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[+13]    #1 14/02/2012 06h12

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La paternité de la méthode exposée ci-dessous revient au légendaire et inimitable Peter Lynch, l’un des plus remarquables - et performants - investisseurs de notre époque.

Monsieur Lynch est habituellement reconnu par ses pairs comme étant le meilleur des stock picker entre tous. Figure unanimement respectée par la profession, il est aussi outre-Atlantique un personnage particulièrement apprécié du grand public, car en plus de son phénoménal succès à la tête du Magellan Fund, Mr. Lynch est un fantastique pédagogue qui n’a jamais économisé ses efforts pour diffuser son savoir.

A mille lieues des mythes et des clichés habituels, des charlatans et des tristes sires qui sévissent sous chaque latitude et des formules alambiquées incompréhensibles pour le grand public, l’approche de Mr. Lynch s’est toujours distinguée des autres par son bon sens et sa simplicité.

Or, comme nous le savons déjà,

Léonard de Vinci a écrit :

La simplicité est la plus extrême des sophistications.

Ci-dessous, le héros.



A ce stade je me dois de rassurer le lecteur; oui, Mr. Lynch est plus talentueux dans le choix de ses actions que dans le choix de ses cravates.

PREMIÈRE ETAPE, POSER LES HYPOTHESES

* L’investisseur particulier a un avantage sur le professionel, l’indépendance. Le particulier n’est pas soumis aux exigences déraisonnables et quotidiennes de ses clients, patrons, partenaires, rivaux et concurrents.

* Avoir une orientation long-terme, toujours. Les généraux amateurs se concentrent sur la stratégie, les généraux expérimentés sur la logistique.

Sagesse populaire a écrit :

Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.

* Ne payer qu’une très relative attention au "marché". Le particulier doit investir dans une entreprise, pas sur le "marché". Le particuler achète un business; ce n’est pas comme parier au casino.

* La seule approche censée en la matière, c’est de débusquer des entreprises merveilleuses à des prix discount.

* Prédire le marché, l’économie ou le même futur en général est un exercice futile.

(note: soit exactement les mêmes postulats que ceux établis par tous les plus grands, de Buffet a Templeton en passant par Klarman ou Graham).

SECONDE ETAPE, REPÉRER UNE ACTION INTERESSANTE

Rentrons dans le vif du sujet et éliminons d’emblée toutes les "hot stocks", "Sure Thing.Inc", "too big to fail", dernières IPO, etc. Le Titanic aussi était insubmersible, et l’investisseur particulier doit bien comprendre que si la rue en parle, c’est déjà (beaucoup) trop tard.

Monsieur Lynch propose donc une méthode radicalement différente, qui peut grossièrement se résumer en onze points. C’est la Lynch’s check-list to spot a wonderful stock.

Méthode Lynch, règle numéro 1 a écrit :

Le nom de l’entreprise sonne idiot - ou même mieux, ridicule

L’action parfaite est liée à une compangie parfaite, qui pour être parfaite exerce dans un business parfait, or un business parfait est avant tout un business simple et facile a comprendre, et un business simple et facile a comprendre ne peut avoir qu’un nom idiot et ennuyeux - si ce n’est ridicule.

Mr. Lynch dévoile dans son livre un grand nombre d’anectodes désopilantes, par exemple comment il fit un carton sur Pep Boys et Automatic Data Processing quant ses acolytes du Magellan Fund perdirent une fortune sur GeneSplice International.

Méthode Lynch, règle numéro 2 a écrit :

L’entreprise fait un boulot idiot

Monsieur Lynch confesse comme son excitation devient incontrôlable des lors qu’en plus d’avoir un nom idiot, l’entreprise fait un boulot idiot. Son exemple favori? Crown, Cork and Seal, une compagnie qui fabrique… des canettes et des capuchons de bouteille.

Méthode Lynch, règle numéro 3 a écrit :

L’entreprise fait un boulot désagréable, voire repoussant.

En plus d’être idiote et ennuyeuse, l’entreprise de rêve exerce un métier dégoutant. Traitement des déchets, pompes funèbres… La liste est beaucoup plus fournie qu’on pourrait le penser! Waste Management (collecte d’ordures et traitement de déchets toxiques) est certes moins sexy que Facebook, mais elle a des concessions de 99 ans sur la moitie des villes de la cote est nord-américaine.

Méthode Lynch, règle numéro 4 a écrit :

Les institutions n’en possèdent pas et les analystes ne la suivent pas.

Quand la rue en parle, c’est trop tard. Comme disait Buffet, on ne peut acheter les mêmes actions que tout le monde et attendre un résultat différent de tout le monde. Le propre d’un trésor, c’est d’être dissimule!

Méthode Lynch, règle numéro 5 a écrit :

Les rumeurs négatives abondent.

A une époque personne ne voulait toucher aux actions des casinos ou du traitement des déchets - car ces entreprises étaient alors identifiées comme mafieuses. Las, dix ans plus tard les deux industries étaient valorisées plus haut que les technologiques ou les financières. Aujourd’hui, les rumeurs négatives abondent au sujet des entreprises chinoises (fraudes). Opportunité?

Méthode Lynch, règle numéro 6 a écrit :

L’entreprise a quelque chose de déprimant.

L’ un des plus beaux cartons de Lynch, Service Corporation International - notez le nom idiot - une entreprise de… pompes funèbres (un business qui ne connait jamais la crise, comme le sexe!).

Méthode Lynch, règle numéro 7 a écrit :

L’entreprise fait partie d’une industrie sans croissance

En deux mots, dans une industrie en croissance la compétition est si vile et rude que les fortunes se font et se défont beaucoup trop vite. Alors que dans une industrie sans croissance, surtout une industrie qui ennuie ou qui irrite les gens, la compétition est limitée, la couverture de Wall street minimale, et les positions dominantes se consolident plus facilement.

Méthode Lynch, règle numéro 8 a écrit :

L’entreprise a une niche.

C’est ce que Buffet appelle "l’avantage compétitif durable et tangible". Lynch parle par exemple de Globes, à l’époque ou le groupe de presse détenait 90% de l’ensemble des publications de la Nouvelle-Angleterre.

Coca-Cola et Marlboro sont considérées comme des compagnie a niche; pour paraphraser Buffet, si le client est prêt a fouiller toute la ville pour acheter le produit x plutôt que d’acheter la concurrence, vous avez une compagnie avec une niche/un avantage compétitif.

Méthode Lynch, règle numéro 9 a écrit :

L’entreprise a des clients dépendants.

Rasoirs jetables, coca, cigarettes…. Si les clients ne peuvent se passer du produit, c’est bingo.

Méthode Lynch, règle numéro 10 a écrit :

Les insiders achètent.

Si le staff et le management achètent a des volumes importants, c’est un signe qui ne trompe pas.

Méthode Lynch, règle numéro 11 a écrit :

L’entreprise rachète ses actions.

Idem.

Monsieur Lynch conclut sa check-list avec "the greatest company of all", Cajun Cleansers.

Cajun Cleansers a ses bureaux au milieu des marécages en Louisiane, on ne peut y accéder qu’en 4x4 et c’est a plusieurs heures de route de l’aéroport. Son domaine d’expertise est le nettoyage de meubles et livres anciens usés par l’humidité. L’entreprise possédait un brevet unique, pourtant aucun analyste ne s’était jamais intéressé a Cajun Cleansers. Lynch, si. La suite de l’histoire, vous la devinez.

Afin de compléter cette approche triviale - mais éprouvée - du stock picking, je vous propose de jeter un oeil a la check-list - très différente dans le style - d’une autre légende, Charlie Munger.

Mr. Munger est le vice-président de Berkshire Hathaway; Warren Buffet le surnomme affectueusement "Mister No" parce qu’il a pris l’habitude de décliner toutes les propositions de Buffet les unes après les autres.

Mr. Munger a effectivement adopte une approche philosophique bien a lui, selon laquelle c’est la sélectivité des paris (et non leur nombre) qui rend l’investisseur riche - ou pas. Plus a propos de Munger dans l’excellent Poor Charlie’s Almanach.



Ci-dessous, sa stock-picking check-list

Méthode Munger, règle numéro 1 a écrit :

Se concentrer sur le risque, non sur le profit.

Ou le role essentiel de la marge de sécurité. Plus bas on achète, plus limité est le risque.

[Note: J’ai posté dans Le Salon des Gentleman, article "white papers et autre lectures academiques" l’ouvrage qui fait référence en la matière, Security Margin de Seth Klarman. Le bouquin est out of print depuis des années et la version papier s’échange pour plusieurs milliers de dollars. Votre serviteur vous a mis le lien vers la copie .pdf de cette merveille - la lire ou perir, c’est a vous de choisir. Fin de la note]

Méthode Munger, règle numéro 2 a écrit :

Ne jamais traiter avec des gens au caractère douteux

Une compagnie peu éthique est vouée a disparaître. L’approche humaine (qualité du management) est centrale.

Notez que d’autres investisseurs (Walter Shloss) ont un point de vue différend.

Méthode Munger, règle numéro 3 a écrit :

Plus important que le désir de gagner, le désir de se préparer.

Toute bataille est gagnée avant même d’être livrée.

Méthode Munger, règle numéro 4 a écrit :

Se familiariser avec les modèles académiques en philosophie, comptabilité, mathématiques et économie

L’être humain raisonne en utilisant un modèle comme support. Le plus de modèles, le plus riche le raisonnement.

Méthode Munger, règle numéro 5 a écrit :

Resister a ce penchant si humain de faire quelque chose a tout prix

Je suis certain que pas mal de lecteurs des forums de l"Investisseur Heureux se reconnaîtront.

Méthode Munger, règle numéro 6 a écrit :

Etre cupide quand la foule est paniquée. Etre paniqué quand la foule est cupide.

Le son du canon, du clairon, acheter bas et vendre haut, etc, etc.

Méthode Munger, règle numéro 7 a écrit :

Chaque jour, remettre en question ses idées préférées et ses convictions les plus fortes.

N’oubliez pas, vous pouvez avoir totalement raison - ou complètement tort. Cela dépend simplement de quel pôle on vous observe.

Méthode Munger, règle numéro 8 a écrit :

Ce que la foule pense est sans importance.

La foule a toujours tort. Vous n’avez pas raison parce que tout le monde est d’accord avec vous. Vous avez raison parce que votre réflexion est juste. Ignorez le bruit, se concentrer sur le mouvement, penser indépendamment.

Réalité éprouvée par 3000 ans d’histoire humaine a écrit :

Quand un investissement est présenté comme "sur", "certain" et que la foule se rue dessus - techno en 2000, immobilier en 2005, or en 2010 - la désillusion de masse approche a grand pas.

Armé de cette sagesse gracieusement dispensée par les meilleurs d’entre nous, attaquons nous à la deuxième partie crtique du stock picking, la valorisation.

VALORISER UNE ACTION

Ca y est! Vous avez trouvé l’action qui satisfait a tous les points énoncés ci-dessus. Vous pouvez à peine contenir votre excitation (mauvais signe). Les lecteurs réguliers du forum sont déjà familiers avec mon légendaire cynisme, alors permettez moi d’en repasser une couche:

thomz a écrit :

Si après avoir trouve une action particuliere vous vous exclamez "voila qui va me rendre riche!", c’est precisemment l’inverse qui va se produire.

L’idée, donc, est de valoriser une entreprise une entreprise en un clin d’oeil, afin que l’investisseur particulier qui n’a ni le temps ni la science des professionnels puisse savoir si il achète trop cher (très probable) ou non.

Premier critère a écrit :

Price/Earning ratio

Un P/E juste et équitable est exactement egal au taux de croissance de l’entreprise sur les cinq prochaines années. Au sujet de ce taux de croissance, comme Lynch le dit lui-même, "votre opinion vaut largement la mienne".

Second critère a écrit :

Le cash

Combien vaut l’entreprise en "net cash"? Il est possible de trouver des entreprises assises sur plus de cash que leur capitalisation de marché (Lynch donne l’exemple de Ford en son temps).

Toujours vérifier que le cash est supérieur a la dette long terme.

Quand le cash augmente et que la dette diminue, c’est un bilan qui s’améliore. Quand le cash diminue mais que la dette augmente, c’est un bilan qui se dégrade.

Troisième critère a écrit :

La dette

Un bilan "normal" a 75% en equity et 25% en dette. Ne pas oublier qu’une entreprise endettée mettra plus de temps à redémarrer son activité - soit un handicap majeur face a la concurrence.

Quatrième critère a écrit :

Le dividende

Une croissance régulière du dividende versé aux actionnaires est un signe qui ne trompe pas.

Cinquième critère a écrit :

Le retour

Le meilleur angle pour calculer la valeur d’un investissement, c’est de connaitre le retour sur l’investissement - et la durée qu’il faudra pour couvrir l’investissement initial.

Comme l’explique Warren Buffet, si vous achetez une ferme, vous vous concentrez sur le profit dégagé a chaque récolte. Vous ne regardez pas tous les jours a quel prix cote la ferme sur Bloomberg ou Reuters.

Sixième critere a écrit :

La book value

Un indicateur dont il faut se mefier, selon Lynch. Il donne l’exemple de New Bedford, une entreprise textile dont la book value est passé de plusieurs milliards a quelques millions le jour meme ou une nouvelle technologie de tissage a été inventée. L’exemple est aussi frequemment cite par Buffet.

Septième critère a écrit :

La valeur cachée

Exemple, une compagnie de chemin de fer qui possede un incroyable nombre de terrains, ou un labo qui possède un superbe brevet; Lynch développe l’exemple de Santa Fe Railroad, dont l’action cotait une misère alors que la compagnie était le plus important propriétaire terrien en Californie.

Huitième critère a écrit :

Le cash flow

Préférer des  entreprises qui n’ont guère besoin de trop de capital spending (ex, mcdo et ses hamburgers ou philip morris et ses cigarettes - ils n’ont pas des millions de R&D a investir pour produire leur marchandises).

Comme le dit Lynch, si vous trouvez une action qui cote a 20 dollars avec un cash flow de 10 dollars par action, hypothéquez tout ce que vous avez et achetez le plus possible de cette action.

Neuvième critère a écrit :

Les inventaires

Si la pile d’inventaires grossit, c’est mauvais signe. Si la pile diminue, c’est tres bon signe.

Lynch invite a se mefier d’une entreprise qui fanfaronne au sujet de ses ventes en hausse de 10% alors que dans le même temps son bilan révèle des inventaires qui progressent eux de 30%.

Dixième critère a écrit :

La cocktail theory

Comment savoir ou en est le marche? C’est très simple. Lynch propose la cocktail theory.

Lors d’une réception, les gens se rencontrent les uns les autres. L’une des premières questions que l’on pose, bien naturellement, c’est le classique "et que faites-vous dans la vie?". Lynch déclinait sa profession (manager of a mutual fund) et pouvait estimer la valorisation du marche selon la réaction de son interlocuteur:

1/ Si ce dernier se détourne horrifié, convaincu d’avoir affaire soit a un fou soit a un pestiféré, c’est que le marche est bas.

2/ Si ce dernier est neutre et vient demander conseil sur quels titres acheter, le marché est neutre.

3/ Si ce dernier vient lui-meme expliquer a Lynch quel titre il faut acheter, le marche est sur-valorisé et il faut le quitter d’urgence.

Notez comme le dernier point fait penser a la situation actuelle avec l’or.

Voilà pour les - très - grandes lignes. Se procurer le fabuleux One Up In Wall Street pour approfondir l’analyse. Le style de Lynch est fluide et le bouquin recèle d’anecdotes désopilantes. Se lancer dans l’investissement sans avoir lu Peter Lynch, c’est comme se dire mathématicien sans connaitre Pythagore.

En espérant que ce post fera naître des passions dans le traitement des déchets toxiques ou les pompes funèbres, concluons avec une citation du maître:

Peter Lynch a écrit :

La clé pour gagner de l’argent avec les actions, c’est ne pas en avoir peur.

Bon stock picking a tous.

PS: Dans un souci de compréhension et d’accessibilité, j’ai pris quelques libertés avec la traduction.

Dernière modification par thomz (16/02/2012 17h44)

Mots-clés : action, lynch, peter lynch, peter, stock picking

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[+1]    #2 14/02/2012 14h11

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INTJ

Merci pour le résumé et l’humour. :-)

Nous pourrons renvoyer bon nombre de nouveaux à ce topic.

Quelques remarques pour chipoter et surtout montrer que vous avez été lu.

thomz a écrit :

* Le cours du marché est insignifiant. Le particulier doit investir dans une entreprise, pas sur le marche des actions.

La première phrase est peut-être un peu ambiguë car elle laisse penser que l’on peut acheter à n’importe quel prix.

thomz a écrit :

Méthode Lynch, règle numéro 2 a écrit :

L’entreprise fait un boulot idiot

Monsieur Lynch confesse comme son excitation devient incontrôlable des lors qu’en plus d’avoir un nom idiot, l’entreprise fait un boulot idiot. Son exemple favori? Crown, Cork and Seal, une compagnie qui fabrique… des canettes et des capuchons de bouteille.

Et Buffet ajouterait : et idéalement doit pouvoir être dirigé par un idiot (ce qui ne manquera pas d’arriver), sans dommage irréversible pour l’entreprise. Ex : Coca Cola sera tjs Coca Cola. Par contre, une mauvaise stratégie dans une banque peut faire couler la banque (Ex : Lehman Brothers, Salomon Brothers).

thomz a écrit :

Méthode Lynch, règle numéro 7 a écrit :

L’entreprise fait partie d’une entreprise sans croissance

En deux mots, dans une industrie en croissance la compétition est si vile et rude que les fortunes se font et se défont beaucoup trop vite. Alors que dans une industrie sans croissance, surtout une industrie qui ennuie ou qui irrite les gens, la compétition est limitée, la couverture de Wall street minimale, et les positions dominantes se consolident plus facilement.

Petite coquille dans le titre de cette règle. ;-) Entreprise sans croissance => Industrie sans croissance. On pourrait écrire aussi industrie sans croissance ou out of favor (comme le tabac il y a dix ans).

thomz a écrit :

Méthode Lynch, règle numéro 8 a écrit :

L’entreprise a une niche.

C’est ce que Buffet appelle "l’avantage compétitif durable et tangible". Lynch parle par exemple de Globes, à l’époque ou le groupe de presse détenait 90% de l’ensemble des publications de la Nouvelle-Angleterre.

Coca-Cola et Marlboro sont considérées comme des compagnie a niche; pour paraphraser Buffet, si le client est prêt a fouiller toute la ville pour acheter le produit x plutôt que d’acheter la concurrence, vous avez une compagnie avec une niche/un avantage compétitif.

C’est aussi vrai si l’entreprise peut augmenter le prix de ses produits sans perdre sa base de clients (élasticité du prix nul).

thomz a écrit :

Second critère a écrit :

Le cash

Combien vaut l’entreprise en "net cash"? Il est possible de trouver des entreprises assises sur plus de cash que leur capitalisation de marché (Lynch donne l’exemple de Ford en son temps).

Toujours vérifier que le cash est supérieur a la dette long terme.

Un peu excessif cette dernière phrase ? :-)

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#3 14/02/2012 14h16

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Peut-être Thomz voulait-il parler des capitaux propres ?

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[+1 / -1]    #4 14/02/2012 16h18

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InvestisseurHeureux a écrit :

thomz a écrit :

Méthode Lynch, règle numéro 2 a écrit :

L’entreprise fait un boulot idiot

Monsieur Lynch confesse comme son excitation devient incontrôlable des lors qu’en plus d’avoir un nom idiot, l’entreprise fait un boulot idiot. Son exemple favori? Crown, Cork and Seal, une compagnie qui fabrique… des canettes et des capuchons de bouteille.

Et Buffet ajouterait : et idéalement doit pouvoir être dirigé par un idiot (ce qui ne manquera pas d’arriver), sans dommage irréversible pour l’entreprise. Ex : Coca Cola sera tjs Coca Cola. Par contre, une mauvaise stratégie dans une banque peut faire couler la banque (Ex : Lehman Brothers, Salomon Brothers).

J’imagine que Lynch n’avait pas un copain nommé Merril, et que Lynch n’est pas Edmund C Lynch, co-fondateur de la banque, filiale de BoA  ?

Plus sérieusement, je me demande aussi si, de manière générale, avec la diffusion de bien plus d’informations et de théories qu’il y a 20 ans, une partie de ces "méthodes qui étaient efficaces" pour investir n’est pas devenu un peu obsolète ?


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#5 14/02/2012 21h07

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Très bon post, qui permet peut-être de se poser les questions différemment.

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#6 15/02/2012 05h26

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GBL a écrit :

Une partie de ces "méthodes qui étaient efficaces" pour investir n’est-elle pas devenue un peu obsolète?

Je ne comprends pas ce a quoi vous faites allusion?

Personne de sérieux ne prétendra jamais vous enseigner la formule qui vous rendra riche - car elle n’existe pas, vous le savez mieux que moi. Tout au plus vous indiqueront-ils quels ingrédients utiliser.

D’ailleurs Lynch le dit lui-même!

Peter Lynch a écrit :

Stock picking can’t be reduced to a simple formula or a recipe that guarantees success if strictly adhered to.

La seule méthode efficace - et intemporelle - c’est le travail, la passion et l’humilité. Ces valeurs ne seront jamais "obsolètes", n’en déplaise aux impatients et aux vaniteux.

J’observe que nombre de défenseurs de "théories plus modernes" - ce terme a-t-il un sens? - sont en sous-performance chronique depuis plusieurs années; cela ne les empêche pourtant guère de clamer avec autorité que leurs méthodes sont les meilleures, s’offrant au passage l’inouïe arrogance de dénigrer des professionnels qui comptent plus de quarante années d’expérience et d’incroyables succès - comme Mr. Lynch, ou d’autres.

En plus d’être ridicules - voire criminels, tant leur diktat est susceptible d’influencer des débutants un peu trop crédules - leurs postures et leurs irritabilités trahissent leur confondant amateurisme et rendent plus que jamais les conseils de quelqu’un comme Peter Lynch dignes d’être écoutés - a défaut d’être suivis.

Chacun choisira son camp en âme et conscience. C’est avec l’espoir d’offrir une alternative aux inepties de ces clowns que je me suis fendu de traduire - très imparfaitement - ce court passage du bouquin de Mr. Lynch, puis de le croiser avec la sagesse maintes fois éprouvée de Charlie Munger.

J’admire la témérité, mais que celui qui s’avance a qualifier Lynch ou Buffet "d’obsolètes" nous prouve que ses résultats sont meilleurs que ceux des intéressés. A defaut d’en être capables, on les renverra vers un papier de recherche de chez Tweedy, Browne qui fait autorité des deux cotes de l’Atlantique.

What has worked in investing

Charlie Munger a écrit :

Plus important que le désir de gagner, le désir de se préparer.

Et si vous relisiez le post GBL?

Dernière modification par thomz (06/03/2012 08h04)

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#7 15/02/2012 09h10

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Excellent résumé de la philosophie ’value’, ce n’est ni la cotation, ni les analystes, ni la presse, ni la rumeur qui font la valeur d’une action mais ses fondamentaux.
- Le 1er travail est quantitatif déterminé sur base des bilans quelles sont les valeurs saine et bon marché:
P/E, P/B, Cash, endettement, croissance des bénéfices et des ventes….valeur du marché sous la valeur intrinsèque ; le risque de perte est diminué si on achète avec une marge ; une entreprise value redécouverte par le marché à une marge d’appréciation bien supérieure
- La 2ème partie est plus qualitative et donc beaucoup plus complexe voir les citations et commentaire de Thomz.
Déterminé si une entreprise à un avantage compétitif durable, une barrière à l’entrée (Moat pour cité Buffett). Quelle est la qualité du management. Quelle est la durabilité, résultats régulier et en croissance
Une autre caractéristique de l’investissement value est le temps, achat d’une action pour la vie, ce qui ne veut pas dire garder une action éternellement, examiné au moins une fois par an si la valeur répond toujours à vos critères, ne pas hésité à vous défaire d’une action si après quelques années (4,5 ans) celle-ci ne répond pas à vos attentes

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#8 15/02/2012 10h18

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GoodbyLenine a écrit :

Plus sérieusement, je me demande aussi si, de manière générale, avec la diffusion de bien plus d’informations et de théories qu’il y a 20 ans, une partie de ces "méthodes qui étaient efficaces" pour investir n’est pas devenu un peu obsolète ?

Perso, il me semble que si on considère bel et bien une action comme un morceau d’entreprise et qu’on le valorise avec bon sens, la méthode n’est pas obsolète.  Les anomalies de marché seront peut-être plus difficile à trouver si telle ou telle approche a été popularisée mais si vous  trouvez une inefiscience, … et bien, c’est que c’est  une inefiscience.

L’approche de Buffett était considérée comme obsolète en 1999 ou les net net de Graham en 2008 et pourtant …  Croyez bien que l’approche de Lynch sera toujours efficace pour les 100 prochaines années nonobstant deux restrictitions :

- que l’investisseur qui pense "faire du Lynch" le fasse réellement (c’est nettement plus difficile à mettre en application que ce que le maître aime à le laisser croire)
- que l’investisseur est conscient qu’aucune approche ne "marche à tous les coups" et que des périodes de sous performance de 2 ou 3 ans sont tout-à-fait possibles.

Dernière modification par Louis Pirson (15/02/2012 10h20)


"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett

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#9 15/02/2012 13h34

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thomz a écrit :

Et si vous relisiez le post GBL?

Je suis assez d’accord avec les arguments (de bon sens) qui signifient en gros "il faut bien étudier la société avant d’y investir".

Par contre, je suis TRES SCEPTIQUE sur d’autres arguments, qui donnent plutôt l’impression que M.Lynch avait le sens de l’humour et  aimait jouer de dérision avec ses lecteurs, comme :

Méthode Lynch, règle numéro 1 a écrit :

Le nom de l’entreprise sonne idiot - ou même mieux, ridicule

Méthode Lynch, règle numéro 2 a écrit :

L’entreprise fait un boulot idiot


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#10 15/02/2012 14h00

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"faire du Lynch" me semble d’autant plus difficile qu’il s’agit d’un investisseur "total".

C’est à dire qu’il n’a pas réellement de stratégies fixes mais plutôt à géométrie variable.
Il est capable d’investir dans de la croissance, de la daubasse, du cyclique, des sociétés en redressement, etc…;

Dans ce même livre il parle de 6 catégories d’actions :
- croissance lente
- pilier
- croissance rapide
- cyclique
- redressement
- jeux d’actifs

Et il évoque très bien le fait qu’une même société peut correspondre à l’un ou l’autre de ces catégories en fonction de sa santé et de la conjoncture.

investisseurdebutant.com

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#11 15/02/2012 14h35

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InvestisseurHeureux a écrit :

C’est aussi vrai si l’entreprise peut augmenter le prix de ses produits sans perdre sa base de clients (élasticité du prix nul).

Rapprocheriez-vous ceci de l’investissement dans les valeurs de rendement?

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#12 15/02/2012 15h17

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Je ne vois pas en quoi une valeur dite "de rendement" (encore faudrait-il en avoir une définition commune et précise) pourrait augmenter ses prix sans perdre ses clients?

Vous pensez à quoi en particulier? Des utilities ? Il est parfois vrai que cela peut être compliqué de changer de fournisseur mais c’est de moins en moins vrai…

Regardons ce qui se passe dans le secteur des télécoms. Qui oseraient augmenter ses prix à l’heure actuelle en pensant ne pas perdre de clients?

L’entreprise qui peut augmenter ses prix sans perdre ses clients doit bénéficier d’un capital (sympathie, qualité, exception, etc…) au dessus du lot ou alors officier dans une niche très protégée.

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#13 15/02/2012 16h10

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INTJ

placementapapa31 a écrit :

Rapprocheriez-vous ceci de l’investissement dans les valeurs de rendement?

Traditionnellement ce que l’on appelle valeur de rendement, ce sont des valeurs sur des secteurs matures qui reversent tout le profit en dividendes.

Le terme est un peu galvaudé.

Je pense qu’il faut privilégier les valeurs de rendements croissants, comme Coca Cola etc lorsqu’elles cotent sur leur plus bas. Nous en avons déjà parlé ici : Quel profil de portefeuille d’actions (gros dividende ou croissance) ?

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#14 15/02/2012 17h54

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thomz a écrit :

* Le cours du marché est insignifiant. Le particulier doit investir dans une entreprise, pas sur le marche des actions.

Sans être indiscret Thomz, mais il me semble que c’est un des éléments clé de cette approche : combien avez-vous de temps quotidiennement à consacrer à l’analyse? (même si, comme on s’en doute, il s’agit aussi d’une passion)

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#15 16/02/2012 17h59

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Combien avez-vous de temps quotidiennement à consacrer à l’analyse?

Je crois que la philosophie (="mieux penser") est plus importante que l’analyse.

Je philosophe du matin au soir. Et vous papa?

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#16 16/02/2012 18h04

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Et moi? Idem.

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#17 17/02/2012 16h06

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spiny a écrit :

Je ne vois pas en quoi une valeur dite "de rendement" (encore faudrait-il en avoir une définition commune et précise) pourrait augmenter ses prix sans perdre ses clients?

Une définition de "valeur de rendement" que je donnerais, en m’appuyant sur la notion de "rente" comme celle que recherche notamment IH : une valeur de rendement est une valeur capable de servir annuellement une rente (ici rente au sens de "pension", c’est à dire revenu pour vivre).

Cette rente étant destinée à vivre, elle DOIT être +- indexée sur l’inflation. 

Pour que les dividendes puissent être "indexés" sur l’inflation, il me semble que l’entreprise doit obligatoirement avoir un pricing-power.

Ce pricing power peut-être assis souvent sur :

- maîtrise d’une ressource rare (énergie, techologie - APPLE)

- "rente symbolique" due au marketing et à l’image de marque (automobile allemande, COCA, APPLE)

- brevet (COCA, APPLE)

- force commerciale (COCA)

Une entreprise qui a cette position de pouvoir de marché, à la base de cette rente (ici au sens de rémunération supérieure à la rémunération "normale" du capital), peut justement augmenter ses prix sans voir ses quantités diminuer.

Mais je ne fais ici que rappeler du basique, voire d’enfoncer des portes ouvertes!

Dernière modification par placementapapa31 (17/02/2012 16h10)

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#18 17/02/2012 16h18

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Ok votre approche…sauf que, Apple par exemple, ne vers pas de dividende donc pour le rendement c’est assez compliqué, non?

Aussi la capacité de pricing power n’est pas directement lié au rendement.

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#19 17/02/2012 16h33

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"pricing power" = condition nécessaire au rendement, mais pas suffisante, vous avez raison.

Quoique, nécessaire… A voir… IH expliquait qu’il pouvait s’agir d’une entreprise mature, qui de ce fait reverse en dividende.

Il peut s’agir d’une entreprise qui n’a plus de pricing power, mais qui en a eu, et qui aujourd’hui exploite des produits "vache à lait" de la matrice BCG, générateurs de cash, alors qu’il n’y a plus d’investissement à financer.

Peut-être qu’un etreprise comme APPLE n’étant pas mature, a besoin d’investir (son pricing power lui sert à ça), et ne peut donc encore servir une rente.

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[+2]    #20 09/08/2012 09h05

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On trouve dans l’édition 1940 de
Security Analysis  un excellent framework d’analyse.

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[+1]    #21 30/10/2012 12h28

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GoodbyLenine a écrit :

Par contre, je suis TRES SCEPTIQUE sur d’autres arguments, qui donnent plutôt l’impression que M.Lynch avait le sens de l’humour et  aimait jouer de dérision avec ses lecteurs, comme :

Méthode Lynch, règle numéro 1 a écrit :

Le nom de l’entreprise sonne idiot - ou même mieux, ridicule

Méthode Lynch, règle numéro 2 a écrit :

L’entreprise fait un boulot idiot

Non, Peter Lynch disait cela de façon très sérieuse d’après moi et je vais essayer de rationaliser cette pensée:

1)Le nom de l’entreprise sonne idiot - ou même mieux, ridicule => cela permet d’éviter les actions "à la mode". Il est plus facile de dire "je suis actionnaire de "Hermes" que de "motocrottes company"" ! (je tire un peu le trait). Les êtres humains raisonnent (inconsciemment)ainsi: "si c’est pour me taper la honte, il faut vraiment que la rentabilité soit énorme !" d’où le discount sur ce type de sociétés.

2)L’entreprise fait un boulot idiot => Cela permet d’être moins dépendant du management (même si par inadvertance, un c** débarque à la tête de l’entreprise, il aura du mal à mettre en l’air la boite). Aussi, si le boulot est idiot, cela signifie que c’est facile à analyser. Tout le contraire des usines à gaz comme Enron…

Pour moi, Peter Lynch est indémodable ! :-)

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#22 30/10/2012 13h26

sergio8000
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Tout à fait d’accord avec cette remarque !

Ca fait vachement mieux de dire je suis actionnaire de VM Ware qui fait de la virtualisation ou Salesforce.com qui fait du cloud computing (même si pas grand monde doit savoir ce que sont la virtualisation et le cloud), c’est certain. C’est probablement ce qui fait que ces compagnies s’échangent à des multiples astronomiques (qui pourraient à la rigueur être justifiés pour VMW qui a une certaine croissance, mais clairement pas pour Salesforce qui ne fera pas de profits démentiels vu la taille de son marché et la faiblesse de ses marges…).

Je pense que Phillips 66 est pas mal du tout dans le genre nom totalement ennuyeux avec une activité qui l’est tout autant… Je n’arrive toujours pas à comprendre comment cette société a pu s’échanger à 5 fois ses bénéfices et à la moitié de sa valeur liquidative post spin-off, en ayant des retours sur capitaux employés astronomiques… si ce n’est que la compagnie a probablement ennuyé tout le monde : on pouvait difficilement avoir des fondamentaux plus au vert !

Dans le même genre, Tessera Technologies a un nom tout à fait idiot et l’activité doit aussi ennuyer tout le monde.

Le marché a parfois ses raisons que la raison ne peut comprendre ! Et heureusement pour les investisseurs qui se basent sur des faits et savent faire preuve de patience… Autrement, ce serait vraiment dur de trouver des opportunités à tout moment. Et Peter Lynch faisait tout cela avec brio : voilà un bel exemple à suivre pour chacun d’entre nous.

 

#23 09/01/2013 22h21

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Très instructifs pour un débutant comme moi, je vais consacrer ma semaine à la lecture de cet ouvrage, merci !

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#24 13/08/2013 14h42

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Merci beaucoup pour ce post culturellement très enrichissant !

Si je peux me permettre une remarque,

thomz a écrit :

Sagesse populaire a écrit :

Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.

j’aurais plutôt attribué cette citation à La Fontaine qu’à la sagesse populaire wink

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[+1]    #25 13/08/2013 19h17

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J’ai du Cheminées Poujoulat et du Léon Grosse (presque) uniquement parce que je trouvais les noms particulièrement idiots !


Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre

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