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Favoris 2   [+12]    #1 21/07/2012 12h21

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Bulle spéculative, krach, panique, dette, faillite, récession, dépression, chomage, désespoir, apocalypse et fin de temps.

Lueur d’espoir, inventions, nouvelles entreprises et nouveaux savoir-faire, embauches, consommation, enthousiasme, prospérité, euphorie, spéculation, tout le monde devient riche et heureux.

Le rythme des marchés financiers est inscrit aussi sûrement dans le temps que celui des marées ou des saisons. Puisqu’il s’agit de nous en convaincre, je vous invite à un petit saut dans le temps et me dévoue pour vous traduire le second chapitre de l’incroyable Beating The Street de Peter Lynch, publié en 1993 - voilà qui ne nous rajeunit pas.

Ci-dessous, le héros.



J’ai l’habitude de relire ce chapitre lorsque, périodiquement, moi aussi je perds espoir - comme hier après avoir vu les marchés plonger, et la valeur nette de mon portefeuille fondre comme neige au soleil.

Thomz, hier soir, avant d’avoir relu Peter Lynch a écrit :

O tempora, o mores!

CHAPITRE 2

L’inquiet du dimanche


Le secret pour gagner de l’argent avec les actions, c’est de cesser de les craindre. Ce point ne pourra, à mon humble avis, jamais être assez souligné.

Chaque année des milliers d’astucieuses stratégies d’investissement sont concues et dévoilées au public; mais sans la bonne attitude, toute cette précieuse information est inutile. En fait, pour moi investir c’est un peu comme faire un régime: ca ne se joue pas avec la tête, mais avec les tripes.

[…]

A cette époque [NDLR, bear market de 1986], j’étais régulièrement invité aux tours de tables du week-end organisés par Barron’s, aux côtés de tout un panel d’experts - Mario Gabelli, Jim Rogers, Paul Tudor Jones, etc.

Durant la première partie de ces réunions, on nous demandait généralement de discuter de la santé de l’économie et de faire valoir nos sentiments et pronostics.



Ces discussions sont intéressantes à analyser parce qu’elles n’étaient pas - en dépit de l’expérience et du talent de leurs protagonistes - différentes des discussions qui fleurissaient alors aux quatre coins du pays, dans les clubs d’investissment amateur, sur les greens de golf, dans les salons ou aux tables de diner.

Peut-être l’avez remarqué, mais c’est précisemment le week-end que les gens ont du temps libre pour commenter les terribles nouvelles de la semaine, ces mêmes nouvelles qui nous confrontent avec l’horrible vérité - l’humanité est condamnée à disparaitre dans d’horribles souffrances car l’apocalypse approche à grands pas.

Réchauffement climatique, nouvelle ère glacière, le diabolique empire soviétique, l’effondrement du diabolique empire soviétique, récession, dépression, inflation, déflation, épidémies, vieillissement de la population, hausse des couts de la santé, islamistes, maoistes, déficit public, guerres tribales, crime organisé, crime désorganisé, scandales sexuels, scandales financiers, scandales sexuels et financiers, corruption, agrégat M1 supérieur d’une décimale à l’agrégat M3, taux fixes, taux flottants…. Même les pages sportives peuvent vous rendre malade!

La réalité, c’est que les nouvelles sont déprimantes pour le citoyen qui n’a pas d’actions. Alors imaginez leur effet sur le citoyen qui investit en bourse! Qui voudrait bien posséder des parts dans Gap si le sida va décimer la moitié de l’humanité, pendant que le trou dans la coche d’ozone se charge de l’autre moitié?

Les réunions Barron’s qui réunissaient "l’élite" de la profession ne faisaient pas exception; nous  aussi, nous avions toujours quelque chose à craindre, un sujet d’angoisse sur lequel nous pouvions débattre des heures durant.

En 1986, c’était l’agrégat M1 qui dépassait de moitié l’agrégat M3, le programme de réduction du déficit Gramm-Rudman, et le "J Curve Effect" qui aggravait le déséquilibre de la balance commerciale.

Début 1987, si ma mémoire est bonne, c’était l’effondrement du dollar, le dumping pratiqué par les compagnies étrangères, la guerre Iran-Irak et la pénurie de pétrole, en plus des étrangers qui cessaient subitement d’acheter les bons du trésor américain et du recul prononcé de la consommation des ménages… Sans compter que le président Regean arrivait au terme de son deuxième mandat et ne pouvait pas se représenter.

Pourtant, toutes ces inquiétudes s’envolèrent subitement au cours de l’année. Le marché remontait, et la confiance était de retour. Avec le recul, il est vraiment amusant de constater que le tour de table Barron’s durant lequel le consensus était le plus optimiste n’était justement que quelques jours avant le grand krach de 1987!



Suite à cet évènement inédit, notre panel d’experts était redevenu résolumment pessimiste, le pic étant atteint trois mois après cette fameuse journée noire. On parlait alors, je m’en souviens, de "fin de la lune de miel", d’une "époque nouvelle", d’une "mutation du capitalisme", d’une "décennie perdue"…. Peut-etre que ceci vous rappelle quelque chose?

Non seulement nous nous inquiétions tous à l’envie du killer bear market, mais ce n’était pas tout! Il y avait aussi la dépression mondiale, le desequilibre grandissant de notre balance commerciale, le chomage qui crevait le plafond et le deficit public qui chatouillait des niveaux astronomiquement élevés.

Clairement, l’époque était à l’inquiétude, et l’équipe des "experts" de Barron’s ne faisait pas exception; ainsi avaient-ils tous une bonne raison de rester en dehors du marché. Pensez un peu…  Il y avait l’éclatement de la bulle immobilière et la conviction qu’après sept années de bull market un bear market était inévitable.

Des amis à moi, des gens articulés, intelligents et successful, retiraient leur argent des banques pour le cacher sous le matelas, convaincus qu’ils étaient que le sysème bancaire allait s’effondrer tout entier sous le poids de la dette. La grande mode était au survivalisme, ou comment survivre à l’effondrement de la civilisation, quand les hordes barbares déferleraient sur nos villes.



En 1990, personne ne voulait entendre parler d’actions! Mêmes les professionels évitaient le sujet. Dans les cocktails et autres réceptions, je ne pouvais plus décliner ma profession sans susciter moqueries et quolibets.

Je me souviens aussi qu’à l’époque, certains investisseurs semblaient tirer une immense fierté à clamer haut et fort qu’ils pariaient contre le marché. Cette mode avait quelque chose de dégradant.

En 1990, c’est aussi l’époque où, à New York, un chauffeur de taxi me recommanda d’acheter des bons du trésor et où mon coiffeur à Boston se vantait d’acheter des "puts".

Si Bernard Baruch avait l’habitude de dire qu’il vendait toutes ses actions le jour où il entendait son cireur de chaussure lui parler de ses derniers achats, j’avais surement raison d’acheter précisemment quand mon coiffeur découvrait les "puts".

Je me souviens comme si cétait hier des gros titres de la presse à cette époque… "Record de licenciements" (WSJ, 4/10), "Plus aucun métier n’est sur" (Newsweek, 5/11), "L’exposion de la bulle immobilière" (BYT, 5/11), "Faillite des constructeurs, l’industrie sinistrée" (US News, 12/11), "Les répercussions de la récession immobilière amorcée il y a trois ans sur sont dramatiques" (NYT, 16/11), "Le congrès incapable d’adopter un plan de réduction du déficit" (WSJ, 1/12), "Guide de surive dans une époque de dépression" (Newsweek, 31/12), "La fin de la domination économique américaine" (Time, 29/10), "La fin du système bancaire" (US News, 12/11), "Pluie d’incertitudes sur l’économie mondiale" (WSJ, 3/12), etc.



Et comme si ce n’était pas assez, nous nous retrouvions avec une guerre à mener! C’est l’époque où nous autres Américains avons appris qu’il existait deux pays nommés "Irak" et "Koweit". Nos meilleurs stratèges militaires se succédaient dans les médias pour nous parler de l’effrayante, redoutable et sanguinaire armée irakienne, qu’on disait être la quatrieme plus puissante au monde.

A la réunion Barron’s du 15 janvier 1991, le consensus était clair; dans le meilleur de cas, le marché allait chuter de 30%.

C’est dire que pour moi, nous étions arrivé au moment idéal - les experts s’accordaient enfin tous à prédire la fin du monde!

La suite?Ne me demandez pas comment ni pourquoi, mais au lieu d’une chute de 30% nous avons eu une hausse de 30%.

La guerre en Irak a été rapidement gagnée. Les problèmes de déficit sont retournés d’ou ils sont venus. Les Américains se sont remis à construire et à acheter des maisons.

A la fin de 1991, le marché avait connu sa meilleure année en deux décennies.

J’ai une pensée pour tous ceux qui manquèrent cette extraordinaire période après avoir trop ecouté les pronostics des "experts". Abusés par le contexte déprimant de l’époque, ils avaient manqué la plus belle avance du marché de l’histoire!

A l’inverse, les investisseurs raisonnables - ceux qui parièrent que le monde ne s’arrêterait pas de tourner en dépit des difficultés - triplèrent ou quadruplerent leur argent. Souvenez-vous en la prochaine fois qu’on vous prédit la banqeroute du Japon ou l’approche d’un asteroïde géant sur Manhattan…



En fait, c’est relativement simple de se dire "Gee, je vais ignorer toutes les mauvais nouvelles. La prochaine fois que le marché plonge, je profite des soldes pour acheter!". Mais comme chaque crise est pire que la précédente (du moins est-ce toujours l’impression du moment), ignorer les mauvaises nouvelles relève de l’exploit.

Mon avis est que le meilleur moyen de se prémunir contre ce biais cognitif est d’acheter des actions sur une base mensuelle, systématique, en suivant un programme d’épargne programmé.

Note de thomz: Rendons à César ce qui appartient à César, c’est précisemment le coeur de la stratégie développée par IH, aka Philippe Proudhon, aka le meilleur auteur francophone sur la thématique de l’investisseur boursier.

Mais revenons à nos moutons - à Peter lynch, en l’occurence.


Invariablement, et je l’ai observé durant mes 40 ans de pratique, cette stratégie d’épargne programmée permet de biens meilleurs résultats qu’entrer/sortir du marché au gré des dernières nouvelles.

Non seulement vous devez acheter vos actions avec discipline, mais vous devez en plus trouver savoir garder la foi!

Garder la foi et le stock picking ne sont généralement pas discutés dans les mêmes livres, pourtant le succès du second est intimement lié au premier. Vous pouvez être le meilleur analyste au monde, savoir décoder les bilans d’entreprise mieux que quiconque… Si vous n’avez pas la foi, vous cèderez aux sirènes des prophètes de malheur durant les crises, et vous vendrez vos actions au moment précis ou le pire sera a craindre - c’est à dire, quand les prix seront les plus bas.

A quel type de foi fais-je allusion? C’est simple! La foi que le monde va survivre et que les gens continueront à se lever le matin et enfiler leur pantalon une jambe à la fois; la foi que les entreprises qui fabriquent ces mêmes pantalons enrengistreront des profits en vendant, et que leurs actions remonteront du même coup.

Quand la panique m’atteint (car je suis tout sauf surhumain, ma femme vous le confirmera sans peine), j’aime me concentrer sur la vue d’ensemble.

La vue d’ensemble est la seule qui mérite que l’on s’y intéresse. La vue d’ensemble nous dit que sur 70 ans, les actions ont enrengistré un gain annuel moyen de 11% - soit plus de deux fois plus que les autres categories d’actifs.

Agir sur la base de cette réalité est beaucoup plus lucratif qu’agir en fontion de l’opinion de 200 experts qui prédisent tous la fin du moinde au même moment. N’oubliez pas, il est très facile d’avoir l’air intelligent en étant pessimiste!



J’ai assisté les 40 dernières corrections/récessions, et je suis toujours revenu à la même conclusion: celui qui vendait durant ces moments de pessimisme allait être plus que désolé trois ans plus tard.

Récessions, corrections, dépressions… Ne sont pas des évènements surprenants. Ce sont  des évènements aussi normaux que le blizzard d’hiver du Minnesota.

Quand vous vivez dans le Minnesota et que survient le blizzard d’hiver, vous aller chercher votre parka, vous jetez du sel devant chez vous et vous profitez de la neige pour les sports d’hiver en attendant le retour de l’été.

Vous ne vous dites pas que c’est le début d’une nouvelle ère de glaciation!

L’investisseur bien avisé fait exactement la même chose. Il sait que les récessions ont normales, qu’il n’a qu’à enfiler sa parka, en profiter pour acheter des compagnies remarquables à des prix bradés, puis à patiemment attendre des jours meilleurs.

Vous pouvez me croire, ou non. Mais ma théorie à l’histoire des 40 dernières récessions pour l’appuyer. A vrai dire je meurs d’impatience de voir la 41eme arriver, au moins autant que ma femme meurt d’impatience que les soldes commencent chaque printemps.

A moins d’être un poète tragico-dramatique à la recherche d’une riche epouse, cela ne paie jamais d’etre pessimiste - voilà la lecon que vous devez retenir de ce chapitre.



Peter Lynch a écrit :

Vous avez des corrections, des récessions, des dépressions. Si vous ne comprenez pas que cela va arriver, vous n’êtes pas prêt, et vous ne devriez pas investir sur le marché des actions.

Peter Lynch a écrit :

Une chute du marché est aussi routinière que le blizzard d’hiver du Minnesota. Si vous vous y êtes préparés, il ne peut vous atteindre. Si vous avez oublié votre parka à la maison, en revanche, vous êtes mal.

Peter Lynch a écrit :

Une chute du marché est une excellente opportunité d’acheter ceux que d’autres investisseurs ont jeté par dessus bord en pleine panique.

Peter Lynch a écrit :

Il y aura toujours un nouveau sujet d’inquiétude. Vous devez vous concentrer sur autre chose que les nouvelles.

Peter Lynch a écrit :

Un moyen sur et rapide de perdre de l’argent sur le marché des actions est de commencer par une analyse macro-économique.

Peter Lynch a écrit :

Je me souviens qu’après le grand krach d’octobre 1987, la fin du système bancaire étaient tenue comme une évidence - même chez les banquiers eux-mêmes!

Peter Lynch a écrit :

Sans volonté, la bonne information ne sert à rien. Comme durant un régime!

Peter Lynch a écrit :

Pour qu’une action réalise une performance exceptionelle, l’entreprise doit d’abord être largement sous-estimée.

Peter Lynch a écrit :

Tout le monde a assez d’intelligence pour gagner de l’argent avec les actions. Mais tout le monde n’a pas les tripes.

Peter Lynch a écrit :

La bourse réussit à ceux qui savent maintenir un degré de conviction, au moins autant qu’elle victimise ceux qui en manquent.

Peter Lynch a écrit :

Investissez dans des entreprises simples, idiotes, anodines, délaissées voire meprisées, sous le radar de Wall Street.



Dans un souci de compréhension, j’ai pris quelques libertés avec la traduction - que le lectorat ne m’en tienne pas trop rigueur!

Dernière modification par thomz (21/07/2012 13h09)

Mots-clés : bourse, crise, investissement, peter lynch

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#2 21/07/2012 13h22

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Merci pour votre recul et ces rappels de M.Lynch, une fois de plus cela donne envie de le relire.

En periode de gros temps boursiers, j’aime bien cette phrase de W.Buffet.

W.Buffet a ecrit
« Si jamais vous vous retrouvez dans un bateau qui coule, l’énergie pour changer de bateau est plus productive que l’énergie pour colmater les trous. »


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#3 21/07/2012 22h27

sergio8000
Invité

Super boulot Thomz ! Bravo pour l’initiative.

 

[+1]    #4 22/07/2012 09h17

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INTJ

Celle là devrait être envoyée à M. Delamarche :

Peter Lynch a écrit :

Un moyen sur et rapide de perdre de l’argent sur le marché des actions est de commencer par une analyse macro-économique.

Merci pour la traduction et le petit mot doux. :-)

thomz a écrit :

A la réunion Barron’s du 15 janvier 1991, le consensus était clair; dans le meilleur de cas, le marché allait chuter de 30%.

Il y a aussi un autre exemple célèbre, en août 1979, BusinessWeek a fait une couverture intitulé :
The Death of Equities (La mort des actions).

Or la période de janvier 1980 à 2000 a été le plus grand bull market jamais connu pour le marché actions, avec un S&P500 multiplié par 12 ! :-)

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#5 22/07/2012 17h23

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Merci Thomz, pour cet ode à l’investisseur "Value".

John Marks Templeton a écrit :

«Achetez quand il y a du sang dans les rues»

John Marks Templeton a écrit :

« Investissez au paroxysme du pessimisme. »

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#6 22/07/2012 17h28

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Beau boulot Thomz !
Merci !

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#7 22/07/2012 17h36

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De rien camarades.

Pvbe, la première citation que vous évoquez n’est pas de Templeton (un chrétien dévot!) mais du baron Rothschild.

Baron Rothcshield, 1871 a écrit :

Buy when there’s blood in the streets, even if the blood is your own.

Sir Templeton évoluait dans un registre différent.

Sir Templeton a écrit :

Avant chaque décision d’investissement, priez. Vous y verrez alors plus clair.

Ma citation préférée de Templeton (l’un de mes modèles dans la vie, à tous les niveaux),

Sir Templeton a écrit :

Un homme cherchant Dieu est tel une vague cherchant la mer.

Dernière modification par thomz (22/07/2012 17h39)

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#8 22/07/2012 19h32

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Bonjour,

Toutes ces citations sont très intéressantes.
Toutefois, il ne faut pas se voiler la face.La zone euro traverse une crise qui peut aboutir a la disparition de l’euro.
Les dettes ont atteint des niveaux records, irremboursable sauf avec une inflation très forte ou une récession de plusieurs dizaines d’années…
Autant le problème de la dette grecque peut être réglé, autant celui de la dette espagnole est trop important.
Les taux pour les obligations 10 ans de l’Espagne ont dépassé 7,2 % : Bloomberg Markets
Le chômage a dépassé les 24% : Chômage en Europe (données mensuelles)
-
Google Public Data Explorer


Ce sont des chiffres récents et objectifs qui s’ajoutent à une bulle immobilière prête a exploser.

Le cercle vicieux de la peur est enclenché (augmentation du taux donc difficulté accrue pour rembourser donc peur de prêter et augmentation du taux des prochaines obligations car le risque s’accroît).
Si l’Espagne fait défaut quelles seraient les conséquences sur le reste de l’Europe? sur les actions (même les actions US par ricochet vu que certaines banques et compagnies d’assurance US ont des obligations d’Etats Européens)?

A cette dette des Etats se rajoute la fragilité des banques Espagnoles et même des banques en France ( bulle immobilière en France) ?

Aux US la situation paraît meilleure (exploitation d’une énergie bon marché via les gaz de schiste) mais la dette est aussi importante.

Là où je suis d’accord c’est que personne ne peut prédire comment la situation macro économique peut évoluer sur plusieurs années, et qu’il vaut mieux acheter quand la peur est à son maximum… à condition que la situation puisse s’améliorer !
Or actuellement la situation risque d’empirer dans les mois à venir.
Olivier Berruyer pense même que la France fera défaut :
» [Rencontre] Soirée débat du 25 juin 2012 à Paris (II/II)

Dernière modification par gilgamesh (22/07/2012 19h43)

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[+1]    #9 22/07/2012 19h59

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@gilgamesh

La situation macro est en effet bien pourrie, je crois que nous en sommes ici tous plus ou moins convaincus. Le risque est justement que nous nous focalisions sur ce constat ad nauseam et devenions tous excessivement pessimistes par contagion émotionnelle et cognitive.

Ce que thomz nous rappelle fort à propos, c’est que c’est justement dans ces périodes sombres que les meilleures opportunités d’investissement se présentent, du fait de cet excès de pessimisme, de l’existence d’entreprises solides et aptes à survivre à de fort remous, et du fait que les crises finissent par se résoudre et l’économie refleurir.

Le plus dur est bien d’acheter quand plus personne n’achète, d’aller à contre-courant, seul contre tous en quelque sorte. Il est alors utile, que dis-je vital, d’avoir le soutien d’un Peter Lynch pour conserver le cap.

Le pessimisme est fort, mais probablement loin de son paroxysme. Lire et relire ces textes doit nous aider à nous préparer à ce moment, ce sera peut-être la chance d’une vie d’investisseur.

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#10 22/07/2012 20h59

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thomz a écrit :

Agir sur la base de cette réalité est beaucoup plus lucratif qu’agir en fontion de l’opinion de 200 experts qui prédisent tous la fin du moinde au même moment. N’oubliez pas, il est très facile d’avoir l’air intelligent en étant pessimiste!

J’ai assisté les 40 dernières corrections/récessions, et je suis toujours revenu à la même conclusion: celui qui vendait durant ces moments de pessimisme allait être plus que désolé trois ans plus tard.

Il faut avouer que Peter Lynch a été un vrai gérant efficace, durant des années, il a fait ses preuves, contrairement à Olivier Delamarche qui a plutôt prouvé qu’il était un gérant moyen voire médiocre (faire du rouge plusieurs années c’est pas terrible quand même, une performance négative sur quelques années d’existence, on a vu mieux …).
Partant de ce constat d’expérience clairement différente entre delamarche et lynch, en terme d’expérience des marchés, j’aurais tendance à accorder plus de crédit à Peter Lynch, qui a par ailleurs beaucoup de bon sens, une approche compréhensible, qui a du sens dans la durée.

Dernière modification par zetrader (22/07/2012 21h01)

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#11 23/07/2012 18h23

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Voici un article trouvé au hasard d’une consultation sur Bloomberg et qui n’a pas manqué de me surprendre :

GE Can’t Find French Workers as Skill Gap Means 10% Unemployment

Après lecture et réflexion, je ne suis finalement plus si surpris que ça.


Parrain pour : American Express, Fortuneo, Binck.

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#12 23/07/2012 23h53

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InvestisseurHeureux a écrit :

Celle là devrait être envoyée à M. Delamarche :

Peter Lynch a écrit :

Un moyen sur et rapide de perdre de l’argent sur le marché des actions est de commencer par une analyse macro-économique.

Etant à la fois peu expérimenté en actions et amateur d’analyse macro-économique, je me demande pourquoi la macroéconomie est l’ennemi de l’investisseur en actions?

Après tout, si l’on observe les tendances longues, il me semble que la hausse tendancielle des actions est liée à un contexte économique réel (démographie, productivité, innovation). Il me semble aussi que les épisodes de bulle de crédit/deleveraging sont sans surprise.

Dernière modification par placementapapa31 (23/07/2012 23h54)

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#13 24/07/2012 09h12

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placementapapa31 a écrit :

Etant à la fois peu expérimenté en actions et amateur d’analyse macro-économique, je me demande pourquoi la macroéconomie est l’ennemi de l’investisseur en actions?

Après tout, si l’on observe les tendances longues, il me semble que la hausse tendancielle des actions est liée à un contexte économique réel (démographie, productivité, innovation). Il me semble aussi que les épisodes de bulle de crédit/deleveraging sont sans surprise.

Les bourses n’évolue pas au même rythme que la macro tantôt elle sont en avance, tantôt en retard, ce qui se traduit par les tendances maniaquo-dépressive de Mister Market.
L’investisseur de long terme n’a pas à ce soucier de ses tendances à court et à moyen terme, puisqu’il investi dans une action sous sa valeur intrinsèque tout en évitant les "value trap". Tôt ou tard le marché reconnaitra la valeur de son investissement.

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#14 24/07/2012 12h46

sergio8000
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placementapapa31 a écrit :

Etant à la fois peu expérimenté en actions et amateur d’analyse macro-économique, je me demande pourquoi la macroéconomie est l’ennemi de l’investisseur en actions?

Après tout, si l’on observe les tendances longues, il me semble que la hausse tendancielle des actions est liée à un contexte économique réel (démographie, productivité, innovation). Il me semble aussi que les épisodes de bulle de crédit/deleveraging sont sans surprise.

La majorité des amateurs et professionnels pense cela, et je pense que c’est précisément la raison pour laquelle cette majorité obtient des résultats non satisfaisants. Ce n’est pas parce qu’il semble que quelquechose est vrai que cela l’est forcément.

Ce qui est en revanche absolument certain, c’est que des millions de gens ayant des MBA sont payés pour faire ce genre de prédictions et que l’on crée un vrai buzz autour de cela. Toutefois, le seul facteur qui leur permet d’avoir raison une fois sur 100 ou 1000 s’appelle la chance :-).

 

#15 25/07/2012 00h06

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@Sergio8000

Que voulez-vous dire exactement?

Que les amateurs et professionnels pensent que la macro ne sert à rien en bourse, mais qu’ils pensent mal, ou l’inverse?

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#16 25/07/2012 10h51

sergio8000
Invité

L’inverse. Tout le monde essaie de faire des prédictions macro et ça ne fonctionne manifestement pas !

 

#17 25/07/2012 19h26

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Pourtant il me semble que l’on ne peut ignorer les fondamentaux : endettement, comptes des nations, revenus, productivité, démographie… Tout cela doit bien influer sur la demande et donc (?) sur les bénéfices prévisibles de entreprises? (je parle d’indices action globaux, pas d’entreprises en particulier)

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#18 26/07/2012 11h16

sergio8000
Invité

Concernant le sujet des bénéfices des entreprises, il a été traité de bout en bout par plusieurs très bons investisseurs value. Voici quelques constats simples et essentiels.

Si vous lisez attentivement l’Investisseur Intelligent, chapitre3, vous verrez que sur 100 ans, il n’y a que deux décennies où les bénéfices des entreprises US ne montent pas. En prenant du recul, c. à d. en moyennant à long terme, on peut dire que les bénéfices n’ont fait que monter, indépendamment de tout contexte économique.

En vous penchant sur l’histoire récente, vous verrez aussi qu’il n’y a qu’en 2008-2009 que les profits des entreprises US ont baissé; mais, en moyenne, ils ont toujours monté et dépassent aujourd’hui les niveaux pré-crise aux USA.

Après, évidemment, vous faîtes ce que vous voulez dans votre démarche. Mais prédire des baisses court terme de profits qui entraînent une spirale de pessimisme sur les marché me semble pratiquement impossible, car vous avez énormément de chances d’avoir tort. Moi, en tout cas, j’ai abandonné il y a bien longtemps :-)

 

#19 26/07/2012 20h41

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Je n’ai pas l’investisseur intelligent avec moi, mais j’ai Les placements de l’épargne à long terme de JF de Laulanié, et p. 53 en effet on voit très bien sur le graphique que les dividendes des actions US n’ont fait que monter entre 1900 et 2000. Tout au plus voit-on 5 ans de recul de 30 à 35, et 5 ans de stagnation-recul léger de 70 à 75 environ.



(Je comprends mal le graphique d’ailleurs, peut-être IH pourrait m’éclairer car il connait bien ce livre : s’agit-il de la progression des dividendes capitalisés? ou plus simplement de la capacité d’une rente de dividendes annuelle à maintenir un pouvoir d’achat, si j’en juge par l’évolution parallèle du niveau des prix?)

Pour les actions françaises, on constate la même tendance (avec plus d’irrégularités). On a un recul de 30 à 47 environ, puis une stagnation globale de 65 à 75 environ.

Je n’ai pas l’intention de nier ces résultats, d’autant que je crois à l’importance de l’histoire économique. Je m’interroge simplement sur les raisons de cette faible sensibilité des dividendes aux contextes macroéconomiques : maintien de la capacité de création (ou de captation) de richesse ? (voire de « prédation » peut-être si celle-ci a lieu dans un contexte récessif global ?) , ou autre raison plus simple?…

Pour revenir sur la macroéconomie, à quoi sert-elle alors?

Elle sert bien à gouverner, je n’ai aucun doute sur l’extrême importance de la compétence macroéconomique pour par exemple les grands décideurs européens. Je veux citer ici un comptable (on ne les cite pas assez), M. Ripert, en 1944 : "Le chiffre que le comptable aligne sont la figuration des droits et des obligations." Et ce qui est valable en comptabilité doit l’être, je suppose, en macroéconomie. J’imagine qu’on ne peut nier la réalité macroéconomique, qui est aussi celle des comptes, et qui, n’en déplaise, est LA réalité - une réalité non-démagogique. Les droits des agents seront exercés, et leurs obligations seront exécutées (si l’on exclue la faillite).

De plus, j’ai très longuement étudié les "papiers" de Ray Dalio sur les deleveragings, analyses qui m’ont il me semble du moins apporté bien plus que tous les manuels d’économie mal faits. Ce qui est montré par Dalio, c’est le côté inéluctable des booms de crédit, des deleveragings, et de leurs effets (une dette sera payée, même si c’est en partie par de la monétisation).

Donc, si les dividendes se maintiennent envers et contre tout, y-compris durant les deleveragings profonds (1929-1955, et aujourd’hui?), cela signifie que :

- soit un deleveraging n’a au fond aucune conséquence grave (pourquoi en parle-t-on alors?)

- soit que les entreprises ont des capacités défensives extrêmes, leur permettant de continuer à servir des dividendes intacts (intacts pour l’actionnaire, avant impôt du moins …)

Dernière modification par placementapapa31 (26/07/2012 21h46)

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[+1]    #20 26/07/2012 21h47

Membre (2012)
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Débat très intéressant qui pose le problème de la décorrélation entre la macro-économie (cf travaux de Keynes par exemple - ie étude de l’économie nationale. Pourquoi y a-t-il de la croissance ? Quel est le rôle joué par la consommation de l’ensemble des ménages, l’investissement total des entreprises, les exportations, et les dépenses de l’Etat, ces 4 moteurs de la croissance, dans les évolutions observées ?) avec la micro-économie (ie : l’étude du comportement de deux grands types d’agents économiques : les ménages, et les entreprises. A propos des entreprises, la microéconomie tente d’expliquer pourquoi les entreprises embauchent plus ou moins (en fonction de la productivité des salariés, comparée à leur coût pour l’entreprise) ; pourquoi elles investissent, ou pas (suivant le niveau du taux d’intérêt - qui mesure le coût des emprunts qu’elles doivent effectuer afin d’investir - comparé au rendement attendu de l’investissement) ; quelles stratégies les entreprises mettent en œuvre : alliances entre entreprises ; conquête des marchés ; politique d’innovation ; etc.).

On pourrait penser que micro- et macroéconomie sont complémentaires et que la macro peut expliquer la micro mais on observe aussi que l’addition de comportements individuels (micro-économie) ne conduit pas nécessairement à un phénomène collectif allant dans le même sens (macro-économie).

Ainsi même si pour comprendre les crises (ie phases d’expansions / contractions) il faut raisonner en terme macro-économique, les statistiques énoncées dans cette file sur la croissance globalement continue des profits / dividendes des agents micro-économiques (entreprises) montrent qu’effectivement les comportements individuels de ces agents s’adaptent en fait à chaque contexte macro-économique du moment en modifiant leur process / organisation et leurs décisions / investissements / stratégie afin de maximiser leurs profits (on rejoint en ce sens un peu la théorie de l’innovation de Schumpeter et les nouvelles combinaisons productives : innovations / progrès technique).

Mon observation est que la macro-économie peut créer un terrain favorable au développement des agents micro-économiques (individus / entreprises) mais que si ce terrain macro-économique n’est pas favorable, exemple en période de crise, les agents micro (entreprises) savent s’adapter pour continuer à créer de la valeur (dans un système capitaliste / monétaire) et donc des bénéfices.

Mes cours de macro/micro remontent loin et il doit y avoir pas mal d’études sur ces sujets maintenant, je suppose. En tout cas débat vraiment intéressant en terme d’observation long terme.

PS : compléments : une manière complémentaire d’aborder le paradoxe présenté par "Placementapapa" dans la file est de voir que ces statistiques sur la croissance des bénéfices / dividendes concernent des agents micro (ie entreprises) qui ont survécus aux crises (cf adaptation / Schumpeter etc…) et donc aux difficultées macro-économiques. Toutefois cela ne présente pas l’ensemble des agents micro économique qui n’ont pas survécu et qui ont disparu. D’où l’importance des théories de l’investissement et l’importance de faire le bon choix sur le bon agent économique (ie bon choix de l’entreprise) qui saura traverser les crises et s’adapter au contexte macro-économique pour continuer à créer de la valeur.

Dernière modification par BearBullCarpeDiem (26/07/2012 22h34)


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#21 27/07/2012 02h36

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Il me semble qu’une autre façon d’expliquer ce que placementapapa31 a remarqué sur le graphique long terme des indices actions US, à savoir qu’à long terme ils ont eu tendance à monter, est de remarquer qu’il représente la valeur des entreprises qui sont restées dans l’indice, donc qui se sont adaptées. (biais des survivants, déjà évoqué par IH et bien d’autres).

Les acteurs de la micro qui se sont mis à détruire trop de valeur sont simplement sortis des indices.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#22 27/07/2012 07h52

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placementapapa31 a écrit :

Donc, si les dividendes se maintiennent envers et contre tout, y-compris durant les deleveragings profonds (1929-1955, et aujourd’hui?)

Ce n’est pas ce qu’on voit sur le graphique. Il y a des périodes où en agrégat ils baissent.

Les dividendes ont cependant un biais haussier car globalement ils suivent l’évolution des profits.

Mais de nos jours, les courbes de dividendes à long terme ne veulent plus dire grand chose, car de + en + les entreprises US "redonnent" l’argent aux actionnaires au travers de rachats d’actions, ce qui n’était pas le cas auparavant.

Donc les analyses qui se basent par exemple sur le rendement sur dividende% en agrégat par rapport au rendement des bons du trésor pour "détecter" une sous ou sur-évaluation sont faussées.

Sinon comme dit GBL, les études comportent aussi souvent un biais du survivant (spécialement sur les small caps et les hedge funds), mais on peut espérer que quand on se base sur des gros indices, ce biais est moindre.

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#23 27/07/2012 10h51

sergio8000
Invité

Le débat a pris une tournure intéressante.

Je rejoins l’avis de Philippe sur les profits, même si la composition des indices évolue dans le temps, même pour les entreprises qui existent. De nouvelles entreprises viennent de toute façon créer de la nouvelle richesse, car certains être humains ont des tendances capitalistiques naturelles.

Sinon, quant à l’utilité de la macro-économie, pour moi, elle permet de mieux comprendre comprendre les dynamiques politiques locales et les différences "culturelles" (par exemples en étudiant les différences entre US et Europe aujourd’hui).
J’imagine que cela peut avoir d’autres applications, mais elles m’échappent totalement.

 

#24 30/07/2012 20h06

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Haut les coeurs, qu’ils disaient!

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#25 31/07/2012 12h02

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De mon coté, je ne suis pas à l’aise avec les explications statistiques du passé pour tenter d’imaginer le futur. Le cygne noir de Taleb est à ce titre un livre que j’ai trouvé passionnant sur cette notion d’événement statistiquement improbable dans notre façon gaussienne d’appréhender la réalité (qu’il appelle le médiocristan)

De plus je pense que se baser sur 100 ans d’économie est un peu court (même à l’échelle de l’histoire humaine). J’ai aussi un attrait particulier pour les histoires de disparition/décadence de civilisation arrivées à des sommets de développement pour leur époque (le livre de Jared Diamond - Effondrement est intéressant sur ce sujet, voire parfois inquiétant si on réfléchit à la façon dont nous utilisons les ressources de notre planète)

Je suis résolument optimiste de nature mais je ne suis pas convaincu que nous (espèce humaine) ne puissions plus jamais revivre des longues périodes de récession (et pas qu’au sens économique). Par contre prédire ce genre d’événement relève plus de la science fiction à la Isaac Asimov (cf. cycle Fondation) que de l’investissement. Mais finalement c’est un peu ce qu’essaye de faire la macro-économie …

Je m’éloigne du sujet :-)

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