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[+2]    #1 18/03/2012 15h29

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J’aimerais lancer une discussion sur le cloud qui apparaît comme un phénomène qui va changer nos vies et nos façons de travailler.
J’avoue ne pas être informaticien et ne pas vraiment m’intéresser à l’informatique mais je suis curieux de ce phénomène. J’ai donc essayé de comprendre la chose. Je partage avec vous ce que j’ai compris.
Je remercie par avance les informaticiens présents sur ce forum d’excuser mes imprécisions, de corriger mes erreurs s’il y en a et de compléter à souhait. L’objectif est de partager, d’amorcer un échange sur ce phénomène qu’on nous annonce comme révolutionnaire dans nos vies et voir si éventuellement on peut y déceler des opportunités d’investissements.

Le cloud (ou informatique dématérialisée) permet l’accès, via le web, à des applications et à des ressources en ligne pour les entreprises ou les personnes . Elle permet notamment à de petites structures d’accéder à des compétences et à des technologies auxquelles elles ne pourraient accéder autrement. Le marché concerne de petites et moyennes entreprises, mais pourrait toucher également les filiales, agences ou bureaux de PME.

Il y a 3 types de formes de cloud :
    * les clouds privés internes, gérés en interne par une entreprise pour ses besoins,
    * les clouds privés externes, dédiés aux besoins propres d’une seule entreprise, mais dont la gestion est externalisée chez un prestataire,
    * et les clouds publics, gérés par des entreprises spécialisées qui louent leur services à de nombreuses entreprises."

Un process informatique peut être divisé en 4 niveaux :
    * l’application, qui est en contact avec le client ;
    * la plate-forme, qui exécute l’application ;
    * l’infrastructure, qui est le support de la plate-forme ;
    * les données, qui sont fournies sur demande.

De ces niveaux, j’ai relevé 5 types de services différents  :
    * Software as a Service (SaaS) : l’application est découpée en services ou briques qu’on assemble les unes aux autres pour donner une application sur mesure. On trouvera l’externalisation d’applications mutualisables (gestions des RH, de la compta, des achats, des messageries, des outils de collaboration. On retrouvera ici les éditeurs de solutions logicielles (mais aussi Google et IBM) qui voient là la possibilité d’obtenir des revenus récurrents via des tarifications par abonnement à ces services (au détriment des licences).
    * STorage as a Service : la mise à disposition de zones de stockage (sans aucun logiciel). Ceci permet de les sauvegarder et les préserver ;
    * Platform as a Service (PaaS) : la plate-forme permet l’exécution des logiciels. C’est un environnement de développement géré par un tiers mais chaque entreprise y développe les logiciels dont elle a besoin (elle offre une plus grande flexibilté que le SaaS). Elle est composée de briques utilisant des langages de programmation de haut niveau. La difficulté pour ces plate formes est de faire évoluer ensemble ces différents langages complexes. Ce qui importe, c’est assurer correctement la fonction logicielle. Des entreprises comme salesforce.com, Microsoft, Amazon ou Google sont positionnées sur ce marché qui semble avoir un grand avenir étant donné la flexibilité qu’elle offre à ses clients. ;
    * Infrastructure as a Service (IaaS) : Cette infrastructure crée la plateforme et exécute les langages de programmation de bas niveau (C++, C, assembleur, etc.), c’est le niveau du système d’exploitation et de l’accès aux fichiers.  Le système d’exploitation est virtualisé. On retrouve ici Amazon et Microsoft mais également Cisco, HP et IBM. ;
    * Data as a Service (DaaS) : les données sont fournies dans une qualité donnée à un endroit précis pour être utilisée par les logiciels.

Bien évidemment, les aspects économiques jouent énormément sur le développement de ces technologies. Les entreprises cherchent à se désengager de leurs datacenters pour transformer ces coûts d’investissement en dépenses de fonctionnement. L’investissement passe du Capex à l’Opex (très apprécié en période de crise).
Le cloud fait exploser les modes d’équipements en ressources informatiques matérielles et logicielles et propose un modèle économique radicalement différent des habitudes très ancrées du marché traditionnel. Tout ceci se concrétise par des transformations notamment pour les entreprises informatiques qui doivent s’adapter à ces évolutions profondes (revendeurs, partenaires, prestataires…).

Nombreuses études prévoient une explosion dans la décennie qui vient :
-un volume d’affaires de plus de 241 Milliards$ en 2020 (par rapport aux 40Milliards$ estimé pour 2011)
- croissance entre 15 et 20% sur les 5 prochaines années
- en 2011, le marché du Cloud devrait atteindre plus d’1 milliard d’euros en France avec une progression de près de 30 % en un an
- en 2009, les USA représentaient 70% des parts de marché contre 18% pour l’Europe de l’Ouest. En 2013, les USA passeraient à 55% contre 28% pour l’Europe de l’Ouest
- IaaS et le PaaS se développent à une moindre vitesse pour l’instant car ils touchent au cœur de l’infrastructure informatique de l’entreprise et relèvent d’un véritable choix stratégique. En revanche, le développement du SaaS  est beaucoup plus important.

En conclusion, tout ceci semble montrer que le cloud apporte une véritable révolution planétaire et qu’on est bien au delà du phénomène marketting. Les majors ne s’y sont pas trompés : il se positionnent sur le marché après quelques années d’attentisme.

Reste à trouver les bons chevaux pour les investisseurs souhaitant se placer sur ce marché sachant que le marché a déjà anticipé l’explosion des bénéfices de certaines entreprises.

Références :
Cloud computing ? Wikipédia
http://solutionsauxentreprises.lemonde. … 0-289.html
http://www.latribune.fr/technos-medias/ … tion-.html
http://dsi.silicon.fr/dossiers/dossier- … puting-938
http://blogtriana.wordpress.com/2011/05 … computing/

Mots-clés : cloud, informaique, nuage


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#2 18/03/2012 17h11

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Erik,

Belle effort de documentation. Bravo.

De mon coté, travaillant dans le millieu du IaaS depuis 2007, voici quelques remarques et axes de reflexion sur le Cloud externe.

Ce que l’on appel le Cloud existe depuis que les réseaux et les sociétés de service existent. Mais c’est l’évolution de la technologie et surtout le matraquage marketing qui a créé le phénomène Cloud.

En 2007, on ne parlait pas de cloud, mais d’offre de service d’infrastructure dans mon cas. Nous vous fournissons les infrastructures sous forme de contrat de service (OPEX), nous assurons toutes les tâches de maintenance, gestion, montées de version etc … et vous vous focalisez sur la valeur ajouté que vous apportez à vos besoins métiers.

Donc rien de neuf en fait.

Le cloud, c’est je dirai une offre de service d’infogérence avec il est vrai de réels fonctions d’automatisation, une meilleur réactivité, le tout basé sur une offre standard.

Mais pourquoi cela intéresse les entreprises ?

Les entreprises sont comme les humains. Elles préferent exiger des autres ce qu’elles ne peuvent exiger d’elles même. Elles vont externaliser dans une offre de service Cloud ce qu’elle ne peuvent faire en interne. Par exemple, du monitoring 24/7, des niveaux de service en cas d’incident ou de demande de changement (8h00, 24h00 …) etc …
Il est donc bien plus simple de l’exiger d’un prestataire que de le faire soit même.
Attention, cela a un réel interêt pour le client. Il bénéficie de ressources mutualisées, tant au niveau des compétences que des moyens. Le prestataire Cloud doit avoir des compétences en virtualisation, réseau, stockage, processus de gestion type ITIL etc … que le client ne peut pas forcément se payer.

Et pour les clients qui ont les moyens de faire tout cela en interne, l’intérêt d’externaliser est avant tout politique. C’est un bon moyen d’externaliser également la gestion des risques, et d’avoir en cas de problème un bouc émissaire tout trouvé.

Bref, le Cloud peut être utilisé pour tout un tas de bonnes et de mauvaises raisons. Nous retrouvons exactement les même mécanismes que dans le cadre de l’inforgérence classique.

Et comme dans le cadre de l’infogérence, la selection du fournisseur est primordiale. Qualité, compétence, respect des pratiques type ITIL, incident, capacity management entre autres, communication et bien sur plan de continuité en cas de sinistre ou événement imprévu. Ne pas se préoccuper de ce point c’est cacher la poussière sous le tapis. beaucoup trop d’entreprises l’oubli en pensant que si le prestataire ne délivre pas, les clauses contractuelles donneront lieux à des pénalités. Oui, certe, mais si l’entreprise ne peut plus travailler, ce ne sont pas les pénalités versées (après 3 ans de procès) qui lui permettront tout simplement de survivre à très court terme.

En conclusion, pour le moi le Cloud est une évolution des services d’infogérence, qu’ils soient externes ou internes (pour les métiers de l’entreprise au sein de la division informatique de l’entreprise).
Le Cloud ne créera pas d’emplois, il n’en détruiera pas, les équipes d’infogérence s’adapteront à de nouvelles technologies (virtualisation entre autre), aux processus de consolidation, à l’automatisation etc ….

Voila, une courte réponse sur ce si vaste sujet.

Dans le cadre d’un investissement, il y aura toujours de petites startups qui apporteront des innovations propres au CLoud, mais il n’y a pas de phénomène Cloud à mon avis. Les gros du marché (IBM, HP, CapGenimi, Atos etc …) vont truster le marché. Au sein de sces grands groupes, une partie de l’infogérence traditionnelle se déplacera vers les offres de Cloud. De plus à travers des partenariats ciblés, elles capteront une partie du marché PME/PMI. Mais si il y a des opportunités, je pense qu’il faut chercher du coté des prestataires de CLoud pour ces entreprises de petite taille.

A+
Zeb


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#3 18/03/2012 18h01

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Pour l’insfrastructure, c’est juste un relabeling de l’externalisation pour l’IT. La technologie fait qu’on peut maintenant prendre un serveur chez ovh pour une heure et avec une disponibilité très rapide.

Pour les services, c’est surtout du au fait que les appli d’entreprises étaient des bouses. De nouvelles pousses ont fait des trucs plus sexy, mais ça restait en beta et ils n’avaient pas de force de vente et de force d’installation. être sur le web permet de vendre en direct, de zapper l’installation et de pouvoir continuer à finir le logiciel au fur et à mesure. C’est comme les webmails, rien de nouveau, il y a du pour et y a du contre.

Pour les data, c’est pareil, ça fait des années qu’on peut acheter des adresses mails de clients sur internet. Ca fait aussi des années qu’on peut payer mappy pour demander comment aller d’un point A à un point B (c’est un service payant pour les entreprises).

L’IT en entreprise me semble déjà pas mal en opex avec les armées de consultants qu’on a dans les entreprises françaises.

Je pense que ce n’est qu’une évolution dans le système de plus en plus core business des entreprises. On externalise tout ce qu’on peut.

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#4 18/03/2012 19h24

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Ce qu’on appelle aujourd’hui "Cloud" est un nouveau nom à la mode pour un principe de fonctionnement d’infrastructure qui existe depuis plus de dix ans.

Dans les années "folles" 2000, le terme à la mode n’était pas SaaS, mais ASP (Application Service Provider). A l’époque on a fait croire aux entreprises qu’elles remplaceraient bientôt leurs stations de travail individuelles sujettes à des pannes matérielles et logicielles (virus …) par des terminaux "idiots" minimalistes, et asservis à un nombre réduit de machines centrales censées faire le travail "intelligent" comme optimiser l’utilisation des ressources applicatives et de données.

Qu’on soit en 2000 ou 2012, l’intérêt technique et la valeur ajoutée de l’informatique externalisée n’a pas changé :

- rapidité et souplesse de déploiement : en une heure, vous pouvez avoir à disposition 10 serveurs dans 10 pays différents pour sauvegarder vos données ;

- disponibilité : la dématérialisation d’un serveur permet de le "déplacer" rapidement (parfois même en temps réel) entre différentes infrastructures en cas d’incident ;

- le concept de "sand box" : ceux qui travaillent sur des applications critiques peuvent travailler facilement sur des réplicats de données ou d’applications sans risquer de perturber l’exploitation réelle.

Néanmoins il y a beaucoup de défis.

Le premier est celui de la bande passante. Les opérateurs tentent de nous faire croire que celle-ci ne coûte plus rien, mais c’est faux. Dès que vous aurez besoin d’une liaison fiable pour accéder à vos plateformes, vous serez rapidement amené à connaître le vrai prix. Le "Cloud" vise les PME qui n’ont pas envie de disposer de serveurs chez elles, mais elles n’auront pas vraiment plus les moyens de se payer une liaison de débit suffisant.

Le second est celui de la pérénité. Les applications, logiciels et serveurs (physiques) évoluent tout le temps, et suivant le degré d’externalisation, il peut ne pas être plus facile de mettre à niveau une plateforme virtuelle qu’une plateforme physique. Et le fournisseur des services "Cloud" doit lui-même faire évoluer son parc pour pouvoir proposer la dernière nouveauté que ses clients ne manqueront pas de lui demander.

J’arrête là sur les obstacles, pour revenir vers le thème du forum … L’investissement ;-)

Erik, je suppose que vous voyez dans le "Cloud" un marché colossal à venir et qui deviendra incontournable. Beaucoup n’hésiteront pas à vous vendre des monts et merveilles, et c’est le cas dans tout domaine technologique. Nous avons notamment déjà discuté sur le forum de la société X…… dans le domaine de la sécurité informatique (assez à la mode, également).

C’est là qu’il convient de se poser les bonnes questions. A commencer par le modèle économique : mon expérience dans les télécommunications m’a appris que remplacer de l’OPEX par du CAPEX profite bien à la qualité des services rendus aux clients, et aux dividendes des actionnaires. Rien de nouveau, ça s’appelle avoir une vision à long terme, et investir en conséquence.

Egalement, je souhaite tordre le cou à une idée reçue qui tente de nous faire croire que vendre du "vulgaire" matériel (des bouts de métal qu’on peut toucher, que c’est sale) n’est pas rentable, et que l’avenir c’est la vente de services. Je vous invite à examiner la rentabilité d’Intel, par exemple.

Ainsi le mieux pour investir sur le progrès et la croissance de l’informatique moderne, est d’investir sur ce qu’on peut toucher, et dont on ne pourra se passer.

Le datacentre : gérer un datacentre est un vrai métier, qui n’est ni celui d’informaticien, ni celui des télécommunications. Vous pouvez vous intéresser à une société comme Equinix (Equinix Inc: NASDAQ:EQIX quotes & news - Google Finance) qui est un des leaders mondiaux.

L’opérateur de réseau mondial : il dispose de la fibre optique, de parts sur les consortiums de câbles sous-marins, et grâce à ses clients, assure une visibilité Internet optimale vers le maximum de destinations. Actuellement, le plus gros est Level 3 (Level 3 Communications, Inc.: NYSE:LVLT quotes & news - Google Finance) mais attention, le marché évolue rapidement.

L’équipementier : on ne peut pas virtualiser ce qui va se brancher au bout des fibres optiques et y faire transiter les données. Les plus gros sont Cisco, Juniper et Alcatel (cocorico).

Le serveur : pour créer de la valeur, il est nécessaire d’avoir l’avancée technologique et la capacité d’innovation. Aussi j’élimine les détaillants (Dell, HP) qui, finalement, fabriquent assez peu de choses et deviennent de plus en plus des sociétés de service. A la place, partez sur Intel.

Le système d’exploitation : point épineux, car concurrencé par les systèmes libres. Néanmoins Microsoft n’a pas dit son dernier mot, et certaines sociétés ont bien tiré leur épingle du jeu, grâce à leur capacité d’innovation, par exemple VMWare (VMware, Inc.: NYSE:VMW quotes & news - Google Finance). Attention toutefois, elle n’a pas l’historique d’un Intel ou d’un Microsoft.

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#5 19/03/2012 08h30

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Derival et Zeb ont tout dit. :-)

Le cloud c’est du marketing, toute la technique existait déjà auparavant.

Mais cela dit, c’était la même chose avec le Web 2.0.

Quand on commence à mettre un nom sexy sur une technologie ou un concept, c’est qu’il se démocratise au grand public.

En l’occurrence on voit quand même un changement des habitudes qui commence :

Je connais quelques personnes qui n’ont plus de PC mais seulement un iPad et hébergent leurs données sur le "Cloud" Apple…

Je pense vraiment que la tablette va prendre massivement des parts de marché sur l’ordinateur personnel. Juste pour tapper 3 lignes sur Facebook et trier des photos c’est parfait et la majorité des gens ne font pas autre chose avec leur PC domestique. Et avec la tablette, on aura du "Cloud" derrière.

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#6 19/03/2012 09h10

Kiceca
Invité

Je suis très perplexe vis à vis du cloud. Franchement, laisseriez vous vos données informatiques dont beaucoup sont stratégiques sur un serveur dont vous n’avez ni la maitrise ni le controle ?

 

#7 19/03/2012 09h38

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Kiceca,

Le point que vous soulignez est fondamental. Mais beaucoup s’en foutent.

Il faut faire la difference entre le grand public et l’entreprise.

Pensez vous que la plupart des utilistaeurs grand public de leur PC font des sauvegardes de leurs photos et de leurs documents importants ? Donc, si ces personnes utilisent le Cloud, au pire, ce sera comme avant. Dans la plupart des cas, et en fonction du niveau de service qu’elles souscrivent, cela a des chances d’être mieux.
Concernant la sécurité, je doute que la masse des données soit critique en terme de confidentialité. Et puis de toute manière, ces informations sont déjà sur Facebook smile smile Mais il est vrai que mon premier argument ne tiens pas la route, je l’admet. smile

Pour les entreprises, je vous renvois à un de mes commentaires sur la continuité de service et l’externalisation des risques et donc des responsabilités associées.
L’entreprise cliente se doit de réaliser une evaluation pertinente et profonde de son ou ses fournisseurs de Cloud. Comme je l’ai écris plus haut, je travaille dans cette activié depuis 2007, et je vais prendre un nouveau job bientôt encore plus profondemment encré dans le CLoud.
Pour les clients serieux (grande majorité), je peu vous dire que la phase d’avant vente est des plus sportive :

- Visite complète du site
- Contrôle d’accès (parking, entrèe sur le site, datacenter même si c’est interdit chez nous de rentrer dans la salle machine pour les visiteur)
- Audit des instalaltions electriques, onduleurs, climatisations, process de maintenance ….
- Contrôle et destruction des documents !
- Plan de continuité
- Confidentialité
- Moyens et process de sauvegarde
- Niveaux de service avec engagement de résultats, clauses de pénalité
- etc …

En fait, c’est le même niveau de service attendu que dans le cadre d’une offre d’infogérence. Car le Cloud, c’est de l’infogérence avant tout.

Bref, le risque zero n’existe pas, nous sommes tous d’accord. Mais une entreprise qui évalue correctement ses fournisseurs peu réduire ce risque au minimum et faire chez son prestataire mieux que ce qu’elle pourrait faire chez elle.

Donc, la qualité et la sécurité, c’est possible, encore faut il que le client fasse son job correctement et qu’il ne voi pas dans le CLoud qu’un moyen de réduire ses couts. Dans ce cas, il aurait à mon avis de cruelles désillusions. Mais il est vrai qu’aujourd’hui, les coûts prennent le pas sur le reste dans beaucoup d’entreprises.

L’entreprise qui aborde le Cloud sans utiliser une approche infogérence, a mon avis, à toutes les chances de se fourvoyer profondement. Quand elle rencontrera des problèmes majeurs (de son fait ou de son fournisseur), c’est elle qui verra une perte de sa production informatique, et ce, qu’elle que soit les responsabilités.

Pour faire suite à une remarque, je ne crois pas qu’il soit possible de faire du business uniquement sur la faculté du Cloud à donner des ressources à la demande. C’est une offre de service indispensable au sein du CLoud, mais c’est un complément. Un client doit faire tourner une production, il est la pour longtemps, et souhaite avant tout une plateforme fiable, perenne et simple d’utilisation. Maintenant, si elle permet d’avoir un environnement de test pour 15 jours à  la demande, tant mieux. Mais je n’y vois pas l’argument principal dans le choix du client. Il ne faut pas se leurrer, les entreprises aiment la stabilité et les changements permanents sont une prise de risque et source de coûts, elles essaient de les limiter au maximum. Donc l’agilité à la demande, je ne suis pas convaincus que cela soit un argument majeur.

--

Pour en revenir à l’investissement dans des sociétés liées au Cloud.

J’avais évoqué le cas des entreprises se focalisant sur le marché des grosses PME/PMI. Ces entreprises qui sont de taille inferieures à la multinationales, peuvent être un gisement de croissance pour les SSII/Infogereur de capacité moyennes.

Mais un des "drivers" est à mon avis la capacité de ces structures à transformer l’informatique de leurs clients avant de les heberger dans leur Cloud.

La transformation consiste à prendre l’existant, l’étudier et l’optimiser pour qu’il fonctionne mieux et à moindre coût sur l’infrastructure Cloud.

C’est tout bon pour la société, car elle facture une prestation à valeur ajoutée à son client (forte marge), et ensuite facture de l’hébergement (faible marge mais récurrent sur le très long terme).

Je n’ai pas étudié le dossier de cette société, donc, je parle ici que du coté technique et offre de service, mais Cheops Technology pourrait être un exemple de ce que je viens de décrire. Et des sociétés comme celle ci je pense qu’il y en a pas mal.

Berf vous l’avez compris, le Cloud, c’est de l’infogérence, certe dépoussierrée, mais c’est de l’infogérence.

A+
Zeb

Dernière modification par zeb (19/03/2012 09h42)


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#8 19/03/2012 14h30

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Le cloud ce n’est pas que de l’externalisation de services, c’est surtout un nouveau modèle économique.

L’idée c’est plutôt que d’acheter un serveur très cher avec 99% de disponibilité à qui on soumet une fois une requête, on achète trois serveurs low-cost et on soumet donc trois fois la requête en espérant une réponse.

C’est Amazon qui a été le précurseur de ce business case.

La question qui vient ensuite c’est comment faire du low-cost ?

Les pistes sont très nombreuses: délocalisation dans des pays à bas coût de main d’oeuvre, ou l’énergie est peu chère (islande…), mutualisation de services pour différents clients, partage de ressources (on facture le chauffage d’un circuit d’eau)….

Les grands noms de l’informatique s’en sont emparés. Pour ma part j’ai de la sympathie pour OVH notre champion national (cocorico).

Dernière modification par Petrus (19/03/2012 15h47)

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#9 19/03/2012 14h55

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Le problème étant qu’il est beaucoup plus complexe de faire des applications pour 3 serveurs que pour 1 seul. Plus complexe étant plus cher, il est souvent plus rentable d’avoir plus de dépenses dans du matériel plus puissant. Ce n’est d’ailleurs pas des serveurs low cost qui sont dans les clouds.

Ce que vous décrivez c’est ce que faisait déjà OVH avant le cloud. Entre acheter une machine au mois ou une machine virtuelle à l’heure, ça revient relativement au même. Sauf que le second est beaucoup plus cher. Je n’y vois que des usages de prototype.

Le nuage au début aussi je pensais que c’était magique, qu’il y a avit une reprise automatique en cas de panne, qu’on pouvait faire croire la machine virtuelle très facilement. Ce n’est pas le cas. On vend une infrastructure qu’on peut faire évoluer dynamiquement avec la charge et payer au plus juste. C’est certes possible, mais c’est pas fait en claquant des doigts.

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#10 21/12/2017 13h26

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Parts de marché des principales sociétés informatiques dans le "nuage" :

SeekingAlpha a écrit :

Top cloud player Amazon (NASDAQ:AMZN) Web Services comes in with $18.34B in annualized revenue and 26% of the market,  but only grew 42% Y/Y.

Microsoft (NASDAQ:MSFT) Azure tops Amazon with $21.21B in annualized revenue and has 31% of the market with a 64% Y/Y growth.

Other top cloud companies with annualized revenue, percentage of market, and Y/Y growth:

IBM (NYSE:IBM) Cloud: $6.03B, 9% share, +23% Y/Y.

Google (NASDAQ:GOOGL) Cloud: $5.8B, 8% share, +64%.

Alibaba (NYSE:BABA) Cloud: $1.79B, 3% share, +92%.

Salesforce (NYSE:CRM): $9.95B, 14% share, +23%.

Oracle Cloud: $6.11B, 9% share, +60%.

Source : Jefferies: Microsoft tops cloud market revenue, Alibaba tops in Y/Y growth - Amazon.com, Inc. (NASDAQ:AMZN) | Seeking Alpha

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#11 28/06/2018 11h06

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Gartner Magic Quadrant for Public Cloud Infrastructure as a Service


2017 :



2018 :



On voit qu’il est facile de rentrer dans le business, mais pas facile de s’y maintenir.

IBM (que j’ai en portefeuille) est bon dernier mais encore en course. J’ai cru comprendre que la société ciblait surtout les services aux grosses entreprises, donc un marché plus petit. Mais il n’en demeure pas moins qu’elle est très en retard par rapport à Microsoft.

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[+1]    #12 01/07/2019 11h50

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Dans le Barron’s de la semaine dernière (Who?s Winning Over the Big Tech Spenders - Barron’s), il y a un article sur une enquête réalisée auprès de CIO américains de grandes sociétés sur leurs dépenses informatiques à venir.

Question : chez quelle société technologique allez-vous investir plus prochainement, et chez quelle société allez-vous investir moins ?

Sans surprise :

Barron’s a écrit :

Moreover, the percentage of companies that said Microsoft is their most critical and indispensable vendor also rose to 51% from 40% last year, again No. 1 among vendors. Amazon was second at 19%.

Barron’s a écrit :

The report said that 56% of the survey’s CIOs intended to spend more with Amazon over the next five years, while Microsoft scored 49%. Likewise, IBM and Oracle were on the list of likely significant market-share losers, according to Bernstein.

Microsoft est le grand gagnant. Amazon est bien positionné.

Le moat d’IBM et Oracle est en train de s’éroder rapidement. L’avenir d’IBM repose sur le rachat de Red Hat.

Que de changements pour ceux qui se souviennent de la situation il y a quelques années : l’arrivé de Satya Nadella chez Microsoft comme CEO en 2014 a complètement transformé la société.

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[+1]    #13 30/07/2021 14h33

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Intéressant de relire les interventions de 2012 sur cette file.

Parfois perdu dans les acronymes "as a service", je me permets de poster le graphique ci-dessous:

SaaS= Software
FaaS=Function
DaaS=Desktop
PaaS= Platform
STaaS= Storage
IaaS= Infrastructure

Dernière modification par zeboulon (03/08/2021 14h37)


Employé, Assistant maternel, Commis de cuisine, Maraîcher, Investisseur

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#14 29/11/2022 17h44

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Si je peux me permettre de donner mon avis (je bosse dans ce milieu) et j’ai pris part à des projets d’externalisation d’infra complete.

L’avenir repose sur le cloud privé (en datacenter en europe avec des sociétés comme Equinix, qui n’applique pas le patrioct act)

Des sociétés comme Microsoft (Datacenter en france, Paris et Marseille) car il est très dur de s’extraire de solutions comme Office 365 et ils augmentent leurs tarifs régulierement en plus wink

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