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#26 18/10/2012 20h58

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BearBullCarpeDiem a écrit :

Remettre la lutte des classes comme cela sur le devant de la scene comme principal projet de société c’est un beau propos pour fédérer les futures générations.

C’est ironique?…

BearBullCarpeDiem a écrit :

Veut-on revenir au temps de la Jacquerie ?

Idée intéressante je dois dire. Il faudrait creuser. Quel pouvoir pour les éventuels Jacques contemporains? (le vote? le nombre? autre chose?…)

BearBullCarpeDiem a écrit :

Si Georges Marchais avait tenu ces propos, à la rigueur…

Boh, on a Mélenchon, et des tous les pays du Club Med ont leur Mélechon. C’est d’ailleurs une menace qui ne me semble pas négligeable (très fort impact de ces démagogues professionnels sur les opinions publiques et les esprits fragiles).

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#27 18/10/2012 22h54

Membre (2010)
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GoodbyLenine a écrit :

@Swx  :   Pour faire avancer le débat, pourriez-vous nous décrire la situation en Suisse (plutôt que répéter une Nième fois des pistes d’améliorations de l’organisation de l’Etat en France)

Je suis moi aussi très intéressé ! (notamment parce que je m’apprête à accepter un poste à Genève…)

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[+1]    #28 19/10/2012 01h10

Membre (2011)
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L’un des gros problèmes de la France rarement évoqué est la force de l’euro et sa spécialisation économique.

La France et l’Allemagne sont bien moins concurrentes que ce qu’on prétend souvent.
La France est beaucoup plus sensible aux variations de change que l’Allemagne car elle est spécialisée dans du moyen de gamme (industrie automobile, agriculture) assez souvent ou bien se trouve en concurrence directe avec les Américains exemple : Airbus-Boeing
Les Allemands vendent des machine-outils, des voitures haut de gamme, etc et un euro fort les arrange pour les importations de matières premières et par leur capacité à monter les prix sans trop de problème, chose que peut difficilement faire la France et la plupart des pays de la zone euro.
On peut imaginer un dumping social en abaissant le coût du travail au sein de la zone euro mais c’est un jeu à somme nulle si tout le monde s’y met comme le souhaitent les officiels allemands en ce moment puisque de toute façon on n’arrivera jamais à concurrencer les Chinois par ce jeu-là.

Rappelez-vous l’époque de Lionel Jospin il y a dix ans, on battait des records de solde commercial et de croissance. Et bien on avait un euro en dessous de la parité à cette époque. Ca paraît fou de penser qu’aujourd’hui on a un euro qui cote 1,3$ environ avec tous les problèmes que connaît la zone euro.
On a perdu en dix ans environ 5 points de PIB avec la dégradation de la balance commerciale. C’est juste considérable et on pourrait faire tellement de choses si on les récupérait.
Vous vous souvenez en 2008, TheEconomist parlait de la force du modèle français à résister à la crise alors que les Allemands prenaient une récession de plein fouet extraordinaire. Tout ça fut très vite oublié dès que l’économie mondiale fut repartie, entraînant les exportations allemandes dans son sillage, comme quoi on a la mémoire vraiment courte.
Le problème de compétitivité interne français existe mais il est exagéré par rapport au problème du taux de change. N’oublions pas que le yuan est arrimé au dollar aussi.

Or, le problème est que les politiques ont renoncé à avoir un contrôle sur le taux de change, c’est bien regrettable. On pourrait relancer la zone euro de fort belle façon en décidant un taux de change plus faible de manière collégiale entre les pays. Ce n’est pas à l’ordre du jour et c’est l’une des grosses faiblesses de la zone euro d’avoir indépentisé à l’extrême la BCE.
Mais les politiques de rigueur et l’affaiblissement mondial (falaise fiscale aux USA, affaiblissement de la croissance chinoise) vont avoir raison prochainement de la domination économique allemande en Europe.
On peut essayer d’améliorer un peu la compétitivité à la marge mais ça ne suffira pas. Une montée en gamme peut prendre du temps et il faut faire très attention au fait que cela peut être à somme nulle. Par exemple, si l’on vient concurrencer Mercedes, on n’élargit pas le marché pour autant.
Il va falloir surtout penser la prochaine spécialisation de la France. Favoriser les emplois peu qualifiés dans les secteurs protégés de la délocalisation (ex : tourisme) et miser sur les secteurs de croissance et à haute valeur ajoutée : pharmacie, biotechonologie, nanotechnologie, luxe, etc.


“prediction is very difficult—especially if it is about the future.” Niels Bohr

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#29 19/10/2012 09h21

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Petitportefeuille a écrit :

L’un des gros problèmes de la France rarement évoqué est la force de l’euro et sa spécialisation économique.

Je l’ai évoqué plein de fois via des copier-coller Natixis. :-)

Votre post est une excellente synthèse et c’est ce qui me rend franchement pessimiste sur la France.

La France ne pouvant dévaluer sa monnaie, elle doit retrouver sa compétitivé en ajustant ses coûts salariaux et en montant en gamme. En gros ce qu’à fait l’Allemagne il y a dix ans.

Sauf que maintenant c’est le mauvais moment pour faire de la rigueur (puisqu’à court terme cela empire la situation qui est déjà catastrophique), et qu’entre temps le tissu industriel s’est disloqué. Donc difficile de faire monter en gamme quelque chose qui a disparu…

Quand aux autres activités high techs (biotechnology, informatique) nous sommes complètement en retard par rapport aux US.

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[+1]    #30 19/10/2012 10h01

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ce n’et pas tellement le cours de l’€ actuellement il n’navigue entre 1,20 et 1,30, il n’y a pas si longtemps il était à 1,60€.

Le vrai problème c’est la désindustrialisation, le manque d’un réseau de PME dynamique.

Et pour résoudre ce problème il faut une politique industrielle cohérente, encourager la prise de risque, réorienté l’enseignement vers les métiers d’ingénieurs et de techniciens et ne pas se contenter de produire une petite élite d’énarque.

Le gouvernement actuel n’a pas l’air de prendre cette voie.  Sous Pompidou et Giscard la France s’était modernisée avait ratrappé et dépassé par exemple l’Angleterre.

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#31 19/10/2012 10h07

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Meme analyse que pvbe a laquelle je rajouterais qu’ il y a un manque de confiance du a l’instabilite fiscale et la stigmatisation de l’enrichissement et l’entrepreunariat

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[+1]    #32 19/10/2012 12h38

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LE FOND DU PROBLEME : 1,5 millions de fonctionnaire de trop + une émigration hors de contrôle + sociale démesuré et du !

destruction de notre tissu industriel depuis 40ANS par une bande d’énarques incapables ,les mêmes qui disent maintenant "faut re-industrialiser"

politiquement :aucune vision d’avenir pour le pays ,pareil depuis 40ANS , le pays vis sur les visions industrieLles de De Gaulle , pour le reste on est pas présent ou on paume …

Et l’avenir ….

Dernière modification par gruezivoll (19/10/2012 13h08)


sauvez un arbre ,tuez un castor !

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#33 19/10/2012 13h52

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InvestisseurHeureux a écrit :

Petitportefeuille a écrit :

L’un des gros problèmes de la France rarement évoqué est la force de l’euro et sa spécialisation économique.

Je l’ai évoqué plein de fois via des copier-coller Natixis. :-)

Si je peux me permettre, ne serait-il pas plus précis de le formuler ainsi : "le gros problème de la France est la force de l’euro COMPTE-TENU de son ABSENCE de spécialisation stratégique"

D’autres réactions sur l’interview d’Emmanuel Todd?…

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#34 19/10/2012 14h18

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placementapapa31 a écrit :

Si je peux me permettre, ne serait-il pas plus précis de le formuler ainsi : "le gros problème de la France est la force de l’euro COMPTE-TENU de son ABSENCE de spécialisation stratégique"

D’autres réactions sur l’interview d’Emmanuel Todd?…

La France possède un vraie spécialisation stratégique : très
grande puissance agricole, TGV, Airbus, industrie automobile spécialisée dans le bas-moyen de gamme, industrie nucléaire, première destination touristique mondiale, secteur du luxe, etc.

Le problème est que quasiment tous ces secteurs (à part le secteur touristique et le luxe évidemment) sont menacés par la concurrence mondiale et sont très sensibles au taux de change pour ses exportations. Et le secteur des PME, plus réactif par rapport aux grandes entreprises pour s’adapter aux nouveaux paradigmes économiques, est très faible en France (en comparaison avec l’Allemagne)

On vit sur des choix stratégiques décidés il y a plusieurs décennies. Le problème concerne la vision stratégique pour le futur. Qu’est-ce qu’on fait maintenant?
Je pense que s’aligner sur l’Allemagne nous mettra en concurrence encore plus entre pays européens.
Le problème de spécialisation économique est bien plus important que le problème idéologique. La Suède se porte très bien alors qu’elle est loin du modèle libéral économique anglo-saxon.
Bref, on manque de visionnaires pour le moment.


“prediction is very difficult—especially if it is about the future.” Niels Bohr

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#35 19/10/2012 15h30

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Oui, en fait je voulais dire, plutôt que "absence", mauvaise spécialisation stratégique. Ou plutôt, "décalage entre la spécialisation de la France et son taux de change effectif".

(je reprends vos propos d’un message précédent)
"Le problème de compétitivité interne français existe mais il est exagéré par rapport au problème du taux de change. N’oublions pas que le yuan est arrimé au dollar aussi.

Or, le problème est que les politiques ont renoncé à avoir un contrôle sur le taux de change, c’est bien regrettable. On pourrait relancer la zone euro de fort belle façon en décidant un taux de change plus faible de manière collégiale entre les pays. Ce n’est pas à l’ordre du jour et c’est l’une des grosses faiblesses de la zone euro d’avoir indépentisé à l’extrême la BCE."

Ce qui me dérange, c’est que cela peut sous-entendre que la France DEVRAIT retrouver la maîtrise de son taux de change. Mais cela veut dire :

- soit retour au Franc et abandon de la monnaie unique ; et dans ce cas la France aurait un taux de change en rapport avec sa compétitivité réelle, de manière à refléter la disparité des niveaux de vie (le niveau de vie des Français devrait donc dans un premiers temps baisser, et la parité aurait tôt fait de se charger de cette simple formalité… l’avantage c’est que tous les lobbies politiques et syndicaux français n’auraient d’autres choix que le silence devant la loi économique)

- soit euro avec retour à un système de change fixe genre accords internationaux après 1945 ; mais dans ce cas rien ne dit que la parité ainsi obtenu CONVIENDRA à tous les pays de la zone euro, compte-tenu de leurs DISPARITES NON PAS NOMINALES MAIS REELLES (c’est en fait un peu la situation actuelle, car rien ne dit que la parité fixe ainsi négociée serait DIFFERENTE de la parité actuelle issue des changes flexibles!)

Ne prétendez-vous pas résoudre des problèmes REELS (compétitivité) par des solutions NOMINALES?

Sans compter que vous ne parlez que de la compétitivité zone euro-reste du monde, vous n’abordez pas il me semble la question des échanges entre pays de la zone euro : et là, il n’est pas question de solutions nominales, mais uniquement de solutions réelles.

(je vous cite encore)
"Mais les politiques de rigueur et l’affaiblissement mondial (falaise fiscale aux USA, affaiblissement de la croissance chinoise) vont avoir raison prochainement de la domination économique allemande en Europe."

Pourriez-vous expliquer un peu votre vision?

Dernière modification par placementapapa31 (19/10/2012 16h17)

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#36 19/10/2012 16h28

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Pour ma part, je pense qu’il est peu utile de se lamenter sur les facteurs/paramètres sur lesquels on ne peut pas agir ou sur lesquels l’action ne serait pas nécessairement positive (sortir de l’€uro, proposer un régime de changes fixes, ou se plaindre de ne pas avoir des gens avec une "vision", ça me semblent être de cette nature), ou de ressasser sans cesse sur nos supposés handicaps, en oubliant tous nos atouts.

La France a de nombreux atouts, de nombreuses ressources. Il me semblerait plus utile de les mettre en avant, de les mobiliser et de les renforcer.

La France a aussi des faiblesses. Les constats sur ses faiblesses et ses handicaps n’ont pas nécessairement besoin d’être claironnés à tout va (même s’il ne faut pas les occulter). Ils ont besoin d’une réelle action de fond, dans la durée, pour y remédier, avec une analyse honnête de l’efficacité de cette action. Par exemple, on devrait pouvoir bien améliorer d’adéquation des ressources au besoin au niveau de l’emploi (= former des personnes pour occuper les emplois dont on a besoin, et ne plus sous-informer des jeunes qui se lancent dans des études sans réels débouchés).


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#37 19/10/2012 16h34

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Dans l’idéal (mais on ne vit pas dans cet idéal hélas), j’aimerais bien que les politiques européennes reprennent la main sur une fourchette de taux de change vis-à-vis du dollar. Ca rendrait l’Europe un peu plus démocratique et efficace par la même occasion.

La BCE n’est que la continuité de la Bundesbank : application stricte en théorie de la lutte contre l’inflation même si heureusement Draghi en pratique n’a pas été aussi orthodoxe avec son annonce de rachat illimitée de dette souveraine.

- Le retour au Franc nous mettrait dans une vraie grosse crise et à part une dépréciation vis-à-vis du Deutshmark et du Florin, il se trouverait en appréciation vis-à-vis des autres monnaies européennes. On aurait un gros risque d’explosion des taux d’intérêt aussi qui sont historiquement bas aujourd’hui si on cherche à dévaluer. Donc je préfère oublier tellement c’est périlleux.

- Je ne parle pas d’un retour aux changes fixes non plus mais d’objectifs assignés à la BCE par le conseil européen ou par une sorte de gouvernement économique de l’euro.
On n’aura jamais le taux parfait mais un taux de compromis au moins.
La capacité de la banque centrale suisse montre la puissance des banques centrales en termes de détermination des taux de change. Et la politique change chinoise montre quant à lui l’intérêt de la manoeuvre.
De plus, il faudrait que l’Europe politique se muscle car c’est quand même la première puissance commerciale et qu’elle ne laisse plus marcher par les USA et la Chine en brandissant la possibilité d’une Europe plus protectionniste.
Le déficit commercial français avec la Chine est de 16 milliards, ça donne à réfléchir.

On peut s’amuser à augmenter la compétitivité réelle française rapidement en appliquant la TVA sociale :
- Baisse des coûts salariaux
- Hausse de la TVA qui est tout simplement équivalente à une hausse déguisée des droits de douane
(Pour ce dernier élément je trouve la TVA sociale plus intéressante en termes de compétitivité qu’une hausse de CSG) qui s’appliquerait non seulement à la Chine mais aussi à l’Allemagne.
Mais je le répète, même si baisse les coûts salariaux français de 10% (ce qui serait énorme), cela n’aurait qu’un impact limité sur le solde commercial. C’est bien mais très insuffisant.

Pour le dernier point, la "tutelle allemande provisoire" ne va pas durer parce que le modèle allemand repose massivement sur ses exportations. C’est à la fois sa force et sa faiblesse.
A force d’imposer l’austérité partout et de ne pas aider ses voisins par une relance de la demande intérieure, elle va voir ses exportations chuter à moyen terme et si l’on applique à la lettre ses recettes de compétitivité, cela se retournera encore plus contre elle. D’ailleurs la prévision de croissance est déjà juste au dessus de 0.
En rajoutant le choc fiscal US prévu pour l’an prochain pour réduire les déficits (que tout le monde oublie pour le moment) et le ralentissement de la croissance chinoise, sans être devin, on arrive à des perspectives peu réjouissantes pour l’économie allemande.
On parle parfois de la bonne croissance allemande pour cette année grâce à sa rigoureuse gestion mais l’économie allemande a connu une récession de -5,1% en 2009 (-3,1% en France et -4,4% en Europe à titre de comparaison), ça prouve surtout que l’Allemagne est bien plus dépendante que les autres pays de ses exportations.


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#38 19/10/2012 17h08

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GoodbyLenine a écrit :

Pour ma part, je pense qu’il est peu utile de se lamenter sur les facteurs/paramètres sur lesquels on ne peut pas agir ou sur lesquels l’action ne serait pas nécessairement positive (sortir de l’€uro, proposer un régime de changes fixes, ou se plaindre de ne pas avoir des gens avec une "vision", ça me semblent être de cette nature), ou de ressasser sans cesse sur nos supposés handicaps, en oubliant tous nos atouts.

La France a de nombreux atouts, de nombreuses ressources. Il me semblerait plus utile de les mettre en avant, de les mobiliser et de les renforcer.

La France a aussi des faiblesses. Les constats sur ses faiblesses et ses handicaps n’ont pas nécessairement besoin d’être claironnés à tout va (même s’il ne faut pas les occulter). Par exemple, on devrait pouvoir bien améliorer d’adéquation des ressources au besoin au niveau de l’emploi (= former des personnes pour occuper les emplois dont on a besoin, et ne plus sous-informer des jeunes qui se lancent dans des études sans réels débouchés).

C’est quand même un problème majeur de manquer de vision, surtout dans un pays ou l’Etat joue encore un rôle important dans la vie économique. Ma critique se veut constructive et sans a priori idéologique. On a un système de santé excellent, une démographie très bonne, d’excellentes infrastructures. Mais le constat est que je ne vois pas où on va clairement pour l’avenir.
On peut se féliciter d’avoir d’excellents mineurs mais on risque de manquer de perspectives si on n’essaie pas d’anticiper le futur.

J’ai signalé quelques pistes comme l’orientation vers une nouvelle spécialisation économique, le développement vers les emplois protégés de la mondialisation pour les peu qualifiés, une BCE plus active pour le taux de change (ses statuts n’ont pas à être gravé dans le marbre indéfiniment). Votre piste sur la réorientation de jeunes vers des secteurs avec de vraies débouchés en est une. Mais ça demande un peu de courage politique comme remettre en cause l’accès sans limitation à quelques filières voies de garage comme le sport ou la psychologie.

J’ajouterais, en défense de nos politiques, qu’il est plus difficile de faire une politique économique en économie ouverte qu’en économie fermée il y a cinquante ans. On construisait des routes, des voitures, des infrastructures et on achetait nos produits et tout allait bien dans le circuit économique. On avait même un ministère du plan qui donnait les perspectives de l’économie. Aujourd’hui, il faut toujours penser en fonction de ceux que font nos voisins, de rupture technologiques plus ou moins incertaines, d’une finance dérégulée qui s’est hélas beaucoup autonomisé des politiques. Tout ça n’est pas facile à gérer.


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[+1]    #39 19/10/2012 21h32

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GBL a écrit :

Pourriez vous nous decrire la Situation en Suisse

Cette question est hors de propos  vu que le sujet  qui  est traité est :
SITUATION ECONOMIQUE DE LA FRANCE ET AVENIR DE LA FRANCE

Néanmoins; je ne veux pas vous laisser dans l inquiétude ,  aprés reflexion je pense que le site le mieux à meme de vous renseigner  est.  www.isyours.com
et pour vous PUG ce sera une mine de renseignements utiles

Dernière modification par Swx (19/10/2012 21h46)

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#40 23/10/2012 16h37

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Réaliser à quel point la France est différente des autres pays

La France diffère énormément des autres grands pays de l’OCDE (Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Italie, Japon) sur de nombreux points :

- formation des salaires, réaction des salaires au cycle économique et au chômage ;

- partage des revenus, pouvoir de négociation des salariés, niveau de gamme et profitabilité des entreprises ;

- désindustrialisation malgré des avantages comparatifs favorables à l’industrie, d’où difficultés pour le commerce extérieur ;

- poids de l’Etat et de la fiscalité, en dépit du niveau moyen de la qualité des services publics fournis.

Le point commun à toutes ces spécificités de la France est :
- l’inertie, l’absence de forces de rappel : les salaires réels continuent à augmenter même lorsque le chômage est très élevé, la compétitivité affaiblie, la profitabilité déprimée, le commerce extérieur déficitaire ;
- les finances publiques ne corrigent pas la hausse des dépenses publiques et de la pression fiscale même lorsqu’elle est manifestement excessive ;
- la désindustrialisation continue alors que la France a tous les atouts pour être un pays industriel.

La politique économique de la France devrait avoir comme objectif de faire apparaître ces forces de rappel.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=66506

Sur les atouts industriels de la France :

CIB Natixis a écrit :

la France, qui a des avantages comparatifs (des dotations en facteurs de production) favorables à l’industrie (population qualifiée, niveau assez élevé de R&D, position assez centrale en Europe, aussi prix faible de l’énergie, tableau 3).

Sur l’efficacité des services publics / coût :


CIB Natixis a écrit :

Nous avons vu que la France différait fortement des autres pays de l’OCDE par :
- l’absence de réaction des salaires au cycle économique et au chômage ;
- la poursuite du recul de la profitabilité, surtout dans l’industrie ;
- la forte désindustrialisation malgré des avantages comparatifs favorables à l’industrie ;
- la hausse du poids de l’Etat malgré la qualité moyenne des services publics.

Ce qui frappe est donc l’absence de forces de rappel en France : rien ne corrige spontanément la hausse du chômage, le recul de la profitabilité et de la compétitivité, la dégradation du commerce extérieur, la hausse de la pression fiscale, la perte des emplois industriels…

La politique économique de la France devrait avoir comme objectif de faire apparaître ces forces de rappel : modification de la nature des négociations sur le marché du travail, gains de productivité dans l’Etat.

Autant dire que ce n’est pas du tout le chemin qui est pris actuellement.

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#41 23/10/2012 16h40

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CIB Natixis a écrit :

Le marché du travail n’est pas du tout concurrentiel en France : les salaires réels n’y réagissent absolument pas au cycle économique ou au chômage.

On s’attend, en comparant la dynamique économique en France et dans des pays où le marché du travail est concurrentiel (Allemagne, Etats-Unis, Espagne par exemple) à observer :

- une meilleure résistance de l’économie française dans les récessions puisque les salaires réels ne reculent pas, donc des cycles économiques moins marqués ;

- l’absence de correction des déséquilibres macroéconomiques (chômage, perte de compétitivité ou de profitabilité), donc de longues périodes où l’économie reste dégradée (chômage élevé, déficits extérieurs, difficultés financières des entreprises).

Ces différences dues au caractère non concurrentiel du marché du travail s’observent effectivement.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=66513

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#42 23/10/2012 16h44

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Et le papier le + intéressant du jour :

CIB Natixis a écrit :

France-Allemagne : que se passe-t-il quand deux pays ayant des fonctionnements aussi différents des marchés du travail choisissent d’avoir la même monnaie ?

Le marché du travail est très concurrentiel en Allemagne, pas du tout concurrentiel en France. Le salaire réel réagit en Allemagne fortement au chômage, à la perte de profitabilité des entreprises ou de compétitivité ; il ne réagit pas du tout à ces variables en France.

Lorsque la France et l’Allemagne choisissent d’avoir la même monnaie, les conséquences à moyen terme de cette asymétrie de fonctionnement des marchés du travail sont alors prévisibles :

perte de compétitivité de la France par rapport à l’Allemagne, puisque les pertes de compétitivité sont corrigées en Allemagne et pas en France ;

perte de profitabilité des entreprises en France par rapport à l’Allemagne, pour la même raison, donc difficulté des entreprises françaises à investir pour monter en gamme ;

– en conséquence, transfert des capacités de production de la France vers l’Allemagne, perte de croissance potentielle de la France par rapport à l’Allemagne, déficit extérieur chronique de la France vis-à-vis de l’Allemagne.

La question des asymétries de fonctionnement des marchés du travail dans une Union Monétaire est donc essentielle ; la France n’a maintenant pas d’autre choix que de rendre concurrentiel son marché du travail (modification de la nature des négociations sur le marché du travail, modification du mode de formation du salaire minimum).

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=66512





+ voir dans le lien les nombreux autres graphiques.

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#43 23/10/2012 19h45

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InvestisseurHeureux a écrit :

Ce qui frappe est donc l’absence de forces de rappel en France : rien ne corrige spontanément la hausse du chômage, le recul de la profitabilité et de la compétitivité, la dégradation du commerce extérieur, la hausse de la pression fiscale, la perte des emplois industriels…

La politique économique de la France devrait avoir comme objectif de faire apparaître ces forces de rappel : modification de la nature des négociations sur le marché du travail, gains de productivité dans l’Etat.

Autant dire que ce n’est pas du tout le chemin qui est pris actuellement.

Et c’est un chemin qui en aucun cas ne peut-être pris en France. En aucun cas. Je l’affirme avec Artus qui le répète dans tous ses flash. Dans le cas français la solution est ailleurs.

InvestisseurHeureux a écrit :

CIB Natixis a écrit :

la France n’a maintenant pas d’autre choix que de rendre concurrentiel son marché du travail (modification de la nature des négociations sur le marché du travail, modification du mode de formation du salaire minimum).[/b]

La France a un autre choix que de rendre concurrentiel son marché du travail : ne pas le faire. Et elle ne le fera pas.

Dernière modification par placementapapa31 (23/10/2012 22h39)

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[+1]    #44 24/10/2012 00h38

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L’Allemagne paye 5euros par heure ses ouvriers agricoles (smic=10 passons le à 4e) ; la course à la barbarie sociale est elle la solution ?

La compétitivité est une valeur relative, pas absolue. Si la France améliore la sienne, ce sera au détriment de ses voisins (Espagne ect ) ce qui renforcera la récession en Europe.
La France est dans l’UE ; ca ne rime à rien de parler uniquement des problèmes économiques de notre pays sans les mettre en perspective Européenne.
Quand on décide de faire un tour de vélo ensemble, il faut que les plus rapides attendent les plus lents, le contraire est impossible.

L’Allemagne veut écraser ses voisins avec son dumping social*, car elle pense s’en sortir avec son interland (Tchéque ect) et sa bonne place dans la division internationale du travail (marché en Asie)
D’accord, mais qu’elle le dise franchement et qu’elle sorte de l’Europe.

La solution serait qu’elle augmente les bas salaires pour réduire son excédent commercial (ramener sa compétitivité vers la moyenne Européenne) en augmentant sa demande ce qui favoriserait la croissance, mais …

* Ce dumping qui s’appuie sur l’appauvrissement des pauvres est doublements efficace, en plus de la baisse des coûts directs (baisse des salaire) il entraîne une baisse de l’espérance de vie de ces groupes sociaux ce qui fait moins de retraites et moins des soins.

PS : Cliquez sur le bouton rouge tant que vous voulez, mais si possible, argumentez.

Dernière modification par yihk (24/10/2012 00h40)


L'ombre du zèbre n'a pas de rayure.

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#45 24/10/2012 01h23

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Pour ma part, je pense que l’Allemagne est plurielle, tout comme la France, et que les affirmations du style "L’Allemagne veut écraser ses voisins avec son dumping social" (et bien d’autres, sur n’importe quel pays) seront vraies dans certains cas et fausses dans d’autres. 

Par contre, je suis tout à fait d’accord avec "Quand on décide de faire un tour de vélo ensemble, il faut que les plus rapides attendent les plus lents, le contraire est impossible.", mais la compétition économique n’est hélas pas une promenade en vélo, et il y a aussi plein de pays en dehors de la C.E..


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#46 24/10/2012 10h48

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yihk a écrit :

La compétitivité est une valeur relative, pas absolue. Si la France améliore la sienne, ce sera au détriment de ses voisins (Espagne ect ) ce qui renforcera la récession en Europe.
La France est dans l’UE ; ca ne rime à rien de parler uniquement des problèmes économiques de notre pays sans les mettre en perspective Européenne.
Quand on décide de faire un tour de vélo ensemble, il faut que les plus rapides attendent les plus lents, le contraire est impossible.

Competitivité, c’est la même racine que competition..
Donc on parlerait plus d’une course de vélos, que d’une balade.
Tou comme GBL, pas sur que cette méthode nous permette de gagner

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#47 24/10/2012 12h24

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placementpapa31 a écrit :

On pourrait relancer la zone euro de fort belle façon en décidant un taux de change plus faible de manière collégiale entre les pays. Ce n’est pas à l’ordre du jour et c’est l’une des grosses faiblesses de la zone euro d’avoir indépentisé à l’extrême la BCE.

L’Euro baisse depuis plus d’un an, « gagnant » plus de 15 % par rapport au dollar (il est passé de 1,45 à 1,29 dollar pour 1 euro).

Mais il est encore à un cours plus élevé que celui de son lancement en janvier 1999 (1 euro : 1,17 dollar), et beaucoup plus élevé que son cours le plus bas (0,83 centime pour 1 dollar).

La marge de « gain » est donc énorme, et il suffit à la monnaie européenne d’en « gagner » une moitié pour que les exportations de la zone euro et celles de la zone CFA soient dopées.

Il est déjà arrivé à l’euro, au début de son existence, de décliner de 30 % en un an par rapport au dollar, et les pays de sa zone en avaient alors largement profité.

On s’attend à ce que l’euro renouvelle cette « descente », aidé en cela par la Banque centrale européenne (BCE), avec l’accord tacite de la Federal Reserve des États-Unis.

Cela équivaudrait à une grande dévaluation, condition nécessaire et suffisante pour que l’Europe retrouve les couleurs qu’elle a perdues (et avec elle l’Afrique du franc CFA).

Analysant cette hypothèse, le professeur Martin Feldstein, ancien patron économique de la Maison Blanche, écrit :« L’euro doit baisser, sinon sa zone se désintégrera. Un euro plus bas favorisera les exportations européennes et renchérira ses importations, diminuera les déficits des comptes courants, facilitera les décisions politiques de consolidation fiscale et créera une véritable croissance économique. Il donnera à la monnaie européenne et à sa zone un nouveau départ. Cela en vaut la peine, car c’est dans l’intérêt des États-Unis et du reste du monde. »

En politique, il y a les discours, et il y a les nécessités. Dans quelques années l’histoire rendra mille grâces à Mme Merkel - car elle incarne le plus époustouflant exemple de courage politique en Europe depuis des décennies.

Quant aux incurables défaitistes, ils font partie du problème, pas de la solution.

Petitportefeuille a écrit :

Mais le constat est que je ne vois pas où on va clairement pour l’avenir.

Détendez-vous Monsieur. Jamais personne à aucun moment de l’histoire n’a vu clairement de quoi serait fait l’avenir. Se risquer à le prédire, c’est s’engager dans une spéculation fort risquée - et quelque part, perdue d’avance.

Dernière modification par thomz (24/10/2012 13h21)

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#48 24/10/2012 13h31

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thomz a écrit :

placementpapa31 a écrit :

On pourrait relancer la zone euro de fort belle façon en décidant un taux de change plus faible de manière collégiale entre les pays. Ce n’est pas à l’ordre du jour et c’est l’une des grosses faiblesses de la zone euro d’avoir indépentisé à l’extrême la BCE.

Ce ne sont pas mes propos que vous citez.

Surtout que je ne suis pas du tout convaincu que l’indépendance d’une BC soit une erreur. Et que je ne considère pas la pratique des dévaluations comme des politiques très "glorieuses" (la France en a beaucoup usé quand elle le pouvait encore).

thomz a écrit :

Analysant cette hypothèse, le professeur Martin Feldstein, ancien patron économique de la Maison Blanche, écrit :« L’euro doit baisser, sinon sa zone se désintégrera. Un euro plus bas favorisera les exportations européennes et renchérira ses importations, diminuera les déficits des comptes courants, facilitera les décisions politiques de consolidation fiscale et créera une véritable croissance économique. Il donnera à la monnaie européenne et à sa zone un nouveau départ. Cela en vaut la peine, car c’est dans l’intérêt des États-Unis et du reste du monde. »

J’ai déjà cité plusieurs fois Martin Feldstein, ancien conseiller de Reagan. Il me semble en effet que ce n’est pas quelqu’un qui dit n’importe quoi.

Cela m’intéresserait d’avoir le lien de l’article complet.

thomz a écrit :

Mme Merkel - car elle incarne le plus époustouflant exemple de courage politique en Europe depuis des décennies.

Ce qui m’intéresse également, à côté du courage de Mme Merkel, c’est le courage politique français : pas seulement celui des politiques français, mais aussi celui du peuple français.

Dernière modification par placementapapa31 (24/10/2012 13h45)

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#49 24/10/2012 13h55

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yihk a écrit :

Je partage absolument vos remarques.

Mais les rapports de force actuels dans l’Europe sont plutôt en faveur de l’Allemagne (qui a ses soucis aussi : dépendance aux exportations et système bancaires) et les autres doivent s’aligner.

Et en l’occurrence, en l’absence de la dévaluation de l’EUR citée par Thomz et bien ce sera l’ajustement uniquement par la rigueur (ajustement qui n’a pas encore été fait en France).

On peut juste espérer qu’à un moment donné, que l’on espère rapide, ce sera suffisant pour que politiquement l’Allemagne s’engage dans le fédéralisme.

Quand je vois le "mess" auquel on est arrivé alors qu’il y a 3 ans on aurait pu sortir les euro-bonds et atterrir "en douceur". Aujourd’hui, on a 3 pays en détresses social (Espagne, Grèce, Portugal), des dettes nationales qui ont explosé, rien de résolu et l’Italie et la France qui vont bientôt rejoindre les 3 autres pays pré-cités.

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#50 24/10/2012 17h32

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InvestisseurHeureux a écrit :

Quand je vois le "mess" auquel on est arrivé alors qu’il y a 3 ans on aurait pu sortir les euro-bonds et atterrir "en douceur"

Vous semblez vouloir dire que les euro-bonds auraient tout résolu il y a 3 ans. Mais pourriez-vous essayer d’expliquer pourquoi?

En effet, comme j’ai dit une fois, peut-on espérer des solutions nominales (les euro-bonds en font partie, non?) à des problèmes réels?

Par problèmes réels j’entends qu’il s’agit d’une compétition, comme le fait remarquer GBL :

GoodbyLenine a écrit :

la compétition économique n’est hélas pas une promenade en vélo, et il y a aussi plein de pays en dehors de la C.E..

Et payer le SMIC 10 euros au lieu de 5 a bien des impacts réels je suppose (sinon on ne tonnerait pas contre le SMIC à 5 euros).

La FED aurait-elle raison avec Sargent, et la BCE tort?

http://www.policonomics.com/wp-content/ … hmetic.pdf

Ou bien la BCE raison avec Milton Friedman, et la FED tort?…

http://www.aeaweb.org/aer/top20/58.1.1-17.pdf

Dernière modification par placementapapa31 (25/10/2012 00h03)

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