour quelqu’un de culture européenne, y compris moi.

Je peux avoir l’air d’une sorte de défenseur du régime mais bien au contraire en réalité sans pouvoir m’étaler beaucoup sur le sujet.

Et pour contredire également bifidus, oui les chinois sont désagréables au premier abord. Oui ils sont réticents à changer la petite routine à laquelle ils sont habitués. Croyez-vous qu’un groupe de français sera accueillant et enclin à intégrer un petit nouveau saoudien avec une culture et une vision du monde littéralement différente de la française ? J’en doute fort. En arrivant en Chine, vous arrivez dans une culture différente, avec des éléments à respecter et à partir du moment où vous prenez cela en compte, peu de portes vous seront fermés. Certaines de leurs pratiques peuvent avoir l’air sauvages selon nos normes européennes mais puis-je vous rappeler quelle civilisation a inventé les pates ou la poudre ? Ce n’est pas une civilisation vaine loin de là, juste différente de la nôtre.

A vous entendre, j’ai l’impression de revoir ces expatriés français de Total ou Alstom entre autres qui ne parlent qu’entre eux et ne se mélangent certainement pas avec les locaux. Vous n’avez certainement pas dû travailler dans une entreprise chinoise, parce qu’après une phase de test et une fois votre compétence démontrée, vous êtes intégré dans la famille au sens chinois et je peux vous assurer que tant que votre compétence et votre loyauté sont là, leur fidélité sera bien meilleure qu’elle ne le sera dans n’importe quelle entreprise française.

C’est une culture différente et une morale différente qui parfois s’entrechoquent frontalement à la nôtre, on s’y adapte ou non.

Dernière modification par Ratpack (13/01/2013 04h33)

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#14 13/01/2013 05h20

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ISTP

Je suis plutot en phase avec Ratpack. La transition ne peut etre que progressive. On ne mene pas un peuple de 1.3 Mds d’habitants, sur un territoire immense et avec un nombre importants de minorites facilement.

Sur le sujet, je viens de finir un livre: "The End of Cheap China".
Au dela du titre, il y a plusieurs chapitres sur l’impact de la revolution culturelle et comment comprendre un peu mieux ce systeme, et les changements passes et a venir. A mon avis, l’auteur manque parfois un peu de recul, mais c’est un point de vue interessant.

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#15 13/01/2013 07h47

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Oui, l’avis de ratpak est trés judicieux.

Aux alentours de Pékin dans les années 60/ 70, les chinois mangeaient de la chair humaine !

Grande famine en Chine ? Wikipédia

Le traumatisme de la famine doit encore les hanter.( 35 millions de morts)

Les chinois prennent pied en afrique pour les matiéres premiéres et pour développer une agriculture intensive dont le but est toujours d’assurer leur approvisionnement  énergétique et vivrier.

La politique de l’enfant unique ne pouvait etre imposé que par un régime fort. (pour le bien du peuple)

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#16 02/02/2013 13h39

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davefrr a écrit :

Je me posais la meme question au sujet de la Mongolie.

J’imagine que la meilleur solution reste de se concentrer sur les multinationales à forte exposition dans les pays emergents!

Quelques pistes pour investir dans des societes cotees a hong kong ou Singapour:
- 0975.hk Mongolia mining corporation, charbon
- 1878.hk South Gobi, charbon
- yoma.si, yoma strategic holdings, immobilier en birmanie (residentiel et centres commerciaux)

Disclaimers: j’ai une position dans 0975.hk. Beaucoup  d’incertitudes potentielles dans ces pays. Par example, en Mongolie, le gouvernement essaie de renegocier les terms de certaines concessions minieres.

Dernière modification par HKfrenchie (02/02/2013 14h40)

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#17 23/05/2013 17h32

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Bonjour à tous,

J’ai lu votre conservation sur la Birmanie avec beaucoup d’intérêt.

En effet, je vais y aller prochainement car il y a tout à faire.

Je pense que c’est un pays avec de vrai opportunité pour des investisseurs qui souhaite faire des plus-valus.

Au plaisir de vous lire,

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#18 28/05/2013 07h50

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Investir en Birmanie
produits structurés
lundi 27 mai 2013 Nathanael Gabay*

La stabilisation de politique et l’intégration grandissante à la communauté internationale de la Birmanie offrent de nouvelles opportunités d’investissement. Le pays a su lancer des réformes
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Sous dictature militaire jusqu’en 2010, la Birmanie est en pleine mutation. Le gouvernement avançait déjà en ce sens en 2006 lorsqu’il appelait à la formation d’un parlement dans le but d’initier la transition vers un modèle démocratique.
Cette mesure, largement critiquée de par ses intentions supposées, n’a pas abouti. C’est en 2010, après de nombreuses protestations, que les premières élections démocratiques ont eu lieu.

Le gouvernement actuel et son président Thein Sein ont mis en œuvre diverses mesures d’ouverture. Fin 2012, le président Obama a encouragé le pays à poursuivre les réformes et annoncé un assouplissement
des sanctions: les sociétés américaines pourront, après quinze ans de restrictions, investir en Birmanie.

Malgré des secteurs en retrait, le pays dispose d’importantes richesses naturelles; la Birmanie compte plus de 60 millions d’habitants et dispose de nombreuses ressources: fort de son secteur agricole et énergétique, le pays exporte plus qu’il n’importe. Grâce à sa production alimentaire locale, il ne dépend pas des importations. L’agriculture, principale richesse de la Birmanie, emploie plus de deux tiers de la main-d’œuvre du pays et contribue à 58% du PIB, selon l’ONU. Septième plus important producteur de riz au monde, le pays dispose d’une main-d’œuvre jeune et peu coûteuse. Avec un taux de chômage proche de 4% en 2012 selon le FMI, la Birmanie a pour objectif d’accroître sa production et de gagner en compétitivité, notamment par la modernisation de ses outils de production.

Certains secteurs restent cependant en retrait, l’industrie financière, longtemps freinée par l’importante régulation du gouvernement et l’interdiction des Etats-Unis de fournir un service financier, en est l’illustration. Le crédit au secteur privé en Birmanie représente 25% du PIB, contre 120% au Vietnam. Les avancées récentes, notamment avec les Etats-Unis, devraient permettre au secteur de se développer. Un système financier plus moderne faciliterait l’intermédiation financière et l’accès aux capitaux, supportant ainsi la croissance.

Avec une croissance à 6,3% par an en 2012 selon le FMI, le pays tend à favoriser l’afflux de capitaux étrangers, comme en attestent les réformes votées l’année dernière par le parlement et ratifiées par le président Thein Sein. Plusieurs éléments favorables sont à citer: dans un premier temps, le niveau minimum d’investissement de 5 millions de dollars est assoupli. Les sociétés étrangères bénéficient d’un allégement fiscal lors des cinq premières années d’activité, alors que la durée des baux pourra être étendue jusqu’à 50 ans. Enfin, les sociétés étrangères ont à présent la garantie de ne pouvoir être nationalisées sur une période définie.

Le problème majeur de ces pays émergents est l’accessibilité aux investissements. Réaliser une analyse fondamentale d’une société n’est pas aisé. La société Solactive a développé un indice dynamique constitué initialement de 15 sociétés de différents secteurs, qui a pour objectif de capter la croissance de la Birmanie tout en diversifiant son exposition. L’objectif d’investissement est de suivre la performance d’un indice représentatif des sociétés cotées qui ont une activité ou vont développer une activité en Birmanie. Ce type d’indice permet une exposition directe aux valeurs locales. En effet, cet outil d’investissement offre aux investisseurs la possibilité de constituer, simplement et à moindre coût, un portefeuille exposé à ce pays sans devoir se livrer
au difficile exercice du «stock picking».

* Solutions Structurées
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#19 16/05/2015 22h01

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En cherchant des REITS sur Singapour, je suis tombé sur cette société Yoma Strategic Holging, qui est un conglomérat très bien implanté depuis longtemps en Birmanie (et coté à Singapour)

Yoma Strategic Holdings Limited

Les perspectives de ce pays me semblant prometteuse , je voulais savoir si certains IH étaient actionnaires de cette société/ ou si nos amis spécialistes de l’Asie avaient un avis quelconque ?

Dernière modification par Tssm (16/05/2015 22h01)

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